GRAND CONCERT eeüQUücmüüci Faiifit i'ö Roya.'e Repos domifiical PHARMACIEN DE SERVICE A la Chambre 9 Nos nouveaux Souverains Le discours du Roi Christen Volksonderricht Mais quelle que soit l'origine de 1 habitude prise, on ne l'ubandonne guère volontiers ni aise'ment. II n'y a pas grande nécssité non plus a s'en défaire, car les inconvénients qu'elle peut avoir sont largement compensés par les avantages. Le tabac est un ve'ritable de's'mfectant de laboucheet un conservateur des dents il combat certainesj gastralgies trompe la faim et la soifdésinfecte nos appartements et en écarté moustiques, mites et vermine. Les émanations nicotiques, affirme Bou- cbardat, préservent les ouvriers de la gale. De" nombreux médccins attribuent, dans une certaine mesure, au tabac des vertus im- muoisatricesfcontre la diphtérie, les vers in- testinaux, la dysenterie, la phtisie, diverses fièvresjdesjplus graves, le cholera et même la peste. Et ses détracteurs osent prétendre qu il empeste'les appartements Les vapeurs[de tabac forment écran contre le froid humide et déposent al entree des voies respiratoires et digestives de véritables sentinellès q'uijne laisgent|pou.t passer 1 en- nc-mi. Maisjtout cela n'est rien a coté du pou roir que possède le tabac de remonter le moral, de dissiper l'ennui et de soutenir le courage. 11 aide le marin a supporter leslongues traver- sées, a affronter la tempête et la mortil est non moins indispensable au soldat, tant a la caserne qu'en campagne les chefs militaires sont unanimes sur ce point. Ami et[auxiliaire de l'homme d étude, il est non moins Ie compagnon inréparable de l'ouvrier manuel. Bref, quironque a appris a l'aimcr ne peul plus vivre saus lui il trouve en lui, comme l'illustre Molière, «ses p'us chères amours», et estime, avec Thomas Corneille que I hotr.- me qui ne fume pas est un être incomplet Qui vit sans tabac est indigne de vivre.» Le fumeur ne demandat il au tabac qu un purplaisir.il faul bien convenir'.que eest un plaisir tellement innocent qu'il ne faut pas a la légere l'en priver, de crainte de favo- riser son remplacement par des plaisirs moins recommandables. Notre éminent cardinal a eu mille fois rai- son de nous inviter a ne plusjoffrir de spiri- tueux a personne. Maisil faut tenir compte de l'habitude ancrée. M'est avis que, par mesuie transitoire tout au moins, il serait bon de se'rejeter sur la compensation qu'of- fre le tabac un cigare plus fin offert a ses in vités les consolerait deijla suppression du pousse-café etjune bonne pipe de tabac offerte, a l'ouvrier lui fcrait plus de bien et plus de plaisir qu'unel lampée d alcool ou une rasade superflue de bière. Cette réforme, cela [va sans dire, serait féconde en bons résultats, et ferait grand plaisir aux cultivateurs[et débitanls de tabac. II est[vrai qu'elle ferait aussHs'allonger le nez des marchands d'alcool aux proportions du nez de Cyrano. Mais s'inquiète t-on du nez de malfaiteurs publics Dimanche 27 Février 1910 [a la SALLE IWEINS. 02 pi pi' pi' pi' pi' pi' pi' pi pi Samedi i Janvier J. DEHOUCK, 16, rue de Dixmude. Dimanche 2 Janvier A. DOIVCK, rue de Lille, i3. Luncli 28 Décembre M. Gillard, ancien député de Namur, prête serment comme successeur de M Fossion, décédé. M. Dejardin prête le même serment com me successeur de M. Smeets. Contingent de l'armée M. Hrijois demande des explications a M.leministre de la guerre relativement a T'aumönerie militaire, aux compagnies uni- versitaires, etc. M. Woestes'abstiendra au vote paree qa'il considère la loi de milice comme incon- stitutionnelle. M. Pirmez, rapporteur. Le projet ré- pond au désir de la legislature d'etre