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Téléplione 52
Samedi 17 Septembre 1910
10 centimes le N°
45 An ée N 4647
L Exaltation de ia
Sainte Croix
CS m tè HL
Pensées diverses
Je n*ai pas la Foi
Les effets d'une
bonne parole
a sj y li i sa
Triomphe Eucharistique
On s'abonne rue au Beur re, 36, A Ypres,
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Cette fête, que la date jdu 14 Septembre
nous ramena cette semaine, passé générale-
ment fort inapergue dans le siècle, même
parmi ceux qu'on appelle bons catholiques.
Dans les cloltres, par contre, elle est une
des fête3 les plus marquantes de l'année, et
iuaugure, pour de longs mois, une période
d'austérités plus grandes.
C'est le monde a l'envers.
Au cloitre on n'tst pas en retard de sacri
fices, accomplis joyeusement, en union avec
ceux du divin Crucifié.
Mais dans le monde Mais nous, bons
catholiques dont la vie ne se passé peut-
être pas, comme celle de tant de mécréants,
dans l'unique souci des biens, des honneurs
et des plaisirs terrestres, mais qui, du lever
au coucher, n'en cherchons pas moins a
al léger tant que nous pouvons le farueau de
cette croix qu'il nous faut porter,l'exemple
du Maitre
Et pourtant, il n'y a point illusion a se
faire l'esclave n'est pas au-dessus du mai
tre. Pour entrer un jour dans la gloire du
Roi, il importe de suivre la voie royale, la
voie de la Sainte Croix.
Mais ce n'est point un sermon que nous
voulous écrire c'est un article de journal,
uue note politique inscrite en marge duca-
lendrier. Nous voulons faire ressortir les
conséquences politiques de notre peu d'a-
mour pour la Croix.
Mais un mot tout d'abord des causes du
ma). La principale, la seule presque, c'est
la faiblesse de notre foi. La foi transporte les
montagnes et triompbe de tous les obstacles.
Faut-il le prouver par l'exemple des apotres,
des martyrs, des saints de tous les siècles
Nous n'avons qu'un semblant de foi, par
ee que neus ne cherchons pas k la mériter
plus abondante par plus de géiiérosité et par
une correspondance plus parfaite aux solli-
citations de la gr&ce.
La conséquence, c'est la tiédeur de notre
action. Nous ne savons pas aller jusqu'au.
sacrifice. Or, rien de grand ne se fait dans-
le monde sans le sacrifice.
Désbabitués de contempler et de méditer
la croix, a Ia fagon des vrais ami3 du Christ,
nous ne savons pas mesurer nos sacrifices a
ceux que cette croix nous prêche. Dès lors,
c'est vraiment une derision ce que nous pré-
levons sur notre temps, sur nos biens, sur
noB aises, pour contribuer a l'exaltation
de la Sainte Croix et instaurerou restaurer
l'empire du Christ, au foyer, dans la société,
(lans la legislation et dans le gouvernement.
Dès lors aussi quoi d'étonnant que nous
ayions tant c'e mal a vaincre l'armée de
Satan, de eet ange déchu dont la haine du
Christ s'alimente dans une connaissance in-
fiuiment supérieure a la notre et dans les
désespoirs d'une reprobation éternelle
Concevrait-on saus cela les anomalies et
les antithéses que présente la situation ac-
tuelle du catbolicisme dans le monde Ici
moms, la davantage ici plus insidieuse-
ment, la plus ouvertement, mais a peu prés
pas tout, dans les pays catholiques c'est
'a guerre plus ou moins triomphante livrée
a la Croix.
