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Le Saint Sang a Voormezeele
UÜUUÜUUUUÜ
A nniversaire du 10Juin 1884
Les Mdnes de Van Houtte
a
Ypres
CONSE1L COMMUNAL
©s ie
A épingler
La corruption electorale
La taillerie de diamants
Nécrologie
Institution Saint-Jude
d'Armentières
Excursion a Ypres et Voormezeele
m 0 ia m
Bagarre Sanglante
a Voormezeele
du jardinier, semcr le germe d'une bon
ne action, d'une bonne pensée, et Ré
péter aussi Je ie semai, Dieu te bé-
inisse,
Xavier Marmier.
On a osó taxer la dévotion au Sacré-
Coeur de nouveauté dangereuse et de
grossière idolatrie. Une nouveauté, cette
belle dévotion qui remonte jusqu'au Cal-
vaire, jusqu'a cette heure précise oü
le soldat romain perce 'de sa lance le
coeiu' du Crucifié
.Une grossière idolatrie, ce culte qui
célèbre dans l'Homme-Dieu le plus pur
et le plus noble de tous les sentiments,
1'amour de Jésus-Christ pour nous Oh
ne soyons jamais de ceux qui ont le triste
courage de is'associer a ces douloureux
sarcasmes, et qui méconnaissent ainsi
les tendres idélicatesses de l'Eglise qui
choisit dans son Epoux, pour l'adorer
ayec un amour plus particulier, ce qu'il
y a1 de plus exquis en Dieu, je ,veux
dire le Cceur
E. V3 i
Si le mods' de Marie est l'occasion, dans
no!s 'églises, de cérémonies infinimènt
délicieuses, le mois du Sacré-Coeur qui
lui succède ne nous permet pas de le re-
gyetter.
Non seulement les hommages pieux et
les chants d'amour s'adressent, cette
fois, a la Majesté suprème, mais ils dé-
bordent de nos gancluaires et donnent
lieu, sur nps places pübliques, a des ma
nifestations de lioi d'une incomparable
grandeur.
C'était le cas, notamment, lundi,
.Voormezeele.
On n'a pas, dans un bumble village les
ressources privées et le concours du
prestige officiel dont on dispose, par
exemple, dans la capitale de la Westflan-
dre, quand on veut y vénérer le Saint
N'émpêche que la; vénéraiion publique
de la précieuse relique du Saint Sang
revêt ici un caractère vraiment grandio
se. C'est notre digne Doven, au lieu
de Mgr. l'Evêque -qui y donne la béné-
diction sblennelle de l'auguste Relique
les hauts personnages öfficiels, düment
chamarrés, sont remplacés par de sim
ples conseillers communaux de village
l'armée et la gendarmerie a cheval par
des gardes-champêtres les chöristes n'y
Sönt pas des lauréats de conservatoire
Ou d'écöle de musique. Et pourlant les
ch;oeurs! sont délicieux, le cortege magni-
fique, le cadre impressionnant.
Et parmi les guérets, tout ruisselants
'des prodigalités du Créateur, sous l'es-
corte d'une foule plus unanimement
croyante et recueillie, le Saint Sang re-
goit ici des; hommages plus dignes de
Lui qu'il' n'en regoit a Bruges même,
G'était hier le 26e anniversaire de la
Journée du SOULAGEMENT UNIVER-
SEL. Ce fut certes l'occasion pour les
caitholiques de remercier le Ciel de la
protection dont il continue de cöuvrir
notre pa trie bien-aimée. Mais maint diri-
geant du parti aura profité aussi de
eet anniversaire, suivant de prés la jour
née du 22 mai, pöur faire un examen de
conscience. II y a lieu de se demander,
en effet, si notre crainte de revoir les
Sombres; années dont le 10 juin 1884
mapqua le terme, ne nous a pas fait dé-
passer les limites de la prudence gou-
ver nemen tale, au point d'étonner non
seulement le pays par noire moderation,
mais d'étonner plus encore nos amis
par notre jem'enfichisme a leur égard
el par une bienveillance, vis-a-vis de
1'adversaire, allant jusqu'a la duperie
et jusqu'a la méconnaissance des inté
réts de notre parti en général et de
nös partisans en particulier.
