CHROdlQUE ÏPROISE
Conseil provincial
Examens
Le Budget des Sciences
el des Arts
La Fèle équestre d'Vpres
Actes ofliciels
Repos dominical
PHARMACIEN DE SERVICE
ce me fut ce matin un moment de grande
motion quand avec vous je remerciai le
Seigneur... t
Monseigneur remercie ensuiteM. Ie Gou
verneur de sa presence, il remercie les auto-
tés ecclésiastiques d'Tpres et l'autorité
communale.
Puis, parlant de souvenirs d'antant, S. G.
s'exprime lentement, d'une voix coupée par
l'émotion.
t Je me souviens avec émotion de tous
mes compagnons d'étude et "avec une vive
gratitude de mes anciens maitres. Je me (les
suis tous rappelés ce matin, vivants'et dé-
fuats.
t Parmi eux, je aalue avec joie un ancien
principal d'Ypres, que j'ai^toujours imes
cètés, M. Ie vicaire-général Houtave. (ApplJ
Mgr rappelle un trait Jde M. Houtave.
Au moment de quitter le collége, M.Houtave
l'appella I son cabinet.
Vous entrez au petit séminaire
Oui, M. le Principal.
Bien. Vous travaillerez, il faut que *'ous
soyez premier.
Mais, M. Ie Principal...
Pas de remarque.
La prédiction de M. Houtave se realisa et
le futur évÉque de Bruges futlauréat en phi-
iosophie-donne cncore un souvenir ému a
MM. Struye et Meersseman, ce»'-de»*
nes du collége St-Vincent, que dé,ft, il y a
cinquante ans, nous avions appns ft venerer.
En achevant, Mgr souhaite que le voeu
émis par M. Begerem se réalise que, dans
aS ans, tous.'/.absolument tous, les anciens
élèvss'd'Ypres présents viennent avec en
thousiasme fêter le centenaire.
M. LouisVan.der Meersch, avocatftBruges,
étoque les souvenirs du collége.
permettez-moi d'évoquer un souvenir et de
vous poser une question peut-être indisorête...
,Voulez-vous vous rappeler avec moi la der-
nière journée passée au collége, et puis
vous demander quels étaient les sentiments
qui nous animaient alors?
Bien haut chacun de nous se proclamait le
plus heureux des hommes, et parlait avec un
petit air entendu d'indépendance enlin con-
quise... de liberté... du bonheur de marcher
dans la Vie en prenant sa seule conscience
pour guide et pour soutien...
(Mais tout au fond du coeur, nous devioni
nous avouer d'autres sentiments. C'étaient le
regret, une mélancolie trés douce, un je ne
sais quoi de triste qui accompagne toute sé-
paration. Car c'était mourir a une vie quo
d'en commencer une autre!*
Notre vie régulière et monotone, rythméa
au coup de cloche, les longues études, les ré-
créations bruyantes, les classes et les le?ons
mal sues nous yalurent tant de lignes écri-
re! les promenades aux villages des envi
rons... les compositions du vendredi... les ex-
erciees religieus ft la chapel le... tout cela allait
mourir...
i JMaintenant, dans le lointain, ces souvenirs
nous reviennent plus agréables, ils prennent
comme les vleilles choses, des teintes plus
adoucies et plus effacées.
Une seule chose allait demeurer: la forma
tion resue!
Nos maitres nous avaient enseigné les prin
cipes qui doivent régir toute la vie. lis nous
avaient montré notre idéal de foi, de dévoue-
ment, d'activité. lis nous ont dit de le regar-
der en face, avec des yeux trés francs et trés
clairs, et de marcher vers lui toujours tout
droit.
Cbrétiens d'abord! Nous devons ft nos mai
tres notre formation religieuse. C'est sans con-
tredit leur meilleur tltre ft notre reconnaissan
ce, paree que c'est pour nous le plus légitime
sujet d'orgueil: L'homme 'n'est grand qu'ft
genoux devant Dieul Nous sommes fiers pav
ee que nous savons prier.
