CMMMiQUErPMlSE Hepos dominical PHARMACIEN DE SERVICE 58 Concours d'étalages CUiiOMQUE ÜELIGlhUSE Sermons de Carême gers et créa une nouvelle hiërarchie co opo- sée des trois archevêcbésMalines, Cambrai et Utrecht. De cette facon.le St Siège élevait au rang de métropoles les trois villes qui représentaient trois populations diverses de langues, de lois et d'habitudes sociales les Gallo-Wallons, les Flamands Brabancons et les Frisons-Bataves. II créa en même temps 15 nouveaux évéchés, savoir a Gand, Bru ges et Ypres, pour la Flandre a St Omer, pour la Flandre fran^aise k An- vers, Malines et Bois-le-Duc, pour le Bra bant méridional et septentrionala Rure monde, pour le pays de Gueldre k Na- mur pour la province de ce nom a Harlem, pour la Hollande a Middelbourg, pour la Zélandeh Leeuwarden, pour la Frise; a Deventer, pour l'Overryssel et enfin a Groeninghe, pour la contrée de ce nom et pour Drenthe. II divisa ainsi le territoire des Pays-Bas en trois provinces ecclésiastiques, plaqant le8 sieges d'Arras, de Namur, de Tournai et de St-Omer souslarchevèché de Cambrai; Harlem, Leeuwarden, Groeninghe, Middel bourg et Deventer sous Utrecht enfin Anvers, Gand, Bruges, Ypres, Bois-le-Duc et Ruremonde sous Malines. L'évêché de Bruges vit éleVer au rang de cathédrale l'église paroissiale et collégiale de St-Donatien, qui, lors de la révolution franqaise, a la fin du 18® siècle, en 1799, tut entièrement démolie. Le Pape Paul IV avait signé les bulles pour l'érection des nouveaux diocèses dans les Pays-Bas, la mort l'enleva peu après, et le soin d en faire exécuter le contenu fut laissé k son successeur Pie IV, qui par sa bulle - Ex injuncto nobis, "atée du 12 mars 1560,définit les limites du diocèse de Bruges avec ses droits et prérogatives. Ce ne iut qu'en 1562 et le3 années suivan- tes que la plupart des évêques vinrent pren dre possession de leur siège. De 1562 a 1794 dix sept évêques se succé- dèrent sur le Biège de Bruges. 1. Pierre Decorte, 1561 1567. 2. Remi Drieux, 1569-1594. 2. Mathias Lambrecht, 1596-1602. 4 Charles-Philippe deRodoan,1602-1616. 5. Antoine Triest, 1617-1622. 6. Denis Stoffels, 1623-1629. 7. Servais de Quinckere, 1630-1639. 8. Nicolas de Haudion, 1642 1649. 9. Charles van den Bosch. 1651-1658. 10. Robert de Haynin, 1662-1668 11. Frangois de Baillencourt, 1671-1681. 12. Humbert-Guillaume de Precipiano, 1683-1690. 13. Guillaume Bassery, 1691 1706, 14. Henri-Joseph van Susteren,1716-1742. 15. Jean-Baptiste-Louis de Castillon, 1743- 1753. 16. Jean-Robert-Ghislain Caïmo,1754-1775. 17. Félix-Guillaume-Autoine Brenart, 1777- 1794. Sous ladministration de Pierre Curtius ou De Corte, premier évêque de Bruges, ïl n'est question que de quatre doyennés, a savoir Bruges, Oudenbourg, Ardenbourg et Roulers. Remi Driutius ou Drieux, deuxième évê que de Bruges, remplaga en 1571 le doyenné de Bruges par l'archiprêtré de la ville er. Ja chrótienté de Damme. Le doyenné de Dam me comprenait probablement les paroisses du doyenné de Bruges outre celles qui étaient reconnues appartenir l'archiprêtré, a savoir St Donatien, paroisse des laïques; Notre Dame, les trois portions; St Sauveur, les trois portions Ste Walburge St Jac ques St Gilles Ste Anne Ste Croix-lez BrugesSt André lez-Bruges St Bavon lez- Bruges Ste Catherine-lez Bruges St Mic- hel-lez Bruges; le Béguinagel'Hopital de St Jean la Potterie et la léproserie de Ste Marie Madeline. Plustard, en 1574, Remi Drieux diminua le territoire des doyennés de Damme, Ou denbourg et Ardenbourg, et érigea trois nouveaux doyennés Thourout, Ghistelles et 1' cluse, de telle sorte que l'évêché de Bruges fut divisé alors en huit doyennés L'archiprêtré ou doyenné de Bruges, les doyennés d'Ardenbourg, Oudenbourg, Rou lers, Damme, Thourout, Ghistelles et l'Ecluse. Le 26 Juin de l'année 1794, notre pays retomba au pouvoir :e la République fran- qaise. Les Pays-Bas furent incorporés au territoire de la France, Cette annexion, qui