Murillo et son oeuvre.
PRO JUSTITIA
Pensions de Vie UI sse
La conférence donnée mardi dernier au
»u cercle i Excelsior par M. Jules Vanden
Heuvel a été un veritable régal artistique et
littéraire pour tous ceux qui ont eu la bonne
fortune d'y assister.
Les abonnés et auditeurs se pressaient
plus nombreux que jamais dans la salie
Ivveins une chaleureuse ovation salua l'en-
t.'ée de l'éminent ministre d'Etat.
Nul n'ignore les brillantes qualités qui
distinguent M. Van den Heuvel comme
homme d'Etat, professeur, avocat et publi-
C|&te mais ce fut une révélation pour le
public Yprois que d'apprendre a l'apprécier
comme conférencier et critique d'art.
Murillo naquit a Seville en 1618 et y
unourut en 1682, des suites dun accident,
«prés avoir été célèbre pendant 37 ans com
me le maitre incontesté de la peinture reli-
gieuse. Son oeuvre, qui est considérable,
reflète l'incomparable sérénité de sa vie; elles
s inspire presque toute entière d'une foi ar-
dente et pure enfin elle est iéaliste a l'exem-
ple de 1 oeuvre des deux autiesgrands maltres
espagnols qui précédent immédiatement
Murillo, sansque néanmoins ce réalisme»,
fruit d'une observation attentive et raisonnée,
soit poussé jusqu'a l'exagération comme par-
lois chez Ribera ou iusqua lati inutie comme
dans certains portraits de Velasquez.
Une vue de la Calhédrale de Seville et
quelques oeuvres de Ribera Martyre de
St Barthélemy ainsi que de Velasquez
(portrait équestre de Philippe IV) servent
d'introduction a la série nombreuse et d'une
si rare perfection des clichés représentant les
principaux tableaux de Murillo.
A l'ordre chronologiquc, M. van den
Heuvel préfère l'ordre logique il fait
«pparaitre en groupes successifs les oeuvres
dans lesquelles le mattre espagnol a traité le
même sujet. Cette méthode lui permet d'cta-
blir des rapprochements ou plutot des con-
trastes, entre des oeuvres de maitres de
ditiérentes écoles ces comparaisons mettent
en évidence d'une facon saisissante la raa-
niére qui caractérise chacun d'eux.
Pour ne citer que quelques exemples, le
conférencier montre et analyse des toiles de
Rubens (1'education de la Ste-Vierge), du
Lor lége I'adoration des Bergersde Rem
brandt Jésus a Nazareth), de Rubens et de
Jordaens {1'enfant Jésus et St-Jean-Baptisle)
el il met en parallèle avec elles des oeuvres
correspondantes de Murillo. Comme les
scènes représentées par Murillo sont vécues,
empreintes de simplicité, de douceur, de
piété confiante el na'ive Au contraire, chez
'e Corrège, aussi bien que chez Rubens,
Jordaens et Rembrandt, la pensée religieuse
est presque complèlement absente; les scènes
évangéliques semblent ne leur être qu'un
pfétexte pour étaler de riches costumes et de
soniptueux décors, produire des effets de
lumière saisissants et peindre de charmants
angeletg.
Pendant longtemps Murillo n'a été connu
chex nous que par ses scènes de la vie des
mendiants et des paysans.
Mais c est aux poèmes qu'il a consacrés
Saint Antoine de Padoue et surtout a ses
Immaculée Conception qu'il dut la renorn-
mée et c'est a ces oeuvres-la encore que va
principalemcnt l admiration du peuple espa
gnol et celle des artistes du monde entier.
Murillo peignit une trentaine de fois au
morns VImmaculée Conception la plus
connue est celle que possède le musée du
Louvre, mais la parissinna du Prado a
ladrid lui est incontestablement supérieure.
M. Van den Heuvel termine sa remar
kable conférence au milieu des applaudis-
«ements enthousiastes. Nous nous faisons
volontiers l'interprête du nombreux audi-
toire qui 1 a éccuté avec une si vive attention,
en le priant d'agréer nos remerctments et nos
'élicitations pour cette inoubliable soirée.
.al jap .jf,
Le Tribunal Correctionnel de notre Ville
avail a juger, Mardi dernier, quatre mem
bres du Bureau de bienfaisance de la ville de
operinghe, prévenus d'avoir fourni pour
compte de Tadministration charitable dont
étaient membres, certaines marchan-
discs provenant de leurs magasins.