mat- tresse des charges militaires a imposer aux citoyens. Le pouvoir Cxécutif ne peut incor- porer plus d'hrmmes que ne le veut la législature. M. Ie général Hellebaut re'pondra a M. Hoijois lors de la discussion du budget de la guerre, car les questions qu'il a abordées ne je rapportent pas a la loi du contingent. M. Colaert émettra un vote affirmatif. Le projet est vote' par 71 voix contre 3o et 2 abstentions. Des credits provisoires d valoir sur les budgets de 1910 sont votes. La Chambre adopte sans discussion une loi prórogeant jusqu'au 3i décembre tqit es tarifs et reglement sur les corresp ondan ces téléphoniques et une loi modifiant la formule de sanction et de promulgation des lois. Pension en faveur de Mme la baronne Dhanis. D'après M. Destrée, le baron Dhanis n a pas travaillé pour la Belg'que. De l'avis de M. Beernaert cette pension devrait être a charge du fonds vote' au sou- verain du Congo et qui vise les récompenses a accorder aux agents de 1 E'at Indépendant. M. Renkin fait remarquer que ce fonds ne doit plus durer que quatorze ans. M. Carton de Wiart rend hommage a la noble mémoiredu baron Dhanis. [.'observa tion de M. Beernaert a sa raison d'être. mais elle ne doit pas nous dispenser de remplir c 1 devoir patriotique. II y aura lieu, comme 1'. rit M. Monville, d'envisager les situation! analogues. Le projet est voté par 78 voix et 19 at stentions. Mardi 28 Décembre En entruntcen séance les députe's appren- nent la mort de M. Tonnelier, représentant libéral d Anvers, qui avait gagné un refroi dissement après la prestation de serment du Roi. M. Tonnelier s'occupait surtout du développement du port d'Anvers et jouissail d'une compétence reconnue en matière ma- rit'me et commerciale. MM. Cooreman, président, Schollaeit, Delvaux, Denis et Woeste rendent hommage a sa mémoire. M. du Bus de Warnsffe donne lecture de son rapport sur le projet de loi jixanl la liste civile pour la durée du règne du roi Albert Le projet fixe cette liste civile a 3 3oo ooo francs, chiffre admis pour Léopold II en 1865 M. Woeste s'occupe des meubles qui garnissent les palais royaux et demande qu'on éclaircisse la question de savoir s'ils ne sont pas inaliénables. MM. Debunneet Royer, socialistes, corr.- battent la liste civile. M. Janson, quo'que républicain. defend le principe de la liste civile er. même temps que le chiffre proposé par le projet. II demande cependant par voie d'amendement une rmdi- fication'a la[rédaction du projet. M. Verhaegen. Les socialistes tachent de prendre leur revanche de l'inoublable journée du 23 décembre'; ils ne peuvent cacher létrr dépit.f'A leurs protestations en faveur de l'avènement de la" répubüque sociale nous continuerons a "opposer nos sentiments de fédélité a, la monarchie. L'amendement Janson est adopté. L'ensemble du projet est voté par ioo voix (catholiqueset libéraux) contre 27 (socialistes) et 1 abstention, cel 1 ej de M. Augusteyns, député libéral d'Anvers, qui se déclare républi(^ai|i. La Chambre vote ensuite l'ensemble des le Prince Albert s'effor?a aussi d'acqué- rir des connaissances universitaires. Le droit public et l économie politique cap- tivèrent parliculièrement S. A. R. qui trouva encore en M. Bosnians un guide aussi habile que sage. Ses études militaires ct univ'ersitair'es terminées, le Prince travailla beaucoup par lui-mème, fout en cherchant le con tact d hommes érudits qui pouvaienl lui inculquer des sciences nou velles et plus spéciales. Ce fut S. M. le Roi lui-même un des premiers diplomates du monde ct le regrett'é Baron Lambermont, qui initièrent S. A. R. a la science diploma tique, si indispensable aux Souverains. Des