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Terrible drame a Gheluwe
m
La légende du vote
plural vote clérical
Comment nous reculons.,,
Le bluf socialist©
La chorale l'Orphéon
Brillants succès équestres
Harmonie Communale
Acceptation par i'Etat
des legs faits par feu
M. Arthur Merghelynck
La Passion
a Ober-Ammergau
m at m m
A I'Pxposïtion
Pour Vunion
La combinaison de l'enseignement pri
maire avec celui de la dentelle est de
l'avis des personnes les plus compéten-
tes en la matière, le système le plus ra-
tionnel. II est reconnu que le travail des
fuseaux, par sa monotonie, est plutöt
déprimant pour les jeunes cerveaux, et
il convient, pour les premières années
du moins, de l'assöcier a l'enseignement
et surtout a l'étude du dessin.
La ville d'Ypres qui, dans les' siècles
antérieurs, a été a la tête des autres'
villes pour nombre de ses institutions,
n'a pas besoin de calquer l'excellente
organisation créée en France par la loi
Engerand. La fondation La Motte, qui
date de 1766, est érigée dans eet ordre
d'idées. L'édit de Marie-Thérèse du 9
septembre de öette année Üébute1 en ces
termes MARIE-THERESE, par la
grace de Dieu, Impératrice Douairière
des Römains, etc. A1 tous ceux qui ces
présentes verront, SALUT De la part
de nos chers et bien-aimés les Avoué,
EchevinS et Conseil de notre ville d'
Ypres1, nous a 'été trés liumblejnent re-
montré, que notre chère et bien-aimée
Claire-Francoise-Henriette Van Zuut-
peene aurait conpu le pieux des set n d'é-
riger et de fonder dans la dite ville une
'école journalière et gratuite pour les'
pauvres filles, oü on leur enseignerait
la doctrine chrétienne, et en même
témps a lire et a écrire, ainsi qu a fai
re des dentelles..
Ld loi! de 1864 et rarrêté pris en' ex-
ëiention de cette loi eurent pour éffet
de transferer a la ville le droit de ges-
tion des biens et la direction de l'éco
le La Motte. Jusqu'au moment présent,
l'enseignement laïcisé est continué selon
les intentions de la fondatrice. De leur
cöté, les religieuses, en quittant leur
établissement, en ont fondé un nouveau,
toujours selon les üiêmes principes. En
sorte, qu'il existe en notre ville deux
écoles: oü l'enseignement primaire s'ad-
joint celui de la dentelle.
La seule lacune existante serait done
celle d'un enseignement supérieur, d'unel
école de perfectionnement. II est vrai
que chacune des deux écoles que nous
venons1 de citer possède quelques bon
nes1 ouvrières. Mais il est avéré que leur
notnbre décroit de plus en plus, et il
serait hautement désirable que celles
qui détiennent les traditions d'un art sé
culaire forment des ëlèves sinon, en
un temps' rappröchë, la dentelle artisti-
que aura cessé d'être fahriquée a Ypres.
A l'occasion du jubilé de S.S, le Pape
Pie X, nous avons vu produire par le
couvent des' soeurs La Motte une pale
Offerte en don par Melle M. B.: Cette den
telle, qui avait nécessité l'emploi de 2000
fuseaux, possédait des qualités d'exécu-
tion rarement vues. C'est au retour de la
belle dentelle d'arl qu'il faudr'ait tendre.
.Contrairement a ce que l'on a prétendu,
sa fabrication est plus rémunératrice
que celle de la dentelle courante, du
-moment que l'ouvrière est suffisamment
experte. Avec une organisation bien en-
tendue et l'appui bienveillant de quel
ques grandes dames, on pourrait rele-
ver cette industrie bien yproise et lui
redonner son éclat d'autrefois.
¥i
C'est le pays wallon qui est
avantagé par le vote plural
Le vote plural favorise incontestable-
ment les campagnes conservatrices au
détriment des villes et des régions industriel
ies en majorité démocratiques lisait-on
dans le Pleuple du jeudi 26 mai.
Une fois de plus, l'organe soci&liste a
parlé ex cathedra de faits qu'il igaore.
Oppossons a cette affirmation en i'air les
chiffres incontesblables des documents offl-
ciels.
