Téléphone s*
Téléplione 52
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Samedi 3 Septembre 1910
10 een liases le
45 An'Ée
N 4645
Bonté
A l'Ecole Lamothe
L'Education familiale»
a l'Ecole de Bienfaisance
Pensées diverses
Correspondance
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La bonté est la qualité souveraine devant
laquelie tous les autres mérites doivent s'in-
cliner. Elle est faite de douceur, de modestie
et de clémence, mais elle possède la gravité,
la grandeur et l'équité. Sa douceur nait de sa
force, sa modestie de son respect, sa clémence
de son intelligence du ceeur. Elle est profon-
de, grande, généreuse, parcequ'elle éprouve
et quelle comprend. Sereine et dévouée, elle
porte en elle-même son triomphe et sa gloire. f.
La terre incline celui qui est bon vers ses
frères mortels en le faisant vivre penché sur
les douleurs humaines, et le Ciel lui donne
l'élévation de Fame aux sentiments généreux.
L.a bonté applaudit a la joie et s'attriste a
ne rêva de grandeur que pour l'école confiée
a sa direction et sans plus nous occuper des
personnes, (lisons quelques mots de la fète
qui a permis aux heureux invités d'admirer
un des plus beaux fleurons de rsotreenseigne-
ment libre.
Vraiment belles, en effet, les installations
scolaires, toutes ruiselantes de propreté,
salubres et gaies comme les pensionnats
bourgeois les plus vantés. On se fait diffici-
lement a l'idée que six cents enfants circu-
lent et sebattent dans eet établissement,
onze mois de l'année sur douze. Etant donné
que la majeure partie de la population
scolaire est composée d'enfants du peuple,
on ne saurait trop louer les dévouées Sceurs
de s'attacher ainsi a inculquer 1'amour da
rinfortune. Jamais e-^portée dans les plaisirs
paree qu elle regarde, au loin, ver» les dou- une de8 meilleures garanties de bonheur fa-
l'ordre et de la propreté a tant de futures
rs mères de familie qui trouveront de ce cöté
une des meilleures garanties de bonheur fa-
leurs des autres, elle n'est jamais désespérée ïj milial.
paree qu'elle sait que, par dela les ténèbres 3 ïrès belle aussi pExposition des travaux
de cette vie, brille le soleil de Dieu. g
Celui qui pense religieusement a la bonté
active. Bienveiilant pour lesfaibles et secou-
rabies aux opprimés, il ne craint point les j|
superbes. La bonté lui reste malgré les com-
bats et elle répand un charme tout-puissant
elle rayonne d'elle-même.
Elle donne le tact du cceur, cette qualité
rare que 1'intelligence et la science sont im-
puissantes a produire l'homme qui la pos-
sède, quelque simple qu'il soit d'habitudes,
surpasse en distinction le gentilhomme
égoïste et envieux.
Chez les esprits ambitieux, elle n'existe
guère, la gloire de paraïtre éveillant en eux le
désir et le mépris.
La bonté, qui est toute de simplicité, se
détourne des intrigues par lesqueiles les am-
bitieux se meuvent.
Etant teute harmonie, la bonté n'est ridi-
cule qu'aux yeux de la sottise qui est toute
désharmonie.
Que la douce et bonne parole tombe tou-
jours de l'ame penchée vers les infortunes. Le
joyau que nous devons faire resplendir, c'est
le coeur sa clarté dissipe au loin les ombres
de la malice. Par lui seul, semant les vérités,
on vivra aujourd'hui, demain, toujours, en-
seignant la chaumière et le palais.
Catholiques, soyons bons; montrons nous
généreux en bonnes oeuvres.
Puisque tous nous sommes marqués du
même signe de mort, ayons la compassion i
mutuelle et embellissons notre court passage
sur cette terre par des pensées d'affection.
Cette bonté que nous aurons ainsi répandue,
d'autres, éprisdu même idéal, le perpétueront.
tü zm m !&t ftm
Mercredi et jeudi demiers avait lieu la
Distribution des prix a la Mariaschool
car il faut deux jours pour servir aux en
fants leurs récompenses, et aux parents et
amis le régal musical et littéraire qui accom-
pagne cette distribution.
Mais au début des lignes que nous nous
faisoEB un plaisir de lui consacrer, nous
éprouvons le besoin de consigner une im
pression dominante généralement ressentie
qui s'eat traduite dans l'allocution de cir-
constance faite par M. le DoyeD, qui prési-
dait la cérémonie.
L'ombre du saint abbé Barbier, que la
taort enleva récemment a la direction de
I des élèves. La dominante évidemmeut ce
sont les ouvrages manuels d'ótude et les
articles d'usage courant dans les classes
laborieuses.
