vg pi vt v- te m w, Beauté idéale PENSËESDl VMtSES Bepos dominical M. Schollaert estime au contraire qu'il ne taut exempter que les indispensables soutiens de leur familie. Si Ton acceptait la proposi tion de M. Buisset,en France elle aurait pour consequence d'exempter 44 °/0 des miliciens. M. Wauwermans est d'avis qu'il faut sup- primer l'exemption ou la maintenir pour tout le monde. M. Woeste demande l'exemption pour le tils unique d'une familie qui n'est pas dans l'aisance. M. Schollaert. Le remplacement étant supprimé, on assisterait a ce spectacle sin gulier les enfants uniques des families non aisées seraient exemptés, et les enfants uni ques des families aisées devraient servir. M. Hoyois declare que le tils unique a toujours bénéficié de l'exemption. M. Vandervelde ne votera pas Tarnende- ment Buisset paree que le fils unique des families riches ne l'intéresse aucunement. MM. Carton de Wiart et Franck estiment que Tadoption de la these socialiste créerait un privilege a rebours M. Hubin. L'exemption des indispen sables soutiens de familie suffiit. M. Vandervelde votera avec M. Woeste le maintien du statu quo. Feu importe que les effectifs ne soient pas atteints on introduira alors le service général. La proposition du gouvernement est adoptée par 77 voix contre 76 et une ab stention. M. Vandervelde revient sur la question des enfants naturels. MM. Ozeray et Royer protestent contre Tinscription dans la loi de la liste des em- plois qui seront accordés de préférence aux anciens volontaires ou rengagés. M. Ham- bursin la justitie par la nécessité de doter Tarmée de cadres puissants. Or, pour les constituer il faut offrir des avantages aux volontaires. M. Liebaert, ministre des finances, en son nom personnel et au nom de ses collègues, justifie son vote approbatif sur Tensemble de la loi. (Nous reproduisons son discours d'après le compte-rendu analytique. MM. Colaert et Van Merris votent contre le projet. Nous reproduisons, d'après les Annates Parlementaires, les motifs du vote hostile de M. Colaert. M. Davignon tient, comme ministre des affaires étrangères, déclarer qu'il votera la loi non seulement paree qu'elle est opportu ne, mais paree qu'elle est absolument néces saire. M. Beernaert, qui a toujours été partisan de la suppression du remplacement, regrette les conditions dans lesqueiles la loi nouvelle vient au monde. Le citoyen Hubin inrerrompt violemment lorateur et frappe avec persistance sur son pupitre il est rappeléa Tordre. M. Beernaert avait Tintention de s'abstenir paree qu'il tient la loi pour inconstitution- nelie étant donné l'intolérance de la gauche, il votera contre. M. Colaert. Messieurs, je ne prendrai pas plus de trois minutes pourvu que vous vouliez b:en m écouter et ae pas m'inter- rompre. Mon vote sera négatif mais je me hate de dire quil n'implique aucun désaveu, aucun blAme a 1 égard de mes honorables amis de la droite et du gouvernement, qui, pour des raisons dont ilssontresponsables devant leur conscience et devant leurs électeurs.ont cru devoir se séparer de la majorité. C'est dire que aptès le vote, ils conserveront et ma confiauce et mes sympathies. M. Monville. Allous tant mieux Ri- res a gauche.) M. Colaert. Mais ils me permettront de déclarer, en toute franchise, que je re grette vivement Talliance conclue avec les gaudies radicale et socialiste.. M. Verheyen. 