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is *8 A'fë m m m.
Aviation Spirituelle
Samedi 27 Janvier 1912
le ft0 10 centimes
47 Année IV 4718
Etrenncs Ponlificales
Pi Pi P P_ Pr. P. P Pr p Pi
le Prêlre et l'O-uvrier
Pi P. P~'. P P P P P P P
Standianeries
P P, P P P.. P. P P p P
I n Match Céleste
ft P P P P P P PP P
Notre Rente
Ou s'aboune rue au Beurre, 36, a Ypres, et a tous les bureaux de poste du
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
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Liste piéeédente 471 00
Anonyme 1.50
Par plusieurs cötés,le prêirc se rattache a
l'ouvrier.
D'abord, le prêtre doit ordinairement son
origine a des families peu fortunées. Cerfes,
il y a des exceptions. Mais elles sont plutót
rares. LeSauveurdu monde, pauvre lui-
méme, choisit presque tous ses apötres dans
la classe ouvrière.
l'ourquoi agit-il aiDsi Sans doute pour
relever la condition des ouvriers alors fort
méprisée, mais aussi pour montrer que la
diffusion de l'Evangile était surtout l'oouvre
de Dieu, lequel peut se passer du prestige
des puissances humaines.
Iinsuite le prêtre est un travaillcur mo
deste.
Après six années d'humanité, deux de
philosophie et quatre de théologie, le prctre
occupe l'humble poste de vicaire ou de pro-
fesseur pendant une longue térie d'annéeset
recoit le revenu annuel d'un ben ouvrier.
Et sur son maigre budget, il prélève la part
du pauvre malade et des bonnes oeuvres.
Elevé ensuite aux fonctions de curé, il voit
sans doute ses ressources auginenter, mais
il n'en est pas plus riche, car les charges
pastorales pèsent sur les épaules, et il doit
faire de grands offerts d equilibre pour s'en
tirer avec honneur. Telle est la condition
du plus grand nombre.
De tous les hommes qui out fait de lon-
gues études, les prêtres sont, de loin, les
moins rémunérés. Si vous voulez faire fortu
ne, n'ambitionnez pas la prêtrise.
Enfin le prêtre consacre la plus grande
partie de son tenaps a la classe ouvrière.
(Euvres d education populaire.de patronage,
de charité,de secours, de syndicate,le prêtre
les entreprend, les encourage, y consacre
ses connaissances, son activité, son dévoue-
ment de tous les joursLe malheureux n'ig-
nore pas qu'il peut lui rendre visite, faire
appel a sa bonte', réciainer sou assistance.
Car c'est souvent le róle du prêtre d'être
1 intermédiaire entre le pauvre et le riche,
entre l'ouvrier et le patron, de les rappro-
elier en leur rappelant leurs ccmmuns de
voirs. Sa mission est une mission de paix,
non de haine. II suit l'exemple du Maitre
adoré, Jésus-Christ, qui, le premier a pu
dire cette parole divine Aiinez-vous les
uns les autres, comnie je vous ai aimés moi
même,
Et pourtant, de nos jours, le prêtre est
suspect a beaucoup d ouvriers. II ne voient
plus en lui l'ami désinte'ressé, le guide sür,
le pródicateur de ia vérité, du droit. Quelle
est la cause de cette erreur, de cette injus
tice Est-ce que l'ouvrier ne voit pas ses
prêtres a l'oeuvre, est-ce qu'il ne connait
pas leurvie, leur pauvreté, leursvertus, leurs
sacrifices Les prêtres ne vivant pas dans
un sac, comme on dit vulgairement. Ils sont
connua. Oa les voit partout, a l'église, a
l'école, dans les maisons, chez les pauvres
pour les soulager, chez les riches pour sol-
liciter leur générosité en faveurdeshumbles.