En 1906, ily avait dans tous le pays ud
total de 2,513,817 votes, et sur ce total on
comptait 908,725 votes supulémentaires. Les
votes supplémentaires représentent done 36
pour cent du nombre des voix et le privi-
lège plural n'est pas conséquent que d'un
peu plus d'un tiers. Et la proportion de 1906
est restée la même aujourd'hui.
Quelle est maintenant l'origine de ces
voix supplémentaires 48 p. c. d'entre elles
(434,000) sont données a la qualité de chef
de familie 41 p. c. (373,226) sont données
a la propiiété 9t 11 p. c. seulement (101.500)
sont données a la capacité. C'est fi-dire que
les chefs de familie regoivent 17 p. c. de
l'ensemble des voix du pays, les propriétai-
res 15 p. c. et les intellectuels 4 p. c,
Les canitaires ne sont done qu'une
tnfime minorité. Leurs voix supplémentaires
sont noyées dans la masse des voix. Ils sont
proportionnellement les plus nombreux
dans l'arrondissement d'Arlon (5 capacitai-
res sur 100 électeurs); puis viennent les
arrondissements de Bruxelles (4.9 p. c. de
Namur (4.2 p. c.) et d'Anvers (4 p. c La
province de Liège touche a 3. 4 p. c.) Dans
le Limbourg, le Hainaut et les deux Flandres,
la proportion e3t de moins de 3 p. c Dans
cicq provinces sur neuf, les capacitaires sont
done, pour ainsi dire, inexistants.
Les chefs de familie c'est a-dire les
brames mariés Sgés de 35 ans payant un
eens de 5 francs ne sont nullement les
plus nombreux en paysflamand, comme on
le dit. La province qui en compte le plus
est le Hainaut (32,33 p. c.) Puis vient An-
vers (30.44 p. c.), la Flandre occidentale (29
p. c., la province de Namur (27,50 p. c.), la
Flandre oriëntale (25 p. c.), Liége (22.64 p.
cJ, le Luxembourg (20 50 p. c.) et, enfin, le
Limbourg (18 p. c.)
Les propriétaires (15 p. c. des voix du
pays) sont les plus nombreux en pays fla-
mand Nullement. C'est a Arlon qu'on en
compte le plus. lis y représentent 45 p. c.
du nombre des électeurs. Dans tous le Lu
xembourg, ils représentent 36.95 p. c. du
c rps électoral. Puis viennent la province de
Namur (35.75 p. c le Hainaut (29.50 p. c.),
le Limbouig (28.78 p. c.), le Brabant (22 p.
c.). la province de Liége (21.40 p. c.), et,
tout a la fin seulement, le pays flamand pro-
prement dit Anvers et les Flandres, oü la
pr portion tombe k 18 p. c. et 16 p. c. Le
privilège plural de la propriété avantage
done la région wallonne et d'une raanière
fortement accusée. Encore un préjugé qui
di8parait I
Veut-on maintenant une appréciation gé
nérale sur la portée des votes pluraux dans
l'ensemble du pays? Le nombre des votes
supplémentaires par 100 électeurs donne
une avance indiscutable k la province de
Namur (71), au Hainaut (67), au Luxem
bourg (65). Dans Ie Brabant, la proportion
tombe a 57, k Anvers a 56 Viennent ensuite
le Limbourg, Liége et, en queue, les Flan
dres
Voüa comment le vote plural est un vote
forgé en faveur des milices cléricales des
Flan Ires
On ne saurait assez propager ces chiffres
irréfutables.
Devinez combien les catholiques ont gagné
de voix, dans l'arrondissement de Bruxelles,
depuis igoo? En chiffres ronds, trente mille.
Et les socialistes Moins de neuf mille
C'est bien la peine, citoyens, de faire tant
d'embarras.
En igoo, l'élection legislative de Bruxelles
donnait aux catholiques 89,964 voix et
9,818 aux indépendants. Total 99,782 I's
en ont obtenu 129,152 le 22 mai dernier. j
En 1900, les socialistes avaient a Bruxelles j
59,989 voix. Ils en ont 68,604 'e 22 mab
Quant aux libe'raux, ils ont passé de j
57,065 en 1900 a 96,634 en 1910.
