31. Gamilie Bouteca
N'écrolo^ie
Grand Concert a Tournai
©®»®®®©®®»®®g
élodrmue Ipres
Football Uub Yprois
Bibliographic
Repos dominical
PHARMACIEN DE SERVICE
La ligne des bons remèdes
du aoyener '''g"Se d' S'M
CS
éluB s efforceat d'éclairer ceux A quiappar-
tient Ia decision et a qui ineombera dès lors
la responsabilité qui peut en résulter. Mais
qu'elles Ie fasient avant qu'il ne soit trop
tard I
Que 1'Administration communale, de son
cóté, se résigne a remettre la question a
l'étude, plutót que de faire triompher hati-
rement une solution qui compromettrait a
tout jamais l'imposante unité du plus pur
joyau de l'architecture civile gothique.
Nous avions un amila mort nous l'a
oté elle 1 a saisi au commencement de sa
carriere, au moment oü son amitié devenait
de jour en jour un besoin plus pressant pour
nos coeurs...
Tous ceux qui ont connu M. Camille
Bouteca répètent ces paroles de Xavier de
Maistre pieurant la mort dun ami, car tous
étaient les amis du défunt et lui, le cher dis-
paru, était l'ami de tous.
II vient d être enlevé brusquement a 1 affec
tion d une mere éprouvée, d une familie
épforée et d'amis désolés. 4 l'Ége de trente
ans, 4 lage oü la vie semble n'avoir que des
sourires pour toute cette jeunesse qui lui
était si intimetnent unie.
Sa vie a lui fut courte aux yeux de ceux a
qui il était cher sa vie fut longue devant
Dieu paree qu elle fut pleine de sacrifices et
de mérites.
Sa vie a lui fut pénible et douloureuse,plus
douloureuse que d'aucuns le croient et que
lui-même le laissait voir la maladie minait
lentement depuis de longues années mais
un mal plus intense le faisait souffrir davan-
tage celui de sentir sans cesse son ardeur
juvénile arrêtée par la santé ébranlée.
Et malgré tout, sa vie ne fut pas sans con
solations, pour lui, jeune homme foncière-
ment chrétien et religieux, qui dans la ma
ladie voyait la volonté du ciel et l'acceptait
vaillamment pour la gloire de Dieu et de
sa T. S. Mère.
Oh certes, il demanda souvent la guérison.
II la demanda avec instance et confiance afin
de trouver en elle le moyen de se dévouer
davantage.Mais quand,étendu définitivement
sur son lit de douleurs.il sentitla vie s'écouler
lentement, quand il comprit que Dieu en
avait décidé autrement, et que Marie, sa
mère, ne pouvait lui accorder cette grace,
alors, conformant entièrement sa volonté a la
volonté divine, il ne voulut plus qu'une
chose la mort, il n'eut plus qu'un désir
celui de mourir le jour de la lête de Geile
qu il avait si tendrement aimée. Ce désir fut
exaucé. Camille est mort en la fête de l'An-
nonciation de Marie.
Dependant sa mémoire vit et vivra dans nos
coeurs et le souvenir de ses exemples restera
gravé dans les esprits.
C est que Camille Bouteca était ie modèle
du jeune homme pieux, généreux et dévoué.
Le fondement de toute sa vie si active fut
une piété solide et réfléchie une piété non
pas uniquement intérieure, craintive et
n'osant se montrer au dehorsmais franche,
sans peur et sans reproche, se faisant respec
ter par ceux de ses amis qui ne partageaient
pas ses idéés et ses opinions... une piété, non
pas de surface mais bien sentie, basée. sur
des principes qui ne bronchaient pas, et ali-
mentant de force et d'énergie sa volonté
d'acier, soutenant l'ardeur indomptable qui
l'attachait au travail malgré la faiblesse de sa
santé délicate.
