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Samedi 8 Avril IS»11
10 centimes Ie N"
N 4676
Pourquoi done
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I a fleur de la Beine
La mauvaise foi du Progrès
Le Bon Scolaire
46 ANNÉE
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Haws, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Nous y sommes
Elle vient de sonner, une fois encore, au
cadran de Dieu, la date., la fameuse date qui
divise les catholiques en deux camps
Ceux_qui communient.
Ceuxqui ne communient pas.
Ces derniers ont beau fermer les yeux, se
boucher les oreilles, essayer des diversions,
Dieu s'arrange toujours pour faire parvenir
leur ame le rappel du devoir le plus sacré, le
plus impérieux de la religion a Faites vos
Paques
C'est l'heure heureuse pour les croyants,
l'heure de l'amour béni, l'heure de Dieu ou-
vrant les bras. Venez a moi, tous
C'est l'heure pitoyable des hésitants, qui
se débattent, anxieux devant l'appel Je
ne sais pas... je voudrais bien
Tu ne sais pas homme, mon frère...
tu voudrais bien Mais alors, je ne com-
prends plus,, et pourquoi n'avances-tu pas?...
Serait-ce paree que tu as peur
Peur pour ta place S'il s'agit du
pain de tes enfants, que des misérables te
raviraient, qui t'empêchs de prendre le train
et d'aller, pèlerin obscur, chercher Dieu Ft oü
Dieu ne te coropromettra pas
Autrement je ne vois pas de quoi tu pour-
rais avoir peur... Peur d'une raillerie
peur dequelque gros francmacon embusqué
au coin de sa Loge Allons done
Serait-ce a cause de ton coeur
Paree que, hélas dans ta pauvre vie
d'ame, tu te sens esclave... paree qu'il fleurit
en toi une plante douloureuse, et qu'il fau-
drait t'ensanglanter les doigts pour te l'arra-
cher de 1'être Mais si tu priais le Christ de
le faire lui-même S'il te révélait le secret
d'une affection plus haute Va done...
essaye Demande au Tout-Puissant la force
la plus rare ici-bas... la force du coeur se de
fendant coDtre lui-même et repoussant, au
nom de Dieu, la douceur des choses imper-
mises...
Je ne dis pas que tu seras, pour toujours,
a l'abri... que jamais l'image chère et maudite
ne se lèvera a l'horizon de ton coeur... Mais
tu auras un tel souvenir du Christ sur tes
lèvres, que tout te paraitra, auprès de lui,
amer et déshonoré.
Pourquoi done hésiterais-tu
A cause de ton intelligence Paree que tu
as des doutes Paree que Dieu, pour respec
ter ta liberté, n'a pas serré a bloc les écrous
dans le jeu de tes croyances Paree qu'il ne
t'a pas acculé a une évidence mathématique
Mais l'évidence morale 1
Mais la superéminence du christianisme
devant tout esprit sincère 1 Oü sont-ils les
philosophes qui rêvèrent de supplanter
Jésus Oü est la morale supérieure a sa mo
rale Oü sont les obligations qui n'ont pas
été prévues dans ses dix commandements
Et comme il est vrai qu'il n'y a pas sous le
ciel un nom de salut autre que le sien 1
Car regarde autour de toi... Vois l émiette-
ment deceux qui n'ont pas Ia foi Comme
ils errent d'un pole a l'autre des opinions
possibles 1 Comme ils enchangent tristement
pour les motifs que tu sais... pour un peu
d'orpour un bout de ruban pour moins
encore
Fais la contre-partie entre dans une
dglise.va proposer a la plus humble do-
"lestique qui prie derrière un pilier, a une
messe basse de 6 heures... va lui demander
de renier sa foi..de ne plus croire a ce Dieu
qui étend ses bras au-dessus du tabernacle,
°ffre-lui de l'argent, beaucoup d'argent... et
attends sa réponse 1
Mais, me diras tu, il y a maintenant de
nouvelles opinions en l'air?.,.
Pauvre ami 1... en l'air oui 1...
