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Hepos dominical
PHARMACIEN DE SERVICE
58
Concours d'étalages
CUiiOMQUE ÜELIGlhUSE
Sermons de Carême
gers et créa une nouvelle hiërarchie co opo-
sée des trois archevêcbésMalines, Cambrai
et Utrecht. De cette facon.le St Siège élevait
au rang de métropoles les trois villes qui
représentaient trois populations diverses de
langues, de lois et d'habitudes sociales les
Gallo-Wallons, les Flamands Brabancons et
les Frisons-Bataves. II créa en même temps
15 nouveaux évéchés, savoir a Gand, Bru
ges et Ypres, pour la Flandre a St
Omer, pour la Flandre fran^aise k An-
vers, Malines et Bois-le-Duc, pour le Bra
bant méridional et septentrionala Rure
monde, pour le pays de Gueldre k Na-
mur pour la province de ce nom a Harlem,
pour la Hollande a Middelbourg, pour
la Zélandeh Leeuwarden, pour la Frise;
a Deventer, pour l'Overryssel et enfin
a Groeninghe, pour la contrée de ce nom et
pour Drenthe.
II divisa ainsi le territoire des Pays-Bas
en trois provinces ecclésiastiques, plaqant
le8 sieges d'Arras, de Namur, de Tournai
et de St-Omer souslarchevèché de Cambrai;
Harlem, Leeuwarden, Groeninghe, Middel
bourg et Deventer sous Utrecht enfin
Anvers, Gand, Bruges, Ypres, Bois-le-Duc et
Ruremonde sous Malines.
L'évêché de Bruges vit éleVer au rang de
cathédrale l'église paroissiale et collégiale
de St-Donatien, qui, lors de la révolution
franqaise, a la fin du 18® siècle, en 1799, tut
entièrement démolie.
Le Pape Paul IV avait signé les bulles
pour l'érection des nouveaux diocèses dans
les Pays-Bas, la mort l'enleva peu après, et
le soin d en faire exécuter le contenu fut
laissé k son successeur Pie IV, qui par sa
bulle - Ex injuncto nobis, "atée du 12 mars
1560,définit les limites du diocèse de Bruges
avec ses droits et prérogatives.
Ce ne iut qu'en 1562 et le3 années suivan-
tes que la plupart des évêques vinrent pren
dre possession de leur siège.
De 1562 a 1794 dix sept évêques se succé-
dèrent sur le Biège de Bruges.
1. Pierre Decorte, 1561 1567.
2. Remi Drieux, 1569-1594.
2. Mathias Lambrecht, 1596-1602.
4 Charles-Philippe deRodoan,1602-1616.
5. Antoine Triest, 1617-1622.
6. Denis Stoffels, 1623-1629.
7. Servais de Quinckere, 1630-1639.
8. Nicolas de Haudion, 1642 1649.
9. Charles van den Bosch. 1651-1658.
10. Robert de Haynin, 1662-1668
11. Frangois de Baillencourt, 1671-1681.
12. Humbert-Guillaume de Precipiano,
1683-1690.
13. Guillaume Bassery, 1691 1706,
14. Henri-Joseph van Susteren,1716-1742.
15. Jean-Baptiste-Louis de Castillon, 1743-
1753.
16. Jean-Robert-Ghislain Caïmo,1754-1775.
17. Félix-Guillaume-Autoine Brenart, 1777-
1794.
Sous ladministration de Pierre Curtius
ou De Corte, premier évêque de Bruges, ïl
n'est question que de quatre doyennés, a
savoir Bruges, Oudenbourg, Ardenbourg
et Roulers.
