EXTRAIT
Pas de vandalisme
Ypres capitale
Chronique religieuse
Occasion
La Tombola Oe Bruxelles
Monsieur l'Editeur du Journal
d'Y pres permetlra bien dans l'organe
catholique francais de notre ville, a un
correspondant d'occasion, un petit en-
tretien avec le correspondant (habitué!
ou occasionnel.?) du Nieuwsblad,
l'organe catholique flamand d'Ypres. II
s'agit de l'aménagement de la pjlace de
la gare. "i
M.le correspondant du
Nieuwsblad,
...II existe done des projets d'ame-
nagement de la place de la gare. A notre
grande joie le Journal de Roubaix
a donné un retentissant coup de clairon
qui n'a pas manqué d'éveiller rattention
des fervents d'art et des amants de sites
pitfcoresques. II est a prévoir que ceux-ci
useront de toutes leurs influences pour
einpêcher a Ypres un acte de vandalis
me et de lèse-esth,étique. Qui pourrait en
(louter? Ne voit-il pas quel dé ja Jean
d'Ard enn e a répondu dans la C h ro
il i q u e a 1'appel venu d'Ypres par voici
l'rancaise. Jeau d' Ar denn e est un
des membres les' plus act it's et zèïés de la
lig ue pour la protection des sites. D au-
i tres suivronI eet oxemple. (Vest pour-
quoi nous avons cru pouvoir utiliser le
Journal d'Ypres pour élever aussi
une faihle voix el prendre part au cri
de protestation: Plas de Vandalisme!
Dans l'organe catholique flamand du 5
juin dernier, citer correspondant du|
Nieuwsblad, vous avez tenu égale-
ment de répoudre au Journal de
Roubaix seulement dans un tout au
tre sens et d'une manière taut soit peu
aigre-douce.
...Allons!, cher collaborateur, il nte faut
pas se faire du mauvais sang, Faffaire,
pour importante qu'ellö soit, ne le de-
mande pas mieux vaut disculer le pour
et le con tre en: bons termes ét amicale-
ment, Faffaire né peut qu'y gagner.
Et tout d'abord, cher ami, vous appre-
nez a vos lecteurs que le projet en qutes-
1ion date du 18 novembre 1905. A" cette
époque, dites-vous, un conseiller com
munal présenta, en séance publique du
conseil, un plan d'aménagement de la
place de la gare. Ce conseiller proposait
lo) L'élargissement dö la rue de la
Pompe (sise a cöté de la brasserie Ra-
bau) et sa continuation (c u r v i 1 i g n e
par l'esplanade et les remparts exté
rieurs (le long de 1'établissement La-
piere) jusqu'a la chaussée de Dicke-
busch
2°) le prolongement du boulevard Ma-
lou jusqu'a Ik promenade extérieure de
nos remparts.
Vous rappelez encore, M. le collabora
teur du Nieuwsbladque Ie 4 juil-
let 1908 1'administration communale a
proposé de son cöté
1°) une rue tracée en figne droite
de la rue de la Pompe et de la rue de la
Bouche vers la chaussée de Dickebusch,
:(L(. 400 mi., 1. 15 m.)f
2°) le prolongement du boulevard Ma
lou jusqu'aux remparts extérieurs prés
du M a!j b or gr ach t(Li. 200 m., 1.
20 m.).
Nous vous démandons, cher Monsieur,
ainsi qu'a tous les lecteurs du Jour
nal si les deux points de chacuiL de
ces projets sont indissolublement lies
l'un a l'autre. Nous croyons que non.
A notre humble avis on peut aisémtent
exécuter le 1°) sans toucher au 2°). Qu'on
exécute le 1°), nous es timons que ce se
rail une remarquahllé amelioration dont
profiterait le quartier S1 Pierre; seule
ment nous préférerions le tracé curvi-
ligne a la ligne droite.
