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45 Apqee
N 4644
En vacances
La première Communion
des enfants
Encore l'Age de la
Première Communion
Distribution des prix
aux élèves de l'orphelinat
St-Antoine a i.ocre
Müice nationale
Mgr Boelens
Courses de taureaux
a Namur
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Vous est-il arrivé de tirer une lecon sociale
de Fengouement des terrestres pour les
voyages de vacances?
Quand le mois d'aoöt annonce son entree
imminente dans l'année civile, tous les
ouvriers intellectuels accusent un état de
fatigue aigue Potaches rieurs et ministres
sévères, robins loquaces, instituteurs et insti-
tutrices a l'allure fiére, tous ont un besoin
pressant d'air et de lumière. A les entendre,
tous sont surmenés le voyage ou un séjour
a la mer peuvent seuls apporter remède au
mal.
Et les families se mettent en route les
unes les plus opulentes partent pour.la
Suisse, le Tyro!, Ostende ou autres lieux
inaccessibles au commun des Beigesles
autres se contentent de sites moins éloignés,
du voisinage d'un étang ou de la visite d'une
grotte renommee.
Interrogez-les a leur retour, et demandez
leur s'ils ont trouvé le repos tant souhaité.
Neuf fois sur dix, la réponse sera négative.
Qu'en couclure? Monsieur Tant pis dira
que la plupart, sous pre'texte de rétablir leur
santé ébranlée par les travaux de l'année
a preuve leur mine superbe ont unique-
ment sacrifié au dieu de la Mode. Monsieur
Tant mieux estimera que le voyage dé-
veloppe étoncemment l'esprit et.,, le coeur.
I.es esprits grincheux trouveront qu'il est
inadmissible qu'une ville soit privée de tous
ses administra'eurs a la fois. Certains je m'en
fichistes y verront une le^on de choses cha-
rité bien ordonnée commence par soi-même.
D'autres pousseront des cris en entendant
que M. un tel avait le cerveau surmené I Le
philosophe se taira le silence est d'or, si les
voyagfs sont... d'argent. Quant a l'Yprois de
vraie race, il ne manquera pas de dire que les
enfants 11e peuvent jamais se trouver mieux
que cliez eux.
Et voila comment la chose la plus banale
un voyage sera considérée comme un
événement de grande, de minime ou de nulle
importance I
Quant a nous, gens pondérés oh, com-
bien nous rions de toutes ces apprécia-
tions. Nous en rions bien fort et nous som
mes persuadés que mieux que tous ces voya-
geurs et appréciateurs, nous aurons trouvé le
repos idéal dans ce simple rire quoi de plus
reposant, en effet, qu'une douce gaité, con-
finat-elle même a l'hilarité I
Le décret
Quum nngulciri Ch fislus amore
L'Univers publie une lettre de son
eorrespondant de Rome donnant de
longs détails sur le nouveau décret de la
Congrégation des Sacrements relatifs a
l'age de la première communion.
Après un préambule justificatif, le
décret conelut domme snit:
En consequence, la Congrégation de
la discipline des Sacrements, tenant le
15 juiilet 1910 une congrégation géné
rale, a fixé les régies suivantes:
1. L'üge de discretion, aussi bien pour
la communion que pour la confession.
