CONCERT Et i,'opposition M. Brunfauten tète Téléphone jp Telephone 52 w m m m ra m m sa fa m m m m 19 OSMQMtQëi FPMêliE Samedi 17 Juin 1911 10 centimes le IS" 46 Année N° 4686 Le nouveau cabinet Permission de vivre, de végéter, pus de gouverner e ci ti e iyyi@ L'esprit de vérité Le vieil Yprois du Progrès et les 50.000 francs de boni dans la caisse communale en 1891 Encore la harangue de Monsieur Fraeijs COHHESPONDANCE Anion ami, le vieil Yprois öa s'abonae rue au Bcuire, 36, k Ypres, et tons les bureaux de poste du royauiue. Le Jouraal d'Ypres paiaft une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ïr. SO C. par an pour tout ie pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les auméros supplément&ires coöteui 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè Jes deux Flandres) s'adresser l'AgiH&è iïavas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. HARMONIE COMMUNALE Dimanche, 18juin è8 1/2li do soir PROGRAMME 1. Allegro militaire. 2. Ouverture de l'opéra Martha, de Flotow. 3. Polyeucte, Ballet. Ch. Gounod. 1) Le Dien Pan; 2) La déssse Be'lone 3) Venus 4) Bacchus 5) Bacchanale. 4 Polka concertante pour petite clarinette. Goossens. 5 L°s saltimbasques, fantaisie. Ganne. G. CaraavalJParisien, polka marche burlesque. FPopy. Le nouveau ministers est aiosi composé Présidence du Conseil et chemins de fer M. de Broqueville. Sciences et Arts M. Poullet. Finances M. Levie. Travaux Publics et Agriculture M. Van de Vyvere. Justice M. Carton de Wiart,. Affaires étrangères M Davignon. Colonies M. Renkin, Guerre M. Heilebaut. Industrie et Travail M. Hubert. IntérieurM. Berryer. Les ministres prêteront serment au palais de Bruxelles, samedi mafia a 11 h.,les arrê- tés de nominations paraitront au Moni- teur demain. Voila Ia erise terminée. Le nouveau ministère nous fera connaitre, mardi, son programme. Pas de programme signifient les oi> ganes de gaucha. Le nouveau ministère n'a qu'un droitcelui d'assurer Bex petition des affaires jasqu'a la procbaine dissolution, quand le nombre de sièges parlernentaires aura élé majoré. Ainsi disent les cartellisfes. Nous avon.s reproduit, a ce sujet, les lignes qu'un journaliste liberal de Bruxelles a envoyées au Temps de Paris. D'autres feuilles libérales donnent la même note. ElSe est fausse. Le gouvernement n'acceptera pas ce mot d'ordre, hautainement signifié. Ceux qui parlent ainsi constituent une minorité coagulée elle nest et n'a obtenu quelque chose non pas de M. Schollaert, que par la menace révoiutionnair®, par la pressiorfdu dehors. Gh isée par son succès isespéré et encore inexpliqué, cette minorité ce s'en déclare pas satisfaite. Elle entend, elle pratend con tinue! a faire, k dicter la loi. Sur qui ou quoi compte-t-elle Sur le Parlement Elle peut le transformer en mécagerie d'après le liberal Journal de Liège elle est incapable d'y vaincre. Alors, 011 met-elle son espoir 1 Dans la lus. Le chien, en aboyant, a obtenu ce qu'il voulaitil aboyera encore. O'est le jugement pittoresque et juste que M. Picard a porté sur la retraite de M. Schollaert. La meute, dont les têtes de colonne sa vantaient, il y a quinze joui's, la Chambre, d'etre des secta- teurs de la commune, la meute se déchaitiera encore, si on n'accepte et n'exéiute pas ees exigences. Telle est, en somme, la portee de lordre que signifient les feuilles de la coalition. Les hommes de valeur et de earactèra qui constituent le nouveau ministère repousse- ront de telles prétentions par uu hausse- ment d'épaule. Hommes de gouvernement, ils gouvernerent, avec modération sans dou- te, comme.leurs prédécesssurs Boat toujours fait, mais aussi avcc fermeté. Ils n'ont pas le droit, ni le désir de méconnaïlre les droits de la minorité mais la majorité en a aussi. Ilfautqu'on apprenne a respecter ceux-ci comme ceux-la. Pas de programme Autorisation de vivre, de vivoter Trop de bontó ou trop d'arrogance, messeigneurs de la coali tion. Si la violence continue a prétendre au droit souveraiu, il faut que le piys légal se prononce, non pas clans ma an, mais immé diatement. Oh nous se l'ignorons pas le cartel redoute pareille