I Téléphone $z Téléplione 52 m m m m m Earnedi fc27 out !?1Q - 10 centlrues le ÏV' 45 Apqee N 4644 En vacances La première Communion des enfants Encore l'Age de la Première Communion Distribution des prix aux élèves de l'orphelinat St-Antoine a i.ocre Müice nationale Mgr Boelens Courses de taureaux a Namur On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. A tous les bureaux de poste du royaum®. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centiïQêa la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les auméros supplémentaires coötetifc 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser Haf as, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Vous est-il arrivé de tirer une lecon sociale de Fengouement des terrestres pour les voyages de vacances? Quand le mois d'aoöt annonce son entree imminente dans l'année civile, tous les ouvriers intellectuels accusent un état de fatigue aigue Potaches rieurs et ministres sévères, robins loquaces, instituteurs et insti- tutrices a l'allure fiére, tous ont un besoin pressant d'air et de lumière. A les entendre, tous sont surmenés le voyage ou un séjour a la mer peuvent seuls apporter remède au mal. Et les families se mettent en route les unes les plus opulentes partent pour.la Suisse, le Tyro!, Ostende ou autres lieux inaccessibles au commun des Beigesles autres se contentent de sites moins éloignés, du voisinage d'un étang ou de la visite d'une grotte renommee. Interrogez-les a leur retour, et demandez leur s'ils ont trouvé le repos tant souhaité. Neuf fois sur dix, la réponse sera négative. Qu'en couclure? Monsieur Tant pis dira que la plupart, sous pre'texte de rétablir leur santé ébranlée par les travaux de l'année a preuve leur mine superbe ont unique- ment sacrifié au dieu de la Mode. Monsieur Tant mieux estimera que le voyage dé- veloppe étoncemment l'esprit et.,, le coeur. I.es esprits grincheux trouveront qu'il est inadmissible qu'une ville soit privée de tous ses administra'eurs a la fois. Certains je m'en fichistes y verront une le^on de choses cha- rité bien ordonnée commence par soi-même. D'autres pousseront des cris en entendant que M. un tel avait le cerveau surmené I Le philosophe se taira le silence est d'or, si les voyagfs sont... d'argent. Quant a l'Yprois de vraie race, il ne manquera pas de dire que les enfants 11e peuvent jamais se trouver mieux que cliez eux. Et voila comment la chose la plus banale un voyage sera considérée comme un événement de grande, de minime ou de nulle importance I Quant a nous, gens pondérés oh, com- bien nous rions de toutes ces apprécia- tions. Nous en rions bien fort et nous som mes persuadés que mieux que tous ces voya- geurs et appréciateurs, nous aurons trouvé le repos idéal dans ce simple rire quoi de plus reposant, en effet, qu'une douce gaité, con- finat-elle même a l'hilarité I Le décret Quum nngulciri Ch fislus amore L'Univers publie une lettre de son eorrespondant de Rome donnant de longs détails sur le nouveau décret de la Congrégation des Sacrements relatifs a l'age de la première communion. Après un préambule justificatif, le décret conelut domme snit: En consequence, la Congrégation de la discipline des Sacrements, tenant le 15 juiilet 1910 une congrégation géné rale, a fixé les régies suivantes: 1. L'üge de discretion, aussi bien pour la communion que pour la confession. est celui oü l'enfant commence a rai- sonner, c'est-a-dire vers sept ans, plus °u moins, moins aussi. Dès ce mo ment, commence l'obligation de saits- faire au double précepte de la confes sion et de la communion, IL Pour la première confession et la Première communion, point n'est né cessaire une pleine et parfaite connais- sance de la doctrine ehrétienne. L'en fant devra ensuite continuer a ap- prendre gradnellement le catéchisme en entier suivant la capacité de son in telligence, III. La connaissaiïce de la religion re quire dans l'enfant pour qu'il soit con- vena,blement préparé a la première communion est qu'il comprenne suivant sa capacité les mystères de la foi né cessaires de nécessité de moven, et qu'il sache distinguer le pain euoharistique du pain ordinaire et corporel afin de