(Nous nous souveitions alors, que S' Vincent
de Paul, patron 'du collége, était notre m<v.
dèle, Nous avons apris de lui nos devoirs vis-
ft-vis de notre prochain. Au sortir du col
lége nous savions que nous ne devions pas
compter sur les autres, mais qu'il fallait que
les autres puissent compter sur nous!
(Cheque jour aussi, on nous enseignait la
grande loi du travail, et nous nous excitions
timidement ft la pratiquer. Mieux que jamais
nous comprenons maintenant que c'était dé-
cider de l'avenir et régler la destinée de notre
vie toute entière.
Au nom de la jeunesse qu'ils ont formé,
je léve mon verre jpix anciens professeurs
du collége d'Ypres. Je leur prie d'accepter,
ici le têmoignage public de notre reconnais
sance. Mieux que cela: la promesse de mar
cher vers l'idéal qu'ils nous ont tracé, tou
jours tout droit 1
M. Julien Antony, en flamand, remercie
le collége St Vincent au nom des jeunes
gens membres de la Gilde de N. D. de
Thuyne, f'ondée par M. le Principal Beheyt
(Acclamations.) Merci k MM Leys et J-B.
Dugerdyn, membres trés dévoués de la
Gilde (Longues acclamations). Merci
k S. G. M«r l'évêque de Bruges de sa haute
protection pour la jeunesse Due nos quo
tendimus
La jeunesse restera ce quelle futdévouée
toujours au parti catholique et défendant
ardemment la liberté d'enseignement. (Accl.)
L enthousiasme croisaant amena les 3oo
onvives I demander encore un orateur nos
lecteurs ont deviné son nom le trés popu
laire baron Ruzette, dont la brillante im
provisation fut continuellement entrecoupée
d'acclamations et d'applaudissements.
Généralement, dit-il, dans les assem
bles, il faut demander la parole pour l'obte-
nir vous, MM vous la donnez ft ceux qui
ne la demandent pas. Merci de votre généro-
sité el le me permet d'acquitter une dette de
reconnaissance que j'ai contracte'e en veis le
collége St Vincent.
Je n ai pas été longtemps élève du col
lége Jubilaire, et puisqu'il faut juger l'arbre
ft ses fruits, je regrette de ne pas l'avoir été
plus longtemps pour ne citer que deux
nems parmi les plus célèhres des anciens de
St Vincent, je salue S. G. M&r l'Evéque et M.
le Ministre Begerem.
I) Cfpen.lant, j'ai passé ici une époque de
ma vie dont le souvenir m'est bien cher et
bien vivant ft la mérnotre c'est ft St Vincent
que j'ai fait ma première communion, c'est
aux professeurs de ce collége que je suis re-
devable du bonheur, éprouvé en ce jour, qui
marque la vie enticre de son empreinte,
Mais ce n'est pas seulement, MM., pour
me perrrettre d'exprimer au collége St Vin
cent ma reconnaissance persoanelle, que
vous m'avez demandé de prendre la parole,
c'est aussi pour remercier le collége des ser
vices inappréciables qu'il a rendu au pays,
en ces 7! années d'existence; au nom du
gouvernement que j'ai l'honneur de repré-
senter, je le remercie dei hommes illustres
qu'il a formés et qui constituent une armee
de citoyens éminents et d'utiles serviteurs
de notre grande cause.
Je forme le souhait et je sais qu'il se
réa'isera je forme le souhait de voir le
collége St Vincent élever les génératiocs fu
tures a l exemple des générations passées,
fidèles ft ces deux grandis causesDieu et
Pa'rie
Je vous propose de boire une fois de
plus au collége St Vincent de Paul, ft son
briilant passé et son avenir lourd de pro
mises a.
De nouvelles acclamations soulignent ces
éloquentes paroles.
Otte agréable fête se prolonge encore, les
anciens compagnons d'études joufssent le
plus longtemps possible du plaisir de se
trouver réunis.
Dans tous les groupes neus entendons
vanter la parfaite organisation du service, le
menu exquis dü aux soins de M. Poot-
Casier, les vins délicieux et le charmant
concert de la symphonie Muziekkring
sousla direction de M. Lucien Verhaeghen.
