Téléphone gg Téléplione 52 Samedi 17 Septembre 1910 10 centimes le N° 45 An ée N 4647 L Exaltation de ia Sainte Croix CS m tè HL Pensées diverses Je n*ai pas la Foi Les effets d'une bonne parole a sj y li i sa Triomphe Eucharistique On s'abonne rue au Beur re, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les auméros supplémentaires co&tsut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptë les deux Flandres) s adrcsscr 1 1 Aflt&Ct Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse. Cette fête, que la date jdu 14 Septembre nous ramena cette semaine, passé générale- ment fort inapergue dans le siècle, même parmi ceux qu'on appelle bons catholiques. Dans les cloltres, par contre, elle est une des fête3 les plus marquantes de l'année, et iuaugure, pour de longs mois, une période d'austérités plus grandes. C'est le monde a l'envers. Au cloitre on n'tst pas en retard de sacri fices, accomplis joyeusement, en union avec ceux du divin Crucifié. Mais dans le monde Mais nous, bons catholiques dont la vie ne se passé peut- être pas, comme celle de tant de mécréants, dans l'unique souci des biens, des honneurs et des plaisirs terrestres, mais qui, du lever au coucher, n'en cherchons pas moins a al léger tant que nous pouvons le farueau de cette croix qu'il nous faut porter,l'exemple du Maitre Et pourtant, il n'y a point illusion a se faire l'esclave n'est pas au-dessus du mai tre. Pour entrer un jour dans la gloire du Roi, il importe de suivre la voie royale, la voie de la Sainte Croix. Mais ce n'est point un sermon que nous voulous écrire c'est un article de journal, uue note politique inscrite en marge duca- lendrier. Nous voulons faire ressortir les conséquences politiques de notre peu d'a- mour pour la Croix. Mais un mot tout d'abord des causes du ma). La principale, la seule presque, c'est la faiblesse de notre foi. La foi transporte les montagnes et triompbe de tous les obstacles. Faut-il le prouver par l'exemple des apotres, des martyrs, des saints de tous les siècles Nous n'avons qu'un semblant de foi, par ee que neus ne cherchons pas k la mériter plus abondante par plus de géiiérosité et par une correspondance plus parfaite aux solli- citations de la gr&ce. La conséquence, c'est la tiédeur de notre action. Nous ne savons pas aller jusqu'au. sacrifice. Or, rien de grand ne se fait dans- le monde sans le sacrifice. Désbabitués de contempler et de méditer la croix, a Ia fagon des vrais ami3 du Christ, nous ne savons pas mesurer nos sacrifices a ceux que cette croix nous prêche. Dès lors, c'est vraiment une derision ce que nous pré- levons sur notre temps, sur nos biens, sur noB aises, pour contribuer a l'exaltation de la Sainte Croix et instaurerou restaurer l'empire du Christ, au foyer, dans la société, (lans la legislation et dans le gouvernement. Dès lors aussi quoi d'étonnant que nous ayions tant c'e mal a vaincre l'armée de Satan, de eet ange déchu dont la haine du Christ s'alimente dans une connaissance in- fiuiment supérieure a la notre et dans les désespoirs d'une reprobation éternelle Concevrait-on saus cela les anomalies et les antithéses que présente la situation ac- tuelle du catbolicisme dans le monde Ici moms, la davantage ici plus insidieuse- ment, la plus ouvertement, mais a peu prés pas tout, dans les pays catholiques c'est 'a guerre plus ou moins triomphante livrée a la Croix. Tandis que jadis une poignée de disciples du Christ, animés d'une foi ardente et agis- sante, s'attaquaient victorieusement au co- losse du paganisme, aujourd'hui la catholi cs abandonne sans cesse du terrain, même daug ges meilleurs retraucbements, a une P°'güée de francs-magons Corume médusés par leur audace, nous 6Ur laissons arracher la Croix de nos pré- to'res, de nos hópitaux, de nos écoles, de Ues églisas même fiangés en légions innombrables sous Ie al)urum du Christ, nous sommes véritable- ^®ut des laches, en face de la petite troupe 6 ^atan I Et tandis qu'un regard amou- reux jeté sur la Croix devrait suffire k nous löspirer une soif ardente d'apostolat prêt a tous les héroïsmes, nous reculons sans cesse devant des ennemis qui n'oat pour tout sti mulant que la haine engendrée par les bles sures de leur égo'isme et de leur orgueil 1 Aussi était-il temps de rompre résolhment avec les préjugés Jansénistes, comme aussi de mettre unterme aux concessions, souvent inconscientes, faites aux préjugés et aux fausses doctrines du jour, au modernisme, au libéralisme, a la démagogie, etc. Ce sera l'immortel bienfait du