r~ ID CONCERT Téléphone 52 Téléplione 52 Samedi 19 Mars !"1 10 centimes le M 45 Année N 4621 Ftrennes Ponlifie les Sermons Francais GEuvrc d'exfension musicale L'aliment maternel J La Goutte de Lait Première Com mun ion On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. k tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser 1 l'Agmtê Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précédente fr. 1158 50 De derde orde van den Heiligen Frareiscus, Yper 67 22 M. W. Ter cere van den II. JoseplnVoor den zegen van een geheel huisgezin. 20.00 CARÊL/IE Le dernier Sermon du Carêtne sera prê- ché cu l'Eglise de Saint Nicolas, le Lundi 21 Mars, pendant le snhit de 5 1/2 b. Sujet La Passion. Une quite sera faitependant le salut pour couvrir les frais des sermons. fondée et dirigée par M. Félicien Durant. Dtmanche 17 Avril 1910 A 2 1/4 heures en la grande salie des fêtes aux Halles au profit de l'oeuvre de la goutte de lait II sera termine avant 5 hemes. M. Arthur DE DREEF, l'éminent prof'es- seur du Conservatoire Royal de Bruxelles, interprêtera le beau concerto en Ré mineur, de J.-S. Bach et le fameux concerto en Mi émol, de Lxszt. Le prix des places est fixé commo suit .- Riser vies 3 francs. Premières 2 francs. Deuxièmes 1 franc. Des cartes seront présentées a domicile a Yprcs. par les Dames du Com/té de l'oeuvre. On pourra également s'en procurer chez MM BraB-Tavernier, rue au Beurre, 64; Dumor- tier (ancienne maison Lafontaine), rue au Beurre, 17; Nuytten-De Brauwer, rue au Beurre, 45; Tybergliein Fraeys, rue des Chiens, 17. SU reste des cartes disponibles, elles seront vendues a l entrée de la salie, le jour de la matinee. On pourra faire numéroter ses cartes moyennant payement de 1 franc pour les réservées et de 50 cent, pour les premières Le bure: u de location sera ouvert les 12, 13 et 14 Avril, de 11 heures a midi, a l'Hotel-de Vi le, salie de Milice. L'entrée se fera par le Marchê Bas. La présentetion des cartes sera rigoureusement exigée. j Les portes de la salie des fêtes s'ouvrirout k 1 h 3/4. Des programmes détaillés seront vendus dans la sail Un vestiaire sera iustallé avec tons les soins désirables. Pour le Comité des Fêtes I.e Secrétaire, Le Président, N. B0UDRY. E. FRAE1JS, écheviii d'Ypres Le Comité de I CEuvre, s Madame IWEINS d'SECKHOUTTE, présidente ©SSPfJs^SsflPsSPf^sSPï^PO'sSS Combien de jeuncs mères se plaisent a chanter Les Enfants de Massenet, en mettant dans leur chant toute la conviction et toute la sensibilité de leur Ame On ne devrait faire aux enfants Nulle peine, mêire légere Ils sont si doux les innocents Suspendus au sein de leur mère Combien pourtant parmi elles n'ont rien de plus pressé que de faire de la peine, et beaucoup, A ces innocents qu'elles écartent impitoyablement de leur sein Avec quelle ferveur les pieuses jeunes fil'es célèbrent les gloires de la Mère de Dieu et lui adressent, de leur plus belle voix des cantiques qui la magnifient, tel celui qui débute par la strophe O gloriosa Virginum, Sublimis inter sidera, Qui te creavit parvulum Lactente nutris ubere. Et sitót le moment venu d'imiter, dans le foyer de leurs rêves, les vertus de cette Mère incomparable, voila qu'elles dédaignent de remplir, a son exemple, le plus doux des devoirs maternels I Mais on ne transgresse pas impunément les Iois de la nature. De quelles misères diurnes et nocturnes, de quelles alarmes, de quels deuils cruels paifois les mères que nul empêchement sérieux n'excuse paient la disernon d'un devoir impérieux La santé même de la mère, tant comme celle de l'enfant, est engagée dans l'affaire. Fréquemment des accidents plus ou moins graves nccompagnent les tentatives de sup pression de Ia sécrétion lactée. II n'est pas jusqu'a la descendance éloignée qui ne doive patir de cette infraction aux lois de la nature car la cessation de la fonc- tion de l'allaitement entratne l'inaptitude croissante pour cette fonction et finit aussi par provoquer la stérélite', au bout de plu- sieurs générations Maïs les exigences de la vie mondaine sont la jl y a les soirées, les bals, les spectacles et certaines mères n'hésitent pas a leur sac i- fier