Camille aimait Dieu par dessus tout, il
aimait filialement la Vierge Marie. Pas n'est
besoin d'invoquer le témoignage de ceux qui
le voiaient a Lourdes implorer une première
fois sa guérison, une seconde fois le complet
rétablissement il suffit de se rappeler par
quels petits moyens, si délicats et touchants,
si persuasifs et efficaces, il propageait la
dévotion a Marie, soit lors des pélerinages
annuels a Oostacker, soit aux réunions de la
jeunesse oü il parlait de la Vierge et de sa
toute-puissance suppliante soit dans 1 inti-
mité de la vie amicale quand il disaitje
retourne a Lourdes, priez pour moi... je vais
a Oostacker, je vais au Mont Rouge, un petit
ave s'il vous plait... c'est demain une fête de
la Vierge, ne m'oubliez pas dans vos com
munions...
Mais tout cela n'est qu'un cóté d. la vie
pieuse et chrétienne de l'Ame du défunt, de
cette vie d'union intime avec Dieu et Marie
oü se retrempait sa généreuse ardeur pour le
bien, son dévouement pour la bonne cause,
son amour du prochain.
Quand, par certain temps,il se sentait plus
faible que de coutume, alors il aurait voulu
posséder une santé plus forte pour plus tra-
vailler.
Et cependant il était partout et toujours 4
la peine, il était de toutes les oeuvres qui
pouvaient réclamer son concours.
Jamais il n'a refuse ce concours, jamais il
ne l'a marchandé trop souvent peut-être il
l'a prêté au-dela de la mesure, au-dela de ses
moyens. G'est que lui seul, 4me d'élite, ne
comptait pas les forces dépensées et le bien
déja accompli, il ne voyait que ce qui restait
a faire, et il y avait toujours a faire pour ce
coeur avide de sacrifice.
Ah 1 combien qui jouissent d une santé
florissante, qui ont en mains des moyens
plus efficaces ne font et ne feront jamais le
quart que Camille Bouteca a fait pendant sa
courte existence.
Nous ne pouvons signaler toutes les
oeuvres, car nous pourrions en oublier, et
puis, il y en a qui resteront inconnues et dont
Dieu seul peut estimer et récompenser le
mérite. Mais comme nous nous adressons
spécialement a la jeunesse catholique, nous
lui demandons de se rappeler toujours l'ami,
Camille Bouteca, membre dévoué de la Gilde
de Notre Dame de Thuyne, membre actif du
Cercle d' études «Excelsior!». Nous aimions
pourtant de noter particulièrement la charilé
chrétienne du cher défunt envers les détenus
de la maison d'ahéne's. Nous avons entendu
raconter non sans emotion le dévouemeot
vraiment héroïque de Monsieur Camille
comme on lappelait la-bas, l'ami de tous,
s'ingéuiant par tous les moyens imaginables
4 rendre meilleurs et heureux les pauvres
aliéne's, qui maintenant pleurent sincèrement
sa perte.
Dans toutes les oeuvres, Camille Bouteca
n'avait qu'un but faire du bien; dans toutes
ses relations il apportait toujours cette
droiture, cette sincérité et cette loyauté qui
lui gagnait tous les coeurs. Aussi sa mort
est elle pleurée par tous ceux qui l'appro-
chaient. Mais lui, nous n'en doutons pas,
plus heureux que nous, après une vie si
méritoire devant Dieu, repose en pa!x dans
le bonheur sans fin de la vision béatifique.
Si éprouvéeque nous soyons.notre douleur
n'est done pas sans espoir, car nous gardons
la foi qui console. Non, notre ami Camille
n'est pas entré dans le néant, il vit et quelle
que soit la barrière qui nous sépare, nous le
reverrons O douceur de la foi en la
résurrection de la chair, en la vie éternelle 1
Et non 1 la barrière qui nous sépare n'est
pas infranchissable, nous la franchirons tous
un jour, mais maintenant déj4 nous la
brisons, la séparation n'est que matérielle,
nous sommes et restons unis spirituellement
dans la prière que nous ferons 4 Dieu pour
le repos de son ime, dans la prière qu'il fera
pour nous et pour toutes nos oeuvres I...
O douceur de ia foi en la communion des
Saints
Camille vit, il repose en paix 1
Mercredimatin est décédé dans sa 82 année,
Monsieur Louis Vanheule, ancien Bourg-
mestre de la Ville d'Ypres, officier de l'ordre
de Léopold.
