m m m mm'ü&M&Wtë
Une lecon a M. Nolf
w m m m
m u m m, ei m u m
w m m m m m m
La distributioo des prix
au coliège Episcopal
M. Kolf.
Les libéraux d'Ypres
et le S. U.
donnée par YEloile Beige
Congrès de chant Grégorien
a Ypres.
Le Sénat
Examen
L'exposition des outrages
des élèves
de l'école Ste Elisabeth
Une promenade réussie
a Dickebusch
MM. Motte Bernard et Tiberghien Flipo,
tous deux industriels a Tourcoing, ont été
déclarés conjointement et solidairement adju-
dicataires pour le prix de frs. 6o5 par an.
Cette location est approuvée a l'unanimite'.
Le Conseil approuve successivement les
«omptes ci-après pour 1910
Ecole primaire communale payante
Recettes frs. 4075
Dépenses 4005.19
Exce'dent 69.81
Ecoles primaires gratuites communales et
adopte'e.
Recettes fr. 38.075
Dépenses
aEcole communale pour garcons
frs. 14.673,43
t) Ecole communale pour fiiles frs. 10.773,14
c) Ecole adoptée pour garcons frs. i2.5i6,66
fr». 37.963,23
Excedent frs. «n-77
M. le Président donne lecture d'une lettre
de Monsieur le Ministre des Sciences et des
Arts signalantquela classe de 5« préparatoire,
a l'Ecole moyenne de l'Etat, est fréquentée
actuellement par 45 élèves, après avoir comp-
té, pendant les deux années précédentes,
respectivement 41 et 42 élèves.
M. le Ministre ajouteque, par application
de Particle 28 du reglement organique des
écoles moyennes de lE'tat, en date du 10
Septembre 1897, il y a "eu procéder au
dédoublement de la classe précitée, le nombre
des élèves ayant dépasré le maximum de
quarante pendant trois années consécutives.
Le Conseil communal est invité a exprimer
son avis sur eet objet et voter, conforme'-
naent aux stipulations de l'art. 131 de la loi
communale sa part réglementaire dans la
dépense nouvelle.
M. le Président fait observer que le bureau
administratif également appelé a se pronon-
cer sur la question, a émis, a l'unanimité,
un avia opposé celui du ministre. La
situation que 1'ob de'nonce ne prrait être que
momentanée.
La population de la 5e préparatoire n'était,
au début de l'année, que de 36 élèves. En
conséquence, Monsieur le Président estime,
d'accord avec le bureau administratif, qu'il
n'y a pas encore lieu de dédoubler cette classe
pour le moment.
Un membre objecte qu'un avis défavorable
sera sans effet.
Un autre membre relève, pour la popula
tion moyenne de cette classe pendant les
6 dernières années, le chiffre de 27 élèves. II
considèrequ'enprésence dececalcul,le dédou
blement n'apparait nullement comme néces
saire.
M. D'Huvettere déclare qu'il faut s'en tenir
a la stride application de la loi.
M. le Président met aux voix la propo
sition de Monsieur le Ministre dts sciences
et des Arts, c. a. d. avis favorable pour le
dédoublement de la classe de cinquième pré
paratoire a l'école moyenne de l'Etat.
Deux membre votent oui 6 membres
votent non un membre s'abstient.
En conséquence l'avis du Conseil commu
nal est défavorable a ce dédoublement.
Le Conseil émet un avis favorable, aux I
fins d'approbation par la députation perma- j
ninte, sur une délibération, en date du 23
juin, 1911, par laquelle la commission ad
ministrative des Hospices Civils sollicitc l'au-
torisation d'exposer en vente publique, sur
une mise a prix de 10.000 frs. deux parcelles
de terre a labour, cadastrées section B. N*s
tobA et io6a pour une contenance totale de
99 ares 70 centiares.
Le Conseil, sur la proposition de la com
mission administrative des Hospices Civiles,
fixe a fr.2.i5 le prix de la journée d'entretien,
pour l'année 1912, des indigents admis a
l'Hópital Notre Dame.
