Téléptae Téléplione 52 m m m m e sa sa rs m m m f? w* w, -up. w. -m Samëdi 19 Novembre 8910 10 centimes le N° N 4656 Cercie Excelsior Ypres 31 VS [QUE DE CU A 31 BH E Splendeurs du régime parlementaire I a Saint René Le Canal de Ia Lys a l'Yperlée Le poisson a i'armée 45 AiN ÉE On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. T outes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. a iotas Ses bureaux de post© du royausii®. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So ceottegs la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les auméros suppléaienfctóres codfcesSÊ 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adrsssëf 1'AgtOSS Have.*, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse. ï,e Serie de Conférences Conférences d'apologétique réservées aux Messieurs. Mardi 22 Novembre. Les Miraclesdu Christ, par ie Rév. Père J -B. Paquet, S. J., di recteur du cercie d'apologétique de Bru xelles. Mardi 13 Décembre. L'Église en face des autres religionspar M. l abbê Schyrgens, directeur du cercie d'apologétique de Liége. llme Série de Conférences compren&ut six conférences. Mardi 29 Novembre. Une ville du moyen- dge au XX' siècle Rothenburg sur la Tauber, en Bavière, avec projections lu- mineuses, par M. Préherbu, juge de paix a Malices. Mardi 27 Décembre. La Houillèrepar \L Jules Bony, avoc projetions lumineuses d'après les clichés de M. Marussiaux, an cien président de l'Association Beige de Photographic. Ces conférences ent lieu en la Salie I weina, cirnetière St Jacques,a 8 1/2 heures précises. Le public est instammect prié de se pré senter a i'entrée de la salie des conférences, quelques minutes avant l'heurg fixée. Theatre de la ville d'Ypres Le Dinmnche 20 Novembre, a 4 hemes piécise3 de l'après-midi GRANDE AUDITION par f Mademoiselle MARIE DERDEIJN Cantatrice L' prix du Conservatoire de BiuxeHes Cantatrice au Yacht de S. M. la Familie Impériale da Russie du Casino de Sou-Ouk'sou et du Kursaal de Yalta (Crimée-Russie) et le célèbre Qualuor dArchets ZOELLNER des Grands Concerts de Berlin et de Bruxelles. t.sa Prix des places Réservées Premières Secondes 3 00 2.CO 1 00 Ou peut se procurer des cartes d'entrée chez M. ïyberghein, rue des Chiens, 17- Ypres. j Le plan de la salie se trouvera a la dispo sition du public, ehez M. Tyberghein, a par- tir du Vendredi 18 Novembre. Les personnes étrargères a la ville peu- vent retenir leurs places par correspordauee moyeEEant un supplément de 10 centimes peur frais d'envoi. Réduction de 20 °/o a MM. les militaires et membres des sociétés muticales. Lca cirtes ne seront pas présenters a domicile. Le concert finira vers G Leurcs. Piano d queue de la Maison Derdeijn. Sous ce titre, l'oncle Picard, dans la Chronique dit d'excellenles et oppor tunes vérités. Ci la majeure partie de son conrageux article L'équipe parlementaire beige manoeuvre sous un clel orageux, subissant des influeir ces analogues a celles qui, faisant convul- sionner les patten de grenouilles écorchées, suggérèrent h Galvani la découvsrte du magnétisme, ce prénom delelectricité. Nous sommes dans le s'gne zodiacal du Scorpion et nous alions eatrer dans celui du Sagitiai- re. Ces pronostics sont inquiétasts Le Pays, eu belle pröspérité, derneure fort calme comme si cela le regardait peu. 11 souhaite, néanmoins, que l'on s'occupe, ie plus tót possible, de lois pratiques et sa- ges, telles que les Habitations ouvrières et le Travail a domicile sur lesquels tout le monde peut s'entendre. Des sceptiques s'in- stallent en speetateuis et espèrent tcouver dans ces agitations et contorsions un succé- clané aux joies abolies de Bruxelles Ker- rn esse. Quand pourra-t-on s'éerierEafin on travaiile En attendant on chamaille. Une petite guerre péripète dans l'hé- micycle de la Chambre après le paperhuut qui ssaia sur lo passage du Roi des essaims de petits papiers des p ètes cr ure ut que les arbres du Pare, au lieu de: habituelles feuil- les d'or auto'mnales, neigeaient des bulletins de vote. E viva la Reina qu'un groups compact de francs lurans lui clama en