Brillant avocat, juriste habile. Monsieur
Vanheule entra au Conseil Communal en
i860, fut nommé échevin en 1867 et devint
Bourgmestre en 1876. II fut égalemjnt Con-
seiller provincial de 1868 4 1872.
Administrateur intelligent et actif, il pour-
sulvait avec énergie l'exécution de tous ses
projets et assurait avec fermeté la marche de
tous les services administratifs. Comme
cafioliques nous eüm:s 4 regretter plus d'un
acte de sa vie publique.
C'est sous son administration que les rez-
de-chaussée des Halles fut ouve t pour créer
le marché couvert et que les peintures mura-
les des grandes Salie de l'étage furent exécu-
tées. D'autre part, les archéoiogues regrette-
ront a tout jamais la demolition des remparts
au quarti.r de la gare. II démissionna pour
motifs de santé 1c 3o Novembre 1888, et fut
ledernier Bourgmestre libéral de notre ville.
MonsieurVanheule est mort enbon chrétien
muni de tous !es Sacraments de Notre Mère
la Ste Eglise.Ses funérailles auront lieu Lundi
prochain 4 onze beures.en l'Eglise de St Jac
ques, sa paroisse. Selon les désirs du défunt,
les honneurs officiels ofïerts parl'Administra-
tion communale ont été déclinés par la famil
ie.
Que se® 4me repose en paix
Jeudi est pieusement décédé 4 Ypres, après
une courte maladie, M. Amand Donck-Ty-
berghein, brasseur a Ypres et membre du
conseil de fabrique de l'église St Jacques. Le
défunt était né a St Jean le i3 Janvier i836.
Nous présentons 4 sa veuve, a ses enfants
et 4 ses nombreux parents l'expressien de nos
vives condoléances.
La Société de Muaique de Tournai don-
nera sou grand concert annuel le Dimanche
18 Avril 1809, 4 2 be res, en la Salie de la
Halle aux Draps, Grand Place.
Oo y exéc itera pour la première fois en
langue fraiqjaise Sainte Ludtnile ora
torio en trois parties du compositeur Slave
An ton in Dvorak.
Cette oeuvre a pour sujet la conveision au
christianisme de Ludmile princess païeu e
de Bohème conversion qui eut pour conse
quence Tétablissem-mt de cette religion
dans son pay -. Episodiquement, cette oeuvre
rappelle aussi i'amour de Borivoy, premier
due chrétien de Bohème, poui Ludmile qu'il
épousa en même temps qu'il se tit baptrsor
avec elle, eu Moravie.par l'évêqu Métoode
La réputation de la Société de Müsique de
Tournai est aujourd hui sufisammrut étabüe
pour 11e plus iusi8ter sur Es soms apportés
4 l'exécution des oeumvs qu'eile est chargée
de présenter au public.
L'exécution de Sainte Ludmile com-
mencera 4 2 heures pour être terminée (eu
comptant de aourtes interruptions) a 4.45 b.
Le prix des places est fixé a 7 fr. pour les
places numérotóes et a 3 ir. pour les places
not nutr érotées.
On peut reteni par correspondance des
places numérotées et non-uumérotées en
adressant un non postal au Comité directeur
et eu y joignant 0.20 fr. pour les frais
d'envf'i.
A partir du Lundi 29 Mars, tous les jours,
après 2 heures, grand entrainement en velos
motos, par le recordman du monde Arthur
Van Ier Stuyft avec ses entraineurs Stiplos-
check Huber et les concurrents pour la
Course du 4 Avril.
Entrée: 25 Centimes.
Dimanche nrochain, 28 Mars, a 2 1/2 h.
précises,au terrain du Footbal' Club Yprois,
situé prés de la gare, Match comntant poor
la finale du cfiampionuat de Bdgique entre
le club local et l'association athlétique la
Gantoise.
Eu ven te au bureau du Journal
Les Evénements d Orient et le Congrès de
Berlin de 1878 par le Comte Adolphe du
Chastel, iu- 8°, 64 p. 1 franc.
