Q'mmm e
m
Pensées diverses
La Chambre
m m m
Eravo, ia Droite
Le Concours fJippique
Le problème de la souffrance
Necrologie
Repos dominical
catéchisme de première communion. Et cela,
fait eon effet.
De même, ici, le nouveau projet de loi
scolaire prévoit l'affichage comme moyen de
de'cider les parents, oublieux de leur devoir
a se mettre en regie avec la loiet nos amis
de la Droite ont bate de voter, comme un
seul homme, cette disposition de la loi
Mais puisque nos parlementaires ontfoi,
avec raison, dansles vertus de Taffichage, ils
auraient mauvaise grêce a nous en vouloir de
recourir a ce moyen pour stimuler leur assi-
duité au poste.
Nous est avis que tout journal regional
devrait afficher en bonne place les noms des
députés de la region, chaque fois qu'ils font
l'école tuissonnièretout au moins d id au
vote de la loi scclaire.
Qu'ils rie perdent pas de vue, en effet, que
nos adversaires, non-seulement ont formelle-
ment renonce a la courtoisie, interdit le pai-
rage, juré de faire de l'obstruction et de
saboter le travail parlementaire jusqu'au
triomphe de leurs visées, mais qu'ils ont
réussi de'ja a mettre a profit l'imprudent
absentéi8me des nötres. Paut il rappeler le
camouflet que nous leur avons laissé donner
re'cemment au Saint Père, en leur perm ttant
de s'associer au cinquantenaire italien, censé-
ment au nom de la catholique Belgique
Puisqu'ils en sont a la guerre d'embusca-
de, a nous de ne pas nous laisser surprendre.
(le n'est pas une demie victoire qu'il nous
faut, en l'occurence, c'est un triomphe
complet, éclatant, digne de la cause sacre'e
pour laquelle nous combattons, comme en
1879:1a liberté de conscience et Tflme de
nos enfants.
Sous reserve d'explications satisfaisantes,
affichons done aujourd'hui M. Van Merris
coinme absent, le 19 courant, avec neuf autres
membres de la droite, au moment du vote
réclamé par opposition, sous les ordres de
son chef-saboteur M. Paul Hymans.
II y a la faiblesse de ceux qui, placés en
présence de mondains et d'incrédules, de
sceptiques et de vicieux, hésitent et restent
muets. Ils ont peur Peur de quoi Peur de
qui De l'opinion du jour qui le plus souvent
n'est que le porte étendard d'une honteuse
ignorance ou d un lache préjugé peur d'une
parole moqueuse, d'un regard ironique, peur
du persiflage des incrédules ou des raillerie
des vicieux,peur aussi de la perte de relations
agréables, d'une position avantageuse, que
sais-jeAh 1 que c'est done un défaut com-
mun que cette misérable faiblesse On ne
rougit pas de s'incliner devant des usages
mondains parfois aussi niais que puérils, de
se soumettre a des modes ineptes quand elles
ne sont pas indécentes on ne rougit pas
d'assister a des spectacles on de lire des livres
qui sont de véritables attentats a la morale
on ne rougit pas de serrer la main d'un indi
vidu parfaitement méprisable, et l'on rougit
du Christ 1 Sainte Marie, venez au secours de
tous ces faibles Juva pusillanimes.
E. Vignon
La prière est la respiration de l'ême, et qui
ne prie pas ne vit plus.
Jos. de Maistre
L'augmentation de l'instruction n'amène
pas du tout une augmentation de moralité. II
n'y a pas d'éducation sans religion.
Cousin
Le geste magnifique n'est pas celui qui
essaye d'éteindre les lumières du ciel, mais
celui qui travaiile a les allumer chez les
petits, chez les simples, chez les pauvres,avec
autant de sollicitude et de respect que chez
les savants, les lettrés ou les grands.
Mais ce geste, les imitateurs du Christ
savant seuls le faire c'est une gloire qu'on
ne parviendra pas a leur enlever.
Paul A llard
Mardi 23 mai.
M.le Président et M. le ministre Davignon
proposent d'adresser au gouvernement fran
cais les condoléances de la Chambre a l'occa-
sion du tragique accident d'Issy-les-Mou-
linaux.