Mêmes constatations pour Louvain et pour
Nivelles. A Louvain, les catholiques passent
de 42,189 voix en 1900 a 54,121 en 1910,
voix des catholiques dissidents comprises. Le
cartel, lui, monte de 29,000 35.5oo. Ce
n'est pas glorieux.
A Nivelles, en 1900, les catholiques obte-
naient 24,83o voix. Ils en ont 29,497 le 22
mai, Libéraux et socialistes obtenaient 36,200
voix en jgoo grace aux libéralités de M.
May, ils en ont eu 46,259 le 22 mai dernier.
Et le Peuple cris que lp parti catholique
est usé I
•J§ süt Je# 'j* .s# s* jüi s£& s&
La dernière soiree musicale de la saisoo
avait réuni, Samedi soir, un public trés nom
breux au local de notre société chorale. Le
programme était d'ailleurs attrayant et a recu
une bonne exécution.
Notons les deux coeurs et les romances
choisies pour membres-amateursde lasociété,
Un bravo tout spécial pour le vaillant prési
dent qui s'est surpassé dans le chant d'une
jolie romance bien faite pour sa belle voix
de ténor si bien conservée.
Le Cercle Symphonique Yprois, sous la
direction de M. Albert Van Eegroo, a beau-
coup contribué au succès de la fête. Les
divers morceaux exécutés avec un ensemble
et un brio trés réussis ont soulevé d'enthou-
siastes applaudissements.
Cette charmante fête, toute intime, fait
honneur a <11 Orphéon. Nos félicitations
ct nos remerciement8 a son dévoué président,
M. Jules Antony et son directeur, M. I.
Tyberghein.
L'école d'équitation s'est distiuguée, cette
année, d'une facon particulière au concours
hippique de Bruxelles. Dans le prix du début
ont été classés les sous-lieutenants Thiber-
ghien, vicomte de Jonghe d'Ardoye, de Car-
tier, et au saut par quatre, le sous-lieutenant
baron Snoy. Le lieutenant Rippet, qui ne
compte plus ses succès, s'est classé tout a fait
en tête dans les concours de la société hippi-
que de 1 Exposition, dans ceux de St-Michel,
des Sweepstaks, èt enfin dans le concours des
Nations oü, avec deux de ses camarades, les
lieutenants Lanckswerth, du 2® guides, et
Picquart, du 2e lanciers, il forma l'équipe
beige qui sortit victorieuse de l'épreuve.
Le lieutenant baron de Blommaert, du i8r
guides, instructeur a l'école d équitation, qui
est un des concurrents de ia première heure
dans le military international, a enfin vu ses
efforts couronnés de succès et a fait triompher
les couleurs beiges en se classant premier sur
5? concurrents C'est la première victoire
beige depuis sept ans que les militarys inter"
nationaux existent en Belgique. Aussi l'en-
thousiasme fut-il grand et le vainqueur fut-
il fêté tant parmi ses camarades bruxellois
que parmi ceux de l'école d'équitation. Cette
distinction consiste en une médaille d'or
offerte par Léopold II et un prix de 5.000 fr.
Nous sommes heureux de constater que
sous la bonne direction du lieutenant-colonel
adjoint d'état-major Haegemans, l'école
d'équitation d'Yptes continue de marcher de
succès en succès.
Dimanehe 5 Juin 1910, a midi
PROGRAMME
1. Life Guards. Allegro. G. Allier.
2. Danse aux flambeaux. E. Willent.
3. Barcarolle. J. Urich.
4. Marche et ballet de l'Opéra Hamlet.
Amb. Thomas.
5. A tes beaux yeux, valse. Théo Moreaux.
Le Monitenr du 8 Mai dernier publie l'ac-
ceptation des différents legs faits a l'E at par
M. Arthur Merghelynck, a savoir A l'Etat,
avec affectation perpétuelle aux Musées des
arts décoratifs et industriels (Pare du Cin-
quantenaire) la nue-propriété, l'usufruit
restanta... sa vie durant, des meubles an
ciens.. garnissant la maison rue d'Elver-
vinghe, n° 1
A l'Etat, avec affectation perpétuelle a la
Bibliothèque royale, la pleine propriété de
tous les manuscrits.papiex's, catalogues dans
le vade-mecum...; les manuscrits formés
depuis la publication du vade-mecum, et une
collection de lettres de faire part.
