1 Téléphone 52 Téléplione 52 m r- w> Samedi G Janvier Ie Nu iO centimes 47 Année M° 4715 Toujours debout La Balance des Sexes Un magistrat loyal A propos d'un Calendrier Conseil Communal - On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres paraït une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pöur l'étranger ie port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tous les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime* la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coCttcUt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresstr i 1'AgtfëC Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Oui, nou3 sommes toujours debout a ce qu'il parait, et ceci est plus grave, nous resterons debout. Ce sont aujourd'hui les journaux de l'op position elle même qui comptent avec cette éventualité et se poseut la question S'ils restaient La politique diffère des autres domaines de notre activité en ce sens que tout le monde s'y crcit assez fort pour jouer au prophéte. II y a six et trois mois 011 n'enten- dait qu'uu seul cri Qu'ils s'eu aillent Aujourd'hui on prévoit que «s'ils restaient», la deception ae serait pas dröle. Ah pour dröle, elle est cruelle. Et que 1 on se mette dans la situation des hommes politiques de l'opposition. Depuis six mois, ils mèuent la campagne avec une vigueur et une tenacité a faire trembler ceux qui ne sont pas tout a fait droits et debout. Depuis six mois, ils se dépensent pour renverser le gouvernement clerical, a tel point qua 1*1 eure actuelle, tous ils sont physiquemeut j fht'gués. Et cette campagne ardente oü a-t-elle abouti Hélas pas plus loin qu'a la mélan- colique constatation que XIndépendance faisaitil y a deux jours Si aux séances oü des votes importants ótaient émis ou n'avait eu a regretter l'ab- sence de certains deputes libéraux et socia- listes, le cabinet de Broqueville eöt été facilement culbulé. Aboutir la, après uu tel depart et une telle activité, est désolant et l'on s'explique la deception des gaucbes. Cette deception était même nécessaire. Tout avait passé dans ia campagne. Les questions scolaire,militaire, colouiale, finan- cière, d'autres encore furent a l'ordre du jour. Tous Ier, orateui'8 de la gauche avaient eté mis a contribution. Toutes les fiches des loges avaient été compulsées. L'opposition aboutit a ca seul résultat de s'ónerver elle- même, cependant que Ie pays restait calme et le gouvernement debout. Ce sera pour 1914 I La rengaine a commeucé et on répète déja Ce sera pour 1914 tion de ces rapports, en des conditions qulil ne m'appartient pas d'apprécier. Recevez l'assurance de ma considération distinguée. (s.) Paul-Mathieu Leclercq. En conclusion Le cas du substitut Le clercq est trés intéressant: si une'autre majorité nous geuvernait le nombre des sub- stituts Leclercq irait croissant. Le röle du substitut Leclercq est trés beau le mérite duR. P. Hauquet a été recompense, car c'est un honneur que d'etre accusé lorsque ceux qui accusent sont des substituts Le clercq. SïP «J#'s& Le jour oü M. Vandervelde a Pères Jésuitea missionuaires au Congo de toutes les vilénies qu'il disait tenir du sub stitut Leclercq, il a commis a son point de vue la grande bévue d'oceasionner aussitöt un vaste mouvement de sympathie et d'ad- miration a l'égard des calomnie's. Accuser de3 héros car les missionuaires 60i;t les héros de la future civilisation afri- caiae ne porte malheur qu'a ceux qui ac cusent. Les frêles du It. P. Banquet out done adressé au substitut Leclercq une lettre trés calme trés émue aussi. Ils lui rappelent et l'accueil qu'il y a un an, leur frère mission- naire avait fait au substitut qu'il avait hé- bsrgé onze jours durant et les accusations secrètesde ce substitut, accusations consignees dans un rapport dont M. le procureur d'Etat ff. Celetti disaitrapport étrange.... il y a lieu, encore une fois de rappeler ce substitut a Vimpartiale sérénité et a la stride observance de ses fonctions. Voici maintenant la me'prisable réponse de ce magistrat a MM. Iignquet. Ostende, 22 décembre 1911 Monsieur Banquet, Je regois votre lettre du 12 courant. Vous devez comprendre que je ne puis consentir a discuter avec vous des rapports confiden tial, que j'ai rédigés a l'occasion de mes fonctions de magistrat, et dont je ne dois gompte qu a mes supérieurs hiérarchiques. Je ne pense au