CARÊME Téléphone jjg Téléphone 52 Peosées diverses Samedi 20 Février 1909 10 centimes le N° 44e Amme N° 4522 Ét re.'«nes Pontific les Les désastres ftaliens Sermons Francais Ccrcle d'études et de Conférences Excelsior Fanfare ttoyale Guerre a l'alcool A Ia Chambre La fèle militaire pour les sinistrés Italiens O11 s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tous les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So cetóteea la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentêires coótsnt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser k YAffiSÊ® Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Beurse. Souscription ouverte cette anne'e, selon le voeu du Souverain Pontife, en faveur des victimes de la catastiophe de Sicile et de Calabre. Liste précédente 1529.50 Een bijzondere 5.00 M Louis D-'smidt. Yper Heilige Vader, zegen mijn huisgezin 20 00 ERRATUM D'après les indications d'une dépêche d'agence, 'a ge'ne'rosité du Saint Père se chiffrenit même, a l'heure actuelle, par quelque CINQ MILLIONS. (XX* Siècle, 13-2-09) Comment le Pape distribue les sommes qu'il reqoit pour les sinistrés Italiens Une dépêche dagencedonne les détails suivants sur le som que le Pape prend des sommes qui lui sont confiées pour secourir les victimes des catac ysmes de Calabre et de Sicile Le-, offrandes envoyées au Pape pour les victim»s du trcmblement de terre dépassent de beauioup 4 millions. Pie X s'est occupé personnellement de la répartition des secours. II a contrftlé la comptabilité, s'assurant par des personnes de confiance que les sommes pirviennent aux destinataires. Selon 1' Italië le Pape tient un compie rigoureux. Cest pour cette raison que les offrandes affluent. Ges détails, joints a ceux que donnait l'autre jour M. Georges Lorand sur l'incurie gouvernementale, sont de nature a faire ré- fléchir les plus irre'fléchis ct a faire progresser encore le magnifique élan de générosité qui se traduit dans notre pays par les souscrip- tions des Etrennes Pontificates. En priant le Souverain Pontife d'être le trésoner de nos aumónes, nous sommes as- sure's qu'elles atteindront leur but et qu'elles n'iront pas s'éparpillcr la ou elles n'ont que faire. Ce sont les indifférents et les a Iversaires eux-mêmes car i' Itulie n est pas un journal catholique qui le proclament. p*r Ie Këvrcnd Père Hoffmann de l'Ordre des Frères Prêcheurs Le Jeudi 25 Février, et tous les jeudis suivants, jusqu'au 8 Avril inclus, le Jeudi 25 Mars excepté, en l'église Saint Nicolas, au Salut de 5 1/2 h. SujetLes Péchés capitaux. AVIS CONFÉRENCES PU8LIQUES 2m« année. 1908 1909. 4»« SÉRIE. 4- Mardi 9 Mars Lonférence avec audition musicale sur Le sentiment religieux dans la musique moderne par M. CHARLES Marten». docteur en philosophic et lettres et en droit, suivie de l'audition d'oeuvres de M. JOSEPH "Yelandt, avec le bienveillant concours du compositeur. N. B.™ Un programme spécial indiquera Iheure er acte de cette dernière grande séance. Carte d entrée pour les conférences du 13 et 18 Février I fr. Carte d entrée pour la conférence du 9 Mars a fr. Li aoiré «u~>ag,fixée au Samedi 27 Février, est >em se a uue date ultérieure, a cause du deuil de la familie Iweins d'Eeck- beutfc. (Suite et fin) Quelles sont ces autres litanies qui vien- fléau d.'s races, tueur d énergie, ménages, nent dominer celles-la Poison des individus, avilisseur des caractères, scandale des foyers, ruine des désespoir des épouses, honte des families, pourvoyeur des prisons, fabricant d'aliénés, soutien de Pimtnoralité, joie de tous les démons, etc. etc. Et ces litanies-lk sont chantées par l'una- nimité des prêtres, des médecins, des crimi- nalistes, des aliénistes, des sociologues et des mères. Et de fait, est - il besoin de ces innombra- bles témoignages pour savoir ce qu'il en est Qui done ne voit, comme le cardinal Mercier, 0 la foule de ceux qui souffrent des suites de l'alcoolismeces pauvres petits enfants étiolés dès leurs premiers jours, rachitiques, idiots ces légions d'anormaux, de tare's, inaptes au travail, incapables de servir ou de défendre cette société a la charge de laquelle ils tomberont bientöt, et dans laquelle ils perpétueront les générations de misérables Qui ne voit, comme lui, ces brutes criminelles, homicides, dont l'alcoolisme a peuplé nos prisons qui ne voit les sources de la vie infestées, les