L Téléphone Téléplione 52 m m m m m m m m m m •j* w n m m m n m Sanaedi 4 Février 1911 centimes ie N" 10 46 AnxÉe N 4667 Élrennes Pontiflcales Cercle Excelsior Fêtcs ct Concerts L'éducation des jeunes fïiles II ferait mieux... Le nouveau Théatre francais Des petits chapeaux s. v. p. zsm&assssmixs&gii ■BH» Om s'ahonne rue au lïeurre, 36, si Ypres, Le Journal d'Ypres paralt une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ft*. 50 C. par an pour tont le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime* la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les auméros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresjer VAgtttC* Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse# Liste précédente fr. 518.00 Onbekend 3.00 De Congregatie dei' jonge dochters, Boesinghe 60.00 Theod. Benoist Zusters, Dranoutre 4.00 Om eene genezing te bekomen 20.00 SALLE I WE IKS Jeudi 9 Février, a 8 1/2 h. du soir, Conférence de M. le Baron A. de Haullevilledirec teur du Musée colonial de Terveuren. Sujet Ce que les Belgesj ont fait de l'Afrique myslérieuse. Jeudi 23 Féyrijr, a 8 1/2 h. du soir, Conférence de Mme la baronne de Margueron. Sujet La jeune fille dans la littérature. Mardi y Mars, a 5 heures (au lieu de la date du Mercredi 8 Mars piécédemment au- noncée). Conférence de M. Joseph Casier, conseiller communal a Gand Sujet Rembrandt et son oeuvre (avec projections lumineuses). Entrée 1 fr. par conférence pour les non abonnés ÉI M t» Êi M V Luudi i3 Février 1911, Soiree pour Dames,avec le bienveillant concours de MM. Vanhoutte, pianiste, VaffEgroo, violoniste, et L. Arschodt, violoncelliste et baryton. Dimanche 26 Février, a 7 1/2 heures du soir, Grand Concert a la salie Iweins, avec le concours de plusieurs artistes étrangers. De la boue vient d'etre remuée au cours de débats retentissants, et le propre de la j boue, c'est d'être malpropre et d'éclabous- ser. Dans eette lamentable affaire, l'homme de la situation, c'était bien le boueur. 11 a comparu devant la Cour,eet honnête boueur de la ville.formulant une dépositiou claire et précise, contrastant avec l'opacité des rósi- dus qui lui sont familiers, et surtout avec les élicences et les amnésies de certains autres témoins. La littérature homicide ne rentre pas dans Is cadre de nos colonnes elle est plutöt le fait des grands quotidiens dont elle n'est fflslbeureusement qu'un aliment trop fré quent. Dans tout cela, nous ne voyons qu'un enseignement a tirer, une nécessité de réfor- nter l'éducation des mères, cause directe de lamauvaise éducation des filles. Le vrai fóminisme ne coneiste pas a ouvrir la femme les portes du temple de la Cbi- cane, autrement dit du barreau,ou la fa're descendre dans l'arène politique pour com- baltre plus avantageusement ses adversaires sur le terrain électoral, Au temple de Thémis, l'innocence aux abois Erre dans les détours d'un dédale de lois. a dit spirituellement le bon Boileau, de classique mémoire. Qüe les champions dévoués de la cause feminine comprennent done que le premier röle de la femme doit consister a so consa- crer fout entière a la mission sublime que le Ciel lui a dévolue dans le sein de la fa mille, eette celluie sociale, comme l'a appe- lée un illustre sociologue comtemporain. La femme est et doit rester, autant que possible, le ministre de 1 intérieur et de l'instruction douaestique. 11 appartient a la mère, plus qu'a tous les pédagogues, d'être l'éducatrice do ses eufants,et, en particulier, de ses filles. L'éducation morale, 1 éducation da justice, de travail,de bonté, d'obéissance incombent aux parents Des cercles, des académies savantes existent dans tous les pays. On y publie des études et des mémoires de tout genre, mais c'est a peino si, de loin en loin, on entend une conférence sur 1 éducation des mères et celle des enfants. Quaad done comprendra-t- on qu'il y a autie chose que la science, et qu'un des grands soucis de l'heure présente doit être de former une société plus juste et plus morale La mère qui entreprecd l'éducation de son enfant doit d'abord posséder la confianca absolue de ceiui-ciquand il commettra sa première faute sérieuse, il ne songera pas a la lui caclier. II en fera, au contraire, l'aveu plein et entier, en sejetantdans ses bras. Ce moment de la première faute volontaire est un des plus importants de la vie de l'en- fant. C'est le premier