pontificat de Pie X que l'épuration de l'Eglise du Christ et la réuovation de ses membres dans les sources même de la Vérité, de la Vie et de la Charité. Certes, la Croix du Rédempteur sera tou- jours un signe de contradiction certes aussi l'Eglise est immortelle, et les portes de l'Enfer ne prévaudront point contre Elle. Mais nous n'en avons pas moins pour devoir de fagonner le présent, et de préparer l'ave- nir de telle sorte que toujours plus puissant et plus beau s'élève l'hymne des siècles a la gloire de Celui qui raeheta le monde par sa Sainte Croix. La fête de la Croix, c'est la fête de Dieu, et c'est la fête de l'homme la fête de Dieu dont la Croix proclame l'infinie charité la fête de l'homme dont la Croix calme les doulaurs. Je dirais volontiers c'est la fête populaire. Le grand éerssé, n'est ce pas le peuple Et qui done l'a racheté, déiivré, ennobli, si ce n'est la Croix C'est la fête de toutes les grandes êoaes, de tous les souf- frants, de tous les pleuranls, de tous les résignés, de tous les dévoués, de tous ceux qui ont des épines au front en guise de diadème, et uue blessure au coeur. J. Vaudon. Croix de mon Sauveur, je veux t'accepter et te porter, je veux me soumettre et me plier a ton joug, je veux baisser et courber la tête, sachant que, grace a toi, je sortirai do la lutte, Ysinquour, mais tout meurtri; toutmeurtri, [mais vainqueur... Et quand la voie me paraitra trop difficile a suivre.quand mes forces défailliront,quand le terme de la lutte me semblera reculer toujours davantage devant mes yeux, je contemplerai l'austère et douce figure de mon Sauveur en croix.Oü II a passé, jepour- rai a mon tour passer avec Lui. Sa douleur a sanctifié toutes les douleurs II a óté a la mort même son aiguiilon et au sépulcre sa victoire. Je sais qu'il ne repousse pas celui qui tend vers Lui des mains suppliant9s je sais qu'il n'y a pas de chute si profonde dont II ne puisse relever, qu'il n'y a pas de têche si noire qu'il ne puisse laver, ni de pêché si grand qu'il ne puisse pardonner. E. Vignon. Si les femmes chrétiennes du monde, chaque matin,k leur lever.au lieu de donner leur premier regard a leur miroir, le don- naient a leur crucifix, si elles voyaient sous les épines les cheveux de leur Sauveur collés en plaques rougeêtres, diadème de douleur, rangon anticipée de leur vanité féminine, auraient-elles le triate courage de se batir au sommet de la tête c'est l'expression de S. Jéi ome une tour faite avec les cheveux d'une autre alienis capilis turritum ver- ticem struere J. Hoppenot. Voyez, au port d'Anveis, cesconquérantes d'êmes qui s'embarquent pour le Congo. En quittant familie et patrie, leur cceur bat avec vio'ence et cependant leurs lèvres sont souriantes c'est que sur leur poitrine elles portent le Crucifix. Id. C'est l'objection qu'opposent beaucoup d'hommes pour se dispenser de pratiquer la religion. A cette objection il me parait pou- voir répondre par l'examen de cette seule question Y a-t-il beaucoup d'incrédules sin- cères et convaincus Qu'un bon nombre d'hommes se disent incrédules et posent comme tels devant la galerie, ce n'est pas niable. Voila des jeunes gens, collégiens fraichement échappés de l'école, qui se donnent pour incroyants. Ils ont simplement rejeté de leurs épaules un joug qui les gênait, qui leur pesait lourde- ment sur la conscience. Ce sont des chevaux échappés, des transfuges de la morale plutöt que du dogme. Ne cherchez pas en eux des convictions vous n'y trouverez que des ap- pétits et des passions, ou bien se sont des fanfarons d'impiété qui se font pires qu'ils ne sont en réalité, qui affectent le dédain de la religion pour affirmer leur indépendance. Ils ne méritent pas d'etre pris au sérieux. Et parmi les hommes d'age mür qui se procla- ment incrédules et qui agissent comme tels, on en compterait des centaines et des milliers dont l'irréligion est purement superficielle. Tantot c'est l'ambition et tantót c'est la peur qui les porte a professer la libre-pensée. Vous les embarasseriez fort si vous leur demandkz de justifier par quelques arguments sérieux leur prétendue incroyance. Ge^'tfïïf de sim ples poltrons qui 11'ont pas le courage de résister a la poussée antireligieuse ou bien ce sont de vulgaires arrivistes pour qui Ie succes prime tout, même la conscience. Y a-t-il beaucoup d'incrédules sincères et convaincus auxquels les qualités de leur esprit, leur caractère, leurs talents, leur êge, leurs études, semblent donner le droit d'être pris au sérieux? Je crois pouvoir