Et puis, crois-tu que cela soit si nouveau
Crois-tu qu'autcur de 1 Eglise qui marehe
depuis dix-neuf siècles au travers de l'huma-
nité dont elle gêne les passions, bien des voix
imptudentes n'aient pas déja bourdonné
Serais-tu tellement désireux d'un prétexte
pour être libre, que tu raccrocberais ton in-
dépendance it ces toutj'petits rtuages, permis
peut-être dans la pensee de Dieu pour estam
per les arêtes de l'édifice... a ces rieris qui
existaient hier... qui ne seront plus demain,
emportés, comme des bibelots, par les lames
balayant sans cesse le rocher de Pierre
can
Ah sois done catholique tout court Va
a la vérité avec toute ton 'Jtme Arrache,
fcrise les obstacles
D'ailleurs, écoute... II y a, au fond de ton
coeur, une voix qui t'en supplie... écoute 1.
une voix qui gémit, sceptique autour de tes
mornes excuses, comme le vent pleure dans
les feuilles d'automne...
Sois chrétien tout court, car c'est
l'heure douloureuse Ce n'est pas a un catho-
lisme aaulé que je te convie, mais a une
religion fiére et proscrite... Si tu ne choisis
pas maintenant, quand clioisiras-tu C'est
l'heure de la haine, done c'est aussi l'heure
de l'amour
Et quel argument encore que cette haine
qui pardonne tout, excepté de croire qui
supporte tout, excepté Dieu!.. cette haine
qui unit, seule, des êtres qui se détestent
Dis-moi, si elle est naturelle... si l'on ne sent
pas, derrière elle, une intelligence maudite
et superbe soufflant sur le cceur pour les atti-
rer contre Dieu.
Va faire tes Paques, car c'est ton impérieux
devoir
Sans les Paques, tu voles un nom qui ne
t'appartient pas... nomen kabes quod vivas...
tu prétends avoir la vie, mais tu es un ca-
davre devant le Seigneur
Va faire tes Paques pour la douceur du
lendemain... pour la satisfaction indicible
que tu éprouveras au retour de la Table
Sainte, quand, la tête dans tes mains, ta tête
blanche peut-être, épi pensant, déja mür pour
la-haut, tu écouteras la voix de l'éternel Mé-
connu.. de ton Juge de demain.
Va faire tes Paques, et que le bon Pasteur
ouvre les bras a la brébis blessée... a l'homme
de douleurs que tu es peut-être, o ami qui lis
ces lignes... et qu'il te garde loin des mé-
chants, loin des intrigues, loin des occasions
mauvaiscs, dans le calme de sa prière et dans
la douceur de son amour 1
PIERRE l'ERMITE.
L'KDELWÊISS.
Charmante l'idée de notre gracieuse Reine,
chez qui sont unies toutes les plus nobles
qualités du coeur, de choisir la fleur des Al-
pes comme eaablême d'une oeuvre dassainis-
sementN'évoque-t-elle pas l'air pur, les
hauteurs sereines, cette fleurette éfcrange
que les poètes ont chantée et chantent enco
re Notre souveraine Pa remarauée dans
son habitat, lorsqu'elle accompagr-ait le roi
dans ses ascensions au Valais et ailleurs
peut-être a-t-elle eecaladé des rochers pour
ia cuellir de sa propre main... Enpareil cas,
un souvenir durable s'attache a cette petite
plante et l'on se met a la chérir.
Cueillir l'Edelweiss n'est pas Ie fait de
tout touriste. II faut monter a 2,000, voire
a 2,500 metres d'altitude, grimper dans les
rochers, parfois au risque d'une chute mor-
telle, et découvrir les rares endroits oü la
fleurette n'a pas disparu encore, ou obtenir
des montagnards qu'ils vous les indiquent.
