Frogressiana CONSEIL COMMUNAL Cercle d'études et de conférences EXCELSIOR! Conférences d' Apoloyélique p ur hommes «Lourdes» au Volkshuis le nouveau Calvaire de Ffeglise Sl-Pierre j La Mutualilé Liederavond Faire l'économie d'une dépeDse, c'est épargner cette dépense, renoncer a la faire. Ainsi faire l'économie de l'achèvement du canal Lys-Yperlée c'est renoncer a faire la dépense considérable qu'exigerait ce tra vail d'achèvement. Quiconque sait le francais, ne voulüt-il, d'ailleurs, tenir aucun compte du lumineux contexts n'a pu traduire autrement cette expression, la oü nous l'avons employée, dans notre numéro du 26 Septembre dernier. D'autre part, quiconque sait lire n'a pu nous prêter, a nous, le langage que nous prêtions par supposition au Progrès, en le mettant entre guillemets et en le faisant précéder de ces mots Gageons que notre confrère nous tiendra èpeu prés ce langage.» Or, voici le langage que nous prêtions au Progrès Nous nous gar erons bien de critiquer systématiquement toutes les éco- nom'es que nos Maitres éprouveront le besoin de réaliser. Le mal étant fait, ilfaut bien leur laisser atténuer la faute de leur mieux. Le malheur, c'est qu'ils ne feront pas seulement 1 économie du déplacement de l'Ecole d'équitation, mais encore celle de l'achèvement du canal Lys Yperlée et celle de 1 etablissement, a, Ypres, d un stand pour armes de guerre. Ouvrons maintenant le Progrès du 8 Novembre et lisons D'autre part, un plaisantin avait insinué déja dans le Journal dl Ypres du 26 Septsmbre dernier, que si M. Vandenboogaerde. Supposons que l'acheteur du lot 3 use ce terrain pour une industrie exigeant un lourd charriage et qu'a lui seul il détériore tout le chemin de passage par le lot i, a qui appartiendra la charge d'entretien de ce chemin de sortie, sera-t elle a frais comraunsentrelesproprié- taires du lot i et celui du lot 3. M. le Bourgmestre. Le chemin devra être entretenu et réparé par celui qui le déte'rio rera. C'est le droit comrr.un qui prévaut ici. Bibliothêque communale. Le budget 1909 de la bibliothêque communale se mcn- tant en recettes et dépenses a r5oo francs, est approuve' après que M. le bourgmestre a fait remarquer qu'un crédit spécial seia demandé en 1909 pour certains achats de livres. Instruction publique. Le conseil arrête a 5io garcons et 133 fülettes, les listes des ayant-droit a l'instruction primaire gratuite et fixe a huit francs par tête la part d'inter- vention du Bureau de bienlaisance dans les frais d'école. Ecoles ménagères. Le compte 1907- 1908 et le budget 1908-1909 de la classe méiiagère fibre, qui se montent en recettes et dépenses a 1.940 fr., sont approuvés. Fabriques déglises. Approuvé ls bud get 1909 de l'e'glise Saint-Nicolas, s'élevant en recettes et dépenses a 6.8o3 fr. 70. La fabrique d'église de Saint-Pierre de- mande l'intervention de la ville pour la continuation de la restauration de l'église. II s'agit de Ia restauration du transept et de nous n'obtenons pas rachèvement de notre la partie absidale des trois nefs et du choeur canal, si l'Ecole d'Equitation est transférée a Bruxelles et qu'on n'établit pas un stand de guerre Ypres, c'est par nécessité de réaliser des économies raisonnables. Comme nous ne veulens pas suspecter la loyauté de notre confrère, force nous est de conclure une fois de plus, a son ramollisse ment ou al'amour qu'il professa jadis pour l'école... buissonnière. Vrai, c'est a vous rendre partisan de l'instruction obligatoire. jsfc SJfi s# s# s# s# s£ VILLE D'YPRES Séance publique du Samedi 7 Novembre igo8, a 5 h. du soir. Présents: MM. Colaert, bourgmestre; Vandenboogaerde, échevin; Fiers,D'huvetter, Bouquet, Sobry, Iweins d'Eeckhoutte, Lema- hieu, Begerem,Boone,conseillers; Gorrissen, secrétaire communal. Absents excuse's: MMr Fraeys, échevin; tstruye, Vanüergiiote, Vandenpeereboom, Biebuyck. Le procés-verbal