Mais la n'est pas le sujet de notre en-
tretiten. Nous voulons simplement nous'
arrêter a la question du prolongement
du boulevard Malou. Vous nous permet-
trez, cher Monsieur, de vous dire ici
que nous sommes absolument adversai-
re du projet quel vous préconiscz....
nous restons bons amis qu'en mêmé,
n'est-ce pas?— Nous acceptons vólon-
tiers que les plans et projets ne furent
pas tenus cachés. II est ;V croire que
le correspondsnl du Journal d el
R op ha i x l'admettra aussi. Si dans
son article du 30 mai 1909 il insisïe un
pén sur, oe point1,., n'est-ce' pas par ma
lice?... peut-être avait-il envie de' vous
provoquer.. et voila quel vous donnez en
plein dans le panneau... il faut vous gar-
der, cher ami, de rnordre de suite a 1 Ha-
mecon.. et de vous laisser monter. Quant
a croire que l'indignalion du Journal
de R o u b ai x soit tardive, ne soit pas
sensée, ne soit pas fondée...!..-. ah, cher
ami, nous protestons. Pourquoi done se-
rait-il trop tard?.., qu'y a-t-il de déci-
dé? rien, absolument rien, n'est-ce pas?.,
et puis le moment n'est-il pas venu de
s'occuper ou de se réoccuper de la ques-
Lions alors que les projets reviennent
ii l'ordre du jour? La protestation du
Journal de Roubaix n'est pas sten-
sée! n'est pas! fondée!!... a notre avis
elle ne l'est! que trop et pour peu d'auto-
rifé que nous avons, nous nous joignonS
de tout cceur ii cette protestation.
Roue yous prouver, cliep ami', le bien
i n d i g n a-
fondé de notre opinion, nous voudrions
exposer notre manière de voir et y ajou-
ter quelques considerations autorisées
sur l'art de batir les villes. Avez-vous
jamais entCndu parler de cela? avez-
vouS lu, étudié, quelque chosQ a ce su
jol? non?., oh alors! rien d'étonnant
que vous vous y êtes pris si mal.
Pour procéder quelque peu avec ordre
el cl ar té résumons d'abord la defen
se 'da projet tel que vous l'exposez onctu-
eus'emenl dans Fhebdommadaire fla
mand yprois.
Toute votre argumentation se résumé
en la phrase: «Ljes plans' nous
paraissent trop beaux el trop pro-
li tables ii la ville pjour
pui ss e croire a une
lion s r i e u s e
(Ne discutbns pas le yerhe paral-
tre (sc hij n e n) E'e s pi an s
no u s p a ralss e n ii 1 ire cela
on dirail, cher ami, que vous mêmé n'ê-
tes pas enlièrenienl convaincu... en effet,
il ne faut pas que les plans paraissent,
mais' qu'ils soient réellement beaux
ct prpfitables or nous soutenons
qu'ils ne sont. nullemeint beaux, qu'on
peut en dresser qui soient tout aussi
profilables (lucralifs)).
1°) la ligne droite prolongée du bou
levard Malou,
2°) Le nouveau square (troisième) en
la place des lifestes 'du Boter plas,
3°) la démolition des derniers vestiges
des fortifications surmonlées d'une lu-
xuriante plantation.
A vous lire, cher ami, on vous cro rait
déja en extase... vous vous écricz: que
eest beau! que e'est grandiose! (Hoe J
schoon en gp o o t s c h...Est-oe I
vrai, cher ami, i{uc vous êtes admira-
tcur enthjausiaste des ages héroïques
moyenageux? eb bien, éeoiitez:: Nos
yaleureux ancêtres étaient aussi grands
artistes que célèbres guerriers et ardents
patriblesis avaiènt un sens profond de
'1 csthétique des villes, ils n'aimaient pas;
plus que besoin la ligne droite, si mono
tone, si' raide... cette perspective, resse-
rée lenlre deux files de maisons tirées au
cordon oil 1 oeil ne trouve oü se reposer,
[oü il n'y ja ni cachet, hi coin pittoresque,
ni apparition soit lente, soit brusque
d un nouvel aspect de constructions ar-
tistiques, d'eau, de verdure... oh, mon
ami, si le cce;uir vous en dit, nous par-
oourerons uil jour, ensemble, notre bon
ne ville d Ypres (dans les colonnes du
Journal) et nous ess(ayorons de vous faire
comprendre le cachet csthétique du tra
cé de nos rues et de hos places... vous en
serez émerveillé,...
