Candidats Catholiques
Mil. Colaert
D'fluvellere
Iweins d'Ëeckhoulle
Lemahieu
Sobry
Siruyc
Vanden Boogaerde
Vander Ghole
Baus
Seys
DIMANCHE i OCTOBBE, a 6 Is.
Téléphone 51
Téléplione 52
GRANDE
n
Samedi 80 Septenibre 1911
ie N° 10 centimes
46 Année
N° 4701
V1LLE U YPRES
Eleclions communales du 15 Octobre 1911
Association Catholique d'Ypres
Au Volkshuis
Réunion éleclorale
au Volkshuis
Inauguration et Bénédiction
du Drapeau
de Ia Jeune Garde Catholique
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
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pour l'étranger le port en sus.
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10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser l'AgtHS*
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Les candidats prendront la parole.
LAssociatien catholique d'Ypres s'est
réunie en assemblee générale lundi soir au
Volkshuis pour la proclamation des candi
dats désignés par le poll.
hés 8 heures, 3 a 400 membres occupent
ealle. Sur l'estrade prennent place les
fflembres du conseil communal,les nouveaux
candidats et diverses notabilités le bureau
,8e compose de MM. Ern. Fraeijs de Veubeke,
présideat, Colaert, vice-président, et Alb.
hiebuyck, secrétaire.
M. le président ouvre la séance.
L remercie chaleureusement les électeurs
d être venus si nombreux a cette première
aseemblée, nonobstant les fêtes et réunions
Q-u' a^aient lieu ce même soir.
Nous ignorons, continue Ie Président si
adversaires, encadrés par les socialis-
es' entameront la lutte. Quoi qu'il en soit,
Dous sommes prêts nous attendrons l'enne-
'arme au pied trés calmemeut assurés
Une rictoireretentissante.Nous demandons
a uUe, car a vaincre sans peril on triomphe
«ansgioire.
avais hier l'occasion de m'entretenir
?ec nn adversaire politique convaincu, qui
ieait,sans défensede vous le rapporter,
Ue 'a population Yproise n'avait rien a
a8ner en changeant d'administration que
ihèr ?10BS une petite capitale de notre
qu'en continuant de la sorte
evions satisfaire dans leur for
Dleü entendu les adversaires
esnp1^ sectaires.
a vingt ans, poursuit M. Fraeijs, que
nous avons balayé l'hotel de ville, la nuit
l Bflémorable du lr février. Vous vous souve-
nez encore comment nous avons pu mettre
fin aux fraudes insensées qui étaient jmon-
j naie courante chez nos adversaires.
I Depuis'lors nous gardons sans interrup
tion Ja confiar.ce de la population Yproise.
Nous continuerons a la mériter on poursui-
vant notre prudente administration. Nous
sommes au pouvoir et nous entendons bien
y rester vingt ans encore. La nouvelle géaé-
ration sera milre a ce moment pour repreo-
dre notre oeuvre Longues acclamations
Nos adversaires nous ont donné rendez-
V9U8 aux élections d'octobrc, ils veulent
faire porter celles-ci sur la question sco'aire;
eh bien, nous acceptons la lutte sur ce ter
rain 1 Nous lutterons done pour assurer la
liberté du père da familie, nous combattrons
pour nos écoles fibres que nous devons con-
stamment acaéliorer et développer. Appl
Mon intention n'est pas d'aborder les
questions d'administration locale ce soin
revient plus spécialement a M. le bourg-
mestre. Une simple observation seulement
e'est gi See a la sagesse et A la prévoyance de
M. le bourgmestre, seconde par le conseil
communal, que la ville d'Ypres a pu traver
ser saus inconvénient la longue période de
sécheresse de eet été partout ailleurs il y a
eu disette d'eau potable ici, la population a
toujours eu a sa disposition de bonne eau en
abondance. Néanmoins.des precautions s'im-
pösaient nous ne savons pas ce que nous
réserve l'avenir, mais l'expénerce nous en-
seigne qu'un été sec et chaud est fréquem-
ment suivi d'un hiver tout aussi sec et extrê
mement rigoureux.