Le Tribunal était présidé par Monsieur L.
Biebuyck, Président. Monsieur Vander Hey.
de, Substitut du Procureur du Roi, occupait
p s,e8e du Ministère public. M» Colaert et
Legerem étaient a la barre de la défense M«
Glorie, d'Ypres, et Desagher du barreau da
Uand, devaient assister les parties lésées par
1 infraction.
Lette affaire, banale entre toutes, eüt pu
CtrC el eüt été instruite et jugée en quelques
minutes si certain habitant de la ville de
Poperinghe n'avait cru devoir se dresser en
▼«ngeur de Topinion publique, de cette
opinion publique la, tout au moins, qui nest
qu un compose' de la bêtise de chacun mul-
Up'ié par tout le monde.
Nous croyons ne pouvoir mieux faire
Pour ne pas nous exposer a dis erreurs -
que de relater, en résumé, les débats Nos
lecteurs y verront qu'un sentiment politique
»eul inspire' la dénonciation.
i
Le premier témoin entendu est C.Rabaut,
boulanger a Poperinghe II se plaint de ce
que le Bureau de bienfaisance ne fait pas
procéder a Tadjudication publique pour la
fourniture du pain destiné a être distribué
aux indigents II se dit victime des agisse-
ments des administrateurs qui ne se fournis-
sent plus chez lui depuis quelque temps. Les
membres du Bureau accordent lerrs préfé-
rences aux boulangers qui, pour eux et pour
leur familie, font des achats dans leurs ma
gagins.
Après Ia déposition de ce témoin, Maitre
Glorie déclare qu'il se dispose a se constituer
partie civile, au nom du témoin.
Maitre Colaert, conseil de MM. Delbaere
et Dec it conteste a ce!ui-ci le droit de se con
stituer et conclut a la non-recevabilité de
cette demande.
Mattre Desagher développe les arguments
qu'il croit de nature a prouver la parfaite
recevabilité de Taction civile. II se base tant
sur l'intéi êt mate'riel que sur Tintérêt moral
qu'a le témoin d'intervenir au procés.
Intérêt matérie! L'artic'e 245 du code
pénal est la base de la prévention. Messieurs
les administrateurs du Bureau de bienfaisan
ce ont occasionné a Rabaut un dommage,
notamment paree qu'ils n'ont pas eu recours
a Tadjudication publique et en n'achetant
plus de pain a sa boulangerie Les agisse
ments de ces messieurs consistaient, d'ail*
leurs, a laire les commandes de pain, de
préférence chez les boulangers qui se four-
nissaient dans les magasins des administra
teurs. C'est ainsi que Rabaut n'eüt une
commande de pain que chaque fois que lui-
même avail fait un achat chez l'un ou l'autre
administrateur.
Le dommage matériel lésulte done direc-
tement des faits eux-mêmes de la prévention.
Quant a Tintérêt moral, il consiste, d'après
mattre Desagher, en ce que lout citoyen qui
porte plainte a la Justice, a le droit de sou-
tenir cette plainte et de Tétayer devant les
juridictions qui doivent en connaitre, paree
qu'il est important pour le plaignant de faire
constater la réalité et la véracité des faits
qu'elle contient, de fagon a ne pas s'exposer a
se voir désavoué par Topinion publique qui
s'est emparée de la conuaissance des faits mis
au jour par le plaignant.
Maitre Colaert dépose des conclusions
dans lesquelles il combat la fagon de voir de
mattre Desagher Rabaut est boulanger et
nen que boulanger Quel dommage matériel
peut subir un boulanger de ce q- e les admi
nistrateurs du Bureau de bienfaisance ont
fourni pour compte du bureau des étoffes
sortant de leurs magasins
Quant au dommage m iral le témoin
Rabau n'agit pas et ne saurait pas agir, en
Tespèce, par Taction populaire, laquelle
exige outre la lésion d'un intérêt general,
celle d'un droit privé propre a Rabaut. II ne
pourrait agir par Taction ut universi par
ee qu'il devrait rapporter Tautorisation de la
Deputation permanente. II appartient au
Ministère public stul, chargé de cette mis
sion, d'assurer la mise en mouvement de
Taction publique et de veiller a la répression
des délits.
Maitre Desagher dans une courte réplique
reprend les arguments qu'il a déja déve-
loppés.