Les Evénements dont la Turquie a été
récemment le théAtre, Taction de l Autriche
en Bosuie-üerzegovine, le conflit Serbo-
Bulgare ont bi usquement réveibé la question
d'Onent que las diplomate» s étai nt fiattés
de résoudre définitivement au Cóngrès de
Berlin.
Le Comte Adolphe du Chastel, ancien
diplomate beige, mis 4 même par ses f'oac-
tions de suivre de prés les événement#,publie
aujourd'hui les notes qu il a prises au cours
de ses missions «t notamment 4 Constan
tinople eu 1877 et au Congrès de Berlin,
auquel il prit part. On y trouve de piquan-
tes révélations qui jettent sur les evéne
ments actueis de singulièies lumières.
RpfmuMFa'TP .Pour se Préserver de tout
itoiuui u u-c inconvénientet conserver
une santé parfaite, il suffit de s'entretenir le
corps libre et de se purifier le sang avec la
Pilule antiglaireuse du Dr Waltfiéry. 1 fr.
Une boite suffit pour un an.
Dimanche 28 Mars 1909
L. AERTSENS, Marché au Beurre, 9.
Voici le printemps I Le Reuouveau 1 C'est
le momo' t annuel oü la mère de familie
songe 4' rafraicfiir Tiutérieur du cher petit
ménage. Aussi les Grauds Magasins Tietz,
36-38, rue Neuve, a Bruxelles, toujours
soucieux de joindre Tutile a 1 agi éable, orga-
uitent fis leur Grande Semaine de la Ména-
gère a par'ir de Lundi 29 Mars. Comme
toujours, il y auia ie p us grand choix
d'arvlcles jobs, frais, nouveaux et au tarif
traditiounel de Tietz, c'e«t 4-dire a meilleur
marché que partout ailleurs. Les Modes
nouvelles, Tissus. Lingeries. Confections,
aj mteront par leur cédit, leur fraicheur,
leurnouveau'é.a l'attraction que conetituera
cette extraordinaire Semaiue de la ména-
gère.
informe le public que la délicieuse Pastille
du Dr Walthéry contre la toux et les maux
de gorge se vend un franc la grosse boitc
dans toutes les pharmacies.
BURGERSTAND VAN YPER
Van den 19 tot den Maart 26 19^9
Geboorten
Versavel Roger, Esplanade
Deconinck Irena, Hoornwerk
Carpentier Gilbert, Groote Markt
Desmadryl Karei, Panneuhuisstraat
Desaegher Roger, Rjjke Klarenstraat
Laconte Juliaan, Kanonstraat
Wallaert Ivonna, Tegelstraat
Vancampo Henri, Goude Poortstraat
Van l'isen Hector, Neerstraat
Demeyere Andrea, Diekebusc steenweg
Sterfgevallen
Hof Karei, 63 j schoenmaker echt. Angillis
Juliana, Elverdinghestraat.
Gastelein Amelie,82 jaar,z.b.wwePinteKarei,
Patteelstraat.
Fagel Augustin, 75 jaar, klai- kenmaker, wedr
Gandeel Syivia ecütgt Depuydt Maria, Beluik
straat.
Latour Ah hons, 46 j. voederkoo, man, echtgt
Baeyen Alixia. Recolletteripoort.
Le Roy Clemeutia, 74 jaar, z. b. wwe Rotiers
Guido, Ue Haernestraat. 1 Or
Gastel Estella, 34 jaar,z. b. o- geh. Rjjselstriat.
Denaegel Karei,89jaar, z b.echigt.Meirbaeghe
Maria, I,. Thouroutstraat.
Hebei Andreas, 7 maanden, Zonnebeke steenw.
Meneboo Virvenia, 81 jaar,z b. wwe Dedecker
Joannes, en Potié Alois, Weunincustraat.
Vaniieule Ludovic, 82 j. advokaat, gewezen
Burgemee-ter van Yper, eentgenoot \anpraet
Paulira, Lange Tbouroutstiaat.
Leroy dementia, 73 jaar, z. b. wwe Timper-
man Henn, Weumncksiraat.