M. Davignon fait part de la création par
M. Carnegie d'une fondation au profit des
auteurs d'actes héro'iques une somme de
23o.ooo dollars est mise a la disposition du
gouvernement par le philantrope américain.
La Chambre achève la discussion de l'in.
terpellation sur les incidents d'Anvers. PJu-
sieurs orateurs traitent la question scolaire.
M. Daens, violemment pris a partie par la
gauche, déclare qu'il veut des écoles chré-
tiennes et qu'il faut discuter avec calme les
propositions soumises a la Chambre. De tout
coeur, dit-il, je désire que la droite, pour le
bien et la paix du pays, fasse une loi scolaire
qui donne. satisfaction a tout le monde. Nous
repoussons un système d'enseignement com
me celui du Hainaut.
L'ordre du jour proposé par M.Terwagne'j
socialiste, est repoussé.
Mercredi 24 mai.
Discussion sur la prise en considération de
la proposition de loi modifiant la loi orga-
nique de l'enseignement primaire.
M. de Limbourg Stirum prend la parole
pour développer la pensée des auteurs de la
proposition. Chacun reconnait que la situa
tion scolaire doit être améliorée. Nous avons
cherché a faire plus que le gouvernement
il nous a semblé, notamment,que le moment
était venu de s'occuper des enfants faibles et
arriérés. Nous avons eu aussi la préoccupa-
tion du sort des sous-instituteurs et de leur
logement. Quant au bon scolaire, il parait
être le seul moyen adéquat d'assurer la liber
té de choix du père de familie. Nous en
avons améüoré l'application par Ia remise
par voie postale et par le renforcement des
pénalités.
M. L. Huysmans, libéral, combat la
proposition qu'il prétend être contraire a
l'art. 17 de la constitution.
Une discussion s'engage entre MM. Daens
et Vandamme a propos d'un fait personnel.
M. Denis, socialiste, revient sur les con-
sidérations émises par M. Huysmans, a
propos de l'art. 17 de la constitution.
La droite a iufligé, vendredi une cuisante
défaite a l'opposition.
L'opposition avait imagine de refuser au
gouvernement les douzièmes provisoires
dont le gouvernement a besoiu, les budgets
n etant pas vote's, pour faire face aux dépen-
ses couranteB. Appel nominal; fuite éperdue
de la gauche et de l'extiêmo gauche qui
croient que la droite n'étant pa8 en nombre,
il faudra lever la séance. Mais 84 droitiers
répondeat a l'appel de leur nom de même
M. Daens, et le tour esf joué. II aurait fallu
voir la figure des renards pris a, leur piège
Bravo, la droite Continuez...
Nous donnons ci-après pour l'édiflcation
des honuêtes gens le compte-rendu d'après
l'Analytique de la séance de la Chambre du
Vendredi 26 Mai.
Crédits provisoires. Discussion générale.
M. le Président. La Chambre a décidé
quelle examinerait, au début de la séance
d'aujourd'hui, le projet de loi allouantdes
crédits provisoires a valoir sur les budgets
de 1911.
M. Neujean. Au nom de la gauche li
bérale et de la gauche socialiste, j'ai 1 hon-
neur de faire la déclaration suivante
Nous touchons a la fin de mai et quatorze
budgets restent a voter. Le 30 décembre
1910,1e gouvernement a demandé et obtenu
des crédits provisoires pour ies cinq pre
miers moi3 de l'exercice 1911; il demande
aujourd'hui trois nouveaux douzièmes pro
visoires, soit 164,201,000 fr.
Ces crédits lui permsttraieiit d'échap, er
a ia discussion approfondie des budgets,
c'est a-dire a l'exercice de la prerogative
du parlement et de consacrer tout le temps
de la Chambre a la realisation de l'oeuvre
néfaste qu'il a entreprise.
L'opposition aurait perdu le sens de la
situation si elle s'associait dans une mesure
quelconque a pareille manoeuvre sou de
voir est non seulement d'affirmer par un
vote négatifunanime qu'elle refuse sa con-
fiance au gouvernement qui sollicite ces
crédits sans examen, mais de marquer par
sa retraite toute sa réprobation vis-a-vis
d'un projet qui fait payer par les deniersdes
contribuables une propagande confession-
nelle, qui tend dé'ibérémeut a la destruction
de l'enseignement national jugé Lécessaire
et institué par la Constitution même du pays,
qui, de plus, dans les conditions oü il se
produit, consiitue un attentat a la souve-
raineté nationale, qu'il empêche de se mani
fester.