Maitre Begerem a la parole
On oublie complètement, dit-il, la seule
chose en discussion et la seule sur laquelle
doit porter le jugement du TribunalQuelle
est exactement la prévention qui pèse sur
MM. Brutsaert et Vantomme? Les conseils
de Rabaut disent que cette prévention a pour
base l'artic'e 245 du code pénal. Cela peut
être exact. Mais il ne faut pas oublier que
eet article prévoit des préventions de nature
trés divetse. Or, que r.ous reproche le Minis
tère public? Est-ce de n'avoir pas procédé a
une adjudication publique de pain Nüllc-
ment ce reproche, d'ailleurs, porterait sur
des ag'ssements d'ordre purement admini-
stratif el le Tribunal ne pourrait en connaitre
en vertu du principe de la séparation des
pouvoirs administratif et judiciaire.
Le seul fait dont nous ayons a répondre
est celui d'avoir, au mépris de Tarticle 245
du code pénal, fourni pourcompte du Bureau
de 1 ienfaisance des marchandises que nous
débitons dans nos magasins. Ces marchan
dises sont uniquement des étoffes, des litems
etc., rien d'autre.
II en résulte, a toute évidence, que Ra
baut, boulangern'a subi et n'a pu subir
aucun dommage matériel qui strait la cou-
séquence et le résultat direct du seul fait
dólictueux imputé aux prévenus et que, dès
lors, il ne peut être admis a se coustituer
partie civile.
Quant au dommage mora', on Tapergoit
moins encore que Rabau ait dénoncé Es
faits,en résulte t-il pour lui le droit d'inter
venir pour entendre Jéc'der qu'au point de
vue pénal, sa dénonciation a un fondement.
Ne confondons pa9 intérêt et dommage 11
appartient au mi.istère public seul, tauf
les cas oü les particuliere sont dans le cas
de pouvoir agir ut singuliou ut uni
versi et nous avons vu que tel n'est pas
le cas de Tespèce de poursuivre la réprts-
siou des délits et de soutenir accusation
devant les Tribunaux. Dans le systême de
Rabaut, comme tout citoyen a un intérêt
moral avoir réprimer les délits, il faudrait
accorder a tous les habitants du royaume
et pour toutes les infractions, le droit de se
constituer arti civile.
Conclusions au rejet.
Le Tribunal a statué conformément a ces
conclusions et il a passé outrca Tinstruction
de Taffaire.
L' s divers témvins ont été uuanimes a
déclarer que persennellement ils n'avaient
aucun reproche a diriger contre les préve
nus. L'instruction établit que ceux-ci ont,
suirant un usage constant a 1 ope: inghe iait
quelques livraisons de trés peu d importance
pourcomptec'u bureau de bienfaisance dont
ils étaient administrateurs.
Dans leurs plaidoiries sur le fond de
Taffaire, Maitr s Colaert et Begerem ont
fait remarquer que toute cette affa're a un
but politique.
Al,r« Begerem, le premier s'exprima
comme suit Une lettre lu 26 A.> ril 1909,
écrite par Rabaut au Procureur du Roi
d'Ypres porte notamment qu'il a été ti ompé
en npposaut sa signeture au bas de la lettre
du 24 Avril adressée a Mijnheer den
Vo'machtigde et qu'il n'a reprocher
aux administrateurs du bureau de bienfai
sauce que qu Iques iriégularités. II recon
nait aussi que la lettre du 24 Avril la
lettre dénonciatrice lui fut présentée par
certain Dehe<*gher, commis a la Société des
anciens pompieis d'Ypres. Ce nest pas la
première fois que des lettres lui étaient
piésc-ntées a, la sigoatu e par celui ci pour
se plaindre des agissements de cette admi
nistration.
Les termes de cette lettre, dit '.'honorable
défenseur, justitient les soupgons, qui por
tent a cioire que Rabaut u était quun
homme de paille et que toute cette affaire* a
un but autre que celui de faire réprimer un
dé'it. Ces soiij-gons se traLsforment sn cer
titude pour qui se souvient qua la Tribune
du Pat lenient beige une interpellation a vu
le jour relativemeet a la transgression par
les uembr s du bureau de bienfaisance du
décret de Messidor qui exige Tadjudication
puMique pour les fouruitures a faire aux
ii digents.
