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Téléplione 52
GHkON I QUE IPAOiSE
Samedi 19 Décembre S£OS
10 centimes ie Nc
48 Annee N° 4513
Lercle d' luiies vi do
Conferences xc< Jsior
u pied de la crèche
ommnge a Verspeyen
Yeripeyen étudiani
Le i'atriote Jubilaire
A la Chambre
La messe de Noel
s'abonne rae an Eenrre, 36, Ypres, et tons les bureaux de poste du royaume.
AVIS
'Jl
tiftsJdlsJlglsflAsJlrïftsAgl
r jane Catholique
de l'ftrrondissement
Les annonces coütent i5 centimes la ligne.Les réclames dans le corps du journal So centtees
la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires ccütetói
10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adressef
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Le JcurnaS Ö'Ypres parait une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ?r. 50 c. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
Les MESSIEURS abonnés soit a 'a sen
d apoiogauque, soit aux eux séries de con
ferences, et les Dames déja abonnees ou qui
dés!rent s'abonner a la deuxième série sont
vivement priés d honorer de leur p ésence la
conférence sur
LES O Y AG ES DE SAINT PAUL
que donnera
Ai. l'Abbé A. CaMERLYNCK. docteur
en théologie de l'Université de Louvain,
piofesseur d'E ruurc Sainte au Grand Sémi-
naire -U: Bruges,
le Mardi 22 Décembre
a h. Uu sotr 1 ès précises
a la Salle 1 weins.
t^arte u'entrée pour les non-abonnés 1 fr.
Deuxième série de Conférences
pour Dames et Messieurs.
juu. ter b'evt ier Mars 190
ij L'Art Grec conférence av e projections
lumincusts par M. l'abbé R LEMAIRE,
docteur en philosoplue et histoire, protcsseur
a i'Uuivetsité de Louvain.
2) Causerie de M. THOMAS BRAUN, avo-
cat a la cour d'appel de Bruxelles.
3) «Allo!... jécoutel... communications
interrompues par HUBERT HENRARD
4) Le sentiment religieux dans la musi-
que moderneconférence avec audition
musicMe pat M. CH. MARTENS, do:teur en
philosophie et iettres et en droit, avec le
bienv-illant concouis d: M. J. RYELANBT,
compositeur.
Uu programm. spécial indiquera les dates
exactes de ces conférences.
Les souscripteurs recevront le mois pro-
chain leur carte d'abounement.
Ce que je trouve de grand, d'admir b <>,ce
qui me parait digne véritablemeut d'un
Dieu couveisaut avec les hommes, c'est qu'il
semble n'ètre paru sur la terre que pour
fuuler aux pie is toute cette vaine pompe, et
b aver pour ain i dire par Ja pauvreté de sa
cièche otre faste ridicule et dos vanités
extravagantes. Car voyez oü va sou mépris:
non 8euiementil ne veut point de grandeurs
humames; mats, pour montrer le peu cl état
qu'il eu fait, il se jette aux exti émités ppo
sées. 11 a p. ine a trouver un lieu assez
bas par oü il fasse son entréo au monde il
rencontre une étable a demi ruiuée, c'est la
qu'il descend. 11 prend tout ce que les
hommes éviteut, tout ce qu'ils craignent,
tout ce qu ils mépriseut, tout ce qui fait hor-
reur a leurs sens, pour faire voir combien
les grandeurs, du siècle lui sembleut vaines
et imaginairessi bieu que je me représsnte
sa cièche, nou point comme un berceau
indigne d'un Dieu, mais comme an chariot
de triomphe, oü il tiaine après lui le monde
▼aincu. La sont les terreurs surmontées; et
Li les douceurs méprisées la les plaisirs
rejetés, ici les tourments soufferts. Kt il me
semble qu'au milieu d un si beau triomphe,
'1 nous dit avec unG ooutenance assurée
Prenez courage, j ai vaincu le monde»,
par labassesse de sa naissance, par l obscu-
rité de sa vie, par l'ignominie de sa mort, il
aeffacé tout ce que les hommes estlment et
désarmé tout ce quils redouient Voila le
signe que l'on nous doune i
Aceourez de toutes parts, chrétiens, et
venez counaltre a ces belies marques ie Sau
▼eur qui vous est promis. Oui, mon Dieu, je
vous reeonuai vous êtes ie Libérateur que
J «Uieudts. Les Juils espèrent un autre Messie
qui leur donnera 1 empire du monde, qui les
i'eudra couieut ur la terre. Ah! combien de
Juils parmi nous 1 Combien de chretieus
<lui désiraient un öauveur qui les enrichit,
un Sauveur qui contentit leur ambition ou
lui voulüt flatter leur délicatesse?