pleine figure Vive le S. U. et la Dissolution ce qui, certes,était, comme représailles, le cri tout a fait approprié. II falls.it dix minutes pour apaiser cetto vacarmeusa riposte. Les deux garconnets ahuris se ssrraimt aux jupes de leur petits Maman. La Constitution, par son article 21, c n- fère aux Beiges le droit de Petition aux au torités publiques. On connaissait la bonne femme fondant la foul© pour présenter d'humbies suppliquès aux rois passant a cheval, ou pour en jeter daos leurs pr mpaux carrosses Voici que, par ces temps d'aviation, on leur en envoie a la volée, memo par paquets visant k atteindre le pleia corps ainsi font dans les écoles les gamins au maitre qui leur déplait et qu'ils aiment tarabuster. A l'athé- nce de Bruxelles, quand nous voulions pro tester, nous envoyions colier au plafond une pancarte affirmant nos revendications plus ou moins legitimes, attachée par une ficelle a une boule de papier maché. Si l'on en faÏBait autant a la coupole de la Chambre On pourrait même y pendre l'effigie carica- turale des deputes peu sympathiques aux minorités turbulectes. G'est un droit qui me parait résulter de la liberté el'opinion,article 14 de lasusdite Constitution. On a commence les logomachies. Ira-t-on jusqu'aux chaudronneries La conception vieillGtte d'une assemblee oü les inevitables divers partis d une nation on n'a jamais vu une nation n'ayant qu'un parti il faut s'y résigner, comma so rési goent les jumeaux siamois discutant, au besoin avec ardeur, mais toujours avec dignité peraormelle et courtoisie pour autrui, eette conception est disparue. Lo Parlement est devenu la HurlementC'est un district de l'Empire du tapage. On y voit des sourds boucher lours oreiiles. Au spectacle de ces Le'gislateurs aboyant, Ee dormant des coups do naachoire en attendant les coups de poing, on s'ima- gine voir un attelage de chiens esquimaux, harnachéa pour enlever vaiilammant un tratneau, sa jeter brutalement les uns sur les autres dans un furieux concert de cris. Hé'&s nous sommes sur la terre nou pas pour nous aimer mais pour nous battre, spécialement quand un sort narquois nous a faits politiciens. Dès le lendemain, explosa uu autre hour- vari, a propos de !a vérificatioa des pouvoirs d'un nouveau députéde Nivelles. Précisons les faits. En ces dercières années vint s'installer a Bruxelles uu gentleman doublement étran- ger on taut qu'Hébreu et qu'Alleniand, trés argeutécomme nous disons en notre savoureux dialecte. A cetto époque, il eCR été difficile de dé- mêler pourquoi il choisissait, entie tous, notre pays au climat plutöt facheux. Ayant acquis un hotel en ville, il re chereba complémentairemect un chateau a la campagne. Ce fut aux environs de Wa- vre qu'il se fixa. Cette fois encore il eut été embarrassant de disceraer pourquoi il jetait son dévolu sur rarrondissembnt de Nivelles avec lequel il n'avait guère eu précédein- ment d'accointance. I! s'occupa alors d'obtenir la grrrande na turalisation qui trop souvent s'accorde chez nous avec une distraite complaisance. Une fois de plus, on aur&it eu peine a justitier cette soudaine predilection pour notre na- tionalité plutöt modeste. Quoique en ses précédentes patries, il n'eut pas manifesté do propensiou pour la libéralité et les ceuvres cl aritables, ou le vit se préoccuper soudainement avec ferveur d'aider ses semblables, pourvu qu'ils fussent électeurs, et devenir philanthrope comme pa? une illumination céleste. Et voila qu'on paria d'en faire un Dépufé! Dans quelle mesure il aida a la diffusion de ce bi uit honorable et avantageux, je ne puis le préciser. Et voila qu'il fut sur les raugs a la aerniè- re election. Et voila qu'il accomplit avec ardeur tous les devoirs et tous les rites de propaganda et ds prodigaüté usitós ea pareil cas: visiles, receptions, affiches, ciiculaires, manifestes, meetings, automobiles, etc. Et voila qu'il fut élu de préférenco au bon Charles Gheude, un Beige de race, de nmeurs et de terroir. I avec exactitude ce qui lui convient. Ils ont des instincts contradictoires. Ils sont des facteurs iflconscients