Remi Driutius ou Drieux, deuxième évê
que de Bruges, remplaga en 1571 le doyenné
de Bruges par l'archiprêtré de la ville er. Ja
chrótienté de Damme. Le doyenné de Dam
me comprenait probablement les paroisses
du doyenné de Bruges outre celles qui
étaient reconnues appartenir l'archiprêtré,
a savoir St Donatien, paroisse des laïques;
Notre Dame, les trois portions; St Sauveur,
les trois portions Ste Walburge St Jac
ques St Gilles Ste Anne Ste Croix-lez
BrugesSt André lez-Bruges St Bavon lez-
Bruges Ste Catherine-lez Bruges St Mic-
hel-lez Bruges; le Béguinagel'Hopital de
St Jean la Potterie et la léproserie de Ste
Marie Madeline.
Plustard, en 1574, Remi Drieux diminua
le territoire des doyennés de Damme, Ou
denbourg et Ardenbourg, et érigea trois
nouveaux doyennés Thourout, Ghistelles
et 1' cluse, de telle sorte que l'évêché de
Bruges fut divisé alors en huit doyennés
L'archiprêtré ou doyenné de Bruges, les
doyennés d'Ardenbourg, Oudenbourg, Rou
lers, Damme, Thourout, Ghistelles et
l'Ecluse.
Le 26 Juin de l'année 1794, notre pays
retomba au pouvoir :e la République fran-
qaise. Les Pays-Bas furent incorporés au
territoire de la France,
Cette annexion, qui dura vingt ans, fut le
Bignal d'une persécution religieuss sans pré-
cédeuts dans nos anuales.
Tous les évêques de Be'gique, sachant le
sort auileur était réservé, prirent le chemin
de Immigration. L'évêque de Bruges, Félix-
Guiilaume Brenart, se rendit eu Westphalia
et mourut le 28 octobre 1792, auch&teau des
princes de Salm-Salm a Anholt.
Le magnanime cardinal Jean-Henri do
Frankenberg, archevêque de Malines, ayaut
refuséde prêter le serment de haine a la
royauté, fut condamné a la déportation.
L'état de santé du prélat ne per mettant
pas l'exécution de cette brutale mesure, il
fut statué qu'on le couduirait jusqu'a la
frontière prussienne avec défense de mettre
encore le pied dans le pays.
II ne restait plus un seul évêque sur 1c sol
aetuel de la Belgique.
Après la mort de son dernier évêque,
Félix-GuilPume Brenart, le diocèse d«
Bruges fut administré par un vicariat géné-
ral, élu par le chapitre de la cathédrale. Ce
vicariat administra avec prudence et zèie
pendant la per.-écution relLieuse, qui sévis-
sait avec violence dans nos contrées.
Le XIX® siècle s'ouvrait done pour nos
provinces sous de bien tristes auspices.
Le mesure était comble la Providence
allait mettre un terms a tant de maux et
rendre la paix a l'église de France.
Le générai Bonaparte, revenu inopiné-
ment d'E^ypte, avait renversé le Directoire
exécutif et dispersa le coi seil des cinq cents
(9 november 1799).
Dés l'année suivante, s'ouvrirent les négo-
ciations en vue du concordat, que le nou
veau maltre de la Francs allait bientèt con-
clure avec le Pape Pie VII.
Ce grand acte, après de longues et émou-
vantes périoéties, fut signé k Paris par 'es
plénipotentiaires des deux puissances, le 15
juillet 1801. Pie VII ratifia le concordat par
sa bulle Eccla Chi le 15 aoüt suivant.
En Belgique, la réouverturasolennelle des
ég'isesfut fixée au dimanehe de la Pentecote,
le 6 juin 1802 et a cette date prit fio la pé
riode néfaste conr.ue en Flandre sous le
nom de Beloken tijd (temps clos) et qui
durait depuis le 19 s^ptembre 1797.
Ls Concordat forqa le Souverain-Pontife
k accepter plusieurs conditions dont la plus
dure peut-être fut de prononcer la vacance
de tous les sièges épiscopaux de l'ancienne
Fraace, condition que le Pape remplit en
sollicitant ia démission de tous les évêques
survivants.
