Téléphone §2 Téléplione 52 REUNION PUBLIQOE ifvufif. w&mm Ie N" 10 centimes 47 Année IS0 4721 Étrennes Pontifïcales Manifestation en l'honneur des Missionnaires beiges Gustave-Joseph Waffelaert, Grandeur et Décadence Lourdes et la Science Samedi 17 Février 1912 On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tous les bureaux Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Lc prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros 10 francs les cent exemplaires. 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M DEMUNNYNCK,Tédi\ct9av du «Volk de Oand. L'entrée sera gratuite Dtsp'aces numérotées al franc seront noises a la disposition du public le Dimancbe 18 Février de 11 heures a midi, a lasalle de l'étage du Cercle Catholique et a l'entrée de la salie. que déja cette Mère spirituelle nous admet- tait par le saint Baptême au nombre de ses enfants bien plus, par ce sacrement elle fit de nous les enfants de Dieu et les héritiers du ciel, enrichis de tous'ces trésors de gra ces qui nous rendent capables de parvenir un jour au bonheur éternel. Pas un instant de notre vie n'échappe a la vigilante sollicitude de cette bonne Mère. Dès avant notre naissaace, elle s intéres- sait a nstre bonheur car elle ne cesse de rappeler aux parents Fohligation qui leur incombe d'entourer leurs enfants de tout Uur amour et de tous leurs soins. Arrivés A l'Age de raison, nous resumes encore d'elle, par l'intermédiaire de nos parents et de ses prêtres, les premiers élé- mentsde la doctrine chrétienne elle nous spprit a connaitre le bon Dieu, a l'adorer, a l'aimer, a l'invoqaer dans la prière elle nous forma a la piété nous prépara a rece- voir les SS. Sacrements, afin de nous con- server dans l'inriocence et la purelé des nioeurs, et nous faire avancer toujours en vertu et en honneur peudant tout le cours de notre vie, elle nous conduit pour ainsi dire par la main, a travers les ténèbres et F s dangers du monde, vers lo vrai bonheur dans cette vie et dans l'autre. C'esten effet Notre Mère Ia Sainte Ëglise, c'est bien elle seule, qui prêche, défend, conserve et répand la vérité et la moralité. Sans doctrine divine et ses lois salutaires, sans les Sacrements, instruments de la grfice divine, qu'elle seule peut administrer, l'hu- manitó serait depuis longtemps plongée a nouveau dans les ténèbres de l'erreur et la fange de l'immoralité, le monde serait rentré dans le chaos de la barbarie et de la misère. La Sainte Èglise est done vraiment notre Mère elle nous a donné la vie surnaturelle, elle nous la conserve elle nous donne ses enseignement8, ses lois, sa direction, elle nourrit nos ames; ellenous aime d'un amour qu'aucune mère de ce monde na jamais connu. Docteur en Théologie, par la Miséricorde de Dieu et la grace du Saint-Siège Apostolique, Evêque de Bruges au Clergé et aux Fidèles de notre Diocèse, salut et bénédiction. Nos trés chers Frères, Les chrétiens, fidèles a un usage trés an cien, se plaisent asaluer l'Eglise enseignan- ta, c'est-a-dire le Pape et les ÉVêques, en un mot l'autorité ecclésiastique, de ce nom, fait de respect et d'amour Notre Mère la Sainte Eglise. II Nous parait, surtout dans les circon- Btances présentes, souverainement utile de méditer les raisons qui justifiest ce titre de Mère. Aujourd'hui ils nesont pas rares les chrétiens quisubissent une influence nefaste des temps actuels et perdent le respect de l'autorité; cependant.s'il est vrai da dire que l'attachement a l'Églisea été de tout temps nécessaire au salut, il faut proclamer bien haut qua notre époque plus que jamais eet attacliement al'Église est la condition indis pensable de salut et de prospérité pour les individuB et pour la société. De fait, 1'Autorité ecclésiastique mérite de porter ce doux nom de Mère. C'est elle qui donne la vie surnaturelle aux Ames. Nous venions a peine de naitre, Par ses missionnaires elle répand dans le monde entier la lumière de la vraie civilisa tion ces vaillant8 renoncent ce qui leur est le plus cher, et n'hésitent pas a donner leur vie et leur saug pour porter l'Èvangi'e jusqu'aux extrêmités de la terre. Honneur a l'Église, mère de tels héres 1 Mais bonte aux ennemis de la religion, de l'Église et de la société, traitres a la patrie, qui poussent la haine et le cynisme jusqu'a osei' jeter sur ces héros la boue de l'injure et de la calom- nie. Toujours aussi l'Église, comme une vraie Mère, fut un foyer d'amour et de charité, toujours et partout elle se montra pleine de compassion et