L'heure de la séparation est arrivée. On se
quitte avee la promesse de se retrouver aux
prochaines assemblées générales de l'associa-
tion des anciens élèves(et tout?aux moins aux
lêtes du centenaire.
iClöture de la session.
iM. Kervyn de Meerendré. C'est la dernière
fois que, comme rapporteur du budget, me se
ra dévolu l'honneur d'adresser au bureau les
remerciements 'du conseil. En clöturant cette
longue série de rapports, je paye, au nom de
tous, l'habituel tribut de reconnaissance ft la
fa?on distinguée dont ils remplissent ces Tonc-
tions. lis y mettent tant de talent et de zèle
qu'on dirait ces fonctions .créees pour eux.
(Mais, avant et par-dessus tout, je dois ren-
dre un tribut ft celui qui préside nos tra-
vaux. "(Applaudissements.) II est difficile de
varier les termes de eet hommage. II est vrai
qu'ils expriment des sentiments qui ne ya-
rient pas, mais qui, au contraire, semblent
encore s'aecentuer chaque année. Vu premier
jour de la session, le conseil a réélu M. Van
Hee ft l'unanimité. Quel hommage plus élo
quent une assemblée peut-elle rendre ft son
chef! (Longs applaudissements.) Et quelques
instants plus tard, M. le gouverneur, dans
ce beau et pénétrant langage qui est le sien,
proposait la santé du président, accueillie par
des applaudissements unanimes et enthousi-
astes, tourbillon d'éloges, a dit lui-mème M.
le président, mais ajoutons les éloges mérités.
Cette manifestation est la preuve de l'accord
si complet entre le président et l'assehiblée.
Je suis convaincu qu'elle subsistera tant que
Dieu prêtera (vie ft notre cher président. Certes,
on en trouvera qui diront ces choses avec
plus d'éloquence; mais j'ose le proclamer, ils
ne pourront y mettre ni plus de cceur ni plus
de conviction.(Acclamations.)
M. le Président. C'est la dernière fois, que
comme rapporteur du budget, nous entendons
la parole si iautorisée de M. Kervyn de Mee
rendré. C'est sans doute, pour ce motif qu'il
a voulu vider, d'un coup, toute la botte de
ses louanges, et la provision est grande. Au
nom de mes collaborateurs du bureau, j'ac-
cepte ces éloges; en ce qui me concerne, je
les accepte aussi. en faisant la trés large part
de l'exagération dictée par son excellent cceur.
Puisque nous venons d'entendre le chant de
cygne du rapporteur, il n'est que juste que
nous remerciions ce cygne des grands et longs
services qu'il a rendu ft la province. C'est lui
qui, pendant nombre d'années nous a gui-
dés dans les dédales financiers. Par son En
gage clair et méthodiqu^i, il a rendu facile l'ex-
amen de cette pièce importante mais aride
qu'est le budget. Nous sommes convaincus
qu'il rempiira avec la même distinction et
la même sollicitude les fonctions quxquelles la
confiance du conseil vient de I'appeler, /Ap
plaudissements.)
fie vous convie de saluer avec respect et
reconnaissance 'l'honorable représentant du
gouvernement Personne ne pourrait remplir
cette mission avec plus d'autorité. Nous le
remercions de la part active et constante qu'il
q prise ft nos travaux. Sur le terrain de k
popularity le nom aimé d'Albert Ruzette ne
peut plus faire de conquêtes. (Acclamations.)
f>es qualité de coeur et d'intelligence ne ces-
sent de nous subjuguer. Homme du monde
d'une impeccable amabilité et d'une inépuisa-
ble serviabilité, nous sommes heureux de voir
cet ami (nouyeaux applaudissements) ft la tête
de notre province. C'est, pour nous, un hon-
neur et un bonheur. Les liens de respectueuse
et affectueuse estime qtii nous unissent ft notrei
cher gouverneur deviennent chaque jour plus
forts. (Applaudissements.)
