Supplément au JOURNAL D du 23 Juillet 1910 Conseil provincial de la Flandre Occidentale Budget Provincial M. Loontjcns, En paro'ourant l'excel- lent rapport de Thonorable M. Bruneel de Montpellier, j'ai constate avec Sa tisfaction que la 3e commission et son nouveau rapporteur sönt (l'accord avec la deputation permanente au sajet de liaj prudence que nous impose la situa tion de nos finances provinciates en d'autres mots, quit ne peut plus 'être question d accordei- de nouvelles re ductions des taxes provinciates, si nous rontons maintenir l'elquilibre tin Budget. II est d'autant plus nécessaire de son- ger a lirniter nos 'dépenses, que nous sommes menaces d'une intervention im portante annuelle de la province dans Torganisation d'une caisse centrale jde prévoyance en faveur des employes óommunaux, projet a 1'étude oü it est question d'une dépense évaluée a 50 ou 60 mille fr. Le rapporteur a aussi apprlé 1'atten tion spéciale du conseil sur la question de rintervention de la province dans lal constitution des capitaux nécessaires a la construction et a ^exploitation des chemins de fer vicinaux. Déja Tanhée dernière la question a été soulevee par l'lionorabie M. K rvyn, dans son rapport sur le budget et re prise a la séance de cloture par MM. Liebaert et Bruneel. N'ayanl pu assister a cel te séance, je profile de la discussion générale du bud get pöur répondre un mot a ces tho- ncrables membres. A mon avis le 'tableau a été un peu Irop poussé au no r sans doute il est vrai qu'un certain nombre de lignes donnent un dividende inférieur aux an- nuités souscrites et que de ce fait il résulte cbaque année un déficit pour la province. Mais si nous examinons quel es* a eet égard la situation dans les au tres pro- vinces, nous devons reoonnaitre que nous1 ne sommes pas si mal partagés. J'ai ici sous les yeux un tableau com- paratif des dividend.es perc.us par cha- cjue province pour l'exercice 1909. ,On le trouve au der nier bilan de la Société Nationale. Eb bien, le dividende altribué la FJjandre occidentale sur les sommes en- ga gées est de 2.92 °/o, tandis qu'il n'est que de 2.07 o/o pour la Flandre oriëntale et de 1.69 pour le Luxembourg, La difference est appreciable et si nous examinons les dividendes ides autres pro vinces, nous constatons que deux seu- lement sönt plus favorisées que nous, a savo'ir la province Be Liégie avec 3.25 q/o, et celle d'Anvers avec 3.44 Nous' occupons done le 3e rang ©t cependant d'autres provinces qui vien- nent après nous out souscrit mie part plus' grande de capital. A ce point de vue, la situation n'est done pas si mauvaise. D'autre part, il ne fa ut pas Publier non plus, ainsi que le rappela't 1'ho nor a.ble M. Bruneel, que les1 chemins de fer vicinaux sont peut-être moins' une affaire de rapport qu'un véritable ser vice public et qu'a ce titre ils méri- tent particulièrejment la .sollicituide des pouvoit s publics. Cbaque année nous votons des cre dits! importants pour i'amélioralion et rextension de notre voirie yicinale. Pler- slonne ne songe a les critiquer. Je suis Gonvaincu que l'ét'ablissement de chemins de fer vicinaux contribue au même titre au développement dei la rich esse et de la prospérité pubiiques et qu'ainsi nous récupérons en par lie, tout au moins, de ce cd té ce que nous per- dons de l'aulre. Est-ce a dire qu'il fa ut pousser a la dr elation de toutes espèces de lignes nou velles qui lie pourraient pas faire leurs frais Evidemmenl non, et a cat égard 1 hb- ncrable M. Bruneel n'avait peut-être pas tout a fait tort lorsqu'il proposail au conseil de revenir sur sa decision de souserire une part du capital d'ex- ploitatidn indifféremment de toutes les lignes qui seraient exploitées par une société intercommunale. Sans doute l'exploitalioii par une société intercommunale óff re plus de garanties' que d'autres, notamment en ce qui concerne la fixation de leurs ho rair es. On a rappelé ici l'an dernier com bi en cerlaines sociétés pariiculières lais- senl. a desirer a eet égard et rhonorabie M. Liebaert voyait dans cette défectuo- sité une des causes principales de la situation moins brillante des chemins de fer vicinaux en general. Dans les sociétés intercommunab s les horaires sont fixes par les intéressés eux-mêmes, mieux a|u courant dps be- soins. Mais cela ne suf fit pas et nous 'da. voiis tons reconnaitre que trop 'de li gnes nouvelles, dans ces derniers temps, out été raises a 1-étiule sains qu'on js.e prëoccupe sufl'isammenl de savoir quels seront les résultats de rexploitation. Peut-être M. Bruneel allail-il un peu loin en proposianl de ne plus intcryenir du tout dans' la constitution du capi tal d'exploitation. Ce serait con!rscar cer la formation 'de sociétés intercom- nuinales. i II faut phitöt les encourager, car com- me je le disais tout k l'beure. elles' of- i frent des1 avantages ïncontestables sur i ties autres. A mon avis la question de rinterven tion de la province 'devrait 'être exami nee dans cbaque cas .particulier, soit par la dépulation permanente en vertu d'une délégation du conseil, soit mieux [encore par le conseil lui-même, en pos session de tous les élémenls d'appré- cialion. De cette fagon les communes y son- geraienl a deux fois avant d'entrepren- dre une exploitation qui pourrait les mettre en perte et nos finances ne se raient engagers qu'a bon escient. D'autre part, la province devrait in- sisler auprès de la Société Nationale pour que celle-ci Saccörde des' conditions plus favorables aux intercommunales. L'lionorabie M. Bruneel a parlé de 1'établissement d'un nouveau genre de communications rapdes au nioyen d'aulobus ou de 'trams Renard. II est possible que ce mode de traction, qui Serait moins coüteux, pourrait avoir son utilité. 