La Chambre Correspondance Un faits-divers suggestif Actes ofïïciels torïté incomparable et Bon influence mon diale au service du progrès temporel de l'hu. manité non moins qu'a cdlmi de son progrès moral. En attendant, MM. les curés partisans de la première communion hivemale se feront un devoir de faire comprendre aux commu- niants que si le ciel n'est pas de la terre, il n'en fait pas moins toujours beau ici bas quand il fait beau dans 1'ême. Amen. F. ¥i W£ m w, ifi m Wi ig 'êS Une scène biblique a Ypres Ces derniers temps,les amateurs et artistes du théatre chrétien s'efforcent de montrer au peuple les saisissantes images dont la Bible contient l'inépuisable trésor. Les scènes sont bien tenues, riches, capti- vantcs les costumes sont cboisis. Une mu- sique pieuse souligne les paroles sobres, les tableaux vivants. Parmi ces representations de Part chrétien, tout le monde connalt de'ja ou a entendu citer celles d'Adam en exil, poèae dramatiquede l'illustre Vondel, interprête' depuis deux ans par la célèbre troupe Royaards d'Amster- dam. Celle-ci a donné en notre ville, Jeudi der- nier, la 139me repre'sentation du drame mer. veilleux. L'immense salie du Volkshuis était archi- comble, et ici, comme partout en Belgique et en Hollande.le succès n'a pas manqué aux artistes. On peut dire que la multitude sepassionne pour ces représentations, comme les foules de jadis pour les mystères sacrés des dges de foi. Ce fut plus qu'un succès, ce fut un triomphe. Des villes et des communes voi- sines on était accouru, a ce renouveau d'art chrétien. Les places furernt prises d'assaut. Les plus humbles comme les plus grands en furent les spectateurs. En réfléchissant a ce succès on cesse de s'étonner Les plus grands artistes et les plus beaux génies de la peinture ont tenu, avec les pinceaux, ces roles d'illustrateurs de la Bible et de l'Evangile. Hls ont peint ce que ces acteurs jouent; ils ont peint cela pendant de longs siècles, sans jamais se lasser, si bien qu a l'heure actuelle tous les musées d'Europe et d'Amérique sont devenus autant de palais pleins d'oeuvres religieuses, des après avoir dégusté, en 1879, les fruits de j jugte vaieur en négligeant la tempête l'arbre libéral, il s'en est dégoüté pour f dafl3 un verre d'eau. toujours d'autant qu'il a pu savourer après cela, bien a l'aise, les fruits de l'arbre catho- lique. Malheureusement, il y a la jeune généra- tion, la foule de ceux qui n'ont pas vécu lere néfaste 1878-1884. Ceux-la ont besoïn d'etre avertis. II est bon parfois pour dégoüter d'un vice d'en étaler les hideurs. Ainsi les Spartiates apprenaient a leurs fils a se garder toujours dignes et sobres, en leur montrant l'abjeclion d'un ilote ivre. Apprenons dcnc aux jeunes comment le libéralisme se comporte en ses accès de delirium anticléricale, ou même dans la simple ivresse du pouvoir. Oh que l'on ne s'imagine pas que nous nous amuserons a rappeler quelques-unes de ses stokslageries les plus marquantes, comme celle d'Oostacker par exemple, ni même son inoubliable 7 Septembre A tout péché miséricorde, pour les ames repen- tantes. Etl'onsaitsi les assommeurs bruxel- J'ai assisté en spectateur la grrrande manifestation et je conseille au Progrès avant que de conclure a des cris ou a des paroles hostiles d'examlner les faits de plus rès. S'il veut agir de bonne foi oh, mon vieux, une fois, en passant, ne fait pas cou- tüme le Progrès constatera que nulle part une parole hostile n'a été proférée a l'adresse de qui que ce soitpas même a l'adresse de ce libéral bon teint qui, par bravade, s'est placé au milieu de la rue, sur le passage du cortège. Peut-être que la bonne foi du Pro grèssi elle existe vous voyez que j'épuise lachaiité aura été surprise par l'ignoran- ce bien legitime d'ailleurs k un certain age— d'une chanson flamande qui ne touche nide loin ni de prés a la politique. Quant a la