Mais, direz-vous, que faites-vous des
progrès modernes, des exigences de Ia
cireulation, piétons, cayaliers, véhicu-
les...?
Tout siniplemeni eeci
1°) Avanl] Itout it faut, autant que faire
se peut, bonseryer a Ypres-ville, peut-
'être unique son cachet original;
2°) On peut tenir compte des exi
gences de notre siècle; et il n'est pas
difficile de réaliser en même temps les
deux solutionsêtre de son temps et ap-
pliquer les principes de bonue esthéli-
que que connaissaieint Si bien nos ancê
tres. Mais veuillez croire aussi qu'au
temps oü Ypres était ia florissante ca
pitate du iWestland flamand, ia circula
tion était autrement intense que de nos
jours, malgré toutes les courses de vélos,
le bruit des tuftufs et le passage des au-
tbs.
r*-
boulevard Malou, et que les étrangers
qui viennent de plus en plus nombrjeux
ii Ypres, ne songent pas a voir le boule
vard Malou. Pour des banalilés pareilles
- als peuvent aller aillenrs el voir mieux, il
- j V a d'autres rues, d'autres sites, d'autres
choses: monuments, maisons, remparts,
qui les attirent, les émerveillent... et
cela on ne le voit qu'a Ypres!
Poursuivons la promenade et la cau-
sette. Avancons, place de la Gare, nous
nous mettrons dos ii la station, face a la
rue tie la Gare. Contemplez la place,
cher ami, contemplez-la, vous Yprois,
com m e Font' con templée les 301) ingé-
j nieurs cl architebtes francais, le diman-
qu'on che 20 jnin. Y étiez-vous, place de
j la Gare, ii l'lieure oü ils débarquèrenQ
j il Fheure oü ils quittèrent; si oui, vous
j aurez remarqué que leurs yeux se sont
pörtés desuile instinctivement vers les
derniers vestiges de nos fortifications.;....
les: belles maisons Vcys, Coomans, Mon-
carey ont eu moins de succès', lont au
mqins au premier coup. Et puis ces il-
lustres étrangers, savants el artistes ont
eiitendu dire qu'il était question de la dé
molition dV; ces res les vétustes et qu'un
conseiller communal avail osé...! sa-
vez-vous que ce fut un t o 11 e général,
mais tout fait général, que toutes les
I voix se sont unanimenl: levées pour crier
au vandalisme, pour supplier de ne pas:
porter une main sacrilège aux fortifi
cations, mais de ne pas larder une res-
tauralion nécessaire.
Dites-dcnc, excellent ami, vous aviez
un peu Fair de vous moquer du corres
pondant du .T o u r n a 1 d e R o u b a i x
quajnid il prédisait une opposition en Bél-
gique et a l'Etranger. - Co'nvenez main-
tenant qu'il n'a pas été faux prophéte,
voila même que sa predication a recu
unc première et grande realisation plus
tol que vous ne le croyiez. Mais, cher ad-
yersaire, savez-vous qu'il ne faut plas
sbrlir de ia Belgique, qu'il ne faut pas
quitter Ypres pour rencontrer de nom-
breuses personues qui ne pén sent pas
comme vous, tel croyez-vous que le plus
grand nombre de vos concitoyens vous
approuve?... dans le cas, je vous demain-
derais amicalement de revenir biein vile
de votre grande illusion.