Les évêques de Bruges, de Gaad, d'An
vers et de Namur étaient décédés, mais les
quatre prélats survivants, dociles a la volx
du St Père, se hhtèrent de lui adresser, du
fond de leur retraite, la démission demaudée.
Ce fut le 29 novernbre 1801 que lo Pape,
par la bulle Qui Chi Dni vices, vint anéantir
toute l'aucieune hiërarchie ép'scopale de
France et des pays couquis et établir sur ses
ruines une hiérarchie nouvelle.
La métropole de Malines, réérigé par
cette bulle, avait subi uu remaniement
complet.
La bulle lui assignait, comoae suffragants,
les sièges de Tournai, Gand, Namur, Liége,
Aix-la Chapelle, Trèves et Mayence.
Les diocèses d'Anvers, Bruges, Ypres et
Ruremonde étaient done supprimés, et par
ce fait l'évêché de Bruges était iucorporé,
avec la partie flamande de celui d'Ypres,
au diocèse de Gand.
L'évêché de Gand, ainsi qu'il venait d'être
réorganisé, se composait des deux départe-
ments, de l'Escaut et de la Lys ou, comme
nous disons aujourd'hui, da la Flandre
oriëntale et de la Flandre occidentale.
Le vicariat, érigé h la suite de )a mort de
Mgr Brenart, fut dissous le 19 Ju'n 1802,
par suite du ti ansfei t de Mgr Francois de
Paule Fallot de Beaumont, évêque e
Voison, au siège épiscopal de Gaud, dont
il avait pris possession le 13 du même mo;s.
Au commencement de i809, Mgr Fallot
de Beaumont fut nommé évêque de Plaisan-
ce, et eut pour successeur au siège de Gand
Maurice-Jean-Ma leleine de Brogiie, évêque
d'Acqui.
Sous son administration, en 1814, le trone
de Napoléon s'écroula sous los coups des
puissances allióes.
Et le 20 juin le fameux traité de Londres
décréta l'annexion de la Belgique a la Hol
lande. Toutefois ce ne fut que le 9 ju'n 1815,
k la suite du Congrös de Vienne, que les
deux pays furent défiuitivement réunis en
u.i mêmn Etat souaIo nom de royaume des
Pays-Bas et le sceptre de Guillaume I.
La religion et le clergé catholiques furent
en butte a des tracasseries et des avanies
de tous genres sous le nouveau gouverne
ment.
A cette epoque, le diocèse de Malines fut
administré par des vicaires capituiaires et
cenefut qu'en 1817 qua Franqois-Antoine
de Méan fut préconisé archevêque de Mali-
nes et prit possession de son siège.
Tour a tour plusieurs sièges furent dé-
tachés de la métropole de Malines en bien
tot elle neut plus que quatre évêchés suf
fragants Gand, Tournai, Liége et Namur.
Les évêques de Touruai et de Namur
moururent Mgr de Broglie, après avoir
enduré les plus penible3 persécutions sous
Napoléon et Guillaume I. décéda eu exil, le
20 juillet 1821, et l'évêché de Gand fut ad
mini8tré par les T. R. MM. Demeulenaere
et Goethals.
L'évêché de Liége devenant vacant h son
tour.il n'y avait plus q i un seul évêque
sur la sol beige, le priace de Vléan, archevê
que de Maines, que son age et ses intirmi-
tés mettaient souvent dans Timpossibilité
d'exercer les fonctions episcopale*.
II était done urgent que la vacance des
sièges prit fia. Mais pour cela il fallait
qu'uue convention nouvelle fut conclue
eutre la cour de Rome et le roi des Pays-
Bas.
