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Téléplione 53
Téléplione 52
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N 4634
soeo668008SOS
Samedi 18 Juin 1919
10 centimes le N°
4b Année
Fanfare Royale
CORRESPOND A1SCE
Leltre 011 verte a 3!. l'Editeur
du Journal d'Ypres
iel5* anniversaire
Adieu, la Comèle
Les insultes a la Mère de Die u
PEISSÉ ES Dl VERSES
Va ti dale ou antivandale
j—
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres,
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Dimanehe 19 Juin, a midi
PROGRAMME
1. Modern-Marsch Alb. Van Eegroo.
2. Tarenlelle J. Baudonck.
3. Ave Maria F. Schubert
4. Fantaisie sur l'opéra Faust Gounod.
5. Danse Hongroise n" i et 2 Brahms.
fcS $T* if*
Monsieur l'Editeur
du Journal d'Ypres.
Combien elles sont vraies les conside
rations parties, dimanehe dernier, dans
les! colonnes dp Journal d'Ypres sous
la rubrique Et maiiilenant... dor-
monsj
Old l'inerlie d'un grancl nombre (die
nos amis, au cours d;e la recente pério
de éleoortale, ne fut pas étrangère au
maintien du cartel radio al-socialiste,;
dans ses positions. Cjette inertie, cette
apathie est comment'ée d'aucuns la re-
grettent, d'autres la blament, certains
tachent de l'expliquer.
Je n'entends pas prendre part au con
cert des recriminations tardives loin
de blamer, je ne critique même pas
mai§ qu'il me soit permis de donner l'é-
veil dans l'inl'érêt de notre grand parti
chrétien.
.Vous dites, dans voire article, que le
travail politique doit - être considéré
'cömme l'oeuvre grande par mi toutes les
oeuvres. Je veux 1'adm.ettre et m'est avis
que paree que cette oeuvre est d'une im-
portance si capitate, elle doit, comme
toutes les oeuvres, avoir s;es: moyens d'ac-
tion. j
Ces' moyens sonl-ils offerte, dans notre
arrondissement Rancune manière.
Nos troupes sont remplies de la meilleu-
re volontó prêtes' a faire leur devoir
au jour de la bataille, elles sont dispo-
Sées aussi a s'y preparer vaillamment
dans: les: périodes d'accalmie et de paix.
Qu'est-ce done qui fait défaut
Est-ce l'organisation.? Je ne le crois
Pas l'organisation est bonne. Sont-
ce les hommes qui la dirigent Moins
encore.
Ce qui manque c'est la cohesion en-
tre chefs et soldats c'est cette union
vivace qui fait resserrer les liens d'ami-
Cé et de dévouement des. uns envers,
les autres ce qu'il faut, c'est permettre1,
dans des reunions multiples, soit aux
artisans' de l'oeuvre, s.'oiI a leurs délé-
gués de se remonlrei"! avec les chefs
Pour expöser les griefs des uns, les dé-
sirs des aulres, les aspirations de tous.
1 e qu'il faut c'est plus de largeur de
vues de la part de; certains: dirigeants
du parti.
II faut et cette condition est indis
pensable aux futurs succes, il faut
que l'on se sente les rondes, que l'hum-
hle artisan comme le bourgeois et le ri
ch e, ait, de tout temps, son mol a di
ce il faut que l'on aillei au peuple et
(iue l'on n'hésite ni ne craigue de lui
serrer la main el de s'asseoir a ses (co-
les. L'ouvrier, dans sa simplicfté d ame
son ignorance d esprit, a sa raison
qui lui donne le droit de rendre un ju-
gement non seulement par son bulletin
de vote en temps de lutte, mais par sa
collaboration de tous les instants a l'ceu-
Vre politique que vous appelez si jus-
tement la grande oeuvre.
Dites. cela, monsieur l'Editeur, dans
vos colonnes nul n'aura le droit de
s'en froisser, car les victoires procliaiues
sont a ce prix, a ce seul prix.
Veillons a ce que eet [alppel, qui est
(celui de la' grande majörité de nos amis,
soit entendu. Sonnez l'appel aux ener
gies elles ne demand ent qua se mani
fester pour Dien et pour la paix du
pays. 1
Agréez, je vous prie, monsieur l'Edi
teur, Fexpression de mes sentiments
d'estime.
Un abonnê du Journal d'Ypres1.»