Tandis que jadis une poignée de disciples
du Christ, animés d'une foi ardente et agis-
sante, s'attaquaient victorieusement au co-
losse du paganisme, aujourd'hui la catholi
cs abandonne sans cesse du terrain, même
daug ges meilleurs retraucbements, a une
P°'güée de francs-magons
Corume médusés par leur audace, nous
6Ur laissons arracher la Croix de nos pré-
to'res, de nos hópitaux, de nos écoles, de
Ues églisas même
fiangés en légions innombrables sous Ie
al)urum du Christ, nous sommes véritable-
^®ut des laches, en face de la petite troupe
6 ^atan I Et tandis qu'un regard amou-
reux jeté sur la Croix devrait suffire k nous
löspirer une soif ardente d'apostolat prêt a
tous les héroïsmes, nous reculons sans cesse
devant des ennemis qui n'oat pour tout sti
mulant que la haine engendrée par les bles
sures de leur égo'isme et de leur orgueil 1
Aussi était-il temps de rompre résolhment
avec les préjugés Jansénistes, comme aussi
de mettre unterme aux concessions, souvent
inconscientes, faites aux préjugés et aux
fausses doctrines du jour, au modernisme,
au libéralisme, a la démagogie, etc.
Ce sera l'immortel bienfait du pontificat
de Pie X que l'épuration de l'Eglise du
Christ et la réuovation de ses membres dans
les sources même de la Vérité, de la Vie et
de la Charité.
Certes, la Croix du Rédempteur sera tou-
jours un signe de contradiction certes aussi
l'Eglise est immortelle, et les portes de
l'Enfer ne prévaudront point contre Elle.
Mais nous n'en avons pas moins pour devoir
de fagonner le présent, et de préparer l'ave-
nir de telle sorte que toujours plus puissant
et plus beau s'élève l'hymne des siècles a la
gloire de Celui qui raeheta le monde par sa
Sainte Croix.
La fête de la Croix, c'est la fête de Dieu,
et c'est la fête de l'homme la fête de Dieu
dont la Croix proclame l'infinie charité la
fête de l'homme dont la Croix calme les
doulaurs. Je dirais volontiers c'est la fête
populaire. Le grand éerssé, n'est ce pas le
peuple Et qui done l'a racheté, déiivré,
ennobli, si ce n'est la Croix C'est la fête de
toutes les grandes êoaes, de tous les souf-
frants, de tous les pleuranls, de tous les
résignés, de tous les dévoués, de tous ceux
qui ont des épines au front en guise de
diadème, et uue blessure au coeur.
J. Vaudon.
Croix de mon Sauveur, je veux t'accepter
et te porter, je veux me soumettre et me
plier a ton joug, je veux baisser et courber
la tête, sachant que, grace a toi, je sortirai
do la lutte,
Ysinquour, mais tout meurtri; toutmeurtri,
[mais vainqueur...
Et quand la voie me paraitra trop difficile
a suivre.quand mes forces défailliront,quand
le terme de la lutte me semblera reculer
toujours davantage devant mes yeux, je
contemplerai l'austère et douce figure de
mon Sauveur en croix.Oü II a passé, jepour-
rai a mon tour passer avec Lui. Sa douleur
a sanctifié toutes les douleurs II a óté a la
mort même son aiguiilon et au sépulcre sa
victoire. Je sais qu'il ne repousse pas celui
qui tend vers Lui des mains suppliant9s je
sais qu'il n'y a pas de chute si profonde dont
II ne puisse relever, qu'il n'y a pas de têche
si noire qu'il ne puisse laver, ni de pêché si
grand qu'il ne puisse pardonner.
E. Vignon.
Si les femmes chrétiennes du monde,
chaque matin,k leur lever.au lieu de donner
leur premier regard a leur miroir, le don-
naient a leur crucifix, si elles voyaient sous
les épines les cheveux de leur Sauveur collés
en plaques rougeêtres, diadème de douleur,
rangon anticipée de leur vanité féminine,
auraient-elles le triate courage de se batir
au sommet de la tête c'est l'expression de
S. Jéi ome une tour faite avec les cheveux
d'une autre alienis capilis turritum ver-
ticem struere
J. Hoppenot.
Voyez, au port d'Anveis, cesconquérantes
d'êmes qui s'embarquent pour le Congo. En
quittant familie et patrie, leur cceur bat
avec vio'ence et cependant leurs lèvres
sont souriantes c'est que sur leur poitrine
elles portent le Crucifix.