Un mot maintenant des candidats.
Le poll avait a faire choix de dix candi
dats, dont huit pour occuper les sièges de la
grande moitié du conseil communal et deux
pour remplir les places laissées vacantes
par la mort de nos regrettés amis Cyr.Boone
et Léon Vandenpeereboom.
Les 7 conseillers sortants, A savoir MM.
Colaert, D'Huvettere, Iweins d'Eeckhoutte,
Cyrille Lemahieu, Sobry, Hipp. Vandenboo-
gaerde et Henri Yanderghote, qui acceptent
le renouvellement de leur mandat, ont été A
nouveau désignés candidats par le poll. Les
trois autres candidatures ont été attribuées a
MM. Charles Baus
Valère Seys
et Féiix Struye
ce dernier venant en remplacement de son
oncle,M.Eugène Struye,de vénérée mémoire.
Longs applaudissements).
Les noms et la personnalité de ces trois
hommes vous sont suffisamment connus il
serait superflu de vous les présenter.
Je suis convaincu que non seulement vous
ratifierez le choix de vos délégués, mais que
par vos votes et votre propagande vous assu-
rerez le triomphe de la liste catholique toute
entière a une imposante majorité.
Vifs applaudissements
M. Charles Baus, salué par des acclama
tions enthousiastes, dit avec aisance, dans
une langue simple, sous une forme concise
et énergique, son amour pour le peuple et
pour sa ville natale, ses convictions catholi
ques et son ardent désir de se dévouer
autant et plus encore si possible que dans le
passé.
S'il «'intéresse spécialement aux travaux
publics c'est ainsi sans doute qu'on lui a
parfois déeerné le titre de troisième éche-
vin il se préoccupe baaucoup de l'édu-
cation des enfants du peuple, il revendique
hautement la liberté du père de familie et
il se dévouera toujours pour 1'amelioration
du sort matériel et moral de la classe ou-
vrière.
Les parents, qu'ils soient pauvres ou ri
ches, doivent avoir le fibre choix de l'école
oü ils enverront leurs enfants. Nous ferors
tout ce qui est en notre pouvoir, dit M. Baus,
pour assurer cette liberté. La tyrannie sco-
laire libérale a pesé sur Ypres autrefois;
vous ne permettrez jamais qu'elle fasse une
nouvelle apparition Lorsaue ma'mère fut
devenue veuve, des gens qui appartenaient
a radmioistration vinrent lui dire Placez
la moitié de vos enfants dans nos écoles et
l'autre moitié dans les écoles catholiques A
ce prix vous pourrez nous faire des livrai-
sons, autrement pas/ et ma mère répondit:
Mes enfants sont les miens et je les garde
En cequi concerneles travaux publics, je
continuerai, comme j'ai pris depuis long-
temps l'habitude de 11e faire, de renseigner
au Collége échevinal ce que j'observe de
défectueux, ce qui a mon avis pourrait être
amélioré ou modifié. Je vous conseillerais
même a tous de suivre mon exemple.
Sou6 radministration catholique d'innom-
1 rabies travaux ont été executes d'autres
sont en cours d'exécutionou sont sur le point
d'être entamés. II restera toujours beaucoup
a faire et nous y veillerons.
Les Yprois doivent une reconnaissance
toute spéciale a l'administration actuelle
e'est grAce A elle, grAce aux travaux propo-
sés par M. le Bourgmestre a l'étang de
Zillebeke, que la ville d'Ypres n'a pas
souffert de la disette d'eau au cours des der-
niers mois.
Une autre question qui sera prochaine-
ment résolue est celle des machines du
chateau d'eau. L'installation d'un nouveau
moteur permettra a la ville de réaliser une
économie annuelle de prés de 5000 fr. de
charbon.