Eu 1823, des négociations eurent lieu avec
le Saint-Siège, mais sans aboutir. Et elle-.
ne reprirent qu'en 1827. Un concordat fut
sigué k Rome le 18 juin, ratitié par Guillou-
me le 25 juillet et coufirmé par le Pope
Léon XII. Ce fut eu vertu de ce concordat
que le Pape de'créta comme il en a/ait été
conreDU avecle roi Guelaume, l'érection de
trois nouveaux sièges épiscopaux, ceux de
Bruges, d'Amsterdam et de Bois-le Due.
Les catholiques beiges accueillirent avec
la joie la plus vive la nouvelle de l'heureuse
conclusion du concordat et eet événement si
important pour eux donna lien, notamment
en Flandre, a d'imposantes manifestations
religieuses. Pour ne parler que de la seule
ville de Bruges, des fêtes solennelles y furent
célébrées a Saint Sauveur, le 3o Décemb-e
1827 et huit jours suivants,
Les espérances que le concordat avait fait
concevoir s évanouirent malheureusement
bien vite, car le roi prouva, par toute sa
conduite, qu'il ne cherchait quh en éluder
l'exécution.
Et de fait, quant a l'érection des trois
nouveaux sièges, de Bruges, d'Amsterdam
et de Bois-lc-Duc, il n'en fut plus seulement
question a la Cour de La Haye.
En vertu du Concordat de 1827, Fran-
cois-Jean Vandeveide fut nommé évêque de
Gand et sacré dans sa cathédrale le 8 No
vernbre 1829. Mais la révolution de t83o
suivit et les circonstances ne permirent pas
de prendre des arrangements avec le gou
vernement pour faire, la séparation tarq
désirée de l'évêché de Gand et en former
deux évêchés.
(a suivré)
Dimanehe 4 Avril 1909
H. DEHOUCK, rue de Dixmude, 16.
Société d'Horticulture de Varrondissement
d Ypres.
La Société d'horticulture de l'arrondisse-
ment d'Ypres organise le Jeudi-Saint, 8
Avril prochain, entre les habitants de la ville
d Ypres, un concours pour étalages ornés de
fleurs ct de plautes naturelles.
Le concours comprend une division pour
magasins de pruduus horticoles et une divi
sion pour tous autres magasins. Des médail
les en vermeil, en argent, en bronze argenté
et en oronze pourront être décernées dans
chaque division.
Le jury jugera les étalages le jour du con
cours entre 7 et 9 heures du soir il fera con-
nattre immédiatement le résuitat.
On est prié d'envoyer les demandes de
participation a M. E. Mommens, Chaussée
de Bruges, 2, a Ypres.
Le Secrétaire, Le Président,
E. MOMMENS. N. VAN W1NSEN.
1$ iA 2$
Jeudi dernier,le Révérend Père ter Schoor,
Dominicain-prieur du couvent de Lierre,
rempla$ait son confrère le Rév. Père Hoff
mann a la chaire de l'église Saint-Nicolas.
Nous regrettons de ne pouvoir donner
qu'un faible résumé de cette éloquente et
réconfortante instruction, qui faisant suite a
celles des Jeudis précédents, et avait pour
sujet la Par esse.
Tout dans la nature les astres qui pour-
suivent leur course, la mer qui s'agite, la
plante qui pousse, les animaux qui viveut
tout proclame la ioi du Travail. Dieu i'appuie
parson exemple et parson commandement.
Le paresseux Ia méconnalt jouir sans
pciner est le but de sa vie.
La paresse a les consequences les plus
funestes elle détruit la vie corporelle, mo
rale, intellectuelle et surnaturelle de I indi
vidu, elle cause la ruine matérielleet morale
des families, elle fomente la Jutte des classes.
L'écriture sainte condamne la paretse.
Mais elle offre aussi a tous un exemple d'ac-
livité Patellar de Nazareth.
BURGERSTAND VAN YPER
Van den 2i5 Maart lot den April 1909
Geboorten
Mulle Ivonna Doorgangstraat.
Couttequisse Ivouua, .ilmoezenieratraat.
Talon Estclla, Miiiueplein.
