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Echos de la Fête de Charité
du 28 Janvier
Correspondancc,
La tête de Charité au
Collége Vincent
L'Eglise M. Pierre a Ypres
Le récital Louis Vanhoutte
La crète des Halles
Aos resldurations
Actes ofliciels
X Monsieur l'Ecbevin Fraeijs,
Président du Comité des Fêtes,
a Ypres.
Cher Monsieur,
Je m'empre8Be de vous accuser réception
de la somme de deux mille trois cent vingt
francs, produit de la souscription de la yille
d'Ypres *u profit des sinistrés de Calabre et
de Sicile.
Je vous félicite cordialement de l'initiative
que yous avez prise et je vous prie d'expri-
mer les r merciments du comité national a
tos compatriotes.
Votre dévoué,
A. BEERNAERT,
Président du Comité National.
Février 1909.
Liége, 5 Février 1909.
Monsieur le Directeur du Journal dYpres.
Mon cher Confrère
J'apprends par le Journal d'Ypres que
ma poésie publiée dans vos colonnes et
intitulée Pour la Sicile a été dite a Ypres
au cours de la fête de charité récemment
organises ea faveur des sinistrés italiens.
Permettez-moi d'user de la publioité du
ournal pour transmettre publiquement k
Madame Iweins d'Eeckhoutte, avec mes
respects, les remerclments de l'auteur des
strophes, pour l'émotion qu'elle a bien voulu
leur prêter un soir et surtout pour m'avoir
permis de collaborer bien que de loin
au succès de l'oeuvre commune dt charité.
Veuiilez agréer, mon cher Confrère, l'ex-
pression de mesmeilleurs sentiments.
Rod. de WARSAGE.
Lundi i Février il y avait foule a la grande
salie des fêtes du collége épiscopal. La Con
férence de St. Vincent de Paul établie au
collége y donnait son concert annuel de
charité.
Les fêtes au collége sont toujours des plus
bellesle programme est soigneusement
composé, l'exéculion est délicatement menée.
Au programme de cette a née trois j
choeurs. Citons principalement le Noël de j
Gevaert, tout k fait impressionnant dans sa
naive simplicité et fidèlement interprêté par
la chorale collégienne sous la direction de
M. Albert Van Eegro.
COURTE NOTICE SUR
sur ce qu'elle est et ce qu'elle devrait être
par BARBIER, Architecte.
La Belgique possède des richesses archéo-
logiques nombreuses elle en est fiére, elle
sait les apprécier. Nous ne connaissons point
de contrée oü l'on apporte une attention plus
soutenue, oü l'on consacre des sommes plus
considérables et l'on peut dire, en général,
employées avec autant de discernement a
l'entretien et a la reslauration des construc
tions anciennes, qui racontent avec éloquence
etd'une manière si précise,l'histoire politique
et l'histoire religieuse de tout un peuple. On
a rarement a déplorer en Belgique de ces
actes d'un vandalisme odieux consistant a
altérer, a détruire le caractère d'un édifice
sous prétexte de le réparer ou de l'embellir.
Le Gouvernement, les Autorités Publi-
ques, les simples particuliers rivalisent de
zèle et de sacrifices intelligents pour conser-
ver au pays ces sublimes pages du passé,
éparpiliées, en grand nombre, sur son sol.
Cette sollicitude ne vient pas seulement de
l'amour de la science ou de la passion des
antiauités, elle dérive de l'amour de la patrie,
ce mobile si noble et si fécond qui toujours
dirige ceux qu'il inspire vers Laccomplisse-
ment de grandes choses.
Depuis quelques années surtout, depuis
que la Belgique a constitué l'intérieur
comm; l'étranger son indépendance et sa
nationalité, sur des bases fortes, stables et
definitives, des travaux trés-importants ont
été congus et exécutés. Cependant il en reste
encore beaucoup a entreprendre ou bien a
compléter. Chaque jour on signale des
lacunes dans ce grand travail de restauration
et nous croyons fermement accomplir un
acte de bon citoyen en appelant, pour un
monument remarquable, mais dégradé dans
quelques unes de ses parties, l'attention la
plus sérieuse de Monseigneur l'Evêque de
Bruges, de la fabrique d'église et de son
respectable Curé, de la Députation Perma
nente de la Flandre-Occidentale, du Collége
municipal comme des habitants de la ville
d'Ypres. Nous voulons parler de l'Eglise
SAINT-PIERRE k Ypres.