Si nous ne devons pas fêter sur place
le centenaire de Louis Van Houtte, sans
doute fêterons-nous doublement, le R
(juiIIet proicliain, le 25e anniversaire de
l'Etat du Congo
Plus civilisés que nos ancêtres, les
communiers flamands, nous trouvons
évijdemmenl trop 'étroit ce chauvinisme
de clocher qui animait nos pères;1; 'beau-
coup; même Irouvent également trop
ëlroit, dans ses anciennes limites terri
toriales' du, moins, le sentiment patrio-
11 que lui-même, a,en juger par les ra-
rissimes drapeaux qui se décident a
prendre l'air, A l'occasion de la fête na
tionale.
Mais maintenant que nous avons con-
sidérablement élargi notre dömaine, il
semble bien qu'il ne serait plus ridicule
tant que cela de célébrer le 2>e anniver
saire du jeune et vivant Etat Africain
dont nous avons fait notre enfant adop-
tif. i
Maisi plus large Oa plus ëti'oit soient-
ils l'un que l'autre, patriotisme et esprit
de clocher n'en sont pas moins tous 'deux
des sentiments légèrement égoïstes
preuve que la maxime 11 bi bene ibi pa
ir ip x est de plus en plus en vogue.
Et c'est pourquoi, sollicité's de fêter,
coup sur coup, le Père de l'horticultu-
re beige et l'Etat du Congo, beaucoup
se demauderont lequel de's deux {ai ajc'-
quis' ie plus de litres a leurs hommages
rec'onnaissants.
De services directs rendus par Van
Houtte ateial ville natale, on n'en volt
guère. Mais pour qui tient compte de
ses travaux et de 1'impulsion initiale
et vraiment créatrice qu'il a dönnée a
rindustrie horticole, il faut bien recon-
naitre que c'est un peu a lui que nous
sommes redevables de 1 importance qu'
ont prise ici, avec l'amour des fleurs
et l'art des jardins, les industries et les
métiers qui en vivent. L"e monde féminin
Isurtout, qui 11e saurait vivre sans fleurs,
se montrerait bien ingrat s'il oubliait
Van Houtte.
Le Congo, lui, au point de vue des
profits immédiats, a sans doute procure
a nombre d'Yprois d'honnêtes intéréts
sur les capilaux engages par eux dans
les' entreprises congolaises. Mais il a
1"ait mieux que cela, II nous a guéris
de cette humeur pantöuflarde et casa-
nière a l'excès qui devenail ïnquiétante
pour lai santé nationale, tl a inscrit a
son glorieux marlyrologe les noms de
plusieurs de nos concitoyens. II aidér
terminé des vocations héroïques et fait
entreprendre a des enfants d'Ypres SJcs
travaux dont Dieu s'eul appréciera toute
la valeur et qui cerlainement procure-
ront davantage sa gloire que toutes les
richesses florales qui s'étalent aujourd'
bui dans nois jardins, grace au génie
de Van Houtte. Fêtons-le done comme
il convient, et acclatnons le jutjilaire,
FLOREAT ET CRESCAT
La plupart des Terriens, actuellement
en vie, peuvent en faire1 leur deuil. Ils
ne reverront plus' jamais la fa'meuse cb-
mète qui les öccupa tant, cette année.
Un enfant non averti ne peut déja plus
la découvrir dans le ciel, et quand la
comète reviendra, eet enfant sera ,1111
vieillard au moins octogénaire
On voudrait être eet enfant, non pas
lp om* le plaisird'arpenter pendant
trois quarts de siècle cette vallée de
larmes, mais pour celui de constater,
au bout de ces quinze lustres, que no
tre humanilé a fait au moins un pelit
pas' en avant dans la voie de la bonté et
de la beauté morale.
1 Hélas ne sera-ce pas la dernière illu
sion que eet enfant, devenu vieillard,
devra abandonner II n'y a que trop
de raisons pour le craindre. On dirait
vraiment que noire prögrès ma: tér iel ex-
ige pour rancon un reeul correspöndant
'dans l'onlre moral.
Tenez, la faiblesse de l'humaine sa-
gesse a-t-elle jamais mieux apparu qu a
l'cccasion de la visite de la; comète de
Halley, et tandis que la science se1 mon-
trait si fiére de ses prdgrès
1 Secondés par les merveilleuses appli
cations: du progrès mécanique a leur
outillage scientifique, nos savants son-
dent maintenant les espaces cosmiques'
a des' profondeurs vertigineuses, et (en
I pénètrent tous les arcanes. Ils confir- j
ment ce que disait', il y a trois siècles
déja, l'illuslre Képler Les cbmètes J
sont aussi nombreuses dans le ciel que j
l les poissons dans l'Océan (ut pisces in 1
I oceano).