Fodeüout i eonie, Popenughesteenweg.
Tangüe Roger, Boomgaardstraat.
Sterfgevallen
Desmidt Ludovic, 82 j timmerman, wedr van
Beyens Amelia en üesmedt Meiania, St-Jacob-
straat. Gobert Maria, 62 j z- b ongehuwd,
Btollingatraat. - Detboor Ahorns, 5 maanden.
Gevangenisstraat. .ïaelewyu Geltua, 51 jaar,
z. b., wed9 van Van Elsiande Charles, Bicke-
buseh steenweg.
VILLE D'YPRES.
Pro jet de restauration générale des Halles.
Suite.
II résulte de l'examen détaillé auquel nous nous som
mes livré, que plusieurs poutres sont absoiument
vermoutues dans les parties encastrées et doiveni être
rempiacées u bref délai sous peine de coniprornettre
la stabilité de l'édifice en provoquant, par Tausence de
tout ancrage, l'écartement des murs-maitres.
Nous ferons remarquer a ce sujet qu il importe de ne
pas suivre les errements des premiers restaurateurs
qui ont commis Ia faute grave de remplacer les poutres
détériorées par de nouveiies poutres composées de plu
sieurs pieces assemblées.
II ne peut entrer dans les vues de 1'administration
communale actueile de poursuivre ou de refaire les tra-
vaux de restauration des Halles avec une parcimonie
pouvant entraïner plus tard de nouveaux mécompies.
Mieux vaudrait retarder les travaux les moins urgents
que de faire exécuter des ouvrages qui n'auraient que
I'apparence de ce qu'il faut.
On objectera qu'il ne sera pas possible de trouver
des pièces de chêne d un équarrissage suffisant; nous
répondons que 1'administration communale de la ville
de Louvain a pu, dans un cas similaire, obtenir récem-
ment des poutres encore plus fortes, pour la restaura
tion de la grande salie du rez-de-chaussée de son hotel
de ville. II n'y a done pas lieu de s alarmer, ni de déses-
pérer.
L'ossature de la toiture étant vérifiée, examinons
la couverture.
Nous constatons que les chêneaux de plomb trop
rapiècés ne pourront être mainteiius, et que la couver
ture en ardoises est en mauvais état.
Ici se dresse une question que nous n'entreprendrons
pas de résoudre, a savoir: s'il n'est pas désirable de
refaire une couverture en «tieules de terrë,» que nous
savons avoir été placées a l'origine.
Si nous n'écoutions que les raisons d'esthètique,
tious n'hésiterions pas k recommander la pose d'une
couverture de l'espèce dont la couleur chaude ajoute-
rait ses gammes de tons a celles des grés pour former
un tout d un incomparable effet. Mais il faut bien le dire
et ce n'est pas ici le moment d'entrer dans les détails
h \ce sujet, la couverture en ardoises, outre qu'elle
retnonte a une origine d'une respectable ancienneté,
offre des avantages sérieux, et sauf décision contraire
de la commission royale des monuments qui saisira
sans doute ses membres de la question, nous nous
placerons dans l'hypothèse du renouvellement de la
toiture en ardoises existante.
Dans cette dernière éventualité, il conviendra de dé-
ckler ultérieurement s'il y lieu de recourir a l'emploi
d'ardoises anglaises ou d'ardoises beiges.
11 suffira de citer l'étendue immense des batiments
a bouvrir (5230 mètres carrés) pour comprendre Tim-
portance que mérite l'étude de cette question spéciale.
II reste a examiner le motif qui déoore la ligne fax-
tière des toits.
Le crêtage actuel de construction récente aun carac-
tère moderne qui ne 1'harmonise pas avec celui du mo
nument qu'il couronne.
