•m m m s*
Le mouvement flamand
I
Pensées diverses
ne grèvelette
marché au beurre
au
Examens
Un meurtre a Becelaere.
blemant éloquente,grace a l'extrcme justesse
d'exposition des grandes véritée de la Foi,
des sublimes enseignements et exemples du
Christ et de sa sainte Mère, des maux dont
souftre la société, des imperfections de notre
vie sei-disant chrétienne et des remèdes a
appliquer a la situation.
Une belle assistance se pressa tous les
jours a ces sermons, même a ceux du matin.
Nous ne cacherons pas cependant que nous
eu8sion8 préféré cette assistance un peu
rnoin8 belle mais comprenant un plus
grand nombre de chrétiens notables, dispo-
sant, a un titre quelconque, d'une certaine
influence.
Ah 1 certes, ce n'est pas a un fills de Saint
Dominique que nous devons rappeler, en
guise de consolation, le mot de Lacordaire
un auditoire est toujours assez vaste lors-
qu'il comprend une seule ama. Mais nous,
journaliste politique, nous ne nous mettons
pas au seul point da vu® aseétique.
Le P. Delaet ne se souciait nullement de
faire des sermons politiques. Mais les géné-
raux et chefs de file de l'armée de la bonne
cause semblent oublier que les bonnes élec-
tions doivent nous venir des braves gens qu1
connaissent et oat a coeur de remplir ce
devoir impérieux du Chretiend'assurer
l'élection de mandataires soucieux de défen-
dre, avec les intéréts matérigls les intéréts
religieux et moraux de la société.
Quand une election ne répond pas a nos
espérances, notre nez s'allonge aux propor
tions de celui de Cyrano et nous gémissons
sur les progrès de l'irréligion. Nous gémis
sons si bien que nous en oublions le petit
meü culpü a faire, peut-être même le
maxima culpa.
Car si, au lieu de nous en tenir a une re
traite fermée de high life au lieu de
nous réserver pour le grand sermon de
charité ou pour quelques conférences fran-
caises d'un prédicateur en renom, si nous
étions plus assidus aux sermons de missions
et d'octaves, notre exemple entrainerait
certainement la foule et tous, riches et
pauvres, dirigeants et dependants, nous en
aurions le plus grand bien.
Nécessairement nos rapports sociaux se-
raient meilleursnécessairement nous véri-
fiei'ons le mot de Clémenceau si tous les
chrétiens de nom étaient des chrétiens de
fait, il riy aurait plus de question sociale.
Et, «last not least», l'aaaélioration des
masses se traduirait nécessairement aussi
dans le résultat de nos scrutins.
Le père Delaet ne l'a pas dit, mais nous le
crions a sa place, persuadé qu'il le pensa
comme neus.
Espérons que les coupables rachèteront un
peu leur faute en se faisant un devoir d'ac-
compagner la procession du Rosairs qui
parcourra demain la cité de Notre Dame de
Tuine. Qu'ils n'ouhlient pas rimmortelle
victoira de Lepante. Nous sommes aujour-
d'hui aux prises avec des ennemis plus dan-
gereux encore que les sectateurs de Maho-
met.Et sinousvoulons de nouveaux Lépante,
nous devons plus que jamais demander aide
et protection au Dieu des a: méés et a Celle
qui est terrible comiae une armée rangés cn
bataille.
rei
Et s'il nous faut, a notre tour.un exemple
pour nous entrainer, songeons a ce vieil
•inpereur que nos souverains viennent d'al-
Ier saluer.Depuis cinquante ans sur le tröne,
Francois-Joseph n'a manqué, depu's son
avènement.de suivre humblement la proces
sion de la fête-Dieu, a travers les rues de la
grande capitale autrichienne. Il a connu de
cruelles épreures, publiques et privées
Queretaro, Meyerling, Genève Magenta,
Solférino, Sadowa...
II n'en a éprouvé que davantage le besoin
de bénir et de prier Celui de qui relèvent les
empires. Et depuis cinquante ans, il suit a
pied, tête nue, la procession de St-Etienne,
son bicorne de général d'une main, un cierge
de l'autre.
Une mauvaise nouvelle nous est parvenue.
Dom Laurent Janssens devait ouvrir pro-
chainement la saison des conférences igio-
1911, ©rganisée par notre cercle Excelsior.
Malheureusement, le révérend bénédictin
vient d'etre rappelé a Rome.