I Or, il n'en est que 18 que nous coii-
naissions bien pour les avoir observées
I plus' d'une fois, et justement la comète
de Halley est notre plus vieille connais-
sance nous 1'observons ü'epuis l'an 12
avant J.-C. nous cönnaissöns parfaite-
ment son orbite depuis 1682. Enfin, dès
le 12 septembre dernier nous pöuvions
la siiivre dans sa marebe cLnous assurer
que, pas plus qu'a ses précédentes yi< f
sites, elle 11e viendrait nous lieurter j
que tout au plus le bout de sa queue j
nous frölerait peut-être, mais d'une
queue plus apparent e que réelle et, en
tout cas, absolument inoffensive.
Malgré cela, oin sait quelles terreurs f
la comète a suscitées, quels actes de
folie et de désespoir elle provoqués!
Et tandis que d'autres cömètes, in-
nombrables, et des uranolithes en mas
se peuvent trés réellement fondre sur
nous a tout instant, tandis que les trem
blements de terre, les orages, les tem-
pêtes, les cataclysmes de tout genre sont
d'observation quolidienne, nous outra-
geons, nous blasphémons, nous combat-
tons' et cherclions a supprimer Celui
qui tient 1'univers dans ses mains
Est-il une folie comparable a celle-la?
Avec une déraison pareille comme
doublure de notre science, non, vrai
ment, il n'y a pas lieu de faire les fiers
Aussi, en faisant mes adieux a la co
mèle de Halley, la supplié-je d'étrle bien
discrete sur ce qu'elle la vu pai' ici.
Non, non, trés noble voyageuse, n'al-
lez done pas révéler en haut lieu qu'il l
est dans le système solaire une bouletle r
de sable minuscule sur laquelle grouille
une humanilé indigne de voir la face
du soleil afin que Jéhovah ne charge j
pas l'une de vos soeurs de nous balay-
er Sans merci de ce sublime univers,
créé uniquement pour célébrer les gran- f
deurs de 1'EterneL
II fallait s'y attendee. Ne pouvant ex-
cuser ses amis, le PROGRES préfère
nier effronlément leur mauvaise action,
et, pay a ul d'audace, nous 'traite d'inven-
teur et de pieux menteur.
Si ces! am'énités s'adr'essaient a nous
seuls, nous en ferions déja fort peu de'
cas sachanl bien que le lecteur n'lïé1-
silera pas entre les dires par tröp inté
ressés de l'organe liberal, fidéle disciple
de Voltaire, et ceux d'un organc dont le
seul souci est de répandre la vérité et
'de trajvailler consciencieusement A son
triomphe.
Mais le reprocb'e atteint surlout des
personnes de toute bonorabilité qui ne
[sont nullement mêlées a la politique et
qui nous ont artifié la chose. Dans ces
conditions, il ne nöus reste qu'a dénon-
cer cette effronterie du moniteur des
teoupables.
II aggrave d'ailleurs son cas en nous
reproe bant, en outre, de croire en Dieu
et de Lè remercier de la protection
dont II continue de reeouvrir la Belgi
que. Protection manifeste pourtant jet
qui s'exerce en éclairant assezi de con
sciences pour assurer le triomphe de sa
Lause et la confusion des ennemis |de
sou Eglise, malgré tous les efforts de
Siöltan' et dc ses suppöts, juifs et franc-
masons, et malgré toute la puissance
Ides' May, des Wia'röc'qué et de tous les
veaux d'or du parti liberal.
Est-ce töujiours pai* respect de la
Religionque le PROGRES nous dénie
le droit de croire en Dieu, de nous con-
fier en Lui et de Le remercier de jses
bienfails
Le ccejur est un puissant jauxiliaire
de l'esprit malheur a rastrOUome qui
n'aimerait pas les cieux Plus malheu-
reux encore et plus impuissant celui
qui entreprendrait d'étudier Dieu saus
désirs et saus amoiu* II se verrait bien-
töt environné de plus de ténèbres que
de lumières, et sa science fatale méri-
terait le grand analbème de Ross nel
Malheur a la science qui ne se lour-
ne pas a aimer et se trahit elle-mêmé f»
Ce que nous' étudions, c'est Dieu.
Dieu, source de toute beauté comme de
toute vérité. Comment demeurer indif
férents devant un tel objet Dieu, prin
cipe de tout amour comme de tont sa-
voir, comment poursuivre un tel tré-
sor saus passion
Perreyve.
