Téléphone 53 Téléplione 52 Samedi I Janvier 1910 10 centimes ie N° 45 Année N 4610 Les E Ir enne s Pontificates li él! ex ions de fhsKTannée Pensets diverses Bendez a César... Visite royale a Ypres ALCOOL E sai ';v\ v On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour 1 etranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se "régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. A tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepts les deux Flandres) s'adresser VAgtMé Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. L'Association des Journalistes Catho- liques ouyre aujourd'hui la souscription annuelle (les 'étrennes Pontificates," sous le haut Patronage de Son Eminence le Cardinal Merci er, Archevêque de Ma lines et de NN. SS. les Evêques de Bel gique. II y a quelques semaines, FEpiscopat conviait les catholiques a s'unir au pied des autels, pour célébrer, par des priè- res, le XXVe anniversairc de la consécra- lion episcopale de Mgr. Sarto, aujour- d bui S. S. Pie X. Le Dimanche 28 No- veinbre, la Belgique entière, jusque dans ses haraeaux les plus reculés, vibrait d un menie sentiment de reconnaissan ce et d'attachement au Pontife Romain. Une foi vivante appelle des oeuvres et celui qui aime véritablement ue sau- rait se cönteuter de manifester settle ment en paroles son affection et son dé- vouement. A l'heure présente, le Souve- rain Pontife est obligé de compter sur 1 appui généreux et spontaué de ses en- fan ts pour subvenir aux lourdes charges de sou auguste ministère. A mesure que Fardeur de nos zélés missionnaires ëlar- git le domaine de l'Eglise par la cönquê- te des antes païennes a Jésus-Christ, les rfécepifeés malërielles s'accroissent ét appcllent chaque jour de nouveaux sa crifices. De tous cötés e est vers le Pas teur Universel que se. tournent nos Frè- res, attendant de Lui l'aide propice, soit pour crécr, soil pour consolider les oeu vres nécessaires a la propagation et a la préservation de la foi dans le monde. C'est uil devoir pour quiconque veut être un veritable enfant de l'Eglise, de prendre sa part. 'du fardeau et de cher- ch-er a seconder dans sa tache le Chef suprème de la Calholicité, devoir bien doux a qui le comprend et auquel les Catholiques toelges n'ont jamais failli. Chaque année, encouragés par leurs Evêques, ils ont répondu avec le plus bel emppesscment a l'appel de 1'Associa tion des Journalistes Catholiquesil en sera encóre ainsi cette' année et la XIIe liste de souscription u-aura pas mollis de succes que ïes préeëdentes, nous en avons l'absolue confiance. Le jubilé sacerdotal du Saint-Père ex- citera encore le zèle de nos amis; ils y yerront l'occasion de manifester avec éclat leur iiiébranlable 'fidélité au Siège Romain et Peur affection pour la per son 11e du Vénéré Pontife S. S. Pie X. La souscription est ouverte dès ce jour. i La liste de'sousenption sera publiée en mê'me temps par tous les journaux ca tholiques du pays. hes ïioms des souscrip tcurs sel-ont réuiiis dans un album qui sera remis au Saint-Père avec le produit <le la'; sous cription. Lo Bureau de 1'Association des Jottr- v Le President. Jules Moiilinasse. - Le Secrétaire. Léon HJfallié. nalistes Catholiques: Les Vices-Presidents, Fernnnd Neuray. Jean van Meuten. Le Trésorier. Franz De Ceuster. O11 peut addesscr les souscriplVons lau bureau du Journal ou a M. LÉON MAL- LIE, Secrétaire, 7, rue de la Têtd-d'Or, Tournai, <f Le Chanoine de 'Broulwer, ctfré- doven. fr. 100.00 Mr et Mme Ernest Fraeijs. fi". 100.00 Éi Éi t» ÉS ÉS ÉS ÉS ÉS La 8760me et dernière h&iire* de Famiée 'a sonner. C'est l'heure de l'examen de c< mscience.. 8760 heures Chacun oserait-xl prétendw qu'il a bien employé toutes ces houres et qu'il en a fait un juste partage^ rendant a César ce qui revient a César, et a Dieu ce qui revieat au Maltre de la vie J'entends déja certaines personnes pré' teedfiment fort affairées, répondre qu'elles n'ont pas le temps de faire eet examen de conscience. Faisons-le charitablem-nt a leur place 11 n'est certainement pas exagéré de dire que la plupart des gens qui passent pour affai,és (eominercants, industriels, fonction- naires, etc.) ne consacrent, en moyenne, a leur travail que 8 ou 9 heures tout au plus (et nous fermons les yeux sur les bouts de causette et les bi uts de somme ou