manifestation de la rue Fiers, il me re vient de bonne source que, si des faits existent, ils n'ont aucun rapport avec la 6 manifestation D'ailleurs, le Progrès n'ignore point que dans la bonne ville lois ont déploré leur faute I A tel enseigne d'Ypres le ma'ieur lui-même ne se trouve pas toujours a l'abri de polissoaneries. Pour ma part, j'aime beaucoup a voir que figurations des scènes vécues par le christia nïsme, et leur succès se répète sans jamais s'afïaiblir satisfaisant le besoin de beauté des hommes de goüt les plus exigeants, les plus difhciles a contenter. En réfléchissant encore a eet art, il faut convenir de même que Ie catholicisme, en inspirant l'artiste, a ajouté a son oeuvre ce je ne sais quoi de soulevant, de grand, de sublime qui ne se retrouve a un degré égal dans aucune autre foi. Dans le spectacle émouvant d' Adam en exil qui s'est joué a Ypres par des acteurs de tout premier ordre, comme dans la toile des génies immortalisés par leur pinceau, il y a le levain religieux, ce levain qu'il suffit de jeter, füt-ce en parcefles infimes, dans le coeur de la foule, pour la soulever d'enthou- siasme et la faire monter jusqu a approcher la beauté souveraine, a sentir le voisinage de Dieu. Cette puissance des divines images de la Bible nous paraït trop négligée de ceux qui visent a instruire, a consoler, a réjouir, ce qu'on a nomraé ïame des foules. Le peuple, en bas aussi bien qu'en haut, est avide de spectacles. Au lieu de le laisser aller a ce qui avilit, sur tant de scènes d'une sipiètre esthétique ou d'une si pauvre mora- lilé, que ne l'atfirons-nous vers ce qui est noble, pur et passionnant? Vers les merveil- leuses images du christianisme. La mise en oeuvre artistique des richesses de la foi chrétienne est capable d'offrir aux plus difficiles, des émotions utiles et déli- cieuses. Nous l'avons pu constater Jeudi chez nos concitoyens les plus raffinés. Nous adressons nos vives felicitations au comité du Cercle Excelsior pour la grande réussite et la bonne ordonnance de cette inoubliable solennité dramatique. Nous rendons un hommage bien mérité a son vaillant Directeur Mr l'abbé Dugardyn, dont l'initiative louable et hardie, qui était un coup d'audace, a été un coup de maitre. m :*s '46 *- §z m «5?. m «5 L'ilote ivre Si les catholiques sont restés au pouvoir depuis plus d'un quart de siècle, c'est qu'ils ont tenu fiièlement la promesse qu'ils firent en y montantanous étonnerons le pays par notre modération. Pour réussir a capterde nouveau la faveur de la nation, nos adversaires ont bien soin, a chaque consultation nationale, de mettre de puissantes sourdines a leur jeu anticlérical trop bruyant, et d'essayer de faire accroire a l'électeur naïf qu'eux aussi, ils sauront gou- verner avec modération. Mais le peuple flamand, au bon sens proverbial, est un mauvais terrain pour y récolter des dupes. II a l'habitude de juger l'arbre a ses fruits et, que, huit jours plus tard, tous les commis- voyageurs de la capitale étaient devenus de fervents catholiques et qu'il netait pas rare de les voir retirer par mégarde de leur poche leur chapelet au lieu de leur mouchoir. Mais il est d'autres exploits dont nos libé- raux ne se sont jamais repentis, dont ils se sont même cyniquement vantés dans la suite et qu'ils sont tout prêts a rééditer a Ia pre mière occasion. Citons surtout la guerre scolaire et cette odieuse enquête, dite sco- laire, dont le but véritable et avoué était de jeter le discrédit non seulement sur l'ensei- gnement libre, mais encore et surtout sur le clergé. Le libéral M. Couvreur, par exemple, prétendit que l'enquête scolaire allait mon trer la décadence du clergé beige coinbien sa soif de domination n'avait d'égale que soa ignorance par quelles ruses, quand la vio lence n'y suffit pas, il mine les lois et per- vertit le sens moral des populations. D'après M. Guillery, l'enquête