générations marque'es dès leur origine, des tares les plus honteuses Mais le mal est étendu, invétéré vivace il est désastreux a tous égards. On ne s'en préoccupera jamais assez. II importe de faire écho aux voix autorisées qui le dénoncent. Ecoutons encore notre cardinal On a supputé les millions que la France a perdu en consommation d'alcool, par les dépenses imposées a l'assistance publique des alcooli- sés dans les maisons d'aliénés et les hospices enfin par les pertes de main d oeuvre le total en un an, pour 1894, s'e'lerait a 2 milliards. En Allemagne la même supputa tion annuelle s'e'levait a 2 1/2 milliards en Belgique a plus d'un milliard. Quelle joie c'eüt été cependant, tie pouvoir utiliser chez nous la moitié de ce milliard a assurer a nos ouvriers une lionnête pension de vieiilesse On a supputé aussi que le i/5 de notre capacité de travail est absorbée, mise neanl par le poison alcoolique. Enfin, les statistiques miuistérielles nous montrent le nombre des abénés, victimes de l'alcool, montant, en l'espace de trente années, de 352 a 1966. On s'e'tendrait sans fin sur les misères et sur les ruines de tout ordre accumulées par le fléau de l'alcool. A quoi bon II faut être aveugle ou possédé du démon alcoolique pour les nier Abordons plutót le cóté pratique les conditions de la lutte qui s'impose. Problème de'licat, avoue Mgr Mercier quel exemple donner pour réussir contre l'alcoolisme car il faut qu'il y ait accord, harmonie eotre votre parole et 1 exemple de voire vie. Quel exemple donner Est-ce celui de l'abstinence totale Est-ce celui d un usage modéré Si je pouvais croire l'abstinence totale d'apphcatioa universelle immédiate, eh bien, oui, j embrasserais ce parti mais, de bonne foi, peut-on espe'rer que Ju jour au lende- main nos ouvriers ss prêteronl a ne plus boire qu'eau, iait ou thé Le plus sage, en attendant mieux, n est ce pas de leur offrir j de la bonne bière légèrement akooüsée Mais, ajoute Mgr Mercier, ce n est pas tant, a-t-on dit, le débit de boissons qu il faut craindre que le débitant. Parole cruelle- ment vraie car le débitant cést souvent le tenancier d'une maison de chansons obscènes, d'expositions lubriques ou pis encore. lis ont done grande "ent raison, d'autre part, ceux qui combattent l'alcoolisme par des moyens iudirects donnez a l'ouvrier une dtmeu e saine et confortable, au lieu des taudis obscurs oü 1. ne sait se résigner a confiqer sa vie, vous contribuerez a 1 eloigner dei debits et débitants d'immoralité. La question sociale peut n'être pour lui qu'une question de bonne soupe que tout son ménage soit bien tenu propre et hy- giénique par une bonne ménagère De grace, si vous avez coeur, épouses et filles d'ouvriers, d'arracher votre mari, votre frère aux dangers de l'alcoolisme, entourez le de toutes vos sollicitudes. Vous avez re$u de Dieu le don de plaire employez-le pour assurer la stabilité du foyer et les joies de l'intérieur de la familie. Mais ce journal s adresse moins aux ouvriers qu'aux bourgeois. Que dit plus spécialement pour ces derniers Mgr Mercier, notre savant thomiste Avec St Thomas, il se refuse a réprouver totalement le vin. Avec les savants, il reconnait certains bons effets de l'alcool et n'hésite pas a co clure dans la vie pratique, tant de causes ont un fouble effetun bon et un nocif qu'il devient permis, a l'occasion, pour s'assurer le bon de s'exposer a 1 autre. Mais il voudrait que par chariré. par esprit de pénitence, par motif d'édification, nous menions autant que possible la lutte contre l'alcoolisme. En carême, aux jours de pénitence, alors que votre santé ou votre profession ne vous permettent point le jefW ou 1 abstinence, qui de vous ne pourrait s'imposer cette mortification passagère et de bon exemple? Nous nous acheminerions ainsi, sans qu'il en coüte beaucoup, vers abstinence générale. A force de condescendence toute mater- nelle, les péuitences données au confession- nil se réduiseut a si peu. Comuien parmi vous, Mesdames, en sont quittes avec 3 Ave Maria 1 Pourqoui ne pas la comp éter de soi-même cette pénitence en s'imposant sans bruit, en toute simplicité, pour un jour, pour quelques jours, un volontaire renonce- ment au vin, au Bourgogne, au Champagne En conclusion, unissons-nous tous pour la lutte contre l'alcoolisme je voudrais que cbaque paroisse eüt si section detempérance. Donnez