L'Eglise de S' Pierre réunit plusieurs des
conditions essentielies a un monument
d'utilité publique Elle est située sur un
Taste terrain, elle est complètement isolée,
l'aspect de sa masse extérieure est des plus
imposant, sa construction solide, harmo-
nieuse, grandiose, forme un paralièlogramme
Trois comédies.
Les Pieces dOr de Theo Botrel, que
quatre élèves de la section inférieure, Mes
sieurs Ch. Van Heule. P. Iweins d'Eeck
houtte, G. Verhelst et Thinau ont rendu a
la perfection. Plus encore que leur action,
le public a admire leur belle diction et leur
expression distinguée.
La comédie flamande De Geburen
a eu plein succes; plus a cause de l'exécution
par de véntables acteurs-artistes, que pour
la pièce elle-même qui bien écrite et bien
dite on parle un beau flamand au collége
manquait cependant un peu d intérêt. La
finale surtout nous a paru peu réussie et
aurait pu avoir une meilleure miss en scène.
Honneur aux acteurs de Tête Folie
a Tête Folie lui-même, a l'Oncle Sabretache,
au BaDquier, les principaux roles de la
comédie. Nous n'oublions pas non plus les
autres, pas même les figurants qui ont rempli
leurs röles a la satisfaction générale.
les ggs ffp, jf* V* if* if*
Nous avons eu Dimanche passé la Salie
Iweins une soiree de saveur locale qui nous a
donné l'occasion d'apprécier tout le tale t
de Mr Louis Vanhoutte, organiste de notre
cathédrale, prix d'honneur de l'Institut
Lemmens.
Une salie trés remplie malaré le pro
gramme sérieux, nous a prouvé qu'il était a
Ypres beaucoup d'appréciateurs de bonne
musique et que notre distingué pianiste
comptait parmi nous beaucoup d'amis.
Un choix de morceaux de piano exécutés
dans toutes les régies de l'art nous a fait
apprécier son jeu fin et délié. Bach, Men
delsohn, Tinei, Grieg, Moskowsky, tour a
tour ceo maitres si divers ont trouvé en leur
interprête un délicat connaisssur exécutant
leurs ceuvres avec un véritable talent.
Mais ce qui a été pour beaucoup une révé-
lation ce sont les romances composées par
Mr Vanhoutte, chantées par Monsieur P.
Debbaudt. le fin diseur que nous avons déja
applaudi plusieurs fois a Ypres.
Ces romances de facture délicate et d'nar-
monie finement soignée composées sur quel
ques délicieux poèmes d'une dame de notre
aristocratie ont un charme simple et frais
qui a plu beaucoup k l'auditoire.
Monsieur Debba"dt a contribué pirson
joli trient a nous les faire apprécier et ce
devoir d'amitié qu'il a rempli le plus aima-
blement du monde nous a prouvé que d'ores
et déja notre jeune compositeur était connu
et applaudi ailleurs que dans notre cité
Yproise.
régulier terminé du cöté de l'Orient par une
abside et par l'Occident par une tour carrée
plus ancienne que le reste de l'édifice.
Sandérus (Flandre illustrée p. 367) affirme
que l'Eglise Saint-Pierre a Ypres a été fon.,ée
en 1073, cette date n'est pas exacte mais
elle se rapporte peut-être a la construction
d'une autre Eglise élevée sur le même em
placement. Quelques architectonographes
soutiennent que le clocher seul est de cette
époque et nous pensons que cette supposition
est la plus vraisemblable.
Nous n'avons pas, dans eet apergu rapide
a faire une longue mention, de l'intérieur du
monument, toutefois nous ne pouvons pas
ser sous silence les reparations qui y ont été
faites en 1841, avec plus de zèle et de bonne
volonté que de discei nement. Avant cette
époque les nefs formaient la croix latine, et
au transept, huit arcades forma;ent les bras
de cette croix. On en démolit six, quatre
aux nefs latérales ayant leurs arcs en ogives;
deux a la ref centrale, ayant des arcs circu
laires, semblables a ceux qui existent encore
et qui doivent sans doute leur conservation
a la facilité qu'offre les arcades maintenues
pour passer aux goutières du choeur Cette
circonstance qu'on peut appeler toute fortuire
a sauvé les dernières traces de l'ancienne
Eglise. Nous disons l'ancienne, car il est
positif, qu'avant la construction de l'édifice
actuel il en existait un autre dont le transept
conservé faisait trés probablenient partie. Le
style roman des deux arcades qui existent
encore en est une preuve certaine.