est celui oü l'enfant commence a rai-
sonner, c'est-a-dire vers sept ans, plus
°u moins, moins aussi. Dès ce mo
ment, commence l'obligation de saits-
faire au double précepte de la confes
sion et de la communion,
IL Pour la première confession et la
Première communion, point n'est né
cessaire une pleine et parfaite connais-
sance de la doctrine ehrétienne. L'en
fant devra ensuite continuer a ap-
prendre gradnellement le catéchisme
en entier suivant la capacité de son in
telligence,
III. La connaissaiïce de la religion re
quire dans l'enfant pour qu'il soit con-
vena,blement préparé a la première
communion est qu'il comprenne suivant
sa capacité les mystères de la foi né
cessaires de nécessité de moven, et qu'il
sache distinguer le pain euoharistique
du pain ordinaire et corporel afin de
s'approcher de la sainte Eucharistie
avec la dévotion que comporte son age,
IV. L'obligation du précepte de la
confession et de la communion, qui lou
che l'enfant, retombe sur ceux-la surtout
qui sont chargés de lui, c'est-a-dire les
parents, le confesseur, les instituteurs,
le curé. C'est au père ou a ceux qui
le remplacent, et au confesseur qu'il
appartient, suivant le catéchisme ro-
main, d'admettre l'enfant a la premiè
re communion,
V, Qu'une ou plusieurs fois par an,
les cures aient soin d'annoncer et
d'avoir line communion générale des en
fants, et d'y admettre non seulement
les nouveaux communiants, mais les au
tres qui, du consentement de leurs pa
rents ou. de leur confesseur, auraient
déja précédemment pris part a la table
sainte, Qu'il y ait pour tous quelques
jours de preparation ou d'instruction,
VI, Tous ceux qui ont charge des en- 1
i'ants doivent mettre tous leurs soins
a les faire approcher souvent de la sain
te table après leur première commu
nion, et, si c'est possible, même tous
les jours, comme le désirenl le Christ
Jé'sus et notre Mère la sainle Eglise;
qu'on veille a ce qu'ils le fassent avec
la dévotion que comporte leur age. Que
ceux qui out cette charge se rappellent
aussi leur trés grave devoir de veiller
a ce que ces enfants assistent aux lecons
publiques de cathéchisme, sinon qu'ils
supléent de quelque f'acon a leur in-
struction religieuse,
VIII, La coutume de ne pas admettre
a la confession les enfants ou de ne
pas les absoudre, quand ils ont alteint
l'age de raison, est tout a fait a ré-
prouver. Les Ordinaires auront soin de
faire disparaitre eet abus en employant
même les moyens de droit,
VIII, C'est un abus détestable que de
ne pas donner le Viatique et l'Extrême
Onction aux enfants après l'age de rai
son, et de les enterrer suivant le rite
des enfants. Que les Ordinaires pren-
nent ibes mesures rigoureuses contre
ceux qui n'abandonneraient pas cette
habitude, j
Le 7 aoüt, le Souverain Pontife Pie
XI a approuvé ces régies; il a ordonné
de promulguer le présent décret, 4
II ordonne a tous les Ordinaires
de le faire connaitre non seulement aux
cures et au clergé, mais au peuple, au-
quel il veul qu'il en soil lu chaque an-
née au temps pascal une traduction en
langue vulgaire. Les Ordinaires, dans
leur rapport quinquennal, devront ex-
poser au Saint-Siège comment est ob-
servé le présent décret,
Le Récret Quam singulari Christus
amore est daté du 8 aoüt et signé du
préfet de la Congrégation, S. E. le car
dinal Ferrata, ancien nonce a Paris,
Le Décret du Pupe Pie X
Un collaborateur de 1' <1 Univers en ce
moment a Rome, a demandé au Cardinal
Ferrata, préfet de la Congrégation de la dis
cipline des sacrements, quelques éclaircisse-
ments sur le grave décret récemment rendu
relativement a l'Sge de la première commu
nion. Des tres intéressants renseignements
fournis par le cardinal Ferrata, nous déta-
chons les passages suivants
Pour les catéchismes, on fera comme pré-
sentement seulement, au lieu de terminer
par la communion, on commencera par la,
après qurlque temps bien entendu de prépa-
ration. Qu'on ne l'oublie pas, l'enfant est
prét a communier dès qu'il connaït les prin-
cipaux mystères de la foi, comme pour la
confession, et qu'il sait que le pain eucha-
listique n'est pas le pain ordinaire.
Ces petits enfants qui auront communie
de bonne heure, qui communieront souvent,
le plus souvent possible, conlinueront a étu- 1
dier le catéchisme. Ce sera aux cures a s'in-
génier pour trouver les moyens de garantir
leur assiduité il y aura des recompenses,des j
distributions de prix. j
Sur la même question, la Croix publie j
quelques extraits d'un article que Mgr Gil- 5
bert, ancien évêque du Mans, a fait paraltre
quelques jours avant le décret sur la première
communion
En un mot, c'est un point de vue qui est a
changer. Et dès qu'on s'y sera mis, on sera
surpris de voir que la pratique la plus con
forme a la doctrine de l'Eglise et a sa vraie
pratique était si facile et si féconde.
I.e cardinal Ferrata dit encore
D'ailleurs, nous ne faisons pas disparaitre
les cérémonies solennelles de la première
communion. Le dispositif du décret ordonne
les communions générales d'enfants. Rien
n'empêche au contraire d'entourer ces com
munions générales d'une grande solennité
comme précédemment. Ce n'est pas, encore
une fois, parceque l'enlant aura sept ou huit
ans plutöt que douze, que la première com
munion sera moins bien faite, au contraire.
