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«s #5 m m m m m m
I
Notre situation politique
BifiifisesftaËiËgga&Éëj
Saint-André et Saint-Martin
mm®
l a fièvre aphteuse et les
moverjs de la combattre
ü^seaiaegsaiaisHin
La situation sanitaire du pa.ys
iandats et bons
de poste barrés
Vers la ruine
*HK
line detoutuncortèged'harmoniques formant
ordinair«naenT «ntre eux les intervallis les
plus dissonanls. 11 en résulte, ta&t dans la
succession de ces sons que dans leur emplof
irn ultané, une multitude d'tftetsaccessoires,
iaattendus, le plus souvent déplorables, du
reste, particuliers a cbaque carillon, et que
troublent profondément le résultat mélodi-
que ou b&rmonique que l'on reut, que Ton
croit ebtenir. M. Closson eD donne trés clai-
rement les raison», de nature un peu trop
techniques pour être développées ici.
Yoila, dans tous les cas, ce qui ne p.ut-
êire'perdu de vue et ce qui exige que l'har-
nionie dos morceau de carillon soit réduite
i sa plus simple expression rien que des
accords parfaits avec leurs renversements
les harmoniques se chargeront assez d'y
iutroduire des dissonances et des discordan
ces aussi. A la rigueur, on ira jusqu'è l'ac-
cord de septième, mais en éritant le frotte-
ment de seconde, L'écriture sera dispersée
pour éviter les resversements apparents. Le
nonsbre des parties sera réduit a trois, mê-
mi a deux, comme dans les inventions a
deur voix de Bach dont quelques-uns
f'ouruiraient des pieces de carillon excellen-
tes. D'autant plas que le style polyphonique
qui permet d'entendre les notes isolément
•st préférable, pour le carillon, au style
harmonique. Dans tous las cas, pas d'ac-
cords compliqués, de brusques transitions
harmoniques, de modulations a des tons
éloignés.
Tous ces conseils, et d'autres encore, pa-
raissant excellents et les carillonneurs 11e
sauraient assez en faire leur profit.
i H M 1 i I
Nous Yoila en plein dans la lutte pour les
elections communales. Le 15 octobre pro
chain,les Conseils communaux seront renou-
velés par moitié dans toute l'étendue du
pays. Mais il n'est guère question, cette fois,
des intéréts particuliers dont les administra
tions locales ont la garde. La presse ne fait
pas mention de polémiques sur les taxes, sur
les parages, sur les régies, sur les traite,
mants et pensions. Ce sont exclusirement les
problèmes relatifs k la politique générale
qui fournisseat la matièra des querelles
•ntrejournaux.
Et d'abord le problème du cartel. Sans
doute, l'alliance «ntrs libéraux et socialistes
ne s'est pas réaüsée partout. Dans telles
communes, les libéraux la ropoussent, soit
qu'ils estiment Taction commune pluiöt
compromettante qu'avantagause, soit qu'ils
e>pèrent atteindre ou conserver la majorité
absolue par leurs propres forces.Dans telles
autrus communes, ce sont les socialistes qui
tournent le dos a la coalition, notammeat
paree qu'ils n'oat nul geut d'admettre les
doctrinaires au partage des sièges qu'ils
détienaent. Mais dans la majorité des com
munes, le cartel a été conclu. Toutes les
grandes rilles du pays sont dans ce cas. Le
cartel a d'ailleurs été préconisé par les gau-
ches p&rlementaires, qui constituent l'orga-
ne dirigeaat des deux groupes anticléricaux.
Peu importe qu'en Tun ou lautre village des
motifs d'opportunité s'opposent a la liste
commune il n'en reste pas moins que les
deux partis de gaucbe se sont officiellement
déclsrés partisans de l'alliance, et les deux
parti» supportent, par conséquent, la soli-
darité de cette attitude, que nulle associa
tion anticatholique n'oserait, au surplus,
désavouer. Porcémentjles'électeurs d'octobre
sont appelés a ratifier ou a répudier cette
coaduite. Le cartel prime ainsi, derant
Topinioa.toutes autres considérations éiecto-
rales.
A'
II est a peine besoinde dire que les eatho
liques, ont accepté [arec empressement la
lutte sur ce terrain. Mais les eatholiques
tont interroger en outre le corps électoral
sur la question de 1'égalHé scolaire. L'en-
seigBsment primaire est affaire d'intérêt
communal, autant que general. Iln'importe
au surplus. La nécessité domine les fictions.