C-'Ast pa- a notre Jésus-Christ. A quoi
le pourrens-nous reconnaitre Ecoutez je
vous le dirai par de belles paroles dun
ancien Père S'il est mép>fis-?b!e, s'il
est sans éelat, s'il es' bas aux yeux des mo
tifs c'est le Jésus-"h' ist que je cherche». II
me faut un Sauveur qui fasse bonte aux
superbes, qui fasss peur aux délicats de la
terre, que la monde ne puisse goüter, qui
ne puisse êtrc conuu que de- humbles de
coeur.U 111 faut un Sauveur qui m'apprenne
par 1 cxemple que tout ce que je voi» n'est
qu'un souge qu'il n'y 9 rien de grand que
do smvr- Dieu et tenir tout la reste au-
dessous de nous, qu'ii y a d'autres maux
que je d. is craindre. et d'autres biens que je
dois atteudere. Le voila. je 1'ai rencontré, je
le reco na'-a ce>sig es. Hossoet
I Les lournalistes du pays ont fèté, dimanche
j dernier, le cinqnantenaire professionnel ciu-
prince des journalistes de. Belgique, le comte
Guillaum. Veispcyen, rédacteur en chef du
Bien Public.
Le Journal d'Ypres se joint a tous ses
confrères pour présenter ses hommages, ses
félicitations et ses vceux a ce grand paladin
de plume qui n'a cessé depuis un demi siècle
de mener le bon combat pour Dieu, pour
l'Église et pour la Patrie.
Honneur au vaiilant soldat du Christ qui
peut s'écrier aujnurd'hui avec le poète
Seigneur, j'ai combattu cinquante ans
pour ta gloire.,
Nul autre souci. en effet, ne le domina
jamais que celui de procurer Ia gloire de Dieu
par le vrai bien public.
Et a ce noble souci durent céder toujours
toutes autres pi^occupations, même les plus
légitimes forrune, honneurs, délassements,
etc.
Le bien public, oui, voila le noble idéal
qui inspira toujours cette grande ame de
chrétien et de patriote.
Et l'on salt si le Bien Public, grace surtout
a Verspeyen, a fait honneur a son beau titre,
emprunté a l'organe macounais fondé par ce
grand poète, de grand idéal, qui a nom
Lautartine.
C'est que Verspeyen ne concevait pas le
bien public sans le Christ pour fondement,
pour principe et pour fin et que dans la
lutte de chaque jour contre les ennemis du
bien public, il n'enten lait combattre que sous
le labarum du Christ, dont la légende forme
la devise du journalIn hoe signo vinces
l'eut on parler de Verspeyen sans penser a
Louis Veuillot N'est-ce pas un Veuiilot
bdgeque nous possédons, digne de l'illustre
polémiste francais qu'il se complut a prendre
pour modèle, en concevant la profession
d écrivain comme la concevait et la tracait
Veuillot lorsqu'il écrivait Si c'est a quoi
Dieu nous appelle, soyons des écrivains, ne
souhaitons que cela; faisoas même. au besoin,
de grande sacrifices pour n'ètre que cela. Ac
ceptons, dansle travail des Lettres, une sorte
de saccrdocen'en usons pas plus pour
lavancement de notre fortune que pour la
satisfaction de notre vanité. Dieu saura nous
faire vivre d'un labeur que nous lui consacre-
rons et notre vie comme elle en sera sou
tenue, en sera bien assez occupée. La sagesse
humaine nous rappelle que celui qui a le don
de conseil a rarement le don d'action. Nous
nous mêlerons suffisamment des affaires du
monde, en donnant a ceux qui les mènent
des avis désintéressés qu'ils sauront peut-être
mieux appliquer que nous notre parole aura i
plus de salutaire autorité quand le public
verra que nous n'en faisons pas 1 instrument
de nos petites ambitions.