scolaire allait permettre au pays d'apprécier la poli tique de l'Episcopat. La Nation saura, dit-iül, que le clergé catholique n'hésite pas a mettre la religion au service des passions politiques.» Ecoutons encore M. Berger L'enquête scolaire a montré le fonctionnement de cette oeuvre d'abrutissement (enseignement libre). II y a malheureusement trop d'élèves dans les écoles du clergé il y en a trop, car cetrx- lè sont dans une voie fatale qui entrent dans des écoles semblables. Les pères de familie qui y envoient leurs enfants sont des imbe ciles excusables seulement paree qu'ils sont simples d'esprit, L'élan de gér.érosité da clergé en faveur de l'enseignement populaire ne constitue qu'une société anonyme d'ex- ploitation (sic)... La commission d'enquête aura a user du fer rouge, du bistouri, des désinfectants pour i&cher de se débarasser de cette gangrène, les écoles libres. L'enquête, on le sait, malgré toute la par- lialité avec laquelle elle fut menée, aboutita un résultat tout opposé a celui qu'en avaient espéré ses promoteurs. Le pays vengea le clergé et les catholiques d'action, amis de l'instruction populaire, en peuplant les écoles iibres au dépens des palais scolaires érigés partout en face. Le peuple répondit a 1'inquisition libérale par des dépositions vengeresses et par des cris du coeur qui resteront historiques. Des malheureux succombant sous les charges de familie se redressèrent avec fierté devant les oppresseurs de la liberté de conscience et leur crachèrent a la face, en termes rudes et cinglants, toute leur indignation. Et tout eet admirable clergé, qu'on avait voulu faire honnir, recut de la part du peuple le témoi- gnage, plus expressif que jamais, d'une re connaissance bien rnéritée par ceuxquii.se dévouent sincèrement a ses intéréts, tarnt intellectuels que moraux. Les serviteurs de la Loge, eux, récoltèrent la honte de leur mauvaise action et de leur accès de prêtrophobie rabique. Ils devaient en recevoir aussi le chatiment, a Ia première occasion. Cet odieux attentat a la liberté avait coteé au trésor public la somme de 700.000 fes! Les 85,ooo exemplaires, de 5ooo pages de texte, qui furent répandus dans le pays, a l'effet d'emb...ruyer les curés, n'eurent d'autre résultat que d'édifier la nation sur le faux libéralisme des libéraux ils permirent a notre iliustre concitoyen, Jules Malou, de s'écrier: «ces pages, aussi nombreuses qu'elles soient, le sont infiniment moins que les élèves, qu'une réaction naturelle contre l'enquête, nous a valus. II était bon de rappeler ces souvenirs d'un court passage au pouvoir des prétendus amis de la liberté et de l'instruction du peuple Monsieur l'Editeur, Je ne puis que vous féliciter de l'attitude que vous avez prise dans la polémique que le Progrès suscite, depuis trois semaines, a propos d'ur.e fête estudiantine. Par voire judicieux silence, vous appréciez les faits nos jeunes étudiants fraternisent et je com- prends que la jeunesse, pleine d'enthousias- me et sans pitié pour les mécréants, s'épren- ne d'un mouvement essentiellement patrio- tique et donne libre cours a ses sentiments au mépris peut être d'un caractère par trop chatouilleux. Jepourrais rapprocher la paisible ma nifestation qui nous occupe de celle qui vient d'avoir lieu a Gand sous la conduite d'étudiants libéraux et qui a abouti a des violences sur la personne d'un prêtre et au bris de carreaux de fenêtres a 1 Evêché. De cela, sans doute, le Progress soufflera mot. J'engage le Journal d'Ypres a continuer a ne pas s emouvoir des diatribes du Progrès qui, aux yeux de tout homme sérieux, ne respirent que trop la vieille haine politique. Un abonnéami de la vérité. Discours de M. VAN ME RH IS en faveur des chefs-gardes et gardes des chemins de fer de VEtat. Messieurs. Rappelant la situation précaire des chefs gardes et des gardes, je me bornerai a dire qu'il serait