de sieste flémarde dont s'agrémente leur travail Ajoutons-y 7 heures de sommeil, toilette comprise; 2 heures pour les repas et une heure pour des devoirs divers, sociaux, ci- viques, etc. II reste 5 heures, en moyenne, par jour (jeuts iértés et congés comrris, c'est-a-dire plus d uue centaine de jours) qui sout a peu prés uniquement consacrés aux voyages, excursions et promenades, a la lecture des journaux et revues aux séances de café, aux réunions de sociétés, au theatre, aux conc rts, aux soirées intimes ou publiques, a Ja musique, aux sports (tir, chasse,[pêche, equitation, escrime, athlétisme, etc. etc Mal ré cela, com bien se disent chrétiens et prenneut prétexte e leurs afF&ircB pour se préteudre empêchés do consacrer une heure par Jour, unestule,soit un cin- quiéme seulemcnt du total des heures libres a Celui qui. depuis leur uaissance, leur en a octroyé déja un quart de million, peut- être le double ou le triple Avouons que c'est d'uue générosité plutót crasse. É&£S£S££ÉiÉ££££l£SÉ£ Fin d'année Nouvel an L'année, en s'enfuyan;, par l'axinée est suivie. Encore uue qui meurt Encore un pas du [temps Eucore une limite atteiute dans la vie I Encore uu sombre hiver jeté sur nos prin- [temps 1 Le temps, les ans, les jours, mots que la [foule ignore Mots profonds qu'elle croit a d'autres mots [pareils Q land l'heure tout a-coup léve sa voix so- [nore, Combien peu de mortels écoutent ses con- [seils L'homme les use.hélasl ces fugitives heures, Fin folie passion, en folie volupté, Et croit que Dieu n'a pas fait de choses [meilleures Que les chants, les banquets, le rire et la [beauté. Quaud ses projets hatifs, l'un sur i'autre [s'écroulent Quand ses illusions nieurent a son cóté Quand il sent le niveau de ses jours qui [s'écoulent Baisser rapidement comme un torrent d'été, Aloi s, en chancelant, il e'écrie, il réclame, II dit Ai-je done bu toute cette liqueur Plus da vin pour ma soif, plus d'amour pour [mon arne I Qui done vide a la fois et ma coupe et mon [cceur Mais riea ne lui répond. Fit triste, et le [front blême, De ses débiies msius, de son souffle glacé Vainement il reiuue, cn s'y cherchant lui- [même, Ce tas do cendre éteint qu'on nomme le [passé 1 Victor Hugo Ilénis, Seigneur, la grande aurore Qui m'éclaire un nouveau chemin Bén's en la faisant éclore L'heure que tu tiens dans ta main 1 Si nos ans ont aussi leur germe, Dans cette heure qui le renfevme Bónis la suite de mes ans, Comme sur les tables propices Tu consacrais dans leurs premie s La terre et les fruits de nos champs. Que chaque instant, chaque minute Te prie et te loue avec moi Que le sablier dans sa chute Entraine me pensée a toi Qu'un soupit- a chaque seconde De mon coeur s'élève et réponde 1 Que chaque aurore en remontant, Chaque uuit en pliant soa aile Te dise Toute heure est fidéle Comple ta gloire en les comptant 1 Lamartine Les bonnes aunées ne sont pas celles oü Fon souffre, oü l'on pleure le moins, mais celles oü l'on pêche le moins, oü Fon mérite le plus Ici bas nous semons notre óterni- té, et quelle est la semenee Ce sout noi bonnes pensees, nos bonnes ceuvres, nos petits mérites de chaque jour ce sont tou tes les minutes qui composent nos journées et dont l'ensemble forme le tout de notre vie le temps, voila la semenee de l'éternité. Si, pendant cette aunée, nous semons, com me autant de petits grains d^fromeito toutes nos minutes et toutes iq s beures 3ans la terre éternellement féconde, éternellement heureuse du royaume des Cieux,nous aurons une bonne annce, en dépit du diable et de ses compères. St Francois de Sales Le service solecnel pour S.M. Léopold II sara chanté en l'Eglise St-Martiu le Mardi 4 Janvier, a 11 h. II est a espérer qu8 tous ceux parmi les fidèles, qui ont déja acquis une certaine pratique de chant Grégorien, tiendrout k honneur de rendre ce service aussi soleunel que possible eo preuaut part au chaut et qu'ils ne refuseront pas de s'y preparer par les quelques répétitions 'auxquelle3 ils se- rout conviés. Le carillon s'est tu pendant les récentes journées de deuil national. Seule la sonnerie de l'heure a été maintentie. Le Progrès prend prétexle de cette tolé- rance pour faire preuve d'intolérance en critiquant la suspension de la sonnerie de l'heure les Jeudi et Vendredi saints. Serait-il indiscret ds demander a