dura vingt ans, fut le Bignal d'une persécution religieuss sans pré- cédeuts dans nos anuales. Tous les évêques de Be'gique, sachant le sort auileur était réservé, prirent le chemin de Immigration. L'évêque de Bruges, Félix- Guiilaume Brenart, se rendit eu Westphalia et mourut le 28 octobre 1792, auch&teau des princes de Salm-Salm a Anholt. Le magnanime cardinal Jean-Henri do Frankenberg, archevêque de Malines, ayaut refuséde prêter le serment de haine a la royauté, fut condamné a la déportation. L'état de santé du prélat ne per mettant pas l'exécution de cette brutale mesure, il fut statué qu'on le couduirait jusqu'a la frontière prussienne avec défense de mettre encore le pied dans le pays. II ne restait plus un seul évêque sur 1c sol aetuel de la Belgique. Après la mort de son dernier évêque, Félix-GuilPume Brenart, le diocèse d« Bruges fut administré par un vicariat géné- ral, élu par le chapitre de la cathédrale. Ce vicariat administra avec prudence et zèie pendant la per.-écution relLieuse, qui sévis- sait avec violence dans nos contrées. Le XIX® siècle s'ouvrait done pour nos provinces sous de bien tristes auspices. Le mesure était comble la Providence allait mettre un terms a tant de maux et rendre la paix a l'église de France. Le générai Bonaparte, revenu inopiné- ment d'E^ypte, avait renversé le Directoire exécutif et dispersa le coi seil des cinq cents (9 november 1799). Dés l'année suivante, s'ouvrirent les négo- ciations en vue du concordat, que le nou veau maltre de la Francs allait bientèt con- clure avec le Pape Pie VII. Ce grand acte, après de longues et émou- vantes périoéties, fut signé k Paris par 'es plénipotentiaires des deux puissances, le 15 juillet 1801. Pie VII ratifia le concordat par sa bulle Eccla Chi le 15 aoüt suivant. En Belgique, la réouverturasolennelle des ég'isesfut fixée au dimanehe de la Pentecote, le 6 juin 1802 et a cette date prit fio la pé riode néfaste conr.ue en Flandre sous le nom de Beloken tijd (temps clos) et qui durait depuis le 19 s^ptembre 1797. Ls Concordat forqa le Souverain-Pontife k accepter plusieurs conditions dont la plus dure peut-être fut de prononcer la vacance de tous les sièges épiscopaux de l'ancienne Fraace, condition que le Pape remplit en sollicitant ia démission de tous les évêques survivants. Les évêques de Bruges, de Gaad, d'An vers et de Namur étaient décédés, mais les quatre prélats survivants, dociles a la volx du St Père, se hhtèrent de lui adresser, du fond de leur retraite, la démission demaudée. Ce fut le 29 novernbre 1801 que lo Pape, par la bulle Qui Chi Dni vices, vint anéantir toute l'aucieune hiërarchie ép'scopale de France et des pays couquis et établir sur ses ruines une hiérarchie nouvelle. La métropole de Malines, réérigé par cette bulle, avait subi uu remaniement complet. La bulle lui assignait, comoae suffragants, les sièges de Tournai, Gand, Namur, Liége, Aix-la Chapelle, Trèves et Mayence. Les diocèses d'Anvers, Bruges, Ypres et Ruremonde étaient done supprimés, et par ce fait l'évêché de Bruges était iucorporé, avec la partie flamande de celui d'Ypres, au diocèse de Gand. L'évêché de Gand, ainsi qu'il venait d'être réorganisé, se composait des deux départe- ments, de l'Escaut et de la Lys ou, comme nous disons aujourd'hui, da la Flandre oriëntale et de la Flandre occidentale. Le vicariat, érigé h la suite de )a mort de Mgr Brenart, fut dissous le 19 Ju'n 1802, par suite du ti ansfei t de Mgr Francois de Paule Fallot de Beaumont, évêque e Voison, au siège épiscopal de Gaud, dont il avait pris possession le 13 du même mo;s. Au commencement de i809, Mgr Fallot de Beaumont fut nommé évêque de Plaisan- ce, et eut pour successeur au siège de Gand Maurice-Jean-Ma leleine de Brogiie, évêque d'Acqui. Sous son administration, en 1814, le trone de Napoléon s'écroula sous los coups des puissances allióes. Et le 20 juin le fameux traité de Londres décréta l'annexion de la Belgique