Qu'a-t-on a leur reprocher
J'aime a Ie dire.ee ne sont pas les ouvriers
qui ont couqu dans leur cceur la haine du
prêtre. L'ouvrier, laisse' a lui-inême, est en
même temps qu'un homme courageux, un
homme lionnête et bon. Mais il se laisse trop
facilement séduire et tromper.
de ia Haine lis suppriment Dieu, la re
ligion, la morale chrétienne et prêchent
tous les jours dans leurs journaux la deser
tion de l'église, 1 exclusion de la religion dans
tous les óvènements de la vie. Pour arriver
a leurs fins, il faut nécessairemeut que le
peuple les suive.il faut que l'ouvrier renie le
cbristianisme qui est la charte de sa liberté,
et Je'sus-Christ qui seul a proclamó l'égaliié
de tous les hommes devant Dieu, et a anobli
le travail en se f'aisant ouvrier. Lorsque
l'ouvrier sera devenu un renégat, il sera mür
pour subir lo despotisme de srs nouveaux
maitres.et pourra faire soa deuil de la paix,
de la joie et de la liberté perdues. Qu'aura-
t-il gagné en échange Oa lui promet la
terre au ii«u du ciel, les biens de ce monde
au lieu des biens éternels. A suppeser que
ces promesses deviennent des réalités, sera-
t il plus heureux Il n'est personae au mon
de que les avantages terrestres aient rendu
heureux. Et la raison C'est que la
matière ne peut satisfaire le coeur de l'hom-
me. J'ai trouvé cent fois le bonheur dans
lame du pauvre et ladouleur dans le coeur
du riche. Lame de 1 homme a des aspira
tions plus hautes, plus nobles, plus subli
mes. Dieu seul peut la contenter paree qu'el-
le est faite pour Dieu, et que Dieu est ia
source de tous les biens. Cela. veut il dire
que l'ouvrier no doit pas reehercher ici-bas
uo bien-être aussi agréable que possible,
une situation qui lui assure l'aisance ou
même la fortune Evidement, l'ouvrier peut
avoir ces aspirations et tacher de les satis
faire par tous moyens légitimes.
Ce sont ses orateurs ou ses journaux
qui afflrment mensongèrement que les piê-
tres lui proasettent le ciel pour lui prendre
la terre, que les prêtres ne sont que les gar-
diens des coffres-forts
Calomnie odieuse, invention méchante,
faites a dessein pour tromper l'ouvrier,
pour lui inspirer la haine des prêtres. Que
l'ouvrier veuille prendre la peine de lire
l'encyclique de Léon XIII, surnommé Ie
Pape des ouvriers, et il s'apercevra bien vite
que les Papes et les prêtres veulent et dési-
reut le bien temporel des ouvriers, sans leur
enlever le meilleur et le plus grand, le bien
e'ternel.
C'est dans certains évènements de la vie
sociale que la rage, la haine des sectaires ne
connait plus de bornes Journalistes, carica-
turistes se livrent alors a une sarabande
effrénée contre la religion et les prêtres. Jen
ai des preuves sous les yeux. Et la commune
de Gilly a été un champ d'expérience pour
ces dröles.
Ils ne s'imaginent pas combien ils sont
odieux et laches. Car Faccusation anonyme
et impersonnelle a toujours été considérée
comme une lacheté.
Sans doute, le prêtre méprise ces ignomi
nies et passe son chemin en hochant la tête.
Mais, entretemps, elles produisent leur effet
et sèment la haine dans le coeur des igno
rants.
Le prêtre ne demande au peuple et a l'ou
vrier que la justice. II demande qu'on consi-
dère sa vie, ses oeuvres, sa mission. Ministre
de Dieu, il annonce la paix il assure le
bien, le bonheur. 11 est l'ami, le serviteur de
tous, et, comme s'appelle le Pape lui-même,
le serviteur des serviteurs de Dieu II
prêche a tous, sans distinction, la vérité qui
délivre l'intelligence, la vertu qui donne ia
joie au coeur. II est avant tout le prophete
des visions éternelles, mais il assure aussi,
autant qu'il lui est possible, la possession du
bonheur temporel. X, Y. Z.
Le Piogrè3 invité par nous a allumer
un cierge en l'honneur du ministre de l'inté-
rieur, s'empresse de le faire, en qualité de
moniteur des standistes; mais comme il sent
son cierge lui bruler les doigts lorsqu'il se
rappelle qu'il est avant fout organe de Fop-
poRition, il se livre, ce faisant-, a des contor-
sionstout a fait réjouissantes.
