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EXCELSIOR
Cercle d'études «Excelsior!»
Paroles de découragement
Le sport du jour
Les jeunes fiiles
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse,
Mardi 1 Décembre, a 8 1/2 heures trés
precises, en la Salie Iweins, troisièrne con
férence d'apologétique sur LA LIBERTÉ DE
L'AME HUMAINE, par le R.P. J.-B.PAQÜET,
S. J., directeur du cercle d'apologétique de
Bruxelles.
Sujet
La Liberlé et la Providence.
Les personnel non-abonnes qui désirent
suivre la conférence, peuvent se procurer des
cartes a 1'en trés de la salie le soir de la con
férence, au prix de 1 Ir,
if* <tf* if° 40: p~,
Devant un auditoire plus nombreux
encore que celui de la semaine passée,
le R. P. J.-B. Paquet, S. J., directeur
du Cercle d'Apologétique de Bruxelles,
traite, cette fois, de «La liberté et l'an-
tropologie criminelle.»
Les anthropologistes criminels sont
aussi des déterministes D'après eux
r.homme subit, dans ses actes mauvais
une poussée de causes fatales contre
lesquelles il ne peut réagir. Remarquons
dès le principe combien leur doctrine
n'est que pure théorie. En pratique its
agissent et conseillent d'agir contre leurs
propres idéés, puisque, pour se garantir
contre ces dangereux irresponsables, i s
donnent a la société le pouvoir de se
d'éfendre en réprimant les délits commis
par ces malfaiteurs fatalement crimi
nels.
Le Maltre de 1'anthropologic criminel
le est le fameux «Lombriso» quitrouvede
de nombreux partisans dans les diffé
rents pays. Les anthropologistes crimi
nels se sont aussi réunis en Congres oü
ils ont 1-oyalement accordé a leurs ad
versaires la permission de contredire.
C'est ainsi qu'au congrès de Genève, en
1876, le «chanoine De Baets» de Gand,
a la tête d'un groupe imposant de sa
vants catholiques, a pris part anx tra-
vaux et a forcé les anthropologistes a
reculer, a faire des aveux prëcieux a
recueillir pour nous.
Néamnoins la these de nos adversaires
n'est pas sans jxyoir produit quelque
bien pour la cause de la vérité ei de la
justice en précisant la notion de folie
intellectuelle et affective, la part. de l'hé-
rédité et de l'influence du milieu. S011
tort est de plaider l'irresponsabilité de
tout criminel l'homme est soumis a la
même loi qui régit la plants et l'animal,
au point de vue intellectuel il est sous
la domination des circonstances déter-
minantes, il n'est pas un être spirituel fi
bre.
En admettant cette these de la non-li-
berté humaine, comment est-il possible
de justifier la repression a laquelle on
veut malgré tout condamner le coupable
irresponsable
L'éloquent conférencier s'efforce avec
une superbe maitrise de réfuter point
par point le raisonnement adversaire.
Le raisonnement le voici
L'homme serait par des prédisposi-
tions physiques et naturelles porté a po
ser des actes criminels. Ces predispo
sitions se traduisent dans le corps, in
strument de nos actes. Malgré tons les
remèdes essayés les statistiques accuse-
raient leur persistance de la criminalité.
L'hérédité serait une cause indéniable.
La récidive marquerait les predispo
sitions fatales.
Le R. P. Paquet dans une discussion
serrée, preuves et témoignages d anthro
pologistes sincères a l'appui, établit le
cas qu'il faut faire des signes physio-
logiques retrouvés en nous, tels que 1 a-
symétrie ou l'identité des deux parties
du crane, la chevëlure, les mains etc.
aux statistiques il en oppose d'au tres
afin d'établir que ies résultats de la sta-
tistique ne peuvent prouver la these.
L'hérédité, dit-il, se corrige par l'in
fluence d'un milieu meilleur et de l'c-
iducation religieuse. La récidive provient
beaucoup moins des predispositions que
des circonstances mauvaises.
Après avoir détruit les arguments des
adversaires, l'orateur termine sa brillan-
te conférence en apportant des preuves
indéniables que l'hoomme peut se dégager
de ces circonstances mauvaises. Ges
preuves sont: l'aveu de la responsabilité
par les criminels eux-mêmes; le remord
du crime et l'amendement de leur vie.
Les applaudisse-ments et les felicita
tions des auditeurs prouvaient suffisam-
m'ent combien le R. P. PAQUET avait
été gouté par les abonnés d' «EXCEL
SIOR.)!
f 1 m.
Nous rappelons a nos lecteurs cjue
le R. P. PAQUET donnera mardi pro-
chain, en la salie Iweins, a 8 1/2 li. trés
prècises, la troisièrne conférence, sujet:
La liberté et la Providence.