11 n'y a pas d'alliance. M. Colaert. accord, si vous voulez, pour faire aboutir une réforme qui n'était pas voulue par la majorité de leurs amis et que la défense Dationale ne reudait ui né cessaire, ni opportune, S'il y avait eu quelque péril, que'que menace ou mêmo de sérieu-es observations de la part des puissances, n'est-il pas proba - ble que nos ministre» d'Etat en eu-sent appr'is quelque cbo^e 1 Or, vous n'ignorez pas que, récesnment encore, Thonorable M. Beernaert nous faisait connaitre ici même les raisons de sa compléte quiétude. Malgré les chiffres et les statistiquos mis en avant, malgré les discours les plus pa- triotiques, je ne suis pas parvenu, avec toute la bonne volonté que j'ai mise a me laisser convaincre, même a la dernière beure, je ue suis pas parvenu,dis-je, a me persuader que si une artnée de 180,000 hommes peut nous permettre de dsrmir sur les deux oreilles, une armée de 176.000 soldats doive troubler notre sommeil. Encore s'il en fallait 180.000, le volonta- riat sensiblement amélioré et, au besoin, une légère augumentation du contigêDt, justifiée par Taccroisscment de la population pouvaient nous les donner. Mais non, on a sacrifié a la suppression du remplacement, l'union de la droite et, ce qui est aussi grave a mes yeux, la regie constitutionnelle, aussi évidente daDs sou fcixte que son esprit, et, d'ai leurs, toujours suivie.de la fixation annuelle du contingent. L'on a sapé la base même de la loi de 1902, lc volontariat, devenu dans le projet de loi une étiquette ou un pseudonyme. M. Furnémont. II ya plus de trois minutes que \I. Colaert a la parole. Assej! asse{ BruitTumulte. Le reglement I le règlement!) M. Colaert. Et qu'on ne dise plus que l'opinion publique est conquise au service personnel et qu'elle abdiquerabénévolément son droit de controle du chift'ro d'hommes paries Chambres. Cela n'est pas Dans fous les cas, il existe dans le pays une opposition vive aux deux innovations dont je m'occupe, et cette opposition s'est traduite avec force sur de nombreux bancs de cette Chambre. D'aucuns avaient pensé comme moi que le gouvernement, heureusement inspiré a Tori- gine, feraient siennas les paroles que 1'bono rable M. Beernaert prononca ici en 1887: Une grande réforme comme le service personnel, disait leminent chef du cabinet d'alors, nepeut seréaliser que si le sentiment du pays lui est vraiment conquis... Le gou vernement doit compter avec l'opinion de la droite. C'est parce qu'il savait que le con cours de la majorité de ses amis ne lui ótait pas acquis qu'il jugeaitTheureinopportune.» Ces paroles, d'un homme d'Etat dont Tautorité, la prévoyance et les services n'ont pas été surpasses jusqu'ici par ceux de ses successeurs j'aurais voulu que le gouver nement en fit sa règle de conduite, au mo ment oü nos adversaires lui offrirent un pacte dont ils promettent de violer les clauses essentielles dès le lendemain de sa conclu sion pacte honnête et loyal, on l'a dit, mais pacte sans equivalent sérieux et stable pour nous, pacte que d'autres appèleront peut- être un marché de dupes. Si je rappelle les paroles de M. Beernaert, ce n'est pas que j'espère encore de les voir suivre. Trop tard, nous a-t-on dit, dès avant le premier vote et un ministre d'Etat a pu dire, il y a trois jours, escomptant le vote du Sénat, que la loi e'tait votée. Le pacte est done conclu; demain nous aurons le service personnel il sera suivi peut être du service général, qui achèvera de nous donner une milice de cohues au lieu d'une armée de soldats, qui déclassera nos jeuues générations en les enlevant a leur profession, a leur travail, Le service personnel est une étape, a moins que le trouble qu'il provoque dans cette Chambre et dans le pays ne soit une le$on pour ceux qui seraient tente's de se ra 1 lier aux points restants du programme ra dical-socialistele suffrage universe! et 1 instiuction obligatoire que ceux-!a le sachent, les compromissioos de la nature de celle qui triomphe aujourd'hui apportent des blessures non moins profondes aux sen timents d'un parti politique que ne le font les innovations fdcheuses qu'elles instaurent. CAux voix I Aux voix M. Harmignie s'abstiendra au vote. La loi contient des réformes heureuses, mais elle offre aussi de sérieux inconvénients. Elle in- staure le service personnel, même en temps de paix, et cela sans aucun des temperaments admis dans la plupart