Maisil y a aussi Partiele de luxe et l'ou-
vrage dfautaisie. Pit ceux-ci révèlent a Ia
fois dans lenseignemeut le souci d'art et de
bon goüt et la préoccupation d'élargir pour
les jeunes fille3 qui sortent de la le champ
d'activité de leurs aptitudes. C'est d'excel-
lente action sociale. Cela répond aux vues
de la société de Part a Pécole patronnéo
notamment par notie émiuent Cardinal et
dout Putilité sociale et patiiotique est de
mieux en mieux comprise.
Nous avons admiré a PExposition de
l'Ecole Lamotha des confections et des mo-
dèles de coupe du meiileur goüt, des couvra-
lit superbes, des brise-bise, des capelines et
autres vêtements brodés, des tapis de table,
des surfouts, de la lingerie diverse a Pusage
des femmes du peuple comme des plu3
grandes dames, des bavettes a sujets amu
sants, des coussins, des napes d'autel, etc
etc.le tout confectionné par des mains vé-
ritablement experte3 et artistes.
Mieux partagée quo notre World's fair
nationale, l'Exposition de l'Ecole Lamothe
n'a pas vu ses richesses détruites par les
dammes. Un seul objet exposé, un chale,
avait naguêre été abimé par le feu et il avait
en outre été affreusement lacéré; mais, grace
a l'habilité des jeunes stoppouses de l'école,
il a'y paraissait plus. Et c'était peut être la
l'objet le plus intéressant de PExposition
car l'habilité de la mère a réparer les outra-
ges subis par les vêtements est d'un prix
inestimable dans un ménage ouvrier.
Belle et bonne enfin, et par dessous j
tout, l'éducation que regoivent a l'Ecole
Lamothe nos enfant., du peuple.
Disoas-le franchement, sans crainte d'a-
moindrir la noble mé moire du dernier direc-
teur de l'école, d'aucuns d'aucunes plutót
ont reproché a M. l'abbé Barbier de trop
soiguer cette éducation, en alléguant que la i
distinction acquise par les jeunes filles sor- j
tant de la leur faisait dédaigner certaines
professions etcontribuait beaucoup a la crise
des servantes.
Le reprocbe, fut-il partiellement fondó, j
n'est pas recevable et nous espérons bien I
que M. l'abbé Outtier continuera la bonne j
tradition recueillie. S'il y a dans la classe
ricbe, la crise des servantes, il y a, dans la
classe laborieuse, la crise du pain quotidien,
et pour y remédier il faut multiplier au lieu
'école, continuait d'y planer, et eüt fat.le- de restreindre les ressources que réclame le
toent asann.hr; lo <v^a rpndn même celle-ci I struggle for life». Et ce n'est la qu'une
considératioa d'ordre économique. Combien
assonibri la fête, rendu même celle-ci
impossible, si la Mariaschool n'avait trouvé
dai)8M. l'abbé Outtier un digne successeur
du tant regretté défunt.
C'est que le nouveau directeur a, depuiï
nombre d'aunées, fait ses preuves comme
guide et ami de la jeuaesse et que, parmi ses
fiualités dominent précisément celles qui
valurent surtout a son prédécesseur le vif
afiachement dont il était l'objet.
Mais n'offensons pas un9 modestie égale-
meDt comparable celle du saint prètre qui
d'autres, d'ordre moral, ont bien plus de
poids encore 1 C'est ainsi que le CoDgrè3
d'éducation familiale, tenu dernièremeut a
Bruxelles, a fortementiasisté sur la nécessité
de soiguer davantage l'éducation morale de
la femme, dans le but notamment de procu
rer aux ménages bourgeois de meilleures
gouvernantes et servantes. Trop de mères de
families ne se doutent guère de l'influence
considérable, bonna ou mauvaise, qu'exer-
cent sur la formation morale de leurs enfants
les mercenaires domestiques auxquels ils les
confient foreóment, plus ou moins long-
temps.
Mais par dessus toutes les considérations
d'intérêt plus ou moins restreint, est-il
besoin de dire qu'il y a l'intérêt supérieur
d'une multitude d'ümes, en memo temps
qu'une question de rénovation familiale et
sociale, absolument connexe et d'une solu
tion urgente
Ce qui ne gate rien, c est que cette bonne
éducation se double d'une instruction varióe
et solide dont la cérémonie de fin d'études
nous a donDé de suggestifs écbantidons. La
d'ction, entre autres, tant francaise que fla-
mande, y atteint un degré de perfection que
bien des pensionnats cossus n'ont qu'a lui
e n vier.
De même que pour le naturel du débit
qu'on a pu apprécier dans le drame si édu-
catifde Rosa van Tanneburg et peut-être
plus encore dans le désopilant monologue
Den Avapeur dit par une bambiné.
