vg pi vt v- te m
w,
Beauté idéale
PENSËESDl VMtSES
Bepos dominical
M. Schollaert estime au contraire qu'il ne
taut exempter que les indispensables soutiens
de leur familie. Si Ton acceptait la proposi
tion de M. Buisset,en France elle aurait pour
consequence d'exempter 44 °/0 des miliciens.
M. Wauwermans est d'avis qu'il faut sup-
primer l'exemption ou la maintenir pour
tout le monde.
M. Woeste demande l'exemption pour le
tils unique d'une familie qui n'est pas dans
l'aisance.
M. Schollaert. Le remplacement étant
supprimé, on assisterait a ce spectacle sin
gulier les enfants uniques des families non
aisées seraient exemptés, et les enfants uni
ques des families aisées devraient servir.
M. Hoyois declare que le tils unique a
toujours bénéficié de l'exemption.
M. Vandervelde ne votera pas Tarnende-
ment Buisset paree que le fils unique des
families riches ne l'intéresse aucunement.
MM. Carton de Wiart et Franck estiment
que Tadoption de la these socialiste créerait
un privilege a rebours
M. Hubin. L'exemption des indispen
sables soutiens de familie suffiit.
M. Vandervelde votera avec M. Woeste le
maintien du statu quo. Feu importe que les
effectifs ne soient pas atteints on introduira
alors le service général.
La proposition du gouvernement est
adoptée par 77 voix contre 76 et une ab
stention.
M. Vandervelde revient sur la question
des enfants naturels.
MM. Ozeray et Royer protestent contre
Tinscription dans la loi de la liste des em-
plois qui seront accordés de préférence aux
anciens volontaires ou rengagés. M. Ham-
bursin la justitie par la nécessité de doter
Tarmée de cadres puissants. Or, pour les
constituer il faut offrir des avantages aux
volontaires.
M. Liebaert, ministre des finances, en son
nom personnel et au nom de ses collègues,
justifie son vote approbatif sur Tensemble
de la loi. (Nous reproduisons son discours
d'après le compte-rendu analytique.
MM. Colaert et Van Merris votent contre
le projet. Nous reproduisons, d'après les
Annates Parlementaires, les motifs du vote
hostile de M. Colaert.
M. Davignon tient, comme ministre des
affaires étrangères, déclarer qu'il votera la
loi non seulement paree qu'elle est opportu
ne, mais paree qu'elle est absolument néces
saire.
M. Beernaert, qui a toujours été partisan
de la suppression du remplacement, regrette
les conditions dans lesqueiles la loi nouvelle
vient au monde.
Le citoyen Hubin inrerrompt violemment
lorateur et frappe avec persistance sur son
pupitre il est rappeléa Tordre.
M. Beernaert avait Tintention de s'abstenir
paree qu'il tient la loi pour inconstitution-
nelie étant donné l'intolérance de la gauche,
il votera contre.
M. Colaert. Messieurs, je ne prendrai
pas plus de trois minutes pourvu que vous
vouliez b:en m écouter et ae pas m'inter-
rompre.
Mon vote sera négatif mais je me hate de
dire quil n'implique aucun désaveu, aucun
blAme a 1 égard de mes honorables amis de
la droite et du gouvernement, qui, pour des
raisons dont ilssontresponsables devant leur
conscience et devant leurs électeurs.ont cru
devoir se séparer de la majorité. C'est dire
que aptès le vote, ils conserveront et ma
confiauce et mes sympathies.
M. Monville. Allous tant mieux Ri-
res a gauche.)
M. Colaert. Mais ils me permettront
de déclarer, en toute franchise, que je re
grette vivement Talliance conclue avec les
gaudies radicale et socialiste..
M. Verheyen. 11 n'y a pas d'alliance.
M. Colaert. accord, si vous voulez,
pour faire aboutir une réforme qui n'était
pas voulue par la majorité de leurs amis et
que la défense Dationale ne reudait ui né
cessaire, ni opportune,
S'il y avait eu quelque péril, que'que
menace ou mêmo de sérieu-es observations
de la part des puissances, n'est-il pas proba -
ble que nos ministre» d'Etat en eu-sent
appr'is quelque cbo^e 1 Or, vous n'ignorez
pas que, récesnment encore, Thonorable M.
Beernaert nous faisait connaitre ici même
les raisons de sa compléte quiétude.