temps de songer a eux et de ne pas enraciner, dans l'esprit de ces courageux agents, cette idéé absolument fausse que le gouvernement ne veut rien faire en leur faveur. M. le ministre s'est certainement déja de- mandé comment des gardes ayant 1,200 frs. de traitement, mariés, avec ou sans enlants, parviennent a se tirer d'etnbarras dans les grands centres, oü tout se paye, même l'eau indispensable pour les soins de la plus stride propreté. Pour beaucoup, c'est la misère, noire, mais la misère, qui se cache par amour propre, celle qui mérite le plus qu'on s'en occupe. Dans le n° 2 de mars 1908 du Bul letin de l'Association amicale et mutuelle des chefs-gardes et gardes des chemins de fer de l'Etat, M. le ministre trouvera un exposé lucide de la question des traitements et de celle des heures de travail. Ce travail n'est pas l'oeuvre de révolution- naires ou de têtes échauffées, c'est un exposé raisonné de toute la situation faite a ces agents, exposé qui, par la franchise respec- tueuse dont il est empreint, vaut plusieurs rapports administratifs et a sur ceux-ci l'a- vantage d'être rédigé par des gens de métier. Que demandent les chefs-gardes et les gardes Voir améliorer l'échelle des traite ments sur les bases suivantes a) suppression du temporariat b) réduction du temps d'es sai de douze a six mois c) nomination de 1,200 a 1,400 francs après deux ans octroi des autresnominations (a [,600, 1,800,2,000, 2,200 et 2.400 fr après trois ans maximum; d) nomination de 2,400 a 2,700 francs après trois ans maximum e) nomination de 2,700 a 3,ooo francs après cinq ans d'ancienneté f) nomination au grade de 1" chef-garde a 3,ooo francs minimum, a 3,3oo francs après trois ans et a 3,600 francs également après trois ans d'ancienneté. Est-ce trop Certes non Quant aux heures de travail, avec un peu de bonne volonté le maximum pourrait aise' ment être fixé a dix heures. J'appelle aussi l'altention de M. le ministre sur les inconvénients des heures coupées et la fixation a dix heures minimum de l'inter- valle entre deux journées de travail, de facon a assurer au personnel un repos réparateur a domicile. Les efforts tentés dans ce sens seront toujours des plus louables, car ils ne peuvent que contribuer a mieux conserver l'esprit de familie et l'amour du foyer, deux choses qui ne sont certes pas indifiérentes a un ministre qui s'est toujours prévalu de son attachement aux petits et aux humbles. En ce qui concerne l'augmentation de trai tement, je ferai observer que les commis d'ordre, qui, de tout temps, ont été assimilés au personnel des trains et dont le maximum de traitement était même inférieur a celui I des chefs-gardes et des gardes, ont vu porter celui-ci successivement 2,400 et 3,ooo frs. Les machinistes, chauffeurs, facteurs de station, agréés, officiers de police, tous ont vu améliorer leur situation. Les ouvriers eux mêmes, dont le minumun est porté a 3 francs, touchent actuellement plus qu'un garde, puisqu'on ne leur impose pas de mul tiples retenues, qu'ils n'ont pas de rang a tenir et vivent dans des conditions assez fa- vorables qui ne sauraient s'appliquer a un agent du cadre. Loin d'avoir élé améliorée, la situation des gardes s'est empirée dans les derniers vingt ans on a introduit le temporariat, on a porté le temps d'essai de six mois a uil an, on a supprime'les primes de parcours, on a diminué de trois cinquièmes au moins les primes pour régularité dans la marche des trains, etc. Toujours et partout ils ont été lésés dans leurs intéréts. Je n'insinuerai même pas, quoique cela se dise, qu'ils sont victimes de l'hostillté de certains fonction» naires, qui parviennent toujours, soit a faire partager leur manière de voir par M. le mi. nistre, soit a contrecarrer ses bonnes inten tions, et même a tourner ses décisions. Ce qu'il faudrait, c'est créer une direction spéciale et je recommande a M. le