1 Mais eoöime il l'a fait remarquer, il faudrait: obtenir une modification a la loi sur les chemins de 'fer vicinaux. II ne sera loujours pas mauvais d'en avoir sugigéré 1'idée. Si le mode 'de trac tion étail pratique, peut-être trouvera- t-on la une bonne solution de la ques tion. J'ai dit, (Trés bien). M. le Président, Nous remercions M. Loontjes de ses bons conseils. Nous 'fe- rons bien d'y lou jours penser. Le conseil passé au vote du budget. Les différents chapitres des dépenses sont succes si vdment aidoptés. Au chapitre 4 service des routes et canaux provinciaux, M. Ernest Fraeijs annonce qu'il youdrait adresser une question b M. l'ingiénieur en chef a propos de la reprise 'des canaux pro vinciaux. Le chapitre 12 'travaux est ré servé. Au chapitre 12 chemins de ifer vicinaux M. Ernest Fraeijs. fivr Bruneel de Montpeuier a neveioppe quelques observations sur 1'extension 'de notre réseau de chemins de 'fer vici naux. II a préconisé un moyen plus êco- nomique d'établir de nouvelles lignes, notamment en se servant d'autobus et de trams Renard. Seulement, j'espère que cerlaines nouvelles lignes en in stance pourront être ëtablics d'apfès le systeme en vigueur. Je vise notamment la ligne d'Ypres a la frontière. 11 ©st de petites lignes, telles Warneton-Ploeg- steért, pour les quel les on pourrait avaïi- tageusement adopter la nouvelle métho de. II faut ins is ter auprès du gouver- qiement pour qu'il modifie la loi de ma- nière. a permettre cette, transforinaiion. M. Bruneel de Montpellier. J'ai cru opportun de consigner, flans mon rap port, les quelques reflexions sur notre Iréseau de chemins "de fer vicinaux. I/établissement de chemins de fer vi cinaux du type ordinaire est fort oné- reux. Ma teriel co rap ris, la dépense at- teinl de 40 a 50,000 fr. par kilometre. Dour une ligne 'de 20 kilometres, cela oonstitue une dépense de 1 million. Or, Souvent, sur les lignes nouvelles, la re cette ne permet pas de rémunérer le capital engage. C'est pourquoi j'ai prë- ooinis'é un nouveau mode de traction. 11 oonstitue une 'écoinomie considerable. Je ne puls donner une idéé absolu- ment exacte du coüt reel de ce moyen "de locomotion, mats je crois pouvoir Sdire qu'il ne faut guère une dépense supe rieure a 200,000 fr. pour outiiler pareille ligne. Un train-Renardj avec 'trois wa gons, coüte environ 100,000 fr. et ain camion autobus s'évalue a 40.000 fr. De plus, il n'y a pas, de frais d'entretien, de la route. On n'est pas, non plus, lié par un tracé ImmuabJe, le materiel pou- vant toujours suivre les routes oü se produit le plus grand trafic. Mon but a été d'appeler l atlcntion 'de la Société Nationale sur cette question, pour qu'elle fasse óvenluellement au près du g;ouvernement une démarche en vue d'obtenir une modification de la loi qui lui assure le monopole, sur, les voies seeondaires, du, transport en cöm- !mun des voyageurs. En 'd'autres ter mes, elle pourrait demander rextension de sa competence. Les chapitres 13 et 14 des dépenses' sont adopt és. M. le Président engage les membres a prendre leurs mesures pöur que le conseil puis.se terminer demain sa ses 'sion. La séance est levée a midi et 'demi. Demain séance des commissions 9 1/2 h. séance publique a 10 lieu res. Canaux 'provinciaux. M. Ernest Fraeijs. A notre dernière séance, M. Alb. Liebaert disait qu'on demandait des dépenses nouvelles sans indiquer des ressources équivalentes. L'examen du budget Indique. cerlaines economies' a réaliser. Dii nombre serait frais d entretien des canaux provin ciaux. II faudrait liquider ces non-va- leurs et demander que ces canaux soient repris jiar J'Etat. Les membres anciens de cette assem blee out souvenarice du lég ndaire canal de Bergues. Grace a la tenacité de la deputation permanente et du gouver neur de ce temps, l'Etat a repris ce canal. Les' canaux provinciaux ne sont pliïi qu'au nombre de quatre, 'd'une longueur d'environ 35 kil om tres. II n'y en fa qu'un d'une réelle importancecelui de Bruges a l'Ecluse. Le 2- est le Lis- seweegsch Watergangske,que tous les Brugeois oonnaissent. L'cs deux autres: le canal de Mioierdyk et le canal de Bour gogne au Moerdyk. La députation ne pourrait-elle renouveler ses instances dans ce sens M. Landas, La députation s'occu- pe depuis1 long temps de eet objet elle n'a rien négligé pour amener la reprise par l'Etat. C'est M, Van Hee qui, avec sa competence reconnue, a traité la question. Je ne pourrai que vous en donner un résumé. LeS frais d'entretien de ces canaux nous1 incombent en vertu d'un arrêlé du Boi Guillaume. Jadis, la province se chargeait de tous' les frais d'entretien. A un moment donné, nous avous soute- nu que la province n'était tenue qu'aux shuts frais des travaux de restauration i 1Q CAnimo rla 'A O.OA fn .'nonmtA IK H HSL. S £_a S_ iL, y L L L A Ftkinir ww i wrww

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 3