Car la fleur populaire a étéarrachée en mas
se, pour être vendue elle ne se rencontre
presque plus aujourd'hui. Si l'onsétait con
tenté de cueillir les fleurs, le mal n'eüt pas
été grand, mais les yandales ont arrache' la
plante, et l'espèce se trouve meaacée d8 des
truction totale. Pour parer a son extermina
tion et a celles d'autres espèces, une So-
ciété protectrice des Plantes alpines, a été
fondée sur l'initiative de M. H. Correvon,
botaniste et grand cultïvateur des plantes
alpines, b. Genève. Cette société a obtenu des
gouvornements que l'on votat des loie pro*
pres a réfréner l'arrachaga des plantes des
montagnes. En outre, elle a créé des jardins
alpins, dont le premier a été la Linnéa
a Bourg-Saint-Pierre, dans le Valais, sur la
route du Grand Saint-Bernard, avec le but
d'y réunir et d'y étudier les plantes des di-
veises chaines de montagnesA'pes, Pyre
nees, Caucase, Himalaya, etc., a une altitu
de s'approchant de leurs stations naturelles.
Certains, qui sans chercher les raisons qui
ont pu determiner le choix de notre souve
raine, se sont mis presque aussitót a criti-
quer, parfois fort irrévérencieusement, la
fleur appelée a l'honneur de célébrer la ies-
pectueuse sympathie que le peuple beige
voue sa reme, se sont demande Pourquoi
cet engouement pour cette fleur Que pré-
seute-t elle d'iatéressant, de beau, de spéci
al Peut-elle rivalissr avec la rose, avec l'or-
cbidée Essayons de répondre a ces ques
tions A première vue, on raste plutót in
différent devant l'aspect de C6tte fleurette co-
tonneuse qui semblo artificicUö, de cet Edel
weiss que les écrivains ont célébró a i'enri,
que les poètes ont chanté en vers admira-
bles et dont le populaire lui-mêm@ s'est em-
paré (on connait la chanson Wer nemt
mirjene Blume dieallein... oar elle est
plus étrange que belle. Aussi bien ne faut-
il pas chercher la beauté dans notre imagi
nation plutöt que dans la róalité des choses?
Le jeune montagnard suisse cherche l'Edel
weiss, parfois au péril de sa vie, pour l'offrir
a sa fiancée comme gago de son dévouement
L'alpinistela met a sonchapeau, a cóté de
la Rose des Alpes Rhododendron ferrugi-
neum s'en faisant un trophée. Cette
fleur, qui est comme l'enblème des Hautes-
Alpes et la recompense de la hardiesse, de-
vient belle a nos yeux par sa signification
elle idéalise peu a peu dans l'esprit de ce
lui qui aime la montagne et la nature sau-
vage.
ifK' fS/L f&t 3vs£
IA RENTE BILGE
Avec une persistance qui conün® a la mau
vaise foi, nombre de journaux de l'opposi-
tion, et notamment le Progrès d'Ypres, se
font un plaisir méebant de jeter Ie désatroi
dans lc monde des petits rentiers en signa-
lant la baisse de la rente Belga et en vatici-
nant la ruine prochaine et la faillite de
l'Etat.
Noü3 avons déja montré ce que ce men-
songe avait de ridicule et d'odieux. Aujour
d'hui, nous invoquet ons pour nouvelle preu-
ve le témoignuge peu suspect de M. Grégoire,
correspondent anversois da la Chronique,
qui donne les vraies raisons de cet état de
choses.
Puissa le Progrès d' Ypres en prendre
connaissance et ee le tenir pour dit saus que
nous puissions espérer qu'il aura le courage
et la bonne foi d'exposer sous soa vrai jour
la situation aux lecteurs qu'il a iuduits en
erreur. La Chronique écrit
Beaucoup de petits rentiers se sont émus
des fluctuations que subit la rente beige. J'ai
tenu a demander sur cette question l'avis
d'un de nos financiers les plus compétents.
La politique n'a rien a voir dans la ques
tion du fléchissement apparent de la rente
beige, me dit il. Vous comprenez bien qu'il
est impossible que l'on songe a placer des
fonds d'Etat au taux d'intérêt que l'on a ser-
vi pendant ces quiDze ou vingt dernières an-
nées. Ou il faut plus d'intérêt ou il faut
placer a un tiux inférieur, a cause de la
multiplicité des emprunts qui ont été faïts
pendant ces vingt dernières années.
