Au Sénal
A Ia Chambre
AVIS
Téléplione 52
mm mMèmmm&smMmmmm
Samedi 21 Novembre 1908
10 centimes ie iV
48 Aft«EÊ N° 4509
Pour les affamés des Indes
Cercle deludes et de
conférences
Le Jobilé de LIE X
Koninklijke Fanfare
Les Celestes Concerts
es vieiiles filles
PUr
On s?afoonïie rise au Besirre, 36, ik Tpre§? et
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
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Liste précédeute 104 50
E. H. Soete, Bestuurder van St-Jozefs-
gesticht, Yper 5.00
«EXCELSIOR
Mardi 24 Novembre, a 8 1/2 heures trés
précises.deuxième confe'rence sur LA LIBERTÉ
DE L'AME HUMAINE, par le R. P. J.-B.
PAQUET, S. J., directeur du cercle d'apo-
logétique de Bruxelles.
Sujet
La Liberté et f anthropologic criminelle.
S& S& S& S& S&
Samedi dernier a été recue officiellement
au Vatican la delegation envoyée par Léo-
pold II pour complimenter Pie Xa l'occasion
de son jubile' sacerdotal. Les catholiques bei
ges se re'jouissent de cette manifestation de
respectueuse affection adressée par le Roi des
Beiges au Souverain Pontife.
Certes c'est la dignité surnaturelle, c'est
l'autorité suprème, c'est la mission divine
qui exigent, toujours et partout, des enfants
de l'Eglise le respect, la soumission et la
confiance envers leur Chef supreme. Mais
l'exercice de ces vertus est rendu d autant
plus facile que les qualite's personnelles du
Pape excitent davantage l'admiration.
Ceux qui ont pu s'approcher de Pie X ont
remarqué sa simplicité d'allure, allie'e a une
parfaite dignité, son regard doux et piutot
mélancolique, sa parole chaude, empreinte
de bonté et de fermeté. Ceux qui ont étudié
ses documents pontificaux y ont admiré sa
clairvoyance, sa prudence, son esprit prati
que, sa volonté énergique et décidée.
La vie surnaturelle de l'Eglise dans toutes
ses manifestations est l'objet unique de la
constante sollicitude de notre vér.ére' Père
l'administration intérieure de l'Eglise par la
codification du droit canonique et la reorga
nisation des congrégations romaines, l'in-
struction religieuse par l'enseignement du
catéchisme, la splendeur du culte par la ré-
forme de la musique religieuse, l'union des
ames a Jésus par l'impulsion donnée a la
communion fréquente et quotidienne par
dessus tout la sainteté du clergé par l'organi-
sation des séminaires et par cette substan-
tielle et pressante Exhortation adressée
naguère a tous les prêtres.
Les grandes difficultés et les grandes dou-
leurs n'ont pas été épargnées a Pie X d'une
part, la rupture du Concordat en France et
les lois qui l'ont suivied'autre part, le
Modernisme.
Aux catholiques de France, attendant avec
angoisse la décision du Pape, celui ci leur
réponditNon licet. II le fit avec cette pro-
fonde tristesse ressentie par un tendre père
qui connait les maux dont souffriront ses
enfants il le fit aussi avec ce calme d'une
:ame qui est maitresse d'elle-même et qui a
conscience de son devoir.
Le Modernisme était constitué par un
rendez-vous de toutes les hérésies radical
dans son opposition a la doctrine de l'Eglise,
sournois dans ses moyens de propagande,
orgueilleux dans son mépris de la Tradition.
Pie X eut le coeur meurtri a la vue des maux
causés par Terreur envahissante, son Sme
loyale s'indigna de l'opiniAtreté des égarés.Il
montra comment ce systéme doctrinal ruinait
par la base la foi léguée par Jésus-Christ et
confiée a la garde de son Vicaire. En vertu de
sa charge, Pie X condamna le Moderi isme et
prit des mesures pour en préserver ses en-
fants fidèles. Ceux-ci lui en furent reconnais- i
sants.
