Téléphone 52 fircrarar®"® at« Téléphone 52 mm Samedi H septembre 1909 10 centimes le !V° Ue A*nee - N° 4558 li y a 25 ans La loi scolaire Annit'ersaire L'adjudication des travaux Hepos dominical PHARMACIEN DE SERVICE On s'abonne rne au Beur re, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. A tous les bureaux de poste du royaume. ifif* ifif* if Le Congrès de Malines pZjPIfpffPfppijffïfpijpity JOURNAL ©rgane Catholique YPRES de I'Arrondissement Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du jouraal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser 1 'AgttK* Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Henri Ryckmans a publié en commemora tion du 25e aniversaire du renversement du ministère liberal, un livre pour lequel M. Paul Wauwermans a écrit une excellente préface. JVI. Ryckmans a intitulé sou ouvrage: 1881, 011 la Nouvelle année des merveilles. Nous croyons que nulle enseigne ne convenait mieux que celle-lü. Nos lecteurs pourront s'en con- vaincre en suivant pas a pas l'auteur dans l'exposé succinct des évónements de 1884, telle que nous les puisons dans la Nouvelle année des merveilles.» Ce rappel des luttes et des triomphes d'antan est, notre avis, plus apte, que de longues ex hortations a stimuler lc zèle des catholiques en vue des luttes qui déja s'annoncent tout aussi implacables qu'en 1884. En janvier 4884, la presse catholique ve- nait de se réveiller et luttait avee un réel enthousiasme; la fondation du Patriote le 1 janvier 1884, fut un événement considerable; les allures martiales du petit journal captivè- rent aussitöt la faveur du public; la fureur des adversaires fut incroyable; les vendeurs du «Patriote» furent assaillis; on leur arra- cha leurs numéros et on les brüla en pleine place de la Monnaie! O lolérance! Mais le nouveau journal n'en luttait que plus ardem- ment; le Patriote donne en prime ses lec teurs le renversement du gouvernement liberal, fcci'ivait le vaillant directeur Victor Jourdain. En province, le feu s'ouvrit d'abord a Bru ges, après l'attentat contre la chapelle du Saint-Sang, puis ce fut dans tout le pays, un indicible émoi, a la suite des revelations con- cernant les honteux gaspillages des deniers pu blics, auxquels se livraient les libéraux sous le couvert de l'enquète scolaire Le parti libéral, pris de crainte, élabore un plan de campagne anticléricale pour faire di version aux scandales de la gestion ministé- rielle; on dresse devant Ie peuple, le spectre do la main morte cléricale; la presse libérale, grand rentort de phrases pompeuses pour ea rlier le vide de ses arguments, discute des questions angoissantes combienü) concer tant les religieux. Voici, a titre d'échantillon, co que disait la Gazette «De quoi vivent les religieux? Ils sont 25,000; a 1000 francs par an, cela fait 25 millions. Gela doit sortir co nos poches Comme logique, c'est écra- santl x C'est alors que parut le Dossier Frère- Orbanpamphlet satirique, réfutant nette- ment les calambredaines anticléricalesson succès fut énorme; la presse libérale el les tonitruants orateurs tels Janson et Goblet éehouèrent lamentablement dans leur tentative da détourner l'opinion des scandales ministé- Gels, pour la remener sur le terrain antireh- gieux; l'opinion publique se dégoütait de l'in- signifiance des gouvemants et de leur intole rance; le commerce et l'industric étaient dans une situation vraiment désastreuse. L'heure de la délivrance allait sonner. Hevant l'état de l'opinion, la jeunesse libé rale se mit en branie; un étudiant de l'Uni- versité de Bruxelles M. Louis Franck fit preuve d'une malhonnêteté insigne en lan- fant un pamphlet violent et calomniateur, dont il voulut donner la paternité aux catholi- 'lues; la brochure êtait intitulée l'Etudiant, organe des étudiants catholiques de l'Uni- versité de Bruxelles mais cetle basse manoeu vre ne réussit pas, et