notre confrère pourquoi il n'a pas arboré son dra- peau en berne a l'occasion de la mort du roi Le royal défunt, ne méritait-il pas, a ses yeux, cette petite marque de considération Nous aimons mieux nous en rapporter, a eet égard, aux paroles de notre confrère plutot qu'ê son geste et croire a la parfaite sincérité des condoléances qu'il exprime et au souve nir reconnaissant qu'il garde du grand mo- narque qui a contribué pour une large part a assurer la grandeur et la prospérité de la Belgique. L'absence de drapeau n'en faisait pas moins l'effet d'une sourdine mise au dithy rambe,sourdine de bon jeu, sourdine- repoussoir d'eft'ets plus lyriques encore, réser vés pour des monarques de grandeur su prème. C'est un peu ce que fait le carillon. Con- formément aux voeux du Progrès, il n'in- terrompt pas sans raisons majeures un service public. Deux jours par an seulement il le fait, lorsqu'il s'agit de prendre part au deuil de la nation chrétienne qui pleure la mort du Roi des rois.la mort de Dieu fait hornme. Le Progrèssi respectueux de la foi de. nos pères surtout en période électorale, ne saurait logiquement s'offusquer de cette courts suspension d'un service pub'ic dont 1'importance n'est tout demême pas capitale. Le moniteur du theatre n'a pas encore pro- testé, que nous sachions, contre la relache générale des théétres le Vendredi saint. Or ce doit être autrement dur, pour un fervent du theatre, de se passer, pendant vingt- quatre beures, d'opérettes et de ballets que de se passer de la sonnerie du quart etdu demi quart a l'horloge publique. 'fr'*' if\ $T' §f' if A Finstar des grandes festivités qui s'ou- vrent généralement par un lêcher de pigeons monstre,un nouveau règne débute régulière- ment par un lêcherde criminels. La clémence est une trop noble préroga- tive de la royauté pour qu'il vienne a l'idée de personne de blamerle roi Albert d'avoir inauguré par l'exercice du droit de gréce un règne qui s'ouvre sous de si heuréux aus pices. II n'en est pas moins vrai que cette se- maille de mauvaise graine s'agrémenterait heureusement d'un correctif un redouble- ment de vigilance de la part des gardiens de la sécurité publique. Notre population compte. Espérons que cela nous vaudra aussi une plus prompte solution de la question de la nouvelle gendarmerie. Espérons encore, comme bienfaits locaux du nouveau règne, un sérieux coup de collier pour toutes les ameliorations en projet ou en voie d execution'. Nous pouvons nous atten dre, en effet, pour 1911a la joyeuse entrée a Ypres de nos nouveaux souverains. Quel événement sensationnel et marquant dans les annaies d Ypres si la visite des dignes succes- seurs et homonymes d'Albert et d'Isabelle pouvait être signalée par inauguration du canal Lys-Yperlée et par celle de tous nos grands monuments restaurés; par celle aussi de la nouve'le gendarmerie, du stand, du ring compléte par un Rotten-roiv, du nou veau Musée-bibliothèque, de la fontaine mo numentale de la Grand'Place, du nouvel hopital, des quais de gare abrités, etc. etc. Pour le coup, la mémoire de Le'opold-le- Batisseur serait effacée, a Ypres du moins, par celle de Colaert-le-Rebatisseur d'Ypres, Nous attendons avec confiance, nous souve- nant que c'est au pied du mur qu'on con- nait le macon. C est eotendu 1 Les sciences les plus di- verses (religieuses, médicales, sociales, etc.) corroborées par la statistique et par l'obser- vation quotidienne, sont unanimes a dénon- cer la gravité du fléau alcoolique. Et il n'est nullement exagéré de dire que l'on ne saurait plus être parfaitement chré- tien, de'mocrate ni patriote, sans apporter sa contribution h la croisade antialcoolique et réagir par son influence et par son exemple contre la tyrannie du démon de l'alcool. Mais ne nous faisons pas illusion! Ce dé mon est vénéré a legal d'un dieu, et il compte parmi ses adorateurs bien des croyants abuse's, comme aussi bien des adep- tes désillusionnés et en voie de conversion mais dont l'esprit est prompt et la chair faible. Un torrent révolutionnaire sans précédent dans l'histoire ne parviendrait pas a renverser tous les autels érigés au dieu malfaisant. Et qui done oserait se fiatter de de'ehainer ce torrent C est dire que pour réduire 1 ennemi, il faudra se résoudre a une campagne iongue et varie'e, avec ses attaques