Malgré les chiffres et les statistiquos mis
en avant, malgré les discours les plus pa-
triotiques, je ne suis pas parvenu, avec toute
la bonne volonté que j'ai mise a me laisser
convaincre, même a la dernière beure, je ue
suis pas parvenu,dis-je, a me persuader que
si une artnée de 180,000 hommes peut nous
permettre de dsrmir sur les deux oreilles,
une armée de 176.000 soldats doive troubler
notre sommeil.
Encore s'il en fallait 180.000, le volonta-
riat sensiblement amélioré et, au besoin,
une légère augumentation du contigêDt,
justifiée par Taccroisscment de la population
pouvaient nous les donner.
Mais non, on a sacrifié a la suppression
du remplacement, l'union de la droite et, ce
qui est aussi grave a mes yeux, la regie
constitutionnelle, aussi évidente daDs sou
fcixte que son esprit, et, d'ai leurs, toujours
suivie.de la fixation annuelle du contingent.
L'on a sapé la base même de la loi de 1902,
lc volontariat, devenu dans le projet de
loi une étiquette ou un pseudonyme.
M. Furnémont. II ya plus de trois
minutes que \I. Colaert a la parole. Assej!
asse{ BruitTumulte. Le reglement I
le règlement!)
M. Colaert. Et qu'on ne dise plus que
l'opinion publique est conquise au service
personnel et qu'elle abdiquerabénévolément
son droit de controle du chift'ro d'hommes
paries Chambres. Cela n'est pas Dans fous
les cas, il existe dans le pays une opposition
vive aux deux innovations dont je m'occupe,
et cette opposition s'est traduite avec force
sur de nombreux bancs de cette Chambre.
D'aucuns avaient pensé comme moi que le
gouvernement, heureusement inspiré a Tori-
gine, feraient siennas les paroles que 1'bono
rable M. Beernaert prononca ici en 1887:
Une grande réforme comme le service
personnel, disait leminent chef du cabinet
d'alors, nepeut seréaliser que si le sentiment
du pays lui est vraiment conquis... Le gou
vernement doit compter avec l'opinion de la
droite. C'est parce qu'il savait que le con
cours de la majorité de ses amis ne lui ótait
pas acquis qu'il jugeaitTheureinopportune.»
Ces paroles, d'un homme d'Etat dont
Tautorité, la prévoyance et les services n'ont
pas été surpasses jusqu'ici par ceux de ses
successeurs j'aurais voulu que le gouver
nement en fit sa règle de conduite, au mo
ment oü nos adversaires lui offrirent un
pacte dont ils promettent de violer les clauses
essentielles dès le lendemain de sa conclu
sion pacte honnête et loyal, on l'a dit, mais
pacte sans equivalent sérieux et stable pour
nous, pacte que d'autres appèleront peut-
être un marché de dupes.
Si je rappelle les paroles de M. Beernaert,
ce n'est pas que j'espère encore de les voir
suivre. Trop tard, nous a-t-on dit, dès avant
le premier vote et un ministre d'Etat a pu
dire, il y a trois jours, escomptant le vote du
Sénat, que la loi e'tait votée.
Le pacte est done conclu; demain nous aurons
le service personnel il sera suivi peut être
du service général, qui achèvera de nous
donner une milice de cohues au lieu d'une
armée de soldats, qui déclassera nos jeuues
générations en les enlevant a leur profession,
a leur travail, Le service personnel est une
étape, a moins que le trouble qu'il provoque
dans cette Chambre et dans le pays ne soit
une le$on pour ceux qui seraient tente's de se
ra 1 lier aux points restants du programme ra
dical-socialistele suffrage universe! et
1 instiuction obligatoire que ceux-!a le
sachent, les compromissioos de la nature de
celle qui triomphe aujourd'hui apportent
des blessures non moins profondes aux sen
timents d'un parti politique que ne le font
les innovations fdcheuses qu'elles instaurent.
CAux voix I Aux voix
M. Harmignie s'abstiendra au vote. La loi
contient des réformes heureuses, mais elle
offre aussi de sérieux inconvénients. Elle in-
staure le service personnel, même en temps
de paix, et cela sans aucun des temperaments
admis dans la plupart des pays nous
n'aurons ni le volontariat d'un an, ni des
dispositions iégales facilitant les études supé
rieures des jeunes gens.