Pie X, tout pénétré de l'amour de Dieu,n'a 1
qu'une ambition celle de ramener tout au
Christ. C'est sa devise, et il consacre a la i
réaliser toute l'activité de son Sme d'élite.
Catholiques, soyons fiers de noire Chef!
Ayons a l'égard de notre Père la'plus filiale
confiance 1 Que Dien nous le conserve, qu'II
le fasse vivre
ff* jf* ffP fL 0~<
La rentrée des Charnbres fixée par
jj Part. 70 de la Constitution an second
I mardi de novembre, a eu lieu le mar-
I di 10 novembre.
I Séance trés calme, $;ucun événement
f important ne s'étant produit au cours
i des vacances. Sous la présidence de M.
Ij Léger, doyen d'age, l'assemblée a pro-
j cédé a la vérification des pouvoirs des
nouveaux sénateurs MM. Van Naemen,
Van der Molen, van Reynegom de Buzet
I et Dubost, qui sont admis it prê Ier ser-
ment sur les conclusions favorables des
commissions. On a procédé ensuite a la
composition du bureau définitif.
M. Simonis est réélu président par
47 sur 84 votants, 32 bulletins blancs
et 5 bulletins pour Mgr Keesen.
M. de Favereau est nommé vice-pré-
sident par 71 suffrages sur 77 votants,
M. Dupont par 61 suffrages sur 83 vo
tants.
MM. de Ribaucourt et Goblet d'Al-
viella sont nommés secrétaires MM.
D'Huart, et Flemricourt de Grunne, se
crétaires suppléants.
M. Simonis, prenant possession du fau
teuil, a remercié l'assemblée dc son nou
veau témoignage de confiance, et rappel-
Ie que le grand fait de la dernière session
fut l'annexion du Congo a la Belgique.
II fait a ce propos un vif éloge du Roi
et ayant exposé que l'administration co-
loniale a déja un ministère suplémentai-
re. il ne doute pas que le Sénat fera
tous ses efforts pour rendre ia colonie
prospère, pour réaliser l'amélioration du
sort des indigènes, tout en apportant
de nouvelles 'sources de richesse au pays.
Je fais des voeux' lardents, c!it-il, pour
que cette cession puisse, sous la divine
protection, produire de féconds résultats
pour le bien de notre chère patrie.
Le président fait ensuite l'éloge de
MM. Verspreeuwen et De Bruyn, que
la mort a enlevés au sénat.
M. Iïanrez rappelle qu'a Ia fin de la
dernière session il avait été convenu que
si l'on votait le budget extraordinaire
sans observations, c'était sous la réserve
d'y revenir en novembre sous forme
d'interpellation, et l'orateur demaude
qu'on en fixe la date.
Le gouvernement est décidé a faire
droit a cette demande, a fait observer
M. le ministre Descamps, et sur la pro
position du président on a fixé le 25
novembre, date de la prochaine réunion
du Sénat, pour examiner eet objet.
Quant a la nomination des membres
du conseil colonial, qui est aussi a l'or-
dre du jour, on attendra que le gouver
nement ait désigné ses candidats pour
se prononcer.
©a*©»®»®»©®©®-
Séance d'ouverture du 10 novembre.
C'est M. Beernaert, doyen d'age, qui
a présidé, assisté de MM. Gillès de Péli-
chy et Wauters, comme secrétaires.
L'assemblée a procédé aussitót a la
constitution du bureau définitif et M.
Cooreman a été réélu président par 124
voix et 8 bulletins blancs.
En donnant ses suffrages a M. Coo
reman, l'opposition, lisous-nous dans
une feuille libérale, n'a .pas settlement
f'êté le président plein de bonhomie et de
bienveillance dont elle n'a eu qu'a se
louer, elle a sans doute voulu aussi ho-
norer l'homme loyal et obligeant qui
a su conduire avec une rare impartia-
lité les débats irritants de la dernière
session extraordinaire.»
M. Nerincx a été élu Ier vice-président,
par 81 suffrages. M. Harmignies, 2e vice-
président par 72 voix.
Les secrétaires, MM. Delbastéepar84
voix Huyshauwer, 81 voix Carton de
Wiart, 72 voix et Borboux 70 voix.
