CO N C E R T
La Fête de la Reine
CONCERT de CARILLON
Téléphone 5?
Téléplione 52
Samedi 23 Juillet I .'ID
10 centimes le ft
45 Anaée ft 4639
Ville d'Ypres
Le Oimanche 24 Juillet
Le jour de la Heine
Charité
Pensees diverses
Un premier mot de réponse
aune demandedu Progrès
sur une question religieuse
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
A tons les bureaux de poste du royaume.
li
DIMANOHE 24 JUILLET I^O,
HC
PROGRAMME
LA ROSE DE LA REINE
tsL m
par M. 1LDEPHONSE SEGHERS
i»"* i»"* t»*
JOURNAL D'YPRES
Organe Satholique
de l'Arrondissement
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse Ci-dessus.
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes
la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires CQÜteüM.
10 fran.s les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser l'AgSmg
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
w
S. M. la Reine ELISABETH
dnnné par
l'Harmonif de Wer.vieq
a l'occasion de la fête de la REINE,
a 6 heitres du soir Grand'Place,
sous la direction de M. A. GABELLES.
Officier d'Académie,
lre Partie.
1. Marche des galibots Gabelles
2. Ouverture de Silvio Pellico Wettge
3. Retraite des Marionettes Sweinsbeigl
4. Le cid, selection Massenet
Plusieurs magasins de notre ville contri-
buent a cette tonce oeuvre en mettant en
vente, a 10 centimes et sans le moindre bene
fice, la petite rose qui laissera au dispensaire
pour tuberculeux un béne'fice d'envifon
7 centimes.
Nous apprenons avpc pQisir que nos con-
citoyens et concitoyennes seront fleuris en
grand nombre, car la vente a de'ja bien
marrhé. Les é.'èves de nos écoles catholiques
seront également tous fleuris en l'honneur
de leur Reine bien-aimée.
Que la rose de la Reine soit done arborée,
demain, par tous les Yprois t
Parels omnibus! Soyons indulgents envers
tous C'est la volonté de notre divin Maitre.
Marchons dans la vole que Celui-ci nous
a tracée a chacun, sans nous inquiéter de
celle que doivent suivre nos semblables si ce
n'est pour les y aider et les y encoürager.
Remplissons cette tache avec courageassis-
tons-nous toujours passons en faisant le
bien.
Ne perdons pas de vue que tout ici-bas a
une fin et qua chacun de nous passera com
ma tout passe.
Quel plus grand sujet d'humilité I Et quel
plus grand motif de charité 1
Nous écrivions, dernièrement II faut maintenant. Et sa poésie ne sera pas seule
que partout, le 24 juillet, ce soit une manites- ment intrinsèque elle a voulu même se
tation magnifique de poésiede loyalisme et traduire dans la forme parnassienne, témoin
de charité lelégante poésie ci-dessous, qui nous permet
Elle sera magnifique, en effel, sous ce de faire un dernier appel, moins prosaïque
triple rapport, lei preuves en sont la dès et moins froid que le premier.
Elle a conquis la Souvereine,
La noble reine de nos fleurs
Et notre toute aimable Reine
De son peuple a conquis les coeurs.
Fille d'un bon Due de Bavière
Savant autant que généreux
La Reine est la digne héritière
De eet ami des malheureux.
Offrons, en son anniversaire,
Un gage de loyal amour
Sur tout corsage ou boutonnière
II faut une Rose, en ce jour.
Aux grands effets petites causes
D'un geste royal, généreux,
Du pauvre petit sou des Roses
La Reine fera mille heureux.
Petite Rose de la Reine,
Sois done la fleur de Charité
Sècbe les pleurs, guéris la peine,
Rends au malade la santé! F.
Mais voici que, vraie magicienne, la petite
Rose de la Reine vient séduire jusqu'ï notre
propre Muse dont nous ne soupconnions
pas méme l'cxistence
Et voici que, malgré nous, notre prose
s'obstine a se mouler en vers,... nos doigts
frémissants attrapent une lyre,., l'inspiration
nous envahit,.. ca chauffe,. ca y est
Je chaute cette Rose, exquise et mignonnette,
De noire Elisabeth la figure parfaite.
Je chante cette fleur, aux magiques attraits
Dont un poète vient d'exalter les bienfaits...