De même encore pour le chant, extréme-
ment soigué. Ici également il faut louer et
remercier les religieuses de ce souci de l'art
musical. II 11e rebau3se et n'embellit pas
seulement les cérémonies religieuses et les
fêtes scolaires, mais il fournit aux foyers qui
en ont le plus besoin une source de jouissan-
ees saines et bienfaisantes il jatte la note
gaie et la fraicbe harmonie Ia, "oh trop sou
vent gémit la note plaintive ou sévit la
cacophonie.
Si chargé et si cboisi que fut le programme
de la féte des prix, il y manquait, a notre
avis, uu numéro, difficile k y inscrire,
nous le reconnaissons. Nous eussions voulu
assister k une séance de fonctionnement de
l'Ecole ménagère. Mais ea attendant qu'on
alt trouvé le moyen de produire cela sur la
scène, nous nous sommes contentés du
simple coup d'oeil jeté en passant sur le
local oü s'exercent nos futures ménagères
et oü tout nous a paru est-il besoin de le
dire? ordonné, netloyé et astiqué de
manière modèle.
Terminons par oü nous aurions dü com- i
meneer, en signalant la présence dans le
public qui assistait a la fête, de nombre de
membres du clergé et, parmi les laïcs, de
M. le bourgmestre et de M. le conseiller
Begerem bref, des amis du peuple et de
l'enseignement les plus dévoués.
Eu venant visiter notre Ecole de Bien
faisance, les membres du Congrès de l'Edu-
cafion familiale s'attendaient évidemment k
n'inspecter qu'un des types les moins fami-
liaux d'éducation. II faut bien tenir compte,
en effet, des conditions de recrutement des
óléments qu'il s'agit d'éduquer ici.
La sévérité plus grande, la forme plus
impérative, plus militaire du commande-
ment répondent k des exigences spéciales,
mais n'excluent nullement, entre éducateurs
et élèves, des rapports vraiment familiaux.
Aussi, des eDfants iuterrogés au basard se
déclaraient-ils heureux dans cette maison.
Quoi qu'il en soit du caractère plus ou
moins familial, le milieu est de toute fa^on
sainement éducatif, moral et bienfaisant,
par le fait d'un ordre du jour absorbant et
varié, sous une direction et une surveillance
incessantes. Actons toutefois, sur ce dtrnier
point, une observation qui fut faite au cours
de la visite des dortoirs. La surveillance
d'un dortoir entier, confiée a un seul sur
veillant, a paru insuffisante, a raison de
l'extrême longueur du local.
Oa a eu, sans doute, l'excellente idéé
d'inscrire sur les murs des sentences morales
appropriées A l'endroit, telle celle-ciDe
rechtvaardige slaapt rustig mais il serait
peu sage de s® fier saus réserve a la seule
influence de ces bonnes maximes.
Ne quittons pas les dortoirs sans signaler
leur tenue modèle et aussi leur riche par-
quetage en bois du Congo. A ce propos,
l'Etat ne serait-il pas bien inspiré en faisant
ouvrer par ses pu; ilea des bois d'ébénisterie
provenant de notre colonie 1 Nous avons
admiré des meubles divers,oeuvre des élèves-
menuisiers, d'une facture vraiment remar-
quable. L'emploi de bois précieux du Congo
offrirait, a divers points de vne, des avan-
tages sur lesquels nous ne pouvons nous
étendre ici.
Tous les ateliers de cette poly technique
sont également intéressants a visiter, et les
produits qui sortent des mains des élèves les
plus avancés sont de la meilleure fag m. II
saute aux yeux partout que l'apprenti se
forme ici a son métier en beaucoup moins de
temps qu'il ne pourrait y parvenir chez la
plupart des patrons.
Mais ne nous écartons pas du point de vue
éducation qui intéreBsait plus spécialement
183 visiteurs.
Si rétablissement est forcément un peu
use caserne et une usine plutöt qu'un pen
sionnat, il s'en diflérencie cependant fort
heureusement par l'enseignement et les pra
tiques religieuses qui y sont en bonneur
dans une mesure qui, de l'avis de beaucoup,
serait avautageusement élargie quelque peu.
Les mauvaises inspirations sont de toutes
les heures, les inclinations vicieuses y sont
en terrain favorable, et la plus qu'ailleurs
l'antidote spéeifique demande a être admi-
nistré fréquemment.
Pas une installation qui ne soit modèle
daDscevaste établissement. Ainsi, notam
ment, l'infirmerie, desservie par des reli-
gieuses et oü les malades sont soignés avec
un art et un dévoüementqu'ils ne trouveront
pas dans leur foyer.
j Un des objets du Congrès d'Education
familiale e'tait la pueTiculture. La visite k la
ferme permit de se rendre compte de ce qui
se fait a l'Ecole de Bienfaisance non seule-
j ment en faveur de ses pensionnaires mais
encore en faveur des bébe's Yprois qui re'cla-
ment vainement de leur mère l'aliment le
plus familial. A défaut de ce dernier, ces
j bébés peuvent prendre de confiance celui que
M. Pauwels, directeur de la ferme, recueille
pour la Goutte de lait Producteurs, ou-
tillage, manipulatioos, tout y est l'objet d'un
5 controle scientifique, severe et incessant.