Comme président de la caisse de pension
de St-Pierre et vice-président de la société
Eigen Heerd je m'intéresse tout spécia
lement au sort de" la classe laborieuse, a
ramélioration des habitations ouvrières, a
la prévoyance sous toutes ses formes et a
l'amélioration des salaires; mais, remarquez
bien que pour l'augmentation des salaires
entraine fréquemment un enchérissement
des vivres, des effets d'habillement, etc.
Cette corrélation n'a-t-elle pas été une fois
de plus mise en lumière lors des grèves et
des désordres soulevés par la cherté de la
vie
L'ouvrier doit done compter surtout sur
l'épargne et la prévoyance qu'il songe a
faire des versements réguliers pour se con-
stituer une pension de vieillesse.
Four terminer, je vous convie tous, mes
amis, a voter en tête de la liste catholique.
Faites abstraction de toutes questions de
personnes votez pour les catholiques et
pour le parti catholique.
Sous l'administration catholique la ville
d'Ypres s'est complètement transformée
l'eau potable est distribuée sous pression en
grande abondance, les monuments publics
ont été restaurés, les rues repavées, tout
cela sans demaoder un centime de plus
a l'impotenfin la liberté la plus complete
a été garantie a chacun. Ceux qui tiennent a
maiutenir eet état de choses voteront comme
un seul homme pour la liste catholique 1
Une longue ovation est faite au sympa-
thique candidat.
M. Colaert, bourgmestre, prend A son tour
la parole. Au milieu de3 applaudissements
enthousiastes, il commence par remercier
ses amis de la confiance et de la sympathie
qu'ils lui ont témoignées en réclamant que
son mandat qui dure depuis 1887 lui soit
encore une fois renouvelé. Comme les pré-
cédents orateurs, il rappelle que la loi
Schollaert est l'enjeu de la lutte qui se
livrera le 15 Octobre nous saurons, dit-il,
de quel cöté se range le pays a vous, élec
teurs d'Ypres, de veiller a assurer la liberté
du père de familie La victoire du parti
catholique a Ypres sera une nouvelle vic
toire pour les écoles fibres. s
Applaudissements
Et maintenant, disons un mot de l'admi
nistration.
Les faits parient assez haut en faveur de
notre administration il me suffira d'en
rappeler quelques-uns.
Est-il une ville oü l'on fasse exécuter plus
de travaux qua Ypres
En est-il une qui distribue gratuitement
et abondamment l'eau potable comme nous
le faisons
En est-il une oü l'on paie moins de contri-
butions qu'ici Depuis 30 ans, c'est-a-dire
depuis 1881 sous radministration de M. Van-
heulc, les contributions n'ont plus été aug-
mentées d'un centime.
Faut-il rappeler que sous la précédente
administration il n'y avait indépendance, ni
liberté pour personue Quant a nous, nous
préférons encourir parfois le reproche
d'être trop tolérants.
Faut-il que je vous parle de la restaura-
tion de nos monuments, des Halles et des
églises St. Martin, St. Pierre et St. Jacques
Ges travaux coüteront évidemment des som
mes considérables, mais nous pourrons les
eflectuer sans réclamer un centime de plus
a l'impot. N'est ce pas une preuve de bonne
administration
Certains ont critiqué les mesures prises
relativement a la distribution de l'eau. Elle*
étaient indispensables et étaient commandées
par la prudence pouvions-nous courir le
risque de n avoir plus d'eau ou de n'eu avoir
plus suffisamment l'année procbaine si
l'hiver est sec et rigoureux
Nous avons étendu la distribution d'eau
jusqu'a la Kruisstraat, le long de la chaussée
de Furnss, le long de la chaussée de Zonne-
beke, d'abord jusqu'a la Bascule et puis
jusqu'aux Katotjes
II y aura moyen de faire davantage quand
les berges de l'étang de Zillebeke se seront
eomplètement tassées et que les travaux de
1'e'taDg de Dickebusch auront pu être effec-
tués.
Nous avons donné 1'exemple pour 1# relè-
vement des salaires des ourriers et nótre
intention est de continuer dans cette voie.