Au début de la séance, M. le prési
dent se léve ct devant Tassemblée qui l'é-
coute debout, ex prime la cordiale sym
pathie de la Chambre pour notre voisine
de l'Est qui vient ld,'être éprouvée par
u'n 'épouvantable désaslre minier en
Westphalie.
M. Davignon au nom du gouverne
ment, et. M. Cavrot au nom des mi
neurs et de la gauche socialists, s'asso-
cient aux paroles exprimées par M. Coo-
reman.
Les ministres ont ensuite répondu aux
questions habituelles. Parmi elles, nous
notons celle posée par notre député M.
Nolf, au sujet des réformes a introduire
dans l organisation des cliemins de fer
de 'la Flandre Occidentale a laquelle M.
Helleput te a répondu:
Ainsi que je l'ai dit antérieurement,
les divers desiderata qui ont été expri-
rn'és au sujet de l'organj'sation du ser
vice des trains de voyageurs sur les li-
gnes de l'ancienne société de la Flan
dre Occidentale font l'objet d'un exa
men d' ensemble.
La difficulté d'apporter des modifica
tions notables aux horaires des trains de
voyageurs dess;ervant actuellement les
ligues dont il s'agit results surtout de ce
que ces horaires comportent des corres-
pondances multiples et trés serrées, de
serte qu'un remaniement important sup-
primerait de nombreuses relations, ce
qui provoquerail de vives et légitimes
protestations.
Puis la Chambre passe aux interpel
lations que M. Daens a l'honneur d'i-
naugurer en demandant au ministre de
1'Industrie et du Travail raison des faits
blamables auxquels donne lieu l'Insti-
tution des pensions de vieillesse, qui,
dans certaines localités, pourrait dégé-
nérer en une arme électorale, si on n'y
porte remède.
M. Janson rappelle Ie confiit qui a fail-
li mettre aux prises la France et l'Allc-
magne qui va se terminer fort lieureuse-
ment par un arbritage. II demande que
la chambre exprime a ces puissances
1'expression de sa satisfaction de voir la
paix de l'Europe assurée.
Cette notion ne soulève aucune opposi
tion, mais elle est néanmoins retirée par
son auteur sur l'observation de M. Woe
ste qui déclare que nous ne devons pas
avoir l'air de marigéner les autres peu-
ples.
Séance de mercredi 18 novembre.
Le projet de loi déposé par le ministre
des finances formant le budget des dé-
penses de l'administration centrale des
colonies d'ici au 31 Décembre 1908 et
s'élevant a 80,000 francs, est renvoyé a
l'examen d'unc commission spéciale.
Mi' le ministre des colonies fait con-
naitre qu'il pourra déposer ceite semai
ne le budget des colonies.
L 011 passe a l'ordre du jour qu a pour
objet les conseils de prud'hommes.
Avant d'ouvrir la discussion générale,
M. le président rappelle les diverses pro
positions examinées, par la commission
spéciale, qui réunies, (forment le texte
unique soumis aux délibérations de la
chambre.
MM. Yerheylen et Troclet démontrent
la nécessité de reformer l'organisation
actuelle, puis la discussion est interrom-
pue, pour permettre a la chambre de
procéder a la nomination des commis
sions permanentes des finances, de l'in-
dustrie et des naturalisations.
Pendant eet entr'acte quatres deman-
des d'interpellation sont parvenues au
bureau, parmi lesquelles deux concer-
nant les chemins de fer de notre provin
ce par Mrs Nolf et Debune.
Puis la discussion sur le débat des
aes conseils de prud'hommes conlinuc.
MM. Mechelyck. Deloorlr ot Hand/.,
rickx se rallient au projet présenté; mais
M. Woeste estiine que eelui-ci devra su-
bir des modifications.
Séance du jeudi 19 novembre.
O11 s'est loccupé des conseils de
prud'hommes en général et des femmes
en particulier, que quelques députés, par
souci de justice ou de galanterie, veulent
faire admettre dans les dits conseils.
M. Denis qui, par exception, a é'ta
court s'est prononcé contrairement a l'a-
vi's (de M. Woeste en faveur de l'élig'b lite
dels femmes, se basant pour cela sur le
grand 110111 bre de celles engagées dans
les diverses industries.
M; Coifs estime que les conseils de
prud'hommes exercent une influence pa-
cil'icativedont témoignent les statistiques
et conclut a l'éligibilité des femmes.
M. Demblon qui fut épatant... par
ee qu'il y avait des dames dans la tribu
ne, ce qui est pour Célestin lc meilleur
des encouragements a défendu leurs
droits a l'électorat.