Aujourd'hui l'intérieur de l'Egljse se com
pose de trois nefs paraissant avoir ies mêmes
dimensions en hauteur, longueur et largeur.
L'Eglise n'était pas voütéeene £ta;t
lambrissée en forme de voüte, avec nervures
en bois peint en deux couleurs bleu pour
les fonds, jaune pour les moulures des
fortes poutres entre les travées remplacées
par des barres en ter indiquaient la place des
fermes de la charpente.
Le musée de la ville d'Ypres conserve
trois clefs de voüte sculptées en bois, qui
proviennent des nervures.
En 1841, les voütes lambrissées et les
murs furent recouverts en général, d'une
simple couche de plStre pour toute orne-
mentation, on fit, sur toute la longueur des
nefs, k la naissance des voütes, des corni-
ches-classiques d'un mauvais profil. Pour
cacher les supports des voütes démohes, on
les transforma en pilastres-géants d'un travail
lort glossier. C'est ainsi que disparut en-
tièrement 1 ornementation gothique a l'inté
rieur de l'Eglise.
Le public suit avec un vif intérêt le pla
cement de la nouvelle crête au sommet de
la toiture des Halles, après avoir été admis
a examiner le fragment exposé depuis plu
sieurs mois.
A défaut de crêtes gothiques encore exis-
tantes, l'architecte-restaurateur n'avait
d'autre ressource que de Jinspirer des ma-
nuscrits et des sculptures de l'époque et
surtout des ch&sses, qui souvent revêtaient
une forme a>chitecturale mais.guidé avant
tout par le désir de reconstituer. autant que
possible, la crête primitive, il n'hésita pas k
ba?er sa composition sur les don^ées four-
nies pir un texte dss anciens comptes com-
munaux énonganc le trois parties essentie -
les de Lornementation torren, cresten,
crusen tours, crêtes, croix).
La difficulté principale consistait a donner
a ces élément* des proportions convenables
et a les distancer d'après la longueur totale
de la crête. Destinées a être vues sous une
optique spéciale, en silhouette, et k une
grande élévation, il arrive que ces sortes
de décorations produisent, une fois dre&sées
sur le monument, un effet différent de celui
qu'on attendait d'el'es d'après le dessin ou
la maquette. Un exemple tout réc nt en a
été fourni pa la crête de l'liötel des postes
dont les dé+auts ne sont que trop apparent*.
lei, au contraire, 1'é'égance s'alLe a une
délicatesse qui semb'e, pour 'aucuns, ex
cessive pour le monument Les Halles, dans
leur mas°e importante, ne con.porteruient
pas une or"ementatioD qui pourrait re
taxée de mièvre. Nous croyons que cette
appréciation esL sinon inexacte, du inoins
un peu outrée. L'oeil s® fait assez lentement
aux choses uouvelles, et il est certain que
l'accoutumance a l'ancienne crête, simp e
dentelu e en pierre, contribué pour beau
coup a faire trouver la nouvelle ou trop
haute ou trop riche.
II serait téméraire, croyons nous, d'émet-
tre un jugement définitif. d'abord 1 arce qu'il
importe de voir un travail de ce genre dans
son dévelopnement entier, e\ ensuit®,paree
que le contrasts existaut actuellement entre
la richesse de la crête et la nudi'é présentée
par i'immense surlace de la toiture cessera
dès que celle-ci aura regu sa rangée de lucar-
nes omées d'épis ouvragés.
Par contre,le publ c juge plus sévèrement
le projet de statuette posé Samedi k l'extré-
mité Est de laciête, et, sans vouloir nous
faire l'écho dc certai fes opinions, nous esti-
mons que des modifications essentielies sont
possibles et nécessaires. L'attitude des
jambes, collées l'uue centre l'autre, dans
leur maigre-ir toute gothique, n'est assuré-
ment, pa* faite pour plaire a l'oeil et n est
nullement sculpturale. Ce n'est point dans
cette note guindée que sont cotigues lss élé-
gantes sta+uettes qui garnissent, a la Grand'
Place de Bruxelles, la Maison du Roi ou le
square du Sablon.
L'époque ancienne des Halles ne saurait
excuser un tel manque d'élégance, pas plas
que l'étroitesse du support ce pourrait moti-
ver l'attitude des4arobes.Il suffira a l'artiste.
Nous devons cependant répéter encore
que des dégraaations du genre que celle que
nous venons de mentionner, sont maintenant
rares en Belgique. C'est une raison de plus
pour que l'Eglise St. Pierre qui en a si
cruellement souffert devienne l'objet de la
plus sérieuse attention et de la plus entière
sollicitude des autorités compe'tenteschargées
de la conservation, du bon entretien et dc la
restauration des monuments.
