GRAND CONCERT Téléphone 53 Téléplione 52 e u m m m m m m m m m m w* m r* m Christen Volksonder richt is t» m as. ëi m m m is m Samedi 26 Février S 910 10 centimes le Wu 45 Année N 4618 Etrennes Pontificates Fanfare Royale Cercle Excelsior Chronique ReSigieuse La Question scolaire Kattefeest Gens de St-Martin ai**!»!». Le grand CONCERT HG GGG GHG© GG GH PENSEES DJ VERS ES L'ivresse des chevaux de bois (Jne belle page d'apologétique par un socialiste On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ?r. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. A tous les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser 1 1''AgtüSê Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précédente fr. 1086.5o Onbekend: ter eere van den H. Joseph 2.00 Dimanche 27 Février 1910 a 8 heures, a la SALLE IWEINS. PROeRAMME lre Partie 1. Marcha Jubilaire Paul Lebrun exécutée par la Fanfare Royale. 2. Finale du Concerto en sol mineur pour violon Max Bruch exécuté par Monsieur Henry Gadeyne. 3. a) Marguerite au rouet Fr. Schubert b) Chant Hindou Bemberg chantés par la Baronne Bonaert. 4. Sonate en mi mineur pour piano Ed. Grieg a) Allegro b) Andante c) Menuetto d) Finale-Allegro exécutée par la Baronne van Zuylen van Nyevelt. 5. Grande-fantaisie sur le Drame iyrique Clodwig et Clothildis Oscar Roels a) Prélude b) La Chasse c) Ballade d) Marche c) Hosannah I lroexécution par la Fanfare Royale. 2me Partie 1. Fantaisie pour Trombone solo Leo Moeremans avec accompagnement de Fanfare soliste Mr JuLiENDEsRAMAULT(lte exécution). 2. a) Arabesque Schumann Katholieke Vereeniging voor Hoogesehooluitbreiding en Volksontwikkeling 4* Afdeeling: TaalKunst en Wetenschap onder de leiding Ypersche af deeling van 't OAVIDSFONDS. Zaterdag 26 Februari igio, om 8 1/2 ure, in de Volkshuiszaal,voordracht met lichtbeelden over DE KANKER» door Dr FR. ÜAELS, oud-assistent aan de Vrouwenkliniek te Ber lijn, leeraar aan de Hoogeschool van Gent, Mardi 1 Mars, a 8 h. trés préeises Conférence avec projections lumineuses MURILLO ET SON (EUVRE par M. J. VAN DEN HEUVEL, Ministre d'Etat, professaur a l'Université Catholi que de Louvain. Mardi 8 Mars, a 8 1/2 h. préeises en la salie Iweins, Conférence M. Maurice Les sermons francais du Carêine sont prêchés cette année par le R. P. LAMOTTE, Dominicain, en résidence Lille, Ie Lundi de chaque semaine, depuis le 14 Février, a l'église de St-Nicolas, pendant le Salut de 5 heures et demie. Sujet L'Eglise et sa mission dans le monde. Des elections législatives de mai 1910 dépend le sort du pays. Tente qui veut de semer encore la désunion au sein du parti catholique nous nous refusons, pour notre part, a travailler ainsi a noire propre ruine. L'union est faite, et notre force s'en est accrue. 11 suffisait de trouver un terrain d'entente, une tache a laquelle nous puis- sions nous appliquer tous ensemble, de tout notre pouvoir. Une de ces taches primordiales, capable de réaliser un accord immédiat, était sans con- teste une loi nouvelle sur l'enseignement. Une loi nouvelle est nécessaire, une loi qui établira l'égalité de toutes les écoles, libres et officielles, devant les subsides du gouvernement. Cette égalité sera obtenue par l'octroi, a chaque e'cole, d'une subvention proportionnelle au nombre des élèves qui la fréquentent. Voila le but que nous devons atteindre. Voila la solution a la fois équitable et généreuse a laquelle 25 années de gouver nement catholique nous auront conduit. Voila l'oeuvre a laquelle nous nous applique- rons avec un élan unanime. Voila qui nous assurera la victoire Trève encore a la politique I La Kattefeest n'est pas finie. Mais elle touche a sa fin... hélas 1 1 Oui, hélas Car on finit par y prendre goüt tout de même a ces innocents plaisirs enfantins. Que dis-je 1 On ne tarde pas a les trouver, pour une part du moins, édifiants et moralisateurs,après les spectacles coutumiers j de la vie. j Cela fait sourire, au premier abord, ces i rutilants tourniquets qui tournent paresseu- j sement, alourdis par une pyramide de lots aguichants, Mais au moins cela ne fait pas I pleurer et désespérer comme les jeux de hasard de nos grands tripots et l'lionnêteté des tenanciers de nos tourniquets de foire repose singulièrement de la vue d'autres te- nanciers de jeux, aux poches bourrées de billets bleus et autres Petit Bleu.., et qui attirent, en première ligne, autour de leurs l martingales malfaisantes, l'écume des rastas et des cocottes exotiques. 