Le Conseil émet un avis favorable aux
fins d'approbation par la députation perma- 5
nente sur une délibération, en date du 25
Juillet 1911, par laquelle la commission ad
ministrative du bureau de bienfaisance
sollicite l'autorisation nécessaire pour échan-
ger une parcelle de terre d'une contenance de
9 a. 11 c. a emprendro au nord-est et dans
toute la largeur de la parcelle cadastrée,
Section E n° 88, a Vlamertinghe, appartenant
au bureau de bienfaisance, contre une même
contenance a prendre au nord est, et dans j
toute la longueur, d'un pré cad. section E,
n° 100» a Vlamertinghe, appartenant a Mon
sieur Amand Woussen, a Ypres.
Monsieur Biebuyck, membre de l'admi-
nistration charitable intéressés, s'est abstenu
au vote.
M. le Président donne lecture d'une déli
bération, priBe en séance du 25 Juillet 1911,
aux termes de laquelle la commission admi.
nistrative du bureau de bienfaisance sollicite
l'approbation par la députation permanente
d'une cession de bail projetée, pour les 5
annéos encore a courir depuis le ir Octobre
1911, par le sieur Arthur Hazebrouck au
profit du sieur Henri Van Eeckhoutte, tous
deux k Vlamertinghe, portant sur une par
celle de labour, a Vlamertinghe, cad. section j
E, n° 370, pour une contenance de 33 ares
40 centiares.
M. D'Huvettere demande si cette cession
peut-être considérée comme accessoire.
M. Biebuyck répond qu'elle ne porte que
sur une petite parcelle de terrain, 33 ares,
et qu'elle est faite entre locataires du bureau
de bienfaisance.
M. D'Huvettere déclare que dans ces con
ditions il votera la cession mais il s'opposera
dorénavant a toute cession principale on
totale, les intéressés devant a son avis, atten-
dre l'époque des adjudications annuelles pour
se procurer les terres qu'ils désirent exploiter.
L'assemblée émet a l'unanimité, moins
l'abstention de Monsieur Biebuyck, un avis
favorable sur cette cession.
Le Conseil ensuite d'une demande d'acqui-
sition qui lui a été adressée, décide de
solliciter de l'autorité compétente, après
accomplissement des formalités d'usage,
l'autorisation de vendre publiquement, sur
une mise a prix de frs. 15 le m2.
Une parcelle de terrain a batir, sise Boule
vard de la Station, au Sud de la propriété de
Monsieur Dewachter, ayant un front a rue
de 5 m. sur 3o mètres de profondeur, et une
contenance de i5o mètres carrés.
M. le Président recommande a ses col-
lègues du Conseil communal de n'accueillir
que sous les plus expresses réserves les
requêtes qui leur seraient adressées, pour
être transmises au Conseil, par des fermiers
des environs, tendant a obtenir que la ville
leur fournisse de l'eau.
Le public comprendra qu'en ce temps
d'extrème sécheresse, nous ne puissions don-
ner satisfaction a scmblables demandes. Un
hiver sec, venant après la période de chaleur
que nous traversons, nous menacerait d'une
disette d'eau,
Les habitants sont instamment invités a ne
pas faire de l'eau une consommation abusive.
II se commet de véritables gaspillages,
notamment a l'occasion du nettoyage, a
grandes eaux, des trottoirs.
M. le Bourgmestre entend prendre, sous
sa seule responsabilité, toutes les mesures
que la situation comportera.
La direction du service des eaux rentre
dans ses attributions exclusives. Personne
n'est autorisé a prendre de son chef aucune
décision, quelle qu'elle soit.
MBiebuyck signale l'état défectueux de la
Paddevijverstraat et de la Kortrijkstraat. 11
sait qu'une solution interviendra au sujet de
la mise en étatdu premier de ces chemins. II
recommande done tout spécialement au col
lége l'empierrement du second. On pourrait
utilement s'entendre, a ce sujet, avec la
commune de Ztllebeke sur le territoire de
de laquelie se trouve une bonne partie de ce
chemin.
M. Lemahieu insiste dans le même sens.
On fait remarquer cependant que le pas
sage n'est pas trés intense a eet en droit.
M Lemahieu rappelle encore la question
l'aqueduc qui passe sous la Paddevij verstraat.