de front,'jmais aussi avec scs embuscades et ses ruses. II faudra également veiller a entretenir les forces et le courage des soldats de l'armée antialcooli que. II faudra enfin se re'signer a quelques sacrifices, a une certaine tolérance, et se bor- ner, en pre'sence de deux maux, a choisir lo moindre. Uu de ces maux d'importance moindre c'est le tabac, qu'on substituerait d'ailleurs fort bien aux langues d'Esope. Mais lorsque, d'aventure, il devient nuisi- ble, sa nuisance est négligeable en regard de celle de l'alcool. Et par contre, lorsqu'on y recourt avec modération, quelles consolations et quelles ivresses il nous procure, infiniment plus sub- tiles que celles dont nous gratifie le meilleur alcool 1 O les griseries délicieuses de la feuiile aromatique 1 O les charmes"£délicats de ce digne rival de Fencens qui semble vouloir di- viniser notre cerveau et ,lui prodiguer, en tribut, le parfum le plus exquis de la créa- tion 1 Mais que parlé-je de griserie O la noire calomnie Endossez a l'alcool, même pris a dose modérée, ce crime inhumain de la démence volontaire dont parleJSénèque c'est raison. Mais lejléger nuagej qui monte du calumet, loin d'obnubiler la pensée, la dégage au contraire des impressions physi ques et des viles matérialités et, suivant 1 expression du Dr Richet, il n'émousse la sensibilité des organes que pour laisser plus de liberté a 1 évolution [des fonctions psychi- ques, -y Tandisque 1 ajcool égare la raison et le sens moral, le tabac n'a jamais porté atteinte aux nobles facultés de l'entendement, de la volonté ou de la sensibilité il n'a jamais perverti le sens[moral^de[personne. Et ses méfaits, possiblesjchez quelques in- dividus seulement, ne commencent qu'a ce deg-é d'abüs qui rend nuisiblesles meilleures chosesi Le labac, dit le savant hygiéniste Ro- chard, est 1 auxiliaire du labeur intellectuel. A la faveur de ce doux narcotique, l'idée apparait claire et limpide a travers le petit nuage bleuatre dans lequel le lümeur s'en- veloppe. Et Aurelien Scholl a écrit que - le tabac est a l'esprit humain ce qu'est I'accómpagne ment au ténor. II y a 35 ans que je fume qumze e.gares par jour, et la pipe pour me reposer. Je n'ai jamais" écrit moins de six- cents lignes par semaine et je n'ai jamais été maiade. Ajoutez a cela que j'ai une mémoire de phonographe burner 1 Plaisir noble entre tous et que les plus nobles dames pre'fèrent a ceux de la fine gourmandise et de lame'disance de salon, «Maisoui,je fume! nous apprend la du» chesse d'Uzès. Je crois même que j'aime assez la cigarette. Et puis, les gens que ca formalise d'entrer dans mon salon oü l'on fume sont si amusants a observer 1 II n est même plus de five-o'clock distingué, en Amérique du moins,sans quele program- me porte Afternoon tea. A whiff of the weed (une bouffe'e .de tabac). Et en Angle- terre on commence a réserver dans les trains des compartimen ts de i" pour les dames qui fument (lady smokers). La cigarette monte même sur Ie tróne et plusieurs Reines européennes apprécient les charmes de 1 herbe de la reine Mais me voici en pleine aristocratie, alors que je y isais avant tout k apporter au proleta riat qu on veut priver de sa goutte consola- trice, une juste compensation. Ge sera pouf un prochain numéro. Ne quittonspourtant pas les hautes spheres sans ajouter que, même sous sa forme la moins subtile, le tabac a ses entrées jusque dans le Palais'de 'ti Nation, tout comme il aromatise parfois notre petit Parlement communal.i Si notre de'puté Ernest ne caresse la démo- cratique bouffarde qu'au milieu de ses élec- teurs, par contre, notre député René, lors qu'il lui arrive de laisser a Ypres sa tabatière aimée, prise beaucoup, dans l'hémicycle, l'empressement de son collègue Allard a lui offrir de quoi Iégiférer avec plus de lucidité u 5? Llillli L usage du tabac constitue le plus souvent un réel besoin, créé par l'habitude et c'est ordinairement l'esprit d'imitation qui fait contracter cette habitude dans Ie jeune age. II semble d'ailleurs que l'homme ne puisse se passer d'une sucette quelconque bébé, il lui faut un tutécolier, son berlingotado lescent, la cigarette plus tard Ie cigare, la pipe... ou la chique. JOURNAL TPRES ©rgane 0atholique de l'Arrondissement •SS, - I I U L*j

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 1