Al'occasion de l'étude que nous avons été appelé
a faire de cette partie intéressante de l'édifice, et gra
ce aux documents, cités ci-oontre,que M. l'Architecte
de la ville a bien voulu mettre a [notre disposition,
nous avons pu reconstituer, a peu prés intégraiement,
1 ancien crêtage. II est prouvé, par les comptes, que
la faitière primitive en terre cuitei surmontant la toi
ture en tui les, a jété remplacée par une faitière en
plomb en l'année 1377, c'est-a-dire a l'époque du rem
placement des tuiles de la toiture par des ardoises.
Nous placard, dans l'ljypothèse du maintien de l'ar-
doi'se comme matóriaux de couverture, nous n'avons
pas hésité, a préooniser l'emploi du plomb pour le
crêtage nouveau a (établir.
Le projet, approuvé par la commission royale des
monuments, tient compte également des données, som-
maires il est vrai, renseignées sur des tableaux an
ciens de la grand'place, dont l'un se trouve au musée
communal, 1 autre au cabinet du Bourgmestre.
Nous comptons aussi reconstituer les girouettes, sous
forme de chevaliers, qui étaient établies primitive-
meat a 1 intersection des versants.
Les nouveaux erêtages dentelés avec, aux extrémi-
tés, des girouettes variées, complèteront heureusemeni
les toitures un peu lourdés et massives.
La toiture étant étudiée, revenons a la facade qui
est construiée, comme on le sait, en beaux grés d'x\r-
ras et de Bray. j
A la suite des études faites pour nous assurer de la
valeur relative des matériaux ci-dessiis; nous avons pu
oonstater, d'après les échantillons que nous avons sou
mis a des essais, que ces pierres identiques a premiè
re vue, sont essentiellement différentes sous Ie rap
port de la q lalité et quant au mode a adopter pour leur
taille.
Les ou\Tages de restauration entamés èla poste
d'Ypres, que nous suivons de prés, confirment pleine-
ment l'appréciation que nous avons émise dans notre
rapport, introduit a la suite de notre voyage fait en vue
de retrouver ces grés.
Le grés d'Arras présente une dureté telle que les
instruments les mieux trempés ne l'entament qu'avec
difficultéle grés de Bray, au contraire, se prête aisé-
ment au travail du tailleur de pierre.
La belle restauration de l'hótel de ville de Binche,
exécutée récemment avec ces derniers matériaux, en
fait foi.
Comme il est prouvé, par les comptes de la ville,
cités par A V D. Peereboom, que les pierres de prove
nance ci-dessus, ont été employées simultanément;
il n'est guère douteux que les premières, soit celles
de Béthune, ont été utilisées pour les parements unis
et les pièces sans moulures compliquées, tels que en-
eadrements des portes du rez-de-chaussée, linteaux,
seuils etc... et que les secondes, soit les pierres de Bray,
ont été employées pour les parties plus travaillées,
lelies que résilles, meneaux, encadrements de fenêtres,
arcatures des crêneaux, etc.... toutes parties qui ont
subi les restaurations de 1843 et années suivantes. (1)
Si l'on examine soigneusement, d'une part les pierres
ouvragées, et d autre part les parements unis, ou les
pierres simplement équarries; l'on constate que la
patine dont le temps a revêtu ces matériaux est trés
dissemblable.
Les premières, exécutées en grès de Bray, présentent
un ton uniforme d un gris bleu-foneé presque noir.
La patine des secondes, au contraire, semble peu pro-
fonde; elle a moins altéré le ton primiiif, naturel de la
pierre. j j j
Le même fait se constate a la maison dite «des Tem-
pliers», restaurée en ce moment en vue de l'instal-
lation du service postal local.
Pour la restauration que nous sommes appelés afai-
re, nous suivons, pour l'emploi des matériaux pier-
reux, le système du maitre de l'oeuvre.
II est d'ailleurs le seul pratique tant au point de vue
de l'exécution du travail que du coüt a en résulter.