II serait difficile de dédommager nos con-
citoyens de ce facheux contretemps. Dans la
mesure oü la chose est possible, nous ne
croyons pouvoir mieux le faire qu'en tradui-
sant a leur intention unremarquable discours
prononcé par Mgr Janssens au récent congres
flamand de St-Nicolas
Mes chers amis,
Une tache a la fois agréable et ardue m'est
écbuece matin. S'il m'est toujours doux de
vous adresser la parole, c'est chose malaisée
de remplacer auprès de vous l'orateur en-
trainant et sympathique que vous applaudis-
siez hier avec tant de chaleur. La fatigue
l'empêche de répondre a votre appel aujour-
d'hui. En vous proposant d'acclamer encore
une fois M. Frans Van Cauwelaert, j'ose
vous donner le conseil de 11e pas l'accabler
d'invitations trop fréquentes, auxquelles il ne
pourrait satisfaire sans compromettre sa santé
si précieuse et sacrifier d'autres travaux ab-
sorbants.
Dans cette causerie toute familière, comme
il sied entre amis, je ne vous développerai
que deux mots la devise d'une de vos rneil-
leures publications Ilooger Leven. Ne
disent-ils pas tout, ces deux mots n'expri-
ment-iis pas la parole du Mattre: Je suis
venu donner la vie, une vie surabondante
et cette invitation quotidienne de l'Eglise
Sursum Corda Haut les caeurs
Nous venons d'ouvrir cette séance par les
grandes paroles Notre Père qui êtes aux
cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre
volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.»
Quel bonheur est le notre de pouvoir ainsi
lever les yeux vers les sommets de notre
idéal, avant de mettre la main a l'oeuvre
Combien sommes-nous plus heureux que
ceux qui se trament dépourvus de ce puissant
levier de l'esprit et du coeur
Hier, un vigoureux artiste nous a fait
goüter les plus belles scènes d'«CEdipe Roi».
Nous avons tous acclamé le génie de Sophocle
et le talent de son interprête. Mais n'est-il
pas vrai qu'au sortir de la salie nous nous
sentions comme écrasés sous le poids inexo
rable d'un fatalisme d'autant plus insinuant
et plus perfide qu'il semble plus religieux.
C'est la tout le paganisme antique. Que dire
du paganisme moderne dont le fatalisme, non
moins cruel, n'a plus rien de cette élévation
spiritualiste qui inspira aux maitres grecs des
élans si magnifiques en l'honneur de la puis
sance et de la majesté des dieux
II n'y a pas longtemps, on exécutait a
Rome dans la Sala Pia une des dernières
créations de Perosi: «11 transito dell' anima».
Dans l'auditoire se trouvait le directeur du
pamphlet immonae et biasphématoire intitulé
l'« Asino Un musicien catliolique l'ayant
reconnu, ne put s'empêcher de lui dire
Eh quoi, Podrecca, vous ici Oui,
répondit-ii cyniquement, il faut bien parföis
que nous venions a vous. Vous avez, vous
avec vous autres, des inspirations spéciales
dues a un idéal qui nous manque, a nous,
payensComme il disait vrai
Eh bien, jeunes gens, catholiques avant
tout, suivant le conseil du Saint-Père, placez
toujours la religion au sommet de votre
idéal. Que le «Hooger Leven» signifie avant
tout l'effort généreux et constant a grandir
dans l'esprit de foi et de charité, a vous per-
fectionner vous-mêmes par la pratique fidéle
de tous les devoirs et de toutes les vertus de
la vie chrétienne.
Une comparaison m'aidera a développer
ma pensée.
Nous sommes tous appelés a lutter pour la
cause de Dieu et de la patrie. Que faut-il k
un bon lutteur? Une épée a l'acier bien
trempé, bien souple, bien acérépuis un
poignet capable de la manier avec force et
adresse.
Trempez toujours mieuz votre épée dans le
foyer de l'amoiar divin, pour que son acier
soit pur de tout alliage et défie toute rouille.
Exercez-vous ensuite dans les bonnes oeuvres
pour lui donner la souplesse, cette souplesse
faite de prudence, de charité et de condescen
dence.
Et puis, acérez-en la pointe par la culture
intellectuelle, Sans doute, votre langue ma-
ternelle doit être a la base de cette culture
c'est elle qui répond miiux que tout autre au
génie de votre race et a vos aptitudes inne'es.
Mais cette culture, intense et fiére, ne doit
avoir rien d'exclusif. Ne confondons jamais
notre belle cause flamande avec un exclusi
visme quelconque nous ne ferions que lui
nuire autant qu a nous-même.