surplus pas que quelqu'un ait jamais pu croire que je sois pour quelque chose dans la communication ou la publica- Trés intéressantes les indications du der- nier receusement. C'est une mine inépuiBa- ble. Ci un premier emprunt Les Bnjets Beiges, de couleur plus ou moins blanche, étaient, au 31 décembre 1910 7,423,784, avec uu avantage de 62,204 unités poür le sexe féminln. La commune la plus peuplée est Anvers, avec 301,706 habitants, la capitale u'en comptant, pour sa part, que 177,078, Liége: 107,521 et Gand 160,445. Notre Flandre possède toujours la com mune la moins bavarde, avec douze femmes et douze hommes seulement C'estmne des rares communes oü l'élément féminin ne prédomine pas. Ypres compte 17,409 habitants l'arron- dissement d'Ypres 128,850, avec 1174'fem mes de plus que d'hommes. Une réflexion a propos de ce dernier nombre. Si nous en abandonnons la moiiié aux exigences de la morale indépendaute qui réclame des demi-viei'ges pour le service de ses adepteB, il reste encore quelque 600 ames fémiuines vouées par la nature même a cette maternité toute spirituelle que récla- ment une foule d'orphelins, de malades et d'infirmes. Et la presse libfe-penseuse a le front de selever contre les vceux de religion Et elle applaudit aux attaques du fr.". Vandervel- <le contre les dévouées missionnaires du Congo 1 Au Congo, il est vrai, l'excédent des nais- sances féminines n'a pas, aux yeux do nos libres-penseurs, les mêmes inconvénients qu'ici Ia polygamie y apporte le correclif accusé les voulu, leseul moral, A leur avis. N'empêche que, la bas, les orphelius, les petits malheureux, les victimes de la mala- die du sommeil, etc. béuissent les voeux de religion qui leur procurent des anges de dévcüment et de cbarité, et bénissent la Pro vidence qui favorise la virginilé et le goüt de la maternité spirituelle par le jeu des excédents de naissances féminines, dans la catholique métropole. Toutes nos félicitationsi et tous nos remer- clments a la maison Callftwaert pour l'heu- reuseinitiative quelle a prise, a l'occasion des étrennes, en oflrant a tous les amis du Nieuwsblad un calendrier du meilleur choix. Tous les Saints de l'année y encadrent une image parlante et semblent promettre leur puissant patronage au grand oeuvre de l'instauration de la parfaite liberté de con science qui doit marquer l'an 1912. Jusqu'au 2 Juin prochain, il faut que, chaque jour, tout catholique, digne de ce nom, en jetant les yeux sur son calendrier, se rappelle que la tache du jour comprend une contribution au travail préparatoire de la grande conquête a réaliser cette année. Volontiers le gouvernement catholique offrirait d'emblée, comme étrennes, a tous les pères de familie beiges le libre choix de l'école oü ils désirent faire éduquer leurs enfanls.Mais il ne le peut sans le concours actif de ces pères de familie eux mêmes. Qu'ils se le rappellent chaque jour et se fassent un devoir quotidien de collaborer a la conquête du plus précieux des biens. Dans ces conditions, nul doute que le calendrier que leur offrira, l'an prochain, la maison Callewaert ne représonte le drapeau tricolore dans les plis duquel sera inscrite, en lettres d'or, la grande conquête de 1912 Ja liberté de conscience. #5 De l'Ëlable UKcurie Quel fidéle, poussé par sa piété, quel scep- tique mêma, poussé par la curiosité, nest allé; ces jours derniers, visiter une crèche d'église ou de demeure particulière Et, a la vue de cette étable oü dut sa réfu- gier Marie pour y enfaater son Premier-Né, faute de trouver place dans les hötelleries, le chrétien.eonfondu par les sublimes abais- sements de son Dieu, jure a son Maitre d'aimer, de secourir et de leger convenable- ment ses membres souffrants. Le sceptique, lui, compare avec pitié cette misérable étable a la demeure comfortable qu'il habite, aux hotels que l'on trouve jusque dans le dernier bourg perdu dans les montagnes et il s'enorgueillit des progrès de la civilisation... Mais, au retour de l'église, fun et l'autre ont lu dans leur journal le fnit-divers suivantAujourd'hui, jour de Noël, aux portes de Paris, a Saint-Denis, 28, rue de Strasbourg, une familie, expulsée de partout parcequ'elie compte sept enfants, ü'a pu, pour tout refuge, trouver qu'une écurie. Ah vraiment, ilya de quoi être fier des progrès de l'humanité 1 II y a 19 siècles, Jésus venait au monde dans une