Id.
C'est l'objection qu'opposent beaucoup
d'hommes pour se dispenser de pratiquer la
religion. A cette objection il me parait pou-
voir répondre par l'examen de cette seule
question Y a-t-il beaucoup d'incrédules sin-
cères et convaincus
Qu'un bon nombre d'hommes se disent
incrédules et posent comme tels devant la
galerie, ce n'est pas niable. Voila des jeunes
gens, collégiens fraichement échappés de
l'école, qui se donnent pour incroyants. Ils
ont simplement rejeté de leurs épaules un
joug qui les gênait, qui leur pesait lourde-
ment sur la conscience. Ce sont des chevaux
échappés, des transfuges de la morale plutöt
que du dogme. Ne cherchez pas en eux des
convictions vous n'y trouverez que des ap-
pétits et des passions, ou bien se sont des
fanfarons d'impiété qui se font pires qu'ils ne
sont en réalité, qui affectent le dédain de la
religion pour affirmer leur indépendance. Ils
ne méritent pas d'etre pris au sérieux. Et
parmi les hommes d'age mür qui se procla-
ment incrédules et qui agissent comme tels,
on en compterait des centaines et des milliers
dont l'irréligion est purement superficielle.
Tantot c'est l'ambition et tantót c'est la peur
qui les porte a professer la libre-pensée. Vous
les embarasseriez fort si vous leur demandkz
de justifier par quelques arguments sérieux
leur prétendue incroyance. Ge^'tfïïf de sim
ples poltrons qui 11'ont pas le courage de
résister a la poussée antireligieuse ou bien ce
sont de vulgaires arrivistes pour qui Ie succes
prime tout, même la conscience.
Y a-t-il beaucoup d'incrédules sincères et
convaincus auxquels les qualités de leur
esprit, leur caractère, leurs talents, leur êge,
leurs études, semblent donner le droit d'être
pris au sérieux? Je crois pouvoir affirmer
qu'il yen a bien peu. Pour le prouver, j'en
appelle au témoignage de la mort et au té-
moignage de leur conscience.
La mort est la grande révélatrice des
cceurs. Or, combien de soi-disants esprits
forts, arrivés a ce moment redoutable, n'ont
plus le courage de soutenir leurs prétendues
convictions? Leur incrédulité qui n'était que
de commande s'évanouit, et leur foi qui
n'était qu'endormie se réveille soudain. Ils
appellent un prêtre, ils sont dans l'angoisse
de mourir sans sacrements, quelquefois ils
rétractent éloquemment tout un passé irréli-
gieux, et quelquefois ils meurent en désespé-
rés paree que l'entrée de leur demeure a été
interdite au ministre de Jésus-Christ. Les
exempks abondent.
Voltaire, le prince des incrédules, sur le
point de comparaitre devant Dieu, mande
l'abbé Gauthier pour se confesser.
Mais ses tristes amis Diderot et d'Alembert
s'opposent a la visite du prêtre, et Voltaire
meurt dans un tel accès de désespoir que ses
médecins déclarent n'avoir jamais rien vu
d'aussi efïroyable.
Cinq ans après, d'Alembert expirait puni
lui-même par oü il avait péché.
Si vous êtes présent a ma dernière mali
die, avait-il dit a Diderot, empêchez qu'aucun
prêtre n'approche de moi. L'heure suprème
arrivée, d'Alembert se repentit et supplia Di
derot de n'en rien faire. Son ami fut inflexi
ble. Si je ne m'étais trouvé la, disait-il en-
suite, d'Alembert faisait le plongeon
L'impie Toussaint, sur son lit de mort,
retracte le scandale de sa vie et recoit avec
ferveur les derniers sacrements.
J'atteste, dit-il, le Dieu que je vais rece-
voir, et devant qui je vais paraitre, que si
j'ai paru peu chrétien dans mes actions et
mes écrits, ce n'a jamais été par convic-
tion.
Laplaceaprès avoir, pendant sa vie, posé
pour l'incrédulité, appelle un prêtre a l'heure
de sa mort et recoit pieusement le Saint Via-
tique et l'Extrême Onction.