de la précédente réunion est approuvé. M- Sobry demande letablissement de ré- verbères au gaz, chaussée de Menin, au-iela de l'école de Bienfaissar.ee. M. le Bourgmestre. Ou ne tient pas assez compte que le nombre des réverbères au gaz a augmenté considérablement en ces derniers temps. On ne peut pas toujours en demander partout. Cette question du piac»- ment des réverbères devra être étudiée de facon générale. M. D'huvetter demande l'e'tablissement du gaz, chaussée de Brielen, vu quec: quartier est appelé a subir des transformations prc- fondes. Propriétés communales. Le Conseil approuve la location faite a M Vcys, bras- seur, a Vlamertinghe, au prix de i5o fr. l'an, de Ia cave située sous Ia Halle aux Viandes. Autorisation est donnée au Collége éche- vinal de vendre un terrain a batir de 3oo m. carrés, sis a l'Ouest du boulevard Malou. Autorisation est e'galement donnée pour la mise en vente de l'ancienne usine a gaz. Les pourparlers ont trainé assez longtemps mais ont heureusement abouti. Le terrain, grand de 60 ares 82 ares, sera divisé en trois lots, d'après un mesurage fait par M. Defran- ce, géomètre du cadastre, et mis a prix aux chiffressuivants: ior lot: 18 ares 54 centiares, au prix de 4fr. 5o; 2e lot. 21 ares 35 centiares, au prix de 2 fr. 5o; 3e lot: 20 ares 93 centia res, au prix de 3 fr. 5o. L'acheteur aura droit d'accumulation de deux oü trois lots. Aucune construction ne pourra être étabiie sur la bande de terrain longeant les constructions actueiles le long du chemin de ronde extérieur. Le lot 3 se trouvant enclavé aura un droit de sortie parle lot Les plans seront exposés a l'ins- pection du public. M. D'huvetter fait remarquer qu'avant ces concours permanents cette vente, ilyaura une enquête de commo- f M. Sobry. Le comité de patronage a do et incommodo,puis unlapsde temps avant fait placarder ce soir l'affiche annongant le l'adjudication definitive et ainsi l'on arrivera concours, do sorte que le concours pourrait a la fin de l'année. Dans l'hypothèse oü l'oc- toujours durer du 1 Janvier 1909 a la ïuin- cupant actuel du terrain de l'ancienne usire dag. a gaz ne se rendrait pasacquéreur du terrain, f M. Bouquet. II serait bon aussi d'inviter sera-t-il obligé de déblayer a partir du i6r s des dames a faire partie du jury. janvier 1909, ainsi que l'accord antérieur dit? M. Vandenboogaerde. On donne des pri- M. le bourgmestre. -- Dans cette hypothè- mos en argent, pourquoi nc jsas doener des se, nous serions trés accommodants et nous i ustensiles de ménages pourrions accorder un délai plus grand. Je Finalement le conseil vote un Bubside de crois que l'arrangement intervenu entre le 400 fr. et examincra ayec le comké de pa- locataire actuel et la ville donnera satisfac- f tronage C8 qu'o;i pourr ait faire pour donner tion. La ville, tout en sauvegardant ses inté- un effet plus utile a ce concours, rêts, a eu pour but de conserver unc indu- 1 Ecole moyenne de l'Etat.Le budget 1909 strie portant en réqettes, 30.782 fr. 29 et en dé- au dela du transept- Lc devis est de 65.859 fr- La part de la fabrique d'église, 16.476 fr. 87, est assurée. L intervention de la ville devrait être de 16.476 fr. 73. Le reste serait donné par la province et l'état. M. le Bourgmestre fait ressortir que cette restauration qui complètera l'heureuse in stallation des fenêtres ogivales n'est pas du pur luxe mais est devenue nne nécessité, les bardaux et plafonds menacant presque ruine. IL propose de re'partir la part d'intervention de la ville moitié sur l'excercice 1909 et moitié sur l'exercice 1910. Le conseil approuve la proposition du Bourgmestre. Finances communales. Le compte com munal 1907 portant: recettes ordinaires, 387.794 fr. 06; dépenses ordiuaires, 343.