des pays nous n'aurons ni le volontariat d'un an, ni des dispositions iégales facilitant les études supé rieures des jeunes gens. Enfin, je crains beaucoup que ce projet ne nous amène avant peu a Tencasernement général, but avoué auquel tendent les deux gauches et pour lequel s'organise déja la campagne dans lapresse libérale et socialiste. C'est pourquoi je suis résoiu de m'abstenir dans Ie vote sur Tensemble. Cette attitude m est encore inspirée par une autre consideration. Malgré l'impression profondément pénible que m'a causée Ia tactique du ch:fdu cabinet, mon honorable ami, M. Schollaert laquelle a eu pour consequence d'emporter le vote de cettaines dispositions essentielles du paojet avec l'ap- pui des gauches et contre la grande majorité de la droite, dont trois membres du gouver nement, - je veux, par mon abstention, marquerque je n'entends nullement lui êtrè hostile, ni massocieraux appreciations bles- santes émises dans la presse et même ici. Je rends, au contraire, hommage a son dévoü- ment a notre cause comme a son absolu dés- intéressement. Si dans cette circonstance il a erré, assurément il n'a pas trahi, ainsi qu'on le lui a injustement reproché. J'ajoute que mon plus grand désir est qu'au sortir de cette regrettable crise, nos amis se ressaisissent et refassent Tunion compléte autour de lui, contre Tadversaire commun, aux elections prochaines. C est un devoir impérieux, en presence des clameurs de triomphe, que prématurément et vainement, j en ai la conviction, l'opposi- tion fait entendre dans cette Chambre et dans Ie pays. Malgré le nuage qui vient d'obscursir 1 horizon, j'ai foi dans le succès et confiance dans 1 avenir, car le pays ne veut pas de cette politique jacobine et sectaire, qu'il a con- damnée en 1884, mais dont nos adversaires nous promettent le retour s'ils reprennent le pouvoir. M. Lefebvre, au nom de ses collègues cathohques du banc de Malines, declare qu tl votera negativement sans que ce vote implique aucune hostilité contre les membres du gouvernement. Différents autres membres motivent encore leur vote. L'ensemble du projel est adoplé par 104 voix contre 49 et 5 abstentions. Jeudl 2 Déeembre La séance est consacrée a la disculion gé- néraleiju budget desvoies et moyens. Le Budget des Sciences et des Arts La section centrale chargée de l'examen du budget du ministère des Sciences et des Arts, s'est réunie jeudi, sous la présidence de M. Nerincx. M. Hoyois a proposé pour que l'enseigne- ment libre, au regard de l'Etat, soit mis sur le même pied que Tenseignement officiel, en ce qui concerne les pensions, les augmenta tions de traitement des instituteurs, les frais d'installations scolaires, qu'un crédit coiffl- pensateur d'un million 200.000 francs soit inscrit au budget par voie d'amendement. Cette proposition est adoptée. MM. Colaert et Hoyois soulèvent la question des droits d'auteur. Ils émettent le voeu de voir la commission spéciale, consti tuée il y a plusleurs années, se réunir enfin et mener a bonne fin son travail de revision de la loi. MM. Mabille, Colaert et Nerincx consta- tent que l'écriture des jeunes gens laisse de plus en plus a désirer et estiment qu'il y a lieu d'aviser a eet état de choses. Puis la section examine ce qu'il faudrait faire en ce qui concerne les membres du per sonnel enseignant qui se targuent de préten- dues maladies pour ne pas remplir leurs fonctions. M. Colaert a été nommé rapporteur. Pourquoi les partisans du remplacement doivent accepter la nouvelle loi militaire Monsieur Liebaert, ministre des finances en a déveiopi les mot:fi d'nne larjon excel lente dans le discours qu'il a prononcé a la séance de la Chambre de tnercredi pour motiver son vote affirmatif sur Tensemble du projet de réforme de la loi militaire. Nous recommandons ses paroles A l'atten- tion de tous 110s amis el lea sont marquees au coiu du bon sens. Puissent