de bonté pour les faibles et lesinfirmes, pour lespauvreset lesopprimés. C'est l'Église qui progressivemeDt fit dis- paraitre les injustices qui règnaient daus la société pa'ienne elle supprima notamment l'esclavage, revendiqua pour la femme une dignité longtemps mécoDnue, rétablit la sainteté du mariageaujourd'bui encore elle fait de même dans les contrées païennes qu'elle convertit a la foi cbrétienne. A toutes les époques de son bistoire, elle a créé et multiplié des institutions de tout genre, vrais foyers d'oit rayonnent toutes les oeuvres de miséricorde. II faut renoncer A les énumérer ici, ces ordres religieux si nombreux et si variés, ces innombrables établissements de bienfaisance peur les ma- lades, les infirmes, les orpbelins, les vieil- lards, en un mot pour tous les indigents et tous les miséreux. Enfin, est-il dans le monde entier une seule institution, qui, autant que l'Église, ait centribué a la paix, au bien-être, a la pros périté des peuples, et protégé, autant qu'elle, les lettres, les sciences et les arts? N'oublions pas, de notre Mère la N. T. C. F., les douleurs Sainte Èglise c'est pour nous tous, pour le salut des ames, pour le bonheur de l'humanité qu'elle a souffert et qu'elle souffre encore tous les j >urs. Voyez les Apötres, comme ils ont travaillé et souf fert en portant la doctrine du Christ jus qu'aux extrémités du monde connu tous, ils ont donné a la vérité le témoignage de leur sang. Voyez a travers les siècles, leurs successeurs, les Papes et les 'éques que de labeursetque de souffranccs pour gagner les Ames. Voyez vos Pasteurs actuels tous, ils sont disposés, comme le Bon Pasteur, a vereer leur sang, a donner leur vie pour les brebis qui sont confiées a leurs soins. Ad- mirez la vaillance de Notre Saint Père le Pape Pie X c'est au prix des plus cruels soucis qu'il a pu conserver intact le dépot de la doctrine révélés, contre les attaques insi- dieuses du modernisme quel courage n'a-t- il pas oiontréa défendre les droits sacrés de l'Église contre les persécuteurs que n'a-t-il pas fait pour amener les chrétiens dèi leur plus jeune Age a l'usage des SS. Sacrements, et priucipalement a Ia Communion fréquente et quotidienne, pour engager les fidèles a prendre une part plus intime aux cérémonies liturgiques et pour les former a une piété plus solide. N. T. C. F., eet exposé quoique trés sommaire, suffit a raviver en nous Ie souve nir des grands bienfaits, dont nous sommes redevable a l'Église mais que ce souvenir ne soit pas stérile Qu'il s'épanouisse en un vif sentiment de reconnaissance, qui nous dicte les devoirs a remplir envers notre Mère la Sainte Èglise. Quels sont ces devoirs Si l'Église est notre Mère, nous lui devons respect et obéissance. Seuls des enfants denatures pourraient refuser k leur mère le respect et l'obéissance qui lui sont du3. Ne soyons pas du nombre de ces chrétiens, qui ne se font pas scrupule de manquer au res pect, soit intérieur, soit extérieur, auquel ont droit les Supérieurs ecclésiastiques; qui se permettent même de les critiquer, ou du moins n'ont pas le courage de défendre l'Autorité ecclésiastique, quand elle est at- taquée. En aucun cas, aujourd'hui moins que jamais, nous ne pouvons préteüdre nous passer des lois et des conseils de l'Église, ni nous arroger le droit de juger jusqu'oii s'étend la compétence de l'Autorité spirituel le n'imitons pas non plus ces chrétiens, qui croient pouvoir excuser leur indocilité en l'abritant sous des distinctions plus ou moins spécieuses. II n'appartient pas aux fidèles de juger leurs Supérieurs ecclésiastiques ceux-ci ne relèvqnt que de l'autorité hiérar- chiquement supérieure et de Dieu. Ajoutons que c'est leur faire injure, qne de les soup- Qonner de vouloir d'une facon arbitraire outrepasser leurs droits. L'Église, en taat que Mère, ne peut souf- frir 1 esprit d'insubordination ni la critique, ni même l'obéissance donnée a contre coeur ni accompagnée de murmures; elle dencande une soumission simple, docile et filiale. L'Église est notre Mère elle mérite done aussi toute notre affection, notre attache- ment, notre concours. Le ceeur maternel est comme le symbole de l'amour parfaitun amour auquel on ne peut résister, auquel on ae peut répondre que par l'amour, et qui surpasse tous les autres amours, qui espère et ose tout, qui supporte et souffre tout, un amour plus fort que la mort Tel est, Nous l'avons dit, l'amour que l'Église porte aux ames. Que done notre affection pour l'Église notre