Pour les fonds d'Etat et les fonds de ville,
il y a une double clientèle celle qui recher
che ua placement de tout repos et se conten
te d'un intérêt plus minima puis l'autre
clientèle, plus spéculative, qui prend du pa
pier a revenu variable et spécule sur la
hausse.
Or, par les emprunts faits, on a saturé la
première categorie, et, pour pouvoir conti-
nuor a placer du papier de ce genre, il faut
distraire de la seconde catégorie les moins
entreprenants en leur servant un intérêt,
plus élevé. Ce n'est que de cette fagon qu'on
pourra rétablir l'équilibre.
Par suite de la demande de capitaux né-
cessités par la question coloniale, il faut bien
que ceux qui veulent se lancer dans les affai
res coloniales, fassent les fonds nécessaires,
et c'est aiDsi qu'on a placé en France beau
coup de rentes beiges.
Ensuite, les institutions hypothecates
étendent leurs cpérations par la création d'o-
bligations a 5 et parfois 6 p.e., avec d'excel-
lentes garanties, et font ainsi de la concur
rence aux papiers d'Etat.
On ne peut pas comparer la rente beige a
la rente frangaise, attenduque notre Cais .e
d epargne a une grande latitude pour le pla
cement de ces capitaux, tandis que la Oaisse
d'épargne frangaise achète obligatoirement
de la rente frangaise et pousse obligatoire-
ment l'épargne trangaise vers la rente fran
gaise.
Nos rentiers beiges peuvent se rassurer
complètement. Pour le remboursement du
capital et le paiement du coupon, la Belgi
que eBt un garant de tout premier ordre.
Quand les causes extraordinaires qui ont a -
mené le fléchissement de la rente auront dis
paru, la rente reprendra son cours normal.
Ce sont la des considerations sérieuses que
nous ne sauiions assez répéter, pour rendre
la confiance a ceux qui ont été ébranlés par
nos adversaires peu ecrupuleuxqui la encore
ont fait oeuvre mauvaise et antipatriotique. I
J
i
On demande de divers cótés des renseigne-
ments sur le bon scolaire, consacré par le
projet de loi. j
Nous ne pouvons mieux éclairer nos lec
teurs qu'en reproduisant les indications que
nous apporte use trés intéressante brochure
de M. l'avocat Louis André (1).
L'exposé complet du système, dit cet au
teur comporte l'examen de quatre questions:
1° A qui le bon scolaire sera-t-il délivré,
et moyennant quelles conditions
2" Dans quelles écoles pourra-t-il être
utilisé
3° A quelles dépense3 ferait-il face
4° Comment le paiement en sera-t-il as-
suré
tu
Pour écarter ce que la denomination de
bon scolaire pourrait avoir d'humiliant,nous
propesons do lui substituer celle de billet
d'écolage.
Le billet d'écolage sera délivré a tous
ceux qui, d'après les dispositions lógales en
vigueur, ont droit a l'instruction gratuite
pour leurs enfants. La loi, en effet, n'a pas
h se préoccuper de ceux qui peuvent placer
leurs enfants dans des écoles payantes car,
d'une part,ceux-la sont en mesure de choisir
en toute liberté l'école qui leur convient, et
d'autre part, comme nous l'avons expliqué,
c'est seulement en ce qui concerne les en-
(t) De l'Egalité des Ecoles au point de vue
des subsides des pouvoirs publics, par Louis
Aodré, avocat la Cour d'appel de Bruxelles,
édité par l'Action catholique, 2, rue du cyprès,
Bruxelles. Prix, fr. 0,60.
fants ayant'droit a l'instruction gratuite "que
1'on peut dire que les écoles privées assurent
un service public a la décharge des autorités.
(A remarquer que le projet de loi étend ce»
limites et donne le bon scolaire a tout le
monde. Seulement il prévoit des motifs de
refus qui, dans la pratique, ramèneront ou
a peu prés le bon scolaire a ce que l'auteur
vient d'en dire. N. d. 1. R.)