les idéés expri- mées par le ministre des finances prévaloir chez tous les catholiques, quelles que soient leurs opinions en matière militaire, et met- tre définitivement uu terme aux attaques injustes et pas?iotinëes dont les membres du gouvernement sont l'cbjet da la part. de certains journaux de droite. M. Liebaert, ministre des finances. M. Davignon, ministro des affaires étran gères M. A. Deibeke, ministre des travaux publics, et moi, ayaut i'intention d'émettre un vote identique sur l'ensemble de la loi, je viens en leur nom et au mien en donner la justification. Quoiqu'il neus en coütAt de nous mettre en opposition avec plusieurs de nos collè gues du cabinet, nous n'avons pu nous dis penser de voter negativement sur Tabolition du remplacement. Nous avons voulu défen- dre ainsi jusqu'au dernier moment una institution utile A toutes les classes de la société, profondément entrée dans nos moeurs, qui est dénoncée aujourd'hui comme inique après avoir été ardemmont défendue dans cette Chambre par les hommes les plus éminents de la gauche, aussi longtemps que celle ci a occupé le pouvoir. Mais voici que le remplacement est aboli a une formidable majorité qu'il n'est per- sonne ici, même purmi ses plus déroués défenseuis, qui songe a la possibilitó de le faire revivre. Nous le regrettons autant que personne, mais les recriminations contre le fait accom pli, irrémissiblement accompli, 11'ont jamais servi a rien quand on a tout mis en oeuvre pour prévenir' la décision qu'on redoutait, il me reste plus qu A chercher a on atténuer les consequences. Cette situation nouvelle entraine Tobliga- tion d'euvisager la loi de milice, non plus dégagée du service personnel, c'est-a-dire telle que l'avait présentée le gouvernement, mais dans ses applications a cette obligation nouvelle, La question se pose ainsi de savoir s'il vaut mieux avoir le service personnel inévitsble en tous cas avec la loi de 1902, ou de Ta voir sous le régime de la loi nou velle avec le systêine d'exemptions plus large qu'elle consacre, avec ses immunités ecclésiastiques congolidéos pour longtemps, avec se3 facilités de sursis et d'anticipation, avec sa disposition transitoire qui libère 39,500 families de toute obligation militaire, enfin et surtout avec sa reduction notable du temps de service. A cette question, pas un seul membre de la Chambre, pensons nous, ne répoadrait qu'il faut donner la préférence a la loi de 1902. Dans ces conditions, le vote défavorable que nous émettrioos sur Teusemble do la loi, outre qu'il serait manifestement ineffi cace po ui' le maiutien du remplacement, Bervirait uniquement a énerver 1 autorité d'une loi dont nous approuvons les autres dispositions elle assure mieux la défense du pays, elle met la justice A la place du hasard de la loterie militaire, elle substitue la charge familiale a la chaige individuelle, enfin elle rompt nattemeut avec les tradi tions iuvétérées du service prolongé; il était, avant la loi de 1902, de 28 mois répartis sur 3 ans, il est maintenant de 28 mois répartis sur deux ans, et voici qu'il se trouvera bientót a 15 uaois d'affilée. Toutes ces ameliorations constituent par elles-mêmes et en dehors du service person nel une réforme considerable autant qu'excel- lente. Sortie tout entière du projet du gou vernement, elle est de beaucoup la plus importante, au point de vue du nombre des jeunes gens qu'elle intéresse. En effet, Tamendement introduisant le service personnel conslituera une agravation pour les 1.400 hommes qui se faisaient rem- placer, nous le déplorons, et s'il dépendait de nous de l'écarter de la loi, nous n'y man- qiterions pas, mais en regard de ce groupe il y a les 15 mille hommes de la levée aux- quels le projet du gouvernement assure de notables allégements. Les deux propositions étant devenus indivisibles, il serait injuste de faire patir ceux-ci de Timpuissance