- 837 fr. 52,excódent ordinaire 43.956 fr. 54c. Recettes extraordinaires, 117 770 fr. 07; dépenses extraordinaires, 87,480 fr. 57 ex- cédent extraordinaire, 30.589 fr. 50 excé- dent général, 74.546 fr. 04, est approuvé. M. Le Bourgmestre fait remarquer que 1 exceaern ordinaire reste assez considérable quoique d'une part les recettes provenant du marché au beurre aient flóchi par suite de la création des nombreuses laiteries et que d'autre part les dépenses ordinaires aient augmenté progressivement depuis plusieurs années. Ce rósultat s'obtient sans que nous ayon8 songé a nou3 procui'er de nouvelles ressources. I! ne sera néanmoins pas sans utilité de diminuer certains postes au pro chain budget ainsi par exemple j'es ime que la somme consacrée a, nos festivités est trop élevée pour une ville de l'importance de la nótro. Je l'ais remarquer en passant et je voudrais que les représentants des jcurnaux ici présents le fassent connaltre au public que je n'ai jamais dit, ainsi quo certain journal i'a prétendu que lesfêtes de la Tuindag ont couté 20.000 fr. Lorsque j'ai parlé de ce cbifire je l'attribuais a toutes nos festivités y compris le subside des courses aux ckevaux,etc. d'ailleurs je m'expliquerai clairement a l'cccasion en produisant les chiffres. Concours d'ordre et de propreté, Le Comité d» patronage des habitations ouvriè- resetdes institutions dsprévoyacce demande un subside a la ville pour l'organisation d'un concours d'ordro et de propreté. M.le Bourgmestre.—La dernière fois nous avons donné 350 fr. si nous donnions cette fois-ci 400 fr. M. Begerem. Est-ce qua ces concours donnent leur effet utile une fois la période d'inspectioa passéo M. Bouquet. J'ai fait partie du comité dinpection et nous visitions a différentes reprises et sans les avertir les families con- courantes. M. Boone. Les families n'étaiont done pas prévonue3 et avaient intérèt a tenir leur intérieur en ordre, mais une fois la j période de corcours terminée qu'advenait-il? f Ne serait il pas mieux d'organiser des espè- penses 30.612 fr. 50, est approuvé. Une somme de 150 fr, est prévue pour récompen- ser les élèves qui ont obtenu des distinctions au concours général. Foires et marchés.La foire annuelle d'hiver dite «Katfcfeest» est reportée a son ancienne date, c'egt-a-dire au deuxième dimauch9 du Carême,l expérience de l'année dernière corroborée par l'avis des forains ayant prouvé que l'ancienne date était la meilleure. Règlements M. le Bourgmestre fait remarquer toute l'importance d'une codifi cation de nos règlements comnaunaux et pro pose de faire procéder a ce travail. La séance est levée a 6 heures 1/4. données a la SALLE IWEINS a 8 i/zh. du soir C'est Mardi prochain, 17 Novembre, que le R.P. J.B. Paquet, S.J, directeur du cercle d'apologétique de Bruxelles, nous donnera la première des trois conférences sur La li- berté de l'ame humaine. Le onférencier traitera en premier lieu LA Liberté et le Déterminisme. Dans la première partie de la conférence seront fournies les preuves de notre liberté, dans la seconde partie seront réfutées les doctrines des adversaires. La liberté(qualité de la volonté mode d'action) est le pouvoir qu'a la vo lonté de se déterminer elle-même k agir et a ne pas agir, el a choisir entre plusieurs actes auxquels elle est sollicitée, sans que son Choix de'pende de la valeur des motifs sollici tants. Le bien absolu n'est pas clairement pro posé a la volonté; s'il l'était, la volonté ne serait pas libre de le re'euser. La volonté ne fait pas toujo'irs usage de cette liberté dans ses actes; mais elle peut cn faire usage. La volonté s'appell.