a la Hol lande. Toutefois ce ne fut que le 9 ju'n 1815, k la suite du Congrös de Vienne, que les deux pays furent défiuitivement réunis en u.i mêmn Etat souaIo nom de royaume des Pays-Bas et le sceptre de Guillaume I. La religion et le clergé catholiques furent en butte a des tracasseries et des avanies de tous genres sous le nouveau gouverne ment. A cette epoque, le diocèse de Malines fut administré par des vicaires capituiaires et cenefut qu'en 1817 qua Franqois-Antoine de Méan fut préconisé archevêque de Mali- nes et prit possession de son siège. Tour a tour plusieurs sièges furent dé- tachés de la métropole de Malines en bien tot elle neut plus que quatre évêchés suf fragants Gand, Tournai, Liége et Namur. Les évêques de Touruai et de Namur moururent Mgr de Broglie, après avoir enduré les plus penible3 persécutions sous Napoléon et Guillaume I. décéda eu exil, le 20 juillet 1821, et l'évêché de Gand fut ad mini8tré par les T. R. MM. Demeulenaere et Goethals. L'évêché de Liége devenant vacant h son tour.il n'y avait plus q i un seul évêque sur la sol beige, le priace de Vléan, archevê que de Maines, que son age et ses intirmi- tés mettaient souvent dans Timpossibilité d'exercer les fonctions episcopale*. II était done urgent que la vacance des sièges prit fia. Mais pour cela il fallait qu'uue convention nouvelle fut conclue eutre la cour de Rome et le roi des Pays- Bas. Eu 1823, des négociations eurent lieu avec le Saint-Siège, mais sans aboutir. Et elle-. ne reprirent qu'en 1827. Un concordat fut sigué k Rome le 18 juin, ratitié par Guillou- me le 25 juillet et coufirmé par le Pope Léon XII. Ce fut eu vertu de ce concordat que le Pape de'créta comme il en a/ait été conreDU avecle roi Guelaume, l'érection de trois nouveaux sièges épiscopaux, ceux de Bruges, d'Amsterdam et de Bois-le Due. Les catholiques beiges accueillirent avec la joie la plus vive la nouvelle de l'heureuse conclusion du concordat et eet événement si important pour eux donna lien, notamment en Flandre, a d'imposantes manifestations religieuses. Pour ne parler que de la seule ville de Bruges, des fêtes solennelles y furent célébrées a Saint Sauveur, le 3o Décemb-e 1827 et huit jours suivants, Les espérances que le concordat avait fait concevoir s évanouirent malheureusement bien vite, car le roi prouva, par toute sa conduite, qu'il ne cherchait quh en éluder l'exécution. Et de fait, quant a l'érection des trois nouveaux sièges, de Bruges, d'Amsterdam et de Bois-lc-Duc, il n'en fut plus seulement question a la Cour de La Haye. En vertu du Concordat de 1827, Fran- cois-Jean Vandeveide fut nommé évêque de Gand et sacré dans sa cathédrale le 8 No vernbre 1829. Mais la révolution de t83o suivit et les circonstances ne permirent pas de prendre des arrangements avec le gou vernement pour faire, la séparation tarq désirée de l'évêché de Gand et en former deux évêchés. (a suivré) Dimanehe 4 Avril 1909 H. DEHOUCK, rue de Dixmude, 16. Société d'Horticulture de Varrondissement d Ypres. La Société d'horticulture de l'arrondisse- ment d'Ypres organise le Jeudi-Saint, 8 Avril prochain, entre les habitants de la ville d Ypres, un concours pour étalages ornés de fleurs ct de plautes naturelles. Le concours comprend une division pour magasins de pruduus horticoles et une divi sion pour tous autres magasins. Des médail les en vermeil, en argent, en bronze argenté et en oronze pourront être décernées dans chaque division. Le jury jugera les étalages le jour du con cours entre 7 et 9 heures du soir il fera con- nattre immédiatement le résuitat. On est prié d'envoyer les demandes de participation a M. E. Mommens, Chaussée de Bruges, 2, a Ypres. Le Secrétaire, Le Président, E. MOMMENS. N. VAN W1NSEN. 1$ iA 2$ Jeudi dernier,le Révérend Père ter Schoor, Dominicain-prieur du couvent de Lierre, rempla$ait son confrère le Rév. Père Hoff mann a la chaire de l'église Saint-Nicolas. Nous regrettons de ne pouvoir