des libéraux mêmes admonestèrent l'étudiant coupable. .Nos adversaires s'étaient fait un monopole de la violence et de la fraude, et chaque jour soulevait un peu du voile derrière lequel ils So eachaient; la falsification des listes électo- lales montra bien quelle était la menlalité de «os gouvernants; en 1884, la cour d'appel de Bruxelles eut a juger plus de 12,000 affaires electorates; rappelons en passanl, que pres- que la moitié de ces contestations venaient dAnveis, oü 1 au dace des radicaux était in croyable. Ine emotion eonsidérable accueillit la cam- l'Jgne menée contre les médecins catholiques, Umsi fiue la fameuse affiche du «Patriote., clamant de MM. Jottrand et Janson. les 70,000 trancs d'indemnité parlementaire, qu'ils avaienl indüment refus. L'enquète de M. Bara sur le clergé, tourna a Ia contusion des libéraux; les témoins en tendus étaient tous trés lionorables, disaient nos adversaires; l'incident Bartholini, entr' au tres clioses, le prouva fort bien: eet indi vidu avail sali la reputation de son curé, et ies libéraux disaient que son témoignage était digne de toute confiancè; huit jours après, il assassitiait un garde, et était condam- né a la peine de mort. L Les libéraux progressistes et doctrinaires semblaient s'en vouloir a mort, mais ils avaient tot fait de se réconcilier, sur le ter rain de l'anticléricalisme a outrance. De leur cöté, les catholiques s'organisaient aussi: Dans un discours qu'il fit a Anvers, M. Victor Ja cobs exposa clairement le programme du parti catholique; peu après, naquit 1'Union na tionale pour le redressement des griefs l'ar- mée catholique, organisée et disciplinée, allait au combat avec enthousiasme; elle était süre de vainere, car le droit était manifestemenl pour elle, et tout le pays pensait de meme; on désirait un gouvernement s'occupant moins de politique, el un peu plus des affaires du pays. La reunion des Cercles catholiques Mar- che, déborda d'un enthousiasme indescriptible; M. Beernaert y fut ehaleureusement acclamé; c'est sur lui que le pays comptait pour obtenir la victoire; de son cöté, M. Beernaerl ré- clamait 1 union la plus étroite, comme een dition indispensable du triomphe. Dans le camp lib él-al, la discorde entre doc trinaires et progressistes s'accentuait de jour en jour. Pris de peur devant la vague anti- ministérielle qui agitait le pays, les parle- mentaires libéraux rejetèrent la proposition d'enquète sur les couvents, présentée par M. Paul Janson, l'homme-trombonne; ce dernier fait agrava encore la désunion des progres sistes et des doctrinaires, i. Les elections provinciales du 25 mai furent tunastes aux libéraux et ne leur auguraient rien de bon pour la bataille legislativea Bru ges, M. Pecsteen, député libéral sorlant, re- nonca au renouvellement de son mandat, a cause du sectarlsme scolaire de ses amis. Le 26 mai eut lieu a Bruxelles le célèbre mee ting du Palais du Midi, oü les libéraux, doctri naires et progressistes, s'eng...uirlandaient a coeur joie; le tumulte y fut incroyable, réelle- ment honteux. Mais hientöt la discorde libérale prit fin, et nos ennemis présentèrent une lisle commune; les doctrinaires et progressistes, qui tantöt s'en voulaienl k mort, marchaient cor- dialement ia main dans la main.... De leur cöté, les catholiques continuaient lalutte; le 1 juin eüt lieu dans la salie Marugg, l'assemblée générale de l'association catho lique de Bruxelles, présidée par M. Beernaert; ce dernier présenta la liste des candidats catho liques unis aux Indépendants; 1 assistance sa- lua avec enthousiasme les discours de MM. Beernaert, Herman de Baets et Malou. L'opi nion accueillit ehaleureusement le manifeste des catholiques et celui des Nationaux-In- dépendants. Le Patriotecontinuait a édi- ter ses affiches, dont le succès était énorme, on sentait que le vent était a la victoire ca tholique. Le 7 juin, le Grand-Orient, pris de peur, adressa a tous les F.:.. M.beiges un appel désespéré, mais qui comme nous le verrons dans un prochain article n'em- pècha ni la pluie ni la foudre de tomber trois jours après, sur le Temple. 