II essaie de mettre la flamme du cierge
sous le nez du bourgmestre qui nous fit
obtenir le Stand et, dans son trouble, il
bride l'appendice nasal du liberal bourgmes
tre d'Anvers
Le Stand yprois est chose quasi réalisée,
grace au patriotisme, a l'influence et a 1'ba-
bileté administrative de M. Colaert.
Mais la moitié a peine des tireurs anversois
sont seivis; tous les autres réclament vaine-
naent, depuis de longues années, un stand
qui soit a bur portée et pratiquement a leur
usage.
Or, si la ville d'Ypres, minuscule et dé-
mantelée, héberge un millier de militaires
et de gardes civiques, notre grande place
forte, elle, en héberge quclque 25 fois plus.
Si Ia mesure ministérielle dont le Pro-
grès se feiicite a pour but, comme il
le pretend, da suppleer a l'incapacité, a la
régligence oua l'antipatriotismedecertaines
administrations, on voit tout de suite a qui
elle s'adresse et a qui elle ne s'adresse pas.
Et il estcurieux de constater.a ce propos,
qu'a Ypres du moins, tel qui excelle a tou
cher au bon endroit le mannequin du Stand,
est un maitre brosseur sitot qu'il s'avisa
de prendre pour cible un homme politique.
Les paris sont ouverts
Sur quels champions, demanderez-vous
chevaux,chiens,coq8,bjxeurs ou «poulains»
de vé'odrome
Rien de tout cela. Cert trop vieux jeu
pour Fan de progrè3 1912. Les paris sont
ouverts... sur le soleil et la lune.
II s'agit de savoir qui-des deux I'em-porte-
ra, le 17 avril prachain.dans le match qu'ils
se livreront pour s'offusquer l'un l'autre.
La lune réussira-t-elle a masquer totale
ment le soleil et a prouver que,même le jour,
elle reste l'astre desnuits ou bien piastre
du jour saura-t il garder sou sceptre de
lumière en nous envoyant quand même
quelques rayons par-dessus le sombre écran
lunaire
Oui, les paris sont ouverts, car nul ne
saurait prédire quel sera le vainqueur, sur
tout lorsque la lutte se livrera dacsle ciel
de Belgique. Depuis des années que les meil-
leurs calculateurs du monde palissent sur les
chiffres en vue de nous fixer a ce sujet, le
problème est resté insoluble. Et il le restera
jusqu'au moment pró?is de la fameuse
éclipse.
L'explication, la voici. Au moment de
Féclipse, qui doit être centrale pour une
étroite bande de notre territoire, le soleil et
la lune se trouveront a des distances respec-
tives telles que leurs diamètres apparenis
s'équivaudront sensiblement.
«Sensiblement», c'est toutce que lecalcul
permet d'affirmer. Et pour peu que la
dilïérence se porte dans un sens plutót que
dans l'autre.pour peu que ce soit le diamètre
lunaire qui Femporte sur le diamètre solaire,
ou bieu que ce soit l'inverse, nous aurons
une éclipse totale ou seulement une éclipse
annulaire.
C'est que, pour pouvoir préciser davan-
tage la grosseur apparente du soleil et de la
lune, il nous faudrait connaitre avec une
approximation plus grande que nous ne la
connaissons la distance de la terre au soleil.
Or, cette distance nous ne la connaissons
aetuellement qu'a un dix-millième prés et,
en l'occurence, ce n'est pas sufïisant pour
pouvoir garantir a nos compatriotes qu'ils
pounont admirer prochainement une éclipse
totalela première depuis 1724,1a treizième
depuis Favènement du Christ, et la dernière
avant... le 11 aoüt 1999 C'est du hautdu
Ciel, espérons-le, que nous contemplerons
celle-la.