M. le président, après avoir remercié
l'assemblée et avoir promis de s'appli-
fluer de son mieux a justifier la Constan
ce de ces sympathies, a insisté sur Pim-
portance de la session qui vient de s'ou-
yrir.
La reprise du gouvernement du Congo
imposera au Parlement un grand röle
dans la grande oeuvre africaine.
Le controle des finances de la colonie
apportera un élément nouveau et im
portant a la discussion des budgets. II
s'agira de consacrer une sollicitude plus
vive que jamais a cette phase capitale
de l'activité parlementaire. D'autre part,
il y a plusieurs projets de loi de la plus
haute importance dont il faudrait dé-
blayer l'ordre du jour. Nous devrions
savoir et corriger ce que nos méthodes
ont de défectueux. Ayons le courage et
la fierté de suivre les rnodèles de dignité
d'élévation, la belle et saine éloquence
de nos ainés.
L'.honorable président a remercié Ie
bureau provisoire et M. Beernaert et
déclaré la Chambre constituée.
La Chambre a discuté ensuite sur l'or
dre du jour et chacun y est allé de sa
proposition enfin on a décidé de com-
mencer mercredi prochain un débat sur
la compétence du conseil des prud'hom-
mes, proposition de M. Troclet, auquel
succéderait la discussion, proposêe par
M. Woeste, relative aux mariages et qui
modifie l'art. 267 du code pënal.
Au cours de la séance il a été déposé
buit demandes d'interpellation par-
mi elles nousi notons celle de M. Snoy,
sur les résultats de l'application de la loi
de 1902, dans ses dispositions concer-i
nant le volontariat. Quant aux questions)
posées, il faut en compter une «cinquan-
taine» au moins Hish>ire pour MM. Ie3
députés de n'en pas perdre rhabitude.
M. Woeste vient de déposer une pro
position de loi modifiant l'article 100 de
la loi sur la milice. Voici le texte de cette
proposition
Aricle 1"-. L'engagement des vo
lontaires de carrière est re?u par les
chefs de corps, les commandants de pla
ce et, en outre, pour le bataillon d'ad-
ministration par les sous-iutendants mi-
litaires dirigeant un service de manuten-
tion.
Les enrölements qui u'ont pas été re-
cus par les chefs de corps sont soumis
a son approbation.
Les refus d'engagement de volontai
res sont motivés. Its doivent être trans
mis dans la huitaine au gouvernement
qui les soumet au conseil de revision.
Le conseil dc revision statue dans le
mois de la réception des pièces.
Le gouverneur avertit le candidat vo
lontaire du jour bü il sera examiné par
le conseil de revision. Cet avertissement
doit être donné hult jours d'avance.
Le candidat volontaire peut être assis
té d'un médecin de sou choix.
Les articles 50 et 52 de la loi du 12
aoüt 1902 sont applicables a Fexamen
des volontaires par le conseil de revi
sion.
Les aulres dispositions de l'article 101
sont maintenues.
Art. 2. Les dispositions qui pré
cédent sont applicables aux volontaires
avec prime et aux rempla?ants.
M. Woeste a également posé au mi
nistre de la guerre diverses questions
qui se rapportent au nombre de volon
taires avec prime engagés en 1903, 07 et
08.
Les sections de la Chambre ont été
convoquées pour l'examen des budgets.
Dans trois sections l'opposition avait
la majorité: dans la 1^ ou il manquait
6 catholiques; dans la 2e, 011 il manquait
4 de nos amis dont 3 députés de Bru
xelles, et dans la 3e, oü les 2 catho
liques absents l'étaient pour motifs sé-
rieux de maladie, et oü leur présence
n'aurait rien changé aux résultats.
Dans toutes les sections, le prélève-
ment sur la caisse de remplacement a
fail l'objet de discussions.
M. Woeste, dans la première section,
a expliqué que la loi organique ne pré-
voyait pas ces sortes de prélèvements,
mais que du moment qu'ils étaient au-
torisés par une loi, la procédure était
irréprochable, sans qu'il soit spécifié
que ce soit une loi budgétaire ou une
iautre.