vovages habilement organises complétèrent fort avanlagcusement rin struction de Sou Altesse Royale. Tout comme sou oncle, le Prince Al bert a une grande passion pour les voya ges. Tres jeune encore, il visita avec pr ncipales curiosités de la intérêt les Belgique. Le Prince entreprit aussi plusieurs ex cursions dans les pays élrangers, notam- ment en France, en Allemagne, en ITol- lande, en Angleterre, en Aulriche, en Creole, en Italië, en Turquie et en Russia; mais le voyage qu'il accompiit avec le général Jungbluth eft" A'mérique, on il fit un scjour d'environ quatre mois, fill divcrsi.rrédits qui dotations. constituent !e projet des ir- pr* W Pr\ if-, if. Si le. Progrès s'était dormé ia peine d'aller interviewer Monsieur Qui de Droit, il aurait appris, commejiuous, que l'Institut de Loere est un établissement modèle et que depuis sa fondation, rien d'anorm 1 ne s'y est jamais passé. Que des enfants indisciplinés aient pris la clef des cbamps, mair, des clioses semblables arrivent dans les meslleurs établissements A Locre tout est ouveit; c'est bien la vie au grand air. Monsieur Qui de Droit a bien voulu nous dire que, par ordonnance du Juge compétent un di s évadés de l'lustitut de Locre avait étédirigóa l'Ecole de Réforme de Ruysse lede dès le lendemain ds sa joyeuse sortie. Le second gamin subit sa peine a !a mai- son paternelle. Voila le Progrès renseigné. Quant a certains patrons de ce Journal, il n'y a pas lieu de 1 efre ils connaissent l'Institut de Locre etils ont leurs apaisements sur l'éta- blissement a tous les points de vue. pi pi psp;%pi Le Roi Albert a fait sa joyeuse entree a Bruxelles ct a été inlronis'é le Jeudi 23 Décembre, au milieu d un concours de peuple inouï. Le Roi Albert est ne a Bruxelles le 8 avril 1875. II a hérité de toutes les éminentes qualités de son auguste père ct de sa généreuse mère. Doué lui-même d'un esprit vif et penetrant, S. M. ent le bonbeur de reneontrer dans son en- fance trois hommes aussi savants que modestcs, MM. J. Bosmans, Godefroid fet le général Jungbluth, qui surent lui in- spirer le goüt de la science et du tra vail. Ces trois professeurs qui rivalisè- rent de zèle ct de dévouement, se con- sacrèrent entièrement a l'éducation et a rinstruction de leur jeune élève. Tout en faisant ses études militaires, sans cöntredit le plus important el le plus instructif. r Tout en trouvant un grand délasse- toent dans les voyages, le Prince yvoit un excellent nioyen dAr parfaire ses con naissances, Le petit personnel des cbemins de fer, des posies et des télégrapbes a pour le Prince un veritable culte. Quand 1111 agent a une faveur a demander, ure ré- elamation a présenter, c'est auprès du Prince bien souvent qu'il plaide ou fait plaider sa cause, et jamais il n'est écon- duit. Le Prince Albert a été, on peut le dire, de Lécole des princes modernes, imbu des idéés noiivelles, préoccupé de tons les progrès. Sou activitc est grande: il s'inléresse parliculièrement aux Ira- vaux publics et, avant tout, a la creation d'une marine marchande beige. Son tempérament pour les sciences mécaniques s'est révélé dès son enhance; et s'il n'était né sur les marches d'un tröne, nul doute qu'il ne fut devenu ex cellent ingénieur. Tel qu'il nous qpparait, lc Prince Al- bert, qui de plus ressemble physique- tnent au roi Léopold I, dont il a le mas que 'energique ét grave, sera le 'trés digne successeur des deux grands souverains qui ont depuis 1830 régué sur la Belgi que. L'aclion royale, pour êlre moins per- sonnelle que sous Léopold II n'en aura pas moins toujours sou caractère parii culier. C'esl dans lc sens des progrès de 1'industrie cl