L'opposition est décidée a remplir ce de
voir et a refuser d e participer, ne ffit ce que
par sa présence, la délibération sur les
crédits provisoires. La demande de ces crédits
dans les circonstances actuelles rn'apparait
comme un véritable défi il faut que la
gauche le relève il faut que désormais par
tous ses actes, par toute ^occasion et de toutes
les manières possibles, elle proteste, que si,
selon une parole inoubliable du chef de
cabinet, les coeurs et les ames du gouverne
ment et de ses amis vont aux écoles congré-
ganistes destinées a fa9onner sous la direction
des évêques des catholiques romains, nos
êmes et nos coeurs, a nous socialistes et libé-
raux, vont aux écoles publiques beiges,
destinées a former des hommes et des cito-
yens respectueux des croyances de tous, a
rapprocher les enfants dans des sentiments
de solidarité au lieu de les élever dans la
haine des uns vis-a-vis des autres I Trés
bien Applaudissements sur les bancs de
l'opposition).
M. Woeste. Je demande la parole.
Toute la gauche se retire.)
La déclaration des gauches est en désac-
cord avec les faits les plus avérés. 11 n'est pas
exact que le gouvernement sollicite des cré
dits saus examen, et l'opinion publique ne
srra pas dupe de cette manoeuvre.
L'opposition a le droit de discuter; si
elle s'y dérobe, c'est qu elle veut placer le
pays dans une situation anormale (7 rès bien!
a droite
Nous avons done le droit de faire appel a
tous les bons citoyens et de leur signaler la
désertion des gauches et l'inexécution de leur
mandat. [Nouvelle approbation).
L'opposition escompte la faiblesse de la
majorité, certaines absences accidentelies et
l'impossibilité consécutive de délibérer: C'est
la une attitude véritablement révolutionnai-
re, contre laquelle le pays ne peut manquer
de protester. [Trés bien 1 Trés bien
On veut faire échec au gouvernement et
l'on ne songe pas que les victimes de cette
attitude seront les magistrats, les fonclionnai-
res, tous les agents del'Etat, et notamment
les milliers d'ouvriers qu'il a a son service.
C'est une tactique inspirée par le plus détes-
table esprit de partiMais nous sommes
encore, grace a Dieu, majorité Nous repré-
sentons le pays, et il nous appartient de veil-
Ier a ce que les services publics continuent a
fonctionner. [Trés bien
Tous nos amis comprendront leur devoir
et n'y failliront pas. (Vifs applandissements).
M. Liebaert, ministre des finances.
Avaot de prendre la grave détermination
dont M. Neujean vient de nous faire part,nos
adversaires ne se sont même pas donné la
peine de se rendre compte de la portée du
projet soumis il la législature.
Contrairement a ce que vient de dire M.
Neujean, le premier projet de crédits provi
soires n'a pas demandé des crédits pour cinq
mois, et celui ci n'en demande pas pour trois
mois.
Pour s'en convaincre, il lui aurait suffi de
lire le prolel il n'énonce rien de semblable.
Les demandes de crédits provisoires ne
portent jamais sur un nombre déterminé de
rr.ois. Elles portent sur des sommes globales
qui, en fait, équivalent a un certain nombre
de douzièmes du total de chaque budjet,
mais elles n'indiquent aucune période de
durée pour la dépense.
Et il n'en saurait être autrement, car la
dépense mensuelle de ehaque département
est loin de correspondre a un douzième de
son budjet les coupons de la rente, par ex-
emple, se paient par semestre, les pensions
généralement par trimestre, les pensions de
vieillesse se paient en une fois il en est de
même du prix des eotreprises, des fournitu-
res, et aussi des subsides, qui se paient en
une fois.
II est done absolument inexact de dire que
l'allocation de trois douzièmes assure les ser
vices pendant trois mois.
Je donne acte a M. Neujean de sa déclara
tion et je le fais avec un vif regret.