affirmer qu'il yen a bien peu. Pour le prouver, j'en appelle au témoignage de la mort et au té- moignage de leur conscience. La mort est la grande révélatrice des cceurs. Or, combien de soi-disants esprits forts, arrivés a ce moment redoutable, n'ont plus le courage de soutenir leurs prétendues convictions? Leur incrédulité qui n'était que de commande s'évanouit, et leur foi qui n'était qu'endormie se réveille soudain. Ils appellent un prêtre, ils sont dans l'angoisse de mourir sans sacrements, quelquefois ils rétractent éloquemment tout un passé irréli- gieux, et quelquefois ils meurent en désespé- rés paree que l'entrée de leur demeure a été interdite au ministre de Jésus-Christ. Les exempks abondent. Voltaire, le prince des incrédules, sur le point de comparaitre devant Dieu, mande l'abbé Gauthier pour se confesser. Mais ses tristes amis Diderot et d'Alembert s'opposent a la visite du prêtre, et Voltaire meurt dans un tel accès de désespoir que ses médecins déclarent n'avoir jamais rien vu d'aussi efïroyable. Cinq ans après, d'Alembert expirait puni lui-même par oü il avait péché. Si vous êtes présent a ma dernière mali die, avait-il dit a Diderot, empêchez qu'aucun prêtre n'approche de moi. L'heure suprème arrivée, d'Alembert se repentit et supplia Di derot de n'en rien faire. Son ami fut inflexi ble. Si je ne m'étais trouvé la, disait-il en- suite, d'Alembert faisait le plongeon L'impie Toussaint, sur son lit de mort, retracte le scandale de sa vie et recoit avec ferveur les derniers sacrements. J'atteste, dit-il, le Dieu que je vais rece- voir, et devant qui je vais paraitre, que si j'ai paru peu chrétien dans mes actions et mes écrits, ce n'a jamais été par convic- tion. Laplaceaprès avoir, pendant sa vie, posé pour l'incrédulité, appelle un prêtre a l'heure de sa mort et recoit pieusement le Saint Via- tique et l'Extrême Onction. Le sceptique Volney, menace sur tner par la tempête, récite dévotement Ie chapelet avec les autres passagers. Autre chose, dit-il, est de philosopher dans son cabinet de travail, autre chose d'etre sur mer jpsndant la tem pête. Dupuytren, l'une des plus grandes célébti- tés médicales du siècle dernier, après avoir vécu en matérialiste, voulut mourir en chré tien, confessé, communié, pieux comme un enfant, entreles bras d'un humble prêtre de campagne qu'il avait autrefois soigné et avec lequel il s'était lié d'amitié. Dans les Etudes de février 1902, M. Pierre Suau raconte sur la mort de Victor Hugo l'anecdote suivante dont toute la presse a retenti Un ancien acteur, grand admirateur de Victor Hugo et ami de son valet de cham- bre, fut admis a voir le poëte une heure a peine après son décès. II fut surpris de l'ex- pression d'angoisse terrible et désespérée, empreinte sur le visage du mort et de la crispation de ses mains. Mais dans quel état il est I dit l'acteur au valet de i) chambre. Ah Monsieur, répond celui-ci, au moment de passer, M. V. Hugo s'est soulevé d'un bond désespéré, ses doigts sont devenus crochus, et il a crié deux fois: Un prêtre I un prêtre L'acteur se retira trés ému et dit a sa fiSle Je ne veux pas mourir comme cela. Si j'étais malade, tu irais me chercher Ie R. P. Monsabré. II y ajouta Je ne divulguerai pas cela, c'est horrible. Je ne puis garantir la vérité de cette anecdote. J'affirme seulement qu'elle fut racontée peu de temps après la mort de Victor Hugo, par la fille même de l'acteur a une personne qui vient de me la répéter encore, en me donnant des noms que je tais par discrétion. L'acteur est mortsa fille habite Paris, oü, en 1894, elle s'est mariée. Rien ne me permet de douter de sa parfaite véracité. On pourrait allonger indéfiniment la liste des hommes qui ont désavoué k la mort l'incrédulité dont ils faisaient profession. Non, il n'y a pas beaucoup d'incrédules sin cères et convaincus. J'en appelle non seulement en témoignage de leur dernier soupir mais encore en témoi gnage de leur conscience. Quoiqu'il fasse et quoiqu'il dise, l'incrédule, a certaines heures, se sent, malgré lui, préoc- cupé du rédoutable problème de l'au dela, dévoré par letourment du surnaturel, ressaisi et vaincu par les retours offensifs de son bap- tème. Entendez le sceptique Musset Malgré moi, l'infini me tourmente, Je n'y saurais songersans trouble et sans espoir, Et quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante, De ne pas le comprendre et pourtant de le voir. Un bel esprit, libre penseur, se vantait a Diderot d'être parvenu a la certitude de la non-existence de