du commerce que le roi Albert affirmera surtout son profond et sincèrc, désir d'augmentcr sans ccsse la grandeur et la prospérité dc son pays. Quant a la prineesse Elisabeth, noire nouvelle Reine, tout le monde connaït ses charmes et sa grace. Fidéle aux tra ditions paternelles, la prineesse s'associé a toutes les manifestations de la charité. Comme le prince Albert, elle se devoue avec une noble et constante sollicitude aux ceuvres eréées pour la protection de Fcnfance ct la regeneration de la classe ouvrière; l'ceuvre du grand air pour les pétits, l'oeuvre des éjnfantsmartyrs, la Ligue nationale contre la luberculose, ne connaissent pas dc plus généreuse pro- tec trice. Le nouveau prince héritier, le prince Léopold, est né le 3 novembre 1902 Si le temps le permet, la reine jouc de rinstrument qu'elle préfère, le vioion, le roi fait une courte promenade a clie- val en compagnie de sou officier d or donnance, le général Jungbluth. A midi el demi un déjeuner trés sim ple est servi au roi et a la reine. L a- près-midi esl consacré a 1 étude, tandis que la reine s'occupe de musique ou ter mine quelquc ouvrage desliné a lino oeu vre charitable. Si lc temps le permet, le roi et la reine vont se promener en voiture ou en auto mobile, et souvent, dès qu'ils sont hors de la ville, ils partent a pied, tons deux, et font une liéure de fooling Les enfants sont couches a six heures dans une chambre voisine de celle de leurs parents. A sept heures, le din er réunit dc nouveau lc roi, la reine, un oft icier d'or donnance el une dame d'honneur. Le menu est bonjours Irès simple. Une fois par semainé, le roi ei la reine vont cliez la comtesse de Flandre passer la soiree ct faire une longue partie de wliist. Le roi fume modérément el des ci- gares légers de preference; il fume aussi la pipe, la petite pipe en terre d'un sou qu'il culqlte» cons ienrieusement, com me un troupier. Trés sobre, le roi boil, a table, du vin coupé d'eau, mais, en travaillanl, il préfère un verre de geuze Iambic La distraction favorite du roi et de la reine est le theatre; tous deux sont 11111- siciens ct ils adorent la musique wag- nérienne. Leur joic était d'abandonner la loge royale, a la Monnaie el d'aller s'installer aux fauteuils d'orchestre. A nos jeunes Souverains, longue vie, paix el bonbeur, pour la prospérité de noire 'cbère patrie. en cours siècle. A ces hommages, les Gouvérnements élrangers, émus du deuil de la nation beige et admirateurs des banks qualités intellectuelles de Léopold II, ont désiré s'associer par l'envoi dc missions spécia- les. Au 110111 de la Belgique, j'adrcsse des remerciements aux Princes, aux ombas- sadeurs et envoyés extraordinaires dont la présence a été pour nous, un gage précieux d'amitié. Nouveaux applaudis- I seme rits). «Messieurs, De plus en plus, le moment est ye- nu pour la Belgique de prendre con science de ses destinées st de regarder face les nécessités dc l'avenir. Au d'une existence de trois quarts de elle a realise, dépassé les pré- visions les plus optimistes de ses fonda- t'eurselle est heureuse, elle est riche. Mais la richesse crée des devoirs aux peoples comme aux individus; sculcs les forces intellectuelles ct morales d une nation fécondent sa prospérité. (Longs applaudissements.) II nous appartient de prolonger une ère brdllante en nous penetrant des idéés et des principes qui sont dans la tradi tion des Beiges: l'inébranlable altache- ment a toutes 110s libertés 'conslilulion- nelle's (trés bien! trés bien!), 1'amour de notre indépendance (trés bien! Irès bien!), la sagessc et la mesure dans la question des affaires publiques. (Trés bien! trés bien!) C'est