L'extérieur de l'édifice (sauf la tour) dénote
une construction gothique du XlVme siècle,
dégradée par le temps, principalement aux
fenêtres qui ont perdu leurs meneaux gothi-
j ques. Les facades latérales sont percées par
de larges fenêires ayant des contreforts dans
les iatervalles. L'ensemble eu est uniforme,
gracieux seulement il est a regretter que
leur belle masse soit restée nue. II manque
sur toute la longueur des facades une galerie
de couronnement pour masquer la trop
grande hauteur des toits et il serait vivement
a désirer, que de nos jours, 011 comblat cette
lacune.
La Tour élevée en avant et contre l'édifice,
for~e avec les pignons des aefs latérales, la
fagade principale de l'Eglise. Elle est con-
struite dans le style de transition Roman-
ogivaleon peut done déterminer que cette
construction remonte a la fin du XIme siècle.
Au premier aspect l'ensemble parait lourd,
d autant plus que quelques fenêtres ont été
bouchees avec de ia magonnerie, mais on
voit après un examen plus sérieux, que ces
masses quoique sévères et graves, sont con-
$ues avec beaucoup de goüt, et forment avec
les naissances des quatres tojrelles aux
angles, un ensemble satisfaisant dont les
détails sont trés bien traités et sont de fort
bon guür. Par ses larges bases aux contre-
foria des angles et par ses matériaux, cette
tour est du même type que toutes celles qui
ont été construites dans les Flandres a la
même époque. Les terrains marécageux de
notre pays obligèrent les Architectes Lom
bards d altérer le style de leurs constructions
primitives et de la proviennent les larges
bases en baies telles qu'on voit a la tour de
St. Pierre. Les matériaux dont on s'est servi
pour la construire, sont la brique a 1 inté
rieur, le grés pour les ares, et la pierre
brune non équarrie a l'extérieur ces der
nières semblent provenir des collines envi-
ronnantes de Kemmel, de Cassel ou du
Mont-des-Kats.
La base de la tour est un prisme quadran-
gulaire qui sert de porche. Elle est percée
dans ses faces par quatre Urges arcades en
ogive, servant dans le principe d'entrée et de
tont en laissant les deux pieds dans le même
plan, de re'evei légèrement l'un he ceux-ci
pour obtenir une ligue brisée du meilleur
effet.
Nous avons pris connaissance des nou-
veaux plans de restauration de l'Hotei de
Ville qui sont exposés a la Öalle bl ue. La
fagade principale es mieux réus ie que celle
du premier projet qu avaif deja ai'pr u
vé par lacoiiimissiou royale U-s inonum®rns.
Le portail d'entrée^a plu>d ampl ui- e' li -
terminable Lgue de feuêtres u iformes e t
brisée par le rétabiis^emellt de- f'e> res de
la Salie haute et de° caves. Ces' une lieu-
reuse modification qui pourrait "ouver >ou
penuant de l au're coié Ue la fagaiesi ou
maintenait en partie les dispositions a'-tuel-
les du«moortelko*»nvec la porte dènt-ée de
ia remise des corbillard" Nous cr yo 8 qu
l'ensemble y gagnerait e cure et n u nous
permettons de soum°ttre l'idée a no'ra émi
nent ingénieur-srchitecte. D jux rangée- de
lucarnes et un.crétaüe sur 'a toiture s- raii-nt
aussi d'un bel effet. Pourquoi avoir abau-
donné l'idée de rétablir les crénaux dont il
reste un vestige et qui courouna ent si heu-
reu8ement la fagade Les détails du grand
escalier a l'intérieur, sont d'uue conception
remarquable. Nous engageons done nos con-
citoyens a s en rendre compte de visu.
Par arrê royal du 24 Décembre 1908 la
décoration civ^que est déceruée, savoir;
La medaille de I" classe a M. D. Gonde-
zeune, bourgmestre de la commune d'Holle-
beke,
La medaille de 2®° classe k M. A Tho
mas, commis d* 2de classe k Ladmiuistration
communale de la ville d Ypres,
en récompense des services quilsont ren
du* dans le cours d'une carrière de plus de
vingt-cinq années.