- LIBRE ARBITRE en ce sens qu'elle connak d-s causes détermi- nantes de ses actes et qu'elle a le droit d'option entre les motifs, pouvant donner sa préference et par consequent obéir aux moins eutrainants d'entre eux. Tout revient a démontrer que nous restons indépendants. Dour agir, des motifs qui de- vraient par leur nombrc ou par leur poids entrainer notre decision. Ce pouvoir se tra hit par des états dame que le conférencier nous analysera. II faut aussi réfuter les différentes categories d'opposants. Les uns ont scruté notre mode d'action pour y trouver tcujours un motif prépondé- rant qui nécessite notre determination. Leur doctrine est celle du déterminisme psychologique, théorie de LEIBNITZ qui pretend pourtant sauvegarder les droits de la liberté. D'autres ont vu dans les lois qui régissent le monde phys'que, l'impossibilité d'admettre l'immixtion des causes fibres. Leur doctrine est celle du déterminisme mé canique. Les troisièmes, enfin, moins sou- cieux de la vérité, s'abritent derrière des dénégations audacieuses. Le conférencier s'appliquera a la réfutation de ces théories adverses. Nous ne doutons pas qu'un sujet pareil satisfasse les abonne's déja nombreux et enga ge encore d'autres messieurs a prendre un abonnement aux conférences publiques d'Excelsior Cette première conférence sera suivie le Mardi 27 Novembre d'une seconde sur La liberté et antropologie criminelle; le Mardi 1 Décembre d'une troisième sur La liberté et la Providence. Enfin une qua.rième conférence d'apolo gétique traitera Les voyages de St Paul; cel!e-ci sera donnée par M. i'abbé A. ÜAMER- LYNCK, docleur en théologie de l'Université de Louvain, professeur d'Écriture Sainte au Grand Sérninaire de Bruges, le Mardi 22 Décembre. Cette quatrième conférence fait suite a celle que l'éminent orateur vint nous douner l'hiver passé, sur la Cotiversion de St Paul. Nos lecteurs savent déja que cette première série de conférences d'apologéliquc pour hommes sera suivie d'une nouvelle série de conférences pour Dames et Messieurs. Cette seconde série comprendra i/Une conférence sur /'Art Grec avec projections lumineuses par M. I'abbé R. LEMAIRE, docteur en philosophic et histoire, professeur a l Umversité de Louvain. 2/ Une conférence par M. HUBERT Henrard Allo 1 J'écoute!.. Communica tions interrompues par H. H. 3/ Une conférence de M.THOMAS BRAUN, avocat a la cour d'appel de Bruxelles, dont on se rappellera la causerie sur E. Verhaeren tenue lhiver dernier. 4/ Enfin une grande soiree musicale avec le concours de M. CHARLES MARTENS, docteur en philosophie et lettres et en droit, et de M.JOSEPH Ryelandt,compositeur. Les messieurs qui désirent encore s'abon- ner aux conférences d'apologétique trou- veront des listes de souscription déposées chez M. Tyberghein-Fraeys.rue des chiens. i5, et M. Bras-Tavernier ,rue au beurre, 62. On peut aussi se procurer des cartes d'abonnement et des cartes d'entrée a l'entrée de la salie avant chaque conférence. Pour la 2me série de conférences pour Dames et Messieurs, des invitations spéciales seront lancées après le nouvel an, et des listes de souscriptions seront présentées domicile. Oui, St Martin a bien fait les choses,cette anaée, et jusqu'au soir même de Ba fête il n'a cessé de prodiguer les plus agréables surprises, réservant pour la fin le dessus du panier. Pour rendre a César ce qui revient a César, il convient de dire que, le soir, St Martin s'ctait associé St Nicolas ainsique le plus dévoué des ministres du Patron des écoliers II avait même emprunté a Notre Dame de Tuine quelques-unes de ses plus dignes protégées et obtenu de St Pierre le précieux concours de plusieurs des éco- lières les plus distinguées de notre belle Mariaschool. Le cinquantenaire de la Vierge de Lour- des justifiait eet extra et c'est a la gloire de rimmarulée que le zélé directeur de l'école dominicale St-Nicolas. St Martin avait organisé une soirée tout simplement déli- cieuse. Délicieuse de tous points, en effet, cette Maria's Cantate souvenir des fêtes jubilaires de 1905. II est des chanteuses, a la réputation mondiale, qui sur les grandes scènes de théütre procurent l'agréable impression d'un art réellement transcendant. Et pourtant, malgré tout eet art, on éprouve un vérita- b!e