M. l'échevin Vandenboogaerde, déclare
que l'étude qu'a faite de la question M. l'in-
génieur Vanderghote aboutira a une trés
prochaine solution.
La séance publique est levée a 6 heures.
Üi9i9!aësi|g9f3g3^
II peut être trés intéressant pour tout lb
monde de connaiire l'objet de la manifesta
tion du 15 Aoüt a Bruxelles.
Uae protestation conlre la loi scolaire
Allons done Oa n'en parle presque plus.
Le Vooruit du citoyen Anseele déclare que
c'est bien LE S. U. et dans un chant a l'usage
des manifestants dont il publie le texte, il
fait connaitre en même temps ce que ie S U.
nous réserve.
Lisez et jugez
Qui peut faire clisparaüre les
prêtres et les Rois 9
LeS. U.
Qui peut faire trembler les pa
trons et les proprtétaires 9
LeS. U.
A nous bienlól les Eg Uses et les
CHATEAUX
Par le S. U.
Eh bien, M. Nolf, Messieurs las libéraux
d'Ypres qui irez manifester a Bruxelles le
15 d'Aoüt, ce chant vous est destiné il doit
êtrejclamé sur l'air de la marche de Van
Artevelde. Le chanterea vous ce chant
A Bruxelles, peut-être, sous la férule des
socialistes, vos alliés et vos rnaxtres
maia oserez vous le chanter en revenant de
la dans les rues de notre cité Nous en dou-
tons fortemefltmais nous vous surveille-
rons cependant, car nous n'ignorens pas
combien vos maitres sont puissants et avec
quelle facilité vous acceptez leurs ordres
quand 11 s'agit surtout de renrerser l'infdme
gouvernement clérical.
Oh alors qu importent les pré-
tres, les Rois, les patrons, les pro-
priétaires, les Eglises et même les
chdltaux
Vous direz, M. Nolf, que vous vous en
lavez encore les mains et que vous chan-
terez avec les vótres d'autres chants. Soit 1
Mais ce chant la vous est destiné; on
vous demande de le chanter Pourquoi
Paree que sans doute on vous en croit ca
pable.
On ne nous le demandera pas.
Verax.
Voioi uu extrait de YEtoile
«Les socialistes sont partisans du suffrage
universel pur et simple 21 ans. On le
savait depuis longtemps.
Mais il parait que bon nombre de sccia-
listes ont une tendance a retrancher du
corps électorai les citoyens qui auraient
dépassó un certain Öge. En d'autrss termes
l'électeur ne sera jamais assez jeune, et
quand il serait majeur, on l'appellerait
géronte et on lui retirerait le droit élec-
toral
Ou bi®n ce raisonnement ingénieux (du
Peuple, qui écrit en ce sens) ne signifie
rien ou bien il faut qu'il soit traduit en
une proposition formelle. Puisque les
citoyens de 21 ans sont les plus instrui's
n et les plus capables, et puisque plus tard
ils perdent leur culture et devienneat in-
différents a la chose publique, il faut pren-
dre le taureau par les cornes et décréter
qu'a partir d'un certain üge on n'est plus
digne d'etre élecfeur...
Méditez cette lecon de 1' Etoile Beige
M. Nolf, nous n'y ajouterons qu'un seul
mot
Si l'avenir vous intéresse, songez donc
Un Beige.
Pour répondre aux appels du Saint Père
de Nos Seigneurs les Evêques, un Congrès
de chant Grégorien sera tenu a Ypres le 16
Aoüt, dans le but de promouvoir le chant
general des fidèles a l'église.
Les fidèles, déja nombreux a Ypres, qui
ont commence' a prendre part au chant litur-
gique, sont instamment prie's de prêter leur
concours a la messequi sera chantée a l'E-
glise St-Martin, le 16 Aoüt a 10 heures, pour
l'ouverture du dit Congrès.
Afin que ce chant puisse s'exécuter avec
l'ensemble voulu, les fidèles sont instamment
prie's d'assister aux répétitions qui auront lieu
le samedi 12 Aoüt a 2 1/2 h. et le Mercredi
16 Aoüt a 9 heures du matin.
Dans la séance de Mercredi dernier Mon
sieur Georges Vercruysse, le sympathique
Sénateur pour Courtrai Ypres, a vivecneot
sollicité de M.le mioistre des chemins de fer,
la mise a double voie de la ligne de Courtrai-
Ypres Popericghe, defacon a obtenir dans
un bref délai les améliorations que notre
population est en droit d'obtenir.