Mais chose étrange les réclamatio s
dont Rabaut s'est fait Técho, émauent
prétendfimeut de boala* ge s. Or, il se fait
qu'actuellement encore tous 1*. s boulangers
de Poperinghe, a la seu'e exclusion de Ra
baut, sol'icitent par petitio: a l'autoii'é
compétente, le main tien de la situation
actuelle et protestent contre l'app ication
du faineux décret de Mes idor
Fait plus singu'ier encore Rabaut qui se
plaint d'etre 'ésé dans ce qu'il iippt-lle ses
droits, a oublié sans doute que, comme ses
collègues en boulangerie, il a fait en 1908 et
en 1909 de3 livraisons de ses produits pour
compte de Tadministration qu'il incrimine
C'est du cynisme
Me Begerem conclut a Tacquittement.
M8 Colaert, pour ses ciieuts, fait r ssortir
combien les clie ts qu'il a Thonneur de
defeudre sont gens honnête-. Et sa pré-
sence k la ba. re mettra fi i a uae légei de
qui voulait qu'il 11e se serait pas présente
pour défendre une cause de cette nature.
C'est lui faire trop d'honneur, dit- il.
Non seulement il a consenti a présenter
Cette défense, mais il a cru que c'était son
devoir d'en agir ainsi, paree que le.- faits
qu'on impute k Messieurs Delbaere et Decat
sont insignifianls et que la dé:oociation n'a
pour but que la satisfaction ma'saina de
chercher a éclabousser des adversaires po-
litiques. Le Tribunal ne fera pas éjho a
pareille plainte et renverra ses cTents d. s
fins de la poursuite.
Le Tribunal, après en avoir délibéré, en
Chambre du C jnseil, prononce un jugemeut
par lequel il condame chacun des prévenus
a 26 fra cs d'amende avec suisis a Texécu-
tion
Et voili comment se termine a la g aode
coi fusion de ceux qui sont r^stés dans la
coulisse, cetto affaire qui valait tout au plus
que lc Tribunal put la traiter comme une
cause des plus banales et sans tout 1'ap-
parat doM ont voulu Tentourer ceux qui,
seuiblant avoir peu de confiance dans les
avocats d'Ypres, out trouvé bon de se payer
Ie luxe d'un avocat ét* aager.
Serait-ce un présage de la chute pro-
chaine de M' le député Ernest Nolf1
Un acrobate-voleur surpris
a l'église de Saint-Martin
Peu après Touverture de l'église, Lundi
matin, une personne pieuse qui faisait le
Chemin de la Croix dans la chapelle du
T.-S. Sacrement, entendit un mouvement
dans le confessionnal de M. le Doyen et vit
remuer le rideau. Prise de soupcons, elle
avert it le sous sacristain, qui, sans hesita
tion, ouvrit le confessionnal et y trouva un
inconnu qui prétextait s'être endormi en eet
endroit. Cette explication lui paraissant peu
plausible, il soisit 1'individu par le bras et le
tint en respect jusqu'a Tarrivée du sacristain.
Celui-ci le prit par lc collet, et envoya aussi-
tot le sous-sacristain avertir la police. C'est
giace a son énergie que le sacristain, seu!-a-
seul avec le malfaiteur, un acrobate de la
foire, parvint a tenir celui ci en respect f
jusq'i'a Tarrivée de deux agents qui le con-
duisirent au bureau. 1
Profitant des chantiers du petit portail, le
voleuravait placé une échelle contre la pre-
mière fenêtre de la chapelle de N.-D. de
Lourdes, et après avoir brisé une partie du
vitrage, s'était laissé güsser le long d'une
corde. Un marteau et un ciseau de menui-
sier, trouvés dans les baraquements, lui
avaient servi a fracturer un tronc. II n'y avait
trouvé qu'un franc et des centimes.
L'identité de ce voleur a été connue a la
suite de Tinterrogatoire qu on lui a fait subir.
C'est ur. Francais, né dans ia Haute-Gi'.-
ronne, nommé Joseph Lapène, qui, en
temps de foire, fait des tours d'acrobatie
dans les cafés.
Une ide'e a mettre en pratique
A propos du vol avec effraction pratiqué
Lundi dernier a l'église de Saint-Martin, le
Journal de Roubaix préconise un moyer,
plus effi;a-e qu'une sonnerie électrique, pour
parer aux nombieux vo's d'e'glises. La sim
plicité est telle qu'il est étonnant qu'on n'y
ait pas eu recours plus tót II s'agirait
d'enfermer, après la cloture de l'église, un
chien de garde dressé a eet effet. Couché
dans sa niche au milieu de l'église, il ren
drait le plus souvent, par ses aboiements,
toute tentative d'introduction impossible.