pas dans la voie du mal. II faut amener a ce moment le premier éveil de la conscience, le sentiment de res- ponsabilité et de mécontentement contre lui- même. L'enfant, voyant sa peine partagée par sa mère, sera plus affecté que s'il rece- vait la plus sévère punition. Sa mère, par ses conseils et ses just; s remontrances, lui apparaltra comme la personnification du bien, du vrai, du divin. Avec lage augmentent les dangers, et c'est alors que les mères devraient se rappeler eet axiome, que le moilleur moyen d'échapper a un danger, c'est de le connaitre. Cctte véiité si simple, si élémentaire qua nul ne songe a le discuter. pourquoi devient-elle une erreur on est-elle considérée comme telle quand il s'agit d'éducation en généra!, et do l'éducation de la jeune fille en parti culier. L'erreur devient évidemment de eette confusion facheuse qui existe entre ces deux cboses bien dissemblables cependant l'in nocence et l'ignorance. N'est-c.e pas une théorie fausse que celle de 1 'ignorance né cessaire Faut-il admirer sans réserve, comme on se platt souvent a le faire, la jeune fille de öix huit ans qui a gardé, a ce qu'on assure, toute sa naive ignoranco II y a la plutöt un péril pour eette ême que les pré- jugés des parents out laissée dans cetétat. Bien plus méritoire et plus aguerrie contre les tentations, est, la jeune ouvrière qui a gardé sa vertu, au milieu de la lutteetdes assauts souvent furieux du mal. Pfiisque la vie renferme de multiples tentations, n'importe-t-il pas de aavoir sous quelle forme celles-ci se présentent afin de pouvoir les reconnaitre et les éviter De l'avis d'liommes d'expérience qni se sont fait de ces questions une spécialité, l'ignorance ne garde rienelle ne constitue qu'une igno rance de hasard, a la merci des aventures, le jour ou le voile se déchirera. Quel plus bel enseignement que celui qui nous est donné par l'Evangile de Saint Luc, en eette admirable scene de l'Annonoiation La douce Vierge,dont l'ame est plus blanche que blancheur de neige ou de lis, reqoit la visite de l'archange Gabriel. Je vous salue pleinè de grace, dit Ie royal ambassadeur, et voici que vous conce- vrez dans votre sein et que vous enfanterez un fils. Or, Marie dit a l'ange Comment cela se fera-t-il? Je ne connais point d'homme 't Et l'ange rassure l'enfant. Tout cela est d'une ravissante simplicité. L'archange n'use d'aucune pétiphrase, il dit les choses telles qu'elles sont. La Aierge les comprend telles qu il les dit, et trés ingüné- ment, elle lui expose l'impossibilité oü la place son voeu. Quelqu'un oserait-il croire que l'èmo de la trés pure mère de Jésus en fut moins belle pour cela L'ignorance n'est pas l'innocence elle doit cesser a un moment donné sous peine da devenir un péril pour l'innocense. (1) Les parents ne peuvent commettre de faute plus grave que d'essayer d'entourer de my stère un sujet concern ant lequel tout enfant intelligent ne manquera pas de s'en- quérir. (2) LeR. P. Paquet, dont nous avons entendu cet hirer les remarquables conferences d'apologétique, estime qu'avec les précau- tions prises dans notre système d éducation chrétienne pour écarter les lectures, les spectacles et autres excitants, l'initiation, pour les jeunes filles, peut être assez sou vent reculée jusqu'a l'époque du mariage. II ajoute, toutefois, qu'il y a lieu de tenir compte des circonstances, du caractère de l'enfant et des parents. Qu'on ma permette de citer encore une page d'Octave Feuillet, qui a bien connu le monde et a su 1 analyser Je rends volontiers ces justices aux mères, dit-il, qua toutes, sacs exception, désirent faire de leurs filles des honnêtes femmes. Ce qui leur manque, pour atteindre un but si louable, c'est la plus faible dose du plus vulgaire bon sens II n'y a, en effet, que l'aveuglement des maris alegaid de leurs femmes qui soit comparable a l'aveuglement des mères a l'ëgard de leurs biles. Eiles semblent persuadées que tout.dansla nature, est susceptible de corruption, excepté leurs filles. Leurs filles peuvent braver les plus dangereux contacts, les plus troublants spectacles, les entretiens les plus équivo- q :es peu importe Tout ce qui passe par les yeux, les oreilles et par l'intelligence de leurs filles se purifie instantanément. Leurs filles sont des saiamandres qui peuvent irn- punément traverser le feu, füt-ce le feu de l'enfer. Pénétrée de