1 On peut en dire autant des carroussels et petits chevaux. Ici c'est le plaisir vrai, dans I toute son économique simplicité. Ici point GAND, professeur aux facultés catholi- de bookmakers ni de pari mutuelici nulle ques de Lille. crajnte non,plus qUe le public,trompé et volé, LES LETTRES DE CACHdiT ne pille la caisse et ne démolisse l'hippo- dans la légende et l'histoire f drome. ss! *2$, tif as! jJ? ssi s# Congregation des Jeunes Dimanche 6 et Lundi 7 Mars, Soirée Musicale et dramatique, offerte aux bien- faiteurs de l'oeuvre. de l'orchestre DURANT avec le concours de Téminent pianiste Monsieur DE GREEF, aura lieu en matinée le Dimanche iy Avril, a 2 1/2 heures, aux Halles, (grande salie des fètes), au profit de l'oeuvre de la goutte de lait. Le programme sera annoncé prochainement Itou encore pour l'auto-vélodrome. Après les courses a la mort des cyclistes, tirés par de grosses motosaprès les courses sur routes et les scènes d'écrabouillage des auto mobiles, vraiment cela repose de voir de jeunes aspirants coureurs et chauffeurs trico- ter et diriger consciencieusement sur la piste circulaire. Même cela fait plaisir de songer que le jour oü les vélophobes communaux auront supprimé la demière voie cyclable, celle de la Kattefeest doit trouver grSce a leurs yeux. Édifiants aussi plusieurs de ces spectacles de foire. Une vraie le^on de courage que nous donnece dompteur qui prend le roi du désert pour son petit Mimi et ne craint pas d'offrir sa tête en appat aux terribles machoi- xes du fauve. Non moins courageux ces paillasses qui affrontent en maillots les rigueurs de la saison et rivalisent d'endurance avec nos communiantes qu'on verra vêtues de gsze, dans peu de jours. Brrr... I Belle aussi la cranerie avec laquelle les acrobates jouent leur vie sur les trapézes vo lants et autres engins. Plus courageuse encore la joie factice de tous ces pitres et de tous ces clowns,astreipts a nous amuser et a rire alors qu'ils ofit plutöt envie de pleurer, paree qu'ils songent a leur existence misérable et qu'ils savent ce qui les attend, s'ils ont le malheur de rater leurs prouesses. Et dire que sur la sueur de tous ces vail- lants du struggle for life nos édiles ont le courage de prélever un droit de place, tan- disqu'ils prodiguent local, lumière, subsides, etc. aux aristos de la planche, souvent fort peu intéressants Vrai, il était temps que le père Rutten vint a Ypres prêcher la bonne parole démocra- tique. Mais chut pas de politique pendant la kermesse. C'est le moment de s'entendre... comme larrons en foire. F. Les plaisirs sont comme les aliments les plus simples sont ceux dont on se dégoüte le moins. Charles Nodier. On se lasse des plaisirs qu'on prend, mais non de ceux qu'on donne. J. Petit-Senn. L'ennui est une maladie dont le plaisir est plus souvent la cause que le remède. Balzac. Si le plaisir et le bonheur sont frères, ils le sont comme Ca'in et Abel l'un des deux est le meurtrier de l'autre. André Besson. A l'heure oü vous dormez, fatigués des plaisirs de la veille, savez-vous ce que font les religieux, ces faineants et ces conspira- teurs tout a la fois Le Chartreux est au chceur. Le Capucin court les campagnes, assiste un moribond, console un pauvre, catéchise un enfant. Le Trappiste labourre la terre et creuse la to—be d'attente. Le Jésuite occupe le confessionnal ou la chaire. Le Bénédictin rétablit quelque vieux texte efface qui a déja usé la vie et les yeux d'un homme, ou compose un sermon pour la fete prochaine. Le moine du Saint- Bernard fouille les neiges. Le Père de la Merci prend les fers de l'esclave qu'il a déli- vré. Le frère Ignorantin balaye la classe que vont remplir tout a l'heure des centaines de pauvres enfants. Le curé de campagne offre le saint sacrifice de la messe, qu'une servante ou un mendiant écoutent a genoux. Tous, et bien d'autres que je ne nomme pas, tous travaillent, tous prient, travaille- ront et prieront durant la journée entière, non pas pour la gloire, ils n'y songent pas non pas pour la fortune, ils n'en veulent pas; non pas pour l'estime du monde, car le monde les abreuve d'outrages non pas même pour les bénédictions des malheureux. lis font le bien pour le faire, pour obéir a Dieu qui le leur commande et ils le font sans relêche, sans repos, sans recompense ici-bas. Louis Veuillot. s0. st$. 