L'e scrutin du 22 mai le pröuve. Nous
'avons élevé et nourri pendant 26 ans
beaucoup d'ingrats écarté beaucoup
ld'amis. I 1
A force de moderation, nous' sommes
menaces Id'en mourir. Mainteiiant que
nous' avons descendu la pente fatale jus
qu'au bord de l'abime, slongeons done
a la remonter, en renougant une bonne
fois1 aux anciens errements.
II est plus que temps, par exemple,
de mettre l'enseignement libre sur le
pied d'égalité avec l'enseignement of
ficiel.
Plus que temps aussi de reagir plus
sérieusement contre la démoralisation
des masses,' favorisée de toutes ses for-
oes par la franc-magonnerie. C'est cette
demoralisation qui détruit la foi et les
principes' et aecroit fatalement l'armée
ennemie.
Que ce soit notre bonne résolution de
ce 26e anniversaire.
Ainsi done, l'illuslre enfant d'Ypres
ne sera pas fèté dans sa ville natale
On expédiera a Gentbrugge les débris!»
d'un ancien char figurant notre beffroi,
et notre Harmonie communale sera
chargée d'évoquer le carillon de ce bef
froi postiche.
Ella s'en acquiltera parfaitement, je
le veux bien, et les citoyens de Gent-
brugge seront ravis.
Mais, sans blamer aucunément l'idée,
ni disputer a nos musiciens communaux
les charmes d'une excursion a la métro-
pole des1 fleurs, je me permèts d'opiner
qu'un brin de festivité, au berceau même
de Van Houtte, eüt été assez indiqué et
eüt fait plaisir a beaucoup d'au tres
Yprois encore.
Mais peut-être a-t-on pensé que cela
ne ferait pas autant l'affaire des Manes
dé Van Houtte.
A vrai dire, jl semble bien que Ces
Manes', en revoyanl les! lieux familiers
de jadis ne sufföqueraient pas prêcisé-
ment de joie et d'admiration.
Suivous-les plutöt, par la pensée, dans
le pélérinage qu'ils ne pourront man-
quer de faire, le 26; juin, a ce buen re-
tiro, jadis si poétique, de la campagne
flamande, et bien digne d'avoir enfanté
le génie de Van Houtte.,
Après avoir admiré, en passant, la ga
re de Langemarck, rantichambre appa-
reinment de l'Eden yprois, ils débar-
quent.... dans la gare lal plus prosaïque
du pays oü, malgré tous les encourage-1
mentsj de l'Elat et du Touring Club, il
n'y a' pas une maigre fleur, a dénicher.
Ils sortent de la gare et se trouvent en
face d'un amour de jardinièrei et d'une
tarte de rhododendrons non moins déli-
cieusej mais: qui s'évertuent vainement,
'malgré tout, a faire oublier ce jardin
suspendu que Babylone elle-même nous
eüt envié... Lugete Manes Van Houtti l
Pour voir jusqu'oü a p,u s'étendre Ce
vandalisme, (1) les: Manes en pleurs
prennent le boulevard Malou et passent
en revue, jusqu'au bout, les fioritures
en briques et les fleurs de faience de tou
tes; ceS maisonnettesa Ia' mode de
Paris.
lis! contournent la prison et arrivent
a la Plaine d'amour... Nouvelle desola
tion Disparue cette allée magistrale qui
encadriait la plaine et dont les fiers om-
brages ne plaisaient pas seulement aux
amoureux. On a remplacé cela par quel-
ques plangons neurasthéniques sur les-
q u els s'acharnent, chaque hi ver, la lia-
che el la s'cie des charcutiers öfficiels.
Ils! enfilent le Boulevard Basse-ville.
Nouvelles! profanations A gauche, c'est
le tram, funieux, bruyant et terrifiant.
A droito, c'est le défaut d'entretien et de
surveillance, entrainant fatalement la
destruction des pelouses, voire le passa
ge du char de l'Etat. Entre deux, c'est
la mare aux grenouilles, agrémentée
l'un de ses bouts par les odeurs de l'ab-
battoir l'autre bout par les pestilen
ces des égöüts nourriciers du iWieltje-
graeht.
Prenant leur cOurage a deux miains,
les1 Manes' essayent de franchir ce m'au-
vais pas, mais ides chars id tra-rus tiques,i
appurtenant aux Hospices, leur barrent
le passage et leur font rebrousser che-
min.
