TUINDAG Grand CONCERT Téléphone Téléphone 52 Samedi 14 aoüt 1909 10 centimes le N( 44® Ajnée N°4554 INAUGURATION DU NOUVEAU CARILLON ©m m 3 33MM© ft-©©©©©©2 t'union, c'est la victaiie. Autour du Congrès Eucharistique Oil s'abonne rue au Beurie, 36, a Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et tous les bureaux de poste du royautne. Les annonces coütent i5 centimes la ligne.Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteui 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandr*») s'adresser VAgSHeg Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. VILLE D'YPRES 1909 Dimanehe 15 Aoüt Concert, par M. Denyn, carillonneur a Malines. A 8 heures, CONCERT, Grand'Place. Dimanehe 22 Aoüt Concours de Pêche a la Ligne, organisé par la Société De Dappere Lijnvisschers. Concours de dressage de Chiens, organisé par le Berger Club T.'r a la 'Cible Chinoise, au quartier St-Pierre. A 8 heures, CONCERT, Grand'Place. DISPOSITIONS GENERALES Pendant la durée de la kermesse, le public aura libre accès au Musée et aux Halles (Nieuwwerk). Fait en séance, a Ypresle ig Juin igog. Le Bourgmestre-Président, R. COLAERT. Le Secrétaire inle, ALB. BIEBUYCK. le Dimanehe 15 Aoüt a midi et quart précis par M. JOSEPH DENYN, carillonneur de Malines. 1 PROGRAMME I. Air National Van Campenhoudt. II. a) Tuindaglied b) Reuzenlied III. Fantaisie sur l'opéra «Jérusalem Verdi. IV. a) Het Boorlingske Emiel Hullebroeck. b) Het lied der Vlamingen Peter Benoit. V. a) Blijlied uit de finaal der kantate Zege van Groeninghe Karei Mestdagh. b) Marche de Van Arlevelde Gevaert. PROGRAMME DU qui sura lieu le Dimanehe 15 courant de 71/2 a 91/2 heures du soir par M. Joseph DENYN, carillonneur a Malines I. Rubens Marsch II. a) Le Dieu d'or Peter Benoit. Durand. li o j Romances TT b) Ruse de nuit d Hach. III. Troisième Sonate IV. aWiegelied b) Ons Vaderland c) Klein moederke d) De Koekoek Valentin Nicola'i. Schubert. Jan Blockx. Paul Lebrun. Andelhof. V. Gavatiae de l'opéra Le Barbier de Séville. Rossini. A Leocasion de l'inauguration du nouveau Carillon 8 trompettes thébaines feront en tendre .du haut de la tour différentes an ciennes chansons flamandes arrangées par Monsieur Louis Arschodt, le distingué di recteur de la Fanfare Royale. L'exécution aura lieu sous sa direction. Voici le programme 1. Tuindagliedje. 2, Trompetgeschal, naar het gewrocht van P. Benoit. 3. Het waren twee conincskinderen, XIIIde eeuw. 4. Daar zat een sneeuwwit vogeltje, XVlde eeuw. 5. Het daghet in het Oosten, XVde eeuw. 6. Willen wij 't haesken jagen door de hêi, XVIII' eeuw. La Poorteklokke se fera entendre le Di manehe i5 Aoüt, de 7 a 71/2 heures du soir. Pour remporter la victoire aux procbaines élections, il faut l'union de toutes les forces catholiques. C'est la pensee qui a guidé l'houorable chef de cabinet en deposant son nouveau projet militaire approuvé par les uns, com- battuparles autres. Lorsque le ministère a déposé ce projet de loi, il n'a pas déo'aré qu'il devrait être accepté ne varietur. j Le discours prononcé par l'honorable M. j Sc'uollaert, a Namur, montre clairement que I le cabinet ne veut gouverner qu'avec la droi te, avec toute la droite. La loi doune pleine satisfaction pour les immunité8 ecclésiastiques. Les membres du clergé, le jour oü la patrie sera en danger, rempliront sur le champ de bataille les fonctions de brancardier. Elle conserve le volontariat de carrière, indispensable, disent les officiers les plus éminents, a l'organisation sérieuse des ca dres. En introduisant quelques modifications au prqjet .Schollaert, on arriverait a une entente compléte. Parmi ces modifications, un denos amis, parfaitement au courant de la question, nous donne les indications que voici Au volontariat de carrière organisé avec tous les avantages accordós par la loi de 1902, on pourrait adjoindre le volontariat avoc prime, c'esl-a-dire que tout volontaire qui aurait fait un service actif de trois ans, sans faute grave, recevrait une somme de 1600 francs, a payer en une fois par un livret a la caisse d'épargne, immédiatement après l'expiratiou de son service actit. Beaucoup de volontaires sans fortune seraient heureux de s'engager pour uu terme de trois ans avec la certitude de recevoir cette somme qui leur donnerait l'occasion de s'établir