A tous les membres du conseil, je dois
des remerciements et des félicitations pour la
fagon consciencieuse dont ils ont examine les
innombrables affaires sounïises a leur exa
men. Au nom de notre chère province, je
leur en exprime notre sincère reconnaissance.
Mais je ne puis oublier que si nos travaux
ont pu être menés ft si bonne fin, c'est gra
ce ft ces humbles mais si utiles collaborateurs
de l'administration provinciale. Ce sont eux
qui ont réuni et méthodiquement préparé ces
nombreux dossiers. lis nous ont prêté une aide
puissante; je leur rends un public hommage et
je prie celui qui en est l'ame, M. le greffier-i
provincial, (ovation) d'être auprès d'eux l'inter-
prête de notre satisfaction et cle notre grati
tude. (Adhésion.)
Beaucoup de yoeux ont été émis au cours
de cette session. J'en formule un, ft moni
tour: celui de yous revoir tous, en juillet pro
chain, en bonne et excellente santé, disposés
comme par le passé, ft travailler au bien de
notre chère West-Flandre. (Longs Applaudisse
ments.)
M. le Gouverneur. Je remercie M. le prési-
sident de son allocution. II a parlé tantöt de
botte d'éloges. II semble que la sienne est aussi
trés bien fournie et qu'il m'en a offert une
partie beaucoup trop grande. (Protestations.)
M- le Président. Je n'ai pas dit assez.
iM. le Gouverneur. J'y suis trés sensible, sur-
tout venant de lui.
Je remercie M. ïe président des éloges qu'il
a bien voulu adresser ft l'ensemble de mon
administration et surtout ft ce cher et émi
nent collaborateur qu'est M. le greffier. (Longs
applaudissements.) J'aime ft le proclamer: c'est
un bonheur pour la province d'avoir ft la tête
de ses bureaux un homme de pareille valeur
et de tel dévoüement. (Adhésion.) Jamais vous
ne lui témoignerez assez de sympathie, d'es-
time 'et de gratitude. L
Je vous remercie et je vous félicite tous de
votre zèle et de votre assiduité, Le Parlement
est saisi d'un projet de loi qui pourrait modifier
la physionoinie du conseil, il ne convient pas
que j'émette une appréciation ft ce sujet.
(Mais j'ai le droit d'émettre un voeu: celui'de
voir qu'en toute hypothèse et quoi qu'il aét-
vienne, le conseil demeure ce qu'il a été jus-
qu'ici, une assemblée d'hommes dévoués, oü
les passions politiques ne viennent que trés
exceptionnellement détourner l'attention de
l'objet des préoccupations de tous: le bien de
la province. >v
Puissiez-vous avoir toujours un président
possédant les qualités de celui qui est ft votre
tête. Que la Divine Providence vous le gar
de longtemps encore! (Acclamations.)
Au nom du Roi, je üéclare close la session
ordinaire du conseil provincial. Vive le Roi!
Le conseil se sépare au erie de Vive le Roi!
Leve de Koning!
sub is par les anciens élèves du Collége
St-Vincent d Ypres.
Mr Jean Deruytter de Bruges a passé avec
.succès l'examen de docteur en rnédecine
(3e épreuve.)
Mr Lucien Roffiaen d'Ypres a passé avec suc-
,cès l'examen de candidal en sciences naturel
les préparatoire a la pharmacie.
Mr .Gustave Lowie de Staden a passé avec
succès l'examen final de candidalnotaire.
M1' Edouard Podevyn d'Ypres a passé avec
jsuccès l'examen de candidat en sciences
naturelles, préparatoire ft la médecine (2e
épreuve.) v
M'" Abel Delie 'd'Ypres a passé avec succès
le second examen de doctoral en médecine,
Mr Eugène Biebuyck d'Ypres a passé avec
distinction lo premier examen de candidat-
ingénieur des mines.
Dans4la"discussion du Budget des Sciences
et des Arts, M. Colaert a présenté quelques
observations relatives a la question des pen
sions des instituteurs adoptés.
Nous reproduisons, d'après les Annales
parlementatres, l'échange de vues entre notre
Député, M. le Ministre et M. Woeste.