Qu'ils le veuillent ou non, les électeurs com
munaux sent, par la force des choses, ame-
nés a dire s'ils réserrent leur sympathie au
seal enseiguement offleiel, neutre, anticléri-
cal, ou s'ils rerendiquent pour tous les pères
de familie, quelle que soit leur confession,
le libre choix de l'école, et l'égalité devant
les subsides.
Un# troisième question sur laquelle le
corps électoral est appelé a émettre son
aris, concerne la R.P. Certains doctrinaires,
notamment M. Paul Hymans, pour excuser i
le cartel derant la bourgeoisie allèguent
qu'ils veulent protester contre la R. P.
frauduleuse dont les eatholiques ont doté
le pays.Notez que cette R. P.frauduleuse»
existe depuis 1895, e'est-a-dire depuis seize
ans. C'est aujourd hui,pour la première fois,
que MM. les libéraux, aprè3s'être servis de
la R. P. comme d'un moyen pour conserrer
Tadmiaistration des grandes rille3, s'en ser-
rent comme d'un prétexte pour chasser des
conseils communaux les minorités eatholi
ques Diole de facon, n'est-dl pas rrai, d'af-
finaer sa sympathie pour la R. P., que de
s'unir aux rérolutionnaires en vue de rendre
cette R. P. illusoire
ü-l'ÜB
Lcs eatholiques nous refusent la R. P-
dans les petites communes, ofi ils sontldes
maitre8, allèguent les libéraux ils nous
Timp08ent dans les grandes villes ou ils sont
la minorité Voila eu quelle formule lapi
daire Tanticléricalisme condense son argu
ment. Rien de plus inexact que cette inter
pretation de la loi de 1895. La loi de 1895..
assurément, n'était point parfaite. Elle cons-
tituait une première application d'une gran
de innovation politique. Application incom-
plète sans doute, mais remarquable vu
Tépoque, et rules oppositions auquel'es se
heurtait la R. P. dans tous les partis, il y a
quinze ans. D'après la loi, c'est a la majorité
abso'ue que sont élus les cocseillers commu
naux seulement, si aucune liste a'obtient
!a majoiité absolue, les sièges sont répartis
entre les diverses listes en présence.
Précisément, dit on, la git Tintention
frauduleuse. Dans les petites localités, oü les
eatholiques sont géuéraLmeut la majorité,
l'opposition se trouve exclue du Conseil
communal. Tandis q ie dans les grandes
villes, oü il y a presque toujours trois ou
quatre listes, les eatholiques sont assures de
conquérir une certaine representation.
Pour faire justice de ce grief, il suffira de
signaler que, sur 2,600 communes environ
que compte notre pays, il en est 1.703 a
1.800 oü la representation proportionnelle
est appliquée. Y aurait-il en Belgique 1.700
ou 1.800 grandes villes? Quant aux au
tres communes, oü le Conseil communal est
homogène, elles sont presque toujours ea
tholiques en pays flamaad mais elles sont
généralement socialistes ou cartellistes en
payswallon, notamment dans les provinces
du Hainaut et de Liége. Assurément, il y
aurait lieu de faire un nouveau pas dans la
voie de la R. P. communale, mais il est
puéril, au moins, de soutenir que la R. P.,
actuellement, ne reqoit application que dans
les grandes villes.
Les eatholiques sont, a tres peu d'excep-
tions prés, ralliós a la R. P. integrale, que
les socialistes wallons combattant ouverte-
ment, et que les libéraux de tout le pays
refusent de pratiquer dans les conseils des
hospices et bureaux de bienfaLauce, la oü
ils sont les maïtres. Le cartel des anticléri
caux n'est point, comme voudrait le faire
croire M. Hymans, une protestation contre
je ne sais quelle prétendue fraude, mais un
moyen pratique,^ d'enlever a l'opposition
catholique le bécéfice d'une loi d'égalité et
d'équité.
Dans toutes les grandes villes Ja partici
pation des eatholiques aux affaires commu
nales a été salutaire, asminissante, parfois
même, comme a Gand, sensationnelle. Oa
ver ra si le corps électoral des graudes villes
approuve le coup fourré porté aux eatholi
ques par le cartel,„et s'il considère comme
plus avantageuse pour le pays la collabora
tion désormais sans controle des socia'istes
et des libéraux.