23 26 septembre. Nous avons public, dans des numéros anté- térieurs, les noms des membres du comité organisateur du congrès catholique qui aura lieu a Malines du 23 au 26 sept., ainsi que la liste des objets qui seront traités dans les sections. Les personnes qui, par oubli, n'auraient pas ree 11 la circulaire les invitant a prendre part au Congrès sont priées de s'inscrire sans délai au Sécrétariat, 131, rue de Stassart k Bruxelles. Le prix de la carte de membre adhérant est de 5 fr. Pour avoir droit en outre aux documents et au compte-rendu, il taut payer 7.50 fr. Les congressistes désireux de s'aSsurer un lo gement et de la nourriture pendant lc Congrès sont instamment priés de faire parvenir leur demande au plus tot au bureau des logemenfs établi au Petit-Séminaire, rue de ia Blanchis- serie, Malines. Les prix des chambres avec déjeuner du matin varient de 2 fr. 50 a 6 francs par jour. Prix de la pension compléte, 5 a 8 francs. Voici le programme des travaux: Dimanche 19 septembre. A 3 heures, ou verture de l'exposition coloniale annexée a la section coloniale, au collége Saint-Rombaut. Jeudi 23. A 9 h. 1/2 messe pontificale en l'église métropol-itaine; a 11 h.. assemblée d'ouverture, dans la grande salie du Petil Sé- minaïre; a 3 h., réunion des diverses sections; a 8 h., grand concert artistique, dans la saile de la rue de Mérode. Vendredi 24. A 9 h., 1/2, réunion des sections (y compris la section des ceuvres fémi- nines, k Coloma); a 3 h., assemblée générale de la section des ceuvres féminines, a Coloma; a 4 h., 1/2, assemblée générale du Congrès; a 8 h., conférence. Concert de carillon et il lumination de la tour de Saint-Rombaut. Samedi 25. A 9 h. 1/2, réunion des sec tions; a 4 h., assemblée générale; a 8 h., fète de nuit au jardin botanique; concert Dimanche 26. A 7 h., messe de commu nion; k 9 h., messe pontificale; 10 h. 1/2 réunion de la Jeunesse catholique des Con férences de Saint-Vincent de Paul, de l'OEuvre des retraitants, des Conférences du Saint-Sa- crement et des Confréries de la Sainte-Fa- mille. Assemblée générale du Tiers-Ordre. A 1 heure, grand cortège. Tirage des pri mes (4,500 fr.). Distribution des médailles commémoratives. v A 4 h., assemblée populaire 5 h., Te Deum a la Grand'Place. s I-es orateurs qui prendront la parole au cours des diverses assemblees générales sont: A rasscmblée d'ouverture: MM. les presi dents Cooreman et Simonis Mgr louchet, évêque d'Orléans, qui traitera de la Vail- lance». Aux assemblées générales des vendredi et samedi: MM. Woeste, qui traitera de l'Ac- tion catholique»; Beernaert, de l'Antialcoolis- me; Kurth, «ÏEglise et l'enseignement»R. P Rutten, «les Unions professionnelles M. J. Van den Heuvel, les Associations en Belgi que»; le R. P. De Groot, «le Mouvement ca tholique en Hollande Prum, la Néeessité de la vie catholique pour les hommes d'ceu- vres»; le D1' Redeminger, «les Volksverein le D1' Kaufman, de Munich, les OEuvres apologétiquesle comte Galen, de Prague, la Presse A l'Assemblée de la Jeunesse: MM. Helle- putte, ministre des chemins de fer, postes et télégraphes: Jacquier, avocat a Lyon et pro- fesseur a l'université de Lyon. Aux assemblées populaires du dimanche, MM. Léon Mabille; Edouard Servais; De Mun- nynck; Arthur Verhaegen. Les Sociétés participantes sont priées d'en- voyer leur adhésion a M. Jules Ortegat, Re présentant a Malines. v Les adhesions au Congrès doivent être adres- sccs par un mandat-poste, a M. Val. Brifaut, secrétaire, rue Stassart, 131, Bruxelles. Bien que la loi de 1884, modifiée en 1895, ait rétabli l'enseignement de la religion au programme de l'enseignement primaire, l'école officielle, dans