A 1 Etat, avec obligation expresse d'affec-
tation puur l'Académie royklo des sciences,
dos lettres et des beaux-arts de Belgique, la
nua-propriété, l'usufruit restant a... sa vie
durant, i° du magnifique immeuble étant
l'Hotel-Musóe Mergbelyuck, avec tout ce
qu'il contient... 2° d'un? maison, Marchó
aux Vieux-Habits,contigue a 1 Hótel-Musée.
II est aff'ecté pour subvenir aux frais de
gardiennage, d'entretien, etc. la nue-pro-
pnété, l'usufruit appartenant k... des im-
ineubles sis a Watou d'une contenance de 44
hectares, soit 100 mesures.
A l'Etat, avec condition expresse d'affec-
tation perpétuelle a l'Académie royale fia-
mande, la nue-propriété (l'usufruit apparte
nant a... sa vie durant) du chateau de Beau-
voorde (classé moaument civil en 1902) a
Wulveringhem, avec tout ce qu'il contient.
A la même Académie, Ia nue-propriété
(l'usufruit étant réservé au profit de...) des
immeubles situés a Wulveringhem, rappor-
tant eaviroa 5000 fr. l'an, pour servir a
l'entretien et au gardiennage du chateau.
...II sera permis d'instituer tous les trois
ans, si les ressources le permettent, un prix
dt 5'JO ir. (Prix Arthur Merghelynck)...pour
le meilleur ouvrage historique concernant Ja
Belgique, et un pareil prix de 500 fr. pour
un travail littéraire flainand.
Après le triage des livres iégués a l'Etat
Beige, le restant des livres.est légué a la
ville de Furnes, avec affectation perpétuelle
a la bibliothèque communale, k condition
de faire un catalogue et de former un fonds
spécial qui portera le nom deFonds Arthur
Merghelynck
A la commuae de Wulveringhem la nue-
propriété d'une parcelle de terre oü se trouve
construite 1 école des filles.
Au bureau de bienfaisance de Wulverin
ghem la nue-propriété, l'usufruit restant a...
sa vie durant, de 6 H. 39 a. 25 c. labour a
liamscapelle, charge de faire célébrer a
perpéiuité un service solennel avec le plus d.e
pompe possible, avec blasons aux ci.rges
des trois autels et du catafalque... avec
distribution de pain aux pauvres... et a
charge de faire recommander au prone, ma
chère femme et moi, chaque Dimancfie, dans
la prière dite Jaargebed, et ce de la fagon
suivante Hoogwelgeboren Hoer Joncker
Arthur Merghelynck, oud burgemeester
dezer gemeente,overleden den... enMevrouw
Juliana Philips, gezeid Flyps, overleden
den.., zijne echtgenoote. Cette donation est
faite pour que le revenu serve a former une
caisse de secours....
Le testament porte en outre "Je désire
qu'au moyen de mon buste se trouvant a
l'Hótel-Musée... l'on fasse plusieuis exem
plaires en platre.qu'un exemplaire soit placé
au ch&teau de Beauvoorde, un a la Biblio
thèque Royale, un a, l'Académie Royale
Flamande, un a l'Académie Royale de Bel
gique, un au Palais du Cinquantenaire et un
k la Bibliothèque de Furnes. Si ces léga-
taires voulaient faire exécuter, au moyen de
mon buste, des bustes en marbre blanc,...
ils feront acte de gratitude.
Le legs fait a l'Etat pour le Musée royal
de peinture de Bruxelles d'un certain nom
bre de tableaux anciens, n'est pas acceptó.
S* f* 21* ifl*
Programmes élaborés par le Comité de la
Fédération des Jeunes Gardes Catholiques
de Belgique, offerts aux membres et k toutes
les families catholiques beiges.
Pour le confort le voyage se fera par
grepes de 20 k 30 personnes.
Les premiers icscrits auront le choix du
groupe. Inscriptioos inrmédiatement.
Itinéraire de huit jours.