donner qu'un faible résumé de cette éloquente et réconfortante instruction, qui faisant suite a celles des Jeudis précédents, et avait pour sujet la Par esse. Tout dans la nature les astres qui pour- suivent leur course, la mer qui s'agite, la plante qui pousse, les animaux qui viveut tout proclame la ioi du Travail. Dieu i'appuie parson exemple et parson commandement. Le paresseux Ia méconnalt jouir sans pciner est le but de sa vie. La paresse a les consequences les plus funestes elle détruit la vie corporelle, mo rale, intellectuelle et surnaturelle de I indi vidu, elle cause la ruine matérielleet morale des families, elle fomente la Jutte des classes. L'écriture sainte condamne la paretse. Mais elle offre aussi a tous un exemple d'ac- livité Patellar de Nazareth. BURGERSTAND VAN YPER Van den 2i5 Maart lot den April 1909 Geboorten Mulle Ivonna Doorgangstraat. Couttequisse Ivouua, .ilmoezenieratraat. Talon Estclla, Miiiueplein. Fodeüout i eonie, Popenughesteenweg. Tangüe Roger, Boomgaardstraat. Sterfgevallen Desmidt Ludovic, 82 j timmerman, wedr van Beyens Amelia en üesmedt Meiania, St-Jacob- straat. Gobert Maria, 62 j z- b ongehuwd, Btollingatraat. - Detboor Ahorns, 5 maanden. Gevangenisstraat. .ïaelewyu Geltua, 51 jaar, z. b., wed9 van Van Elsiande Charles, Bicke- buseh steenweg. VILLE D'YPRES. Pro jet de restauration générale des Halles. Suite. II résulte de l'examen détaillé auquel nous nous som mes livré, que plusieurs poutres sont absoiument vermoutues dans les parties encastrées et doiveni être rempiacées u bref délai sous peine de coniprornettre la stabilité de l'édifice en provoquant, par Tausence de tout ancrage, l'écartement des murs-maitres. Nous ferons remarquer a ce sujet qu il importe de ne pas suivre les errements des premiers restaurateurs qui ont commis Ia faute grave de remplacer les poutres détériorées par de nouveiies poutres composées de plu sieurs pieces assemblées. II ne peut entrer dans les vues de 1'administration communale actueile de poursuivre ou de refaire les tra- vaux de restauration des Halles avec une parcimonie pouvant entraïner plus tard de nouveaux mécompies. Mieux vaudrait retarder les travaux les moins urgents que de faire exécuter des ouvrages qui n'auraient que I'apparence de ce qu'il faut. On objectera qu'il ne sera pas possible de trouver des pièces de chêne d un équarrissage suffisant; nous répondons que 1'administration communale de la ville de Louvain a pu, dans un cas similaire, obtenir récem- ment des poutres encore plus fortes, pour la restaura tion de la grande salie du rez-de-chaussée de son hotel de ville. II n'y a done pas lieu de s alarmer, ni de déses- pérer. L'ossature de la toiture étant vérifiée, examinons la couverture. Nous constatons que les chêneaux de plomb trop rapiècés ne pourront être mainteiius, et que la couver ture en ardoises est en mauvais état. Ici se dresse une question que nous n'entreprendrons pas de résoudre, a savoir: s'il n'est pas désirable de refaire une couverture en «tieules de terrë,» que nous savons avoir été placées a l'origine. Si nous n'écoutions que les raisons d'esthètique, tious n'hésiterions pas k recommander la pose d'une couverture de l'espèce dont la couleur chaude ajoute- rait ses gammes de tons a celles des grés pour former un tout d un incomparable effet. Mais il faut bien le dire et ce n'est pas ici le moment d'entrer dans les détails h \ce sujet, la couverture en ardoises, outre qu'elle retnonte a une origine d'une respectable ancienneté, offre des avantages sérieux, et sauf décision contraire de la commission royale des monuments qui saisira sans doute ses membres de la question, nous nous placerons dans l'hypothèse du renouvellement de la toiture en ardoises existante. Dans cette dernière éventualité, il conviendra de dé- ckler ultérieurement s'il y lieu de recourir a l'emploi d'ardoises anglaises ou d'ardoises beiges. 