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Nominations rcclésiastiques
Fe Pavilion de la Fermière
a F Exposition de Bruxelles
Fe 500" anniversaire
de la dédicace
de l'Eglise de 11 al
Saint-Siége
Un monument Aux braves
Gens de 1870
Extrait du Gaulois
N'est-ce point une curieuse marque
tie Involution féminine, ce charmant Pa
vilion tie la Fermière qui occupe, a l'Ex-
posilion tie Bruxelles, une place trop
modeste encore peut-êlre, mais si ingé-
nieusement utilisée
II ne constitue pas une ferme modèle
malgré l'aspect rustique qu'on s'est ef-
forcé de lui donner, il sert de cadre a
une petite exposition qui se dissimule
dans la grande mais u,ne pensee liar-
monieuse et pratique a régné sur eet
ensemble, lui donnant une ame direc
trice au lieu de l'éparpiller en anarchi-
ques efforts.
Si grand y apparait le prestige de la
vie rurale, que l'on oublie le voisinqge
de Bruxelles, le décor de cette brillan-
te exposition mutilee par la flamme,
toules les rumeurs du dehors, les Cris
de lai foule, le tintamarre ties orches-
tres, pour évoquer les vastes et pai-
sibles horizons, le cadre de silence jet
de solitude qui s'approfondit autour des
besognes quotidiennes de la fermière,
la vive allégresse des matins mouillés
de rosée, et la grace lente que Id jour
met a laisser tomber ses dernières
lueursi sur le toit des maisons et le som-
met des coteaux, comme des brassées
de roses mourantes.
Nous nous rappelons alors une phra
se de M, Mélline, qui semble devoir ser-
vir de preface a notre visite La Bel
gique, disait-il, en 1909, au Congrès con-
tre la desertion des campagnes, est un
des pays qui ont le mieux compris le
röle de la femme en agriculture elle a
fail de la: femme le pivot de son aposto-
lat agricole, et elle en recueille aujour-
d'hui 1'eS fruits ses écoles ménagères
scs cercles, ses cours volants, ses Con
férences multiples, sont des modèles du
genre.,
Les fruits de eet apostolat se trou-
vent exposés au Pavilion de la Fermiè
re.;
II renferme un échantillon de toutes
les spécialités féminines dont le déve-
loppement est nécessaire a l'existenc'e
de la ferme. Pour le commenter, pour
l'expliquer, nous avons sous les yeux
les remarquables travaux de M, Proost
et de M'i de Vjuyst. Le tout récent ouvra-
ge de M, de Viuyst, intitule: L'Ensei-
gnement agricole et ses méthodes a
suivi sa lunxineuse brochure sur le Rö
le social de la Fermière et précédé
sou intéressante conférence sur l'E-
ducation professionnelle de la Fermière
cl 1'amelioration de la vie rurale,faite
en ce même pavilion.
En 1881, M, Proost, ayant visité, jan
Danemarck et dans le Wurtembèrg,
quelques écoles d'agriculture, déclarait:
La Belgique devrait suivre eet exem-
ple, sous peine de voir encore long-
temps le fermier envoyer ses filles a
des pensionnats oü elles apprennent a
mépriser le métier de leur père pour de-
venir des demoieslles qui ne sont que
trop souvent, plus tard, des êlres dé-
classés dans la société.