eetfe agréable convic tion, une mère n'bésite pas a livrei' sa fille a toutes les excitations dépraventes de ce qu'on appelle le mouvement parisien, lequel n'est autre, en réalité, que la mise en train des sept péchés capitaux. C'est la qu'est le danger, le vrai, le seul, et non dans la connaissance de choses qui ne sont mauvaises que paree que le sens moral est dépravé. II se passera probablement du temps encore avant que l'éducation des filles soit comprise d'une manière aussi rationnelle par les mères, paree que leur propre éducation est restée défectueuse.Des conférences et des lectures morales répandues a profusion auront seules raison de eette éducation surannée et contre nature. Avant que ce résultat ne soit ebtenu, on ne pourra trop recommander aux femmes du peuple d'exercer une surveillance ieces sanfe sur leurs fiiles. Nous admirions der- nièrement etcore, dans un quartier popu laire, une mère qui ramenait a la. maison, le soir venu, sa fille qui s'était attardée en en rue, la traitant de Trottin ou plutót, selon l'énergique expression yproise, de Pore de rue. La rue, en effet,est un danger permanent, le soir, pour la jeune fille seule. Aux carre- fours, ce sont des groupes de jeunes gens lansant des lazzis et des propos obscènes a ces imprudentes attardées. Il suffit d'un mot, parfois, pour jeter le trouble dans une imagination féminine. Une fois sur la pente fatale, plus rien n'arrête souvent, et c'est ainsi que, de chute en chute, la femme peut en arriver a considérer l'enfant comme un gêne et une honte. Seigneur, préservez-moi, próservez ceux que [l'aime, Frères, parents, amis, et mes ennemis même Dans le mal triompbaDt, De voir jamais, Seigneur, i' été sans fleurs [vermeil les, La cage saDS oiseaux, la ruche sans abeilles, La maison sanseDfauts (1) Véducation de la Pureté. Abbé Fonsagri- ves, p- 10. Lettre de H. Odelin, vicaire génóral de Paris. (2) Dr Stall. The purity advocate,T. II, n° 1. La population d'Ypres ne représente que la 90,000° fraction de la population totale du globe et, dans l'hypothèse d'un partage proportionnel de la terre ferme, la pareelle qui correspond a uotre im portance nuinérique mesure 1427 kilomè- tres carrés, soit a peu prés la moitió de notre Flandre. Une région de eette étendue comporte souvent uu climat plus ou moins diffé rent de celui des régions voisines, surtout lorsque les conditions orograpbiques et la distribution des eaux et des bois ne sont pas comparables. Et même duns les ré gions dont la géographie physique est sensiblement la même, tel point, peut être atteint par un orage, ravage par un cy clone, arrosé, couvert de brouillard, etc. alors qu'un autre point, distant de quel- ques kilomètres seulement, peut préeenter un état inétéorologique absolument diffé rent. La climatologie du globe n'en constitue pas moins un enchaïnement, et le temps qu'il fait dans telle régioa est ordinaire- ment en correlation avec celui qu'il fait dans d'autres régions, voisines ou même trés éloignées. Le beau temps qui règne par ici implique fréquemment le mauvais temps qui sévit ailleurs. II s'ensuit que, lorsque les Yprois sou- haitent du beau temps, leurTouhait re- vient souvent a appeler les pires intern- péries sur quantité d'autrts contrées. Ma:s sans soriir de la province, ou même seulement du territoire de la ville, que da besoins différents d'après les mille circonstances de temps, de lieu, d'affaires, etc., d'après l'état de la santé individuelle ou générale 1 C'est dire qu'il serait bien malin celui qui pourrait déterminer le temps qui con- vient ici, a un moment donné. Et quelles conséquences désastrenses pour d'autres régions, si d'aventure tout est pour le mieux chez nous Nos concitoyens ne se rendant assuré- ïnant pas compte de eette situation sans cela il faudrait leur supposer un égo'isme féroce. Mais n'essayons pas de réagir contre eette manie universelie de décrier le temps qu'il fait et de tracer son devoir au grand Ordonnateur de toutes choses. Le malheur, c'est que les meilleurs chré- liens n'échappent pas a eette manie quasi Llasphémataire et anarchique. Qu'il pleuve deux ou trois jours de suite, voire deux ou trois heures seule ment,... quel sale temps 1 il ferait mieux de geler un peu. Qu'une période de beau temps se prolonge,... quelle calamité 1 il ferait mieux de pleuvoir. Tantót c'est le brouillard qu'on