les avantages et les douces jouissances qui accompagnent le parfait accompüssement du devoir maternel. Triste affaiblissement du sens moral qui pousse ces mères jusqu'a s'illusionner sur les maux et les misères dont h science et l'expé- rience courante les menacent. II resterait bien pour les convaincre l'ar- gument de la beauté bien comprise, mais leur bon goüt esthétique semble avoir nau- fragé avec leur sens moral, et la Vénus de Milo leur parait moins belle que les ama zones sauvages et les Anglaises de la cari cature I Mais tout ceci concerne plutót les bour- geoises. Dans le peuple, Dieu merci, l'on I comprend mieux son devoir, et les sollicita- tions de la vie mondaine ne sont pas la pour I en détourner. Ce qu'il importe davantage de combattreici c'est l'ignorance, la négligence, lespréjugés et les pratiques nuisibles. C'est a cette besogne la que s'attacheront princi- palement les collaborateurs de l'oeuvre de la Goutte de Lait Car malgré la pratique plus générale de l'allaitement au sein, c'est j surtout dans la classe ouvrière que sévit la mortalité infantile. Tous les bénéfices de l'afimentation naturelle sont perdus par les pratiques vicieuses de la puériculture dans son ensemble; a plus forte raison les funestes effets de ces pratiques se font-ils sentir lorsque l'allaitemeni maternel n'est pas possible ou lorsqu'il est abandonnné trop ■tot, totalement ou particllement, comme c'est couramment le cas. Aussi ne saurions nous recommanderassez 1 chaudement a la générosité de nos conci- toyens l'oeuvre de la Goutte de Laiten voie d'organisation en notre ville. Beaucoup d'entre eux, tant mariés que célibataires, reconnaitront qu'ils n'ont pas rempli tout leur devoir humain et patriotique, et ils considéreront, fort justement, comme un moyen d'acquitter leur dette l'appui qu'ils donneront a une oeuvre destinée a multiplier et a sauvegarder la vie, conforme'ment a l'ordre du Créateur. Conférence par VI le doctr Oonck Initier le public yprois a l'oeuvre phi- lanthropique dont il vient de prendre la direction avec le plus entier désinté- ressement, et en démontrer les résullats bienfaisants, tel a élé le but que s'est proposé M, le docteur Donck en convi- ant le public yprois A une conférence sur laj Goutte de Lait, Lundi soir, a la salie dq milice. L'assistance, trés nombreuse, était re- baussée de la presence de M. le bourg- mestre Colaerl, de M. réchevin Fraeijs, jet de plusieurs cönscillers communaux. Remarqué égalentenl la présence de nombreux médecins et pharmacicns, de membres de la presse, et d'un groupe de dames, connues pour leur dévouement aux oeuvres cliarilables. La dépopulalion de la France, dit le conférencier, émut, il y a quelques an- nées, les pouvoirs publics, et parmi les mesures raises en oeuvre pour l'enrayer, une des premières fut la créalion de Gouttes de Lait et de consultations de nourrissons. La mortalité' infantile, il 11'v a pas a se le dissimuler, est grande a Ypres: sur une moyenne de 450 naissanccs par an, il meurt environ 100 enfants avant l'a- ge dq deux ans. La statistique des dix dernières années, accuse, pour le même age, 1020 décès sur 4570 naissanccs. Plus d'un tiers de ces décès est du A la gastro-entérite, maladie sürement évi- table quand l'enfant est abmenté d'une faqon rationnelle,, Cette constatation est d'autant plus' pénible A faire quand on songe que dans ce quart de nos enfants voués A la mort, beaucoup naissent bien constitués el périssenl par la seulc faute des parents. Les affections du tube digestif, de l'avis unanime, sont désignées comme étant l'ennemi A combattre. Elles sont sur tout fréquentes entre le 10e et le 30e jour laprès la naissance, et si elles n'entrai- Jnent pas toujours la mort, elles rendent les enfants plus vulnérables et plus sus- ceptibles de contracter d'autres affec tions graves. La cause de la diarrhée des nourris sons réside surlout dans l'allaitement artificiel. La mortalité infantile de 0 A il jan, est de 2 A l'allaitement au sein; de 20 A l'allaitement arlificiel sur- veillé; de 40 A l'allaitement artificiel non mélhodique; de GO 0/0 y Ballmenta- tion arlificielle