Néanmoins, la proposition du gouver
nement a été j^ejetée en lre, en 2=, et en
3e sections.
En 5e section, le prélèvement a été cri-
tiqué par plusieurs membres de la droi-
te, et on a décidé de réserver ce point
pour la discussion générale.
Pour le surplus voici quelques vues
d'ensemble sur le travail des sections.
La Re section a rejeté le budget des
voies et moyens, le budget des affaires
étrangères, le budget des sciences et
des lettres, le budget du chemin de Lr,
le budget de la guerre et le budget de la'
gendarmerie.
La 2^ section a rejeté tous les budgets
sauf ceux des dotations, de la jusiice,
des affaires étrangères, des finances, des
travaux publics, des non-vajeurs et des
dépenses pour ordre.
La 3s section a rejeté les budgets de
/la dette pubjlique, de l'intérieur et de l'a-
griculture, des Sciences et des arts, de
la guerre et des non-valeurs et le bud
get des voies et moyens.
Dans cette section, on a voté par 11
voix conlre 7 et 6 abstentions, une pro
position de loi relative a l'abaissemenf
du prix du «Compte rendu analytique.»
Les 4e, 5e, et 6e sections ont adopté'
tous les budgets.
A la 42, M. Standaert a insisté sur
la nécessité d'encourager la pêche.
M. Helleputte a répondu que le gou
vernement tie demande qu'a la déve-
lopper et qu'il prendra toutes les mesu
res nécessaires a cette fin.
Le député catholique de Bruges avi-
vement insisté aussi sur la nécessité de
modifier la loi sur les pensions de vieil-
lesse, dans l'intérêt des vieillards qui'
n'ont pas effectué le versement de 18
francs.
Dans deux sections, et notamment
dans la 2° M. Maenhaut a protesté coutre
la fusion des budgets de l'intérieur et de
l'agriculture.
Dans la 52 section, c'est surtout la
question militaire qui a fait Fobjet des
conversations les plus iutéressantes. Des
membres ont protesté contre le régime
trop militariste imposé a la gendarmerie
et ont critiqué vivement les tripotages
qu'on reproche a l'intendance militaire.
En 6C section, M. Carton de Wiart a
insisté pour qu'on dresse une comptabi-
lité industrielle des cbemins de fer.
E11 somme, ce travail des sections ap-
parait de plus en plus comme peu im
portant.
Dans les circo-nstauces présentes les
sections seront presque toutes compo-
sées de trois membres de la majorité
et de trois membres de l'opposition.
Ce sera done le président qui dépar-
tagera les votes, et celui-ci, qui doit
être un président ou l'un des vice-pre
sidents de la chambre, est imposé par
le règlement.
A 5 heures, toutes les sections avaient
iterminé. La prochaine séance publique
aura beu mardi.
SPELWIJZER
van het
KUNSTFEEST
gewijd aan de
Werken onzer Belgische Meesters
onder de leiding van
M. Lodewijk ARSCHODT,
ZONDAG 22 NOVEMBER 1908,
ten 5 1/2 ure, in de Pauwelszaal
1Hulde aan Hans Memlinck,
feestmarsch HENDRIK WAELPUT
1" prijs van Rome in 1867
2. Richard III,
openingstuk PAUL GlLSON
le prijs van Rome in 18S9
3. Menuet, HENDRIK Waelput
geschikt door L. Arschodt.
(te uitvoering)
4. Doorheen het Werk van PETER BENOIT
Groote Fantazij l6 prijs van Rome in 1857
geschikt door F. Dcgrez, Muziekbestuurder
van het 8s,e linieregiment. (ï4 uitvoering).
5. Triomfmarsch uit de Cantate Klokke
Roelandt EDGAR TlNEL
geschikt door 1' prijs van Rome in 1877
Franz de Coninck. (i« uitvoering)
Ingang onder 't Nieuwwerk.
L'idée qu'on se fait du séjour des bien-
heureux est extrêmement diversifié^. Ne
parlors pas des païeus qui y voient, généra-
lement un jardin de délices matériel 63, ou
bien, comme les disciples de Mahomet, un
palais des Mille et une nuits oü ils résneront
sur un nombreux harem de belles Fathmas.