Et puisque la Providence, en nous placant
entre trois puissants peuples, nous a dotés
d'une aptitude spéciale a nous en assimiler
les idiomes, appliquons-nous avec zèle a
l'étude de l'anglais, de baliemand et du fran
cais, en donnant a cette dernière langue l'im-
portance particulière qui lui revient en sa
qualité de langue soeur au sens patriotique du
mot. Si flamandsque nous soyons, n'oublions
jamais les beaux vers du poète montois
Flamands, Wallons, sont des prénoms,
Beige est notre nom de familie.
Cette étude de la langue maternelle, ou,
mieux encore, cette formation intellectuelle
dans la langue maternelle, jusqu'oü devra-t-
elle s'étendre Est-il juste qu'elle ne dépasse
pas 1'enseignement moyen n'est-il pas plutót
souhaitable qu'elle pénètre jusque dans 1'en
seignement universitaire En un mot, le
Hooger Leven flamand n'implique-t-il
pas aussi la Hoogeschool flamande
Avant de dire un mot de cette question, la
plus délicate de votre programme, j'e'prouve
le besoin de faire une déclaration pour couper
court a toute équivoque. Certains comptes-
rendus de la presse ont plus ou moins mêlés
le nom du Saint-Père aux paroles que j'ai
dites naguère a Averbode ace sujet. Je déclare
ici que cela est tout a fait contraire a mes
intentions, J'ai eu, il est vrai, l'honneur
d'échanger une fois avec Sa Sainteté quelques
paroles sur la question flamande, a l'occasion
du Cercle d'études flamand récemment fondé
a Rome mais je ne suis entré dans aucun
détail du programme du mouvement fla
mand, je n'ai pas dit un mot de 1'enseigne
ment universitaire en langue flamande. II
reste bien entendu que tout ce que je vais dire
en ce moment, comme, du reste, tout ce que
j'ai dit il y a peu de jours a Averbode, n'en-
gage que ma propre responsabilité, sans que
j'aie recu pour le dire aucune mission de
quelque nature elle puisse être. A Dieu ne
plaisequeje mêle irrévérencieusement l'au-
guste nom du Souverain Pontif a i'exposition
de mon sentiment personnel
La question de 1'enseignement universitai
re en langue flamande peut être considérée a
un double point de vue au point de vue de
1'enseignement officiel, et au point de vue de
1'enseignement catholique. L'Etat possède
deux universités en Belgique l'une, sise en
Wallonië l'autre au coeur des Flandres. Dès
lors, il semblerait logique que le francais fut
prédominant dans celle de Liégeet le flamand
dans celle de Gand. C'est bien dans ce sens
que s'exprimait naguère le Bien Public dans
un article fort remarqué.
Mais, au point de vue de 1'enseignement
catholique, c'est sur l'« Alma Mater de
Louvain que nous devons jeter les yeux, c'est
en elle que les étudiants catholiques flamands
doivent mettre leur espérance.
Laissez-moi, chers amis, dans eet établis
sement qui est un de ces nombreux triomphes
de l'initiative catholique, laissez-moi insister
sur deux chosesEt d'abord ne perdons pas
de vue la reconnaissance que la cause fla
mande doit a l'Eglise, au clergé catholique.
Lorsque notre belle langue, abandonnée pour
ne pas dire méprisée par les hautes classes de
la société, semblait n'être plus qu'un patois
destiné a disparaltre, c'est l'Eglise qui lui
maintint assez de vitalité pour lui permettre
de se relever un jour dans toute sa fierté, ce
sont les prêtres qui en maintinrent l'usage
releyé du haut de la chaire, dans 1'enseigne
ment religieux et dans les autres exercices de
leur saint ministère. Soyez done reconnais-
santsa 1 Eglise pour un service aussi signalé
et témoignez cette reconnaissance en donnant
votre confiance a l'autorité ecclésiastique si
singulièrement dévouée a vos véritables
intéréts.
Et puis, mettez-vous en garde contre l'en-
séignement officiel. L'Etat, même lorsque les
catholiques sont au pouvoir, n'est jamais qua
moitié notre ami en fait d'enseignementaux
mains de nos adversaires, il devient un enne-
mi déclaré, un instrument de tyrannie
jacobine.
Un Etat qui se déclare neutre, peut-il bien
logiquement s'arroger la mission d'enseigner?