s'approcher de la sainte Eucharistie avec la dévotion que comporte son age, IV. L'obligation du précepte de la confession et de la communion, qui lou che l'enfant, retombe sur ceux-la surtout qui sont chargés de lui, c'est-a-dire les parents, le confesseur, les instituteurs, le curé. C'est au père ou a ceux qui le remplacent, et au confesseur qu'il appartient, suivant le catéchisme ro- main, d'admettre l'enfant a la premiè re communion, V, Qu'une ou plusieurs fois par an, les cures aient soin d'annoncer et d'avoir line communion générale des en fants, et d'y admettre non seulement les nouveaux communiants, mais les au tres qui, du consentement de leurs pa rents ou. de leur confesseur, auraient déja précédemment pris part a la table sainte, Qu'il y ait pour tous quelques jours de preparation ou d'instruction, VI, Tous ceux qui ont charge des en- 1 i'ants doivent mettre tous leurs soins a les faire approcher souvent de la sain te table après leur première commu nion, et, si c'est possible, même tous les jours, comme le désirenl le Christ Jé'sus et notre Mère la sainle Eglise; qu'on veille a ce qu'ils le fassent avec la dévotion que comporte leur age. Que ceux qui out cette charge se rappellent aussi leur trés grave devoir de veiller a ce que ces enfants assistent aux lecons publiques de cathéchisme, sinon qu'ils supléent de quelque f'acon a leur in- struction religieuse, VIII, La coutume de ne pas admettre a la confession les enfants ou de ne pas les absoudre, quand ils ont alteint l'age de raison, est tout a fait a ré- prouver. Les Ordinaires auront soin de faire disparaitre eet abus en employant même les moyens de droit, VIII, C'est un abus détestable que de ne pas donner le Viatique et l'Extrême Onction aux enfants après l'age de rai son, et de les enterrer suivant le rite des enfants. Que les Ordinaires pren- nent ibes mesures rigoureuses contre ceux qui n'abandonneraient pas cette habitude, j Le 7 aoüt, le Souverain Pontife Pie XI a approuvé ces régies; il a ordonné de promulguer le présent décret, 4 II ordonne a tous les Ordinaires de le faire connaitre non seulement aux cures et au clergé, mais au peuple, au- quel il veul qu'il en soil lu chaque an- née au temps pascal une traduction en langue vulgaire. Les Ordinaires, dans leur rapport quinquennal, devront ex- poser au Saint-Siège comment est ob- servé le présent décret, Le Récret Quam singulari Christus amore est daté du 8 aoüt et signé du préfet de la Congrégation, S. E. le car dinal Ferrata, ancien nonce a Paris, Le Décret du Pupe Pie X Un collaborateur de 1' <1 Univers en ce moment a Rome, a demandé au Cardinal Ferrata, préfet de la Congrégation de la dis cipline des sacrements, quelques éclaircisse- ments sur le grave décret récemment rendu relativement a l'Sge de la première commu nion. Des tres intéressants renseignements fournis par le cardinal Ferrata, nous déta- chons les passages suivants Pour les catéchismes, on fera comme pré- sentement seulement, au lieu de terminer par la communion, on commencera par la, après qurlque temps bien entendu de prépa- ration. Qu'on ne l'oublie pas, l'enfant est prét a communier dès qu'il connaït les prin- cipaux mystères de la foi, comme pour la confession, et qu'il sait que le pain eucha- listique n'est pas le pain ordinaire. Ces petits enfants qui auront communie de bonne heure, qui communieront souvent, le plus souvent possible, conlinueront a étu- 1 dier le catéchisme. Ce sera aux cures a s'in- génier pour trouver les moyens de garantir leur assiduité il y aura des recompenses,des j distributions de prix. j Sur la même question, la Croix publie j quelques extraits d'un article que Mgr Gil- 5 bert, ancien évêque du Mans, a fait paraltre quelques jours avant le décret sur la première communion En un mot, c'est un point de vue qui est a changer. Et dès qu'on s'y sera mis, on sera surpris de voir que la pratique la plus con forme a la doctrine de l'Eglise et a sa vraie pratique était si facile et si féconde. I.e cardinal Ferrata dit encore D'ailleurs, nous ne faisons pas disparaitre les cérémonies solennelles de la première communion. Le dispositif du décret ordonne les communions générales