éventualité. Preuve évidente qu'il est convaincu de n'avoir pas le pays avec lui. II veut même écirter cette éventualité parde nouvelles menaces il met tout son espoir dans une nouvelle reparti tion de sièges jouaurs malheureux, ils de- mandent d'autres cartes. Minorité, elle reatrera dans |Ia légalité, renoncera a la pressioa du dehors, ou elle aura, bon gré mal gré, a se soumettre im- médiaternent au verdict electoral, le seul moyen légal de faire pré va'oir ses aspira tions. On a eu tort, grand tort, de 11e pas lui faire cette réponse et de ne pas la convier a cette lutt© égale. Aussi longtemp8 que ca verdict n'aura pas été prononcé, il faudra que la majorité soit respeetée, que le gouvernement gou- verne. Si on ne veut pas on plus de cette vérité, qu'on abolisse le Parlement et qu'on j promulgue ce seul décretEn Belgiquela loi est faite par la rueou subie par peur de la rue. Qu'on ajoute,",comme exposé des j motifs, que c'est la une prime a tous les désordres, un encouragement a des moeurs I qui du terrain politique'déteindroiat sur le I terrain social, oü, hélas, ils n'ont rléja que I trop de tendances k s'implanter. I Ernest Legouvé de Baeadémie fraogaise a écrit Voulez-voua rendre compte de Binfluence de l'église sur la civilisation f Supposez un moment quelle n'a pas existé. Effacez par la pensée ce qui subsists d'elle dans les trois dcmaines du beau, du vrai et du bien. Com- mencez par les arts plastiques. Entrez dans tous les rnusées et décrochez des marailles, a a l'exemple de nos édiies, l'image du Christ 1 Faites disparaïtre tous les tableaux oü figu rant la Vierge et Dieu. Emportez les toiles ou les statues qui représententdes saints, des martyrs, des apötres. Après la peinture et la sculpture, passez a l'architecture. et jetez bas les cathédrales. Après l'architecture, la musique. Rayez du nombre des compositeurs Hcendel, Palestrina, Bach et tant d'autres. Expurgez Boeuvre de Beethoven, de Mozart, de Pergolèse, de Rossini, de tout ca qui a été inspire par la religion chrétienne. Entrez ensuite dans la sphère de la pen. sée et de la poésie supprimez Bossuet, Pas cal, Fénelon, Massillon otez Polyeucte a Corneiile, Athalie a Racine...; poursuivez le nom du Christ dans les vers de Lamartine, de Victor Hugo, voir même de Musset. Ce n'est pas tout. Faites un pas de plus. Détrui- sez aussi les höpitaux, car le premier liêpi- tal foudé dans le monde a été fondé par une femme chrétienne. Supprimez les saint Vin cent de Paul, les saint Francois d'Assise... ESacez, enfin, effacez toutes les traces qu'a laissées sur la terre le sang sorti des blessu res de celui que j'entends quelquefois appe- ler le Pendu. Puis, cette besogne accomplie, retournez-vous, Embrassez d'un long coup d'oeil les dix-huit cents ans échelonnés der rière vous, et regardez sans épouvante, si vous le pouvez, le vide que fait a travers les siècles cette seule Croix de moins dans le monde. Qui a realise tout cela et mille aut'es bien- faits que l'auteur ne nomme pas Le Christ avec les douze pêcheurs de Gallilée. Ils ont cocquia le monde et Bon icondé de bienfaits. Les pauvres ouvriers de la mer sont devenus de vaillants apotres qui out peine et tra- vaillé et qui pour couronner leur mission ont donné leur vie en témoignage de la vérité de la doctrine qu'ils prêchaient. Pour expliquer ca miracle il n'y a qu'une chose le miracle de la Pentecóte... Je serai avec vous jusqu a la consommation des siè cles. L'esprit de vérité vous enseignera toute vérité Un vieil Yprois semble vouloir entamer une polémique avec nous, au sujet dt la situation finaccière des Hospices en 1903 et 1904. Déja le Progrès le vieux Progrèsdit le vieil Yprois avait commence, mais il n'a pas continué Pourquoi Nous sommes a sa disposition. Le vieil Yprois seinble vouloir parler finances communales, &*;- prétendent que l'édilité cléricale a trouvé plus de 50.090 francs, en bel et bon ar- gent, dans la caisse communale, a sob arrivée au pouvoir. Avant de répondre au vieux, constatons qu'il ne risque pas un mot de critique a propos de la gestiom actuelle des finances communales Le moyen, aussi, de