'i!$. ss! is! is! .5! sÊL Spekuloosparlementaire On a beau faire et refaire le tour du champ de foire pour se distraire du rim-ram coutu- mier de la politique, on ne rencontre partout que des évocations plus ou moins fidèles des choses familières de ce beau domaine-la. Que si, délaissant les attractions de tour genre, on se dirige du coté des boutiques foraines, ce sont encore les mêmes obsédan- tes réminiscences, Vous me direz mais voyons, les specu lations et autres bonbons ja ne connatt pas nos braves hommes politiques, du moins dans l'exercice de leurs fonctions Erreur profonde I Voici un relevé qui vous prouvera que l'hémicycle parlementaire s'agrémente, tout comme le cirque Libot, d'une boutique de spekuloos des mieux achalandées. Comptes en mains, il appert que nos députés grignotent, dévorent ou engloutis- sent comme vous préférez pour quinze cents francs de spekuloos en l'espace de cinq mois de session seulement 1 Soit done trois cents francs par mois pour 156 députés, ou environ deux francs par tête et par mois, carême compris. Or, il s'agit la d'une moyenne, et il va sans dire que beaucoup de nos législateurs ne hantent guère le buffet de la Chambre, et que ce sont les autres qui bouffent pour eux. Une séance du mois de décembre s'étant .prolongée de deux heures au-dela de l'heure habituelle du lacher des honorables, la pro longation se traduisit surtout par une con. sommation de bonbons effrayante quatre boites et demie de bonbons y passèrent a 7 frs la botte. Mais voila C'était le mois de la St-Nico las il fallait bien en ménager une aux con- tribuables. s# sü! ss! ïfl!MCsfl? *f$ s# Ce qu'il y a d'essentiel dans une fête fo« raine, ce sont les chevaux de bois. J'ai long- temps médité sur les chevaux de bois. Je voudrais lts envisager, dans une monogra phie, au point de vue physiologique et au point de vue moral. Mais la grandeur du sujet m'effraye. Si la physiologie expérimen- tale définit sans difficultés les diverses sensa tions qui affectent douloureusement l'orga- nisme humain, elle éprouve un grand em- barras a rendre compte des sensations agréables celles-ci sont indescriptibles il y a plaisir, par exemple, a manger des petits pois quand on les aime, mais on ne saurait dire précisément en quoi consiste ce plaisir. Pour exprimer une sensation physique, il faut d'ordinaire chercher de vagues anologies ou recourir a des images hasardées. J'ai connu un enfant qui, plongé dans son lit avec déiices, s'écriaitJe nage 1 Flaubert dit qua un moment Mme Bovary sentit du laid tiède courir dans ses veines. Nous de vons en conclure que le plaisir est plus indistinct que la douleur. C'est pourquoi il 11e faut pas attendre de moi que j'analyse rigoureusement, dans une simple chronique, la volupté que procurent les manéges de chevaux de bois, les manéges de vélocipèdes, les chevaux a ressort qui galopent sur place, les montagnes russes, les balan^oires, les bateaux accomplissant dans un perpétuel roulis leur course circulaire, et les ballons tournant autour d'un m&t. Je peux du moins afïirmer que cette volupté est grande, car les j appareils qui la donnent sont sans cesse assiégés par les enfants et par les amoureux. De tous ces chevaux, de toutes ces nacelles, 1 de tous ces navires jaillissent des cris de joie qui percent le bruit des orgues, de la grosse caisse et des trompettes. Dès que les machines sont en mouvement, ce ne sont que regards noyés, lèvres humides, femmes pamées des éclairs jaillissent de tous ces êtres électrisés par une mystérieuse joie, et pénètrent le coeur des personnages rangés qui les regardent. Observez un tour de chevaux de bois et dites si ceux qui tournent ne sont point envahis par une riante et douce ivresse. Voyez les jeunes femmes y prennent