L'application de cette règle ne peut faire
naltre aucun abus depuis que la loi de 1895
a donné la definition légale de l'indigence,
en la faisant dépendre exclusivement du
montant des contributions payées son arti
cle 3 porta en effet ce qui suit 2 Ont droit
a l'instruction gratuite pour leurs enfants
ceux qui paient en ^principal et addition-
nels au profit de l'Etat dans les commu-
nes au-desaous de 5,000 habitants, moins
i) de 10 fr. dans celles de 5,000 a 20,000 ha-
bitants, moins de 15 fr. dans celles de
plus de 20,000 habitants, -moins de 30 fr.
de contribution personnelle.
Aiusi done, le père de familie n'aura qu'A
se présenter dans les bureaux de l'adminis-
tration communale ou autres qui seront dé-
signés a cette fin, muni de trois pièces sa
feuille de contributions, son certificat de do
micile, l'extrait de naissauce de son enfant.
II réclamera son billet d'écolage comme ua
droit, et nul ne pourra lui demander oü et
comment il compte l'utiliser.
Mais mienx vaudrait encore prescrire
l'euvoi d'office du bon scolaire a tous les
ayants droitce serait un puissast moyen
de promouvoir l'instruction populaire.
La condition de domicile serait susceptible
d'atténuation dans ies petites communes, la
oü n'existe qu'une seule école. Peut-être, a
la vérité, trouvera-t-on une difficulté prati
que a permettre, d'une manière générale et
sans conditions, a tout père de familie d'en-
voyer son enfant jouir de l'instruction gra
tuite dans une autre commune, mais cette
difficulté n'a rien d'insurmontable. Ainsi,
par exemple, on pourrait,comme cela se fait
en certains pays étrangers oü l'instruciion
est obligatoire, autoriser le père de familie
qui dóclarait ne pouvoir,pour motifs de con
science, placer son enfant dans cette école
unique, a le placer dans l'école du village
voisin. Si cependant on redoutait que la loi,
en attachanfc un effet légai a semblable dé-
claration, n'ouvrit la porte des actes de
pression, on écarterait le danger en s'inspi-
rant d'une disposition qui se trouve déja
dans nos lois, et aux termes de laquelle le
gouvernement peut autoriser plusieurs com
munes a se réunir pour n'ériger qu'une école
communale. En vertu du même principe, on
stipulerait que lorsque dans une commune,
un certain nombre de pères de familie
par exemple dix ou vingt, demandent a
pouvoir placer leurs enfants dans l'école
d'une autre commune, cette autorisation
leur sera accordée par le gouvernement. En
effet, nous avons établi précédemment que
l'obligation, pour l'autorité publique, d'assu-
rer aux parents la liberté du choix de l'écolej
doit s'entendre raisonnablement et dans la
limite des possibilités pratiques. II ne peut
suffire qu'un seul citoyen se déclare mal
satisfait del'écoledeson village,pourquel'au-
torité soit tenue d'en mettre une autre a sa
disposition et de compliquer outre mesure sa
comptabilitó scolaire en l'autorisant a récla-
mer l'instruction gratuite dans une autre
commune. Mais, quoi qu'il en soit de ces
questions, et quelque opinion que l'on
adopte a leur sujet, nous faisons remarquer
que la difficulté a laquelle il s'agit d'obvier
existe dans tous les systèmes et qu'elle ne
sera pas plus grande dans celui du bon sco
laire que dans tout autre.La règle générale,
dans les petites looalités-, sera toujours
l'école unique, et par conséquent, il pourra
toujours se présenter, pour des individus
isolés, des clrconstances dans lesquelles la
loi ne leur donnera pas pleine satisfaction.
L'attention du législateur doit se porter, non
sur ces cas particuliers, mais sur l'ensemble
de la situation, et notamment sur les faits
JOURNAL
jju;iu,v
«MR
TPRES
©rgane Gatholique
de l'Arrondissement
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