L# mouvement contre la vie chère a perdu
so» caractère de violence. II ne tenait ce
caractère que des exces de zèle auxquels se
sont livrés certains meneurs socialistes. Le
conseil général du parti socialiste a compris
qu'en laissant les coudées francbes a ces
meneurs, il perdait tont espoir de conquérir
la sympathie des paysans. Aussi a-t-il, tout
inopinément, contraint le3 meneurs a cban
ger leur fusil d'épaule. A vrai dire, il était
par trop grotesque de voir les socialistes
déchatner la colère des populations coatre
les mêmes prix qui sont pratiqués dans les
cooperatives socialistes. Désormais, le mot
d'ordre est de compatir a la de'tresse des
paysans et de rejeter la responsabilité de la
vie chère sur le gouvernement, sur les droits
d'entrée, sur les forts loyers, sur la capitalis-
me en un mot. Le paysan, qui n'est géné
ralement pas borné, lit au coin des rues les
manifestes oü ces belles pensées sont expo-
sées il hausse les épaulcs, c >r il n'a pas
oublié les proeédés d'apaches, des socialistes
a son égard.
3R s# -J* >J* 'J* 'J* ZM sA
L'assagissement socialiste
Au moment oü la presse libérale se déclare
satisfaite de la conclusion du cartel avec les
socialistes, qu'elle juge dignes de participer
au pouvoir, ceux ci se devaient de montrer
combien ils méritaient cette conliance. La
fin tragique de M. Stolypine leur en a donné
Toccasion et ils n'y ont pas manqué. On peut
diversement juger Taction politique de l'hom-
me d'Etat russe, il n'en reste pas moins
qu'aux yeux des honnêtes gens, Tancien mi-
nistre meurt assassiné Hchement, et que sa
mort est un crime odieux qu'il faut réprouver.
Cependant les socialistes se distinguent par
une autre opinion et dans Tarticle consacré
par le Peuple a eet attentat, nous avons
trouvé des sous-titres suggestifs et éloquents.
Dimanche, il parle de ceux qui ont déja été
exécutés. II dénonce lét at du pendeur et
lundi, il apprend a ses lecterns que l'état du
pendeur a empire.
Le texte est d'ailleurs lui-même trés sug-
gestif. Après avoir indiqué le titres de Sto- j
lypine a l'attentat et signalé notamment que
le premier ministre russe a re'primé féroce-
ment Tagitation révolutionnaire et brisé
Témeute navale de Sveaborg, le Peuple
ajoute ces lignes
f On Ta rate' deux fois en 1903, quand il
était gouverneur de Saratof, et le 25 aoüt
[906, dans sa villa/ie l'ile d'Aptearsky.
L'attentat du 14 septembre 1911 mettra-
t-il fin a cette brdlante carrière d'égorgeur et
de tortionnaire
C'est sans doute le cartel seul qui a em-
pêché de donner a tout cela comme Ta fait la
Bataille syndicalisle un gros tit re 11 n mal
heur, désignant ainsi non l'attentat, mais la
capture de Tassassin 1
Et qu'on ne dise pas que ce sont la uniqu;-
ment inventions de journalistes, élucubra-
tions de quelques exaltés, puisque les chefs
eux-mèmes tiennent un aussi deplorable
langage. Au meeting tenu lundi a B uxelles,
oü Ton devait s'opposer a la guerre par tous
les moyens, le citoyen député Meysmans
proposa Texemple de Stolypine. Et le Peuple
a ainsi euregistre' ses paroles
Tantöt je lisais une feuille francaise qui
m'apprenait que la France pouvait mettre en
ligne 4,500,000 combattants. Er l'Allemagne
en mettra autant sur pied, de sorte que nous
aurons, en une seule guerre, 9 millions
d'hommes prèts a s'assassiner pour les capi-
talistes. Gela est il possible? (Non! non!
Tinsurrection plutot
J'apprenais aussi que l'état de M. Stolypine
s'était aggravé. Que la terre lui soit légere
(Rires.)
Les partis socialistes du monde ont dit:
Nous combattrons la guerre par tous les
moyens Quest ce que cela veut dire
Tous les moyens Voyez Stolypine.
(Acclamations prolongées.)
On jugera bientót un homme qui a porté
atteinte a la vie d'un de ses semblables.