Ce qui mainlient les söciétés moder-
nes, ce sont les ëlémenls conservateurs,
émanés du chrislianisme, dont elles res-
tent pénétrées, au fond, malgré tous
les blasphèmes, toutes les ealomnies,
tous les mauvais vouloirs de Fimpiété, et
dont vivent incessamment ceux-la mê-
meS qui voudraient en mëconuaitre la
divine inspiration.
Mgr. Parisis,
Naguère, en praliquant des fouilles
dans; une hypogée de l'anlique Egyp
te, on trouva sur le sol, auprès de la
momie de je ne sais plus quel Pharaon,
deg grains de blé qui ëtaient enfermés
la idepuis qualre mille a,iis. "O11 les se-*
111a par curiosité, et ils produisirent de
vigoureux épis qui, propagé's et multi-
pliés, auraient pu donner rapidement
1111e belle récolte. i
Si quarante siècles n'altèrent pas la
fécondité d'un grain de blé, que dirons-
nous de la parole de Dieu, qui es.t éter-
nelleii?
Quand mêmes après des siècles d'er-
reur, la vérité de l'Evangile semblerait
partout piéconnue et même oubliée il
suffirait, sacllez-le bien, d'une seul-e poi-
gnée de cetle divine semence pour: cou-
vrir le monde entier de nouvelles et
alxmdantes moissöns de foi, d'espérance
et d'amour.
F. Coppée.
L'AVE MARIA est une prière qui ne
lasse jamais. Lorsque nos mains Ont
touché des aromates, elles embaumeiit
tout ce qu'elles toucbent faisons pas
ser nos prières par les mains de la trés'
sainte Vierge, elle les embaumera.
vén. curé d'Ars,
Vi '1P> P*, P* is? ff* 'tP: ft*
Le trés facélieux F. de notre journal
a conlduit spirituellement les manes de
Van Houtte, le célèbre horticulteur gan-
tois, a travers nos squares et planta
tions, et a trouvé la prétexte a un pe
tit éreintement délicieux dans son exa-
gérlation inévilable.
II taxe, a juste litre, de Vandalisme la
démolition des remparls du Boterpias,
et trouvé dans les fioritures en bri-
ques des maisonnettes du boulevard
Malou une maigre compensation aux
splendours des jardins suspendus de ja-
dis.
Dans une note dont linexattitude
nest que le reflet d'une opinion qui agé-
néralement cours en ville, il dit que M.
Vandaele fut le seul antivandale del'é-
poque qui vit se perpétrer cét attentat.».
Dans l'intérêt de la vérité, il importe de
ne pas laisser accréditer des légendes.
Nous: sommes bien au regret de devoir,
a celte occasion, enlever a M. Vandae
le sou brevet d'esthète mais nous es-
pérons qu'il coniinuera a s'évertuer a
faire onblier son nom qui, m'albeureuse-
ment, signifie le contraire d'esthète.
En séance du, conseil communal jdu
3 iaVril 1886, M. le bourgmestre Vanbeu-
le exposa les propositions du collége
relatives au combiemenL des fossés du
Bclerplas et a l:g démolition de cette
pjajrtie des remparls, Le collége avail
en vue non seulement d'embellir la
ville, mais surlout de Fassainir et spé1-
cialement d'améliorer les habitations ou-
vrières. »i Le rapport du bourgmestre
dit encore que si ce sera, en même temps
qu'une source de travail pour l'avenir,
uu moyen de fournir a une partie (de
la population de quoï Se soustraire a
la pénible nécessité de devoir recourir
a la chai'ité. Ce fut la même un desi
principaux rnolifs qui firent décider cet
te démolition une trentaine d ouvriers
se trouvaient sans travail, et, pour les
occuper, 011 sacrifia un 'des coins les
plus pittoresques et les plus admirés de
la ville. Le but philanthropique s'arrêta
la, et, au lieu d'habitalions ouvrières, 011
vit, par la suite, s'élever des habita
tions cossues de riches bourgeois.
M. Vandaele partagea enlièrenient la
manière de voir du Collége au sujet de
la prétendue nécessité des travaux de
démolition ét de nivellemènt jein projet.
II alla même plus loin qu'aucun de ses
collègues et fut d'avis «de combi er non-
seulement la partie du fossé sise au
Nord du pont de la station mais aussi
la partie Suil, jusqu'a l'usine de M. L'a-
piere.
Quand la proposition du Collége fut
mise aux voix, tous les membres pré
sents, au nombre de quatorze, a l'ap
pel de leur nom, répondirent oui. .Ce
fur ent MM, .Vanbeule, bourgmestre
JOURNAL
©rgane Gatholique
TPRES
de l'Arrondissement
7 i
*1
1