Monsieur le ministre a répondu dans la
séance de Jeudi qu'il ferait exécuter pro
chainement divers travaux aux gares des
Flasdres.
A cceptons en I'augure Mais, cest peu de
chose après cinq ans d'attente.
On nous annonce que M. de Thibault de
Boesinghe a subi avec succès l'examen de
candidat en philosophie et lettres (2e épr.)
Le temps n'est pas si éloigoéoüles travaux
de la femme, autant que les bijoux dont elle
se parait, n'avaient aucun cachet dart et
étaient exécutés d'après des dessins toujours
les mêmes et empreints de la plus grande
banalité. Aujourd'hui, l'art n'est plus le seul
spanage des peintres et des sculpteurs. Céra-
mistes, brodeurs, peintres verriers, ciseleurs,
en un mot, toute une ple'iade d'artisans d'art
a surgi, et leur exemple s'est étendu aussüot
a celles qui charment leurs loisirs en ornant
de travaux délicats les intérieurs de nos mai-
sons.
II suffit de visiter l'exposition de l'orpheli-
nat Ste Elisabeth qui vient de s'ouvrir hier
pour se rendre compte immédiatement qua
tous ces objets peuvent voisiner dorénavant
avec les mobiliers de style et les oeuvres d'art
des plus riches intérieurs.Outre leurs qualités
d'exécution, ces objets se font remarquer tous
par l'originalité et la distinction de leur com
position C'est que pas un seul de ces dessins
n'est copié d'un ouvrage ou d'un journal
quelconque, mais possède, au contraire, tout
le mérite de l'inédit.
Dès l'entrée, un couvre-lit Empire se fait
remarquer par sa pureté de lignes un sujet
central et une bordure en dentelles qu'ac-
compagnent des ornements plus légeis en
broderie angiai.se. Deux stores,de style Louis
XVI, malgré l'importance de leur composi
tion, n'ont rien de la lourdeur des sujet amal-
gamés un peu hasard comme dans les produc
tion de la plupart des magasins.
La broderie anglaise ne se confine plus,
comme jadis.dans les légers dessits de fleurs,
de papillons ou de petits paniers. Elle ose
aborder aujourd'hui les personnages et c'est
toute une composition historique que nous
voyons se de'rouler ici Charles VIII, oi de
France et Anne de Bretagne. La religieuse,
trop modeste pour que son nom puisse être
révélé dans les colonnes d'un journal,possède
l'entente la plus parfaite de ce genre ie tra
vail. En accusant les lignes essentielies des
figures,elle arrive a produireun dessin d'une
grande fermeté et dépourvu des incorrections
inhérents a ce genre de composition.
Une série de coussins s'impose Ha vue par
son élégance et son exécution remarquable.
L'un d'entre eux, en point de Venise, atti
re tout spécialement l'attention c'est un
délicieux profil de femme se détachant sur
fond vieil or, profil d'un pureté de camee.
La Venise, si a la mo 'e, en ce moment,
s'étale encore souptueusement en sujets tirés
de la conquête de Guillaume de Normandie
et empruntés a la céièbre tapisserie de la
reine Mathilde conservée a Bayeux. D'autres
sujets, d'une charme tout rustique, ont été
créés au couvent même.
La dentelle de Valenciennes, spécialité
toute yproise,est représentée par un nombre
ties respectable de pieces. C'est tout d'abord
un éventail dont le dessin a été piqué au
couvent d'après une création de la maison
même. Vraie pièce d'exposition, déja vendue,
nous assure-t-on. Puis un parure compléte
de lingerie de nuit de la plus suprème élégan
ce. Des mouchoirs ornés de broderies a l'ai-
guille d'un fini extraordinaire ne mauqueront
pas d'etre commandés en grand nombre par
nos élégantes yproises.
Nous remarquons encore un voile de
Vierge en application de Bruxelles, une su
perbe nappe d'autel, une broderie au filet
italien d'une exécution remarquable.