ministre la pétition qui a étó adressée a tous les membres de la Chambre au nom de l'Asso ciation amicale et mutuelle des chefs-gardes et gardes au sujet de l'application de la loi sur la reparation des accidents du travail. Interprêtée d'une fagon aussi restrictive qu'elle l'est actuellement cette loi est préju- diciabls aux employé3 d'admiDistrations publiques, longtemps rémunérés a des trai tements peu élevés, et il est ardemment dé- sirable que des mesures justes et efïicaces soient prises en faveur des agents blessés au service de l'Etat. Je signale aussi le labeur excessif imposé aux commis-facteurs agréés dans certaines grandes gares. Ces employés effectuent en moyenne de douze a treize heures de travail de bureau par jour, parfois même quatorze heures, ce qui dépasse uotablement les heu res de service dans les bureaux des autres administrations. Le personnel est insuffisant pour parvenir a répartir la besogne d'une fagon equitable, notamment dans celui du frctage. Des irré- gularités, des vols, des négligences et par tout un énorme surcroit d'écrilures serait évité en mettant plus d'agents responsables au service. Enfin deux mofs du matériel en usage dans la Flandre occidentale. Je suis certain que si M. le ministre et ses fonctionnaires supérieurs étaient obligés de se servir de nos lignes, le matériel vétuste qui nous est réservé serait vite remplacé par des voitures un peu plus modernes et plus dignes des braves gens qui doivent les utiliser pour leurs affaires. M. Demblon. Vous parlez comme un socialiste M. Daens. Mais il ne votera pas aussi bien qu'il parle Rires M. Van Merris. C'est vous, socialistes, qui parlez comme moi Dans ces misérables voitures, le soir on ne voit pas et il ne faut pas songer y dé plier un livre ou un journal. En été, ce sont des boites surchauffées par le soleil et en hiver on y gèle. Le système de chauffage, qui consiste souvent en un poêle placé dans le3 parois, constitue un continue! danger d'incendie, a la moindre étincelle ces voitu res flamberaient comme des boites d'allu- mettes. II importerait aussi de lever la dé- fense de fumer dans les premières classes. Les fumeurs sont en tres grande majorité, et on leur impose une privation parfois tres dure que de les empêcher d'allumer uu ei- gare ou de fumer une pipe au cours d'un voyage qui dépasse plusieurs heures. Un compartiment mixte non-fumeurs suffirait du reste amplement aux personnes qui ont le tabac en horreur. Je suis convaincu que M. le ministre vou- dra bien examiner toutes ces requêtej avec le vif désir d'y donner satisfaction. (M. Daens applaudit M. le Président. M. Van Merris pro pose de majorer le crédit de 200,000 francs en vue d améliorer la position des chefs-gardes et des gardes. M.Helleputte, ministre des chemins de fer, postes et télégraphes. M. Van Merris a déposé un amendement. Je lui declare que, en ce qui concerne l'organisation des servi ces, j'ai fait entreprendre un travail de ré- vision générale. J'avais espéré arriver a une solution pour le présent budget et j'ai atta ché deux chefs-gardes a cette étude. Quant aux traitements, je pourrais pro mettre de demander des augmentations dans le prochain budget, mais j'aboutirai proba biement avant. J'ai dit a M. Van Merris que j'espérais arriver pour le présent budget, et j'espère ne pas devoir attendre le prochain exercice. Je demande done a l'honorable membre de retirer son amendement. Je lui signale du reste, que j'ai la ressource de réclamer des crédits supplémentaires. M. Van Merris. En présence des décla- rations de M. le Ministre, je retire mon amendement. (Excl mations a gauchej. M. Nolf. Nous reprenons alors l'amen- dement. A gauche. L'appel nominal. (Bruit). M. Helleputte, miuistre des chemins de fer, postes et télégraphes. Et moi j'en- gage mes amis h voter cet amendement. (Nouvelles exclamations et rires.) L'amendement est