Par arrêté royal paru au Moniieur Beige
du i5 Janviei 1909, la décoration industriel-
le de 2e classe a été accordée a Marie-Louise
Cloedt, servante a Wytschaete, Edouard
Dassonvtlle; domestique a Gheluwe, Elodie-
Octavie Depoorter, servante a Ypres, Sylvie
Pieters, servante a Ypres, Eugénie Focke-
nier, servante a Ypres, Louise Raekelboom,
servante a Poperinghe. Charles Riem, do
mestique a Ypres, Rosalie Van Elslander,
servante a Proven, Gustavc Vanspranghe,
domestique a Poperinghe, Léonie Verstruyve
servante a Poperinghe.
Un arrêté royal accorde les subsides sui-
vants, imputables sur le budget du départe-
sortie. Deux arcades placées de coté ont été
supprimées par la construction de la chapelle
pour un caivaire et d'une chapelle pour les
morts il ne reste done plus qu'une seule
porte de face, ce qui est loin de suffire pour
une Eglise aussi vaste. Cettt porte est ornée
de chaque coté de trois colonnes romanos
qui recoivent les voussoirs de l'arc en ogive.
Nous faisons observer ici que Lo-,ive a été
en usage dans les Flandres a uue époque
antérieure a celle que quelques écrivains lui
attnbuentle clocher dont nous nous
occupons en est une preuve, car ici on trouve
Logive aux arcades du rez-de-chaussée, lan-
dis que pour celles des étages supéi teurs le
plein cintre y règne encore.
Au-dessus de la porte d'entrée, il y a trois
fenêtr s qui forment la première élévation
elles sont trés bien proportionnées et ornées
de chaque cóté d une cosonne romane qui
recoit i'archivolte circulaire. Ces lenêues
ont perdu leurs meneaux et sont termées par
des petils carreaux en plomb celles des
autres faces ont été tout simplement bou-
chées par de la magonnerie.
A l'étage supérieur oü se trouve le beffroi,
les faces sont percées par deux hautes fenê
tres ouvertes par oü échappe le son des
cloches. La naissance des motifs des tourel
ies aux angles du carré de la tour commence
a la hauteur de ces fenêtres. Ces motifs
supérieurement bien congus servent d'élar-
gissement aux cuvettes des tourellcs. Cc sont
des moulures d un beau profil, et c est dans
cette partie de la tour que 1 on reconnaü le
talent de l'artiste. Prises séparément ces
moulures sont peu de chose sans doute
mais elles sont placées dans des conditions
si heureuses, qu'elles sont le principal orne
ment de la tour. Enfin une galerie qui
n existe plus, terminait le carré de la magon-
nerie et une haute flêche avec quatre tourelles
couronnait eet ensemble imposant.
La foudre a détruit les tourelles ainsi que
la grande flêche, et l'on ne s'est point occupé
de les relever. Un tableau de l'Eglise repré-
sente ce stnistre et une vietlle légende racontc
que les flêches ont été reconstruites plusieurs
fois, mais qu'aussitöt le travail terminé,
elles étaient de nouveau consumées par
l'orage et Ia croix de la flêche enlevée par le
j diable.
Ge recit semble dire que la tour a été
incendiée plusieurs fois, mais si ces désastres
ont eu lieu réellement c'est ce que nous ne
pouvons afBrmer. Cependant il est admetta-
ble qu'au XIVms siècle tout l'édifice füt
incendié et reconstruit tel qu'on le voit
aujourd'hui.
II est difficile de comprendre commnet on
ment de la Justice (exercice 1909)1027.05
la fabrique de Léglise de Notre Dame a Po
peringhe pour travaux supplémentaires de
restauration effectués 1 église 247 lr. 35 a
la fabrique de léglise de Wu'verghem, pour
travaux comp'émentaireS effectués Léglise
10421 fr. 76 a la fabrique de Léglise Saint
Martin a Ypres pour la restauration du
transept méridionnal de Léglise 4138 Ir. 24
a la labnque de Légli-e de Saint Pierre k
Ypres, pour la restauration des fenêtres des
fagades lalérales de 1'éUise.
Un arrété du 9 Janviei dern'er autorise
le couseil communal de Wcrvirq a percevoir
des droits pour i'abatjge des bestiaux a
i abattoir public.
l'ar prreié oyA du 16 Janviet 1909 la
mé taille civ.que dc itr c'ass. est accor,,ée a
.VIi" Kjeynen-Vauacker, insmutrice-gardien
ne communale a Ypres MM, G Lahousse
et A. Veimasi, insutut urs ®ommunaux a
Ypres
Lar arrêcé tu ini-ustr- l« U Justice, en
data Ju 7 -lauvi r 1909, u>i -UDStda de 60OO
ft-s, es aecordé au c-mnte dinspection "i de
survetLa.'ice d« léco.® de bn-ntaisauce e
l État k Vpres po >r ui permettre de rem-
plir sa mission ie patro rge al égard des
élè\ es sortis de cette école.