Pour remédier a cette hallucination
des campagnes obsédées par la ville,
il n'y avail qu'un moyen élargir, en-
noblir la vie rurale, lui donner non seu-
lement toutes ses facilités ce serait
trop peu, la vie rurale d'ailleurs, étant
laborieuse et diffigile mais toutes Ses
responsabilités, ce qui veut dire toute
sa noblesse; faire appel au coe.ur, a
1'intelligence, a fame enlière de la fem
me, par les raisons les plus hautes et
les principes les plus élevés créer, cul-
tiver une élite de fermières qui fussent
a la fois tie véritables héroïnes et de .vé-
ritablesl reines de la vie rurale. Pes
qualités dorment au fond de Certaines
ames féminines, II suffit de les appeler
pour qu elles s'éveillent, répondent et
se mettent a l'ceuvre. Le Pavilion de la
Fermière se dissimule comme des aspé-
rités de la tache. Les organisateurs inon-
trent en cela beaucoup de sagesse, Ce ne
sont point les facilités espérées, mais
les difficultés entrevues, qui décident
réellement des vocations. Sur ce point,
j'ai le plaisir de me rencontrer avec M,
de Vpyst lorsqu'il écrit Dans Edu
cation des futures fermières, il faut vi-
ser a donner a celles-ci la conscience
de la haute valeur de leur mission so
ciale. Les fermières de l'avenir doivent
devenir 1'élément le plus distingue des
classes sociales^ Le soin du ménage, la
culture des plantes, les soins a donner
aux petits aniinaux, sont les occupa
tions naturelles de toutes les jeunes fil
les. L'éducation moderne les en a dé-
tournées, L'éducation future les y ra-
mènera.
Tout le monde veut que ces fermiè
res soient instruites, fort instruitès mê
me, mais que leur instruction s'orien-
le du cöté profess ionnel.. Tout au plus,
le piano risque-t-il de perdre quelques
adeptes... et encore En tout cas, l'har-
monie profonde de leur ame ne perdra
rien et gagnera, bien au contraire,
si leur ame s'accorde avec leur vie
et si le beau silence de la campagne
n'est point trouble par les notes bruy-
antes de quelque valse de casino.
Je disais que les fermières de bette
élite sont de véritables reines de la vie
rurale, A condition, toutefois, qu'elles
soient des reines labórieuses Le gou
vernement d'un peuple est chose com
plexe. Chose complexe est également le
gouvernement d'une ferme autour de la-
quelle s'agite tout un petit peuple,
Toutes les écoles ménagères de Bel
gique, sollicitées d'exposer au Pavilion
de la Fermière, ont dó s'entendre, afin
de fournir chacune une spécialité dif
férente, et d'éviter ainsi les répétilions,
Ainsi, Fijne est chargée de l'horticul-
ture, l'autre de Taviculture, une autre
encore de la fromagerie, etc. Les prin-
cipales divisions se répartissent comme
if suit Enseignemenl collectif, alimen
tation du cultivateur, vêtenients, cham-
bre iti>Q famillq, élevage des animaux,
basse,cour, jardin potager, L'enseigne-
seignement collectif est, on le devinie, s
a la base de toutes les spécialités et
de tons les perfectionnements, Ce n'est
pas que la fillette ne bénéficie d'une
première education agricole en trotti-
nant auprès de sa mère, si sa mère
est cömpjétente, Elle s'exerce en jouant
a la basse-cour, a la laiterie Hélas, ce
tut un jeu de reine, mais la fermière
d'aujourd'hui doit s'appliquer a acqué-
rir (des connaissances sérieuses, scienti-
fiques même, Une pancarte qui traite
des microbes du lait suffit a nous rap-
pelei: que le Pavilion de la Fermière
n'est pas un Petit Trianon,
Microbes: jd.u lait, assainissement ,ües
eaux potables, répartition de la lumiè-
re dans les chambres de la ferme, s'il
s'agit d'une construclion neuve, tout ce
la doit intéressen la fermière, d'un jn-
térêt pratique et viyant. II importe que,
pour mieux goüter la campagne, cette
fermière en apprécie le beau silence
dont nous parlions tout a l'heure, et
aussi la belle lumière, Qu'elle sache ac-
cueillir la lumière, qu'elle pffre a ses
rayons et a ses reflets des vitres lim-
pides et des cuivres brillants, car il faut
une sorte 'de beauté jusque dans les
plus humbles détails de Ia vie.
Si la fermière obtient des fenêtres Suf-
fisannnent spacieuses, toute la .jeune
gloire des: levers de soleil el tous les
trésors mcrveilleux des soleils couch an ts
visiteront sa demeure la lumière d'en
haut se posera sur ses mains actives,
comme il est dit a peu, prés au verset
d un psaume et ce sera l'emblême d'une
lumière spirituelle qui se posera sur
ses besognes matérielies, puisque, dans
le moindre de ses gestes, elle mettra
1 ardeur et la minutie de sa conscience.