Eile ne m'étonne pas de la part de la gau
che socialiste vraiment, elle ne pouvait pas
rester er. deca du Héplorable exemple qui lui a
été donné par la gauche du Sénat Jors du vote
du budjet des voies et rnoyens en agissant
autrement elle aurait risqué d'etre désavouée
par ses troupes, qui aiment la pertubation,
le trouble et le désordre.
Mais ce qui m'étonne, c'est l'attitude de la
gauche libérale.
Je m'étais laissé dire que des hommes im
portants de la gauche du Sénat avaient regret-
té la retraite du mois de décembre dernier.
Ils ont dü se rendre compte en effet que de-
puis lors l'opposition nous a donné le droit
de proc'amer que c'est a la majorité, et a elle
seul, que le pays doit le confectionnement
régulier de tous les ser vices.
J'avais done conservé des illusions, ir.ais
les voila bien dissipées 1
En agissant comme vient de le faire la
gauche libérale de la Chambre, elle n'aura
certainement pas répondu a l'attente des li-
béraux du pays, amis de l'ordre et de la paix,
qui commencent a s'eflrayer a bon droit de la
docilité avec laquelle les parlementaires libé-
raux se laissent absorber par le parti socia
liste.
La passion anticléricale égare nos adver
saires de la gauche modére'e, ils préparent la
destitution de leur parti et son anéantisse.
ment.
Les voici qu'ils se joignent au parti socialiste
pour provoquer, autant qu'il dépend d'eux,
un des actes les plus blamables qui se puissent
concevoir |a cessation de tous les services
publics, atteignant a la fois les créanciers et
les fonrnisseurs del'Etat, les ou/riers, les
fonctionnaires et employés, frappant non
seulement tons ceux qui vivent directement
de l'Etat, mais la Nation entière, dans sa vie
commerciale et industrielle.
Nos adversaires s'afligent, avec raison,
lorsque des patrons prononcent un lock-out,
et voici que l'opposition prononce le lock-out
gouvernementai Nouvelle approbation et
vifs applaudissements a droite.)
L'ensemble du projet de loi est adopté a
l'unanimité des 85 votants. (Applaudisse
ments a droite).
Ont pris part au vote
MM. Duquesne, Francotte, Gendebien,
Gilles de Pélichy, Gravis, Hamman, Har-
mignie, Helleputtte, Henderickx, Heynen,
Hoijois, Huysmans, Lefebvre, Levie, Lie
baert, Mabille, Maenhout, Macs, Melot»
Moyersoen, Nerinx, Ortegat, Palmers, Peel,
Petit, Pil, Pirmez, Pitsaer, Polet, Poullet,
Raemdonck, Renkin, Reynaert, Rosseeuw,
Schollaert, Segers, Standaert, Strubbe,
Theodor, Thienpont, Tibbaut, Van Brussel.
Van Cauwelaert, Van Cauwenberg, Van
Cleemputte, Van Der Linden,Van de Vyver,
Van Merris, Van Reeth, Verhaegen, Ver-
steylen, Visart de Bocarmé, Wauwermans,
Woeste, Beernaert, Begerem, Borboux,
Bóval, Bruynincx, Carton de Wiart, Car-
tuyvels, Colaert, Colfs, Daens, Dallemagne,
Davignon, de Broqueviile, de Brouchoven
de Bergeyck, de Bue, de Ghellynck d'Else-
ghem, de Kerckhove d'Exaerde, De Lalieux,
De Lantheere, Delbeke, de Limbourg
Stirum, Victor Delporte, De Meester, De
Sadeleer, Desmaisières,de Winter, deWouter
d'Oplinter, d Huart, Drion, du Bus de
WarnafTe et Cooreman.
Monsieur le depute Nolf méditei
votre sotte conduite. Vous assumeune
lourde responsabilité devant vos électeurs.
Cessevos gamineries ou démette\-vous
Ü0* s* s* i£9 s* sf s* aflP.s9
Le Cercle équestre, a peine conslitué, il y
a deuxans, forma le projet, un peu audacieux
peut être, de donner un Coneours hippique
Ce fut uu succès au-dela de toute a,tente.