critiquer cette gestion A chaque compte de !a villa, uu excédent a l'ordinair© de 45 a 50.000 francs, sans que l'administration communal© catholique ait augmenté d'un sou les charges des contri- buables Et cembien de credits nouveaux en faveur des besoius toujours croissants de la population Nous y revienrlrons, mon vieux. Mais los 50.000 francs trouvés dans la caisse en 1891 Le vieil Yprois nous les indiquera sans doute car, a leur arri vée au pouvoir, nos amis ne les ont pas trouvés. Oü étaient-ils Ouvrons le compt© cumamnal de 1889, dernière année de l'administratioa libérale. Recettes extraordinaires 80.137.32 Dépenses extraordinaires 41.026.48 Excédent Recettes ordiaaires Dépenses ordiaaires fr. 39.110,84 288.011.26 279.350.88 Excédent fr. 8.660.38 Exc. a l'extraordinaire 39.110.84 Exc. a l'ordiaaire 8.660.38 Exc. total fr. 47.771.22 Les 47.771 fr. 22 deviennent, sous la plume du vieil Yprois50.000franCS. La différence est minime passons, et ne cbicanons pas pour 2.228 fr. 22 centimes. Mais, comme cela se pratique en cas de changement d'administratien, la compte fut renvoyé a nos Ediles catholiques et soumis al'avis du conseil communal nouvellement constituó. II résulte du rapport du Bourgmestre, M. le Baron Surmont de Volsberghe, que de nombreux mandats, pour une somme de 15.000 francs, se rapportaient a l'exercice 1888, a l'exercice 1887 et même au futur exercice 1900 M. le Bourgmestre concluait L'année semble ainsi se cloturer avec un boni con- sidérable, alors qu'une grande partie en est dójü dépensée et qu'une autre peut déja être engagée. En fait, le b«ni n'existe pas et le compte n'est en réalité qu'une fiction. Après ces constatations le conseil adopta 1@ compte, Vannée étant trop avancée pour y apporter des changemenls. Voila 15.000 francs, et davantage, a déduire des 47.771 fr. 22. Rest© 32.771 fr. 22, n'est-ce pas, mon vieux Continuous. Le budget pour l'exercice 1891 leldernier aussi de l'administration libérale fut renvoyé égalernent au conseil communal nouveau. II clóturait par un excédent de fr. 13 250.19 a Bordinaire, et de 4.290 fr. 92, k l'extraordinaire total fr. 17.541 fr. 11. Pour former eet excédent, on porta au budget ie capital de 50.000 fr. d provenir de la veste du Palais de Justice. Mais la somme n'étant pas portée en dépinse au même budget, elle tombait dans le fonds i roulant de la villeComment aurait-on bouché ie budget sans cette somme, qui ne fut touchée que plus tard, sous l'administra tion Surmont, et placée par elle en rentes sur l'Etat Nous revieadrons sur le rapport de M. Surmont relatif au budget. Retournons un instaat au compte de 1889. Dans le courant de cette année, pas plus qu'en 1887 et 1888, la ville n'avait payé la somme de l 15.000 fr. qu'elle devait aux Hospices pour intéréts et amortisseraent de l'emprunt. Si I elle l'avait payée, les 50.000 fr. du vieil j Yprois tombaient a 17.771 fp. 22 En Z effet, 32.771 fr. 22— 15.000 17.771 fr. 22. N'est c® pas, mon vieux Et si vous voulez bien reconnsitre que Badministration libérale n'avait pas le droit de verser, dans le fonds roulant de la ville, les capitaus de la fondation Pauwels, de la caisse des Pompiers, etc., ensemble plus de 24.000 fr. pourne pas tout énumérer que devient votre somme de 50.000 francs, mon vieil Yprois La voila absorbée, plus qu'absorbée. Vous tombez de beaucoup en dessous de zéro Et voila comment on veut écrire Bhistoire firi&ncière de la ville Quand les libéraux ont quitté le pouvoir, 1.A CAISSE ÉTAIT VIDE, PLUS QUE VIDE. Nos amis ont reconstitué les fondations, payé régulièremeut les Hospices, augmenté sans cesse les excédents a Bordinaire, créé desceuvres, subsidié celles de nos adver- saires, et tout cela sans demander un cen time k l'impót Vous comprenez, mon cher vieux, que nous reviendrons sur tout cela, beaucoup plus que vous ne le désirez; et alors l'opinion publique jugera. Neus vous disons aujourd'hui qu'en louant l'esprit d'économie et de sage admi nistration de nos deux Bourgmestres catho liques, M. Fraeijs n'a dit que la vérité. Jusqu'ici vous n'avez pas contesté ce point. Nous vous établissons, preuves