Enfin, je crains beaucoup que ce projet ne
nous amène avant peu a Tencasernement
général, but avoué auquel tendent les deux
gauches et pour lequel s'organise déja la
campagne dans lapresse libérale et socialiste.
C'est pourquoi je suis résoiu de m'abstenir
dans Ie vote sur Tensemble.
Cette attitude m est encore inspirée par
une autre consideration. Malgré l'impression
profondément pénible que m'a causée Ia
tactique du ch:fdu cabinet, mon honorable
ami, M. Schollaert laquelle a eu pour
consequence d'emporter le vote de cettaines
dispositions essentielles du paojet avec l'ap-
pui des gauches et contre la grande majorité
de la droite, dont trois membres du gouver
nement, - je veux, par mon abstention,
marquerque je n'entends nullement lui êtrè
hostile, ni massocieraux appreciations bles-
santes émises dans la presse et même ici. Je
rends, au contraire, hommage a son dévoü-
ment a notre cause comme a son absolu dés-
intéressement. Si dans cette circonstance il a
erré, assurément il n'a pas trahi, ainsi qu'on
le lui a injustement reproché.
J'ajoute que mon plus grand désir est
qu'au sortir de cette regrettable crise, nos
amis se ressaisissent et refassent Tunion
compléte autour de lui, contre Tadversaire
commun, aux elections prochaines.
C est un devoir impérieux, en presence des
clameurs de triomphe, que prématurément
et vainement, j en ai la conviction, l'opposi-
tion fait entendre dans cette Chambre et
dans Ie pays.
Malgré le nuage qui vient d'obscursir
1 horizon, j'ai foi dans le succès et confiance
dans 1 avenir, car le pays ne veut pas de cette
politique jacobine et sectaire, qu'il a con-
damnée en 1884, mais dont nos adversaires
nous promettent le retour s'ils reprennent
le pouvoir.
M. Lefebvre, au nom de ses collègues
cathohques du banc de Malines, declare
qu tl votera negativement sans que ce vote
implique aucune hostilité contre les membres
du gouvernement.
Différents autres membres motivent encore
leur vote.
L'ensemble du projel est adoplé par 104
voix contre 49 et 5 abstentions.
Jeudl 2 Déeembre
La séance est consacrée a la disculion gé-
néraleiju budget desvoies et moyens.
Le Budget des Sciences et des Arts
La section centrale chargée de l'examen
du budget du ministère des Sciences et des
Arts, s'est réunie jeudi, sous la présidence de
M. Nerincx.
M. Hoyois a proposé pour que l'enseigne-
ment libre, au regard de l'Etat, soit mis sur
le même pied que Tenseignement officiel, en
ce qui concerne les pensions, les augmenta
tions de traitement des instituteurs, les frais
d'installations scolaires, qu'un crédit coiffl-
pensateur d'un million 200.000 francs soit
inscrit au budget par voie d'amendement.
Cette proposition est adoptée.
MM. Colaert et Hoyois soulèvent la
question des droits d'auteur. Ils émettent le
voeu de voir la commission spéciale, consti
tuée il y a plusleurs années, se réunir enfin
et mener a bonne fin son travail de revision
de la loi.
MM. Mabille, Colaert et Nerincx consta-
tent que l'écriture des jeunes gens laisse de
plus en plus a désirer et estiment qu'il y a
lieu d'aviser a eet état de choses.
Puis la section examine ce qu'il faudrait
faire en ce qui concerne les membres du per
sonnel enseignant qui se targuent de préten-
dues maladies pour ne pas remplir leurs
fonctions.
M. Colaert a été nommé rapporteur.
Pourquoi les partisans du
remplacement doivent accepter
la nouvelle loi militaire
Monsieur Liebaert, ministre des finances
en a déveiopi les mot:fi d'nne larjon excel
lente dans le discours qu'il a prononcé a la
séance de la Chambre de tnercredi pour
motiver son vote affirmatif sur Tensemble
du projet de réforme de la loi militaire.
Nous recommandons ses paroles A l'atten-
tion de tous 110s amis el lea sont marquees
au coiu du bon sens. Puissent les idéés expri-
mées par le ministre des finances prévaloir
chez tous les catholiques, quelles que soient
leurs opinions en matière militaire, et met-
tre définitivement uu terme aux attaques
injustes et pas?iotinëes dont les membres du
gouvernement sont l'cbjet da la part. de
certains journaux de droite.