L'an dernier, nous avons failli connaitre
a un vingt-millième prés notre éloignement
du soleil. Malheureusement, Eros,Ma petite
planète qui devait nous permettre d'établir
cette distance avec une telle approximation
nous a fait faux bond.Eros est une astéro'ide
minuscule qui tiendrait, comme Ypres,dans
le cercle de nos remparts, mais que nous
pouvons découvrir pourtact dars le ciel,
quoique rarement, parcequ'il s'approche de
nous plus qu'aucun 'de ses innombrables
congéuères. Eros est-ce.pour cela qu'on
Fa dénommé ainsi vient, de,' temps en
temos.l flirter avec la fterre, a en rendre
jalouxj'preBque'JJnotre satellite'Mui-même.
Cette circonstance, jointe a la petitesse de
l'astéroïde, en'Taisait un repère de premier
ordre pour la triangulalion exacte del'espace
iutersolaire.
Hélasd l'iticonstant s'eu est allé papillon-
ner ailleurs. Plus moyenjjde le saisir au bout
de nos plus puissants réfracteurs Et voila
pourquoi l'incertitude continusra de planer
sur le caractère précis de la prochaine
éclipse solaire.
D'après la Connaissauce des Temps
nous n'aurions, en Belgique, a partir de
Liége, qu'une éclipse annulaire, la totalité,
d'une durée insignifiante d'aiFeurs (une
fraction de seconde seulement), devant être
réservée a quelques rares lccalités des pro-
vinces deHainautet de Namur. L'écüpse
serait totale pendant six secondes en Es-
pagne.
D'après le Nautical Abnanaeh", au con
trair;, Féclipse resterait annulaire pendant
toute la traversée de l'Europe et elle atteiu-
drait sa plus grande durée (de 6 secondes
seulemeut) dans notre pays.
Comme on le voit, adliuc sub judice lis est.
L'expéi ience des dernières éelipses totales a
démontré que le diamètreattribaé è.la lune
est un peu trop grand. Les chances de tota
lité pour la Belgique sont done quasi nulles.
En tout cas, l'obscurité sera loin d'etre com
parable ce quelle est pendant les phases de
totalité prolongées. Et il ne faut guère espé-
rer pouvoir contempler la gloire du
soleil.
Ce sera pour nos héritiers, s'ils vivent
nonagénaires.
L'apötre Thomas, Fimmortel inciédule,
cut beau voir le Christ ressuscité, il se refusa
a en croire ses yeux tant qu'il n'eut pas mis
le doigt dans les plaies de son divin Maitre.
Chez les animaux c'est l'inverse. Observez
des insectes, des oiseaux emprisonnés dans
une pièce munie de fenêtres, les poissons
d'un acquarium a parois vitrées. Ils ont beau
s'écraser lamentablement contre la vitre, ils
recommencent toujours a foncer sur l'obstacle
transparent qu'ils sentent mais qu'ils ne
voient pas.
Certains polémistes.tels ceux du «Progrès»
d'Ypres, sont d'une mentalité plus stupéfiante
encore, au point qu'on serait tenté de les
classer parmi les sous-animaux inférieurs.
lis sentent, ils voient l'infranchissable ob
stacle, mais lis ne parviennent pas a y croire,
et inlassablement ils donnent du museau
contre lui
Ainsi sur le chapitre de la baisse de la
rente. Vainement vous leur démontrerez,
clair comme le jour, que la présence des
catholiques au gouvernail du pays n'a rien
de commun avec cette baisse, sinon pour
empêcher, en écartant de la gestion de nos
finances les gaspilleurs libéraux, que les
fluctuations du crédit national ne sortent de
la normale.
Vainement vous invoquerez, a l'appui
l'avis des financiers les plus compétents, libé
raux et socialistes aussi bien que catholiques,
tous d'accord pour attribuer Ia baisse k
diverses causes étrangères a la politique,
entre autres a la cherté de la vie aux avan
tages offerts par les bonnes valeurs indus
trielies et par des rentes d'Etat étrangères
a la garantie donnée par l'Etat beige aux
valeurs de l ancien Etat inde'pendant du Con
go aux fauxbesoins fct aux gouts plus dé-
pensiers du jour etc.
Peine perdue Ils recommencent de plus
belle. C'est ^désespérant. Constatons [toute-
fois, a l'honneur du journalisme beige, que
la presse libérale toute entière ne ressemble
pas a ce curieux spécimen yprois.