Prixforfaittout compris
3m' classe 215 fr.
2me classe 280 fr.
lr« classe 345 fr.
Départ de Bruxelles le 4 Septembre, re
tour le H.
Itinéraire de treiqe jours.
Prix, forfaittout compris
2me classe 490 fr.
lre classe 570 fr.
Ge trajet ne comprend pas de 3mes classes.
Depart de Bruxelles le 20 Aoüt, retour
le lr Septembre.
Pros;:e .tusur domun Jo s .r simple carte
postale.
Pour prospectus etrenseignements s'adres-
ser a Mr ULAEÏS, trésorier de la Fédéra
tion ces Jeunes Gardes Catholiques de Bel
gique, 20, rue Léopold, 4 rovrtrai.
Lui di deruier a eu lieu l'ou erture off-
cielie du Groupe XV. Notre concitoven
M. Modeste Vanneste-Kerckhof, qui expose
dans ie groups Maroquinerie, articles de
voyages, a été chaleureusement félicité par
M. le Ministre de l'Iaiustrie et du Travail,
pour plusieurs nouveautés qui sortei.t des
ateliers de la Maison Vanneste.
Des renseignements de source sure
nousi avaient annoncé, dès les débuts
de la' récente campagne electorale, que
les lis tes dissidentes, formees dans di
vers arrondissemerits, n'étaient p,as de
nature a compromettre périlleusement
rhomogénéité du parti catholique.
Cesi prévisions se sonL heureusement
vérifiées le 22 mai.
Les| diversions qui se sont produites
Ont atténué les probabilités, de succès
que nous pouvions avoir dans certaines
Fégions mais nous n'avons, Dieu mer
ci, a leur atlribuer aucun échec.
II n'en demeure pa's moins vraq ce-
pendant, que cette dissemination de nos
forces, a l'ouverture de la campagne
electorale et, pour ainsi dire, en face de
4'ennemi, est souverainement regretta
ble et pourrait, en se d'éveloppant, |ac-
qüérir les proportions d'un sérieux dan-
1
Si nous voulons bien nous en rendre
compte, nous n'avons qu'a observer avec
quel empressement significatif nos ad;-
versaires clierchent a stimuler et a en-
Jvenimer les malentendus, les différends,
les rivalités qui peuvent surgir dans le
camp catholique. Aujourd'hui enco
re, après le scrulin qui a si amèrement
dégu leurs: espérances, les polémistes
anticléricaux reprennent leur. travail de
désagrégalioti et cherchent a perpétuer
et renvenimer les diffieultés dont nous
avons souffert en quelques colléges élec-
toraux. Ts'avanL pu nous valncre, direc-
tement et de haute lutte, ils cherchent
a nous atteindre par une voie détournee,
a nous débiliter par nos discordes et a
nous rendre ainsi viclimes de nos pro-
pres fautes,
Cette tactique de l'ennemi n'est-ell'e
pas bien faite pour nous inculquer,
d'une manière precise et sure, la stra-
tégie contraire que nous avons nous-mê-
mes a suivre Plus on cherche, d'autre
part, a nous désagréger et a nous dés-
unir, plus, de notre cöté, nous devons
sei rer nos rangs et ooncentrer toutes nos
forces. C'est l'évidence même,
Si nous avons réussi après vingt
six années d'exercice du pouvoir, et
dans des circonslances inconles.table-
ment difficiles, a repousser les vio
lent assaut dont nous étions hier l'objet,
quelle est, indépendamment de la pro
tection divine, la cause principale, le
facteur prépondérant de cette victorieu
se resistance N'est-ce pas le senti
ment, demeuré vivace, de ï'unité catlio-
lique N'est-ce pas l'étrOite solidarité
que nous impose noire foi commune
N'est-ce pas la visibilité, trés nette, dc
la' suprématie nécessaire des libertés
essentielies et des intéréts saerés, qui
nous sont, par-dessus tout, justement
Cher's
'Ainsi s'a'ffirhïë, encore une fois, le pro-
gramme qui doit et qui peut toujours
rallier les catholiques et qui leur impo
se la' subordination des opinions fruc-
tionnaires et, par la même, toujours se-
condaires
C'est sur ce terrain aussi que l'enfen-
ta doit être toujours possible, paree qu'
il constilue le patrimoine commun, et
j que tous nous devons nous y sentir éga-
lement chez nous comme des frères réu-
nis ;autou;r du foyer familial.