I1S pénètrent en ville et se dirigent
vers1 le Jardin public mais l'Horreur
en personne leur en interdit 1'aCcès.
Ils traversent le passage Gastel et dé-
couvrent une place garnie d'un vaSe de
jardin monumental, fort peu garni pour
sa part. Ils arrivent sur la place Van-
denpeereboom, toute bordée de piquets
coiu-onnés d'un soupgon de verdure
assez pour qu'on ne puisse les prendre
pour des jalons, trop peu pour les fai
re passer pour de jeunes arbres. Même
spectacle a la Graud'Place.
Ils' fuient cette yille inhospitalière et
C'herchent un refuge dans la cité des'
miojrts.,. Ilélasson |aspect n'est guère
plus esthétique.
Oü courir, juste Flore, pour trouver
un lieu de repos digne dü Père de l'hor-
ticulture beige
O bonheur lis finissent par décou-
vrir l'acces de nos derniers remparts.
Quelle compensation a leurs désillu-
sions Cette fois, c'est vraiment le Tha-
bor. lis demanderont au maitre de céans
a pouvoir y dresser leur tente, dans la
partie sud-ouest de préférence et ils
la surmonteront du buste de 1 immortel
liorticulteur.
Hélas le palron ne regoit pas il est
a Gentbrugge Et les Manes de Van
Houtte s'éloignent, sans esprit de retour,
en secouant sur la ville d'Ypres la pous-
sière de leurs sandales.
F,
(i) II est juste d'apprendre aux Manes de Vao
Houtte que leur concitoyen, M. Vandaele, fut le
seul anti randale de l'époque qui vitse perpétrer
eet attentat.
VILLE D'YPRES
Séance du 4 juin igio
Sont présents: M.\l.Co!aert, bcurgmestre;
Fraeijaet Vandenboogaerde, échevinsFiers,
Vanderghote, D'Huvettere, Bouquet, Sobry,
Iwtins dEeckboutte, Lemahieu, Begerena,
Bieb'.iyck, conseillers Vander Donckt, se
crétaire communal. M. Struye s'est excusé.
M. le Bourgmestre se léve et devant les
conseillers et le public qui écoutent debout,
rappelle que, depuis sa dernière séance, le
Conseil a perdu l'un de ses membres, M.
Cyrille Boone. Sur sa tombe a élé prononcé
son éloge funèbre et, en termes émus, M. le
bourgmestre rappelle encore le souvenir de
eet homme de bien,si éminemment sympathi-
que. II propose d'envoyer, dans les premiers
jours, de ia part du Conseil, une lettre de
condoléances a la familie.
M. le secrétaire donne ensuite lecture du
procés-verbal de la séance précédente qui
est approuvé. En comité secret M"a Dekeerle
a été nommée détinitivement comme institu-
trice.
Communications
M. Ie bourgmestre a procédé a la véritica
tion de la caisse communale et donne en
détails la situation financière. II annonce
ensuite qu'il a obtenu satisfaction entière
dans l'échange conclu entre l'Etat et la Ville
en vue de remplacement de la nouvelle gen
darmerie. A la suite des apprébensions ex-
primées a laGhambre par M. Noll, l'Etat
s'engage ne pas réclamer a l'avenir la dé-
molition de la partie restante des remparts.
II espère que cette décision donneia satis
faction a l'opinion publique. Des modifica
tions heureuses ont été apportées aux plans
et elles ont regu l'approbation de notre in
génieur localles plar.s seront affichés a
l'bötel-de-ville.
Propriétés communales adjudication,
restauration de l'aile sud-ouest des Halles
M. le bourgmestre donne lecture du
procés-verbal de l'adjudication. Le devis était
de 85 562 fr. 45. Ont soumissionné MM.
Roose, a Yprcs, 92,500 fr. Vaudenkerck-
hove, a Ingelmunster, 82,700 fr. Lelan, a
Courfrai, 84 000 fr. Un des soumission-
naires a fait observer qu un des cautionne-
ments a été versé a la Banque Nationale et
non chez lereceveur communal.M. le bourg
mestre a fait remarquer au réclamant qu'il
se trcuvait dans le même cas il avait remis
au recevaur le récépissé ds la somme et non
la somme même. M. le bourgmestre propose
d'accepter la plus basse soumission.
Adopté.