aux affiliés un signe distinctif pour se reconnaltre. Je ne saiss'il reste encore des Beiges qui ne soient pas décorés qu'ils placent l'insigne de la tempéranceen regard d'autres décorations. Maintenant que nous avons fait entendre les deux cloches et donné l'avis du plus sage, du plus autorisé et du plus condescendant des princes de -'Eglise, on trouvera peut-ê're avec nous que ce n'est pas seulement l'alcool mais un peu aussi I'antialcoolisme radical que l'on peut comparer aux langues d Esope. Le triomphe de l'antialcoolique serait la meilleure des choses, un véritable idéal; mais celui ci est si manifestement impossible qu'a Se consoler d'autres. d'un affront c'est en mériter Princesse Karadja. La plupart des mariages modernes sont des noces dargent. Idem Les fables-express revenant a la mode, voici une variante perfectionnée de celle du Caneton et de l'Escargot Le Tambour-major et la Sardine Un long tambour-majorsoupait d'une sardine Etsen régalait fort, ma foi I La moralité se devine On a souvent besoin d'un plus petit que soi. O»©?»©»®»©»©®®» Le Mardi 9 Févrierau début de la séan ce, M. le Président a donné lecture d'une lettre de remerciHments du Ministre d'Itaiie pour le vote du crédit d-- 200,000 francs en faveur des sinistrés de Sicile ct de Calabre Puis la Chambre écoute debout le décès de M. Malempré, député socialiste de Ver- viers, doutle Président fait l'éloge funèbre L'interpellation de M Daeus sur le tra vail exagéré imposé aux chefs de trains et aux gardes-couvois nreud toute la séance terminé par un ordre du iour critiquant le Mini-tre. M Wauwermans y a oppose l'ordre du jour pur et simple, mais au mo ment du vote il n'y avait plus que 37 mem bres. Ce dernier ordre du jour a été voté le le demain Mtrcredisuivi du débat sur la prise eu considération de la proposition de M Woeste complétant l'art. 21 de la ioi or ganique de l'ecseiguement primaire, relatif a 1 établissement des écoles uor cales A la fiu de la séance, il est procédé au vote sur 1 ensemble de la loi sur les conseils de prud'hommes et enfin adoptée par 101 voix contre 10 abstentions. Jeudi 11 Février. C'est Ia fixation des heures de travail dans les mines qui fera du- rant de longues semaines l'objet des déb.tts a la Chambre. En principe tout le monde est d'accord sur les réponses a intreduire, d'importants discours ont été proaoncés et continués le lendemain, et le Ministre du Travail a pris une première fois la parole en concluant quil faut agir avec prudence. Après la séance dmterpellatnus du Mardi suivant, 16 février, les débats sur cette gra ve question ont été repris le Mereredi 17. pi*pipS Le bataillon du 3<= de ligne, l'école régi- le poursuivre sans discrétion on aboutirait mentaire du même régiment et tout le fatalcment aux pires réactions. I Personne'de 1 Ecole d equitation, qui com- Longtemps encore le Musée social expo- posent la garnison d'Ypres, avaient organise' Dimanche dernier, une grande fête de bien faisance au profit des sinistrés de la Sicile et de la Calabre, avec le concours delamusique du 3« de lignevenue expressément d'Ostende. Hatons-nous de dire que cette fête a par- faitement réussi grace a l'intelligente organi sation qui l'avait précédée il n'en pouvait, d'ailleurs, être autrement, avec toute la somme de dévctuement apportée par le co mité organisateur, si heureusement secondée par l'administration communale et par la population entière de la cité. L'arrivée et la réception de la Etre sobre n'est pas une grande vertu f Hiusique militaire mais c'est un grand défaut que de ne l'être Dès le matin une certaine animation Pas- Christine de Suède. règnait en ville, par suite de l'arrivée en gare a 9 heures 40 de la musique du 3e de sera comme une curiosité rare, bien conservé dans un bocal d'alcool pur, le coeur intacte dun buveur d'eau intransigeant, mort du typhus k 3o ans et dans le bocal voism le coeur graisseux et car ictéristique d un buveur d'alcool, mort centenaire. Et plus d'un visiteur, perplexe, finira par conclure... qu'entre les deux son coeur ba lance. pi jjti jpi jfP pi pi jfP p5 fP Setaire et laisser comprendre son silence, c'est l'éloquence des situations difficiles. Lamartine. Les injures suivent la loi de la pesenteur elles n'ont de poids que si elles tomhent de haut. Guiqot. II faat toujours tabier sur la bêtise hu- maine. Bismarck. ligne. A