Ne nous arrêtons pas non plus a la con
ception qu'en ont les peti's, les enfants du
peuple, par example, auxquels on suggère
l'idée d'ure cuisine oü ils pourront se gaver
de riz au lait en se serveut de cuillera en
argent
Apparemment, nous, catholiques adul-
tes, nous savons a quoi nous en tenir la
dessus Sans doute, la foi nou® renseigne a
ce sujet; mais rnême dans les limites des
indications dogmatiques, il reste de la arge
poui' bien des hypothèses qui ne soient pas
absolument fantaisistes et iaconsi-tantes.
Aussi bien, nos certitudes, définies ou
non, a l'^ndroit de la resurrection de ia
chair, de l'Assomption de i> Vierge, etc.
sont bien faites pour encoorager les assiuii-
lations que nous faisons si naturellecnent des
déiiees les plus immatérielies de la ter e
avec les joies du Ciel.
Certes, il semble bien évident, en théorie
pure, que la manifestation sans voiles de
toutes les perfections divines et l'inefïable
fascination du bienheureux par les harmo
nies inlinies des attributs divii s doivent
rendre l'habitant du Ciel indifférent a tout
autre attrait et incapable de toute autre
occupation.
Combien j.ourtant il est naturel de penser
que l'adoration, chez l'être ravi, s'expriaie
a l'aide de toutes ces tacultés créées par
Dieu a cet effetDès Iers plus n'est besoin
des luths d'or que les poètes mettent entre
les mains des anges, pour concevoir de
celestes concerts.
On s'imagine même difficilement que les
anges qui desceudirent du Ciel pour chan
ter leurs o Glorias au dessus de 1'humble
crcche de I'Enfanl-Dieu, perdent le droit
d'entonner des hosannas en présence du
Christ regnant au Ciel dans toute sa gloire.
Quoi qu'il en soit de la Dature de ces
concerts, du degré et du mode de réceptivité
de ceux qui y assistent, une chose évidente
et certaine, c'est que le Ciel est ur séjour
qui déborde d'une harmonie a cóté deia-
quelle les plus ravissants concerts de la
terre ne sont qu'une affreuse cacophonie.
Amsi ne résistons-cous pas au besoin de
rappeler cette vérité a tous ceux qui fêteront
demain la patronne des musiciens. La sa-
gesse le proclame Vivre sacs vivre en saint
c'est vivre en insensé Mais quelle folie
plus compléte que cells de ces musiciens,
vraiment altérés de beauté harmonique,
qui ne tirent pas leur plan, ici bas, de fa^on
a pouvoir s'enivrer un jour des ineffables
accords qui ruissellent sans cesse, la haut,
a la louange du Dieu de toute harmonie
I
A l'occasion de la Sainte Catherine,voici
quelques fragments d'une esquisse de la
vieille fille par Maxime Franc
Maigre comme ies vigiles, avec un nez
comme un cap qu'éclairent les phares
siamois de deux yeux farfouilleurs et cher-
cheurs de petites bêtes chez le prochain, la
vieille fille, vêtue de lointaines et stériles
étoiïes élimées aux coutures, passe, dans le
kaleidoscope de mon évocation, rasant les
mur8, un caniche sur les bras, ou tricotant
des bas de Péuélope, prés d'une cheminée
qui fume et d'un perroquet qui s'épuce.
De la gaine sombre du vêtement sort, en
haut, un cou llasque que n'avive aucun liseré
blanc, préface d'un linge douteux en bas,
des souliers a oail de perdrix, au rare lacet.
oü tombent des bourrelets de bas pas assez
noirs pour que la boue y fasse des taches
blanches et pas assez blancs pour qu elle
y macule des taches noires. Le cbapeau,
qui en a vu bien d'autres, est aussi plat
et aussi ridicule que s'il éteit a la mode d
u
*1 lÉÊKH'.'J'-
©rgane (üatholique
de ('Arrondissement
sssataa^sa»