Dans toutes les adjudications de travaux
publics nous avons constamment réclamé
que la préférsnee füt donnée aux ouvrier*
Yprois.
Par nos subsides nous encourageons ui ver
ses formes de prévoyance. Proportieanelle-
ment A l'importance de sa population, Ypres
donne le plus pour les pensions vieillesse: le
crédit s'élève a 4000 fr. ehaque année. C'est
nous aussi qui avons créé le fond de ch6-
mage mais on n'en profite pas assez.
C'est encore grAce a l'appui financier de la
ville et des administrations de bienfaisance
que oeuvre de la goutte de lail fondée par
M®« Iweins d'Eeckhoutte avec le concours
dévoué de M. le docteur Donck-Boone a pu
se maintenir et se développer.
Mais, diront peut-ctre certains libéraux,
c'est grAce a l'encaisse laissée par l'admiEis.
tration libérale en 1891 que les catholiques
ont pu réaliser tous ces travaux et encoura-
ger toutes ces oeuvres et ils affirment qu'il
y avait 5o 000 fr. en caisse a leur depart.
Or, la vérité, la voici. Quand M. Surmont
fut nommé bourgmestre trouva 5oo fr.
dans la caisse communale et il fut oblige de
créer des bons de caisse pour pourvoir aux
besoins les plus urgents.
En 1881 les libéraux avaient contracté un
emprunt de 600.000 fr*en 10 ans il*
n'avaient amorti cette dette que de i5 .ooo fr.
En outre, l'argent des fondations Vanden
peereboom, Pauwels et autres étaient con-
fondu dans la caisse communale
Sa :s doute, nous aussi nous avons em-
prunté de l'argent,sinoB, comment tons
ces grands travaux auraient-ils été possibles,
mais nous payons régulièrement les inté
réts et les annuilés de l'emprunt, et malgré
tout,nos comptes sesoldentannuellementpar
40 a 5o.ooo fr. de boni 1 Applaudissements
Voila en peu de mots l'oeuvre que nou*
avons réalisée. Vous nou* permettrez de la
continuer et de la terminer. Mais votre con
cours et votre appui nous *ont indispensa
bles. La jeunesse qui a si brillamment fêté
hier 1'inauguration du drapeau de la Jeune
Garde, la jeunesse est avec nous. Je sui*
heureux, que son actif et vaillant président
soit parmi nos candidats.
Nous sortirons vainqueurs du scrutin du
15 octobre, gcela ne fait de doute pour per
sonae ct ce sera au cri de
Ze zullen haar nooit hebben.
De schoone ziel van 't kind.
Bruyanis applaudissements
La réunion se termine a 9 3/4 heures. M.
le président propose de se réunir a nouveau
dimanche prochain i«r octobre a 6 h. du soir.
NililNlIIIB
La fête des J. G. Yprois a obtenu un vif et
legitime succes. Fondée «eulement depuis
quelques mois, cette jeune et vaillante société
fait preuve d'une activite' et d'une vitalitc
telles que, sans le moindre optinisme o*
peut bien augurer de son importance future.
Elle sera une arme destinée a combaltre
efficacement les adversaire* du parti catholi
que Yprois.
Quant a la manifestation qui s'est déroulce
non sans quelque grandeur a travers la ville,
elle a prouvé un fois de plus que la pense'e
catholique est loin d'avoir péréclité et perdu
du terrain comme le prétendent le» amis du
Progrès t et consorts et que la jeunesse
catholique du pays tout entier est décidée a
persévérer coüte que coüte dans la voie que
lui ont tracée les chefs du parti.
Réunis en trés grand nombre en l'Egüse
St Martin, tous les jeunes gardes s'approché-
rent de la Saintc Table attestant ainsi publi-
quement leur attachement inébranlable a la
doctrine de l'église et leurs convictions de
chrétiens fermes et convaiacus.
JOURNAL
©rgane Gatholique
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