leur descente du train les musiciens conduits par le lieutenant Verfaillie, porte- drapsau du régiment et leur directeur l'adjudant Vandewalle furent re5us par plu- sieurs autorités civiles et militaires, notam- ment MM. Colaert, bourgmestre, membre de la Chambre desreprésentants.quisouhaite la bienveuue, Fraeijs, échevin,président de la commission des fêtes de la ville v^anden- boogaerde, échevin major Daune, com mandant de la place d'Ypres capitaiae- commandant Baron Coppens, président de la commission de la fête militaire Bouquet, Vanderghote, Biebuyck, conseillers comtnu- naux Baus, commandant des pompiers Antony, Angloo, membres de la commission des fêtes de la ville plusieurs officiers d'in- fanterie et de la cavalerie et un bon nombre de sous-officiers. A l'extérieur de la gare, stationne l'Har- monie Communale, qui exécute La Bra- bangonne a laquelle la musique militaire répond par l'air Yprois de N.-D. de Tuine. Un cortège se forme et, aux sons d'entrai- nants pas redoublés exécutés parl'Harmonie communale,on se rend a l'Hotel de Yille.Sur tout le parcours un nombreux public se trouvait massé et accueillait sympathique- ment la musique militaire. Une réception officielle a lieu en la salie j échevinale. A son tour, M. l'échevin Van- denboogaerde, remplacant M. le Bourgmes- tre, qui avait dü s'absenter, souhaita la bienvenue au nom de l'administration com munale et propose de vider une coupe de champagne.Au nom de la musique militaire, ie lieutenant Verfaillie, remercie de cette réception si chaleureuse qui ne l'étonne pas ayant pendant les années qu'il a faitpartie de la garnison d'Ypres, été a même de juger du caractère de cordiale urbanité qui anime tous les Yprois. Piofitant de Ia circonstance, le capitaine- commandant baron Coppens, président de la commission, remercie 1 administration com munale du bienveillant concours qu'elle a prêté pour faire réussir dignement la fête militaire de bienfaisance en m^ttant a sa disposition les magnifiques locaux des Halles et en secondant de toutes les fa^ons la commission. Le concert public de midi A midiun quart,la musiquedu 3e régiment de bgne donne un concert-promenade dans la grande Halle au Beurre. L'immense salie, une des plus spacieuse de la Belgique, est archicomble. Un plateau placé a l'entrée de la sahe sc remplitde pièces -i'argent au profit des sinistrés de la Sicile et de la Calabre. C est la première fois que la musique du 3e de ligne se fait entendre en notre cité.Le bon renom qui l'avait précédé a été pleinement justifie'. Le nombre de musiciens est plutöt restreint, mais le distingué directeur Vande walle en a su faire une phalange musicale de premier ordte. L'Aima-marche de Strauwen a démontré immédiatement la valeur artistique de la musique et c'est avec un silence quasi reli gieux que les nombreux auditeurs ontécouié le chef-d'oeuvre du rnaitre italien Rossini; l'ouverture du Barbier de Séville» pourtant si hérissé de difficultés. Trés appréciés la page caractéristique Danse macabre de St-Saëns et surtout la fantaisie sur l'ceuvre compliqué «Les Vêpres siciliennes» de Verdi qui souleva a différents passages de vibrants applaudissements. Par une délicate attention l'air d'Ypres a terminé ce concert trés gouté par tous les assistants. La grande Fête de Bienfaisance La fête de bienfaisance avait lieu a quatre heures aux Halles, salie Delbeke, spéciale ment approprie'e pour la circonstance et pavoisée aux couleurs Italiennes, Beiges et Yproises, qui font un pittoresque comtraste avec les symboliques peintures murales dont a salie est décorée. Tout ce que la ville et la contrée compte de select et de distingué s'y etait donné rendez vous, de même que pres* que toute la bourgoisie et bon nombre de membres de la classe ouvrière a tel point que l'immense salie était archicomble. Aux premiers rangsavaient pris placeMM. Colaert, bourgmestre, député, lieutenant- colonel Hagemans, commandant de l'école d'équitation, major Daune, du 3e de ligne, commandant de la place, Biebuyck,président du tribunal de 1" instance, chanoine De Brouwer, curé-doyen, Fraeijs, échevin, con seiller provincial, capitaine-commandant baron Coppens, Ryckeboer, aumöaier mili taire, Claeys, priacipal du collége épisoopal, JOURNAL TPRES ©rgane Catholique de l'Arrondissement k

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 1