étable; raais aussitöt des bergers et des roisviurent Lui apporter des présents, parmi le rayonne- inent de oélesles clartés. Aujourd hui, l'on a éteint les lumières du ciel l'on a expulsé ceux qui se dévouent au soulagement de toutes les misères et recueil- lent les inlirmes et les petits meurt-;le-faim. Et tandisque la capitale de la France réveillonne gatment et gaspilie des millions en orgies nocturnes, des families de sept enfants se meurent sur la paille d'une écu rie, en face de l'illumination de la grande ville qui insulte a leur misère Et l'on s'étonne qu'il y ait des anarchistes, et que la Ville-Lnmière soit devenue un coupe-gorge Et nous, Beiges, qui avons 1'honneur d héberger les héros de la France charitable, banuisdeleurchampd'action,nous ne serions pas jaloux de gat'der et de protéger ces hötes d'élite Nous resterions les bras croisés en presence de l'effort suprème que vont ten ter les francs-macons libéraux et socialistes qui rêvent d'implanter sur notre terre de liberté, avec la politique antireligieuse et antisociale des Jacobins de France, les mceurs du néo- paganisme parisien if' is® <s5 Pensées Diverses Itesponsubles de nos enfants, nous devons pouvoir disposer de leur éducation. Et le droit des enfants n est que de nous obéir.Et le droit de l'Etat n'est que de garantir notre droit. Bruneiière. L'instruction sins morale n'est qu'une facilité de plus de mal l'aire. Quetelet. Le roman,» de trè3 rares exceptions prés, est line lecture malsaine pour tous, qui transporte dans un monde faux, qui fait naïtre le goüt des chimères et l'enuui de la vie réelle, de ses conditions inévitables, de ses devoirs sévères. Ade Margerie. Ville d'Ypres se Séance publique du 30 décembre 1911, a 4 heures du soir. Sont présents MM. Colaert, bourgmestre, président Fraeijs de Veubeke et Vandenboogaerde, échevins; Fiers, Yanderghote, D'Huvettere, Bouquet, Sobry, Isveins d'Eeckhoutte, Lemahieu, Bie- buyck, Begerem, Baus et Seys, conseillers Boudry, ff. de secrétaire communal. Lecture est donnée du procés-verbal de la dernière séance qui est approuvé. En comité secret, le coaseil renouvelle les mandata de MM. Tanden Bergke, comme président du bureau de bienfaisanceStruye, comme memhre de la commission administrative des hospices Bouquet, comme membre de la commission de l'harmonie communale et Em. Gaimant, comme membre de la com mission de lecole de musique. Bureau de bienfaisance Dépot du compte iQio et du budget 1Q12. M. le Président fait le dépöt de ces documents. Hospices civils Dépot du compte igio et du budget igi2. Même foimalité. Bureau de bienfaisance Libéralités en faveur des pauvres. Une série de conces sions au cimetière sont adoptées l'unani- mité. i Finances ^Budget communal 1912. Le Conseil vote le budget par paragraphes, Cn commencant par les dépenses. Certains postes dounent lieu a discution ou a des demande8. Horloge du beffroi. M. D'Buvettere. Depuis que j'ai signalé la difference existaat entre les deux cadrans du beffroi, je n'ai pas encore constate de changement. J'espère que nous arriverons a connaïtre l'heure exacte. 1 M. le Président. Les deux préposés ont étéappelé8 en séance du collége, et il résulte de leurs investigations que le vent exerce une influence sur les aiguilles en les dé- pla^ant. Pourquoi pas antérieuremeut, ob- jectera-t-on. C'est que primitivement existait une plaque derrière les chiffres et elle rete- nait le vent. Les préposés se livreront a un nouvel examen et feront les cbangements nécessaires. Ou a demandé jadis d'ótablir une horloge au-dessus de l'entrée du bureau de police. Ce serait défigurer les Halles, mais comme l'entrée du bureau est déja pourvue d'un bee de gaz, on pourrait ajouter encore, dans l'une des vitres, un baromètre, et dans l'autre une horloge. j M. D'Huvettere. Et indiquer aussi la pre9sion du gaz. (Rires). Jardins. M. Biebuyck. La question j de l'aménagement du jardin public a déja été examlnée eu sections. J'espère le collége de nommer, s'il y a lieu, une commission spéciale de facon qu'une solution puisse être donnée. Je prie également le Collége de veiller au bon entretien de nos squares, notamment a celui de la Bibliothèque qui est dans un état déplorable. S'il n'y a pas moyen de mieux l'entretenir, qu'on Ie sup- prime plu'öt. Le square de Péglise Saint- Jacques est toujours sillonné en tous sens. M. le