N'oublions pas, parmi les choses qui ont
le plus agréablement impressionné les con-
gressistes, les soins donnés a l'enseignement
musical. La musique enlève certainement
beaucoup de sa sévérité au régime d'une école
de l'espèce.
Une agréable constatation encore, c'est
que l'alcool, même sous Ia forme de bière,
est proscrit de l'établissement. Sous ce rap
port, il faut avouer que les Congressistes
n'ont pas précisément prêché d'exemple.
Bref, partout dans cette Ecole modèle les
visiteurs ont récolté les meilleures impres
sions... Malgré tout cependant, ils se sont
dit que l'idéal serait quand même l'éducation
dans la familie. Mais pour cela il faudrait que
les parents soient meilleurs et c'est juste-
ment paree que les parents de demain sont
les enfants d'aujourd'hui qu'il est désirable de
voir les bons citoyens et les pouvoirs publics
s atteler a la réalisation des voeux émis au
Congrès de l'Education familiale.
Apparemment, cela doit marcher tout seul,
étanc donné que notre Parlement comprend
nombre de patrons et de membres de ce
Congrès, entre autres notre digne bourg- j
mestre, si dévoué a la cause de 1 éducation et
de la protection de l'enfance.
Mais bélas c'est justement ce qui re-
froidit nos espérances. Les meilleures initia- j
tives parlementaires, telles par example,
celle maintes fois renouvelée de M. Colaert j
en faveur de l'enfance anormale, échouent
trop souvent sur le bureau de la Chambre
comme sur un banc de sable. Le moyen de
s'occuper des petits citoyens de l'avemr
quacd les grands enfants de la Sociale et les
virtuoses de la politique accaparent toute
l'attention et tout le temps de nos hono-
rables
II passera encore de l'eau sous le pont
avant que les voeux formulés par le CoDgrès
d'Education familiale, a l'adresse de la
Législature, solent réalisés dans nos loia.
A ce Congrès, la durée de parole accordée
aux orateurs était limitée k une dizaine de
minutes. Le recours k ce système, pour les
débats législatifs, serait paut-être le remède
spéeifique a appliquer au malthusianisme
parlementaire.
Peu d'enfants se dérèglent par la malice de
leur coeur mais la plupart se corrompent
par le mauvais exemple et par les occasions
dangereuses qu'ils reccontreut.
S. Vincent de Paul
Toute école oü les preoccupations de
l'esprit l'emportent sur l'attention qu'on
donne aux moeurs
Toute éeole oü Ia science est systémati-
quement séparée de la foi
Toute école oü l'Église, qui représeate les
titres de Dieu, n'est que parcimouieusement
tolérée, si elle n'est mi se a la porte
Toute école qui ne continue pas, en les
élevant davantage, les nobles, purs et saints
enseigneraenfs du foyer domestique, est un
lieu malsam auquel des parents chrétiens
ne peuvent confier le plus cher bien qu'ils
aient au moede.
Pour des chrétiens, il faut des écoles
chrétiennes.
Monsabré
r*i
L'instruction sans éducation est un tor
rent sans digue, et l'éducation sans religion
uu fc yer sans feu.
Augustin Cochin
Je crois a l'atmosphère de la grace autour
du T. S. Sacrement et des lieux qu'il habi-
te... Aussi, vous, jeunes gens chrétiens, qui
demandez une conversion chérie, ah 1 com-
muniez, emportez Jésus cbez vous c'est un
feu qui, en trauspercant votre coeur, ira
réchauffer autour de vouson respirera
l'Eucharistie. La douceur que vous puiserez
dans la communion et qui en rejadlira sur
votre conduite vous fera aimer d'abord, et
puis celui que vous portez.
R. P. Eymard
Nos Députés ont re$u la lettre dont ci-
dessous copie.
Mon cher Collègue,
J'ai le plaisir de vous faire savoirqu'è par-
tir du lr octobre prochain, le train n° 4960
partira de Comines vers Armentières k 6 b.
11 au lieu de 5 h. 59 et relèvera ainsi a
la première de ces stations la correspondance
du train n° 3668, y arrivant de Poperinghe k
6 h. 5.
Agréez, mon cher Collègue, l'expression de
mes sentiments dévoués.
J. HELLEPUTTE.
Bruxelles, le 20 aoüt 1910.
JOURNAL D'YPRES
©rgane Satholique
de l'Arrondissement
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eiiieva reccliliuülii o. ia Uiluo I J w* r
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