La tentative fut renouvelée Jeudi demier
avec un succès plus considérable encore. Le3
Concours hippiques d'Ypres, grace surtout
a la présence de l'école d'équitation, sem
blent done appeiés a une vogue toujours
croissante. Serait-il téméraire, dans ces
conditions, de les rendre annuels plutot que
bisannuels, et de fixer immuablement leur
date au jour de 1'Ascension
Les résultats decette remarquable journée
hippique ont été publiés par le Journal de
Roubaix avec la promptitude d'information
qui distingue eet organe. Qu'il nous suffise
d'ajouter encore que la présence des officiers
et des gentlemen francais a contribué lar-
gement a rebausser l'éelat et lintérêt de ce
concours. II y a lieu d'espérer qu'a l'avenir
leur nombre sera plus considérable encore.
L'organisation de ce concours a été si par.
faite que le Cercle équestre, dont l'adminis-
tration communale a subsidié le concours
ayec tant d'empresscment, est en droit den
attendre, par la suite, les mêmes faveurs,
pourobtenir un résultat analogue.
s9?H s9s9s9s9ïëfi9ïfll39s9
La fête équestre
Depuis bien des années, il nous a été don-
née d'assister a des fêtes organieées par
leco'e d'équitation. Celle de Vendredi der
nier, last not least loin de ne pas être
la moins importante, a dépassé en éclat
toutes les précédentes. II y a lieu surtout
d'y voir une perfection toujours plus grande
de ce vaste rouage militaire qui coritiibue si
lirgementau renora de uotre ville l'école
d'équitation.
Un ancien qui, après bien des années
d'absence, faisait dernièrement le pélérinage
d'Ypres et de l'école d'équitation, estimait
qu'on ne s'amusait plus et que la grande
noce n'était plus coanue de la génération
présente. Loin d'en exprimer des regrets, il
y aurait Hou, au contraire, d'en louer le
commandant qui est arrivé, par une directi
on a la fois ierme et paternelle, a relever, a
un tel degré, le niveau des études et des
travaux équescres. Depuis qu'on travaiile
davantage, on ne parle plus de i'exil a Ypres,
comme on di3ait autrefois.
Les applaudissements vraiment enthou-
siastes qui ont accueilli Vendredi la plupart
des exercices de cette belle fête équestre
montrent toufe la sympathie que la popu
lation Yproise vent témoigner a l'école
d équitation. C'est aussi une manifestation
de reconnaissance envers eeux qui ont su
organiser une fête qui restera certainement
un9 des plus belles de l'année.
Par une pensée a la fois philanthropique
et patriotique, l'oeuvre de la tuberculose, si
chère a notre Reine, n'a pas été oubliée a
1 occasion de cette fête. C'est a son profit
qu on a en la pensée génóreuse de vendre les
programmes et des bouquets. La grJce irre
sistible avec laquelle de charmantes ven-
deuses, conduites par des commissaires, ont
su garnir corsages et boutonnières, a con
tribué a taire fructifier cette collecte.
K m *5 §r> p. -p, p.
D'une belle étude de M. l'abbó Schyrgens
(1), nous extrayons cette page qu'on lira
avec intérêt
Ainsi done la souffrance nait avec le
péché. L'homme perd l immunité contre elle
le jour oü il perd l'amitié de Dieu. Le bon-
heur était lié a 1 innocence la prévaricatiou
primitive engendre la douleur. Elle est la
source amère du fleuve de larmes qui s'est
(t) Société beige de librairie.
grossi de tous les crimes de l'humanité en
traversant toutes les générations.
L'observation sociale la plus sup8rgc;ej|e
suffit, en effet a le constater. Qui rj0nc
l'infatigab'e pourvoyeur des prisons et des
maisons de santé, des dépots de mendicité
et des hopitaux Qui done dissout la fami\.
le et désorganise la société Qui jette la hi-
deuse decrepitude sur de jeunes épaules et
inocule le virus de la dégénérescence eu
transrnettant la vie Qui Serait-ce Dieu par
hasard, qui menace des sanctions éternelles
tous les vices d'oü pullulent tous ces maux
C'est encore une fois le péché, l'attentat con-
tre la nature vengé par la nature, le crime
que suit la peice comme l'ombre suit le
corps ce sont les passions dévoratrices, ces
buveuses de saDg.
