2 Votez tous sous le Numéro J SAM EDI 14 OCTOBRE, a 8 h. N° 1 Télépbone 51 Téléphone 52 G RAN D E Samedi 14 Octobre mi le ft0 10 centimes 46 Année f*° 4703 Gemeente Yper Gemeente Yper Association Catholique d'Ypres Au Volkshuis If. AU VOLKSHUIS if HI On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tons les bureaux de poste du royaum©, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémenteires coütstó 10 francs les cent exemplaires. 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M. le Président ouvre la réunion en ces termes Aujourd'hui, je serai trés bref, mes ami3 je'désire, cette fois, laisser plus longuement la parole aux candidits. Je n'insisterai que sur la manière de voter,et je vous l'explique- rai en détail, paree que e'est la un point essen'iel. II est certain que les libéraux sont moins que rassurés, et, ne sachant quelle tactique suivre, ils demandent de panacher C'est ce que nous ne voulons pas point de panacbage M. Brunfaut voudrait bien rentTer au Conseil et y jouer le röle de controleur 1! n'y réussira pas nous l'avons expulsé en i8g5, et il ne réussira pas a ouvrir les portes que nous lui tenons obstine'ment fermées En votant unanimement sous le numéro f MM. Brunfaut et Cie pourront de nouveau se retirer blackboulés comae les fois précé- dentes. C'est a tort que beaucoup d'électeurs croient devoir mou'ller le crayon pournoircir le point blanc. Ils s'exposent ainsi a trouer le papier spécial dont sont faits les bulletins et a les rendre ouls. Le coin du bulletin pourra être détaché sans produire de décbi- rure grèce a la ligne pointillée, Ceci pour les billets rouges comme pour les billets blancs. Vous ferez en sorte que les can^idats de la petite liste aient autant de voix que ceux de la grande, et vous veillerez avant tout a ce qu'il n'y ait pas de bulletins nuls Et ainsi, électeurs catholiques d'Ypres, nous aurons une majorité d'au moins 400 yoix. Nous devons donner l'exemple au pays entierNous pourrons alors fêter ce succès, tandis que si M. Brunfaut ou l'un de ses compagnons devaitf énétrer a l'hótel de ville, ce serait une calamité pour la ville 1 Votez done tous unanimement sous le Comme candidat je suis tres jeune encore, pas fort connu, et je n'ai même pas fait grand'ehose encore pour le parti catholique; mais puisque le poll m'a désigné comme candidat, je suis obligé, quoique peu méri- tant, d'accepter comme catholique et de répondre a ce voeu Mon regretté père et ma mère m'ont appris ce que c'est qu'être catholique 1 Comme eux, je suis catholique,paree quejeveux défendre l'Eglise et ses prêtres contre les persécutions de ses ennemis. Je suis catholique pour sau- vegarder le bonheur,les sentiments chrétiens de nos pères de familie, je suis catholique,en un mot, paree que je le suis de coeur et d'ame, ce qui est dans le sang Approbations Ce qui plus est, je ne suis même pas en core électeur. Mais que cela n'importe La jeunesse est une chose dont on guérit vite, et cela sans médecine. Plus tot on commence et plus tot on peut se rendre utile. Ce sont les jeunes qui sèment le plus souvent les ijées nouvelles, soutenus par l'expérience des hommes d'rge. Travailler, je le ferai. Tous vous avez connu mon père bien-aimé. Je veux calquer ma carrière sur la sienne, en un mot, je veux marcher sur les traces de mon père {Acclamations prolongées). Je suis Yprois également, et, comme tel, je veux travailler pour le bien-être et le bon- heur de nos concitoyens mais, avant tout, je veux soutenir Fouvrier. Autant que je le pourrai, jelui rendrai service (Approbations enthousiastes) Les Libéraux proclament Seysdoit rester dehors ct Brunfaut doit entrer/dl n'y a pas a dire Vous y veillerez, n'est ce pas, électeurs, que Seys entre et que BrunfauFreste dehors Électeurs, vous pouvez compter sur moi, mais )e compte aussi sur chacun d'entre vous, et Dimanche prochain nous fêterons un triomphe comme on n'en auraïpas^encore vu de pareil a Ypres! (Acclamationsprolongées). Tandisque M. Seys regagnait sa place, retentissait puissamment le chant Wij \ijn de jonge strijders etLeve on\e Seys, en hij mager ipe\en 1 Après M. Seys, la parole est donnée a M. Henri Vanderghote. L'orateur retint, dès le début, l'attention de son auditoire et fut a tout moment interrompu par les acclama- tions. Messieurs, Amis, et Électeurs, Merci pour la conöance que vous m'avez témoignée en me désignant pour la fois pour figurer sur la liste catholique Je suis heureux depouvoir rendre ici hom mage a la mémoire d'un de mes maitres dans Ia vie catholique, le trés regretté M. Ernest l Seys, dont le fiis, digne du père, a été si chaleureusement acclamé par vous i Quand je vous vois réunis ici en aussi grand nombre, décidés et enthousiastes, je 1 reporte mes souvenirs en arrière. De la même I manière, en 1891 et en 1895, le parti catho- lique avait; livré le combat et l'avait vu l couronné d'une victoire éclatante. Et dès Maintenant que vous savez qui je suis et j présent nous saluons le présage de la victoire Les candidats y prendront la parole. pour la liste rouge et pour la blanche Longues acclamations.) Samedi aura lieu encore unedernière gran de réunion électorale. Personne ne peut y manquer Je vois avec plaisir que vous êtes venus ce soir en plus grand nombre encore II faut que la salie soit de nouveau bondée Nous devons aller au combat comme un seul