Mais quoi I j'oserais done demander a ma lyre
De traduire en doux sons l ineffable sourire
Que font a la souffrance et la Reine et la Fleur
Non, non je ne saurais prétendre a eet honneur.
Et c'est a peine hélas si sur ma lyre j'ose
Essayer de bénir et la Reine et la Rose
De nous faire oublier, en un jour idéal,
Cet éternel combat clérico-libéral
F.
2m" Partie.
1. Oudin, Firmin, Guillier
Polka pour pistons Mayeur
2. Scène légendaire Richart
3. L'or et l'argent, valse Lehar
4. La belle Meunière Parès
'Q) i 32J
d l'occasion de la Fête de la Reine,
a 11 heures du matin,
Carillonneur d Roulers.
PROGRAMME
1. Gavotte de la Reine. Marley.
2. Ma Reine, valse. Coote.
3. Gavotte Eli-aboth. J. Knops.
4. Gavotte des Petits Princes.
0. Sticbelman.
5. a) Die Wa;ht am Rhein.
b) Chant national l'russien.
c) Ghaut national Bavarois.
6 Les soldats de la Reine. L. Stuart.
Demain, 24juillet, les Beiges fêteront pour
la première fois l'anniversaire de la naissance
de la Reine Elisabeth. A cette occasion, il est
venu a l'idée de quelques personnes charita
bles de profiter de la grande popularité de
notre jeune Souveraine pour conti'ibuer a
grossir les ressources d'une oeuvre belle entre
toutes, le Dispensaire pour tuberculeux.
Nul n'ignore que la Reine considère
cointne un des premiers devoirs de sa charge
d'aider les malheureux, de leur porter des
secours, non seulement matériels, mais aussi
moraux, d'aller visiter les malades dans leurs
taudis, de leur apporter avec ses dons en
argent, la grace de son sourire et la faveur
d'une parole de bonté et d'encouragement.
Le Dispensaire pour taberculeux, auquel
elle a accordé son patronage effectif et dévoué
a pour but de procurer a ces désbérités le
lait, les ceufs, le lard et en général la nourri-
ture réconfortante qui leur est si nécessaire.
Les ressources sont malheureusement insuffi-
santes pour satisfaire aux énormes infortunes
auxquelles il faut porter secours.
Pour y arriver, il a été décidé de demand< r
a tous les Beiges de coeur d'arborer le 24
Juillet une petite rose en cellulo'i 1, qui est
vendue au profit de l'oeuvre. C'est avec l'agré-
ment expres de la Peine, qui a désigné
comme emblème la rose rose, sa fleur pré-
férée, que cet insigne a été choisi. Que de
main toute boutonnière et tout corsage soient
done fleuris de la petite rose symbolique qui
prouvera que le Beige, app'audissant aux
qualités de coeur de sa Souveraine, tieDt a la
soutenir dans sa belle lutte contre la tuber
culose et la maladie.
La charité revêt bien des formes la plus
noble me parait être la charité du coeur,
c'est a dire, cette qualité, celte vortu qui
con-uste a juger chacun avec modération,
après müre réflt-xion et sans ce parti-pris
qui nous rend souvent crueliement iDjustes
Qu'elle est belle, quelle est grande, cette
charité du coeur, mais combien difficile k
acquérir
Et cepemdent, estimer les autres, ne de-
vrait ce pas être la grande préoccupation de
l'homme véritablement chrétien L'estime
des autres crée la pitié, et la pitié engendre
I'altruïsme. 11 n'y a nul mérite a relever les
fa des, il y a du caractère a les supporter,
il y a de l'héroisme parfois a les pardonner.
Mais pourquoi done la charité du coeur
e8t-elle vertu si rare N'est-ce pas souvent
l'envie qui l'étouffe dans nos coeurs L'en-
vie 1 Triste et commune passion 1 Que de
coeurs oü elle est tapie Les moindres qua
lités d'autrui la réveillent, la gonflent et lui
font répandre son venin.
L'ambition et la vanité sont des défauts
qu'éelaire tout au moins un rayon d'idéal.
Mais l'envieest pleiue de lAcheté et profon-
dément obscure.
Son seul désir est de confondre daas sa
nuit la Biipériorité qui l'offusque. Elle prend
racine dans ccs esprits qui, ne pouvant par-
venir a vaincre loyalement, cherchent a
empoisonner. Elle se marie au mensonge et
enfante la médisance et la calomnie. II est
d'une Ame fiére de ne la point apercevoir.