avautageusement. Les parents pauvres de ces voloutaiies recevraient l'indemuité mensuelle actuelle a défalquer de ia prime de 1600 fr. La loi pourrait établir le volontariat d'un an avec exemption de la garde civique et avec le droit d'être envoyé en congé après un examen passé après buit mois de service. A ces volontaires ou doanerait le droit de résider en ville, mais ils n'auraient aucune solde et devraient se nourrir a leurs frais. Toutefois ils seraient obliges d'être pré sents a la caserne a toutes les heures régle- montaires sous peine de se voir privés du dioit de résidence. Beaucoup de jeunes gens préféreront le volontariat de 8 a 12 mois a l'obligation de servir dans la garde civique jusqu'a 35 ans. Dans ce cas on devrait multiplier naturel- lement les petites garnisons. Si le canton de milice ne donne pas le nombre de recrues exigé par le contingent voté annuellement par les Chambres, on prendra un homme par familie qui u'a pas iourni de volontaire, en commencant par les plus fortuuées jusqu'a ce que le canton ait fourni son contingent. II ne faut pas que les cantons qui fournis- seut le plus de volontaires doivent payer pour les cantons qui en donnent moins en procédant par canton on obtiendrait ce ré- sultat que tous les habitants du canton ayant un homme a fournir, auraient intérêt a en- courager le volontariat, afin de fournir le moins d'hommes a la catégorie d'un fils par familie. Cet article de !a loi proposée dit: Un homme par familie, pour m-untenir le rem placement en temps de paix. On arriverait en pen de temps A supprimer le remplace ment, car pour un court terme de 8 a 12 mois avec résidence chez leurs parents,plus aucun jeune homme ne saurait sans grave nécessité legitime se payer le luxe d'un reui- placant et le nombre des volontaires dans beaucoup de cantons serait sufflsant pour arriver rapidement a la suppression com pléte du remplacement. Nous estimons, dit le Bien publica propos de la proposition de prendre un homme par familie, qu'il convient d'imposer par priorité les charges nouvelles a ceux que leur aisance met a mème de plus facilement les supporter qu'il faut dans la mesure du possible épargner les classes moyennes et particulièrement la classe agt icole, déjü sur- chargéequ'il y a lieu enfin d'exonérer com' plètement les prolétaires besogneux, déja trés en peine de gagner leur pain de chaque jour. Si la défense nationale a ses légitimes exigences, la prospérité du pays et la liberté des citoyens méritent aussi des égards. Nous ajouteronB même que dans cet ordre d'idées la stricte égalité peut être mé- conaue pour mieux aboutir k la justice distributive, tempérée elle-même par la i charité chrétienne. Modifié dans ce sens, le projet Schollaert rendrait le parti catholique populaire et produirait i'uuion laplus compléte. Letira- ge au sort serait supprimé, le remplacement réduit a la plus simple expression,pour dis- paraitre rap;dement. Démocrates, conservateurs, jeunes et vieux, le parti catholique ne formerait plus qu'une armee, 'a grande armée catholique qui, en 1881, battit le parti libéral. Nous irons tous a l'élection en opposant fièrement notre programme, véritablement, sincèrement démocratique au programme libéral s# résumant en service personnel et general avec des exemptions qui favori- seraient exclusivement les nckes libéraux au détriment de nos campagnards et ouvriers catholiques. Mais la victoire serait encore plus écla tante, si le ministère, fidéle a ses promesses, proposait une nouvelle loi scolaire garantis- sant au père de familie le droit d'ólever chrétiennement ses enfauts et accordant a nos vaillants instituteurs catholiques et a nos écoles catholiques les mêmes avantages qu'aux instituteurs et écoles offieielles. Ces deux points du programme résolus, nous irons au combat en criant avec M. Beernaert en 1884 Marche en avant (Suite) L'homme propose et Dieu dispose Me voila presque parjure Je m'étais bien per mis, et même tout haut, de ne parler qu'au- tour du Congrès. Or, impossible de tenir parole, du moins aujourd'hui. II faut que je m'incline devant les décisions du Congrès (voeux relatifs a la Presse) et que je rende avant tout, comme il convient, a tout Sei gneur tout honneur. Ce sera fort facile. II me suffira de con signer quelques détails