Le sceptique Volney, menace sur tner par
la tempête, récite dévotement Ie chapelet avec
les autres passagers. Autre chose, dit-il, est
de philosopher dans son cabinet de travail,
autre chose d'etre sur mer jpsndant la tem
pête.
Dupuytren, l'une des plus grandes célébti-
tés médicales du siècle dernier, après avoir
vécu en matérialiste, voulut mourir en chré
tien, confessé, communié, pieux comme un
enfant, entreles bras d'un humble prêtre de
campagne qu'il avait autrefois soigné et avec
lequel il s'était lié d'amitié.
Dans les Etudes de février 1902, M. Pierre
Suau raconte sur la mort de Victor Hugo
l'anecdote suivante dont toute la presse a
retenti
Un ancien acteur, grand admirateur de
Victor Hugo et ami de son valet de cham-
bre, fut admis a voir le poëte une heure a
peine après son décès. II fut surpris de l'ex-
pression d'angoisse terrible et désespérée,
empreinte sur le visage du mort et de la
crispation de ses mains. Mais dans quel
état il est I dit l'acteur au valet de
i) chambre. Ah Monsieur, répond celui-ci,
au moment de passer, M. V. Hugo s'est
soulevé d'un bond désespéré, ses doigts
sont devenus crochus, et il a crié deux fois:
Un prêtre I un prêtre L'acteur se retira
trés ému et dit a sa fiSle Je ne veux pas
mourir comme cela. Si j'étais malade, tu
irais me chercher Ie R. P. Monsabré. II y
ajouta Je ne divulguerai pas cela, c'est
horrible. Je ne puis garantir la vérité
de cette anecdote. J'affirme seulement
qu'elle fut racontée peu de temps après la
mort de Victor Hugo, par la fille même de
l'acteur a une personne qui vient de me la
répéter encore, en me donnant des noms
que je tais par discrétion. L'acteur est
mortsa fille habite Paris, oü, en 1894,
elle s'est mariée. Rien ne me permet de
douter de sa parfaite véracité.
On pourrait allonger indéfiniment la liste
des hommes qui ont désavoué k la mort
l'incrédulité dont ils faisaient profession.
Non, il n'y a pas beaucoup d'incrédules sin
cères et convaincus.
J'en appelle non seulement en témoignage
de leur dernier soupir mais encore en témoi
gnage de leur conscience.
Quoiqu'il fasse et quoiqu'il dise, l'incrédule,
a certaines heures, se sent, malgré lui, préoc-
cupé du rédoutable problème de l'au dela,
dévoré par letourment du surnaturel, ressaisi
et vaincu par les retours offensifs de son bap-
tème. Entendez le sceptique Musset
Malgré moi, l'infini me tourmente,
Je n'y saurais songersans trouble et sans espoir,
Et quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante,
De ne pas le comprendre et pourtant de le voir.
Un bel esprit, libre penseur, se vantait a
Diderot d'être parvenu a la certitude de la
non-existence de sanctions éterneiles, et ce
lui-ci de répondre Je vous en défie
Et a un de ses familiers qui prétendait
avoir acquis la même certitude, Voltaire di-
sait: Vous êtes bien heureux, moi je n'en
suis pas la
Les renégats font bien tout le possible pour
s'étourdir, pour se dégager comme ils disent,
des terreurs enfantines et des superstitions
déprimantes de la religion. II n'y arrivent
pas. Ils restent inquiets, aexieux, tristes.
Le philosophe Jouffroy, racontant la fin
presque tragique de sa foi religieuse dit qu'il
lui semble entrer dans une existence sombre
et dépeuplée. Et il ajoute J'étais incrédu-
le et je détestais l'incrédulité Que pensez-
vous d'une incrédulité qui produit le malaise,
la tristesse et le désespoir Ne peut-on pas
dire q'une telle incréiulité n'est pas fon-
dée La conviction engendre la paix. Dans
le secret de leur conscience, la plupart des
incrédules se disent que leur irréligion ne re-
pose sur rien et ils sont malheureux de leur
vide de croyance et de leur manque de con
viction.