M. Liebaert, ministre des finances.
M. Davignon, ministro des affaires étran
gères M. A. Deibeke, ministre des travaux
publics, et moi, ayaut i'intention d'émettre
un vote identique sur l'ensemble de la loi,
je viens en leur nom et au mien en donner
la justification.
Quoiqu'il neus en coütAt de nous mettre
en opposition avec plusieurs de nos collè
gues du cabinet, nous n'avons pu nous dis
penser de voter negativement sur Tabolition
du remplacement. Nous avons voulu défen-
dre ainsi jusqu'au dernier moment una
institution utile A toutes les classes de la
société, profondément entrée dans nos
moeurs, qui est dénoncée aujourd'hui comme
inique après avoir été ardemmont défendue
dans cette Chambre par les hommes les plus
éminents de la gauche, aussi longtemps que
celle ci a occupé le pouvoir.
Mais voici que le remplacement est aboli
a une formidable majorité qu'il n'est per-
sonne ici, même purmi ses plus déroués
défenseuis, qui songe a la possibilitó de le
faire revivre.
Nous le regrettons autant que personne,
mais les recriminations contre le fait accom
pli, irrémissiblement accompli, 11'ont jamais
servi a rien quand on a tout mis en oeuvre
pour prévenir' la décision qu'on redoutait, il
me reste plus qu A chercher a on atténuer les
consequences.
Cette situation nouvelle entraine Tobliga-
tion d'euvisager la loi de milice, non plus
dégagée du service personnel, c'est-a-dire
telle que l'avait présentée le gouvernement,
mais dans ses applications a cette obligation
nouvelle,
La question se pose ainsi de savoir s'il
vaut mieux avoir le service personnel
inévitsble en tous cas avec la loi de 1902,
ou de Ta voir sous le régime de la loi nou
velle avec le systêine d'exemptions plus
large qu'elle consacre, avec ses immunités
ecclésiastiques congolidéos pour longtemps,
avec se3 facilités de sursis et d'anticipation,
avec sa disposition transitoire qui libère
39,500 families de toute obligation militaire,
enfin et surtout avec sa reduction notable
du temps de service.
A cette question, pas un seul membre de
la Chambre, pensons nous, ne répoadrait
qu'il faut donner la préférence a la loi de
1902.
Dans ces conditions, le vote défavorable
que nous émettrioos sur Teusemble do la
loi, outre qu'il serait manifestement ineffi
cace po ui' le maiutien du remplacement,
Bervirait uniquement a énerver 1 autorité
d'une loi dont nous approuvons les autres
dispositions elle assure mieux la défense
du pays, elle met la justice A la place du
hasard de la loterie militaire, elle substitue
la charge familiale a la chaige individuelle,
enfin elle rompt nattemeut avec les tradi
tions iuvétérées du service prolongé; il était,
avant la loi de 1902, de 28 mois répartis sur
3 ans, il est maintenant de 28 mois répartis
sur deux ans, et voici qu'il se trouvera
bientót a 15 uaois d'affilée.
Toutes ces ameliorations constituent par
elles-mêmes et en dehors du service person
nel une réforme considerable autant qu'excel-
lente. Sortie tout entière du projet du gou
vernement, elle est de beaucoup la plus
importante, au point de vue du nombre des
jeunes gens qu'elle intéresse.
En effet, Tamendement introduisant le
service personnel conslituera une agravation
pour les 1.400 hommes qui se faisaient rem-
placer, nous le déplorons, et s'il dépendait
de nous de l'écarter de la loi, nous n'y man-
qiterions pas, mais en regard de ce groupe
il y a les 15 mille hommes de la levée aux-
quels le projet du gouvernement assure de
notables allégements. Les deux propositions
étant devenus indivisibles, il serait injuste de
faire patir ceux-ci de Timpuissance oü nous
nous trouvons de maintenir a ceux-la l'avan-
tage qui leur est enlevé malgré nos efforts.
Des deux avantages nous choisissons le plus
grand celui qui profite au plus grand
nombre en dernière analyse il profitera
même a ceux auxquels on retire la faculté
de se faire remplacer.
C'est ce qui nous oblige a émettre 1111 vote
affirmatif sur Tensemble de la loi.