relatifs a la procession de cloture.Aussi bien ai-je éprouvé le besoin de le faire en me mettant a un point de vue national ou mieux sous-national. Car j'avoue avoir souffert un peu dans ma fierté de westflamand quand j'ai vu la Belgique re- présentée par de nombreux groupes presque tous wallons, tandis que la Flandre n'en- voyait pas un seul groupe organisé. Citons parmi ceux rangés autour de leur bannière le cercle ouvrier de Tamines la Garde du S.Coeur, d'Arlon et une congrega tion de la même ville les Tertiaires de Verviers la confrérie S. Jean Baptiste de Namur l'association de la Ste Familie, de Bruxellesdes confrères du S. Sacrement, d'Anvers; le Collége de Bellevue, de Dinant; la MutualitéSt Martin, de Dare une délé- gation du Séminaire de Fioreffe et de l'asso ciation des anciens étudiants; une délégation des étudiants de Malonne une autre du College de N. D. de la Paix, a Namur. Ï1 y avait même un cercle ouvrier de Tournai le cercle S. Joseph. Mais pas un seul groupe de la Flandre. Je le regrette d'autant plus que si c'est la d stance qui en est cause et pourtant les Fournaisiens étaient la la même raison nous empêchera davantage encore de parti- ciper aux Congrès de 1910 et de 1911 lesquels se tiendront respcctivement a Montréal et a Madrid. Disons toutefois, a titre de compen sation, que nous avions la, parmi les nom breux westflamands venus individuellement, des leaders d'oeuvres sociales qui se sont extrêmement intéressés et mêlés aux choses du Congrès et qui ne manqueront pas d'agir de facon a faire bénéficier notre pays d'heu- reuses constatations faitcs en Allemagne. C'est égal, j'eusse volontiers vu la Flandre fournir un plus gros contingent de congres- sistes. D'autant plus qu'il y a tant de points de ressemblance entre le pcuple de la-bas et le nótre, que vraiment on s'y sent un peu chez-soi. D'autant plus aussi que nous avons beaucoup a y apprendre et que ce que nous pourrionsy emprunter nous serait réellement profitable, préfisément paree que les milieux sont peu différents. Mais me voila dansles travaux et études du Congrès, alors que je vouiais me borner a dire un mot de la journée de cloture qui couronna les joutnées de travail. Loue soit Jesus-Christ Oui, cette jour née historique pouvait se résumer par ces trois mots. Quel bel hommage rendu au Dieu fait homme Depuis la première heure du jour, les innombrabks églises de Cologne sont envahies par la foule des chrétiens de toute nationalité qui tiennent a porter leur Dieu dans leur coeur pour mieux l'escorter dans sa traversee de la vaste métr.pole du Rhin. Et quels touchants apercus des pre miers jours du christianisme cela nous pro cure 1 Arrière toutes ces facons guindées qui se ressentent du Jansénisme et aussi du mau- vais esprit moderne C'est la communion a 1 antique tout simplement. Mais aussi quel milieu plus propice puurprofessersa religion a la fa$on des premiers chrétiens que ces églises de Cologne oü les reliques abondent des plus illustres et des plus anciens confes- seurs de la Foi Nous n'avionspas eu besoin des invitations de Mgr 1 Evêque de Namur pour aller nous prosterner devaot les reliques insignes des Rois Mages entre autres, de ceux qu'une foi ardente et agissante avait conduits des régions les plus reculées du globe jusqu'a Bethléem. Visiblement la foi du peuple de Cologne se ressent de la protection des saints dont il garde et vénère les reliques. La procession fut digne du début de la journée. Faisons seulement une réserve. Le luminaire ne nous a pas paru assez abon- dant. J'ai même remarqué quantité de faca des agrémentées d'une profusion de décors parmi lesquels se détachaient des statues du S.Coeur, de la Vierge, etc. entourées de plantes, de fleurs et de ciergesmais les cierges n'étaient pas allumés 1 Par contre, certains décors de l'espèce étaient admirables,ct l'on pouvait voir,même dans des rues oü Je S. Sacrament ne devait pas passer, des statues de l'Immaculée Con ception entourées d'un éclairage électrique multicolore de toute beauté. Quant a la procession elle-même, jamais sans doute un cortege religieux n'avait réuni autant d hommes groupés autour d'aussi nombreuses bannières représentant chacune une Corporation catholique, souvent extrê mement importante. Pour ne parler que de l'escorte