L' Etoile beigepar exemple, rend hom
mage a la solidité de la rente beige, surtout
lorsqu'elle considère que le consolidLanglais
fléchit a un niveau inconnu a ce jour.
Disons a propos de l'effondrement des
Consolidés anglais, que le Daily A'e«'.sjjqui
s'en pre'occupe |trouve, lui aussi,i que les
raisons économique l'expliquent amplement.
Parmi les principales qu'il signale sejtrouvent
également, au premier plan,les émissions
nombreuses d'emprunts municipaux ainsique
le renchérissement de la vie. Ce rencbéris-
sement, dit-il, a provoqué le désir d'un revenu
plus élevé. D'autre part, le développement
économique mondial a provoqué des deman-
des de capitaux telles que hs capita'istes ont
pu trouver aisément des intéréts plus élevés.»
Sous le gouvernement catholique qui pré-
side a ses destinées depuis 28 ans, la Belgique
a si bien prospéré que son crédit s'affirme
comme un des plus solides du monde. Parmi
les rentes 3 la Rente beige occupe aujour-
d'hui le deuxième rang. Et elle le garde
malgré les sycophantes de la politique car-
telliste qui se livrent a la triste besogne de
discréditer la patrie.
C'est lundi prochain la fête du saint Patron
des journalistes. Pourrions-nous mieux fêter
St Francois de Sales qu'en lui passant la
plume, afin d'offrir a nos lecteurs un bout de
copie venant du ciel
Aussi bien, le sujet unit-il heureusement
la terre au ciel.C'est une vraie kcond'aviation
transcendante et parfaite, oil l'oa apprend a
affronter sans danger les plus redoutables
remous et a planer en toute sécurite' au-des.
sus des'misères et des vicissitudes terrestres.
Les indications relatives au lestage de
Faéroplane, dictéesja St Francois|de Sales par
l'observation du vol des abeilles, font de
notre saint Patron un précurseur des inven-
teurs de Favialion humaine.
Jamais une seule de nos journe'es, ui
même de nos heures n'est entièrement sem=
blable a Fautre.
Or, au milieu d'une si grande inégalité
d'événements et d'accidents, il est trés impor
tant de conserver une. continuelle et inalté-
rable égalité de coeur. Et, dequelque manière
que les choses se combinent et varient autour
de nous, demeurons immobiles et ayons les
yeux constamment fixés sur cej point unique
de notre bonheur, qui est Dieu. Que le
navire prenne telle route qu'il voudra qu'il
cingle a Forient ou a Foccident, au midi ou
au septentrion, quel que soit le vent, toujours
l'aiguille marine, qui doit régler sa route,
regardera l'étoile polaire.
Que tout se renverse autour de nous et en
nous, c'est a dire que notre ame soit dans la
tristesse ou dans la joie, dans l'amertume ou
dans la consolation, dans la paix ou dans le
trouble, dans les ténèbres^ou dans la lumiére,
dans la tentation ou dans le repos, dans le
goütou dans le dégout de la dévotion, dans
l'état de sécheresse ou dans celui d'une teadre
dévotion qu'elle soit comme une terre
brulée par le soleil ou rafraichie par la rosée,
il faut toujours que notre coeur, notre esprit
et notre volonté tendent invariablement et
continuellement a l'amour de Dieu, son
Créateur, son Sauveur, son uniquejet souve-
rain bien.
Soit que nous vivions, soit que nous mou-
rions, dit l'Apötre, nous sommes a Dieu qui
nous séparera de son amour
Non, jamais rien nejnous^en séparera, ni
la tribulation, ni l'angoisse, ni la mort, ni la
vie, ni la douleur présente, ni la crainte des
JOURNAL D'YPRES
©rgane Gatholique
de l'Arrondissement
r
Des messieurs rongés par l'envie ou ai-
guillonnées par FambHon, se sont présentés
a l'ouvrier comme ses seuls amis, ses nou-
veaux sauveurs.Ilsse donnèreut pour mission
d'abolir l'ordre des choses existant et de
remplacer l'Evangile du Christ par la li-
"bre-penséa Ils se proclament les apötres