Après avoir défini le problème tel qu'il se f
pose devant nous, dans ses éléments techni
ques, faut-il ajouter qu'il est en outre des
considerations d'intérêt supérieur qui nous
ont dicté notre extermination Puisse
Texemple d'union donné par le cabinet issu
de la droite contribuer a apporter Tapaise-
ment dans nos rangs
Hêtons-nous, chers collègues de la droite,
d'oublier nos dissentiments et soyons étroi-
tement unis dans les nouveaux combats que
nous aurons a livrer pour la défense de notre
cause. Applaudissemets sur de nombreux
bancs).
Le retour de la fète de l'Immaculée Con
ception ramène la pensee sur la Viergo de
Lourdes et en même lemps sur Tenfant for-
tucóo admis© a Tineffable bon li© ur de con-
tompler dès ici-bas la Reine des Cisux.
Una autre circonstance contribue a re-
mettre au premier plau de l'actualité la
figure de Tangélique Bernadette.
On vie ut, eu effet, d'oxhumer sa dépouille
mortello et de constater son parfait état de
conservation, après trente années d'inhu-
Baation.
Sans devaocer les decisions de Tautorité
compétente, laquelle exige un temps de
conservation beaucoup plus long pour en
iafórer a son csractère miraculeux, il est
permis cependaut d'y trouver dès mainte
nant un excellent augure pour la procés de
beatifical ion a intervenir et une confirma
tion des legitimes espéranaes que nourrit
notre foi a, eet égard.
La manifestation de la Vierge a l'innocen-
te enfant est chose qu'il n'est pas possible
de révoquer en doute, Mais elle ne consti-
tuait en somme qu'une libre faveur du Ciel,
sans être nécessairement une attestation de
la sainteté persévérente de la bénéficiaire.
Même comme moyen de sanctification, elle
ne l'smportait peut-être pas sur la foi du
charbonnier, privée de eet éelat manifeste
de la puissance céleTe.
Quoi de jdus legitime cepeodant que de
croire a la sainteté de Bernadette. Quoi de
plus naturel aussi que de voir dans la conser
vation d.i sa dépouille une faveur complé
mentaire do la Vitrge et une sorte de con
firmation tangible de cel te immortalité
bienbèureuse promise par Tlnimaculée Con
ception a sa confidente mortelle.
Quoi qu'il eu soit, ee regain d'actualité de
Lourd s af de Beruadotte me donne envie
d'y aller d'un petit sermon la'ique Volor.-
tiers je dirais a mes frères mécréants et
même a beaucoup de catboliquesque vous
ête3, que nous sommes idiots 1 Idiots mèire
d'autant plus que nous sommes plus iu-
struits et nous croyous plus malins 1 Idiots
comme des alouettes tjui se laissent attirer
par le miroir du funeste piége ou comme
les nocturnes phalènes qui se précipitent
sur la lumière fatale.
Sans doute nous n'avons pas le bonheur
dont fut gratifiée Bernadette, de voir se
soulever le voile qui nous dérobe le Ciel.
O ui c'est un Dieu cache que lc Dieu qu'il faut croire
Mais, tout cache qu'il est, pour reveler sa gloire
Quels lémoins éclatants devant moi rassemblés
Tout en nous et hors de uous n'est que
manifestation évidente de la Divinité... et
nous fermons les yeux de Tame, de peur
d'avoir a nous prosterner devaut cette
Majesté suprème, de peur d'avoir a détonr-
ner les yeux du corps de visions qui flattent
davantage notre nature inférieure
Une telle attitude révoltait même uu
malheureux enfant du siècle, altóró de
beauté pure, mais lamentablement illogiqua
daus ses actes
a Qu'est-ce done que ce monde, et qu'y venons-nous faire
Si, pour qu'on vive en paix, il faut voiler les Cieux?
Passer comme un iron peau, les yeux fixés a terre,
Et renier le reste est-ce done être hcureux
Non, c'est cesser d'être homme et ilégrader son ame
Cette aoif de beauté idéale qui tourmen-
tait ce genial prodigue est la même qui
decide tant de natures plus gónéreuses et
de coeurs plus purs a s'iuterdire les plu3
séduisants spectacles do la terre pour jouir
plus sürement, uujour, de Tineffable vision
espérée.