diversifiée. L'allaitement au sein est done de loin le meilleur mode d'alimentation, et son usage constitue en quelque sorte une assurance sur la vie, L'enfant a droit au lait maternel, a dit un célèbre médecin parisien, ce qui a pour corollaire eet autre principe la mère doit nourrir son enfant. Le conférencier considère comme gr a ve in en t coupable la mère qui, lors- qu'elle le peut, n'allaite pas son enfant, 5 dans le seul but d'echapper A ce qu'el- j le appelle une corvée. II est acquis que I 80 0/0 des mamans sont en 4état de nour- j rir leur progéniture. L'oeim-e de la ma- ternité établie A Ypres favorise, comme on le sait, rallaitement maternel. L'allaitement artificiel est le plus sou vent le résultat de préjugés et de mau- vais conseils, II est d'autant moins excu sable qu'il est prouvé que 90 0/0 des fem mes aisées devraient praliquer 1'allaite ment maternel. C'est une fonction phy- siologique qui, bien dirigée, ne fatigue pajs', et n'a aucune influence facheuse sur les au tres fonc tions. Nous n'entrerons pas dans les détails des diverses méthodes d'allaitement mixte il nous parait plus curieux de si gnaler les causes d'insuccès de rallai tement artificiel 1« Le lait de vaelie est trop fort pour le nouveau-ué, et contient une matière indigeste pour lui, la caséi- ne. 2° II peut être de mauvaise qualité, jécrêmé et mouillé. 3» II provient parfois de vaches inalades, et c'est ainsi que se transmet entr'autres, la tuberculose II faut une temperature de 100 degrés prolongée pour Uier les microbes qui se Irouvent dans le lait. Enfin,'le lail ori- ginairement pur, peut avoir été altéré par la suite, et la multiplication des mi crobes est énorme, surtout lorsqu'elle est 'favoriséq par la chaleur. La stérilisa- tion du lait s'impose A la suite des résul lats 'concluants qu'on a oblenus. La première consultation de nourris sons ful instituée A Paris en 1892, et elle élendit bienlöt ses ramifications dans la capitate et en province. A Bruxelles, une oeuvre d'assistance aux mères fut fondée, en 1897,' sous le nom de laiterie mater- nelle. Dans toutes les villes oü des insti tutions de ce genre fonctionnèrent, on remarqua aussitöl une diminution nota ble de la morlalilé infantile. A Comines- Franqe, Madame Ducarin fondait, en 1904, une goutte de lait avec consulta tion de nourrissons. Dès la première année, des résultats superbes récom- pensaient la généreuse initiative de la fonda trice. Une objection pourrait être faite con- tre l'oeuvre celle d'encourager 1'allaite ment arlificiel en fournissant dn bon lait. Ce jreproche serait mérité si l'on se bornait, A des distributions de lait A toutes les mères qui se présenteraient pour en recevoir. C'est pour ce motif que Loeluvrc doit être plaeée sous la surveillance d'un médecin et qu'elle doit se compléter de la consultation de nour rissons. La jeune mère, et principalemaiit la femme du peuple, est, le plus souvent, mal préparée aux devoirs qu'elle aura A remplir. Les conférences données en certaines villes sont éminemment utiles, mais la consultation de nourrissons an- nexée ici A la goutte de lait aura 1111 effet plus immédiat encore. Une fois la semaine les mères apporte- ront leur enfant chaque bébé aura sa fiche et sa feuille de pesées. Le méde cin, aprèsses conseils, engagera les mè res A continuer l'allaitement naturel, et, en cas d'impossibilité partielle ou com pléte, remettra des Ixzuteilles de lait sté- rilisé. Il inculquera, en même temps, des notions d'hygiène et de proprelé Des visites faites par M. le docteur Donck, en diverses villes, lui ont fait voir la possibilité d'établir une Goutte de lait A Ypres. Les frais d'installation première, qui comporteront 4000 francs environ, consisteront dans Lacquisition d'une étude A stériliser, d'une écrémeu se, d'un pèse-bébés, de bouteilles, pa- niers, etc., ainsi que dans 1'aménagement des locaux. Les dépenses annuelles con sisteront dans le loyer et la fourniture du lait. M. le Bourgmeslre a fait les démar ches nécessaires pour que le lait puisse être fourni par 1 Eeole de bienfaisance de l'Etat. C'est IA une garantie toute spéciale pour ce qui concerne la qualité