oü nous nous trouvons de maintenir a ceux-la l'avan- tage qui leur est enlevé malgré nos efforts. Des deux avantages nous choisissons le plus grand celui qui profite au plus grand nombre en dernière analyse il profitera même a ceux auxquels on retire la faculté de se faire remplacer. C'est ce qui nous oblige a émettre 1111 vote affirmatif sur Tensemble de la loi. Après avoir défini le problème tel qu'il se f pose devant nous, dans ses éléments techni ques, faut-il ajouter qu'il est en outre des considerations d'intérêt supérieur qui nous ont dicté notre extermination Puisse Texemple d'union donné par le cabinet issu de la droite contribuer a apporter Tapaise- ment dans nos rangs Hêtons-nous, chers collègues de la droite, d'oublier nos dissentiments et soyons étroi- tement unis dans les nouveaux combats que nous aurons a livrer pour la défense de notre cause. Applaudissemets sur de nombreux bancs). Le retour de la fète de l'Immaculée Con ception ramène la pensee sur la Viergo de Lourdes et en même lemps sur Tenfant for- tucóo admis© a Tineffable bon li© ur de con- tompler dès ici-bas la Reine des Cisux. Una autre circonstance contribue a re- mettre au premier plau de l'actualité la figure de Tangélique Bernadette. On vie ut, eu effet, d'oxhumer sa dépouille mortello et de constater son parfait état de conservation, après trente années d'inhu- Baation. Sans devaocer les decisions de Tautorité compétente, laquelle exige un temps de conservation beaucoup plus long pour en iafórer a son csractère miraculeux, il est permis cependaut d'y trouver dès mainte nant un excellent augure pour la procés de beatifical ion a intervenir et une confirma tion des legitimes espéranaes que nourrit notre foi a, eet égard. La manifestation de la Vierge a l'innocen- te enfant est chose qu'il n'est pas possible de révoquer en doute, Mais elle ne consti- tuait en somme qu'une libre faveur du Ciel, sans être nécessairement une attestation de la sainteté persévérente de la bénéficiaire. Même comme moyen de sanctification, elle ne l'smportait peut-être pas sur la foi du charbonnier, privée de eet éelat manifeste de la puissance céleTe. Quoi de jdus legitime cepeodant que de croire a la sainteté de Bernadette. Quoi de plus naturel aussi que de voir dans la conser vation d.i sa dépouille une faveur complé mentaire do la Vitrge et une sorte de con firmation tangible de cel te immortalité bienbèureuse promise par Tlnimaculée Con ception a sa confidente mortelle. Quoi qu'il eu soit, ee regain d'actualité de Lourd s af de Beruadotte me donne envie d'y aller d'un petit sermon la'ique Volor.- tiers je dirais a mes frères mécréants et même a beaucoup de catboliquesque vous ête3, que nous sommes idiots 1 Idiots mèire d'autant plus que nous sommes plus iu- struits et nous croyous plus malins 1 Idiots comme des alouettes tjui se laissent attirer par le miroir du funeste piége ou comme les nocturnes phalènes qui se précipitent sur la lumière fatale. Sans doute nous n'avons pas le bonheur dont fut gratifiée Bernadette, de voir se soulever le voile qui nous dérobe le Ciel. O ui c'est un Dieu cache que lc Dieu qu'il faut croire Mais, tout cache qu'il est, pour reveler sa gloire Quels lémoins éclatants devant moi rassemblés Tout en nous et hors de uous n'est que manifestation évidente de la Divinité... et nous fermons les yeux de Tame, de peur d'avoir a nous prosterner devaut cette Majesté suprème, de peur d'avoir a détonr- ner les yeux du corps de visions qui flattent davantage notre nature inférieure Une telle attitude révoltait même uu malheureux enfant du siècle, altóró de beauté pure, mais lamentablement illogiqua daus ses actes a Qu'est-ce done que ce monde, et qu'y venons-nous faire Si, pour qu'on vive en paix, il faut voiler les Cieux? Passer comme un iron peau, les yeux fixés a terre, Et renier le reste est-ce done être hcureux