C'est elle qui meltait sur les lèvres de
Mgr. de Ségur des accents que le moude ne
compreud pas et lui faisait béuir Dieu, A
toute heure, d'avoir les yeux farmés aux plus
nobles spectacles d'ici-bas.
Oui, toujours Tespoir de coutempler, un
jour, face A face, la Vierge toute belle fait
du dé3hérité de la terre le plus heuroux des
mortels et cbauge ses plaintes eu chants
d'allégresse.
Qui n'eu a fait la constatation dans les
pèlerinages mariaux
Un jour, a Lourdes, j'assistais a la messe
de miuuit célébrée A Téglise du Kosaire,
adossée k ce rocher immortel ou la Vierge
s'était moutrée a Bernadette.
Un pèlerinage populaire italieu remplis-
sait la vaste basilique et s'associait avec
ferveur aux divius mystères.
Et tandisquo tous ces pauvres s'en reve-
naient de la Table sainte, ils traduisaient
leur bonheur et leurs douces espérauces en
des accents que je n'oublierai jamais. Et le
chant qui dominait, dans leur allégresse,
disait leur confiance de coutempler uu jour
la Viergo incomparable
Al ciel, al ciel, al ciel
Andró a veder la un di
Nedirait-on pas d'une sorte de vérifica-
tion, avant la letlre, de Ia béatitudo promise
aux coeurs puis
Si uul regard mortel u'est a même de
souteuir léclat de la majesté divine, il
semble néaamoins qu'il soit donué aux
humbles et aux désbérités de la terre d'en-
trevoir la beauté incréée, dans un rayoune-
ment plus ou moias immédiat de la beauté
de Marie.
Aussi l'ou comprend que Bernadette ait
vécu toute sa vie de l'impression ineffable
de la radieuse apparition et que Tespoir de
ce même bonheur suffise, par l'avant-goüt
qu'il nous eu donne, a nous faire vivre au
dessus de toutes les misères et pelitesses
d'ici-bas.
Et pourtant, combien peu s'en soucient
Combien Ton en voit se poser en artistes,
gout les conceptions esthétiques ne par-
viennent pas A s'élever plus haut que l'ani-
raalité I
Combien out l'illogisme de Musset ot se
vonent tout enliers a uu culte grossier qu;
les eloigns de la beauté idéale entrevue I
Les apparitions de la Vierge a Lmirdes
neussent el les eu pour seul effet que d'épu-
rer uu peu uos conceptions rstétique et de
nous laisser entrevoir, a la suite de Berna
dette, une beauté idéale dont la vue doit
dédommager une vie entière da sacrifices,
qu'il faudrait déja en bénir loCiel infiniment.
Vi «g #5 «g flg m
Tous les Pères, tous les Docteurs de
l'Eglise s'accordent a attribüer a Marie une
incomparable beauté, reflet d'une Ame in
comparable.
O trés belle beauté de toutes les beautés,
6 Mère de Dieu, le souverain ornement de
tout ce qu'il y a de beau (SaintGeorges de
Nicoinédie).
Beauté de Thumaine nature, correction
de notre première mère Eve, correctio pri-
migenice Evce, 1'orm ment des femmes (S.
Jeau Damascène).
La plus belle des femmes. (S. Grégoire
de Nazianze).
Je ne vois pas ce que l'on aurait pu
ajouter au corps de Marie ou en ratrancber
après sa résurrection; il resta tel qu'il était,
avec les qealités, les propriétés de la gloire
en plus. Anselme).
La beauté corporelle da la Mère de
Dieu est l'image de sa sainteté et la figure
de sou intégrité. (S. Ambroise).
Marie était pleine de toutes sortes de
beautés. (S. Epiphaue).
Mar:e était brillaute par leclat de sou
corps, par sa phy -ionomie et par sa beauté
connue dans les célestes demeures. (S. Ber
nard).
Fleur de la vie, toujours immaculéei
los vitce immaculatus. (S. Gyprien).
Votre beauté est parfaite, Mario, et
il n'est point pomt de tacbe eu vous (C.ant
PHARMACÏEN DE SERVICE
Dimanche 5 Déeembre 1909
E. GAIMANT, rue de Menin, 6.
Un nouveau c a b i n e t d e n t a i r e est
ouvert chez le Docteur DIERYCK', r"e
des chiens, 25, a Ypres.