N'avons nous pas le droit de juger l'homme
qui aurait condamné a mort trois ou quatre
milliers d'hommes. Vous me comprenez,
n'est ce pas (Acclamations prolongées.)
Nous pouvons nous opposer a la guerre
par la grève des cheminots (appl.) et si elle
n'est pas possible, en une telle circonstance,
le sabotage rtste. (Acclamations prolongées.)
C'est avec un parti qui incite a de pareil-
les monsti uosités que les dirigeants libéraux,
incapables de vaincre par leur propres for
ces, font alliance aujourd'hui, d'un bout du
pays a Tautre. Et, pour que la bourgeoisie
libérale ne leur tourne pas le dos, ils lui
persuadent que le parti socialiste est désor
mais assagi et que d'ailleurs les coalisés
gardent respectivement leur programme et
leur autonomie
Aussi Ton comprend que certains le regret,
tent et Ton ne s'éronne de rencontrer encore
des avis pessimistes sur Tétrange tactique
du cartel qui promet d'avoir de si facheuses
conséquences. Alors parfois il s'en trouve
qui prottste tel M. Fettweiss qui écrit dans la
Revue de Belgique
Souhaitons que les dirigeants libéraux
n'aient pas a regretter la voie dans laquelle ils
se sont engagés.
Puisse le réveil ne pas être trop dur
Puisse le parti libéral se ressaisir et
comprendre quil a mieux a faire que de
servir de marchepied au socialisme
Délesté d'un anticléricalisme exclusif et
outrancier, s'appuyant sur la partie éclairée
du pays, il tracera sa voie propre en com
battant le socialisme incompatible avec nos
institutions, dangereux pour la paix, la
fortune publique, avec autant d energie que
l'adversaire de droite.
Mais Tanticléricalisme, le pcids mort qui
paralyse Taction libérale ne sera pas aban-
donné.
Ainsi par Taction du cartel, conclu pour
lui donner plus de force, nous avons l'aveu
que la paix et la fortune publique sont ména-
cées et que le gouvernement qui en résulte-
rait serait l'adversaire de nos institutions,
Voila ce qu'il faut retenir. Patrie.
Les gloires terreslres comtes et com-
tesses de Flandre, et tout le panthéon yprois,
qui s'alignent gravement le long des faca
des des Malles, commencent a subir des ans
Tirréparable outrage et s'effritent lente-
ment sur les têtes des passants. Une exis
tence moins éphémère paralt assurée aux
gloires célestes en roche d'Euville qui
viennent de s'incruster dans les niches des
portails de Saint-Martin. En des gestes hié-
ratiquement conventionuels, saints et saintes
portent leurs attributs distinctifs qui les font
reconnaltre bien plus facilement que les ca-
ractères gothiques qui les désignent sur les
socles, vrais grimoires qui ne s'adressent
qu'aux seuls paléographes.
On s'est demandé, et même on nous a de-
mandc comme si un modeste plumitif
avait les connaissances d'un docteur ès-hagio-
graphie pourquoi saint Martin, le patron
de Téglise.n'occupait plusla place d'honneur
et pourquoi saint André lui faisait vis-a-vis
plutötquela bienheureuse Marguerite d'Ypres
qui, dans quelques mois, aura également
droit a un socle et uc dais.
Une raison d'ordre liturgique, nous assure
t-on, veut que la place d'honneur revienne
f non au patron de l'eglise, mais au Christ, au
Sauveur bénissant, tel que le moyen-üge le
représentait. C'est, d'autre part, pour un
motif historique que saint André se trouve
placé en face de saint Martin. Tous deux fu-
renlsucccssivement les patrons de notre église
primaire, et il faut vraiment toute Tincons-
tance et toute la versatilité des hommes pour
songer a de'dier a Tévêquede Tours unejéglise
qu'on avait consacrée une première fois déja
au premier des disciples du Christ, celui que
les Grecs surnommèrent pource motif pro-
toclet 011 premier appelé.
Les Yprois de Tan 1012, sujets de Bau-
douin le Barbu, ope'rèrent cette mutation,
nous ne srvons pins pour quels motifs. L'é-
glise Saint-André devint Téglise Saint-Mar
tin, et, comme le sort a toujours des ironies
bizarres, le prélat consécrateur fut oblige de
par la liturgie, de tracer des sigues sacramen
tels sur le sol parsemé de ceodres en forme
de croix de saint André.