d'enfants. Rien n'empêche au contraire d'entourer ces com munions générales d'une grande solennité comme précédemment. Ce n'est pas, encore une fois, parceque l'enlant aura sept ou huit ans plutöt que douze, que la première com munion sera moins bien faite, au contraire. Et n'est-ce pas tout Ceux qui entourent les enfants, dit l'émi- nent évêque, conviendiaient sans hésisterque quelques-uns vers lage de sept ans, d'autres a huit ou neuf ans, sont déja capablas de commettre des fautes graves. Si leur con science a eet age est déjè suffisamment formée pour le mal et le pêche', est-il logique, est-il sensé de nier qu'elle le soit aussi pour le bien et pour la grace Si un enfant trés jeune peut, avec une conscience suffisante, s'éloi- gner de Dieu par un acte suffisant de sa li- berté, est-il admissible qu il ne puisse aussi bien se rapprocher consciemment de lui et s'unir a lui On le voit, Mgr Gilbert était en parfait accord avec la Congrégation de la discipline des sacrements. 4i S li Si ïi Si ris frff. asr rTs rcBTi cTEr ccor Cette cérémonie, d'une touehante simpli- cité, eut lieu, Mercredi aprèa-midi dans la salie des fêtes de l'Jnstitut. Elle était prési- dée par M. L. Biebuyck et rehaussé de la présence de notabilité3 civiles et ecclésiasti- ques d'Ypres et de Locre. Des choeurs, des exercices d'ensemble et une fable mise en action Le lièvre et la tortue j récédèrent la distribution des prix. Celle-ci cousiste principalemeut en récompenses pécuniaires, etcef tt a un mo ment donaé un tintemeut joyeux de pièces d'argent. Quelques paroles de circoustance pronoucées par M. Biebuyck clöturèrent cetle petite fête. L'exposition des travaux inanuels suscita l'étonnemeiit et l'admiration de plus d un invité. Confection de robes, travaux de lin gerie, tapisserie, dentelle, crochet, macra- mé, riches broderies sur bannières et cha subles, autant de travaux exécutés par les jeunes élèves avec une rare perfection. La visite des locaux n'offrait pas un inté- rêt moindre. Les sous-sols affectés h la laite- rie et la fromagerie, les installations toutes uioderues de la buanderie, la salie des ma chines avec son installation si perfectionnée pour l'éclairage électrique sont des modèles du genre. La chapelle n'a d'autre luxe qu'uu dallage fort bien congu comme dessin et tres harmonieux de tonali^é. Les dortoirs aux larges baies sont inondés d'air et de lumière, et dans tous les locaux se devine un souci constant des régies de l'hygiène. A une extrémité du jardin se dresse uu charmant cottage c'est l'habitation, a peine achevée, de M. le chapelain. De toutes parts se déroula un panorama enchanteur. Locre est, en tffet, situó en une région élevée oft les repl'is du terrain ciéent des paysages sans cesse varies. L'air qu'on y respire est vif au point de se croira en un coin de l'Ardenna. Site admirab'.emènt choisi pour un établisse ment oü la jeunesse a besoin de l'eatier déve- loppement corporel réclamé par son üge. On se souviant cependant qu'au débat, dos réclamations, dénuées de tout fondement, ne cessèreut d'afBuer a l'admiüistration des hospices. Une véritable préveniion existait chez certains parents contre l'institut nou- vellement créé. Actuellement, les idéés ont changé, et Locre, loin d'être considéré comme un lieu d'exil,apparait plutot comme un lieu de villégiature oü la jeunesse, a cöté des easeiguements religieux et moraux, apprend des métiers utiles qui la rendent apte a ge ct éer une situation honorable. Une oeuvre aussi éminemeut philanihropi que fait honneur a l'administratiou des hos pices qui l'a concuö et tnenée a uu tel degré de perfection, et spécialemeut a M. L. Biebuyck, qui depuis l'origiae n'a cessé de se dévouer pour elle avec un zèle qu'on ne saurait. trop louer. L'article '27 de la loi sur la milice exempts du service les miliciens qui ont suivi pen dant trois mois un enseignement d'infirmier- ambulancier au cours de l'année qui suit cello de leur inscription. Les miliciens susceptibles de cette exemption sont: 1° ceux qui font parti d'une communauté religieuse; 2° ceux qui suivant les cours des écoles nor- males de i'Etat3° ceux inunis d'un diplóme de capacité de