Et, de fait, la parole de Verspeyen est de-
venue rapidement une des plus autorisées du
pays et non seulement son journal est le
mieux considéré par l'élite du peuple beige,
mais on peut dire que le rédacteur du Bien
Public, sans être ministre, sénateur ou de
pute, occupe une place prépondérante dans
es conseils gouvernementaux.
Puisse t-il l'occuper de longues annses en
core paur le bien de la patrie
Ad multos annos
L'ubonJunce des matières ne nous permet
pas de tracer aujoord'hui le portrait de Ver
speyen Bornons-nous a rappeler un trait de
sa vie estudiantine que nous trouvons dans le
XXe Siècle i)
Verspeyen, éiudiaut a l'université de Gand,
y avait donné un exemple de courage et de
combattivité catholique qui fit scandale dans
le monde liberal et euï un retentissement
énorme dans le pays. A une lecon dedroit
naturel, a laquelle il assistait, le professeur
osa nier la Divinité de Jésus-Christ le jeune
éiudiai t n hésita pas a protester, incontinent,
conUe les paroles du blasphémateur officiel
M. Hellebaut n'a pas déposé de projet. II
ne l'aurait pu d'ailleurs qu'avec l'assentiment
de ses collègues du ministère, et eet assenti-
ment lui a fait défaut. Mais il a indiqué ses
préférences service général avec une' cer-
taine reduction du temps de service, et avec
de larges exemptions. A titre transactionnel,
il s est dédaré disposé a accepter une simple
augmentation du contingent.
Le point de départ de la these du général,
c'est que le volontariat n'a pas donné les
résultats qu'on s'en promettait en 1902. Les
effectifs de paix 42.800 hommes, ne sont pas
atteints. II faut done imaginer un remède.
A droite,plusieurs discours ont été pronon-
cés, qui sont de nature a confirmer le géné
ral Hellebaut dans ses exigences.
Notamment par MM. Verhaegen et Levie.
Mais ia trés grande majorité de la droite est
Deplus, il ne voulut plus fréquenter 1 uni- d'un autre sentiment, a commencer par MM.
verstté de Gand, et aila achever ses études a
Louvain
Le journal dirigé par Victor Jourdain
fëtera, ces jours ci, mais en familie, le vingt
cinquième anniversaire de sa fondation.
A lui aussi i'hommage de notre gratitude,
nos lélicitations et nos vceut de prospérité.
Au lendemain de ia reprise du Congo
surtout, nous éprouvons le besoin d'accen-
tuer la stncérité que nous mettons dans
l'cxpression de nos sentimen s.
Si grave ou si aigu que soit le son dune
cloche, pourvu que le son qu'elle rend soit
juste, elle ajoute aux mérites d'un carillon.
Par le fait m me de son hostilité a I ceuvre
congolaise, le Patriote a rendu a ia cause de
ta reprise un réel service.
Que si, dans la chaleur du combat, il a
pu lui arriver de dépasser la mesure, au
point de fournir des armes aux ennemis du
irone et même de la patrie, il serait pourtant
souveratnement injuste de suspecter sa bonne
intention, son loyalisme et son patriotisme.