ainsi que le peuple beige maintiendra intact le patrimoine sacrö fait du labeur dc taal de généra- tions, et qu'il poursuivra sa marche vers les conquêtes pacifiques du travail et de la science, tandis que les artistes et les écrivains de Flandre et de Wallo- le chemin de leurs chef- es t done et de 8 ans; son frère, le prince Charles, est né le 10 octobre 1903 ct la prineesse Marie le 4 aoüt 1906. La vic du jeune couple royal est essen- Liellement modeste^le roi vil en père de familie et dirige lui-même 1'édination de ses enfants;1'hotel de la rue de la Science est trés simple et se dissimule dans un quartier silencieux, derrière la haute futaie d'un square. Leurs Altesses Royales se lèvent de bon matin; le premier est dans' son cabi net de travail dès six heures du matin. A sept heures, déjeuner; puis reception des enfantsa 8 heures et demie, le prin ce fait son courrier, aidé par ses secré taires, MM. Godefroy et Ingelbeek. Puis le roi lit, et ses lectures sont générale- ment consacrees a des ouvrages spé- 'ciaux concernarit les industries el la mé- canique, ou les questions de réformes soeiales. Lors de son dernier séjour au bond de la mer, le roi a fondé une 11111- tualitë pour les pêcheurs, qui a été bien accueillie dans ces milieux narticulière- ment déshérités. Le roi connaït, du reste, toutes les industries du pays ct la reine s'inléresse également a toutes les questions de mu tuality ou de bienfaisance qui peuvent alléger les charges de la elasse ouvrière. Voici la formule du serment el le tex- tc du discours prononcé's par le Roi Albert, le Jeudi 23 Décembre, a Brux elles, devant les Ghambres reünies et les hauls dignitaires du pays et dc l'étran- ger. Je jure d'observer la Constitulion et fes Lois du Peuple Beige, dc mainlenir rindépendance nalionale et l'intégrilé du territoire. II le répèle aussitöt en flamand: Ik zweer de Grondwet en de 'Wetten 1 van bet Belgische volk 11a te leven, de j nationale onafhankelijkheid, alsmede de ongeschondenheid van het grondgebied le handhaven. (Applaudissements prolongcs.) Au moment oiï j'assume Ia mission que me confie la Constitution, ma pensee se reporle naturellement vers les Londa- teurs de notre Indépendance; vers le Congres, fixant, dans une cbarte memo rable, les principes fondamentaux dc no ire vie nationale; vers ces hommes dHat qui illustreren! 1'époque de 1830 et qui guidèren't la Belgique dans les voies^de- la sagessc polilicpie. Ma pensée se repor le enfin vers lc Chef de la Dynastie, le Roi Léopold Lr, 1'élu des libres man- dataires de la Nation. 'Je leur adresse, ici, un hommage ëmu et reconnaissant. Gardien respectueux des institutions que le pays s'était données, Léopold Iei' sut comprendre et réaliser les aspira tions du peuple beige. II consoüda la Belgique a l'intérieur, il la fit lionorer au dehors: dans la grande familie des nations, la Belgique fut eslimée comme un pays d'ordre, de liberie et 'de pro grès, son Roi, comme un sa%ge. Lc Souverain que nous pleurons au- jourd'hui prenait, en monlant sur le Tröne, rengagemenl de faire la Belgi que plus belle et plus grande noble ambition qu'il cut ia gloire de réaliser. II y a Irente ans a peine, on se 111011- trait, sur le continent africain, un ter ritoire immense, resté impénétrable, ou l'esclavage entretenait la desolation. G'é- tait line (ache sur la carle du monde. Maintenant la paix règne dans ce pays largement ouvert a la civilisation. Qui a réalisé ce prodige? Le Roi Léopold II, par sa prévoyance, sa bardiesse, sa téna- cité, vaillamment secondées par le dé vouement de tant de 110s compatriotes. Le souvenir en restera grave dans l'his- toire