malaise, quand d aventure leur voix d'or s'exeice sur un thème quelque peu relevé. Les ames pures seules possèdcnt le privi lege de chanter dignement les louanges divines et celles de la Cour céleste. Aussi, lorsque a eet élément d'innocence s'ajoutent les charmes d'un organe agréable et exercé portant ses modulations sur un texte qui élève les pensees et les ccears, c'est mieux qu une froide et stérile impression d'art qui se dégage de ce chantc'est la mise en branie de toutes les plus nobles fibres de l'ame. Et c est semblable régal que nous a pro cure l'exécution de la Marias Cantate. II faut en dire autant et davantage encore de la representation du drame de «Louide.s», musique de Mendelshon. La aussi le chant parlait a l'flmo aussi mélodieusement qua l'oreille. Et le charme de son expression trouvait un dernier fini dans la physionomie et dans le geste des candides actrices, dans Ie décor et dans les effsts de fóerie si soignés et si réussis. Tout le drame d'ailleurs rem- plissait l'assis'-ance des plus douces émo- tions, ravivant chez les uns d'inoubliablcs souvenirs de Lourdes, ranimant chez tous les ardeurs du culte marial. Car, comment ne pas se sentir remué dans tout son être a Invocation si fi 'èle de ces immortels épiso des de l'histoire de Lourdes oü Ia simplicitó s'allie au sublime et au merveillenx, la misère la grandeur iufinie, le Ciel a la terre, avec une vérité qui écrase de son éclat les fictions les plus hardies des dramaturges et des poètes de tous les temps Toute Ia pièce fut excellemmeDt rendue mais le troisième acte surtout fut un véri- table enchantement qui restera parmi leg plus agréables souvenirs de l'année jubilaire de Lourdes. Nous avouons que, le 11 février dernier, tandkque l'angélus tintait a la grotte des Passionnistes de Courtrai, nous avons tra versé un état d'hrne d'une rare com plexité, fait a la foi3 d'une joie et d'une 'douleur in- tenses. Alors que 'Ja plus doiice des emo tions nous étreignait provoquée par mille pensées et mille impressions délicieuses, d'art et de foi, lous nous désolions a Ja penséo que ia ville de Notre Dame de Tuine se laissait battre par Courtrai dans la mani festation de sa joie jubilaire. L'Ecole dominicale St Nicolas-St Martin nous a procuré mercredi, un superbe dé- dommagement, en même temps qu'elle faisait prendre aux Yprois une éclatante revanche, en ofïrant a la Vierge jubilaire une si lelie Saint Martin. e5| 2^ Le Père Etienne Colman, de l'ordre des Augustin8, a prèché avec une éloquence entraïnante, les ssrmons de l'Octave des Ames. Autant de sermons, autant de scènes du drame lugubre de la mort, terrifiant pour les impies, consolant pour les bous cfcré- tiens. La mort approcheelle palpe sa victime pour découvrir l'endroit faible oü elle frappera elle terrasse le plus fort et l'étend sur uu lit de souffrance. La dernière maladie est une grande grace, une grande legon, un grand trésor de mérites. Le pref re arrive bien coupables sont ceux qui l'appellent trop tard il regoit les aveux du pécbeur repentant, et exerce le ministère du pardon, le conüteor marque le triomphe de Dieu sur l'bomme ennemi. L'extrême onction est un mystère de la misóricorde divine, qui sanctitie l inne et guérit le corps. Le saint Viatique est la grace suprème Dieu s'nnit a l'Ame pour I'accompagner et la fortifier au voyage de l'éternité. L'agonie est la dernière lutte entre la vie et la mort la mort triomphe et précipite l'ame dans l'occaD de l'éternité ctl'Église en bonne mère regoit le corps, lui fait les honneurs de la sepulture chrétienne et prie pour les ames du purgatoire qui no peuvent plus prier pour elles-mème?. Dimancbe passé, au sermon de cloture, l'assistance était particulièrement nombreu- se. A Tissue du salut, chanté par le people, la l'oule se rendit processionnclloment au Calvaire, érigé au cimetière de St-Pierre et adossé a