Et si Ion considère l'ensemole de ses
campagnes, quels méruants faits d'armcs
apparaissent a son acif et font perdre de
vue quelques erreurs de tactique ou queiques
écarts de discipline patriotique
A la veiile de céléorer notre jubilé gouver-
nemenial, pournons nous oublier que ce fut
le Patriote qui sonna la charge et claironna
la memorable victoire 1
Pourrions nous oublier que dans la cita-
delle du libéral sme oü la presse antireli-
gieuse règnait en souveraine, seule consi-
dérée, il pénétra résolument, drapeau fiére- f
ment déployé, et fit entrer a sa suite les
étendards de toute une armee
Pournons nous oublier le vaiilant défen-
seur de notre enseignement libre et eet
adversaire redoutable de la mégalomanie 1
militariste f
Le Patriote a trop vigoureusement mené
le bon combat pour qu on ait le droit de lui
tenir rigueur de quelques faux pas. i
Comme l'a dit fort justement Mgr Frep-
pelII vaut mieux marcher, düt-on s'ex-
poser a faire un laux pas et a tomber, que
de rester immobile et les bres croisés en
face de l'ennemi.
son
Woeste et Beernaert. On n'admet pas, d'a-
bord, que le déchet soit aussi considerable
que le ministre l'a dit; on émet l'avis, ensuite
que le déchet est dü moins a l'application de
ia loi du volontariat qu'a une distribution
intempestive de congés; enfin, on conteste
I que le chiffre des effectifs de paix doive être
Ifatidiquement fixé a 42.800 hommes.
M. Schollaert, chef du cabinet, a parlé
au nom du gouvernement. Le point saillant
de son discours, c'est qu'il entend ne pas se
se'parer de ses amis de la Droite. II n'assume
I pas la responsabilité des chiffres produits par
il le général Hellebaut, et contestés 11 de-
mande seulement a être éclairé et a éclairer
le pays. A cette fin, il s'est rallié a une pro-
I position d'enquête de M. Snoy, tendant a
contróler les statistiques du département de
la guerre, a rechercher les causes du déchet
qut se serait produit et a examiner s'il y a
moyen de remédier, par le volontariat, au
déchet susdit.
S'appuyant sur la confiance de la Droite,
M. Schollaert a, de son coté, exprimé a la
Droite toute sa confiance.En d'autres termes,
il a déclaré qu'il comptait sur la Droite pour
l'accompüssement patriotique des devoirs
qu'imposerait la défense nationale.
Rien n'autorise a supposer que M. Schol
laert, même implicitement, approuve le plan
de réforme, esquissé par le général Helle
baut. D'ailleurs, la gauche ne s'y est pas
méprise et tous les membres de la gauche qui
ont pris la parole après lui ont unanimement
répétéque le discours du chef du gouverne
ment leur avait donné une profonde décep-
tion. La gauche repousse le projet de
commission d'enquête déposé par M. Snoy.
Elle ajoute pleinement foi, dit-elle, aux affir
mations du ministre et la commisson, k ses
yeux, n'aurait de raison d'être que si la
charge luiétait confiée d'élaborer un nouveau
systême militaire basé sur l'abolition du rem
placement et sur le service général, MM.
Janson et Neujean ont rédigé un ordre du
jour en ce sens.
4-
L'attitude du parti socialiste mérite une
mention spéciale. Superflu de noter que les
socialistes ne partagent guère les alarmes du
général Hellebaut. L'affaiblissement des for
ces militaires les laisse indifférents. En atten-
Puisse le Patriote marcher vers
cinquantenaire en méritant de plus en plus dant la suppression des troupes permanentes,
1'estime et l'admiration de tous les catho
liques I
Les débats du Parlement des deux avant-
dernières semHnes ont été importants.
La grande semaine du militarisme!
Semaine des solennelles proclamations, qui
sans doute n'ont rien appris de nouveau,
mais qui fixent l'opinion des partis.
Chose assez curieuse, le ministre de la
guerre, géné-al Hellebaut, bien que faisant
partie d un cabinet catholique a rencontrée
plus d'adhésions sur les bancs de la gauche
qu'a droite.
ils préconisent la nation armée, telle qu'elle
fonctionne en Suisse. En l'espèce, toutefois,
ils ne tiennent pas mordicus a la realisa
tion de leur idéal. En réunion plénière, ils
j ont décidé qu'ils se rallieraient k toute
réforme égalisant les charges, sans en aug-
menter le poids par l'ensemble du projet.
I s sont, a tout le moins,adversaires tout k la
fois de la conscription et du remplacement.