sanctions éterneiles, et ce lui-ci de répondre Je vous en défie Et a un de ses familiers qui prétendait avoir acquis la même certitude, Voltaire di- sait: Vous êtes bien heureux, moi je n'en suis pas la Les renégats font bien tout le possible pour s'étourdir, pour se dégager comme ils disent, des terreurs enfantines et des superstitions déprimantes de la religion. II n'y arrivent pas. Ils restent inquiets, aexieux, tristes. Le philosophe Jouffroy, racontant la fin presque tragique de sa foi religieuse dit qu'il lui semble entrer dans une existence sombre et dépeuplée. Et il ajoute J'étais incrédu- le et je détestais l'incrédulité Que pensez- vous d'une incrédulité qui produit le malaise, la tristesse et le désespoir Ne peut-on pas dire q'une telle incréiulité n'est pas fon- dée La conviction engendre la paix. Dans le secret de leur conscience, la plupart des incrédules se disent que leur irréligion ne re- pose sur rien et ils sont malheureux de leur vide de croyance et de leur manque de con viction. Non il ne faut pas admettrecomme sincere, dans la généralité des cas, celui qui pro clame Je n'ai pas la foi. &Sk 3m iSm ïSt !St ftX !sk La presse libérale traite volontiers nos campagnards flamands de brutes et de sauvages pour ne pas assommer ses lec- teurs de ses épithètes de prédilection cré tins ou charrues croyant en Dieu 1. Dimanche soir, un ballon atterrissait dans une prairie, a proximité de Messines. Les deux aéronautes qui le montaient furent aidés dans leurs manoeuvres par quelques voisins complaisants. L'autre jour, un aéroplane atterrissait brusquement sur l'esplanade des Invalides, au centre de Paris, et s'y brisait plus ou moins. Aussitót une foule de citoyens de la Ville-Lumière accoururent et n'eurent rien de plus pressé que de se partager les débris du coüteux appareil. Le rapprochement de ces deux faits-divers semble tout de mê-^e assez suggestif. Qu'en pensent les rédacteurs de feu la Bonne Parole Ils diront sans doute que tous ces Pari- siens-la étaient des apaches et que, par contre, les paysans secourables da Messines ont profité des lemons de civilisation données la bas, par les semeurs de bonne parole La Croix a re$u par cablogramme, de Montréal, dimanche soir, un compte-rendu de la dernière et triomphale journée du Con- grès Eucharistique Dès la première heure, des mesBes de com munion sont dites, par les évêques, dans les églises en fête. Les fidèles communient par centaines de mille,tandis que de toutes parts affluent les heureux pélerins venus par cent trains spéciaux, par une foule de bateaux, par les convois ordinaires oü triple l'afflnen- ce des jours de fête, et, dans un déploiement triomphal, le cardinal Vannutelli célèbre, a la cathédrale, la dernière messe pontificale du Congrès. Les cent évêques, les prélate sont présents au sanctuaire. Un choeur grandiose chante la messe de Widor a Yoix égales. Le cardinal Gibbons a prononcé une belle allocution. M. Touchet lui succède, et, son éloquence chaude, entrainante, provoque les applaudissements de l'auditoire. Pendant ce temps, la chorale de Pitts burg, venue de 800 kilometres, chante la messe a Notre-Dame,le joyau des Sulpiciens. Partout se pressent aux grand'messes les fidèles impuissants a prendre place la cathédrale. Midi a sonné aux clochers pavoisés. Dans la foule des arrivants, que les agents cans- lisent facilement dans les rues perpendicu- laires aux deux grandes artères parallèles, un courant se dessine. Dès midi et demi, la police, les pompiers, les zouaves, la Jeunesse catholique se grou- pent aux deux cótés de la rue Notre-Dame. Un programme détaillé, qui a été lu le dimanche précédent, a assigné vingt autres groupes nombreux leur place de formation, autour de leurs bannières, dans les rues perpendiculaires ou transversales au par cours de la procession. Et lentement, celle-ci déroule son ordre de marche sur une ligne de 5 kilomètres, da l'église Notre-Dame au parcMance oü s'élève un immense reposoir de 30 mètres. Quatre cents pylönes, d'une blancheur de neige qu'atténue la parure fleurie de guir landes verdoyantes, marquent la parcours de 10 mètres en 10 mètres. Au sommet, les oriflammes pontificales, les bannières du Sacré Cceur, de l'Eucharistie, longues de 4 mètres, flottent au vent, en une voüte mou- vante au-dessus des pélerins qui s'avancent trois par trois de chaque cóté, laissant un JOURNAL D'YPRES ©rgane Catholique de l'Arrondissement r*I '1 r#i 1^11 1 tai mi mi IJU -11

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 1