Bibliothèque communale compte igog.
Les recettes s'élèvent a 1.505 fr. 75 et les
dépenses a 1 502 fr. 91excédent 2 fr. 81.
Approuve.
Instruction publique lisle supplémentaire
des amants droit a I'instruction publique.
La liste comprend 17 gargons et 21 filles.
Adopté.
Règlements communaux
circulation des vélocipèdes.
M. Ie bourgmestre. Il y avait une irré-
gularité dans notre règlement. II a été aboli
par le règlement général fait depuis. Notra
règlement doit être refait. La discussion est
remise quinzaine et cet objet est retiré de
l'ordre du jour.
Culte compte igog de VEglise St-Pierre.
Les recettes s'élèvent a 7.598 fr. 49 et les
dépenses a 9.236 fr. 13 déficit1.637 i'r.64.
Approuvé.
Culte compte igog de l'Eglise St-Jacques.
En recettes 11.058 fr. 74 en dépenses
7 799 fr. 19 excédent3.259 fr. 55. M. le
Président constate avec plaisir que la labii-
que d'Eglise de St-Jacques voit chaqueannée
sa situation s'améliorer.
Voir ie trottoirs, cimetière St-Pierre.
Le crédit de 650 fr. doit être rappelé au
budget de 1911Approuvé.
Muséecompte igog.
Les recettes sont de 1.947 fr. 81 et les dé
penses de 400 fr. 61 excédent4.457 fr.21.
Fêtes du 100' anniversaire de l'Yprois
Louis Vanhoutte, fondateur de I'horticul
ture beige crédit.
M. le président demande un crédit pour la
participation aux fêtes qui seront célébrées
a Gentbrugge, le 26 juin. Louis Vanhouite
est né a Ypres en 1810 et devint bourg
mestre de Gentbrugge. Ses services rendus a
l'horticulture en ont fait une célébrité. Ypres
ne pouvait resfer indifférent a cette mani
festation faite en l'honneur d'un de ses
anciensconcitoyens.il a été déeidé d'en^oyer
l'Harmonie communale et les débris de
l'ancien char d'Ypres (rires) que Gentbrugge
voudra bien arranger a ses frais. Je propose
un crédit de 400 fr.
M. Begerem. Le carillon jouera sans
doute ce jour-14
M. D'Huvettere. On ne l'entendra pas...
(Rires).
M. le Président. - On l'entendra ici.
Etant vice-président du Comité des fêtes do
Gentbrugge, j'aurai soin de représenter per-
8onnellement la ville.
Culte reconstruction de la
petite sacristie de l'Eglise St-Martin.
L'objet est retiré de l'ordre du jour, la
fabrique d'église n'ayant pas encore délibéré.
M. le Président propose de mettre d'ur-
gence a l'ordre du jour, la restauration de
la seconde partie de l'Eglise St-Pierre. Nous
avons été saisi des plans, des devis, etc.
L'intervention de la ville concurrence d'un
quart s'élève a 11.988 fr. 11 a répartir sur
trois exercices.
L'urgence e t votée et l'intervention ap-
prouvée.
M. Bouquet (en flamand). Pourquoj
i'ouverture du bassin de natation s'est faite
cette année le ir juin, un mois plus tard que
les autres années
M. le Président. Des réfections ont eu
lieu. Cependant, a l'avenir, on pourrait les
commenc8r plu3 tót. Mais il faut tenir
compte que s il fait trop froid, ces travaux
doivent être retardés. Un autre motif, c'est
qu'il fallait tenir compte de la réserve pour
l'étang de Zillebeke. Les berges tiennent
actuellement fort bien a cet étang.
La séance publique est levée a 5 heures
trois quarts.
Visltez idans la Section beige d alimen-
tation (Grand Palais) le Stand dc la So-
ciété en nam collectif ADOLPHE DEL-
JIAIZE et Cie (voir plus loin annonce).
Nous savons que M. Charles Benoist est
venu en Belgique pour y voir fonctionner la
representation proportionnelle aux dernières
élections.
En faisant part a un journal de ses obser
vations et reflexions, le distingué publiciste
frangais a trouvé, dit-il, des libéraux assez
enclins a accuser le système électoral qui ne
les a/ait pas préserves de la défaite, mais sa
conclusion, a lui, a été tres différente.