Laissé en liberté, et par suite de Tobscuri'é,
il pourrait aisément échapper aux voleurs
qui essayeraient de le tuer. L idéé nous
parait trop pratique pour ne pas mériter un
sérieux examen de la part de Messieurs
les Cure's et Marguilliers.
tT'* jy v
Lo Progrès imprimè en grands ca-
ractères, que les libéraux arrivés au
pouvoir, assureront a chaque ouvrier
une pension de vicillesse d'un franc par
jour.
Le Progrès frompe l'ouvrier et il le
trompe sciemmenl en Ie bernant de pa
red espoir irréalisable.
A moins qu'il n'enlre dans Tintention
des libéraux de supprimer le budget des
cultes et tout subside a l'enseignement
libre, d'accaparer les biens des convents
et des églises, et de faire servir le produit
de pareille... économie, au paietnent de
pensions de vieillesse, nous les mettons
au 'défi de réaliser leur promesse.
Une pension de 365 francs par an
a chaque travailleur parvenu au déclin
de la vie, exigerait un capital de cent
quarante six millions.
Peut-êlre ces lions libéraux devien-
dront-ils communistes comme leurs
maxtres les social is les, et prêchani d'ex-
emple, immoleront-ils leurs biens el
leurs fortunes sur l'aulel de la solidarité
humaine el réaliseront-ils alors leurs
promesses électorales.
Mais nous nous trompons fort, ou
Técbéance de pared événement est enco
re bien reculée trop pingres, messieurs
les libéraux.
Allies des socialisles dans la lutte con
tre les convictions religieuses, ils en sont
les adversaires les plus acharnés sur le
terrain écononuque et social et ce n'est
pas l'attachement du parti liberal pour
l'ouvrier qui créera le grand événement
de Vallocation d'une pension annuelle
de 365 francs 5 chaque ouvrier vieux
ou infirme.
Le parü, liljéral est essentiellement et
par les asr Irjslions éeonomiques mêmes,
hostile aux ouvriers et 5 leur organi
sation professionnelle.
Le Progrès partage ces tendan
ces. C'est vainemenl, dès lors, qu'il s'ef-
force, par tous luoyens, et notaminenl
par des promesses qu'il sait ivrèalisa-
blesde détourner l'ouvrier de ceux qui
seuls ont travaillé a son emancipation,
qui seuls onl rclevé sa dignité' sociale,
fait éclore ces nombreuses oeuvres de
prévoyance que Tétranger nous cnvie
1 ouvrier sait qu'il n'a d'amis véritables
que dans le parti catholique, 011 il trouve
toujours sa place et oü toujours des
mains s ouvrent et se tendent vei's lui
pour travail Ier avec lui son soulage-
ment.
Mais, Progrès, l'ouvrier ne fera pas
attention a vos vaines paroles il sait
trés bien que s'd y avait possibilité d ac
corder aux vieux travailleurs une pen
sion de 365 francs, ce n'est pas le minis
tère catholique qui se refuserait a le sa-
lisfaii'e.
Irève aux plaisanteries, Progrès
appelez-vous que jamais vous 11'avez
osé
prendre position dans
un conflit
quelconque entre ouvriers et patrons
ce qui prouvg chez les vötres ou bien
une indifférence totale envers la clas-
se ouvrière, ou bien de la pusillanimité,
tére11 manqUe de sincérité et de carac-
nnHhv'eSt' d apcès Vous, un pared parti
Politique, tombé en ruines, qui préten-
drait édifier le monument glorieux de
pensions ouvrières de 365 francs pai
an Le bout de Toreille perce, Confrère:
les élections legislatives sont proches
vous lenlez d'attirer l'ouvrier vers vous.
Vaine tentative que M. Nolf pose au mi
nistre du Travail la question de savoir
si oui ou non, le gouvernement compte
accorder un franc de pension par jour,
a Touvrier perclus, malade, vieux ou in-
fir me. Peut-être cette question produi-
ra-t-elle autant d'effet que celle qui ent
pour effet de décréter Tadjudication des
travaux du canal de la Lys 1 Yperlée,
Et vous pourrez alors, nouveaux frais
d'affiches, proclamer les bienfaits de la
Représentation proportionnelle et ]a
griande et puissante influence de M. Nolf
que vous pourrez liommer l'auteur de ff
loi des pensions ouvrières a 365 fr. pai
an I 1 11 j
HALLES D'YPRES.