M. Daens a défendu la même thèse,
puis M. Delporte a reproché au gouver
nement de ne pas avoir exprimé de senti
ment au sujet de la question.
Eniiii M. Wauwermans, exaimnant
spécialement la situation des employés,
estime que la réforme vraiment intéres
sante est celle qui portera sur leur con-
trat de travail. II sara bon de leur assu-
rerune juridiction prompte et économi-
que et de les laisser juger par leurs
pairs, non dans une pensee de méfiancé
a 1 endroit des tribunaux de commerce,
mais dans la seule pensée de dépendre
désormais d'une juridication rapide et
essenliellement conciliatrice.
Séance du vendredi 20 novembre.)
'M. Wauwermans, achevant son dis
cours de la veille, démontre en termes
excellents qu'on 11e peut voter la loi
sur les conseils de prud'homlnes que
lorsque celle-ci sera bien rédigée.
Sur ce, la chambre a iuterronipu la
discussion pour consacrer une grande
partie de la séance a régler son ordre
du jour.
Après un débat embrouillé, la Cham
bre estime par 69 voix contre 58 qu'il
ti'y a pas lieu de recommencer le travail
forcé des sessions précédentes.
La-<lessus on reprend le débat sur le
conseil des prud'hommes et M. le minis
tre Hubert fait les déclarations suivan-
tes
«II est juste iet logique d'étendre le
bénéfice des conseils de prud'hommes
aux employés. Mais l'accord, complet
sur le principe, ne l'est pas sur les dé
tails d'application. I! faut done coordon-
ner, c'est ce que veut faire le gouverne
ment. C'est ce qui m'a amené a rediger
un projet de loi qui sera déposé sans re
tard. Ce projet relatif aux conseils de
l lndustrie et du travail, mettra fin a
beaucoup de difficultés 'dont souffrc Ia
'classe ouvrière. Quand ces organismes'
existeroht, ion pourra leur soumettre les
conflits, en attendant que la loi sur les
conseils de prud'hommes soit revisée
et complétée. Contentons-nous done, au-
ijoiurd'hui, de faire les réformes sur les
quelles nous sommes d'accord.»
I.e récent décès d'un vaillant démission-
naire de 1879, qui résida longtemps a Ypres,
a rappeJé l'attention sur la situation de ces
catholiques modèles qui sacrifièrent coura-
geusement tous les avantages d'un poste
ofiiciel l'aisance, l'avancement, l'avenir -
au souci d'obéir a leur conscience.
Or, dans les reflexions qui s'échangent
souvent a ce sujet parmi nos amis, une
appreciation domine de plus en plus, que
ici, tant elle est amère, mais qu'il y a lieu de
signaler cependant, précisément paree qu'elle
est révélatrice d'une situation anormale et
intolerable.
On est a peu prés unanime a dire que si
jamais nous devions revivre les heures som
bres et critiques d'un nouveau 79, l'on ne
verrait plus se renouveler dans toute sa
tragique beauté le noble geste des 1400
démissionnaires d'alors...
Eh quoi 1 le sentiment catnolique aurait-:l
done baissé sous le long gouvernement de
nos amis
Hatons nous de dire que nous n'en
croyons rien, que nous sommes même con-
va'ncus du contraire.
Ce qui est certain, c'est que la gestion de
nos amis n'a pas été faite pour encourag r
la génération nouvelle a imiter,lecas échéant,
le noble exemple de ses devanciers.
Oui, nous le craignons, si jamais Its
douloureuses conjonciures d'aulrelois de-
vaient se représenter, le devoir de conscience
risquerait d'être examiné -le plus prés et l'on
ferait moins fi des distincfions et des reserves
qu'il comporte, surtout si l'impérieuse néces
sité iniervenait, provoquant un conflit de
devoirs.
Qui done se sentirait le courage de blêmer
ces he'sitations
Primo vivere, deinde philosophari.
Tout ceci néanmoins n'est que pure f
présomption.
Les faits sont la, malheureusement, qui j
iégitiment ces suppositions.
Lea glorieux démissionnaires de 1879 ont 5
e'videmment agi avec un admirable désinté-
ressement, et leur décision fut prise dans
l'incer.titude absolue s'ils recevraient jamais,
ici bas, la recompense de leur bel acte.
Ils ne prévoyaient pas, ils escomptaient
moins encore les fleurs, le keepsake et la
croix Pro Ecclesia qu'on offrirait solennel-
lement, 27 ans plus tard, aux survivants de
leur phalange.