Non, c'est cesser d'être homme et ilégrader son ame Cette aoif de beauté idéale qui tourmen- tait ce genial prodigue est la même qui decide tant de natures plus gónéreuses et de coeurs plus purs a s'iuterdire les plu3 séduisants spectacles do la terre pour jouir plus sürement, uujour, de Tineffable vision espérée. C'est elle qui meltait sur les lèvres de Mgr. de Ségur des accents que le moude ne compreud pas et lui faisait béuir Dieu, A toute heure, d'avoir les yeux farmés aux plus nobles spectacles d'ici-bas. Oui, toujours Tespoir de coutempler, un jour, face A face, la Vierge toute belle fait du dé3hérité de la terre le plus heuroux des mortels et cbauge ses plaintes eu chants d'allégresse. Qui n'eu a fait la constatation dans les pèlerinages mariaux Un jour, a Lourdes, j'assistais a la messe de miuuit célébrée A Téglise du Kosaire, adossée k ce rocher immortel ou la Vierge s'était moutrée a Bernadette. Un pèlerinage populaire italieu remplis- sait la vaste basilique et s'associait avec ferveur aux divius mystères. Et tandisquo tous ces pauvres s'en reve- naient de la Table sainte, ils traduisaient leur bonheur et leurs douces espérauces en des accents que je n'oublierai jamais. Et le chant qui dominait, dans leur allégresse, disait leur confiance de coutempler uu jour la Viergo incomparable Al ciel, al ciel, al ciel Andró a veder la un di Nedirait-on pas d'une sorte de vérifica- tion, avant la letlre, de Ia béatitudo promise aux coeurs puis Si uul regard mortel u'est a même de souteuir léclat de la majesté divine, il semble néaamoins qu'il soit donué aux humbles et aux désbérités de la terre d'en- trevoir la beauté incréée, dans un rayoune- ment plus ou moias immédiat de la beauté de Marie. Aussi l'ou comprend que Bernadette ait vécu toute sa vie de l'impression ineffable de la radieuse apparition et que Tespoir de ce même bonheur suffise, par l'avant-goüt qu'il nous eu donne, a nous faire vivre au dessus de toutes les misères et pelitesses d'ici-bas. Et pourtant, combien peu s'en soucient Combien Ton en voit se poser en artistes, gout les conceptions esthétiques ne par- viennent pas A s'élever plus haut que l'ani- raalité I Combien out l'illogisme de Musset ot se vonent tout enliers a uu culte grossier qu; les eloigns de la beauté idéale entrevue I Les apparitions de la Vierge a Lmirdes neussent el les eu pour seul effet que d'épu- rer uu peu uos conceptions rstétique et de nous laisser entrevoir, a la suite de Berna dette, une beauté idéale dont la vue doit dédommager une vie entière da sacrifices, qu'il faudrait déja en bénir loCiel infiniment. Vi «g #5 «g flg m Tous les Pères, tous les Docteurs de l'Eglise s'accordent a attribüer a Marie une incomparable beauté, reflet d'une Ame in comparable. O trés belle beauté de toutes les beautés, 6 Mère de Dieu, le souverain ornement de tout ce qu'il y a de beau (SaintGeorges de Nicoinédie). Beauté de Thumaine nature, correction de notre première mère Eve, correctio pri- migenice Evce, 1'orm ment des femmes (S. Jeau Damascène). La plus belle des femmes. (S. Grégoire de Nazianze). Je ne vois pas ce que l'on aurait pu ajouter au corps de Marie ou en ratrancber après sa résurrection; il resta tel qu'il était, avec les qealités, les propriétés de la gloire en plus. Anselme). La beauté corporelle da la Mère de Dieu est l'image de sa sainteté et la figure de sou intégrité. (S. Ambroise). Marie était pleine de toutes sortes de beautés. (S. Epiphaue). Mar:e était brillaute par leclat de sou corps, par sa phy -ionomie et par sa beauté connue dans les célestes demeures. (S. Ber nard). Fleur de la vie, toujours immaculéei los vitce immaculatus. (S. Gyprien). Votre beauté est parfaite, Mario, et il n'est point pomt de tacbe eu vous (C.ant PHARMACÏEN DE SERVICE Dimanche 5 Déeembre 1909 E. GAIMANT, rue de Menin, 6. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 2