Que voulez-vous qu'il enseigne sur les ques
tions primordiales dont dépend l'orientation
de la vie humaine el de Ia société toute
entière Y a-t-il un Dieu Avons-nous une
ame immortelle? Y a-t- il une vie future
etc. etc. Interpellé sur ces graves problèmes,
l'fitat neutre, s'il est vraiment neutre, répond
par le silence. N'est ce pas se déclarer inca
pable d'instruire, incapable surtout d'etre
éducateur
Voilé pourquoi, mes chers amis, vous
devez soutenir de routes vos forces 1'ensei
gnement libre et attendre de 1'enseignement
libre catholique la realisation de vos aspira
tions. A l'époque de la persécution scolaire,
feu mon père permettez-moi de le rappeler
défendit a la Chambre la thèse de i'Etat hors
l'Ecole. Si utopiste qu'elle paraisse, c'est la
thèse la plus logique, celle dont nous devons
tacher de nous rapprocher dans la mesure du
possible, surtout dans un pays qui, comme
le notre, a conserve' avec l'esprit d'initiative,
le sentiment de la vraie liberté.
Tournez done les yeux vers l'« Alma
Mater de Louvain. Regardez beaucoup s'y
fait déja il serait injuste de ne pas le recon-
naitre. L'université catholique a devancé ses
rivales dans l'usage de la langue flamande.
Elle ne s'arrêtera pas en si bonne voie. Oui,
j'en ai le ferme espoir, dans cette admirable
institution, l'une de plus pures gloires de la
Belgique oui du monde catholique, oü les
étudiants Flamands et Wallons, en nombre
presque égal, se fusionnent en une fraternité
toute patriotique, nos deux langues nationa-
les, tót ou tard, d'une manière ou d'une
autre, seront classiques dans une égale me
sure et l'« Alma Mater réalisant pleine-
ment son beau titre par l'ampleur de sa ma-
ternité intellectuelle, sera comme le symbole
et la synthèse vivante de la Belgique catho
lique toute entière.
Hooger Levenl Ce n'est pas pour vous-
mêmes seulement que vous y aspirez, jeunes
gens. Vous avez la noble ambition de contri-
buer a relever vos frères, a relever l'ordre
social autour de vous. Pour y réussir, il vous
faut apprendre a bien manier votre épée.
Dans ce but, appliquez-vous aux exercices de
la dialectique étudiez les questions du jour,
surtout les questions apologétiques et so-
ciales mettez-vous a même de devenir, par
la parole et par la plume, de vrais apótres de
notre cher peuple flamand.
Et puis, quand sonnera l'heure de vous
jeter dans la mêlée, tirez votre épée avec une
bravoure toute chrétienne qu'elle étincelle,
joyeuse et fiére, au grand soleil de Dieu
Luttez sans trève ni mercinon pour le
plaisir de combattre et de terrassermais
pour la volupté sereine de défendre les plus
nobles causes, et de délivrer vos frères des
entraves injustes qui vinculent leur essot. En
avant pour les intéréts supérieurs de Dieu,
de l'Eglise, de la patrie, de notre peuple bien
aimé en un mot pour le triomphe de votre
idéal Hooger Leven 1
Petit chat plein de seuplesse et de grace,
guettant, s'étiraiat, rampant, bondissant, se
couchant sur le dos pour tourmenter une
pelote d© fil; femme du monde, assaisonnant
de saillies spirituelles, des mots heureux,
d'anecdotes piquantes, les fougues médisan-
tes d'une conversation ces deux animaux
se ressemblent. Tout le monde s'amuse a
voir l'un, a entendre l'autre mais la pelote
de fil est gatée,et aussi la pauvre ïéputation
du prochaiD. père Monsabré.
L'homme a perdu la foiil pleure Yoila
Rousseau. Trop léger et d'ailleurs trop bas
pour porter le sentiment de son malheur, il
ritvoila Voltaire. Voltaire et Rousseau
sont les deux grimaces du désespoir.
E. Hello.
Faisons les fiers tant qua nous voulons,
phfiosophes et raisonneurs que nous sommes
aujourd'hui, mais qui de nous, parmi les
agitations du mouvement moderne, ou dans
les captivités volontaires de l'étude, dans ses
apres et solitaires poursuites, qui de nous
entend sans emotion le bruit de ces belles
fêtes chrétiennes, la voix touchante des
cloches, et eoinmo leur maternel reproche
Qui peut voir, sans leur porter euvie, ces
fidèles qui sortent a flots de l'église, qui re-
viennent de la table divine rajeunis et renou-
velés L'esprit reste ferme, mais l'ême est
bien triste. Le croyant de l'avenir, qui n'en
tient pas moins au passé,pose alors la plume
et ferme le livre. line peut s'empêcher de
dire Ah 1 que ne su s je avec eux, un des
leurs, et leplus simple, le moindre deleurs
erfants Michelet.