l'expression que la statuaire an tique donne aux bacchantes. Quant aux pe tits enfants, raidis et la joue empourprée, ils restent graves et comme en proie a quelque chose d'inconnu. Ce qu'ils éprouvent, grands et petits, est infiniment vague. Sur Je cheval de bois, sur la montagne russe, dans l'escar- polette, ils sont remués, secoués, agités tout leur être résonne la circulation est activée ils se sentent mieux vivre. Ils jouis- sent du jeu facile de leurs organesils soupirent, ils expirentdes caresses invisi bles, des caresses intérieures les font tres- saillir ils sont heureux. Le cheval de bois durera autant que l'humanité, car il répond a un instinct pro fond de la jeunesse et de l'enfance. II satis- fait ce besoin de mouvement, ce désir de vertige, cette envie secrète d'être emporté, bercé, ravi, qu'on éprouve aux premières heures de la vie, aux heures enfantines, aux heures virginales. Plus tard, nous redoutons ces machines a mouvement. Nous craignons que le moindre choc ne ranime en nous des souffrances engourdies. Mais, dans lage divin des chevaux de bois, toute secousse éveille une volupté. Aujourd'hui les manéges forains élèvent pompeusement sur deux étages leur pavilion de pourpre constellé de paillettes et de miroirs. Mais les petits chevaux rouges de mon enfance étaient tout aussi merveilleux. Taillés a coups de hache, ayant pour oreilles de petits cornets de cuir; laids, pauvres, honnêtes ils menaient au ciel, ils menaient aux anges les enfants et les grisettes. Le maitre de l'humble manége tournait lui- même la manivelle. C'était un brave homme noirci par le soleil, travaillé par le grand air comme un saint de cathédrale. Maintenant le propriétaire d'un carroussel deux étages est un riche industriel dont les fonds et le matériel valent deux ou trois cents mille frs. C'est le progrès des arts. ANATOLE FRANCE de 1'Académie Franqaise. Ëi W 1 fê La prospéritédes nations protes- tantes, comparée a la misèredes peu- ples catholiques, consfitue périodique- ment un thème de declarations absurdes pour les anticléricaux de tout acabit. Voyez, nous dit-on, l'Autriche, l'Ita- lie, l'Espagne, comparez-leur, d'autrei part, rAllemagne, l'Angleterre, les Etats- Unis. Comparez, et concluez si le catho- licisme est favorable ou défavorable au bonheur, a la prospérité des nations...», Dans un vigoureux mandement, Mgr. Gruscha, cardinal-archevêque de Yien- ne, repousse cette accusation Celui qui réfléchit un instant, dit-il, connait aussitöt que la décadence de certains peuples catholiques, pour au tant qu'elie est réelle, commence tout juste au temps Oü ces peuples dans leur, vie publique se sont séparës de la doc trine et de renseignement moral de l'Eglisa catholique. Mais aussi long- temps que l'esprit de la foi dominait la, vie publique, ces nations se sont trou- vées au faite de leur prospérité1. C'est ce que l'histoire atteste non seu lement pour l'Autricbe, qui du temps du Saint-Empire de nation germanique a joué un röle prépondérant en Euro pe mais aussi pour l'Italie qui, une époque oü les autres peuples sortaient a peine de la barbarie, étonnait le1 mon de par les merveilles de son architec ture, de sa peinture, de sa littérature ainsi que par l'inouïe prospérité. de ses entreprises commerciales. La France d'aujourd'hui est-elle pro- portionnellement plus prospère, plus puissante, plus respectée que la vieille France chrétienne, celle de Saint-Louis ;et celle du dix-septième siècle La Bel gique est-elle moins riche, moins pros père jque le 'Danemarck .Un publiciste protestant d'Allemagne ne yient-il pas d'établir, en se basant sur les statisti- ques officielles que, toutes proportions gardées, la Belgique sous un gouverne ment catholique est 'deveuu. «le pays le plus riche du monde 3£ Et l'Espagne, dont pn pacle tani de- JOURNAL D'YPRES ©rgane Catholique de ['Arrondissement i b) Arabesque pour piano Debussy exécutées par la Baronne van Zuylen van Nyevelt. 3. Air de Samson et Dalila C. Saint Saëns chanté par la Baronne Bonaert. 4. a) Polonaise Laub b) Caprice pour violon Paganini exécutés par Monsieur Gadeyne. PIANO ERARD. L*J i*j L*j

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 1