Continuons que youlez-vous done?
l.Tn troisième square a votre droite,
horde au sud par des maisons dans le
genre de celles qui se trouvent au nord
et a l'est par des constructions ncuves,
parmi lesquelles la nouvelle gendarme
rie,... qui, je l'espère, surpasseraient en
mérites le4 lianalités que nous avons en
face tet! a gauche et la trisfc el cruello
conslruclion des Dames de Rousbrug-
ge.
.Voila bien notre future place!... écou-
tez, elle serail Iaide, affreuse, tant par,
ses dimension,s hors proportion, qu'a'
cause tie sa déraisonab'e symétrie. Déja
mainlenant, malgré toute la beauté' des'
nouyelïtes maisons a gauche, malgré la
ri'chesse des squares et' parterres fleu
ris, la place est trop grande, trop vaste,
trop vide; les' helles maisons Véys, Coo-
man, Moncarey, Deroo etc. sont dans le
plus mauvais cadre, on les voit de trop
loin, on remarque trop facilehienl les
petils défauls de Funiformité des; pi-
gnons et de la drol i el ligne faïtière des
toitures. Que ne se trouvent-elles dans
une rue, spacieuse mais plus resserée,
tebmm'e autrepart les inaisons Biehuyck,
Dieryckx etc.; comme ellcs pourraiénf la
se faire val oir a leur just'e valeur.
Ce qui m'étonne, cher ami, ten vous
li sant dans le Nieuwsblad, e'est de
voir que vous semblez approuver la
grande ierreur du 3 avril 1886, quand le
conseil communal, pour rendre la
ville plus sa ine (!sic) et plus belle
Iresi'c) décida la démolition des anciens!
remparts Yprois au nord et a l'ouest.
Plusj sai'n'e a la vérité... et vous'
ösez le dire!... allons, avouez que les ad
ministrateurs de cette 'époque, rêvaient
une ville moderne et voulaietot. faire d'Y
pres line ville a la Bruxelles, un petit
Paris... pauvres pet its singes! petils es-
prils mesijuins! ëlroites pclites concep-
ftöoiis
j Mais Won, cher ad versa ire, pour quels
motifs désirez-vous l'abattage barbare
tie be qui restte?
Tout ti'abord par amour de la symé
trie ca, M., c'esl parler coinme par-
lent les éhfants afin ditcs-vous que
notre place de la gare ne ressemble plus!
a quelqu'un qui se soil rasé la harbe
voire raisonnement tombe en ruine, al-
lez, meltez-vous dans lc coin, taisez-vous
'et' ne bougez plus.
Trés estimé correspondant du Nieuws
blad, nous espérons que vous compren-
drez, qu'a notre avis, trés'humble il est
vrai, mais partagé par Funanimité, votre
»place avec de nouveaux squares, avec
'de nouveaux arbres le long d'un boule
vard pjrolongé... etc... aurait une valeur
artislique negative.
II nous' reste a dire un mot du cöté
profitable (luoratif) tie la question. .Ci'est
aussi un des mol if.s qui vous poussent a
moderniser. Le temps ne nous permel
pas de conlinuer l entretien, remellons-
le it plus tard. A ce point se rattache Ia
question de 1 emplacement de la gendar
merie, nous en causerons, un seul mol
maintenanl: nous croyons que notre ex
cellent bourgmestre est assez fin diplo
mate pour arriver a un accord eritre
la yille et le; ministère de la guerre...
Done, a plus' tard, les a ui res points ,et
la petile causerie au sujet de l'art de
batir les villes.
En prenant congé, croyez a notre hau
te consideration. .Vous voyez, nous vous
appelons ami, quoique nous ne part'a-
gions pas votre manière tie voir; nous
yous appelons clier ami quoique nous!
n'a yens pas I'hbnneur de vous connaitre
- encore qu'a la lecture du Nieuwsblad
nous pensons voir pouss.er un bout d'o-
reille et y reoonnaitre un... ou 1 e con
seiller communal. Malgré la diver
gence tie nos opinions, nous ne gardons
jamais rancune.... et par amitié nous
vous oonseillons de ne jamais monter
vos grands chevaux comme vous le faftes
dans les qua tre derniers alinéas de voire
article au Nieuwsblad.