Af. Colaert. Messieurs, deux mots éga-
lement au sujet des pensions.
En prcmierlieu, je désire formuler un voeu
qui a été exprime' par le conseil de perfection-
nement dans une de ses dernières séances. 11
s'agit des inspecteurs principaux. Actuelle-
ment ces fonctionnaires sont mis a la pension
ft 60 ans et le conseil de perfectionnement
estime qu'il faudrait reculer cette limite et la
porter au moins ft 62 ans. 11 résulterait de
nombreux avantages d'une modification en
ce sens. D'abord les inspecteurs eux-mêmes
en profiteraient, attendu que l'éqoque k la-
quelle ils toucheraient leur trés modeste pen
sion de 3,ooo ft 3.6oo francs serait reculée de
deux ans. Ensuite, l'Etat lui-même y trouve-
raitson bénéfice, car il faut reconnaitre que
ces fonctionnaires sont encore, a lage detio
ans, capables d'exercer leurs fonctions. Je ne
rois pas de raison pour qu'on les remplace
par de nouveaux litulaires plus jeunes. Je
comprendrais .(la chose s'ils arrivaient ft la
limite d'ftge ft 70 anscar alors les forces
physiques de l'homme ontsubi une diminu
tion sensible je comprends même qu'il en
soit ainsi pour les instituteurs paree que leurs
fonctions_sont épuisantes.
En ce qui concerne les inspecteurs de l'en-
seignement primaire, il n'en est pas de même.
Ces inspecteurs ont un service mixte, actif
et sédentaire. lis ont acquis une longue
experience, qu'ils peuvent pendant plusieurs
années encore mettre ft la disposition de
l'enseignement public. Je le répète, on 11e
concoit pas bien pourquoi l'on ne censidère
pas les intéréts de ces utiles fonctionnaires
et les intéréts de l'Etat, lorsqu'il s'agit de
fixer la limite a laquelle ils ont droit a la
pension.
Je prie done l'honorable ministre des
sciences et des arts, ft qui j'ai déjft soumis
mes observations oralement, de bien vouloir
examiner cette question, et s'il ne peut pas,
comme on le désire généralement, porter la
limite a 65 ans, qu'il veuille bien au moins
la porier a 62 ans. Ce serait une légère
amélioiaiion dont tout le monde profïterait.
Un autre point que je de'sire traiter briève-
ment est ce'ui de la pension des instiiuleuis
adoptés.
Dans la discussion de la loi 0ur la pension
des instiluieurs, on s'est référé aux articles
i3, i4 et i5 de la loi de 1895 pour fixer le
règlement de la pension. Posiérieurement et
ft plusieurs reprises, la loi de i8g5 fut modi-
fiée, notamment par les lois de 1899, de
ipo3, de 190 J et de 1906. Ne'anmoins, par
une interpolation ministérielle, les augmen
tations qui turent accordées par ces lois
furent néghgées.L'honorable ministre actuel
est revenu sur la première interprétation et,
depuis le ler Juibet 1908, il ttent compte des
augmentations. Je l'en remercie beaucoup.
Mais je dois lui signaler, comme je l'ai fait
dans tine question a laquelle l'honorable
ministre a bien voulu répondre en disant
qu'il examinerait l'affaire avec bienveillance,
que ce n'est évidemment pas une question
de date qui doit créer un régime différent
entre les instituteurs. Je signale encore une
fois ce point ft l'attention bienveillante de
M. le ministre et je suis bien corivaincu
qu'après examen il me répondra qu'il dou-
nera satisfaction ft ma juste réclamation.
Af. le président. La parole est a M. le
ministre.
Af. Descampsministre des sciences et des
arts. Messieurs, depuis plesieuis années,
les instituteurs commnnaux demandent
qu'ils soient assimilés, au point de vue de
la pension, aux fonctionnaires et employés
en service actif, don la iémunération de
retraite est calculée sur la base de 1/50*. De
plus, le maximum relatif de la pension
serait-porté des deux (Iers du traitement
nioyen aux trois quarts L'houorable M.