Le Rosaire est particulièrement propre a
honorer Dieu et la Vierge Marie,et a écarter
du monde les périls qui lo mesacent.
Sixte IV.
L'état hors de l'école est une espérance
d'avenir pour ceux qui ont foi dans la liberté.
Victor Jacobs.
On l'a démontré cent fois; l'école vraiment
neutre est impossible. Le maitre d'école ne
peut pas ne pas avoir d'opinions sur les plus
grands problèmes qui préoccupent l'huina-
nitó et ses opinions ii n'est pas possible
qu'il en fasse abstruction dans son enseigne-
ment... Je ne connais pas de tyrannie com
parable a celle qui cossiste a s'emparer d'un
enfant et a l'élever contrairement aux idéés
des sierrs. Aug. Beernaert.
L'abondance des matières nous oblige a
remettre plusieurs articles a huitaine.
it
Depuis plusieurs semaines, le prix du
beurre suivait un mouvement de hausse qu®
rien nejustifiaiten cette saison. Marchands
et particuliers commengaient a s'alarmer
des exigences toujours croissantes des
fermières. Samedi matin, un groupe de
marchands de Bailleul et d'Arznentières
s etait coalisés pour ne traiter aucun achat
au'dessus de 3 tr. le kilo. En présencs de
l'obstination des fermières qui allaient jus-
qua réclamer 4 fr., il y eut un moment
d'effervescence.
Entre 9 heures et 9 heures et demie,
1 entrée du petit marché au beurre était
obstruée par une foule considerable. A
l'intérieur, les voix criardes des campagnar-
des formaient un vacarme assourdissant.
En presence de l'obstination des marchands,
les fermières finirent par diminuer successi-
vement leurs prix et la baisse atteignit fina-
lement 70 centimes. Des achats furent alors
rapidement conclus, et a l'heure habituelle
de la fermeture, a 9 heure8 et demie, il ne
restait plus que six vendeuses. La grève
suscitée par les marchands avait eu des
effets salutaires sans que l'ordre eüt été
troublé uu seul instant.
M. Evariste DeJaegere d'Ypres, ancien
é.èye du collége St-Vincent, a subi avec suc
ces l'examen de candidature en sciences na
turelles préparatoire a la médecino.
M. Edouard Podevyn d'Ypres, ancien
élève du collége St-Vincent, a subi avec
succes l'examen de candidature en módecine
(3e épreuve).
M. Joseph D'Huvettere d'Ypres, ancien
du collége St-Vincent, a subi avec
succès 1 examen de candidat-notaire (2e
épreuve).
M. Joseph vau den Boogaarde d'Ypres,
ancien élèye du collége St-Vincent, a subi
avec succès l'examen final de dccteur en
droit (lre épreuve).
M. Joseph Dechièvre d'Ypres, ancien
élève du collége St Virceat, a passé avec
distinction l'examen final de pharmacien.
ssl-R jflü slfi s# fl# s#
Lakermesse de Becelaere jouit d'une répu-
tation détestable, et la fête dk Dimanche
dernier n'a pu se terminer sans toute une
série de rixes. L'une d'elles vient de prendre
les proportions d'un meurtre par le dêcès de
lavictime, survenu Vendredi matin.
Un jeune ouvrier briquetier, igé de 16 ans,
Charles-Louis Sigier, de Zonnebeke, avait
en une dispute dans un cabaret du village
avec plusieurs de ses camarades. Vers 9
heures du soir, il quitta Becelaere, se dispo-
sant a rentrer chez lui. Arrivé une vingtaine
de minutes de la gare de Zonnebeke, il fu
rejoint par une dizaine d'individus. Sans mot
dire, l'un de ceux-ci lui porta un coup de
couteau dans le ventre. La victime a suc-
combé Vendredi matin des suites d'une péri-
tonite. Deux des principaux coupables sont
arrêtés.
Ce meurtre vient s'ajouter a tant d'autres
du même genre et jette, une fois de plus, un
jour défavorable sur le caractèreet les rroeurs
de nos campagnards.