Vous avez tort tie douter des bonnes
intentions du Journal tie Rou
baix nous nedoutons aucunement des
bonnes intentions du cons;eil et du con
seiller communal.
(V. Méli'or.
mots. Vous me permettrez de boire a la vilje
d'Ypres et a son Bourgmestre, dont on a
céle'tve' ici même, il y a huit jours le jubi)t-
parlementaire de vingt cinq ans. (Appl.)
Nous le remercions d'avoir bien vou|u
nous recevoir et mettre a notre dispositio.
cette superbe Halle, qui témoigne de la gran
deur du passé de ia ville d'Ypres. Nous le
remercions aussi de sa présence parmi nous
Nous coiiserverons le meilltur souvenir de
la réception qui nous est faite aujourd'hui.
(Nouv. appl.)
M. le Bourgmestre remercie et adresse
quelques paroles a Ja société distinguée que
la ville d pres a 1 honneur de recevoir
Aimable comme tous les Francais, dit-il
votre eminent Président intervertit les róles
C'est a nous de vous remercier e'est nous
qui nous sentons fiers et honorés de vous
recevoir. dans ce monument éleve' par nos
peres an temps de la splendeur de la ville.
M. le Bourgmestre rappelle que la Bel
gique de 18jo doit a la France sa liberté et
son indépendance, et invite les polytechni-
ciens a visiter la ville sous la conduite de
M. 1 Ingénieur Architecte Coomans et la
sienne.
Cette visite commence a deux heures et
finit a b heures, lorsque le train spécial, mis
a la disposition du Croupe parisien par la
Compagnie du Nord, ramène nos hotes d'un
jour vers la capitale de la France.
1! a suffi de quatre heures pour voir les
principaux monuments publics et prive's,
nos muséts, nos fosse's et nos remparts, que
tous ont admires, promettant, au moment
ou le train sc met cn marcbe, de revenir a
Ypres. Ce seta, disait-on, a M. le Bourg-
mestr.-, lorsque les restaurations seront plus
avancées et que le merveilleux clottre St-
Martiu sera devenu le musée de la ville.
Inutile de dire que les visiteurs ont em-
porté de r.ombreux souvenirs de la ville, et
que le commerce prois a retire du séjour
du Groupe Parisien des Polytechniciens un
benefice appreciable.
Outre ie Groupe Parisien, la ville a recu
le même jour, la visite de centaines detran-
gers, qui sont venus parcourir nos rues et
s'extasier devant nos monuments.
Un mot, dit par un Francais, résumera
les impressions de la journée Ypres devient
line capitale, la capitale artistique de la
West-Flandre.
Cher <ami, c'est une invitation quel
vons avez lancée... nous vous accompa-
giions au S teen en brug au-delii Uu
Chateau d eau, iet ensemblte nous re vie n-
drons k put ils pas vers la place de la
gare.
Devant, nous: la ligne droite, du boule
vard Malou,... cite test tongue assiez cette
ligne, trés tongue, telle paraitrait trop
longue n'était ce fond d'arbres touffus,
plantés, la, tout: au bout sur les restes
des fortifications... Remarquez com bien
cela nous rapiproche le terminus, fas de
perspective excessive, grace a ce fond de
tableau, la vue se repose, la vue test satjs-
faitc; car riten ne fait plus de mat a la
vue qu une perspective a perte de vue
resserée de chaque cöté. O la banalité!