du lait. Les BR. Soeurs de la Providence de Seez ont consenti A héberger l'oeuvre nouvelle dans) leur immeuble et A deve- nir les collaboratrices de M. le docleur Donck. Ces pauvres exilées de France, méritent nos plus vifs remerctments. Madame Iweins d'Eeckhoutte, la pré sidente de J'ceuvrc, a réuni, en pen de temps, la plus grande part des fonds nécessaires A l'inslallalion, el le Con cert Durant, qui sera organisé le 17 avril prochain, aidera A parfaire le capi tal. L'administration communale, qui, de- puis longtemps avait mis la question de la mortalité infantile A l'étude, déléguait én 1907 MM. les docteurs Van Robaeys el Donck au Congrès des Gouttes de Lait de Bruxelles. Les Commissions des Hospices Civils et du Bureau de Bien faisance ont également promis des se- cours précuniaires importants, Les pro- moteurs comptent encore sur la généro sité de la bourgeoisie yproise qui ne refuse jamais l'aumöne quant il s'agit d'oe,uvr.es vraiment philanthropiques. Un comité de dames et demoiseiles a été conslitué par Madame Iweins d'Eeckhoutte. Leurs fonctioiis ne seront pas une sinécure leur röle sera, au Icontraire, trés important par le contróle qu'elles exerceront. Quelques-unes assis- teront A la consultation hebdomadaire, oü leur présence seule sera déjA un sti mulant pour les mères. En terminant, M. le docteur Donck engage la classe dirigeante A plaider la cause de la Goutte de lait auprès des pauvres et A arraeher ainsi les bébés A la mort. De vifs 'flpplaudissements accueillent cette belle conférence, et M. le Bourg- mestre Colaert félicite chaleureusement ■M. Donck de sou enlreprise généreuse et désintéresssée. II fait l'éloge de l'oevre a laqueUeradministralion porie le plusvif intérêt et saura témoigner sa sollicitude. C'est une oeuvre purement humanitaire et exclusive de toute idéé politique. M. Colaert rend également hommage au dé vouement de Madame Iweins d'Eeck houtte et des dames patronesses dont on connait toute la générosité et l'abnéga- tion. Ces paroles, qui reflètent si bien 1 opinion de l'assistance enlière, sont vi- vement applaudies. S* S* s* 2* tA tA C'était, dimanche, la grande fête blan che en notre ville. Comme d'habitude, le lioicl et la pluie, A défaul de la neige, ont été de la fête, et, cette fois encore, on a entendu les doléances des parents e< des amis des comnvuiiants. Tous ceux et c'est la généralité - qui voudraient voir reporter la date de ce beau jour A une saison moins hiver- nale, se sont demandé, une fois de plus oü en était cette question. Nous ne pouvons que faire écho a leurs vceüx, toujours irréalisés. Nous le laisons d autant plus volontiers que nous croyons ces voeux parfaitement concilia- bles avec les désiderata, éminemment respectables, des adversaires de la réfor- me. II ne s agirait pour les uns el les autres que de mettre un peu d'eau dans leur vin, ou pour être plus exact beaucoup de vin dans leur eau, et d'accepter une solution transaclionnelle, celle, A peu de chose prés, que préconlsait, l'an dernier, le Journal de Roubaix. On sait qu'en France le temps pascal ne se cloture que le second dimanche après Paques (il y est même parfois pro- rogé au delA). Que l'on nous dote du régime francais et que l'on fixe la pre mière communion au dei'nier dimanche du temps pascal. Le postulat principal sera ainsi sau- vegardé, A l'entière satisfaction des uns; et quant aux autres, ils y gagneront un retard de quatre semaines sur l'épöque habituelle. De la sorte, la grande journée ne se placera plus avant le 5 avril, tout eu n'arrivant jamais plus tard que le 9 mai. Au besoin, on adopterait pour date les Paques-closes du régime beige. La première communion, la fête la plus impressionnante de la vie, aurait done pour cadre habituel, au lieu du mois le plus traitre et le plus désagréa- ble de l'hiver, un des plus beaux mois de l'année celui du renouveau de la natu re, c'est-A-dire un cadre parfaitement ap- proprié A la' rénovatioti des ames dans les sources, de la vie spirituelle. F. YPKES ©rgane Gatholique de l'Ttrrondissement (EN MATINEE) par Vorchestre DURANT «n J

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 1