Eh1 bien c'est a eet esprit de famil-
le, c'est a ce besoin inné de rapproche
ment fraternel que nous faisons particu-
lièrement appel, a l'heure actuelle, pour
i lal s'auvegarde du précieux héritage que
nous a' légué le passé et qui doit do
I meurer la sauvegarde de l'avenir. II
i it ant que, pacifiquement, nous sachions
conclure sur la base primordiale de l'u-
nité catholique, un pacte qui nous arïne
et nous abrite contre toutes les éventua-
li tes.
Moyennant ce point de départ, nous
ne saurions concevoir, entre des chré-
tiens, fidèles a leur foi et soucieux des
devoirs, qu'elle impose, des mésintelli-
gences absolument irréductibles^
Sur les questions de doctrine, nous
lavons des guides sürs et autorisés, a qui
nous devons le respect et l'obéissance.
Sur les questions de conduite politi
que, la sagesse commande d'entendre
l'avis des hommes d'expérience, des
chéfs éprouvés, et surtout de ne pas im-
périeusement imposer les résolutions k
prendre, a ceux qui doivent porter la
responsabilité des résolutions prises.
Sur les questions, enfin, qui mèttent
en presence, soit des personnalités riva
les, soit des classes sociales, dont les
intéréts peuvent paraitre contradictoi-
res, ne trouverons-nous pas, dans une
plus! ample effusion de charité chré
tienne, dans une pénétration mutuelle
et plus accentuée, des divers groupes
sociaux, des moyens de conciliation et
de pacification, qu'on chercherait vaine-
ment ailleurs
N'est-ce point la l'enseignemenf for-
mel et pratique du Saint-Siège Et l'ap-
plication toute indiquée de cette divine
vérité Catholique,, faite pour traverser^
en faisant le bien, l'espace et le temps,
le monde et les siècles ?...-
Nous avons la certitude, qu'en ëvo-
quant ces1 pensées, nous répondons aux
aspirations de bien des ames. Mais Ces
(aspirations ne doivent pas demeurer la-
(tentys et mueltes. II faut qu'elles abou-
■tissent a des paroles et surtout a des
oeuvres', Prier, parler, agir,e'était la
devise favorite du grand Pie JX. ,Que
•;ce soit aussi la notre Le jour oü èlle
se réalisera plus complètement dans no
tre monde, maintenant inquiet, malade
et religieusement appauvri, nous ver-
rons se lever Faurore de la paix, divi-
nement promise aux hommes de bonqe
volonté.. j t
Un marl tue sa femme
age'e de 16 ans
Un horrible assassinat a ensanglante' ce
matin la commune de Gheluwe. Un ouvrier
d'Halluin, Bouten Henri, né a Gbeluvelt le
7 juin 1879, ava't épousé une jeune 4111e de
seize ans native dAvelghem, nommée Ju
lienne Soete. Des scenes de jalousie avaLnt
eu lieu déja a diverses reprises et ce matin
meme, vers 4 heures, le mari alia retiier sa
femme d'un logement a Halluin oü elle avait
passé la nuit. II lui ordonna de 1'accon.ipa-
gner a Zonnebeke en vue de régler des affai
res chez M. le notaire Parret. Arrivés en
dehors de 1 aggloméré, a environ 5oo metres
de toute maison, une dispute éclata,suppose-
t-on. Des cris de désespoir furent soudain
entendus par des ouvriers travaillant aux
champs et Ion vit un individu fuyaint a
toutes jambes. On trouva, dans un champ
deseigle, une jeune femme qui gisait morje,
la tête presque détacbée du tronc. L'assassia
fut arrêté par les ouvriers qui l'avaient vu
fuir et remis entre les mains du brigadier de
Gheluwe.
Le parquet d'Ypres, compose de MM'.
Versthaeve, procureur du Roi, Veys, jugeet
Wylleman, greffier-adjoint a fait unedescente
eet après-midi.
fii fii fil fii d fil Êr
<Z> 35 35