la laideur! la monotonie des arlêres kilo-
métriquement droites
Vous voudriez ce mince boulevard
plus long encore, ten ligne droite? Si en-
icore la largeur était plus' grande, hiais
elle n'a que 20 m.; si encore le boulevard d'un oölé! Ob! oh! oh! mon cher raseur,
qui désirez raser l'autre cöté, vous avez
cru faire rire a la lecture de cette; com-
paraison merveilleusc... si le lecteur a
ri c'étail bien de vous-mênie qu'il sa'-
musait... voyez-vous, illustre défensem-
d'une cause perdue, il faut être sérieux
daps un cas sérieux, autrement oil peril
souvent la partie, on n'a pas toujours les
rieurs de son cöté, pour réussir a cela
ne vous pretendez pas faire le petit cap)- j il faut être d'un talent tout a fait supé-
jtalji'ste, vous ne voulez pas comparer j rieur, et il y en a pen de I'espece.
aux boulevards des capital es, Bruxel- Autre motif: parcequ'ils tombent cn
les, Paris, Yienne, al'« Un ter den ruine. Moil clier vandale ce n'est pas
Lip den» de Berlin!... avouez qu'on saps doute un principe que vous posez.?
trouve beaucoup de bouteyards genre f saps quoi on pourrait vous dire; M.
était plus grandiose... soit dit enlrei
nous... ce boulevard qui comprtend quel
ques belles maisons eontient aussi un
plus grand nombre de conslructionsi hor
ribles, criardes et' des fours a briques
c[ui cboquent cruellement;... ce boule
vard est tout comme n'est ce-pas... It ne
sera jamais illustre dans les guides illus-
trés el Baedekers. Bien sürement vous
Ypres, la capitale de I'ancieiiDO West-
Flandre, redevient décidémeat ce quelle
etait autrefois. une capitale.
Non seulement le chef-lieu d'un arrondis
sement ou d'une circonscriptiou territoriale
quelconque, mais une cite dominant toutes
cedes de la Flaudre une seule exceptée,
Bruges, et encore par ses monuments
anciens, grands et petits, ses remparts et
fossés, ses artères et ses environs.
11 suffit, pour s'en couvaincre, de voir les
arrivées par chemin de fer et par tram, par
voitures et autos, des norabreux étrangers
qui y affluent quotidiennement, mais le Di-
manche surtout.
Ne parions pasde nos festivitós estivales,
fort attrayantes sans doute laissons même
de cöté les fêtes Jubilaires du 13 Juin, qui
n'ont pas étè égalées jusqu'ici dans le pays.
Disons un mot des principals visi-es que la
ville a regues depuis cetts date mémorable.
Le vendredi 19 Juin, les étudiantes de la
section supérieure de Fécols professionnelle
d'lxelles le samedi 19, un groupe de mem-
i bres de la société d'architecture établie au
Palsis de la Bouise de Bruxelles le Di-
I manche '20 une société savante de Lille et,
surtout, le Groupe parisien des anciens élè-
i ves de l'Ecole polytechnique de France.
A midi 15 minutes, un tram spécial,
omposé de six. voitures de luxe, venant
directement de Paris, arrive en gare, ame-
i nant les membres du groupe parisien des
anciens polytechniciens.
I M. Colaert, Bourgmestre député, et M.
i Deois, agent consulaire de France sont la
I pour recevoir les persounages éminents
laisant partie du groupe plusieurs Géné-
i raux et officiers supérieurs de l'armée fran-
i caise, des fonctionnaires appartenant aux
j plus hauts grades, des ingérieurs, etc. etc
i plnsieurs Dames des plus distinguées, avec
leurs maris, leurs fils et titles, bref une so-
ciété d'élite composée de plus de trois cents
membres.