de quiproquos et de cocflits, et s'ils ont assez de chacco ou de ressources pour exercer une influence, ils dénaturent lYitna nationale, l'atrophient ou la corrompent involontairement sans jamais l'acquérir elle mêmo. Edmond Picard. Si le grand St Martin fut fêté,cette année, avec enthousiasme, [St René ne le fut pas moins, Aussi bien M. l'abbé René Neuville est-il un bianfaitonr d® la jsunesse yproise plus méritant encore que legrand distribu teur de bonbons et cle jouets. Mais c'est dans i'ii timitó de sa familie scolaire/qua fut fêié l'infatigable organisa- teur et directeui\de notre Ecole profession- nelle St/Joseph. Nous nous abstiendrons done de donner un compte rendu cle la fête. Nous na résis- tons pas cependanc au plaisir /de transcrire ici le plusubeau des compliments de circon- stance, lu parjfl'apprenti-typographe M. et dCi a riuspiratien du distingue professeur M. C. B. /car l'école St Joseph ne forme pas encore d'apprentis a la profession de pcète, maiselle estdéja, comme on enjnge- ra, outi lée pour ccla Eer weerde Heer Bestierder Uw feestdag biedt gelegenheid Om 't herle lucht te geven Soms dient, hetgeen men voelt, gezoid, En vreu d ten top gedreven U die ons vaderüjk.bestiert, Zich cflrend dag en nachte Voor ons, uw kinders blij gevierd Gevierd uit al ons krachten l! Gij trekt de jo gelingsherten aan Door warme liefdeblijken, En nimmer zullen zo u ontgaan, Dus nimmer 'c goede ontwijken. Gij toonbeeld zelf van werk en plicht Leidt op tot werkers, mannen, Ons, werkmansjongens, wien men nooit Uw beeld uit 't hert zal bannen Les sujets ni les occasions ne mauquent pas pour a'i men ter ces jeux de foot-ball. Spécialement la présente session semble devoir être, a eet égar J, féconde. C'est ainsi qu'il y a des années d'abondance peur les pommes ou les rhumes de cerveau. On a commencé tout de suite. A peine, par un hm mouvement, le régi ment parlementaire s'était il levé a I'entrée de la bonne reine ornée de ses deux petits garcons, sauf l'ir.éductible ami Libioulle, qui* a ce moment, a énergiquement calé soa séant sur la lasane, qu un maladroit (pardon, un agent-provocateur) ayant crié Les méchants (jen étius) firent un rap prochement entre cette venue ea Bclgique, eet établissement dans l'électorat nivellcis, c.tto grande naturalisation, ces actes inspi res du Petit-Manteau bleu, et cette promo tion politique si promptement convoitéea ct Mclée. Us direct, les giineheux Ce Métèque est visib'emact un malin et un ambitieux pas sons la-dessus. Mais que connait-il de noa affaires ce nouveau débarqué, ce Beige im provise couvert de notre nationaü comme d'un badigeon encore mal séché A-t-il quelque aptitude particulière I Pourquoi lui donr.e-t on le pas sur un d' s nótres, trés ca pable et trés appróoié Sufflt-il de largesses Convienf-il d'accorder a l'hab.le emploi de l'argent en dehors du h m| s électoralement suspect, le privilège d'ouvrir les voies paur obtecir ur.e des plus significativss dignités nationales Pour ma part, j'ajoutai la Psychologie des Peuples démontre de fagon de plus en plus convaiucante, a quel point chsque na tion a des spécialités mentales earactéristi- ques, et, comp.'éaientairement, combien, pour la gouverner avec sagesse, ce sont ces spécialités qu'il laut compiendre et respec ter. Or, c-tte vision saiutaire n'appartient c]u'aux nationaux, aux régnicoles, qui, an- cestralement, se ratiachent au passé naturel et historique d'un peuple. Ceux qui n'y sont pas racinés qui arrivent avee use céré- bralité meub'ée de notions, d'habitudes, de vues étrangères, sont inaptes a discerner Vrij willen wij door vlijt en deugd Binst onze leeriugsjaren Met zoeten troosten ia'gevreugd U werk en korrim -r sparen Ea eens, die school vaarwel gezeid, Gevorremd door uw' handen, De vruchten van uw wijs beleid Verspreiden door den lande 't Verheven inzicht, dat een merk Van eêlheid print op 't streven, Verkiijge milder steeds voor 't werk Gods steun een heerlijk leven Ve''krijge U, die ten beste gaasch U geeft in 't wij3 bestieren, Nog vele jaren, frisch als thans, Dit feest