maudit, tantöt c'est la neige c'est la brunaemal- saine, la froid trop rigoureux, la chaleur accablante, le vent trop violent, le ciel obstinément couvert. Et l'on critique a tout instant l'ordon- nance du temps avec une suffisanee qui n'a d'égale que l'ignorance oü l'on est de tout ce qu'il importerait de savoir pour être a même de se prononcer en connais sance de cause. Sans doute, les bons chrétiens n'y met tent aucune intention irréligieuse. Mais ils seraieat meilleurs chrétiens tout de même si leur foi était plus vive et leur confiance plus entière en la sagesse «t la providence divines, Ils seraient plus chré tiens zélés et plus méritants si, au lieu d'encourager le scepticisme des uns et les blasphèmes des autres, ila se souciaient de faire ressortir l'utilité et la nécessité des intempéries s'ils se rappelaient da- vantage aussi la solidarité de la familie humaine dont toute la population d'Ypres représente a peine la 90,000° fraction. S'ils envisagaient davantag» I03 choses aux clartés de la foi, ils s'apercovraient bientöt que notre intérêt «oral est tou- jours du coté de l'adoration du Créateur dans toutes Bes ceuvres et dans tous ses décrets. Ils coinprandraient mieux ausei, a la faveur de eette lumière, la parfaite ordonnance des choses au point de vue de notre intérêt materiel, sinon toujours immédiat et individuel, du moins collectif et final. Ii est d'aiileurs aisé de le démentrer, rien qu'en examinant quelques unes des lois météorologiques. Nous neus propo sons de le faire dans un article ultérieur, et d'autant plus volontiers que cela nou* soulageracar neus avouens qu'il nous donne sur les nerfs ce refrain que nous serinent, a toute heure, de soi-disant chrétiens et d63 gens qui se piquent d'iutelligeuce et de seience 11 ferait inieux... En attendant la construction d'un Thé&tre fiamand, les amis de notre première langue nationale s'intéressent beaucoup au projet de transformation et d'einbellissemeat de notre théatre franqais. L'un d'eux a proposé de transformer l'entrée du Cloltre St Martin en passage vitré, et nous avons appujé ia proposition. En la relisant, a la suite d'ob- servtttions faites, nous cunstatons que so* auteur ne précise pas l'endroit oh la galerie couverte devrait s'arrêter il dit seulement: tot nabij de herberg Le panier dor Dans l'idée que la facade postérieure de de la salie da spectacle proprement dit# serait englo! ée dans le trongon de rue cou vert, le correspondent du Journal du Roubaix», plus amoureux de beautés ar- chaïques et architecturales qua d'autres, s'alarme. II ne saurait être question un seul instant, dit-il, de mettre une faqade XIII* stècle sous une cloche a fromage. C'est bien entendu c'esL jusqu'4 eette faqade exclusivement que nous voudrions voir couvrir les abords du thé&tre, ce dans l'intérêfc des dames,des cocherset des chauf feurs, et en vue de ^favoriser une prompte évacuation de la salie, après le spectacle. Car, bien que la restauration de la faqade XIII* siècle ne figure pas .dans le projet ac- tuel, nous nejdoutons nullement qu'elle renire dans les intentions d'une édilité si jalouse de nos trósors artistiques et si sou- cieuse de s'employer a les faire valoir par des restauratiou8 intelligentes. Quant a couvrir le Cloitre St Martin jus qu'a la naissance de la facade en question, il y autant moins d'inconvénients k le faire que l'alignemeut de eette fagade s'écarte de l'axe de la portion couvrir, de telle faqon qu il est impossible, que la rue soit cou verte ou non de ramarquer la facade k admirer avant de se trouver a sa hauteur. W En examinant les plans du projet de res tauration du théfi're, nous avons remarqué que le fronton porte, pour inscription uni que, les mots Théatre d'Ypres. Cet enseigne 'rancaise est évidemment logique sur la facade Louis XV d'un établis sement oü la langue francaise est seul aux honneurs et aux faveurs, en fait, du moins. Nous protestons cependant contre cat «ostracismei dont la moedertaal est l'objet dans un pays oü l'on ne doit tolérer l'inscrip- tion Gendarmerie nationale qu'escortée de sa traduction Nationale gendarmerie DanB un de ses sermons a I'église de Fish- kill Landerig (New York), le Rév. MacGrath donnait cet avis aux dames présentes qui l'écoutaient JOURNAL le&ge? TPRES ©rgane Satholique de l'Arrondissement r*

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 1