Ces tr avaux d'art ne font guére négliger les
travaux plus modestes dans lesquels on
excelle au couvent de Ste Elisabeth les
remaillages, racommodages, les travaux des
toutes petites. Ce sont, enfin, fes travaux de
couture robes destinées aux élèves qui
quitteront bientot le couvent.
En quittant cette salie d'exposition, on a
l'impression que Pon ressent après la visite
d'un salon d'art. L'école Ste Elisabeth a su
s'afïranchir des traditions routinières. Les
travaux fémins n'a/aient jusqu'ici d'autre
mérite que de rappeler le souvenir de Ia
personne qui les exécuta. Les religieuses qui
tion, hautement eneouragée par la com
mission competente des Hospices suivent
inteliigemment le grand mouvement d'art
qui caractérise notre époque.Des élèves zélées
et disciplinées, c'est la tout le secret des pro
ductions rranuelles exposées en ce moment
et dont nous conseillons la visite, non-seule-
ment aux dames mais également aux mes
sieurs.
L'exposition est ouverte a partir de ce jour
jusqu'au i5 aoüt inclus de 9 h. a midi et de 2
a 5 h.
Dimanche dernier, profitant d'un superbe
soleil d'été, nous avions cherché le frais sur
les bords enchanteurs du lac de Dickebusch.
Dans les buissons épai?, sous les arbres
touffus, nous écoutames les oiseaux mê'er
leurs mélodies au clapotement des eaux
lorsque tout-a-eoup, les trompettes clairon-
nantes d'une jeune harmonie Yproise nous
attirèrent vers la place commune du village.
EffecHvement les villageois s'étaient mis
en liesse. Leurs drapeaux arborés dérou-
laient des plis joyeux, et un cartège tout
compose d'hommes conduisait au local de
fête un homme d'eeuvres que la gouverne
ment venait de décorerde la croix de mutu-
alité. L'homme d'oeuvres était un prêtre,
le vicaire de Dickebusch, Monsieur l'abbé
Lefebvre.
L'oeii radieux, le visage épanoui, le digne
prêtre suivait des administrés, piioté de son
bourgmestre Monsieur Heughebaert et de
son curé Monsieur l'abbé Dassonville.
Grace a une attention charmante il nous
fut donné de suivre le cortège et d'entrer
avec lui au local de fête.
Un discours de circonstance, parfaitement
coinju et rendu en un flamand tout littéraire
émaillé et vibrant, fut lu par le secrétaire
de la mutualité, Monsieur Julien Deraedt.
Lui aussi, disons-Ie en passant, portait a la
boutonnièrre le ruban de la croix d'honneur.
Monsieur l'abbé Lefebvre, plus conscient
des devoirs de son ministère de charité que
des mérites de ses oeuvres, lui répondit, d'un
ton cordial mais modeste, contrastant sin-
gulièrement avec les allures des villageois
reconnaissants. A la vérité, sa modestie ne
fit qu'ajouter a son mérite, et a notre estime
pour lui. Oh disons-le, do la modestie de la
vaillante phalange de nes prêtres, u y a j0jn
de l'attitude altière que nous trouvons d'or
dinaire, chez nos laics en pareille occurence
Toutefois le clou, la perle de la fête quj
nous faisait une promenade réussie ce tut
sans conteste le discours que prononga le
curé pour clóturer la fête.
Après un exorde doucement ffeuri de fe
licitations a l'adresse de son collaborateur
décoré, et d'encouragements aux membres
des mutualité3, Monsieur l'abbé Dassonville
nous fit un discours de belle envergure sur
les mutualités et les oeuvres sociales.
Quelle parole instructive! Des villageois
tout comme nous, l'écoutaient avec le plus
grand iatérêt, et malgré Ia ,cauicule notre
attention, jamais lassée, débardait en accla
mations bruyantes.
Les preoccupations de l'heure présente,
di ait il en substance, vont aux questions
économiques. Les mutualités, les caises
d'épargne, de retraite et d'assurances exci
tant l'attention de tous.
Sur le terrain des doctrines, l'économie est
devenue le champ des discussion les plus
vives. Trois écoles y donnent leur program-
me celle des libéraux avec leur individua
lisme exagere, abandonnent a lui-même
l'ouvrier comme le bourgeois. Lss libéraux
sont les ennemis nés de la classe laborieuse.