U i arrêté r>yal du 31 üée mbre 1908
approuve l®s dél'bératious des conseils com
munaux dont les .mm suivent et qui 8' nt
relatives au rég.me des taxes d expertise sur
I03 viandes e boucoe ie, savoir: Comiues,
Hollebeke, Poelcapel'e, L-ngemarc
La décoration militaire d® 2e classe est
décernée a Mr G. Ooghe, premier ouvrier
cordonnier au 3me de ligue.
GROSSE NOUVELLE
Uo arrêté vie it d et^e sig -é qui mo liüe
les conditions de la Tombola de 1 exposition
de Bruxelles.
A l'avenir, les lots se répartiront comme
suit:
Gros lot, 150 000 francs; 1 lot de 50,000
fra? cs; 1 lot de '25,000fiaucs;l lot de 15,000
francs; 1 lot de 10.000 francs; 6 lots de 8.0U0
francs et miII* lots d'une valour de 25 a
4,500 iraucs.
Le gros lot sera done augmenté de moitié
et il y aura deux autres gros lots nouveaux
un de 50 OüO fr. et un de 25.000 tr.
II réiulte de ces nouvelles dis ositions que
le déteuteur d'un seul bill-t d'un franc
pourra gaguer des sommes beaucou" plus
considérardes que par le passé, ce qui est de
nature a eucouragei non seulement lss par
ticipants individuele, mais aussi les ache-
teuis collectifs,
Les premiers billets viennent d être mis
en vente.
délaisse ainsi l'extérieur de cette Eglise,
tandis qu'on restaure et qu'on achève en ce
moment, dans toutes les provinces, un grand
nombre d'Eglises moins importantes. On
alléguera peut-être Linsuffisance de ressour
ces, mais c'est la une excuse bonne seulement
pour ceux qui, par ïndifférence ou par
d autres causes ne savent rien entreprendre,
ne savent rien créer, ne savent pas même
compléter. C'est amst qu'oo voit des Eglises
qu'on aurait pu rendre trés belles, rester
mesquines et inachévées, tandis aussi que le
zèle d'un simple marguillier suffu quelques
fois pour en créer une nouvelle réellement
digne de 1 art Chretien.
Nous avons donné cette petite notice dans
1 espoir que nos efforts ne resterout pas
isolés.
Nous senons heureux de pouvoir coopérer
auiant qu'il est n nous a cetti giande ceuvre,
en dessinant un projet d'etisemble qui,
exposé dans l'Eglise, aiderait k recevoir les
dons des fidè.cs sur lesquels il faudrait
principalement compter pour Laccomphsse-
ment d'une action doublement méritoire
L'achèvementprogressil du temple de Dieu et
du travail assure pour les classes iaboneuses.
Figurons-nous un moment LEglis- Saint
Pierre isolée au centre de la place, restauiée
et acheve'e, pourvue de la galerie qui lui
manque, de son antique clocher dressant
dans l'air sa haute flêche ornée de ses quatre
tourelles angulaires I N'est-ce point rebitir
par la pensee, non seulement une des plus
belles Eglises flamande*, mais encore celle
dont le clocher par son ensemble et par sa
belle masse, serait un des plus anciens, un
des plus majestueux de tous ceux que la
Belgique possède.
II est a regretter que nous ne puissions
point accompagner d'un plan les observations
que nous venons de présenter. II est difficile
de rendre par la description une oeuvre d'art
aussi compliquée. Le dessin seul peut fairo
saisir les formes et le caractère d'un monu
ment. Loutefois nous pouvons déclarer en
terminant, que nous avons écrit cette notice
sous 1 inspiration de 1 attachement sincère
que nous portons a notre ville natale et a ses
i monuments. Cette considération si puissante
I nous a lait départir enfin de la réserve que
nous gardions sur l'objet de nos préoccu-
pations les plus vives et nous n'avions pu
1 résister d'avantage au désir de faire connaltre
toute l'importance et toute la valeur de
l'Eglise St. Pierre et son antique clocher qui,
sous le rapport de l'art, de l'archéologie, de
1 embellissement et de l'intérét de la ville
I d'Ypres est digne de fixer une attention plus
I puissante que la notre.
i Br uxelles—StJosse-ten-noode tr Aoüt 1852.