Et n'est-ce pas tout
Ceux qui entourent les enfants, dit l'émi-
nent évêque, conviendiaient sans hésisterque
quelques-uns vers lage de sept ans, d'autres
a huit ou neuf ans, sont déja capablas de
commettre des fautes graves. Si leur con
science a eet age est déjè suffisamment formée
pour le mal et le pêche', est-il logique, est-il
sensé de nier qu'elle le soit aussi pour le
bien et pour la grace Si un enfant trés jeune
peut, avec une conscience suffisante, s'éloi-
gner de Dieu par un acte suffisant de sa li-
berté, est-il admissible qu il ne puisse aussi
bien se rapprocher consciemment de lui et
s'unir a lui
On le voit, Mgr Gilbert était en parfait
accord avec la Congrégation de la discipline
des sacrements.
4i S li Si ïi Si
ris frff. asr rTs rcBTi cTEr ccor
Cette cérémonie, d'une touehante simpli-
cité, eut lieu, Mercredi aprèa-midi dans la
salie des fêtes de l'Jnstitut. Elle était prési-
dée par M. L. Biebuyck et rehaussé de la
présence de notabilité3 civiles et ecclésiasti-
ques d'Ypres et de Locre.
Des choeurs, des exercices d'ensemble et
une fable mise en action Le lièvre et la
tortue j récédèrent la distribution des
prix. Celle-ci cousiste principalemeut en
récompenses pécuniaires, etcef tt a un mo
ment donaé un tintemeut joyeux de pièces
d'argent. Quelques paroles de circoustance
pronoucées par M. Biebuyck clöturèrent
cetle petite fête.
L'exposition des travaux inanuels suscita
l'étonnemeiit et l'admiration de plus d un
invité. Confection de robes, travaux de lin
gerie, tapisserie, dentelle, crochet, macra-
mé, riches broderies sur bannières et cha
subles, autant de travaux exécutés par les
jeunes élèves avec une rare perfection.
La visite des locaux n'offrait pas un inté-
rêt moindre. Les sous-sols affectés h la laite-
rie et la fromagerie, les installations toutes
uioderues de la buanderie, la salie des ma
chines avec son installation si perfectionnée
pour l'éclairage électrique sont des modèles
du genre. La chapelle n'a d'autre luxe qu'uu
dallage fort bien congu comme dessin et tres
harmonieux de tonali^é. Les dortoirs aux
larges baies sont inondés d'air et de lumière,
et dans tous les locaux se devine un souci
constant des régies de l'hygiène.
A une extrémité du jardin se dresse uu
charmant cottage c'est l'habitation, a peine
achevée, de M. le chapelain. De toutes parts
se déroula un panorama enchanteur. Locre
est, en tffet, situó en une région élevée oft
les repl'is du terrain ciéent des paysages sans
cesse varies. L'air qu'on y respire est vif au
point de se croira en un coin de l'Ardenna.
Site admirab'.emènt choisi pour un établisse
ment oü la jeunesse a besoin de l'eatier déve-
loppement corporel réclamé par son üge.
On se souviant cependant qu'au débat, dos
réclamations, dénuées de tout fondement, ne
cessèreut d'afBuer a l'admiüistration des
hospices. Une véritable préveniion existait
chez certains parents contre l'institut nou-
vellement créé. Actuellement, les idéés ont
changé, et Locre, loin d'être considéré
comme un lieu d'exil,apparait plutot comme
un lieu de villégiature oü la jeunesse, a cöté
des easeiguements religieux et moraux,
apprend des métiers utiles qui la rendent
apte a ge ct éer une situation honorable.
Une oeuvre aussi éminemeut philanihropi
que fait honneur a l'administratiou des hos
pices qui l'a concuö et tnenée a uu tel degré
de perfection, et spécialemeut a M. L.
Biebuyck, qui depuis l'origiae n'a cessé de
se dévouer pour elle avec un zèle qu'on ne
saurait. trop louer.
L'article '27 de la loi sur la milice exempts
du service les miliciens qui ont suivi pen
dant trois mois un enseignement d'infirmier-
ambulancier au cours de l'année qui suit
cello de leur inscription. Les miliciens
susceptibles de cette exemption sont: 1° ceux
qui font parti d'une communauté religieuse;
2° ceux qui suivant les cours des écoles nor-
males de i'Etat3° ceux inunis d'un diplóme
de capacité de l'enseignement primaire ou
moyen et qui se destinent a l'enseiguemeut.