11 suffira de citer l'étendue immense des batiments a bouvrir (5230 mètres carrés) pour comprendre Tim- portance que mérite l'étude de cette question spéciale. II reste a examiner le motif qui déoore la ligne fax- tière des toits. Le crêtage actuel de construction récente aun carac- tère moderne qui ne 1'harmonise pas avec celui du mo nument qu'il couronne. Al'occasion de l'étude que nous avons été appelé a faire de cette partie intéressante de l'édifice, et gra ce aux documents, cités ci-oontre,que M. l'Architecte de la ville a bien voulu mettre a [notre disposition, nous avons pu reconstituer, a peu prés intégraiement, 1 ancien crêtage. II est prouvé, par les comptes, que la faitière primitive en terre cuitei surmontant la toi ture en tui les, a jété remplacée par une faitière en plomb en l'année 1377, c'est-a-dire a l'époque du rem placement des tuiles de la toiture par des ardoises. Nous placard, dans l'ljypothèse du maintien de l'ar- doi'se comme matóriaux de couverture, nous n'avons pas hésité, a préooniser l'emploi du plomb pour le crêtage nouveau a (établir. Le projet, approuvé par la commission royale des monuments, tient compte également des données, som- maires il est vrai, renseignées sur des tableaux an ciens de la grand'place, dont l'un se trouve au musée communal, 1 autre au cabinet du Bourgmestre. Nous comptons aussi reconstituer les girouettes, sous forme de chevaliers, qui étaient établies primitive- meat a 1 intersection des versants. Les nouveaux erêtages dentelés avec, aux extrémi- tés, des girouettes variées, complèteront heureusemeni les toitures un peu lourdés et massives. La toiture étant étudiée, revenons a la facade qui est construiée, comme on le sait, en beaux grés d'x\r- ras et de Bray. j A la suite des études faites pour nous assurer de la valeur relative des matériaux ci-dessiis; nous avons pu oonstater, d'après les échantillons que nous avons sou mis a des essais, que ces pierres identiques a premiè re vue, sont essentiellement différentes sous Ie rap port de la q lalité et quant au mode a adopter pour leur taille. Les ou\Tages de restauration entamés èla poste d'Ypres, que nous suivons de prés, confirment pleine- ment l'appréciation que nous avons émise dans notre rapport, introduit a la suite de notre voyage fait en vue de retrouver ces grés. Le grés d'Arras présente une dureté telle que les instruments les mieux trempés ne l'entament qu'avec difficultéle grés de Bray, au contraire, se prête aisé- ment au travail du tailleur de pierre. La belle restauration de l'hótel de ville de Binche, exécutée récemment avec ces derniers matériaux, en fait foi. Comme il est prouvé, par les comptes de la ville, cités par A V D. Peereboom, que les pierres de prove nance ci-dessus, ont été employées simultanément; il n'est guère douteux que les premières, soit celles de Béthune, ont été utilisées pour les parements unis et les pièces sans moulures compliquées, tels que en- eadrements des portes du rez-de-chaussée, linteaux, seuils etc... et que les secondes, soit les pierres de Bray, ont été employées pour les parties plus travaillées, lelies que résilles, meneaux, encadrements de fenêtres, arcatures des crêneaux, etc.... toutes parties qui ont subi les restaurations de 1843 et années suivantes. (1) Si l'on examine soigneusement, d'une part les pierres ouvragées, et d autre part les parements unis, ou les pierres simplement équarries; l'on constate que la patine dont le temps a revêtu ces matériaux est trés dissemblable. Les premières, exécutées en grès de Bray, présentent un ton uniforme d un gris bleu-foneé presque noir. La patine des secondes, au contraire, semble peu pro- fonde; elle a moins altéré le ton primiiif, naturel de la pierre. j j j Le même fait se constate a la maison dite «des Tem- pliers», restaurée en ce moment en vue de l'instal- lation du service postal local. Pour la restauration que nous sommes appelés afai- re, nous suivons, pour l'emploi des matériaux