Un mot encore au sujet des opinions que
professe, en matière militaire, Ia personna-
lité qui parait en premier lieu désignée pour
présider a la réorganisation de l'armée ou
du moins pour iudiquer les principes dont
cette réorganisation doit s'inspirer.
Le Roi, c'est a lui que sous faisoas
allusion, a été de tout temps un grand pro
tagoniste du service personnel. En 1887, il
a essayé, mais sans y réuss'r, d'amenerla
Chambre k ses vues. .11 a aussi, a diverses
reprises, exprimé ses sympathies pour una
augmentation du contingent. Toutefois, en
1905, lorsqu'il s'est agi d'obtenir l'assenti
ment du Parlement aux projets de fortifiea-
j tions anversoises, Sa Maje°té, prenant la
parole sur la place Poelaert, a l'occasion du
jubilé national, a déclaré que les nouveaux
forts étaient imlispenBables, mais que le
contingent ne serait pas augmentéd'un seul
homme.
D'autre art, dans une lettre écrite au
général Cousebant en 1904, le Roi a dit qu'il
était toujours partisan du service person
nel, mais sans nouvelle réduction du contin
gent, de craiDtu qu'on n'en vint a la nation
armée, qui est, selon lui, la disorganisation
de l'armée.
Quant au service général Sa Majesté
n'a pas jusqu'a présent formulé son opinion.
On s etonne peut-être a l'étranger que le
pa ti catholique, dans son ensemble, re
pousse le service général, égalitaire, même
avec la réduction du temps de service, alorB
qu'il est hostile a la conscription. C'est que
le parti catholique ne croit pas a une réduc
tion sérieuse du temps de service. II est
persuadé que la susdite réduction est gim-
piemen t promise en vue d'obtenir l'adhésion
du pays au service général. Mais UDe fois le
principe du service général accordé, le parti
catholique est persuadé que l'autorité mili
taire repousserait de toutos ses forces le
service de huit mois, et même le service
d'un an. La réforme militaire, entreprisa
sous couleur d'égalité, aboutirait aiusi uae
aggravation des charges, non nécessitées,
par la situation spéciale de notre pays.
Le grand débat militaire a, en somme,
tourné en eau de boudiD. L'ordre du jour
our et simple a été voté sur la proposition
de M. Beernaert. Quant au projet d'encom-
missionnement, il devra passer par la filière
legislative. Mais le débat n'est pas clos. Les
militaristes le feront renaitre en toute
occasion jusqu'a qu'ils arrivent a leur but.
On se rappelle le succès excessif qu'a
obtenu, 1'an dernier.Ia messe de minuit célé-
bréeauxCarraes.L'affluence était tellequ'ily
eut un entassement et un remue-ménage ab-
solument intolérabtes dans le daint lieu,
surtout pendant la plus impressiounaute des
cérémonies de l'année iiturgique.
Le Journal cT Ypres s'est fait alors lecho
des plaintes générales. Nous sommes heu-
reux de pouvoir annoncer que les RR. BP.
Carmes ont veillé k prévenir eet abus.
Hommes de progrès,voués tout entiers au
perfectionnement, ils ne pouvaient manquer
de perfertionner cela.
C'est pourquoi, préférant la qualité k Ia
quantité et le re.cueillement a la houle, ils
ont courageusement décidé de limiter exac-
tement le nombre des élus au nombfie de
de places disponibles.
Nul n'entrera au paradis s'il n'est muni de
sa carte d'entrée. Mais celle-ci est gratuite.
La taxe chaisière seule sera perdue. Comme
il ne 8'.-igit pas d'une église paroissiale, bien
peu y trouveront a redire.
D'autant plus que, de ce cöté la égale-
ment, les RR. PP. ont apporté un réel per
fectionnement; la taxe chaisière sera peique
d avance, en retirant sa carte d'entrée.
Le recueill ment y gagnera beaucoup et
les prières des fidèles, doublées d'un resnect
exceptioneel du sain' lieu, seront mieux
agrées par Celui qui a dit Domus mea
domus orationis
V.