Si de cette vue générale nous nous repli-
ons sur nous mêmes, ne serons-nous pas
forcés de reconnaitre qu'a supposer le mal
moral banni de notre vie, la somme de nos
souffrances se réduirait a peu de chose. Ah!
que j'admire ce grand chrétien, Louis Veuil-
lot a qui la mort de sa cbère Mathilde et de
sou premier enfant arrachait en 1852, ces
humbles paroles t. Je sentais sur ma tête
les charbons ardents de la justice divine et
je me reprochais amèrement des torts qui
m'avai mt semblé légers. Je solde mon comp
te de pécheur. Ne soyez pas surpris de ce
langage ce sont les moins atteints qui sen
tent le plus vivement leurs blessures.
En 1855, la mort rentrait a son foyer, et
lui enlevait encore trois filles, en quaraDle
jours le pauvre père trébuchait sur les eer-
cueils.maispasune plainte ne s'exhale deson
coeur. Dans une lettre a Blanc-Saint Bonnet
il s'exprime airisiCe n'est pas a vous que
j'ai best in de dire que Dieu ne frappe jamais
sans justice et miséricorde, quele coeurqu'il
semble écraser se relève au contraire,
sous sa main. Je plture, mais j'aime je
souffre, mais je crois je ne suis pas écrasé,
je suis a genoux. Et ce mot sublime que
lui arracba la souffrauce O mon Dieu 1
otez-moi mon désespoir, et laissez moi 111a
douleur
II avait compris ce male génie, la lei de
l'expiatioö.
2. Mais direz vous, pourquoi Dieu permet-
il cette discorde des éléments et ces colli
sions des forces naturelles, qu'ils tlent eu
sa main après tout, et qui engendreut tant
d'accidants et de catastrophes
DanB le plan primitif le bonheur est lie a
l'innccence. Sou8 l'idéal régime de l'ordre
préternaturel dont il avait plu a Dieu de
nous doter, les forces et les éléments du
monde physique eussent été pleinement as-
sujettis a laroyauté de l'homme qui aurait
exercó sur son vaste domaine un empire ab-
solu.
Dans l'état de déchéance et malgró la
redemption qui cö'oie sans l'abolir la sen
tence de condamnation, qui a restauré l or-
dre 8urnaturel, mois laissé provisoirement
en ruine l'ordre préternaturel, le monde
porte la peine de la rebellion initiale toute
création gémit et soupire après la grande
palingénésie après les cieux nouveaux et
la terre nouvelle.
A suivre.
Mardi dernier ont eu lieu a la cathédrale
de St-Martin, les funérailles de Monsieur
l'abbé Julien De Saegher, vicaire k Moen,
décédé en notre ville, dans la tnaison pater
nelle, a l'êge de 35 ans.
L'affluence considérable témoignait de la
sympathie dont jouissait le regretté délunt.
A Tissue du service solennel, Monsieur
l'abbé Hosten, professeur au Grand Sémi-
naire de Bruges a prononcé l'éloge funèbre
au nom de ses collègues du cours.
Nous p:ésentons a son père éprouvé
Monsieur Louis De Sagher et son honorable
familie, nos chrétiennes condoléances.
PHARMACIEN DE SERVICE
Dimanche 28 Mai
J. DECHIÊVRE, rue de la Station, 15-
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van den 19 totden26 Mei 19D-
Geboorten
Wolff Antoine, Elverdinghestraat
Deboutte André, Kaai (West).
Breyne Godelieve, Alph. Vandenpeerebooro-
I laats.
Renet Zoë, Diekebuschsteenweg.
My 11e Rachel, Zonnebekesteenweg.
Huwelijken s
Florequin Gyrille, voerman, te Zonnebeke,
Menu Marie, dienstmeid, te Yper.
Deroorter Firmin, dienstknechtte Laudegbe
Waterbley Helena, strijkster te Yper.
Sterfgevallen
Desagher Julien, 36 j rustende nriester,
selstraat.
Gilon Camille, 25j., werkman aan den tl7"0
weg, ongehuwd, Diekebuschsteenweg-
Hoorelbeke Madeleine, 2 m Veurnesteenwe
Sar.ty Gyrille, 3 m Zonnebekesteenweg-
Vandepitte Henrieite, 77 iz. b. Wed. Bailie"1
Henri, Rijselstraat.
■Mi
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