Turck l.uciaan, 3 weken, Rjjselstraat.
Vanhoutte Gustat, 46 j. z. b. echtgt Vanden
berghe Gehua, Lange Tüouroutstraai
Viaemynck Theresia, 74 j. z. b. wwe Hoedt
Joseph, Paddepoeistraat.
Ttiiteca Maurits, 5 maanden, Surmontde Vols-
berghestraat.
Greupelandt Jules, 50 jaaiz. b. ongeb. Lange
rhouroustraat,
Verhaegbe Sophia, 72 j. herbergierster, wwe.
Gouwy Joannes, Kiekenmarkt.
Lesage Reuaat, lu maanden, Ganonstraat.
Vonck Amand,73 j.brouweiechtgt Tyberghien
Maria, Meeuensiraat.
Bouteca Gauiiel, 3 j. Secretaris in het man
nenkrankzmmgbuis, ongehuwd, uomgaaid-
stiaat.
VILLE D'YPRES.
Pro jet de restauration générale des Halles.
La première préoccupatiou du restaurateur est cle
recherciier, dans la mesure du possible, a reucoiitrer
lidée créatrice de Tédifice ancien qu'il est appelé
k faire revivre pour la postérité..
II doit done, avant tout, s'ingénier a se substituer
al artiste qui a présidé a lérectioii du monument;
il faut qu ii se rende compte exactement, par tous les
moyens mis a sa portée et notamment, par l'examen
approfondi du monument lui-même, des divers élé-
ments dont l'oeuvre a été composée.
II établira la coordination qui règne entre ces clé
ments; il recberchera a distinguer ceux qui font par-
tie intégrante de la construction originale de ceux
qui portent le cachet d'une époque postérieure. En-
suite il examinera dans quelies limites ii y a lieu de
maintenir les parties qui témoignent d uu écarl de 1 idéé
première; il notera avec un soin jaloux toute donnée
flui offre quelque utilité en vue de compléter' les
par-ties endommagées ou de reconstituei' les parties
disparues.
A ce prix seul, le restaurateur pourra faire oeuvre
bien comprise et rationnelle.
Cette hypothese, basée sur des considérations d'or-
d.re esteüque, parart devoir se justifier par la construc-
L'administration communale d Ypres a bien voulu V°n même de edifice et,'— fait assurément digne
nous oonfier 1'importaate étude de restauration du remarque, elle n'est pas infirmée par les docu-
monument grandiose comprenant le beffror la halre men archryes mrs au jour jusqu'a présent
aux draps, i'hötel-de-ville et Ie «NIEUWWERK.» 1 Constatons en effet que dans les vastes corrstrucüons
Nous croyons devoir joindre a 1 appui de l'avant- halle a,ux draLs proprement dite, il n'existe
projet que nous avons dressé en vue de la restauration ^CUn mur d eiltrefend ou de séparaüon entre les
de ces constructions, quetques considérations qui nous ™rses -l3arties'
permettronl du reste de donner un aper^u sommaire ..1, ces dernières avaient été édifiées 4 des époques
des ouvrages dont l'exécuüon parait s'imposer. diiferentes, comme le dit M. A. Van den Peerebof>m
dans sa description des Halles (1), il semble aue Tex-
isU nee de ces murs eintretendu, ou tout au moins
des ti aces de ces derniers en témoigneraient encore
hujourdhui.
bait caractéristique, des murs de l'espèce n'existent
pas, et nen ne montre qu'il en ait jamais existé. A 1'in
tersection des ailes de batiment le disposilif original
ot special des tei-mes de la charpente nous parait ap-
poi tei un argument quasi-irréfutable, en faveur de
notre these.
pès 1 origine done les dispositions étaient prises pour
eftectuer, d apres un plan d'ensemble, et sans discon-
tinuer, 1 importante construction des halles.
Si d une part, il est établi, apr les comptes déposés
aux archives, que la halle aux draps a été entamée
pai ia partie centrale: la tour et l'aile oriëntale; il
est pi ouve d autre part, par des considérations tl or-
die constructit, que 1 aile occidentale devait suivre
immediatement l achevement des parties ci-dessus.