terminale, e'le comprenait plus de septante cardinaux, évêques et abbés mitrés, tous en tenue d'officiants. Spectacle plus impressionnant encore l'interminable et imposant cortege défilait entre une double haie humaine composée de plus d un demi million de spectateurs recueil- lis et dont beaucoup portaient des insignes pieux, véritables participants pour la plupart qui priaient et chantaient a l'unisson de l'escorte du S. Sacrament. Par deux fois surtout la cérémonie de la procession revêtit un caractère de grandeur incomparable. D'abord au nouveau marché, oü avait été dressé un riche repisoir balda- quiné sur une immense estradeen hémicycle. Ensuite place du Dome, a la rentrée de la procession. Chaque fois la benediction du S. Sacrament, porté par le légat du Pape, fut donnée dans un cadre humain, au milieu d'un décor matériel et parmi des chants reli gieux vraiment prestigieux et grandioses. Si la Passion du Christ se prolonge tou jours, par contre cependant son entrée triom- phale a Jérusalem se renouvelle aussi par- fois, et des journées comme celle de Cologne sont de celles qui doivent consoler la divine Victime des Juifs de jadis et montrer aux Juifs et aux juda'isants du jour, que le Gali- léen vit, règne et triomphe toujours. J'avais hésité a parler du Congrès de Co logne parceque ce röle me paraissait devoir être laissé aux quoticdens servant l'actualité en umps opportun.Mais si le Journald'Ypres n'est malhcureuscment qu'hebdomadaire, il convient qu'il retrouve en intérêt régional ce qu'il perd en rapidité d'information. Et il m'a paru de notre intérêt d'observer com ment a évolué un peuple trés semblable au notie. Rien de pratique en effet comme de titer profit de l'expérience des autres. Or, il faut bien en enregister la constatation, il semble qu'ici l'assimilation des progiès du siècle n'ait pu se faire qu'au prix de l'abandon de quelques ttnes de nos qualités de fond, d un peu de notre simplicité flamande et de lardeur de notre foi. Dans la métropole rhénane comme dans l'industrieuse Westphalie et la région rhé nane en général, on n'est pas en retard cepen dant de progrès matériel, mais on y estime et on y expérimente effectivement que cela peut aller sans rien abandonner des qualités supérieures de la race. On y est d'avis qu'il faut que chaque chose reste a sa place et par conséquent Dieu toujours a la première. C'est vraiment plaisir de constater comme on est-la, bas dans le train, comme on y est accueillant pour les innovations vraiment utiles en même temps qu'on y est revêche a l'introduction du faux et du nuisible. Et quant a l'activité, est-il une ruche plus laborieuse que celle-la Mais, encore une fois, la fièvre des affaires n'y fait pas perdre la tramontane et la grande affaire y garde toujours sa place au programme de la journée et dans l'orien- tation générale de cette belle activité. Et si l'on recherche les causes de cette dif- férence devolution, l'une des principales qui se dégage nettement, c'est que tout y contri- bue a accorder beaucoup moins de faveur que nous ne le faisons a l'importation des mceurs et des idéés parisiennes. Pourquoi done faut-il qu'ici des flamin- gants inconsidérés s'aliènent par leur exagé- rations et par une intrafisigfance néfaste le concours de ceux qui n'entendent pas llcher la proie pour l'omore et subordonner les in téréts supérieurs de la liberté d'enseignement et de la discipline politique aux satisfactions du chauvinisme linguistique, si persuades soient-ils d'ailleurs au retour de Cologne surtout que la langue propre est une puis- sante gardienne des moeurs et de la Foi du terroir. Cette méfiance qui montrent les Allemands a l'égards des idees parisiennes ne les empê| che pas cependant de fraterniser cordiale- ment avec les vaincus de naguère, toujours un peu désireux de revanche, mais qui, eux aussi, surent faire taire leurs ressentiments nationaux et se souvenir avant tout de leur qualité de chrétiens. Et ce ne fut certes pas la un des moins beaux spectacles de cet admirable congrès de Cologne. Mais [aussi, c'était un congrès eucharistique... Voyez comme ils s'aiment: ce sont des chrétiens». JOURNAL D'YPRES ©rgane Gatholique de l'Arrondissement INAUGURATION DU NOUVEAU CARILLON, avec

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 1