Mais ils ne prévoyaient, heureusement,
pas non plus que leurs amis arriveraient au
pouvoir endéans les cinq ans, et qu'au bout
d'un quart de siècle de gouvernement catho-
lique, ces écoles fibres auxquelles ils avaient
sacrifié leur situation, en seraient encore
attendre d'etre traitées sur le pied d'égalité
avec les écoles qu ils avaient courageusement
abandonnées.
Et voila ce qui est de'eourageant pour les
amis de l'enseignement catholique.
C'est ce découragement que traduisent les
propos que nous rapportons et c'est pour-
quoi nous avons passé outre au scrupule
que nous éprouvions a leur faire écho.
II faut croire que les gloires sportiyes de
Moorslede empêchent les cyclistes Yprois de
dormir, car voici qu'ils ont juréd'avöir, eux
aussi, leur vélodrome.
Ah I quel bonheur de cycler en rbrid
Peut-on bien vivre sans vélodrome
Et puis, n'est-il pas assez vexant comme
ca de voir les automobiles distancer, en les
narguant, vé'os et teuf-teufs Faudrait-il
done, par dessus le marché, subir l'humi-
liaticn suprème de voir de vagues agglome
rations de campagne toiser leur chel-lieu f
Non, vraiment, cela n'est point tole'rable.
Et voila le vélodrome Yprois décidé.
N'en aéplaise a nos jeunes amateurs de
sport, mais ils retardent tout de même. Le
vélodrome, c'est dc'ja vieux jeu. C'est la
piste aéronavale oui s'impose aujourd'hui a
la cité modernisante.
L'aéroplanisme, voila le sport dernier cri
Nez cn l'a'r, Messieurs, et chapeau bas 1
Voici le dieu du jour qui plane...
'3 tA rJ? 1$ >J$ C5P
Les jeunes filles doivent nous en vouloir
par les vieil'es filles, oubliant qu'elle est aussi
la Patronne des jeunes filles, Hatons-nous de
re'parer eet oubii et parions aujourd'hui de
le jeune fille... de la jeune fille d'aujourd'hui.
Eh bien, quoi La jeune fille d'aujourd'hui
n'est-elle pasfaitc du même bois que la jeune
fille d'antan
N'est-ce done plus la gazelle rpeurée, tou-
jours en alerte devant les moindres libertés
du... chasseur?
N'est-ce plus la délicate sensitive qui se
repiie sur elle-méme et se dél'end centre tout
contact profane, tout abord irrévérencieux
N'est-ce plus ia petite fleur vivante qui ne
peut pas s'empêcher d'ê're joiie, mais qu
redoute de provoquer la main indigne, tentée
de la cueillir
Hélas il faut bien l.s dire,
a peine un petit norabro
Osc des anciens temps
nous reiracer quelque ombre
Le reste a de'sappris de rougir et fait de
plus en plus rougir Ste Catherine.
Rougir C'était bon au temps jadis, cela.
La jeune fille nouveau-siècle entend marcher
avec son siècle, quand ce n'est pas avec les
marcheurs du siècle. Elle ne rougit plus
qu'a l'idée de passer pour pudibonde et can-
dide.
Elle ne sait plus même baisser lesyeux.
Car la modestie et la pudeur natives de la
jeune fille ne résistent pas longtemps aux
moeurs du jour. Elles s'évanouissent a la
lecture du roman moderne a la fréquenta-
tion du théatre effronté, dans les conversa-
tions d'un flirt qualifié de jeu ou de sport.
Elles jurent avec les toilettes tapageuses,
extravagantes et immodestes de bal et de
soiree, comme avec le normal dress des
sports vélocipédique et autres.
A force de jouer au lawn tennis, d'excur-
sionner en bicyclette, de se mêler aux parties
de canotage, de chasse, d'équitation, bref a
tous les jeux et sports masculins, elle a gagné
beaucoup d'aplomb et de désinvolture, une
jolie dose de snobisme et de gomi: e sans
parler d'une connaissance profondie en mé-
canique sportive. Mais elle a troqué contre
tout cela ses plus charmantes qualités fémini-
nes. A tout ce frolement indiscret, le joli
papiilon a flétri ses ailes saupoudrées a'or.
Heureusement, il est des exceptions, et
celles-ci contrebalancent par la qualité la
supériorité numérique de celles qui sont dans
le train car leur mérite sc double de la
difficulté tres grande qu elles rencontrent
dans leur courageuse résistance a 1 courant
du siècle.
Oui, il en est qui se refusent a croire que
leur mérite et leurs charmes dependent du
coüt ou de l'effronterie de leur toilette, ainsi
que de leur empressement a se dépcuiller de
©rgane Gatholique
de l'Arrondissement
a,
none d'tonn f 1' 1
M.
Nnns av;rino laittó nrnorviicr Qr«