L intelligence des jeunes fermières a
donn'ó Iets? plus beaux résultats, A leur
sujet, M, Proost réfute Lamennais, qui
prétendait n'avoir jamais rencontré une
femme capable de suivre un raisonne-
ment, s'il durait plus d'un quart d'heu-
re L experience de nos écoles ména
gères et de nos écoles de laiterie, affir-
me-t-il, prouve a l'évidence que bon
noinbre jd e nos jeunes filles de la cam
pagne qui n'ont reen qu'une instruction
primaire trés élémentaire, .aCquièrent
rapidement des notions précises de
sciences physiques et naturelles, ensei-
gnéèsj par les méthodes intuitiv.es, et
parviennent a manier des instruments
de précision avec autant d'adresse et
d'attention que des ingénieurs agricoles
diplömés. t
Cependant, pour inculqucr a ces jeu
nes filles quelques notions de droit con-
cernant les clotures, les niurs mitoyens
tout ce qui devient facilement une cause
de trouble et de chicane dans la paisible
vie des; champs, des anecdotes el fles
images, représentant les débats de deux
êtres symboliqu.es: M, Sans-Gène et Me
Du Code, sont offertes a leurs yeux.-
Cette pancarte voisine avec des ta
bleaux a économiser leur fatigue, voire
même a donner la grace aux bouquets,
L'enseignement collectif, pour la jeu-
nesse, s'obtient par les écoles ménagè
res, laitières, agricoles, tantot volantes
tantot fixes, Mais les fermières ayant
atteint l'age adulte, sentent aussi la né-
cessité de s'instruire, de s'instruire en
core et toujourSi Elles formént des as
sociations, des cercles d'études, dont le
nombre s'accroit sans cesse, et qui mul-
tiplient pour elle les ressources et les
occasions de l'enseignement profession-
nel. Par ce moyen, elles participent, en
outre, aux ameliorations agricoles, a l'a-
chat des instruments de progrès; elles
se procurent des bibliothèques. En 1906^,
il existait deux cercles de fermières com-
prenant a peine 115 membres; en 1909,
il en existait 65 comprenant plus de
6000 membres. Des dames beiges comme
Mme Rotsart de Hertaing, comme Mile
d'IIondt, se vouent a eet apostolat nou
veau. Ou devine le bien-être qui peul
en résulter pour la vie rurale, Grace
a Ces intelligents efforts, la Belgique tlé-
clare avec orgueil que le produit de
laiteries équiv.aut a ses récettes de che-
chemin de fer, que celui de ses basses-
cours dépasse son budget de la guerre
et que si la fermière, h l'Exposition,
régnait sur remplacement auquel elle
fa droit, il lui faudrail, non pasj unnno-
deste pavilion, mais un palais grandio
se,
Lucie F.ÉLIX-FAURE-GOYAU,
Les lêtes jubilaiies de Notre-Dame de Hal
se sont continuées dimanche par la repré-
sentation de la vie de la Ste-Vierge, Mystère
en deux parties, pcème flamand de M. l'abbó
Walgrave, professeur a Hoogstraten.
M. Alph. Moortgat, le distingué maitre
de chapelle de Hal, a mis en musique
l'ceuvre et M. le notaire Possoz en avait
entrepris la traduction en francais. Disons
que 1 un et l'autre mérite des louanges le
compositeur pour avoir su harmoniser de
fagon magistrale le plain-chant avec la poly
phonic orchestrale, et le traducteur pour
s'être révélé en même temps qu'é'égant écri-
vain, un p ète de liaute valeur.
D'éminentes persormahtés assistaitnt a
cette première représmtation. Notons
S. G. Mgr Legraive, évêque auxiliaire de
Malines MM. Nrrincx, vice-président de la
Chambre des représentantsNerinckx,
bourgmestre de Hal le cbanoine Micbiels,
doyen de HalJos. Petre et le vicomte de
Jonghe d'Ardoye, co: seillers communaux,
etc.
L'oeuvre a un court prelude et les voix en-
tament la prière liminaire. Les cboeurs sont
tres puissants l'ensemble est parfait et l'or-
chestre soutient et met en relief, dès le de'but,
les sublim s inspirations de I'auteur.