te mogen vieren... Fidéle expression des sentiments des pro- f'esseurs et des élèves, ce compliment disait assez que ceux-ci ont, gravés dans lo cosur, les traits de leur cher Directeur et lui vouent un véritable cuite. Et ces sentiments, si heureusement expri- més, mettaient en relief les mérites de ce Directeur modèle, mieux encore quo n'enca- draient et illuminaient le beau porti ait qui lui fut offert, !a profusion de lampes électri- ques mullicolores qui mettaient dans la salie de fête ua vrai décor de féerie. L'achèvement des travaux du canal se eompliquait d'un grosse difficulté la des truction du tunnel. On se trouvait en pré- senee de deux systèaaes la destruction de la voüt6 bétonnée par la pioche, travail long, dispendieux et dasgereux, et la des truction instantanée par de puissants explo- sifs. On sait que c'est h ce dernier procédé qu'on s'arrêta et qu'il réussit p'einementj dépassant même les prévisious les plus opti- mistes. Nous nous sommes disp"Dsé3 de dé- crire, l'explosion et ses e-ffets, cette descrip tion ayant été faite, dès le lendemain, par le Journal de Roubaix avee cette promptitude et cette précision de détails qui le caracté- risent. Dans un numéro précédent, nous avions retracé brièvemeut l'histoire du canal. Au- jourd'hui cous en examinerons l'importanca au point de vue des communications nouvel- les qu'il créera. C'est principalement avee le Hsinaut que la West-Flandre pourra étendre des rela tions commerciales. Ses communes se trou- veront en communication directe avec les grandes villes du Hainaut, avec Tournai, Mons, Charleroi. Une voie navigable magni- fique s'étendra de Nieuport a Charleroi, par le canal du Centre. Ca se rattachera même Namur et Dinant. La Flandre occidentale fait une grande consommatioa de charbons anglais qui, transportés par bateaux a vapeur, nous arri vent a meilleur marché, dans cos ports, que les charbons beiges. Desmatières premières, employees par certaines industries nous viennent égaDment d'Angleterre, et font aicsi la concurrence aux produits beiges, d'une quaiité tout aussi bonne, mais que le prix cle transport fait trop renchérir. La Norvège est arrivée même k livrer des pavés moins chers que les nótres. Gra?e a l'achèvsment de ce bout de canal aux vicissitudes sacs nombre, notre com merce et notre industrie pourront se fournir, a des prix plus avantageux, aux carrières du Tournaisis, aux bassins houillers du Centre, du Couchant de Mons et de Charle roi. La voie nouvelle facilitera le transport du sable des dunes aux verreries cle la chaux du Tournaisis aux fabriques de ciment et de pierres artificielles qui existent dans la region de Nieuport et Furnes. Toutes les rflatières posdéreuses, en general, dont le prix était sensiblement supérieur a celui de certaines villes avoisinantcs, verront dimi- nuer leurs prix. Ceci, toutefois, a la condi- t:6n, que pour diminuer les frais pro"!uiis par le grand nombre d'écluses, le gouverne ment établisse des tarifs réduits, chose pro bable et même a peu prés certaine. On sait que depuis quelque temps on a introduit le poisson dans l'alimentation du soldat, du moins dans les garni- sonsl d'Ypres et d'Ostende, et ce k titre d'essai. L'essai donne, parait-il, d'excellents résul- tats, en ce sens que le poisson est fort goüté et que le soldat apprécie beaucoup cette heu- reuse variante, dans sa doubl« formeun jour par semaine de ration de poisson com plete, et un second jour de demi-ration, con- jointement avec une demi-ration de vian ie. Nos troupiers ne demandent done que l'adoption definitive de la réforme et l'Etat de son cöté, ne demandera pas mieux que de la consacrer, attendu qu elle lui procurera, d'après les calculs de YEcho d'Ostende, uue économie hebdomadaire de ia,ooo francs. Mais, comme le fait observer notre confrère ostendais, il y a tout de même quelque chose qui laisse a désirer dans 1 heureuse innova tion c'est la sauce... Or, la sauce c'est tout JOURNAL TPRES ©rgane Gathollque de Arrondissement 'ém DE t - :*i Hf* 1

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 1