homme et nous efforcer de mettre défi- nitivement a l'écart le parti adverse,'de facon a lui enlever le goüt de recommencer I (Applaudissernents enthousiastes). M. Vandenboogaerde, qui est encore in- disposé, remercie ses nombreux amis pour les marques de sympathie qu'ils lui ont témoignées, et dit qu'il adressera la parole plus longuement samedi aux catholiques Yprois La parole est accordée a M. Valere Seys, le nouveau candidat II parait a la tribune sous les acclamations bruyantes de l'assem- blée II s'exprime en ces termes Messieurs et Amis Quand un nouveau candidat parait pour la première fois devant ses électeurs, il est de son devoir d'exposer son programme I II doit faire connaitre qui il est et ce qu'il veut. Qui je suis ce que je veux, vous devez voter, comme votre conscience vous l'ordonne, pour la liste catholique sous le N° 1. le ne veux pas seulement travailler pour nos intéréts communaux, mais aussi et avant tout pour notre sainte religion, pour notre langue et notre Patrie I Combien ardente n'est pas la lutte entre catholiques et anti- catholiques Voyez la loi SchollaertQuel odieux programme libéraux et socialistes ne présentent-ils pas aux élections legislatives Arrière tout ce qui est catholique et chrétien! A bas les écoles catholiques, les prêtres, les religieux et les religisusesC'est li le cri qui résonnait dans les rues de Bruxelles lors de la manifestation du i5 aoüt Ils croyaient, ce jour-la, être [assurés de la victoire paree qu'ils s'imaginaient être majorité dans le pays I Mais une seconde manifestation fut préparée a Louvainen l'honneur de M.Schol laert Comme a Bruxelles, il y eut 80.000 manifestants et peut-être davantage encore I Pour Bruxelles, on se prépara 2 mois a l'avance, mais pour Louvain tout était réglé au bout de i5 jours Lesjournaux socialistes, après la journée de Louvain, reconnaissent eux-mêmes ce succès. Le Peuple écrivait Longtemps, trés longtemps encore, il nous faudra tra vailler pour vaincre cette force catholique. Cette force est batiesur un rocheret s'appuye sur Dieu A Ypres, les libéraux veulent un contrö- leur a 1 hotel de ville Ils cachent leur jeu. En réalité, ils ont le même programme de haine et de persécution religieuse, mais ce n'est pas au moment pré sent qu'ils en feront l'aveu. Leur programme ne viendrait au jour que s'ils devenaient les maitres, et alors il serait trop tard Nous n'attendrons pas de combler le puits^ jusqu'& ce que le veau s'y soit noyé Nous le com bierons tout d'abord et nous y enterrerons le libéralisme si profondémentj et nous piéli- nerons si bien le sol après qu'il ne sera plus question de libéraux et que le peuple oublie- ra qu'il a encore existé a Ypres un parti liberal Sur ucette pombe nous écrirons Qu'il» reposent en paix pour l'e'ternité? Mais nous ne planterons pas de croix, paree que ces gens ne tiennent pas a cela!... Acclamations enthousiastes prolongées). Pourarriver a ce résultat, il faut voter pour la liste catholique entière sur les billets rouges comme sur les blancs. 5 de Dimanche prochain Longues acclama- toute tions). Victoire Mot puissamment magique Victoire, la récompense de tous nos travaux et de nos luttes. Victoire Oui, que nous devons avoir et que nous aurons Tous, soit bourgeois, soit riche, soit ouvrier, tous tra- vaillerons pour la liste catholique. Vous demandez le programme libéral Ils ne Font pas encore fait connaitre I Mais Je crois cependant qu'il n'est pas nécessaire qu'ils nous le fassent connaitre C'est toujours le même qu'autrefois mépris de tout droit, oppression et persécutions de l'ou- vrier et du pauvre Partialité et domination! Dans leur dernière réunion, MM. Mas» schelein et Glorie ont accuse' la ville d'avoir mal administré D'abord au sujet des écoles Oh les subsides aux écoles fibres ne sont plus nécessaires a leur avis Nous voulons des écoles au gré des parents lis ont encore accusé l'administration d'a voir gaspillé l'argent en travaux pour les eauxdelaville.cn égoüts, etc. Je laisse a M. le Bourgmestre le soin de réfuter ce point. II est de taille a le faire. II fut question encore d'intolérance et de partialité Comment est-il possible que ces mots ne brülent pas une bouche libérale Dire qu'ils n'ont a citer aucun fait a notre charge Des subsides sont accordés indistinctement èi toutes les sociétés, libérales comme catho liques I Tous les ouvriers sont admis et également payés, évidemment d'après leur» mérites. Jamais il ne leur est posélaquestion: êtes vous libéral ou catholique Voila notre partialité 1 Passé huit ans avait lieu, dans la Salle bleue de l'hotel de ville, une assemblée d'employés communaux de tout l'arrondisse- ment. Elle était présidée par M. Novent, vice-pre'sident de l'association. Quoique libé ral, M. Novent adressa a M. le Bourg mestre ces paroles que j'ai recueillies moi- même L'administration communale d'Ypres peut servir d'exemple au pays entier pour sa tolérance el son impartialité l'égard de ses employés! (Acclamations prolongées). Si nous avons quelque chose a nous re. procher c'est peut être d'avoir été trop bons (Nouvelles acclamations). Par contre, qu'ont fait les libéraux quand ils étaient au pouvoir II suffisait alors d'êtrecatholique pour être tracassé et persé 11 JOURNAL D'TPRES ©rgane Gatholique de l'Rrrondissement H ij j 1 Es» sa

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