des peupïes. (Vifs applaudisse ments.) Animé du souci constant 'd'enricbir la nation, le Roi vouiait asseoir, sur des fondements solides, l'avenir économique du pays. Ses desseins, toujours vastes, ëlaient servis par une volonté qui ne défaillit jamais et qui en mainte circon- stance, heureuse ou critique, s'est so- lennellement affirniée: et alors le pays élait fier de son roi. Lés hommages qui ont salué la mé- nie sèmeront d'ocuvre. (Approbation). La Nation, de son plein eonsentement, désireuse de mener a bien l'oeuvre de son Roi, vient d'assumer la souverainetél des territoires du Congo. Avec la con science de ses devoirs, avec fermeté aussi, elle a tracé la politique coloniale qu'elle entend suivre. C'est une politi que d'liiimanité et de progrès. Pour un peuple épris de justice, 1111e mission co- lonisatrice ne peut êlre qu'une mission de liaute civilisation. (Bravo! bravo! dou ble salve d'applaudissements): cn l'ac- ceptant loyalement, un petit pays se niontre grand. j La Belgicpie se gouverne clle-même .1 par des institutions dont d'autres Etats Ij ont emprunfé les principes; toujours elle 5 a tenu ses promesses; ei quand elle j prend l'engagement d'appliquer au Con go un programme digne d'elle... (le Roi se léve et, ëtendant la main, ajoule;) nul n'a kï droit cle douter de sa parole. (Longues acclamations). Messieurs, J'ai la vision trés nette de 111a tache. Le devoir des princes est dicté a leur conscience par l ame des peuple s; car, su le Tröne a ses prerogatives, il asur- lont ses responsabilités. (Applai.il'sse- j ments). II faut qiie le Souverain se tien- j 11e, avec une entière lbyauté, au-dessus j des partis; il faut qu'il vcille ail main tien des forces vives de la Nation; il faut j que, sans ccsse attentif a la voix du pays el penché, avec sollicitude, sur le I sort des humbles (nouv'eUe approba- lion), Ie Souverain soil le serviteur du I droit ct le soutien de la paix sociale. (Trés I bien! Irès bien!) j Que Dien m'aide a remplir celte mis sion. Quant a moi, je serai toujours prêt a seconder les efforts de ceux qui tra- vaillent a la grandeur de la patrie et qui, penétrés de l'esprit de cpneorde et d'a- vancement social, élèvent le niveau inlel- lectuel e t moral de la 11 a Ii0ndéve 1 oppent l'éducation et rinstruction, assurent a la masse un plus grand bien-être. (Bra- vos). J'aime mon pays. La Reine partage ses sentiments d'inaltérable i'idélité a la Bel gique. (Vive la Reine! vive la Reine!) Nous en pénétrons nos enfants et nous éveillons cliez eux, a la fois l'amour du sol natal, 1'amOur de la familie, l'amour du travail, l'amour du bien: Ce sont ces verlus qui rendent la nation forte. (Longs applaudissements.) 1 Messieurs', L'accueil cpii m'est fait me louche pro- fondémenk J'y vois la preuve d'une confiance qui m'honore autaut qu'elle me soulient, je m'efforcerai de la mériter. En pro la lit le serment constitutionnel, je preiVds, devant moi-même et devant inori pays, l'engagement de remplir scru- puleusement mes devoirs et de consacrer toutes 'mes forces, toule ma vie au ser vice de la Patrie. (Ovations prolongées). pi p_r, p-. pi p; pi pi pi pi pi Katholieke vereeniging voor PI00geschool-uitbreiding en volksontwikkeling - moiré de Léopold II expritnent les sen- f -"ie AFD Maatschappelijke vraagstukken, timents de sincèrc reconnaissance que lui ont voués les beiges. Lc Roi se tournant vers les missions extraordinaires et le corps 'diplomatique f dit: Maandag 17 Januari 191° in Je l'weinszaal, om 81/2 u. Voordracht door Eerw. Paler RUT TEN over Het Maatschappelijk Vraagstuk. *7-3 j...

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 2