Dépossédé de son église, saint André n'en
resta pas moins un saint populaire parmi la
population yproise. Les drapiers désignèrent
de son nom une qualité de drap rouge jadis
tres renommé. Un échantillon de ce drap
doit d'etre conserve' au Musée alors que
les millions de metres fabriqués a cette épo
que sont devenus cendre et poussière par
ce seul fait qu'il est reste' fixe' a un plomb de
la draperie. Ce précieux plomb, aux armes
de la ville brochant sur une croix de Bour
gogne qui n'est autre que celle de saint André,
Philippe le Bon posse'dait un fragment de
la vraie croix de saint André qu'il renferma
dans un reliquaire de vermeil, porte sur
la face l'inscri ption Void le grant Andruu
delpre, et sur le revers figurant le saint
tenant sa croix devant luiDit es den groeten
Andris van Ipper.
Les marguilliers de Saint-Martin craigni-
rent-ils de voir se perdre le souvenir d'un
saint vénéré dés les origines de leur cité
Vers 1482, ils voulurent faire revivre Tan
cien nom de leur église paroissiale et firent
placer, a eet effet, au-dessus du portail me'- j
ridional de 1 église, une plaque eu métal avec
cette inscription .- Sente Andries prochie. Le
pre'vöt et le chapitre s'emurent de ce brusque
retour a l'antique tradition. Leur plainte fut
entendue par la Chambre du Conseil de
Flandre qui les maintint en possession du
tilre de paroisse deSaint-Martin, par sentence
rendue a Gand le 19 maïs 1483.
Une statue de Saint André, tres délabrée
mais d'un travail artistique, existait, il y a
quelques années encore, dans les combles de
Téglise. Elle fut brocantée a vil prix et prit
la route de l'étranger. L'enseigne du cabaret
Saint André et la statue nouvellement placée
au portail principal sont les seuls souvenirs
visibles dans nos rues d'un saint jadis vénéré
par les Yprois et que les Ecossais prirent
comme patron.
t
Les lapports officiels constatent la décrois-
sance de lepidémie qui a ravage notre cheptel
national, mais il n'en reste pas moins néces
saire de songer aux mesures auxquelles il
convient de recourir pour en prévenir le
retour. Et le nom du docteur Doyen vient
naturellement a Tesprit, principalement a
cause de la réclame tapageuse dont il fut
Tobjet. La méfiance est-elle de rigueur ou
faut-il dans une admiration sati3 réserves,
adopter la manicre de voir de Téminent pro-
fesseur j
Les declarations faites a la Socie'té de mé-
decine vétérinaire de Liége, par M. Rulot 'r
de Huy sontde'eisiveset fort nettes a ce sujet:
munisation ne nous apportera pas les m
puissants d'une lutte plus égale. yens
M. Rulot est d'avis que la question r
confinée dans la prophylaxie de cette épi^
tic dont il faut a tout prix enrayer l'extensi°°'
A ce point de vue, la méthode phagogène E
parait absolument inopérante, quant au trai
tement curatif. Au surplus, dans ]a plup^
des cas, la guérison sans intervention
est la terminaison habituelle de la maladi^
en question.
M. Rulot estime, enfin, qu'une stricte ap.
plication des principes d'hygiène, une bonne
alimentation et une rigoureuse aniiseptie
éviteront toujours l'intervention d'autres
germes pouvant évoluer avec le virus aphteux
et faire naitre des complications sérieuses du
coté des extrémités et des mamelies, particu,
lièrement exposées aux souillures extérieures
De ce cöté encore, Taction des calloïdes pa.
gogènes ne s'est pas révélée plus curative que
prophylactique...
Telleest, succinctement résume'e, la com
munication intéressante pour nos fermiers
et cultivateurs surtout fait par M le mé-
deein vétérinaire Rulot, de Huy.
11 en résulte done que toutes les tentatives
ont jusqu'a présent e'choué dans la lutte en-
treprise contre la maladie terrible qu'est la
stomatite aphteuse. Patrie.
Les résultats de l'enquête permaaente sur
la situation sanitaire du pays, pendant le
mois de juillet, viennent de paraitre. Les
maladies saisonnières, ont été pour ainsi
dire inconnues, sauf Tentérite et Ia diarrhée
quijont fait de nombreuses victimes.Uu seul
cas de cholera nostras a Anvers pas un
seul cas de choléra asiafique.