Titres, honneurs, fortune, mérite, humilité,
dignité, vie cachée, sont son point de mire.
Tel s'irrite d'entendre parler de telle per-
sonne tel autre d'entendre retentir un sac
d'écus.un troisième, jaloux des vertus mora
les qui font injure a ses vices. On voudrait
croire que la bonté, au moins, trouve grêce
A ses yeux erreur, c'est un crime d'être
bon.
Et pourquoi, hélas, pourquoi?
II faut bien le dire, c'est généralement
l'excè8 d'ambition qui engendre l'envie.
L'ambition dévore celui qu'elle possède on
est fortuné sans avoir rien fait pour l'êtie.
Gela échauffe la bile de l'ambitieux. Est-on
économe Qu'est-il de plus honteux que
l'avarice 1Est-on généreux Qu'est-il de
plus stupide que la prodigalité Ferme-t-
on sa porte a«x pauvres? Coeur impitoyablel
L'ouvre-t-on Cest eccourager la mendi-
cité 1 Va-t-on assidüment a l'église C'est
de l'hypocrisie 1 N'y va t-on pas assez
C'est du mépris pour la religion 1 Vit-on
sans fréquenter le monde Signe d'orgueil
Tel est l'esput de bienveillanca qui règle
les discours de rambitionEt cependant
Tambitieux devrait songer que nul n'ignore
que les places élevées sont comme les cimes
des rochers oü seuls les aigles et les reptiles
peuvent atteindre.
Sursum corda La charité est la pour
porter reméde.Que les bons sentiments l'em-
poi tent sur les mauvaises pensées
Soyons bons il n'y a que cela de bien réel
dans la vie présente. La bonté 1 C est elle
qui doitattirer notre attention. Ceux qui se
montrent peu charitables ou sar.s pitié prou-
vent qu'ils n'ont jamais lu dans leur propre
conscience.
Qu'est-ce qui empêche ordinairement
d'être religieux C'est une petitesse d'esprit
qui s'arraDge du monde présent, c'est une
froideur d'Ame qui ne peut pas sentir l'a-
mour de Dieu, qui souffre quand on dit que
Dieus'est fait liomme, qu'Il est mort pour
nous. Mais le génie, dans les flammes qui le
dévorent, comprend que Dieu se soit fait
petit et qu'Il soit mortil n'y a rien qui com-
prenne mieux l'abaissement volontaire que
ce qui est élevé.
Lacordaire.
(Conférences. Tome I, p. 201).
T*1
Je ne vis jamais homme, sur lequel il y
eüt beaucoup a redire, qui ne trouvüt beau-
coup a redire aux autres.
Etienne Pasquier.
1 1
Voulez-vous apprendre ce que vaut l'ar
gent, essayez d'en emprunter I...
Franklin.
(Maximes
1
a*
On a plus tót fait de se réformer soi même
que d'imposer aux autres la réforme, car on
dispose plus facilement de sa volonté que de
celle d'autrui.
Mgr d'Hulst.
(Mélanges oratoires.)
Bien souvent le [Progrès nous a jure ses
grands dieux—surtout aux approches d'une
élection que le libéralisme, dont il est un
organe, est une doctrine purement politique
qui ne s'occupe pas de la Religion, loin de la
combattre; que jamais les jouvnaux libéraux
ne s'occupaient des faits et gestes des curés
si ce n'était que ceux-ci font intrusion sur le
terrain politique.
Or, il se fait que récemment Monseigneur
l'Evêque de Bruges a ordonné des prières
pour obtenir la cessation de pluiesmenagant
de devenir désastreuses pour les récoltes.
Nous ne sachions pas que cette demande
de prières coastitue un intrusion provocante
sur le terrain politique.
Le Progrès cependant s'en occupe, pour
l'attaquer et la condamner.
Et écoutez en quels termes
Nous venons de lire daus la «Chronique
religieuse de la Patrie de Bruges, que
l'Evêque a present des prières spéciales «ad
postulandam serenitatem C'est a-dire,pour
demander la cessation des pluies.
i! Ce qui revient a dire que la Divinité in-
tervient directement dans les phénomènes
météréologiques, amoncelant les nuages
dans tel encroit,les disïipant dans tel autre.
La croyance des anciens dans Eole ne s'est
done guère modifiée cbez les bigots moder-
nes.