Polet, que je vois a mes cótés, a notammeut
ajipuye' ces reTendications, l'année dernière,
au cours de la discussion budgetaire. J'ai
répondu, dans la séance de la Chambro du
9 avril, en ces ternes
La question des pensions du personnel
enseignant éveilie toute ma sollicitude et Je
puis déclarer ft 1'honorabielM. Polet et aux
nombreux membres) qui out appuyé ses
r bservations, que je ne perds pas de vue les
revendications de taut de fonctionnaires
dont j' -ppi écie la valeur et les services. La
question est sans doute nlus complexe que
ne ie croient les honorables membres. Elle
a des tenants et des aboutissauts dont j'ai
le devoir de me préoccupef. Je n'ai pu
triompher encord des difficultés que je ren
contre, mais ce n'est pas uue rai on pour
m'arrêter dans la voie de l'amélioratioa du
•ort des membres du personnel enseignant,
Le gouvernement croit pouvoir garder,
d'autre part, l'assurauce que les membre»
de ce personnel, sans abdiquer leurs reven
dications actuelles, lui saurout gré de ce
qu'il a fait pour l'amélioration de leur# posi
tion et ceux qui s'efforceraient de les
entrafner dans iu voie de l'iujustice et de
l'ingratitude envers le gouvernement ren-
draient nn bien manvais servies k la cause
de tous.
Au Sénat, j'ai rappelé la',declaration faite
ft la Chambre. - Je ferai ce qui est possible,
ai-je ajouté, pour dunner satisfaction au
personnel enseignant mais la question a
des tenants et aboutissants dont je dois me
préoccuper et je dois aussi rechercher éven-
tuellement les voies et moyens.
Je dois constater d'ailleurs que déjft une
certaine amelioration a été réalisée eu ce
qui concerne les pensions par suite des
mesures qui ont été prises relativemeot aux
traitements. II y a lieu, en effet, de remar-
quer que par cela même que le gouverne
ment actuel a augmenté les traitements et
que les pensions sont calculées sur Ctux-ci,
il a la une augmentation trés réelle dont
1 ^"Iuilftble de tenir compte.
m ce qui concerne les instituteurs
a optés, je me 8ujg pr0noncé dans le seus
mets a l'honorable M. Colaert de porter mon
attention d'une wanière touts spéciale sur ce
point Je crois qu'il est possible de lui donner
satisfaction, mais je deaande A pouvoir
examiner les couséquences qui peuvent se
rattacher a une telle jurisprudence inter-
prétative.
M. Colaert.— Je vous, remercie, M. le
ministre. Ceux qui se trouvent dans ces con
diiions ne sont au reste pas trés nombreux.
M. Descamps, ministre des sciences et des
artsJ'examinerai également les obseva-
tions développées successivement par MM.
Ozeray, Augusteyns, De Brouchoven de
Bergeyck et Colaert, qui ont traite différents
points particuliers. En ce qui concerne le
cas sigualé par l'honorable M. Ozeray tou-
chant les professeurs des écoles normales, le
fait est en effet singulier, mais je crois que la
legislature seule peut modifier la situatiën.
M. Woeste.J'appuie les observations
présentées tout ft l'heure par l'honorable M.
Colaert et j'espère que l'examen qui a été
annoncé par M. le ministre des sciences et
des arts aura pour résultat de constater que
le principe de rétroactivité devra être reconnu
comme découlani des dispositions de la loi
de 1895 et doit prévaloir en faveur des insti
tuteurs adoptés.
Lorsqu 'on se reporte en effet ft cette loi de
1895, on voit que, d'après son esprit, on a
voulu l'assimilation compléte entre les insti
tuteurs adoptés et les instituteurs commu-
naux.
D aprcs l'article 14 de cette loi, les insti
tuteurs adoptés sont mis, au poiat de vue
des iraiteriiwius, sur le même rang que les
instituteurs commuuaux. Or, par cela même
qu'ils sont mis sur le même rang a ce point
de vue et que leurs traitements sont mis a la
charge des communes, il va de soi qu'il doit
en être de même pour les pensions.