adopté par 116 voix et 2 abstentions. (MM. Buyl et Hoyois). M. Buyl. J'étais tout a fait favorable a 1'amendement, étant donné que j'en avais déposé un qui était plus radical. Je me suis abstenu pour avoir l'occasion de constater que M. Van Merris avait retiré son amendement et que le gouvernement et la droite étaient décidés ne rien faire en faveur du personnel. Ce n'est qu'en présence de l'attitude de la gauche que le gouvernement a accepté et que la droite a voté l'amendement que M, Van Merris avait retiré mais qui a été re pris par M. Nolf. M.Hoyois. Je me suis abstenu pour des motifs diamétralement opposes a ceux qui ontinspiré M. Buyl. (Rires). Personnellement J'étais décidé a voter 1 amendement de M. Van Merris, paree que je veux fermement l'amélioration du sort des agents que cet amendement visait. Mais M. Van Merris n'a pas cru devoir le mainteclr, paree que M. le ministre venait de declarer trés catégoriquement qu'il est décidé, lui aussi, a améliorer, et a trés bref délai, le sort de ces mêmes agents. Cela étant, tout amendement devenait inutile.Et, en reprenant l'amendement de M. Van Merris, M.Buyl et ses amis se livraient done a une pure manoeuvre électorale. On com- prendra dés lors sans peine, connaissant mon manque ordinaire de naïveté,pourquoi je n'ai pas voulu m'y associer. (Approbation k droite). Je pouvais d'autant moins le faire que la reprise de cat amendement par l'opposition prouve a l'évidence qu'elle acomme nous, la certitude de retrouver le gouvernement catholique k son banc après le 22 mai. Dés lors, puisqu'ily sera encore, M. Helleputte ne manquera pas de réaliser la réforme qu'il nous a promise. L'amendement de M- Buyl était done doublement de parade 1 C'est ce que je tenais a pouvoir dire (Applaudisse- ments.) M. Helleputte, ministre des chemins de fer,postes et télégraphes. Je me suis tout a l'heure opposé a toutes les demandes d'augmentation de M. Buyl, et, dans un esprit d'impartialité, j'avais prié M.Van Merris de retirer son amendement. Mais en présence de l'attitude de M. Buyl, j'ai invité la Chambre a le voter. On pouvait lire, il y a quelques jours, dans les journauxla petite nouvelle suivante: Une corrida mouvementée. Mardi matin, entre 4 et 5 heures, un taureau furieux s'est échappé de l'abattoir de Cure- ghem, au moment oü on allait l'abattre. La oête pourchassée par les abatteurs a par- couru une dizaine de rues, pour aller fina- lement fencer sur une charette, place louppe. Des agents de police de Cureghem, de St Gilles et de Bruxelles faisaient égale, ment la chass8 a la béte furieuse. Ils lui ont tiré plus de 50 coups de revolver mais... quatre balles seulement l'on atteinte Par contre, certaines balles ont brisó des vitri nes, d'autres sont allées se loger dans des portes des magasins. Comme le taureau s'était abattu en fongant sur la charrette.les abattsurs lui mirent aussitót les entraves. Done, 50 balles sans résultat, sur 50 et, en tout cas, 46 brosses sur 50 coups dirigés a. quelques pas de distance, sur une cible de la grosseur d'un taureau 1 Et. cela a Bruxelles, oü les policierspeuvent s'exercet dans le stand le plus perfectionné du pays On songe avec effroi au sort de uos conci' toyens le jour oü un lionceau, par exemple, ou un loup s'échapperait ici d'une ménage- rie de foire. Tout notre corps de policiers aurait beau combiner le feu de toute sod artillerie, pas une seule balie n'atleindrait le but... Décidément, il est temps que l'on nous dote d'un stand. Même nous le réclamoui obligatoire et gratuit pour nos agents de police. Un intéressant article sur Vanhoulte es' remis au prochain numéro. ORDRE DE LÉOPOLD Monsieur Ernes' Fraeijs, Président des Hospices en notr6 ville, est nommé chevalier de l'ordre d® Léopold. Nous présentons au nouveau chevalie' nos plus sincères félicitations

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 2