Les anges maintenant apparaissent sur la
scène et font slterner leurs chants avec ceux
du peuple. Puis le rideau d'avant-scène
s'écarte et laisse voir l'ImmaculéeConception
dans sa gloire Tota pulchra est
L'orchestre et toutes les voix e'clatent dans
un magnifique cboeur d'acclamations et l'au.
ditoire soulevé salue la finale par de fréné-
tiques applau Jissements.
Dix-sept scènes, huit tableaux vivants re
presentant les principales étapes de la vie de
la Vierge, se déroulent devant nous. Nous
suivons avec de'lices toute cette vie, qui est si
bien comprise, depuis la pre'sentation de
Marie au temple jusqu'a sa glorification dans
les cieux.
Tour a tour des anges annoncent les e've'ne-
ments et s'unissent au peuple pour chanter
les louanges de la Madone ve'nérée.
La musique a de'peint en d'indéfinissa-
bles splendeurs, les événements qu'a fait
ressortir le poète. Les ondulations rythmi-
ques qui se suivent parient et fo.it com
prendre, même aux plus profanes, les beautés
renferme'es dans l'ceuvre. Les voix contri-
buent puissamment au bel effet de cette
m ignifique execution elles savent émouvoir
surtout quand elles annoncent la future
souffrance du divin Mattre elles savent
également traduire la tristesse profonde qui
accompagnela passion et la mort du Fils de
l'homme.
Maissoudain les choeurs des anges invisi
bles changent leurs plaintes et ils font présa-
ger la prochaine resurrection; puis peu a peu
ils s'éteignent dans le lointain. Quand ils
reprennent c'ëst pour faire entendre le chant
triomphal Alleluia dans un douce musique.
Les voix s'approchent de nouveau et elles re-
disent encore dans un ton plus élevé:Alleluia,
pour éclater enfin, dans l'apparition de
Jésus a sa Mère Regina cceli loet are Et il
en ira ainsi jusqu'a la fin, le triomphal cou-
ronnement de la Vierge. Cette harmonie est
irresistible elle émcut et pénètre dans les
coeurs.
Les belles voix de Mile Marthe Olieslagers
d'Enghien, premier prix du Conservatoire a
Bruxelles, soprano, de Mile De Jardin d An-
vers, alto, ont été tres goCitées et l'assistance
leur a d'ailleurs témoigné sa satisfaction en
les applaudissant vivement. A noter aussi M.
Rom. Van Hauwe, d'Alost, baryton et Fr.
Haldermans, de Turnhout, ténor, qui ont
bien rempli leur röle de solistes.
Après la première partie, M. Moortgat,
qui dirigeait les masses chorales et orchestra-
les, a été lobjet d'une manifestation de sym
pathie. II a recu une magnifique gerbe et
recueilli une ample moisson de bravos.
Quant aux décors, ils ont scrupuleu-
sement calques sur les descriptions des
scènes de landen et du nouveau Testament
que la tradition a conservées jusqu'a nous.
Ceitaines tableaux sont réellement merveil-
leux le ton des nuances des costumes, le
nombre des personr.ages, les sites pittores-
ques de Jérusalem, l'atlitude même des
acteurs, tout cela a été super! ement préparé
et l'auditoire a, avec raison, fait entendre, a
de nombreuses reprises, ses frénétiques ap
plaudissements.
Qu'il nous soit permis, maintenant, de
rendre hommage a ceux qui ont contribué
au grand succès de cette oeuvre. A. M le
cbanoine Micbiels, a qui revient l'honneur
de l'initiative de cette grandiose manifesta
tion a Notre-Dame de Halaux dames de la
ville et a leurs families qui ont confectionné,
sous l'habile direction de Mm' Jos. Petre,
les costumes concus d'après les tableaux des
grands mahres, a tous ceux enfin qui, par
leurs talents ou leurs ressources, ont voulu
assurer a cette celebration une splendide
réussite.