a l'appui, que M. l'Echevin a été tout aussi vrai et exact quand il a prétendu que les finances communales étaient mal gérées sous l'admi nistration libérale. Nous continuerons notre démoDstration dans nos prochains numéros, na füfc-ce que pour faire plaisir au vieil Yprois du vieux Progrès. ou son bredouillage comme le Progrès se plait a désigner Bexcellent discours que notre sympathique Echevin a prononcé lors de l'inauguration du portrait de notre éminent Bourgmestre. Contre la Justice et la Raison esprit na que des armes de verre. Dupont de Nemours. Comme déja nous vous l'avons dit, Pro grès, nous ne vous suivrons pas sur le ter rain des personnalités et des perfides insinua tions nous laissons cette malpropreté a 1 Borgane de nos déloyaux adversaires" et a certains de vos scribes extraordinaires. Entendez-vous Progrès. II ïl'y 8, plr© sourd que celui qui ne veut com- prendre. Le discours de Monsieur Fraeijs continue a agacer les nerfs du Progrès Soignez vous, cher confrère, car la température caniculaire de ces dernières semaines pourrait [bien vous obliger au régime trés efficace de la douche. Le Vieil Yprois qui füt quelque peu de la maison jadis et qui collabora fièvreusetnent au Progrès pendant la campagne électoraie de 1903 et 1904, espère, peut-étre, donnerle change a l'opinion publique en remettant en pratique la propre besogne de son digne maitre VOLTAIRE. Le sectarisme et la haine finissent par déséquilibrer un homme et si le Progrès voulait faire oeuvre sage d'accueillir notre charitable avis, nous lui dirions: méfiez-vous de la prose de ce vilain petit personnage qui j suinte le mensonge et Ia fourberie. Geci ditnous répétons pour la centième fois que sous Badministration libérale, les finances étaient mal gérées et que la caisse était VIDE a l'avènement du Baron Surmont de Volsberghe. Notre honorable Echevin Monsieur Fraeijs, s'est borné a confirmer dans sa harangue, ce que Messieurs Surmont et Colaert, nos compétents Bourgmestres,ont dit a sabété longtemps avant lui, documents a l'appui. Nous aurons l'occasion de nous expliquer plus dune fois, d'ici a la prochaine consulta tion électoraie. Nous vous sèrvons déja aujourd'hui tout chaud, un premier pain de gateau. Nous donnerons a chacun cequi lui revient, et 1'Yprois Voltairien, recevra aussi, son plein d'essence. En attendant, nous livrons.ala méditation du scribe tres ingrat et plus ignare encore les deux profondes pensées suivantes Une injustice faite a un seul est une me nace pour tous. L'injustice est si odieuse que le méchant lui-même rougit de la commettre ouverte- ment. Montesquieu. Je suis un vieil Yprois, profondémènt iattachó a ma ville natale; mon jcoeur se révolte quand je vois tous ces étran» gers a la tête de notre vieille cité1, qui la vu naitre les' Van de lip e er ebooin leis Ciarton, les Merghelynck, les Hyn- derick, etc1.. Ainsi gémit un vieil Yproisëpanchant son coeur dans le journal qu'il appelle lui-mème le vieux Progrès. Vous avez raison, mon vieux. Mon coeur aussi. sans se révoKer, saigne a la' pensée quje toutes ces families patri- ciennes sont cleintes du nous tint quittés. Mais que voulez-vous, S disait sou vent mon grand'père, qui avait exacte- mcnl. votre age et qui se vantail de pou voir etablir, par documents aulhentiques (jue noLre familie s'ëtaitj fixée aYpres la St. Sylvestre 1399—, que voulez-vous, mon petit? Ne faut-il pas! rcmplacer »i des vieilles families qui s'en vont que serait aujourd'hui la ville d'Ypres Si v Un slang ëtranger n'avait été iufusé daus nos veines .C'était lentre nous que Grand-papa di sait cela. Il ajouta: J'iayais deux filles; elles1 jont épousé des élrangers. Je consi- A dère mes gendres comme Yprois, puis- qu'ils sont établis ici a perpéLuelle Ide- s ineurc, et qu'ils ont chacun des enfants A qui sont Yprois.» Entre nous aussi, mon cher et vieux conciloyen. mon grand père u'avait-il pas. raisou Mettez vos lunettes et con- i «abt •Wl,iHI|»W>i*tS j^fArmxaii 1 JOURNAL ©rgane Catholique YPRES de l'Arrondissement PaTRIE i) NE SOUFFLA MOT Sai •»i

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 1