l'enseignement primaire ou moyen et qui se destinent a l'enseiguemeut. Le ministro de l'intérieur vient de décider qua les jeunes gens qui ont été exemptés pour la levée de 1910 ne doivent pa3, pour obtenir le reuouvellement de leur exemption, établir qu'ils possèdent les connaissances exigées pour raccomplissement de leur mis sion en temps de guerre, ou qu'ils ont suivi pendant trois mois un cours d'iufirmier-am- hulancier. En effet, l'organisation des cours prévus par la loi u'ayaut pas encore été arrêtée, ou ne peut réclamer des intéressés des connais sances qu'ils n'ont pas encore été a même d'acquérir. L'organisation des cours d'ambulanciers ainsi que le programma des matières a con- uaitre feront l'objet d'un arrêté qui paraitra prochainement. évêque du Haut-Congo est arrivé a Las Palmas a bord du Bruxellesville qui amarrera mardi prochain a Anvers. La dépêche apportant cette nouvelle ne dit rien de la santé du vaillant missionnaire, mais suivant des informations parvenues ré cemment du Congo, cette santé est trés ébranlée par 19 années de séjour en Afrique centrale. Mgr Roelens, né a Ardoye (Flandre Occi. dentale) vient d'entrer dans sa 53® année il a souffert plus de vingt fois de la grande ma- ladie malarique du Congo, l'hématurie C'est pour se remettte quelque peu de la falblesse qui est la suite habituelle des fièvres tropicales qu'il revient au pays natal, avec l'espoir, a t il écrit a l'un des siens, de rega- gner assez de forces pour pouvoir consacrer encore quelques années aux travaux aposto- liques de sa chère mission. M. Jules Ruhl, président de la Société contre la cruauté envers les animaux, a fait parvenir a tous les journaux ia nota sui- vante Une fois de plus la loi a été violée en Belgique de la fagoa la plus scandaleuse, avec la complicité des autorités. Dimanche, nous avons assisté aux six courses de taureaux a Namur. On n'a pas tué les taureaux, c'est vraimais a chacuu d eux on a planté daas le cou, par trois fois, uue couple de bauderillas, sorte de zagaie terminé par un fer de lance acéré, qui, una fois eutré, ne peut sortir de la plaie. L animal se secoue désespérément sans pouvoir s'en débarasser, accroissant sa dou- leur ec sa rage par ses mouvements désor- donnés. Et voila le spectacle immoral et cruel qui s'est déroulé, en flagrante violation de la loi, devaut un public de dames et d'enfants en fr«iche et élégante toilette, qui semblaient ne pas en comprendre la cruauté. Bien plus, nous avons entendu a maintes reprises exprimer la regret que le spectacle ne füt pas plus cruel et que les taureaux na fussent pas mis a mort. Quant a nous, nous avons sifflé vigoureu- sement a chaque pose ce feanderillas et la police comma la gendarmerie se sont dit, probablenaent, que nous avions raisou de protester contre la violation de la loi et nous ont laissé faire. Quant au procureur du roi, il était en vacances 1 Selon 1 'Ami de VOrdre qui remet les choses au point en ces termss, cela n'aurait pas été si grave. Qui done, dit-il, parlait de brutalités et de massacres I Rien de tout cela n'a existé. Nous avons vu des toréadors en costumes d'uue inouïe richesse. Nous avons vu de mouvemestées corridas. Nous avons vu des hommes adroits, agile3, lestes, souples, gra- cieux, déployant capes rouges devant les taureaux, bondissaut, se dérobant en voltes rapides sous la menace des comes, bondis- sant au dessus des palissades.Nous les avons vus nous donnant uae fête mouvementée, allerte, piitoresque, colorée et vivante. Nous n'avons pas vu un seul acte de cruauté. Les bauderilles 1 A peine des piqüres d'épingles 1 La mise a mort uu simple si- mulacre. Fas de coups. Pas une goutte de sang. Rien qui puisse émouvoir non pas la sensiblerie, mais la sensibilité légitima des braves coeurs. En revanche, un tableau maguitique de force et de légèreté, des tauraux fougueux, d'adroits toréadors, des cris, des bravos.des chapeaux et des flsurs volant daus l'areine, de l'enthousiasme délirant. Toute la foule, uaauime, applaudissait, acclamait. jBHwaaanai i ij r. 1» .'-VifVVr» f-"-'■ JOURNAL D'YPRES Organe Satholique de l'Arrondissement

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 1