Impulsif au plus haut degré, le Flamand
se querelle pour un rien, pour un incident au
cours du jeu, pour une divergence d'opinion,
pour une plaisanterie mal acceptée. C'est
même un des traits de son caractère de ne
pas entendre la plaisanterie. Tandisque le
Francais cherche a riposter par une autre
plaisanterie qui détruit 1'efFet de la première^
ie Flamand, moins loquace et d'un esprit
moins subtil, ne trouve pas aussitót le mot
juste et s'irrite plus facilement de l'ironie. La
dispute survient, le plus souvent suivi de la
rixe. Toujours armé de son couteau, comme
les chevaliers s'armaient de leur épée, il en
use sans autre cause apparente que cette
espèce d'héridité nationale dont il ne parvien
pas a se débarasser. Entre camarades, on f
cherche a prouver qu'on n'a pas peur en se
lardant de coups de couteau. On sen fait
une gloire, de même que les étudiants alle-
mands montrent avec orgueil les balafres re
vues soi disant au cours de leurs nombreux
duels.
Cette brutalité d'instinct est enracinée
dans la race et trouve peut-être son origine
dans les éléments divers qui l'ont constituée.
II ne serait point hasardé de croire que le
tempérament fougueux de l'Espagnol a laissé
une empreinte profonde dans le caractère du
Flamand.
Les constatations sont d'autant plus pé-
nibles a faire que le remède semble plus
difficile.Une des causes principalesest cepen
dant connue c'est l'alcool qui est le grand
fauteur. Des moyens énergiques seuls auront
raison de cette situation. La religion, l'édu-
cation et l'instruction, plus répandues et
mieux comprises, feront le reste. Souhaitons
que les congrès de criminalilé et d'éducation,
qui se sont tenus récemment, portent leurs
fruits. En attendant, on n'aurait a attendre
que d'heureux effets d'une répression beau-
coup plus sévère de toutes les rixes oü le
couteau a joué son róle néfaste.
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van den 30 sept. lot„den 7 oct. 1910
Geboorten
Hanssens Joanra, Oude Houtmarkt.
Hosten Leo, Statiestraat.
Callandt Marcel, Poperinghesteenweg.
Lusschentier Firmin, Surmont de Volsberghe-
straat.
Costeur Maria, Ryselstraat.
De Jonckheere Clementine, L. Thouroutetr.
Libois Cecilia, Elverdinghestraat.
Deknudt Antoon, Patteelstraat.
Delcroix Julia, Zonnebekesteenweg.
Huwelijken
Lagrou Jan, schoenmaker te Zillebeke,
W* Vandoolaeghe Zoë, en Vanbessbeke Stepha
nie, dienstmeid te Yper.
Baertsoen Gerard, schilder te Deynze en Van-
thournout Mistilla, dienstmeid te Yper.
Bouclcaert Evarist, schoenmaker en Detaver-
nier Maria, z. b., beiden te Yper.
Sampers Emiel, winkelier, wedr Santy Emma,
enDeclercq Lucie, wed6 Depuydt Gustaaf,werk
vrouw, beiden te Yper.
Verhaeghe Laurent, aardewerker, en David
Eveline, z. b., beiden te Yper.
Overlydens:
Spannuet Louis, 59 jaar, z. b., echtg. Coulier
Nathalie, St Jacobskerkhof.
Dehollander Amelie,69 j.,kantwerkster, echtg.
Duflou Louis, Aardestraat.
Vandepitte Florimond, 17 jz. b. ongehuwd,
Meenenstraat.
Knockaert Helena, 27 j., z. b., echtg. Mesdom
René, Hoornwerk.
Clinckemaillie Lucie, S4j.,z b., wed6 Gorris-
sen Frederik, G. de Stuersstraat.
Minne Barbara, 86 j z. b., ongehuwd, Wen-
ninckstraat.
Godderis Frederik, 4 maanden, Kaai (West).
Huygbe Julia, 27 j., kleermaakster,ongehuwd,
Meenenstraat.
Vasseur Joannes, 3 weken, Pennestraat.
Vandorhaegbe Adolf, 45 i., z. b echtg. Soete
Maria, L. Thouroutstraat.
Ducasteele Juliana, 86 j., z. b., wad1' Many
Louis, Rijselstraat.
YS m 'is ÉT- fr
Repos dominical
PHARMACIEN DE SERVICE
Dimanche g Octobre
C. MAY, Grand'Place, 35.
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