plusieurs villes importantes, est devenue, grace au régime des dispenses, l'é cole neutre, c'est-a-dire l'école athée: inutile, je crois, de s'appesantir sur cette constatation douloureuse. Dans la plupart des écoles officielies du pays, toutefois, l'enseignement de la religion se donne. Mais dans quelles conditions trop souvent? Ici, il est confié a un délégué de lautorité religieuse, car le personnel ensei- gnant de l'école, usant d'un droit que la loi lui reconnait, refuse d'enseigner le cathéehis- me. Point n'est besoin de faire rëssortir les con sequences de ce pratique dédain des institu- teurs vis-a-vis de l'enseignement religieux. II aboutit a faire considérer la religion, par les enfants, tout au moins comme une chose in utile, dont les gens intelligents, a commencer par les maïtres, ne s'occqpent pas. Si la reli gion est chose inutile, la pratique religieuse n'est ..plus qu'unc superstition ridicule: la deduction sera tot faite par les jeunes disciples de l'école neutre. ~La, le maïtre d'école otficielle donne en core la lecon de religion, j'entends Ia lettre du catéchisme. Mais je ne puis, en l'écoutant, me défendre d'une tristesse poignante; quelle pitié de l'entendre parler de nos adorables mys- lères, 'de la Sainte Trinité, de la divine Eucha ristie, des fins dernières, sur un ton indifférent, pour ne pas dire acceptique et gouaiUeur! Ah! plutöt le silence dédaigneux, que eet enseigne- ment négatif: loin de porter la conviction, il est bien plutöt destine a provoquer le doule, sinon a tuer la foi dans les jeunes esprits qui le subissent. Je vais paraitre grincheux, et cependant je dirai toute ma pensee. Quelle est la valeur éducatrice d'une lef011 de catéchisme, meme irrcprochable au point de vue pédagogique, si elle est donnée par un instilateur qui ne prati que pas, qui. ne rempiit pas. ses devoirs reli gieux? Amère clérision I Vous enscignez a vos en fants des vérités auxquelies vous infligez un démenti par votre conduite, vous leur recom- mandez des devoirs que vous fouiez aux pieds, et vous vous étonnez, ou vous feignez de vous étonner que nous sifflions cette comédie. et que nous dénoncions les dangers de votre école aux parents soucieux de l'éducation de leurs enfants? Et le cas que je signale est-il si rare? Ne sait-on pas que bon nombre d'instituteurs offi- ciels sont inféodés au socialisme el a Ia franc- maf onnerie? II en est ainsi dans nos gran- des villes, dans nos centres industries et ail- leu rs encore. Ce n'est pas sans raison que les ennemis de l'Eglise parient de «leurs» écoles quand ils défendent les écoles officielies, et l'on a entendu des orateurs affirmer que le socialisme n'a pas besoin d'ouvrir des écoles pour se recruter, attendu que les écoles offi cielies y suffisent abondamment. Avais-je raison do dire que les conséquen- ces de la neutralité de l'école officielle s'accu- sent aujourd'hui plus qu'en 1879 et que, par suite, l'école fibre catholique s'impose plus impérieusement que jamais?» Nous en céléhrions un cette semaine avec Ie retour de la fameuse date du 7 septembre, plus glorieuse quoique plus douloureuse peut- être que les autres. Qui eut dit alors, au son de cette journée, oü se déchainèrent contre nous toute la rancoeur, toute la haine et la rage des anticléricaux, que les catholiques, un quart de siècle plus tard, seraient encore au pouvoir? Pouriant ce fait s'est accompli et nous avons réalisé cette chose inouïe dans l'histoire des partis, de pouvoir sans interrup tion nous consacrer l'oeuvre gouvernemen- tale en accordant a tous le bénéfice d'une liberté généreusement comprise et d'une mo deration largemenl pratiquée. Combattant au nom de la liberté, les catho liques n'en ont point été avares et si, au cours de leur long règne, il en est qui n'en ont pas retiré tous les avantages, ce ne sont en tous cas pas nos adversaires qui peuvent songer