üdf-K *j$ <s£ sflP ïA M siP s# s#
Un envoyé oflicieux du roi de Montenegro,
M. Miuskovitch, se trouve actuellement a
Rome chargé d'une mission conüdentielle
auprès du Vatican. Voici brièvement de quoi
il s'agit
En 1886, un concordat fut conclu entre
le Montenegro et le Saint-Siége pour régler
la situation des catholiques monténégrins.
A cette époque, le Montenegro ni jossédait
encore aucune Cor-stitution et tout dépen-
dait dn prince Nicolas. L'octroi de la Con
stitution l'année dernière a eu pour consé
que nee la promulgation d'un nouveau code
et d'une nouvelle legislation sur quelques
points en co tradietioa avec l'esprit et la
lettredu concordat. Ainsi, la Skoupchtina
votarécemment une loi qui róduit le nombre
hes paroisses et permet aux cuiés, en cas de
destitution, de recourir au ministre de la
justice. Le Vatican ayant protesté contre j porte ces simples mots: En l'honneur
cette disposition, le roi Nicolas a.' en
voyé a Rome uu personnage possódant toute
sa confiance, pour régler la question avec le
Saint-Siége.
La mission consiste a s'entendre avec le
Vatican pour meitre le concordat en pleine
harmonie avcc la nouvelle Constitution mon-
ténégrine.
On peut être certain que l'accord ne tarde-
ra pas a se faire, M. Miuskovitch a déjh été
regu par le pape et a eu avec le cardinal se
crétaire d'Etat plusieurs entretiens dont il se
déclare trés satisfait.
L'envoyé montéuégrin est également
chargé de négocierla nomination du nouvel
archevêque d'Antivari Le Montenegro tient
beaucoup a ce que ce prélat soit soustrait
aux influences autrichiennes. Vraisembla-
blement, le Vatican n'aura aucune difficulté
a lui donner pleine sa'i;faction sur ce point.
II n'est pas superfiu de faire observer a ce
propos que le roi Nicolas s'est toujours mon-
tré extrêmement déférent a l'égard du Sou-
verain Pontile, et, cbaque fois que des diffi
cultés religieuses se sont présentées dans sa
piincipauté, il a toujours reconnu que le
meilieur moyen de les aplanir était da négo-
cier directement avec le Pape.
De tous les souverains orthodoxes q
règnent actuellement, Nicolas Ier est cnr-
t insment celui dont les catholiquss ont le
plus a se louer,
Echo de Paris
Mgr. l'évèque de Bruges a nommé:
Curé! a Lauwe, Mf Remjaut, curé a
Breedene-lez-Ostende, en remplacemeail
de M, Vandemaele, qui prend sa retrai-
te.
Curé a Brieedene-lez-Osten.de, M. De-
waseh, vicaire des SS. Pierre et Paul,
a Ostende.
Floing, qui est a trois kilomètres de Sedan,
évoque le souvenir de la première des tragi-
ques journées qui menèrent Napoléon III a
remettre son épée au roi Guillaume. C'est la
que sous le canon des Prussiens qui faisait
d'effroyables trouées dans leurs rungs, chas
seurs d'Afrique, chasseurs a cheval, lanciers
et cuirassiers chargèrent a trois reprises, en
une héroique chevauchée.
L'anniversaire a débuté, jeudi, par une
messe a 1 église Saint Charles, a Floing.
Messe basse, avec chant et marche funèbre
de Chopin, par l'harmonie locale. La nef
était entièrement tendue de noir et armée de
faisceaux d'armes et de drapeaux. Sur le Ca
tafalque, recouvert d'une soie tricolore Cm
avait placé les insignes des vieux régimenis
de cavaleiie de l'Empire Ia moitié de la nel
était réservée aux déle'gations a gauche les
membres des sociétés d'anciens combauanIs
et d'anciens militaires a droite, les délégués
de tous les regiments d'Alrique et de France
ayant pariicipé a la charge fameuse, les délé
gués de la garnison de Sédan, etc.
Dans le choeur, le général Bailloud, repré
sentant le ministre de la guerre et qui en
1870, chargca derrière Galiffet; autour de'luj
d'autres généraux, le président des Anciens
Chasseurs d'Afrique.