La première série de la restauratior
générale de ce remarquable monumen
est terminée. Elle comprend la restau
ration de l'aile oriëntale (comprise entr<
le Beffroi et le Nieuwerk), la réouvertu
re et la restauration des baies 1'éta
ge supérieur du beffroi, avec placemen]
d'un nouveau carillon et enfin la recon
struction de la tourelle de Tangle sud
ones t.
La deuxième série des travaux, corri
prenant la restauration de l'aile sud
ouest (comprise entre le beffroi et la ru<
des Halles) sera entamée trés prochai
nemen t.
ir if* tf
EGLISE DE ST-PIERRE, A YPRES.
La Commission royale des Monuments
a Japprouvé le projet, élaboré par M
l'architecte J. Coomans, relalif la res
ta-uration du chceur et du transept d(
l'église monumentale de St-Pierre,
Ypres.
Dernièrement 011 a renouvelé toutes
les fenêtres des facades latérales de ce
monument religieux.
Les travaux actuels constituent 1111 se
cond pas vers la restauration compléte
de Tancienne église de St-Pierre, con-
struite en style roman, en pierre ferru-
gineuse. II en reste la partie inférieure
de la tour la grande partie des murs,
ccmplétés plus tard en briques, dans
leurs parties supérieures deux arcs
goutterots du transept deux bases car-
rées porlant, de part et d'autre, la pre
mière colonne plus récente du choeur;
presque tous les contreforts, lesquels,
pour la plupart, ont subi, a diverses épo
ques, certains remaniements.
Cette église a été remaniée plusieurs
fois et cependant, au premier aspect,
elle présente une unite d'enseinble, tant
a Tintérieur qu'a Textérieur, qui saüv
fait le regard.
II n'est pas question de remettre le
monument dans son état primitif de con
struction romane les dissemblances de
style seront conservées avec l'aspect que
les maltres successifs des temps passés
lui ont: imprimé'.
La restauration du chceur et du tran
sept sera faite avec les soins exquis que
l'architecte Coomans sait mettre dans
toutes les oeuvres importantes de restau
ration qui lui sont confiées.
Les travaux actuellement projetés, es*
timés une dépense de 66.000 frs., se
ront mis en adjudication publique dans
le courant du mois de Mars px-ochain.
ïA 'jjP 5# tA
;1ctcs ofliciels
Par arrêté royal du 16 février 1910,
est acceptée la démission de M. Iweins
(E.) de ses fonctions de juge suppléant
a la justice de paix du second canton
d'Ypres. 1|
Par ar. r. du 4 février 1910, sont noni-
més membres du comité permanent d in*
spection de 1'établissement d'aliénés
M.M. Struye (E), propriélaire a Ypres.
Biebuyck (L.), président du tribu
nal de l>e instance, a Ypres.
Boone (C.), brasseur, a Ypres, ei
D Hondt (H.), docteur en méde*
cine a Wervicq, membres soi"
tan'ts.
Par ar. r. du 16 février 1910, sont noni'
mes receveurs des contributions directes
vr rf :icc'ses *L Rousbrugge-Haringlifi
M. Dezeure (T.), actuellement rcceveui'
Oes meines impöts a Zillebekea El-
verdinghe, M. Germonprez (J.), actuelle
ment receveur des mêmes impöts a Bel-
leghem.
Un ar. r. du 7 février 1910 nonuf
pour mi terme de sept ans. ayanl prlS
cours le Ier janvier 1910, M. TybergheH1
Ju8e de paix du 2e canton, Ypres
comme membre du comité d inspectie"
et de surveillance de l'cole de bienfaisan
ce de 1'Etat, a Ypres.
.Par ar. r. du 31 déc. 1909, la médaP
\!V\r'Uc c,'e U'e classe est décernée f
onno ^U.), régent a Técole ni°)'
o- de 1 Etat pour gargons, et Ui'
ennian iastituteur a Técole moj'
de 1 Etat pour gar gons, k YpE'
Hzi;Kxar5r' du 5 février 1910 approve
liberation de la deputation pernnane»
^du, conseil provincial de la FlandU
Occ dentale, autorisant la suppress*»
0,4 riCe public et régulier du trans
pott en commun par leri-e, explode p
M P vr oor lerre, exploit r
1 Vanlerberghe, entre Ypres
nin" Wp' 'ff GheIuvelt, Gheluwe,
velghem et Bisseghem.
-Jt .j* J 1
I 11 !1 (M'U.t'