La pauvre R. P., dit-il, n'en peut mais
de la déconvenue des libéraux. Et le suffrage
Hiajoritaire n'y eüt rien faitou plutöt, il eüt
fait bien pis.... Le sismographe électoral ne
peut pas enregistrer des mouvements qui ne
se sont pas produits. Telle est la vérité.
Qu'il le doive son propre mérite ou seule
ment aux circonstances, le parti catholique
voit la prospérité générale se développer au-
tour de lui. Cette prospérité a fait, depuis
quelques années, de la Belgique un pays
heureux elle ne demande pas autre chose
que la continuation de ce bonheur.
11 parait qu'elie date de loin. M. Héron
de Villefosse communique a l'académie une
inscription récemment découverte k Car
thage, dans un terrain appartenant a M.
Clermont, professeur d'arabe au lycée de
Tunis. Gravé en l'année 133, sous le règne
d'Hadrien, ce texte concerne un certain
Voltedius-Optatus Aurelianus qui, après
une briilante carrière militaire, s'était retiré
Carthage, oü il avait obtenu successivement
toutes les magistratures municipales.
Pour parvenir a la magistrature suprème,
il avait promis de donner a la ville une som
me de 200.000 sesterces, et, mettant le com-
ble a ses libéralités, il avait versé au trésor
municipal une somme de 38 000 sesterces.
En outre, pendant quatre jours, il avait offert
a ses concitoyens, dans l'amphitéatre, le
spectacle de combats de gladiateurs et de
chassesde bêtes féroces africaines. Cette cor
ruption était alors, parait-il, parfaitement
licite.
Une firme anversoise décidait dernièrement
d installer Ypres une taillerie de diamants
Elle jeta son dévolu sur un terrain apparte
nant a la ville, et cellc-ci, par 1 intermédiaire
de M. le Bourgmestre et de M. le Sec.étaire
Communal, sut rapidement mener a bonne
fin les négociations.
Ce n est pas sans plaisir également qu'on a
appris que c'était la maison Roose d'Ypres
qui était chargée de la construction de cet
etablissement. L importance en sera assez
considérable a en juger par les chifTres sui-
vants La superficie en batiments et cours
sera de 5o mètres sur 29. A l'entrée se trouve-
ront un logement et des bureaux, et la fabri
que elle-même se développera sur une lon
gueur de 40 mètres sur 12 de largeur. Elle
comprendra des ateliers, des salles de machi
nes, chaudière, chemine'e et réfrigérant. Sa
hauteur sera de 12 mètres et comprendra un
rez de-chaussée et deux étages.
Les constructions seront faites de facon a
répondre aux exigences du gouvernement
vitrages et ventilateurs en abondance réali-
sant toutes les conditions désirables au point
de vue de l'hygiène. Elles devront être ter-
minées pour le ier octobre prochain. On
espère d'ici peu d'années pouvoir y installer
3oo moulins.
Cette nouvelle industrie procurera un sa-
laire rémunérateur a un certain nombre de
jeunes gens et sera peut être le point de départ
d'autres industries.
Notre chrétienne population a été doulou-
reusement impressionnée en apprenant, di.
manche dernier, la mort de M. l'abbé Joseph
Barbier, enlevé brusquement dans sa 48ra«
année.
Le regretté défunt débuta dans l'enseigne
ment comme professeur au collége épiscopal
d'Ostende. 11 y passa 17 années de sa vie et y
laissa d'excellents souvenirs.
II lut nommé, le 9 Juin igo3, directeur de
notre importante e'cole libre pour filles (La-
mothes). Yprois de naissance, il connaissait
mieux que tout autre les tendances et les as
pirations de nos classes populaires et sut avec
tact et intelligence remplir vaillamment sa
mission de prêtre et d'éducateur.
A cöté de ces grandes qualités, il avait un
cceur non moins grand, un coeur de prêtre
zélé, dans lequel trouvèrentnaissance nombre
d'oeuvres qui font de l'école Ste-Marie
établissement modèle, aujourd'hui en pJein
épanouissement.
Les funérailles de ce prêtre d elite ont eté
célébrées Jeudi, a 10 heures, en leglise St-
Jacques, au milieu d'une grande affluence.
Les six cents enfants de l'école Stc-Marie
y ont pris part. La messe de Requiem, exé-
cutée en plain-chant par la Schola de l'école
a produit une profonde impression.