pier- reux, le système du maitre de l'oeuvre. II est d'ailleurs le seul pratique tant au point de vue de l'exécution du travail que du coüt a en résulter. Nous avons pu remarquer en effet, combien l'en- trepreneur, chargé des travaux de restauration de la Maison (dite «des Templiers» a eu de la peine a obtenir le grès de Béthune et a quel prix fabuleux il a pu se procurer les rares ouvriers a même de le travailler; tandis qu'il a pu se procurer sans grande difficulté, la pierre de Bray, prés de Binche, dont la taille n'est pas trop onéreuse. II nous reste a énumérer les travaux de restauralion a effectuer en dehors des toitures et conséquemment a Idéterminer quelles sont les diverses parlies qui n'ont pu resistor aux injures du temps; ou qui, restaurées anlcrieurement dans des conditions difectueuses ex igent une réfeetion nouvelle. (1) N. B. Les fenêtres primitives du batiment des Halles que nous avons retrouvées a l'ancien chateau de Nevele a Oostvleieren, k Zonnebeke, chateau de M. Iweins-Hynderick, a Zillebeke, chateau de M. le baron de Vinck, et enfin au Couvent de Moorslede, confirment cette hypothese. Les fenêtres provenant du chateau de Oostvleteren ont été acquises par la ville et établies l'intérieur du batiment des Halles. II serait désirable d'acquérir les autres fenêtres mentionnées ci-dessus, ou tout au moins, d'en faire prendre des moulages soignés notamment des parties sculptées, Fagades a rues. Dans les fenêtres ajourées et dans les fausses fenê tres, II est nécessaire de remplacer intégraiement les encadrements, meneaux et tympans, exécutés en pier re tendre déja effritée, par des membres de 1 espèce en grès de Bray ou en roehe d'Euviiie. Il peut ëtre intéressant a divers points de vue de signaler ici que les baies de fenêtre primitives étaient dépourvues de vitrage car aucune battée n'est ménagée a eet effet, m dans les pierres d encadrement, ni dans le mon- ceau central, ni dans les résilles du tympan. Les proiils de ces dernières parties, ainsi que 1 exis tence de part et d autre des ébrasemeats intérieurs, de quatre gonds scellés daus la maconnerie pi'ouvent qm ces baies se fermaient primitivement au moyen dc vanteaux en bois mobiles percés peut-être d'ouvertu- res pour assurer l'éclairage diurne. Un job volet ancien, provenant de l'hótel de ville de Louvain, et déposé au musée du dit édifice pourrait servir de type pour la restauration. de ce détail. II ne peut évidemment être question de supprimer les vitrages placés a une époque plus récente; il faut en effet garantir, contre les intempéries, 1'intérieur du batiment et notamment les peintures artisliques qui en décorent les parements. Outre les fenêtres dont il est question ci-dessus, sera indispensable de renouveler les corbeaux, les colonnettes et les arcatures des crêneaux établis 4 la naissance des toitures; de restaurer également les élégantes tourelles qui surplornbent le batiment. Lous les artistes et archéologues sont d'accord pour constater que ces tourelies s'harmonisent suffisammenl avec le monument qu'elles encadrent. Aussi quoique- ces tourelies aient été construites a la fin de l'épo- que ogivale, dont elles ont conservé tout le caractère, nous estimons qu'elles doivent être maintenues inté graiement. Fagades vers les cours. Ges facades exigeront une réfeetion soignée. Cette restauration qu'on se réserve de faire après I'a chèvement des autres parties sera étudiée plus il IW ultérieurement. Les parties supérieures des murs devront subir He-', restaurations importantes pour les mettre en harmon>fl avec le mur donnant vers le passage couvert dit <M°n' kerpoort. En ce qui concerne cette dernière partie de l'édificer il serait désirable de remettre en état les échoppes q"? y ont été établies dès le Moyen-agede donner eet les-ci ce cachet pittoresque propre aux étalages de ceF époque. 1 A suivre '"iirr rni w m -

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 2