a se plaindre. Cette règle de conduite de notre passé, nous guidera encore dans l'avenir et c'est pourquoi nous devons l'envisager avec séré- nité. Sans doute l'heure présente offre bien des incertitudes et peut-être que le jubilé catholique a aidé a ravirer toutes les haines antireligieuses longtemps endormies. Ce n'est pas a la guerre sociale, ni a celle des interets économiques que nous appellent nos adver-* saires, mais a la guerre religieuse. Comme au 7 septembre 1884, leur meute exaltée a pris comme cri de ralliement le A bas la calotte!de jadis et ils pensent nous intimi- der ou nous faire peur. Nous 11'avons rien a craindre il suffira de nous garder. Reportons-nous en esprit aux temps agités qui ont précédé la victoire de 1884, songeons que nos adversaires, avec plus d'audace et surtout avec plus de ruse et d'ha- bilité peut-être, recommenceraient la guerre a l'enseignement fibre qui, maintenant déja, fait l'objet de leurs constantes attaques, et veillons. Cet aniversaire du 7 septembre rappellera utilement aux catholiqiies qu'aujourd'hui comme autrefois, l'ennemi nous guette, que nous avons a serrer nos rangs, nous tenir unis et termes pour eontinuer a gouvej-ner comme par Ie passé, avec la justice, la liberté et la modération qui nous ont valu vingt- cinq ans de règne pacifique et prospère. La question scolaire a été trailée a fond, au Congrès des catholiques d'Allemagne y Breslau. L'école, disait un orateur, est a nos yeux une institution d'instruclion et aussi d'éduca- tion. Elle doit former l'inlelligence et en mê- me temps le coeur et le caractère. Elle doit faire ld/es jeunes gens et hommes, dans ie sens le plus noble du mot, des hommes qui se trouvent sur Ia terre pour connaïtre Dieu, I'aimer, le servir et arriver au Ciel. L'ora- teur en concluait que l'enseignement de la religion doit avoir l'école la place qui lui revient, en cónsidération du role qu'il joue dans l'éducation. Les catholiques beiges ne pensent pas au- trement. Et voila pourquoi its soutiennent avec zèle leurs écoles. dachèvement du canal de la Lys a l' Yperlée. L'ouverture des soumissions pour l'adju- diqation-concours des travaux d'achèvement du canal de la Lys a l'Yperlée, a la trayer- sée de la crête de partage des bassins de la Lj et de l'Yser, aura lieu a Bruges Ie samedi 18 septembre prochain. Le Patrioterappelle sommairement cette occasion l'histoire du canal. Ce canal, concédé a une société par arrêté royal du 31 janvier 1863, devait franchir la crê te de partage, soit par une tranchée a ciel ou- vert, soit par un souterrain. Après avoir essaye vainement i'une et l'autre solution, la Sociétx aba 11 donna les travaux, en novembre 1870. Les dilficultés rencontrées en cours d'exécution étaient dues a la nature des terrains traversés: u n banc imperméable d'argile yprésienne sur- monté de couches perméables de sable plus ou moins argileux. v E'Etat reprit cette concession, par la loi du 9 mai 1886, et fit dresser un projet d'achève ment du canal comportanl notamment un sou- teirain de 247 mètres de longueur porté en- suite a 318 m. 60. Entamés en 1889, les travaux furent pour- suivis a travers les plus grandes dilficultés, jus- qu en 1893. La tranchée tul ouverte sur toute son étendue, mais la cunette ne fut pas creusée partout a la profondeur prévue. Le tunnel fut con.st.ruit sur toute sa longueur, mais il s'effon- dra, le 26 juillet 1893, sur 97 mètres pendant l'exécution des remblais au-dessus de l'ouvrage. Pendant et après l'exécution de ces travaux, des éboulements nombreux et importants se sont produits dans la tranchée, causant l'ob- stiuction parliclle ou compléte de la cunette du canal. Aujourd'hui, I'amploi du béton armé fournira la résistance suffisante pour effectuer ces travaux. Dimanche 12 Septembre ifog C. LI BOTTE, Marché au Beurre, aq.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 1