Non il ne faut pas admettrecomme sincere,
dans la généralité des cas, celui qui pro
clame Je n'ai pas la foi.
&Sk 3m iSm ïSt !St ftX !sk
La presse libérale traite volontiers nos
campagnards flamands de brutes et de
sauvages pour ne pas assommer ses lec-
teurs de ses épithètes de prédilection cré
tins ou charrues croyant en Dieu 1.
Dimanche soir, un ballon atterrissait dans
une prairie, a proximité de Messines. Les
deux aéronautes qui le montaient furent
aidés dans leurs manoeuvres par quelques
voisins complaisants.
L'autre jour, un aéroplane atterrissait
brusquement sur l'esplanade des Invalides,
au centre de Paris, et s'y brisait plus ou
moins. Aussitót une foule de citoyens de la
Ville-Lumière accoururent et n'eurent rien
de plus pressé que de se partager les débris
du coüteux appareil.
Le rapprochement de ces deux faits-divers
semble tout de mê-^e assez suggestif.
Qu'en pensent les rédacteurs de feu la
Bonne Parole
Ils diront sans doute que tous ces Pari-
siens-la étaient des apaches et que, par
contre, les paysans secourables da Messines
ont profité des lemons de civilisation données
la bas, par les semeurs de bonne parole
La Croix a re$u par cablogramme, de
Montréal, dimanche soir, un compte-rendu
de la dernière et triomphale journée du Con-
grès Eucharistique
Dès la première heure, des mesBes de com
munion sont dites, par les évêques, dans les
églises en fête. Les fidèles communient par
centaines de mille,tandis que de toutes parts
affluent les heureux pélerins venus par cent
trains spéciaux, par une foule de bateaux,
par les convois ordinaires oü triple l'afflnen-
ce des jours de fête, et, dans un déploiement
triomphal, le cardinal Vannutelli célèbre, a
la cathédrale, la dernière messe pontificale
du Congrès. Les cent évêques, les prélate
sont présents au sanctuaire. Un choeur
grandiose chante la messe de Widor a Yoix
égales.
Le cardinal Gibbons a prononcé une belle
allocution. M. Touchet lui succède, et, son
éloquence chaude, entrainante, provoque les
applaudissements de l'auditoire.
Pendant ce temps, la chorale de Pitts
burg, venue de 800 kilometres, chante la
messe a Notre-Dame,le joyau des Sulpiciens.
Partout se pressent aux grand'messes les
fidèles impuissants a prendre place la
cathédrale.
Midi a sonné aux clochers pavoisés. Dans
la foule des arrivants, que les agents cans-
lisent facilement dans les rues perpendicu-
laires aux deux grandes artères parallèles,
un courant se dessine.
Dès midi et demi, la police, les pompiers,
les zouaves, la Jeunesse catholique se grou-
pent aux deux cótés de la rue Notre-Dame.
Un programme détaillé, qui a été lu le
dimanche précédent, a assigné vingt autres
groupes nombreux leur place de formation,
autour de leurs bannières, dans les rues
perpendiculaires ou transversales au par
cours de la procession.
Et lentement, celle-ci déroule son ordre
de marche sur une ligne de 5 kilomètres, da
l'église Notre-Dame au parcMance oü s'élève
un immense reposoir de 30 mètres.
Quatre cents pylönes, d'une blancheur de
neige qu'atténue la parure fleurie de guir
landes verdoyantes, marquent la parcours
de 10 mètres en 10 mètres. Au sommet, les
oriflammes pontificales, les bannières du
Sacré Cceur, de l'Eucharistie, longues de 4
mètres, flottent au vent, en une voüte mou-
vante au-dessus des pélerins qui s'avancent
trois par trois de chaque cóté, laissant un
JOURNAL D'YPRES
©rgane Catholique
de l'Arrondissement
r*I
'1 r#i
1^11 1 tai mi mi IJU -11