La tour en effet, présente a 1'étagc ia même doublé
arcade ajouree vers le couchant que vers te levant; la
construction de 1 aile occidentale s'imposait done sem-
ble-t-il, immediatement.
II est même a présumer que les fondatlous et tour. les
ii avaux en sous-oeuvre ont été exécutés dès le premier
quart du XIIE siècle.
Les l'ondations étant établies, et eu égard a Tétentiue
des constructions 4 ériger; Ton aura poussé plus avant
l ade oriëntale ainsi que le beffroi, parties termiuées
avant 1230.
Cette manière de procéder était d'ailleurs fort ration
nelle ia population Yproise était désireuse de posséder
au plus tot son beffroi, symbole de sa grandeur, de
ses libertés el dépot sür pour ses chartes et franchises
ooónmunalesen outre l'aile oriëntale, située a l'extré-
mité du quadrilatère Mti, pouvait se clóturer définiti
vement par la construction du mur de fond qui existe
encore ujourd'hui et qui se terminait anciennement
par un pignon a gradins. (1).
Les membres de la corporation des drapiers pou
vaient ainsi prendre possession immédiate de cette
oartie du batiment et l'affecter 4 l'usage en vue du-
luel il avait été construit.
(i) voir pages 94 109 les halles d'Ypres par A. V. D. P.
(0 Ce P'gno"-qui ,?e retrouve sur des gravures et des tableaux
anciens, a été démoli vers 1J63.
En examinant le batiment des halles d'Ypres, 011
est dès Tabord frappé de l'heureuse harmonie qui
y règne, et qui est due, semble-t-il, 4 une unité par
faite qui ne se rencontre qu'exceptionnellement dans
des édifices aussi importants du Moyen-Age; c'est ce
qui donne 4 1 ensemble de ces constructions ce ca-
ractère de majestueuse et d'incomparable grandeur.
Cet effet d harmonie absolue ne peut être acquis dans
un ouvrage que si 1 unité d exéeution 4 laquelle elle
est due, est le reflet de 1 unité de conception. Aussi
estimons-nous que cet edifice grandiose a non seule-
ment fait l'objet d'une étude d'ensemble mais que de
plus, il doit avoir été exécuté sans discontinuation
jiar des artisans qui avaient 4 cceur de respeciei
l'ou\Tage du maitre qui en avait dressé les plans.
Cette présomption n'eut même pas néeessairemen
celle de 1 execution simultanée de toutes les parties
de l'édifice; elle vise l'achèvement successif. sans in
terruption dans les ouvrages, des divers corps de ba-
timents compris dans le quadrilatère limité.'au midi
par la grand'Pllace, 4 l'occident par la rue de l'an-
guille, au Nord par la place A.V.R. Peereboom
Les parties ci-dessus étant achevées et utilisées, on
a repris avec plus d'activité les travaux de construc
tion de 1 aile occidentale faisant face 4 la grand'Rlace-
ensuite celle donnant sur la rue de TAnguille pour
terminer par l'autre extrémité du quadrilatère, c'est-
a^dire par le batiment faisant face 4 ia chapelie du
doyen de la Collégiale de S' Martin.
Le texte, de 1304, cité par l'auteur des Ypriana, (2)
qui renseigne une recette pour location de toutes les
«cambres dell uèse halle et alle novelle halle» ne semble
pas infirmer cette manière de voir.
Comme nous l'avons dit plus haut, l'aile orientate
a ete oonstruite tout d'abord; elle a été occupée immé-
diatement. La dénomination de vieille halle a parfaite-
Pu, aPPliquée, même avant Tachèvement de
ia totabte de l'aile occidentale, précisément pour la
«distinguer des parties en construction ou achevées
plus récemment.
De même qu'inversement on a conservé le nom de
«Nieuwwerk», 4 une construction qui date de prés de
300 ans, (1) pour la distinguer des constructions atte-
nantes plus anciennes.