II ne faut pas oublier, d'ailleurs, que la loi
datede 1895 et que, dés lors, il serait ration-
nel qu'ft partir du moment oü e!le a été
votée, elle füt appliquée au profit des insti
tuteurs adoptés qui ont, depuis, acquis la
pension, c est-a- lire que cdle-ci füt fixée
avec effet rétroactif.
Je prie done M. Ie ministre de vouloir
bien peser les considerations qui ont été in-
voquées par M. Colaert et par moi-même, et
je ne doute pas que la solution qui intervien-
dra ne soit favorable ft cette classe interes,
santé d'instituteurs.
Nous lisons dans le Sport universel Hint) s
de Paris.
L'Ecole d'équitatiou a donné le 27 Juin
dernier a Ypres une grande fête équestre,
dont nous sommes heureux de pouvoir re
produce quelques photographies.
Cette belle rénnion qui a remporté un
succès complet comprenait commeprincipaux
numéros un concours hippique d'ofhciers,
un concours de costumes amusants a cheval
suivi d'un quadrille Ue lanciers a cheval,
plusieurs numéros de gymkhana, des remar-
quables sauts périlleux exécutés par les sous-
officiers au-dessus de sept chevaux, travail de
haute école et travail de tandems suivi de
suuts ft la cosaque debout sur deux che
vaux par les sous officiers et enfin pourtei-
miner le Jeu de la Rose.
Toutes ces attractions furent vivement
goütées du nombreux et élégant public, pré
sent a cette belle manifestation hippique.
Tous les participants se montrèrent cavaliers
accomplis et réussirent de véritables tours de
force. Les plus applaudis furent Is maréchal
des logis Vandeputte dans son saut par dessus
un cheval et le maréchal des logis Coppe-
nol.e dans son saut a la cosaque.
Tout le succès de cette belle fête e.-t
l'oeuvre du lieutenant-colonel adjudant, E.
de Hagemans,commandant de l'Ecole depuis
plusieurs années, et qui, grand partisan de s
sports, est arrivé ft de merveilleux résultats.
Fondateur du polo d'Ypres,ce chef bienvcii-
lant et éclairé favorise la pratique de tous 1< s
sports dans lecole et donne ft ses officieis
toutes lacilités pour suivre les concours hip-
piques,
I Le lendemain de cette belle fête fut dispute
un jagdrish des plus réussis, au cours duque l
se distingua une gracieuse et intrépide aar.
zone, Mme la baronne E. ue Blommaeri d-
Soye, femme d'un instructeur de l'Ecole.
d'une
jurisprudence qui leur est favorable.
fist admis en conséquence que le traite
ment ft prendre pour base de la pension est
celui qui résuhe de l'ensemble des lois qui
ont eflectivement établi les traitements de
ces instituteurs.
Quant a la question de rétroactivité je
reconnais qu'elle est intéressante, et je pro.
La fabrique de l'église de Bixschote, par
arreté royal du iqdecemois, est autoris-
ft accepter le legs qui lui ont été faits par 1, u
M. Louis Lanmosnier, ft charge de remeii-r
annuellement au bureau de bienfaissance Je
Bixschote une somme de 60 fr. pour hs
distributions de pains instituee's par le u -
tateur. r
Promotions dans le service de santé.
M. Justice (J.) du 11« régiment de ligne,
medecm de bataillon de 2C classe, détaché a
xiC ,,1u.ltal'on' est nommé de ic classe.
TT,.^.' *an -^eenen (J.), médecin suppléaui
a 1 hopital d'Ypres, est nommé «sédecin au-
joint de 2° classe. M. HaccourfJ.), phai-
macien de 2« classe ft l'hopital d'Ypres est
nommé de i« classe.
Dimanche 1 Aoüt ifog
G- MAY, Grand'Place, 35.
Café du c^uitan
Grand Place, YPRES
A rOccassion de la Kermesse
Du iir au 4 aoüt inclus, tous les jours
trounl RiUT wVeC Ch"nt donnée P.ar ,a
troupe Rosalta. Mandalonistes, Guitaristes.