A Ostende, la proportion des décès pour
1000 habitants a été de 2.04 c'est la plus
forte du pays la plus faible est notée a
Huy, 0.50. llruxelles et les faubourgs ont
compté 920 décès pour 739,604 hahitants,
Gand 244 pour 165,149 habitants, Anvers
418 pour 327,668 habitants et Liége 200
pour 174,768 habitants.
Le taux moyen mensuel des décès a
donné, j endant ces cinq dernières années,
1.60 p. m. a Ostende, 1.62 a Gand— c'est
cette ville qui détient le record 0.91 dans
Tagglomération bruxelloise, 1 08 a Anvers
et 1.06 a Liége.
Les cas d'entérite infantile ont été trés
nombreux et trés graves, emportant la moi-
tié des malades presque, dans la province
d'Anvers surtout. Partout ailleurs, bien que
fort communs, les cas avaient un caractère
bénin. Cinq cas de croup et un nombre asstz
considérable d'angines, de pneurnoiiiea et d«
pleurésies.
GS u
D'après M. Rulot, la Meuse constate que
les expe'riences faites ont manqué de conci- j
sion et ont eu lieu sur un champ trop res-
treint, mais elles ont été effectuées dans un
rigoureux esprit d'impartialité et inspire'es j
par des travaux séduisants du docteur Doyen 1
lui-même, sur la phagocytose et sathérapeu- j
tique nouvelle.
M. Rulot a done étudié i'emploi de la
panphagine. j
Ses essais, en vue d'apprécier I'efficacité de
la méthode du docteur Doyen ont eu lieu S
dans une ferme de Strée et dont le proprié-
taire est M. Michaux. I
Après une série de constations et d'obser- j
vations, M. Rulot fait allusion a la note
communiquée par le ministre de Tagriculture j
en France el disant M. Doyen conclut
prématurément que la fièvre aphteuse est dé- j
finitivement vaincue ct que son traitement va
aboutir presque infailliblement a la refonte
des règlements sur la police sanitaire. Puis
il ajoute Non, au contraire, la fièvie
aphteuse est toujours debout, aussi mena-
cante que jamais, avec son triste cortège de
conséquences économiques. II en sera ainsi
tant qu une méthode réellement efficace d'im-
Le public ne sait généralement pas qua
les mandats- ordinaires, nominatifs ou au
porteur, les mandats-cartes requs et les bors
de poste peu vent être barrés par les
envoyeurs ou les bénéficiaires. Le barrement
cousiste dans l'apposition au recto du titre,
soit a la main, soit au moyen d'une griffe,
de deux barrés trausversales et parallèles
qui, suivant l'usage admis, sigaifient que la
valeur est payable nou pas directement au
bénéficiaire, mais uniquement par Tinter-
médiaire, soit d'une banque quelconque.soit
d'un9 banque déterminóa, loreque le nom de
cette deruière est indiqué entre les deux
barrés. L'intervention d'une banque pour
l'eucaissement des mandats et bons de poste
offre le grand avautage d'écarter les risques
resultant de la perte ou du vol.
Les cartellistes clament a tout propos que
la Belgique va a la mine Voici a ce
sujet une note, communiquée par un agent
de l'administration des chemins de fer au
Patriote qui ne manquera pas d'éclairer
le public sur cette ruine en perspective
A Toccasion de TExposition Universelle
de Liége en 1905, l'administration des che
mins de fer fit de plantureuses recettes
qu'elle ne comptait pas voir se renouveler
de sitöt. Or, Tannée 1906 donna un mill'0"
de recettes de plus que 1905. En 19071 uD
léger fléchissement se produit, mais les rS'
cettes sont néanmoins supérieures de 5oo.oo"
francs a celle dg 1905. En 1908, nouvelle
reprise des affaires un million de plus quen
1907. En 1909, onze millions de recettes efl
plus qu'en 1908; et en 1910, les recettes de
passent de 21 millions, celles de 1909 I
Ce n'est pas finiLes sept premiers mo'5
de 1911 accusent déja une augmentation
600.000 francs de recettes sur les mois eof j
respondants de Tannée dernière. Et la preS|£
niaconnique crie que les cléricaux mènent c
pays a la ruine Heureux ruinés M
si
r*1
M
«Ml mi—-,
tut
l' y