Nous avons pu remarquer en effet, combien l'en-
trepreneur, chargé des travaux de restauration de la
Maison (dite «des Templiers» a eu de la peine a obtenir
le grès de Béthune et a quel prix fabuleux il a pu
se procurer les rares ouvriers a même de le travailler;
tandis qu'il a pu se procurer sans grande difficulté,
la pierre de Bray, prés de Binche, dont la taille n'est
pas trop onéreuse.
II nous reste a énumérer les travaux de restauralion
a effectuer en dehors des toitures et conséquemment
a Idéterminer quelles sont les diverses parlies qui n'ont
pu resistor aux injures du temps; ou qui, restaurées
anlcrieurement dans des conditions difectueuses ex
igent une réfeetion nouvelle.
(1) N. B. Les fenêtres primitives du batiment des Halles que nous
avons retrouvées a l'ancien chateau de Nevele a Oostvleieren, k
Zonnebeke, chateau de M. Iweins-Hynderick, a Zillebeke, chateau de
M. le baron de Vinck, et enfin au Couvent de Moorslede, confirment
cette hypothese.
Les fenêtres provenant du chateau de Oostvleteren ont été
acquises par la ville et établies l'intérieur du batiment des Halles.
II serait désirable d'acquérir les autres fenêtres mentionnées
ci-dessus, ou tout au moins, d'en faire prendre des moulages soignés
notamment des parties sculptées,
Fagades a rues.
Dans les fenêtres ajourées et dans les fausses fenê
tres, II est nécessaire de remplacer intégraiement les
encadrements, meneaux et tympans, exécutés en pier
re tendre déja effritée, par des membres de 1 espèce
en grès de Bray ou en roehe d'Euviiie. Il peut ëtre
intéressant a divers points de vue de signaler ici que
les baies de fenêtre primitives étaient dépourvues de
vitrage car aucune battée n'est ménagée a eet effet,
m dans les pierres d encadrement, ni dans le mon-
ceau central, ni dans les résilles du tympan.
Les proiils de ces dernières parties, ainsi que 1 exis
tence de part et d autre des ébrasemeats intérieurs, de
quatre gonds scellés daus la maconnerie pi'ouvent qm
ces baies se fermaient primitivement au moyen dc
vanteaux en bois mobiles percés peut-être d'ouvertu-
res pour assurer l'éclairage diurne.
Un job volet ancien, provenant de l'hótel de ville
de Louvain, et déposé au musée du dit édifice pourrait
servir de type pour la restauration. de ce détail.
II ne peut évidemment être question de supprimer
les vitrages placés a une époque plus récente; il faut
en effet garantir, contre les intempéries, 1'intérieur
du batiment et notamment les peintures artisliques
qui en décorent les parements.
Outre les fenêtres dont il est question ci-dessus,
sera indispensable de renouveler les corbeaux, les
colonnettes et les arcatures des crêneaux établis 4
la naissance des toitures; de restaurer également les
élégantes tourelles qui surplornbent le batiment.
Lous les artistes et archéologues sont d'accord pour
constater que ces tourelies s'harmonisent suffisammenl
avec le monument qu'elles encadrent. Aussi quoique-
ces tourelies aient été construites a la fin de l'épo-
que ogivale, dont elles ont conservé tout le caractère,
nous estimons qu'elles doivent être maintenues inté
graiement.
Fagades vers les cours.
Ges facades exigeront une réfeetion soignée.
Cette restauration qu'on se réserve de faire après I'a
chèvement des autres parties sera étudiée plus il IW
ultérieurement.
Les parties supérieures des murs devront subir He-',
restaurations importantes pour les mettre en harmon>fl
avec le mur donnant vers le passage couvert dit <M°n'
kerpoort.
En ce qui concerne cette dernière partie de l'édificer
il serait désirable de remettre en état les échoppes q"?
y ont été établies dès le Moyen-agede donner eet
les-ci ce cachet pittoresque propre aux étalages de ceF
époque. 1
A suivre
'"iirr rni w m -