Les socialistes au contraire n'abandonnent
point les travailleurs, et les unissent mais
pour les placer ensuite sous la tutelle, sous
la férule de l'état, un état tyrannique sans
nom et sans coeur, un état sans trose et
sans autel.
Oui le socialisme, voila l'ennemi formida
ble, qui marche a l'assaurt de l'ordre social
établi.
II est d'autant plus redoutable qu'il trouve
les complices en ceux lui-même qui devraient
êtes des adversaires. Le libéralisme, glissant
sur sa pente naturelle, passé au socialisme.
L'évolulion seconsomme au 15 Aoütprochain
a Bruxelles. Le libéraux ont couvé, nourrile
serpent dans leurs écoles saas Dieu, dans
leurs journaux impis, et maintenant qu'il
a grandi, ils embrassent avec effusion le
reptil venimeux.
Oh les ennemis ils ne voient pas que le
reptile devient monstre, et que les yeux
injectés de sang sont braqués sur eux pour
les dévcrer.
Les catho'iqu-'S enfiu out compris que
l ame popu'aire a des aspirations supérieu
res, des aspirations vers l'idéal. Yoila pour
quoi, avec un sens profond des besoins de
l ame plébeïenne, les cathoüques préseatent
l'idéal, comme une économie sociale et reli
gieuse quirépond a i'être humaintout entier.
Oui, disent-ils, unissez-vors, vous prolétai-
res et patrons,formez des associations a i'ai-
mature chrétienne, non point comme instru-
la paix sociale. Faites respecter vos droits,
accomplissez sous l'oeil de Dieu les devoirs de
la justice et de !a charité.Leurs groupements
sont soumis avant tout a l'influence large et
prépondérante de l'Eglise.Admettant l'iuter-
vention de l'Etat maisrejefant l'intemntion
exagérée que réclament les socialistes.
Après eet exposé clair et a, la portee des
plus simples, le sympathique curé montre en
une entrainante péroraison que de l'Eglise
seule nous devons attendre le salut de la
socie'té.
L'enthousiasme de la foale approuve ce
discours par des app'audissements prolon-
gés.
Sans aucua doute pareille fête fait du bien
au coeur. On en sort retrempé et déeidé a
s'attacher avec plus diffusion au prêtre et a
sa doctrine.
La solennité traditionnelle de la distribu
tion des prix aux élèves du Collége St-Vin*
cent a eu lieu, mercredi dernier, dans la
grande Salie des fêtes du collége.
Elle était présidée par M. le chanoine
Callewaert, président du Grand Séminaire de
Bruges, délégué par Mgr l'Evêque. De nom-
breuses autorités religieuses et civiles y
assistaient parmi lesquelles M. le chanoine
de Brouwer, curé-doyen de St-Martin Mr
le bourgmestre député ColaertMM. les
échevins Fraeijs de Veubeke et Vandenboo
gaerde M. Biebuyck président du Tribunal;
MM. Iweins d'Eeckhoutte, Begerem, Van
derghote, D'Huvettere, Biebuyck membres
du Conseil Communal etc., ainsi que de
nombreux cure's et vicaires du doyenne'.
La séance musicale et dramatique étai1
composée d'un beau choeur de Tiael et de
deux come'dies fran9aise et flamande, d'une
fine parodie, trés bien interprêtées.
M. le principal De Saegher a proclamé le
palmarès, Nos cordiales felicitations aux
élèves dont les noms suivent et qui ont rem-
porté les premiers prix d excellence dans les
diverses classes
Section préparatoire. 2' année d'études:
Jacques Lagrange,d'Ypres 3e année Jerome
Verhaeghe, d Ypres 4e année Joseph De
wachter, d'Ypres; 5e année, 2'division:
Emile Vanderghote, d'Ypres; ire division
Léon Monkerliey, d'Ypres. Concours
spécial de doctrine chrétienne Marcel
Cromeecke, de Tongres.
o
A L'AVENIR.
du fond de lflir rnnvpnt per une oagc Uii-cc-
xiicni guorro maio ooramc dcö oliviefS dö