Le ministro de l'intérieur vient de décider
qua les jeunes gens qui ont été exemptés
pour la levée de 1910 ne doivent pa3, pour
obtenir le reuouvellement de leur exemption,
établir qu'ils possèdent les connaissances
exigées pour raccomplissement de leur mis
sion en temps de guerre, ou qu'ils ont suivi
pendant trois mois un cours d'iufirmier-am-
hulancier.
En effet, l'organisation des cours prévus
par la loi u'ayaut pas encore été arrêtée, ou
ne peut réclamer des intéressés des connais
sances qu'ils n'ont pas encore été a même
d'acquérir.
L'organisation des cours d'ambulanciers
ainsi que le programma des matières a con-
uaitre feront l'objet d'un arrêté qui paraitra
prochainement.
évêque du Haut-Congo est arrivé a Las
Palmas a bord du Bruxellesville qui
amarrera mardi prochain a Anvers.
La dépêche apportant cette nouvelle ne dit
rien de la santé du vaillant missionnaire,
mais suivant des informations parvenues ré
cemment du Congo, cette santé est trés
ébranlée par 19 années de séjour en Afrique
centrale.
Mgr Roelens, né a Ardoye (Flandre Occi.
dentale) vient d'entrer dans sa 53® année il
a souffert plus de vingt fois de la grande ma-
ladie malarique du Congo, l'hématurie
C'est pour se remettte quelque peu de la
falblesse qui est la suite habituelle des fièvres
tropicales qu'il revient au pays natal, avec
l'espoir, a t il écrit a l'un des siens, de rega-
gner assez de forces pour pouvoir consacrer
encore quelques années aux travaux aposto-
liques de sa chère mission.
M. Jules Ruhl, président de la Société
contre la cruauté envers les animaux, a fait
parvenir a tous les journaux ia nota sui-
vante
Une fois de plus la loi a été violée en
Belgique de la fagoa la plus scandaleuse,
avec la complicité des autorités.
Dimanche, nous avons assisté aux six
courses de taureaux a Namur. On n'a pas
tué les taureaux, c'est vraimais a chacuu
d eux on a planté daas le cou, par trois fois,
uue couple de bauderillas, sorte de zagaie
terminé par un fer de lance acéré, qui, una
fois eutré, ne peut sortir de la plaie.
L animal se secoue désespérément sans
pouvoir s'en débarasser, accroissant sa dou-
leur ec sa rage par ses mouvements désor-
donnés.
Et voila le spectacle immoral et cruel qui
s'est déroulé, en flagrante violation de la loi,
devaut un public de dames et d'enfants en
fr«iche et élégante toilette, qui semblaient
ne pas en comprendre la cruauté.
Bien plus, nous avons entendu a maintes
reprises exprimer la regret que le spectacle
ne füt pas plus cruel et que les taureaux na
fussent pas mis a mort.
Quant a nous, nous avons sifflé vigoureu-
sement a chaque pose ce feanderillas et la
police comma la gendarmerie se sont dit,
probablenaent, que nous avions raisou de
protester contre la violation de la loi et nous
ont laissé faire.
Quant au procureur du roi, il était en
vacances 1
Selon 1 'Ami de VOrdre qui remet les
choses au point en ces termss, cela n'aurait
pas été si grave.
Qui done, dit-il, parlait de brutalités et de
massacres I
Rien de tout cela n'a existé.
Nous avons vu des toréadors en costumes
d'uue inouïe richesse. Nous avons vu de
mouvemestées corridas. Nous avons vu des
hommes adroits, agile3, lestes, souples, gra-
cieux, déployant capes rouges devant les
taureaux, bondissaut, se dérobant en voltes
rapides sous la menace des comes, bondis-
sant au dessus des palissades.Nous les avons
vus nous donnant uae fête mouvementée,
allerte, piitoresque, colorée et vivante. Nous
n'avons pas vu un seul acte de cruauté.
Les bauderilles 1 A peine des piqüres
d'épingles 1 La mise a mort uu simple si-
mulacre. Fas de coups. Pas une goutte de
sang. Rien qui puisse émouvoir non pas la
sensiblerie, mais la sensibilité légitima des
braves coeurs.
En revanche, un tableau maguitique de
force et de légèreté, des tauraux fougueux,
d'adroits toréadors, des cris, des bravos.des
chapeaux et des flsurs volant daus l'areine,
de l'enthousiasme délirant.
Toute la foule, uaauime, applaudissait,
acclamait.
jBHwaaanai
i ij r. 1» .'-VifVVr» f-"-'■
JOURNAL D'YPRES
Organe Satholique
de l'Arrondissement