la Chapelle des Ames. La croix est majestueuse, le nouveau Christ,de Bauchar- don, est en fonte bronzée il mesure des mains aux pieds2 m. 80 et pèse au-dela de cinq cents kilos la grotte est restaurée, le jardïnet et les sentiers jonchós de pierres, garnies de fleurs et d'arbustes, étaient dé- corés avec un goüt exquis et un art parfait par M. Martin Appels, jardinier a Ypres. A la procession, des centaines de voix, soutenues par la fanfare de l'école des Orphelins, cbantaient de pieux cantiques après le défilé du cortège, le clergé entra dans l'enclos le T. R, Monsieur le Chanoine De Brouwer, notre syinpathique doyen, gravities marches du Calvaire et récite les belies prières liturgiques de la bénédiction de la Croix. Le Père Etienne le remplace et en quelques mots vibrants explique le sens de la Croix et remercie les assistants qui, en si grand nombre, sont venus présenter leurs hommages au Christ du Calvaire. Les habi tants de St Pierre conserveront longtemps le pieux et réconfortant souvenir de cette touchante cérémonie. La sociétc de secours mutuels Katholieke Ziekentroost a tenu, dimanche après midi, en la salie de milice, al'Hotel de Ville, son assemblée générale statutaire, sous la presi de M. Fraeys, échevin, conseiller provincial. Au bureau prennent également place MM. Boone, conseiller communal, vice-président; Jules Baus, secrétaire Raeckelboom, tre'so- rier Louis Desaegher, président du Comité de patronage des habitations ouvrières et des instituiions de prévoyaoce de Tarrondisse- ment; Tingénieur Vanderghote, Michel Seys, Vanhée, Desmedt, Gheysen, membres de la commission du Ziekentroost Les mem bres de la soiété remplissent toute la salie. Le président Fraeys ouvre la séance par quelques paroles de bienvenue, rend hom mage a la mémoiie du regretté tre'sorier M. Gustave Werbrouck, et présente a I'assem- ble'e le nouveau vice-président et le nouveau tre'sorier,MM.Cyrille Boone et Raekelboom. Du rapport présenté par M. Jules Baus, il résulte que la socjété compte 62 membres honoraires et 238 membres actifs. Les dépen ses sont en légere augmentation sur l'exercice précédent par suite du paiement de l'indem- nité de chömage, dès le second jour de malad'e la situation financière reste excel lente, les comptes cloturent avec un boni de 1.875 fr. 25 et l'avoir de la société se chiffre a 28.131 fr, 52. Sur la proposition du bureau, l'a3semblée decide de supprimer dans un but de propa- gande la taxe d'entrée et approuve Taffiliation de la société a la fédération des sociétés de secours mutuels. Après un discours du trésorier, M. Rae kelboom, qui expose les avantages et les désavantages d'une participation a la Oaisse de réassurance nationale par rapport a la situation spéciale du Katholieke Zieken troost les membres décident a Tunanmité de ne pas faire partie de la Caisse nationale de réassurance et de constituer dans leur société un fonds spécial, qui permettra de payer l'indemnité de chömage en cas de maladie pendant une année entière. La première audition de chansons flaman- des organisée par M. Louis Arschodt, Direc teur de notre Fanfare royale avec ie con cours du réputé quatuor gantois (Zang- Quartet) a été une heureuse révélation pour le public Yprois encore peu familiarisé avec les beautés de notre musique llamande. Dans une suite de délicieuses pages musi- cales choisies parmi les oeuvres de nos maitres nationaux contemporains Gevaert, Blockx, Wambach, Mestdagh, Uttenhove, Roeis etc, les artistes gantois ont fait appré- cier tour a tour leurs solides qualités vocales et les ressources de leur art person nel. Entre les deux parties musicales du programme une conférence sur la chanson (Lied) a été donnée par M. le professeur J.J. Ten Berge de Gand, dont la voix, malheu- reusement, ne portait pas jusqu'au fond de la salie.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 2