De plus si d'une part les pièces d'archives citées
PP n 1 P' disent °Iue la tour .et l'aile oriëntale des
Halles étaient terminées avant 1230; d'autre part des
documents prouvent que le quadrilatère, auquel nous
taisons aliusion, ci-dessus, était bati 41a fin du XIIE
siècle. (2)
II n aurait done pas fallu plus d'un siècle pour l'a-
clievement d'un batiment de proportions aussi colossa-
Ce délai n'est pas exagéré pour l'époque; d'autant
plus qu il faut tenir compte de ce fait que tous les ma-
tériaux devaient venir de loin: Bray, Béthune, Tournai
etc....
v- D- Peereboom, se basant sur les comptes de
ir 1 ?stime ciue tes travaux ont été repris 4 cette date.
i el n est pas notre avis. Ces pièces prouvent 4 notre
sons que les ouvrages ont été poussés, 4ce moment
avec plus d'activité. eui'
V1 aIaII-u une d'entaine d'années pour construi-
re le beffröi et 1 aile oriëntale des halles; on doit ad-
Rrminpp1^1"1 double ait pu être nécessaire pour
aidreS constructions qui font face: du cóté
au midi, 41a place; vers loccident 41a rue de TAn
?i. les travaux avaient été entamés en 1285 il eüt
soit coristructeurs de livrer avant 1304.
S Hpf fnnees, les batimenls 41a corpora-
diapiers, de manière 4 permettre 4 ceux-ci
(2) Page 44 les halles d'Ypres par A. V. D. P.
T/6 batiment de style renaissance a été construit vers 1622.
(a) Voir A. V. D. P. les Halles d'Ypres p. 108.
de pergevoir, en 1304, les prix pour la location de tou
tes les chambres de la nouvelle et de la vieille halle.
II importe d'ailleurs de remarquer que les compLes,
de 1285-l2o6, renseignent noii seuiement des founixtures
de pierres diverses, de cbaux; mais ce qui est ca
ractéristique, la réception de quantiiés immences de
«teules pour couvrir;» des laties; de plomn. Its re-
latent aussi des frais de main-d'eeuvre pour sculpture
des eorbeaux et consoles supportant les colonneites
de creneaux des toitures, et même des menuiseries
de la grande porte d'entrée. (1)
Est-il 4 présumer que Ton ait accumulé des maté-
riaux pour toitures; que Ton ait préparé si long.emps
d'avance les eorbeaux 4 placer 4 la iiauteur des ché-
neaux, si la nouvelle balie eu était seuiemeiit 4 ras
de terre?
De notables parties des constructions du cóté occi
dental de la tour étaient propablement amvées 4 hau
teur du toit; et 011 s'apprêtait 4 le couvrir pendant
que 1 on continuait sans doute le batiment du cóté de
1 eglise.
Conclusion. A notre avis, nous pouvons- done ad-
mettre, que les batiments, formant l'ensembie de la
balie aux draps, ont été batis, sans interruption, dans
le courant du XIIE siècle; que les travaux ont été en
tamés par 1'extrémité oriëntale du quadrilatère; la
tour et l'aile contigue au Nieuwwerk, pour se termi
ner par le corps du batiment faisant face 41a chapel
ie du doyen de l'église St Martin, soit 4 l'extrémité
Nord du même quadrilatère.
r*!
Les divers corps de batiments de la halle aux draps
etant d une même ordonnance architectonique, il est
permis de les coniondre au point de vue du travail
de restauration.
Les ouvrages 4 y effectuer peuvent être exécutés
sans modifier en rieu le caractère architectural du
monument, car fait remarquable par sa rareté,"
les batiments ont pu, grace 41a solidité des matériaux
utilises, subir 1 action de nombreux siècles, sans subif
de modifications dans les eléments caractéristiqn^
de conception primitive.
Tout d'abord, il importe de garantir les murs et D»
gitages contre les infiltrations des eaux plüviales et
remettre les toitures en bon état.
Avant de vérifier ce qu'il y a lieu de faire 4 la couver-
ane; nous examinerons si la charpente proprement
lite est encore suffisante pour remplir sa fonctiou
de support de la couverture et de chainasfe des murs
gouttereaux.
(1) A. V. D. P. Halles d'Ypres page 106.
A suivre
ii