M. l'abbé Barbier était entouré de nom-
breuscs sympathies parmi notre population
qui gardera longtemps et pieusement la mé-
moire de cet bomme de bien.
Que sa belle ame repose en paix dans le
sein de Dieu.
Nous présentons a sa familie nos chrétien-
nes condoléances.
Le mercredi 8 juin, a l'occasion de la fête
de M. le cbanoine J. Richard, supérieur, les
élèves de Linstitution Saiüt-Jude d'Armen-
t ères sont venus en excursion k Ypres.
Partis d Armentières, vers 7 heures, ils ont
traversé Ploegsteert, les bois de la Hutte,
Messiues, et se sont arrêtés, vers 9 heures a
WytbChaete pour entendre la messe célébrée
par M. lechanoine J. Richard. VerB 11 h.,
les quiüze ou seize voitures, toutes décorées
de guirlandes, d'écussons, de drapeaux,
amenaient, par la rue de Lille, les 200 jeunes
excursionnistes, accompagnés de leurs Pro-
fesseurs. Tous ont alors, par groupes, visité
les diversmusées, aimablement ouverts pour
la circonstance, los principeux monuments,
les curiosités artistiques de la ville. A midi,
ils dinaient au Cercle Catholique, rue de
Menin. Versl h. 1/2, ils repartaient a pied,
et par groupes, vers les Trois Rois, le Canal
et le Tunnel. Après avoir exploré les nou-
veaux chautiers de reconstruction, auxquels
i'administration supérie:ire avait gracieuse-
ment domté accèr, les excureionniBtea se
sont répandus le long des berges du caDal et
daus les bois environnant. iMadame Mahieu
avait bien voulu aussi rendre libre l'accès de
soa pare et des propriétés y attenantes.
Vers 3 h., les voitures a vide, quittaieut
la place d Ypres, pour rejoindre les excur
sionnistes a St Eloi. Tots repartaient de la
vers 5 heures, dans la direction de Warneton
pour rentrer a Armentières, vers 7 h. 1/2.
if*. <ss je
EXPOSITION DE BRUXELLES. -
TOMBOLA. Gros lot 200,000 francs, con-
vertissabla eu espèces. Tiraga prochain.
Prix du billet1 franc. 1 i
La kermesse, en échauffant les têtes,
déja mis es en ébulition gar cette tempe
rature cougolaise, n'a gu se passer dans
la| gaix et le calme. La nuit de üimanche
/a Lundi, vers 1 h|eure du matin, .une
discussion eüt lieu au cabaret de Oost-
Roek tenu gar Henri Platteau, entre
djeux cultivateurs habitant proximité,
De Backer Brunon et Decommer Gusta-
ve. La querelle avait déjfi pris fin et les
dleux consommateurs se retirèrent en
semble du cabaret pour rentrer chez;
eux, quand! arrivés devant la barrière
de la ferme D!e Backer, la; discussion re
prit de plus belle. Un cultivateur Re
Zandvoorde, Omer Behaegel, rentrant
egalement de la kermesse, chèrch'a cal
mer les antagonistes. Mais dans, l'in-
tervalle l'épouse De Backer avait enten-
du, de la ferme, distante de prés de 400
mètres, la voix d'e son mari, et le croy-
ant en danger, elle réveilla son fils Ca-
mille pour lui porter secours. Gelui-ci
se munit d'une tourehe, et, p;our dégager
son père, en porta deux coups a Behac-
gel, qui lui occasionnèrent la fracture
de 1 avant-bras gauchè, et un troisiènic
coup sur Ia téte.
Behaegel, sérieusement atteint, s'élol-
gna. Le fils' Debd'cker tourna1 alors S»
colere contre Decommer et lui asséna
un coup de fourch'e sur la' têt'e et' un
sur 1 épaule droite. Decommer s'affalssa
immédia'tement, et' le pè're D'e Backer,'
inquiet de ce dénouement. l'aida Se
relever. Ce fut Ia fin de la bagarre.
De Commèr regut les soius du döcfêur
a£ Egroo de Wytschaete, eï Behaegel
SpV b: a iter par le docteur Tyberglfefn
a pres. Procès-verhal a été dressé cön-
fre fes bafaflfeurs,
i-r