I.es excuisionnistes, conduits par M. le
Bourgmestre, se rendent aux Halles. Ils
admirent. en pasant les 'acades des petites
j maisons anci moes de la sue du Temple,
j celles plus importanten de la rue au Beurre;
et quand ils arrivent a la Halle aux viandes,
un cri d'admiration leur échappe devant
I l'immensité et la splendeur de la Halle aux
draps. C'est unique
Tous admirent auss; la restauration do
'aile orieutale du monument, la crête, les
S lblasons, les portas. Les Hslles sont jugées
en un instant c'est le plus grand, le plus
bel edifice ancien que nous connaissions
L'heure du repas a sonné. Après avoir
écouté un morceau de musique. exécu'é par
notre excellente harmonie communale, sur
le kiosque de la Grand'Place, nos hö'cs dis-
tingués montent a l'étage des Halles par la
porie du Marché-Bas. Nouveüe stupeur de
vant les immenses sal'.ea, décorées 4 l'occa-
sion d. la fête du 13 juin.
On n'en revient pas; mais, quand on ar
rive en droite bgne de Paris, on doit songer
aussi a l'estomac qui a ses legitimes revindi
cations, même dans la superbe salie Pauwels,
ou le iepas a lieu.
Une heure de repos, et le Général Feldmann,
commandant supérieur de la défense du
camp retranché de Paris et de la place de
Paris, se léve
Mesdames et Messieurs, dit-il, en ma qua-
lité de Président, que je dois a mon ancien-
nelé, et contrairement a nos habitudes, je ne
puis m'empêcher de vous dire quelques
Lundi passé, 21 juin, une cérémonie bien
touchante a mis en fête la communauté re-
'igieuse de l'hospice Belle
La vénérée soeur Christine, dans le monde
Mademoiselle Reirre-Sophie Callens, célé-
brait son jubilé de 5o années de profession
religieuse.
L. assistance, aussi nombreuse que distin
guée, témoignait de la haute estime que la
population Yproise en général et les mem
bres des Hospices en particulier ont voués au
vénérable et antique institut et a, la digne
soeur qui était l'objet de la fête.
A vendre au bureau du journal
Nouveau DICTIONNAIRE encyclopé-
dique universel illustré par Jules Trousset.
Ouvrage illustré d'environ 3ooo maguifi-
ques gravures. 5 volumes reliés.
Par jugement du Tribunal de
Commerce d'Ypres, du 25 Juin 1909,
rendu sur requête, le sieur Jean-
Baptiste CARPENTIER-DEWILDE
épicier et cabaretier ci-devant a
Dranoutre, a été déclaré en état de
faillite.
Juge-Commissaire, Mr Limbourg,
juge; curateur, Me Arth. Butaye,
avocat a Ypres.
Les créances doivent être décla-
rées avant le 7 juillet, leur vérifica-
tion aura lieu le 14 juillet, et les
contestations seront portées a l'au-
dience du 23 juillet.
Pour extrait conforme
Arth. Butaye,
curateur.
La série en cours de la Tombola de l'Ex-
position de Bruxelles s'achemine vers le tira-
ge, qui aura beu le mois prochain. De nom-
breux bureaux de poste, déja, ont épuisé leur
provisions de billets et ils ne pourront en
recevoir que de la série suivante. Les ama
teurs d'émotions pourront done se préparer
bientöt a la grande journée qui est devenue
un événement dans la vie nationale: c'est !a
journée des heureux. Songez done a la joie
que 1'on éprouve lorsque tout a coup, sans
s'être donné d'autre peine que de dépenser
ua franc pour le succès et Féelat de lExposi-
tion de 1910, 011 voit entrer chez soi la fortu
ne, ou l'aisance, ou tout au moins le moyeu
d'étendre son commerce, de dévclopper ses
affaires, caser un de ses enfants, de réaliser
l'un ou l'autre projet qu'on caressait depuis
longtemps!
Car on peut dire des tombolas ce que ton
voudra; il n'en reste pas moins certain que
chaque tirage assure d'importantes ^oD3m^
d'argent a une série d'heureux por^ur"
de billets; tandis pu'il arrive trop s°u
es
de
juvent,
hélas! qu'on souscrive a des opératie115 1 e'
nes de promesses qui ne rapportent lamalïi
un sou.