Mais a l'autel il y avait M. le chanoine
Gros, un prêtre aux traits énergiques et fins
a la stature magnifique, a Failure martiale'
aux cheveux blancs Lui aussi,en 1870, sous.'
lieutenant des chasseurs d'Afrique, jeune
alors, brillant cavalier, plein d'e'nergie et
d'espérance, il sabra les Allemands derrière
Galliffet. L'ancien officier est devenu un vé
nérable prêtre. Ce ne fut pas le moment le
moins émouvant que celui oü, au milieu des
survivants de son ancien régiment et des jeu
nes gens qui ont pris leur place autour du
drapeau, on le vit consacrer l'Hostie et appe
ler les bénédictions du ciel sur les assistants.
M. le chanoine Bellair monta en chaire et,
dans un langage d'une élévation trés pure et
d'une simplicité poignante, il raconta ses
propres souvenirs son village de Bazeilles
en feu, Ia défense héroïque; il montra l'église
même toute remplie de blessés, le sang cou
lant a flots sur ses dalles, la foi consolatrice,
le travail qui répare les désastres et combien
le courage militaire puisse la force dans la
croyance a la vie future et dans l'idéal reli-
gieux.
A la sortie de la messe, les assistants dé-
jeunèrent sous une tente, et le cortège, a tra
vers les rues pitioresques et pavoisées du
village, dont toutes les maisons saignent en
core du souvenir de la gnerre, monta jusqu'au
plateau oü tomba le général Marguerite et
oü s'élève le monument. II a la forme d'un
tumulus antique en pierre de taille, sur le-
quel un bas-relief représente la charge. II
de
la cavalerie francaise et il est surmonté
d'une figure représentant la France en deuil
saluant ses héros, due au ciseau du sculpteur
Emile Guillaume.
De nombreux discours furent prononcés
devant le monument. Le général Bailloud,
représentant le ministre de la guerre, évoqua
le souvenir de l'héroïque journée, paria des
gloires de l'armée d'Afrique, et insista sur la
nécessité d'un idéal pour le soldat. II a salué
les morts en ces termes
(i Dieu les a recuaillis dans sa paix éter-
nelle, et maintenant qu'un hommage su
prème est rendu aux morts, tournous-nous
vers les vivants, qui sauraient faire tout leur
devoir et a qui il n'est pas interdit de con-
server dans leur coeur l'espoir,
Un pénible incident a marqué l'organisa-
tion de ces fêtes commémoiatives le comité
avait invité de chanoine Gros, ancien com
battant de Floing, ainsi qu'un rabbin et un
pasteur protestant, mais le maire, franc-
macon ei radical-socialiste, s'est opposé a
l'admission parmi les invités du vénérable
chanoine. M. Gros fut prévenu qu'il pouvait
venir comme ancien chasseur, mais nom
comme prêtre. L'ancien soldat devenu prêtre
se refusa a ce distinguo.
Laissons les enfants
a leuhsjeux ic'est leur
santé et leur bonheur;
et ne nous soucions
pas de ce. que deviennent
leurs habits,car nulle tache
ne résiste au SUNLI6HTsavoa
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van 2êAug, den tot den 2 sep- G1'
Geboorten
Ver Eecke Achilles, Korte Tbourouts'raat-
Gallandt Juliaan, Recollettenpoort.
Gabriel Robert, Seliutlelaerestraat
Depuydt Ivonna, Rijsselstraat.
Begerem Joannes, Cartonstraat.
Coffyn Francis, Bakkerstraat.
Verwaerde Martha, Grimminckstraat.
Huwelijk
Ganpoen René, hovenier te Vlamerting'l
Wedr Bruneel Mathilda Vermeersch Lyé'
kleermaakster te Yper,
Sterfgevallen
Vassenr Octavia, 73 j echtgte i'ouckenoog:
Petrus, De Haernestraat.
D'hondt Amaod, 76 j z. b. echlgt Six J"1'
Dickebuschsteenweg.
Coffyn Virginia, 61 j., kantenwerkster, oef,
huwd, Zaalhof.
Clarebout Petrus. 59 j., landbouwer, oD
huwd Kortrijkstraat.