Président. Les chemin3 ne sont pas 8uffisamment larges, et a la sortie de l'église, la foule marche sur les bords. M. Begerem. II vaut cependant mieux marcher dans le droit chemin quand on sort de l'église. M. Biebuyck signale encore l'état du chemin de ronde extérieur entre la porte de Dixmude et la porte de Thourout. M. le Président. II faudrait que la police prenne parfois les gamins par l'oreille et les retienne pendant quelques heures au bureau. Nos possédons uu aicien plan des jardins de l'évêché, daté de 1711, mais ce type de jardin francais, alors a la mode, ne pourrait plus convenir. j Eclair age public. M. le Président. Nous avons re?u des habitants du quartier du Smisje une demande de placer le gaz jusqu'a la gare de Zillebeke. II y a be&ucoup I de passage la, mais tres peu de maisons Nous examinerons. M. Biebuyck appuye cette demande d'ex- tension jusqu'a la halte de Zillebeke. J'ai demandé plusieurs reprises,dit-il,d'éclairer la halte du tram. C'est une chose indispfu- sab'.e. A propos du même article, J'ai remarqué que, malgré les observations faites a la so- ciété du gaz, l'entretieu des réverbères, notamment de ceux de la Grand'Place.laisse toujours a désirer. II y aurait lieu d'insister auprès de la société concessionnaire pour quelle prenne le personnel nécessaire. Je suis d'avis qu'uu seul ouvrier ne peut suffire a l'entretien de plus de 500 becs. Ou ne de- vrait pas se borner la, un service de ronde devrait exister le soir quand les becsbrülent. Pour l'extra-muros, on pourrait adopter un modèle moins coüteux et donnant autant de cl&rlé, comme a Gheluwe et a Menin. M. le Président. Nous prefiterons de ce que nous sommes mal éclairés ce soir même pour réclamer de nouveau. Nous avona eu- voyé a la société le compte-rendu de nos délibérations. La société a répondu eu ce qui concerne l'éclairage électrique, mais elle n'a pas du tout répondu au second objet. La société ne remplit pas ses devoirs vis a-via de la ville. Après les belles promesses qu'elle nous a faites, il est inadmissible que nous n'ayons pas de meilleur gaz. Nous allons done renouveler nos plaintes et ajouter celles que nous sommes en droit de formuler au Bujet de l'éclairage tout a fait insuffisant de ce soir même. M. D'Huvettere. Je suis absolument du même avis. Un fait de notoriété publique c'est qu'a la messe de minuit, aux Cannes, on n'a pu chanter l'Evangile. Je me joins A M. Biebuyck pour proposer de renouveler nos plaintes et au besoiu pour prendre des moyens de répression. M. Biebuyck propose d'appliquer les amende8 prévues par l'art. 25. M. le Président.Nous aurions au moins un procés par semaine. L'éclairage laisse b désirer au point de vue de l'entretien des lanternes comme au point de vue du pouvoir éclairant. Au Boulevard Malou, 1111 tiers ou la moitié seulement du mancbon était en incandescence. Cette société ne nous traite pas comme elle aurait dfl le faire. Si elle continue ainsi, elle nous amènera a exami ner la possibilité de résiliation du contrat. Gutt de la tour. M. Baus siguale le mauvais état de la cbambre et notamment des fenêtres, dont les carreaux, mal filés, sont toujours défoncé3 par le Yent. Eaux-Voirie. M. le Président. Nous nommerons encore un boueur et nous ferons un nouveau règlement après le nouvel au. Au sujet de l'art. 60, les machines sent prêtes et la commission spéciale les exami- nera. M. D'Buvettere recommande plusieurs travaux, et notamment la rue Kauwekijn. En été,pendant les concerts a la Grand'place, autos et voitures, pour se rendre h la porte de Menin, prennent par la rue Carton et la rue Kauwekijn. Au Kalfvaart, le trottoir n'offre que des fosses et des bosses. M. Fraeijs de Veubeke. J'examineral ces demandes, mais il n'y a pas moyen de faire tout a la fois ces dépenses sont trop considérables. Pompes funèbres. Une augmentation de crédit de 200 fr. est votée. Thédtre. M. le président. L'acte de vente du bloc dit Parnassus-Hofa été passé aujourd'hui même. La ville est done devenue propriétaire de eet immeuble et les travaux pourront être entamés eet été, de facon que l'inauguration du nouveau théStre puisse se faire le mois d'Octobre prochain. Subsides aux mutualités. M. le prési dent donne lecture d'une lettre par laquelle JOURNAL D'YPRES ©rgane Gatholique de I'Arrondissement - '1 1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1