Mère soit ardente et dévouée, que notre attacbement soit indissoluble HJhaque fois que les intéréts de l'Église et de sa divine mission sont en cause, nous devons a notre tour l'aimer d'un amour qui espère et ose tout, d'un amour qui sacrifie tout et préfère tout souffrir plutöt que de nous séparer d'elle. Notre amour doit être géné- reux et dévoué en toutes circonstances a l'Autorité spirituelle nous devons la soute- nir par tous les moyens, la défendre, lutter et travailler avec elle pour la sanctification des ames, pour le salut de notre patrie,pour le bien de l'humanité tout entière. V N. T. C. F., gravez profondément dans votre esprit cette parole s'il est toujours vrai qu'en dehors de l'Figlise il n'y a point de salut, nous n'hésitons pas de dire que dans les temps présents quiconque ne reste pas étroitement et intimement attaché a l'Eglise,!'expose au danger de fairenaufrage dans la foi et de suivre le chemin de la perdition Terreur est aujourd'hui si mul tiple et si répandue, les mceurs chrétiennes sont tellement menacées ou même entamées, le désordre neus guette de si prés, que, si nous ne nous appuyons sur l'Eglise avee une confiance inébranlable et sans réserve, nous devons nous attendre aux pires mal heurs pour chacun de nous, cleigé et fidèles, et pour la société chrétienne tout entièie. Q ie le bon Dieu, le Dieu tout-puissant et plein de miséricorde, daigne éloigner de nous ce malheur Pour obtenir la faveur divine, nous de vons multiplier les oeuvres de mortification et de penitence, observer plus fidèlement les préceptes,suivre avec docilité les conseils de la Saiote Eglise. II faut nous détacber de plus en plus du monde, affolé de jouissance et plongé dans la sensualité; nous appliquer avec plus de soin aux exercices de religion, et principalement nous imposer plus de sa crifices pour sanctifier le jour du Seigneur. Tout cela nous devons le faire d'autant plus, que le monde semble oublier davantageson Créateur et perdre davantage le sentiment religieux. iflP 2# sflP s®P s# 5# s# ssf s®# s# Lorsque, pressé par le temps qui nous entratne, debout et frissonnant sur le som met oü le désir de connaitre nous a portés, nous jetons le regard sur le chemin que nous avons suivi, nous nous Bentons pris du vertige du vide qui nous environne. Pour avoir voulu nous élever au dessus de la region commune, nous voyons le bel astre de la vie se lever et se coucher sous uos pieds. Le spectacle que nous découvrocs valait-il tant d'efforts A mesure que nous montions, n'avons-nous pas senti le froid de l'isolement nous transir davantage Et notre propre douleur, ne l'avons-nous pas vue s'accroitre de toutes celles qu'il nous a fallu contempler Silencieux spectateurs de l'agi- tation des vivants, nous avons entendu monter sourdement k nous, dans une atmos- pbère raréfiée, leurs soupirs et leurs mur mures. Nous nous érigions en interprêtes, alors qu'il fallait bumblement nous perdre dans la multitude infirme, proie certaine de la mort infatigable. Nous expriinions haute- ment nos pensées sans savoir si elles seraient écoutées Oh misérable jeu 1 Que ne lais- sions-nous parler les grandes voix des génies que l'humanité enveloppe encore de son amour A quoi bon, après tant d'autres, chercher ces énigmes qui échappent a la courte vue de l'esprit, et ne se révèlent qu'aux ames adoratrices Hélason est l'esclave de la vie trouble qui ne cesse de fermenter eu soiC'est par amour pour elle qu'on cherche a s'ancrer sur de la cendre, en s'affirmant aux regards de sessemblables. Ou craint de disparaUre avant d avoir pu recueillir ces mille souffles qui semblent sortir du monde esseutiel, et dont on veut, pour l'enseignement d'autrui, former ses paroles. On redoute d'être surpris a l'improviste par l'éternelle moissonneuse avant d'avoir pu mettre en lumière toutes les expressions de sa pensée, comme si chaque jour n'appor- tait pas un nouvel enseignement II n'y a nulle fin a nos propos et a nos écritures. Si la »ature, après le temps de la germination, a ses saisons de repos, il n'ea est point de même pour le front de l'homme, ni pour son cceur, car il s'y fait une levée continue de sentiments. Quel est celui, quelque longue que soit sa vie, qui ne doive se résigner a périr plein de paroles A qui est-il donné de parachever sa tache ici bag I Que l'on soit roi ou loqueteux, génie ou minus habens, autocrate ou plat valet, la tombe ne touche t elle pas au berceau Qu'il se rassure done, le mortel qui marche en sa voie avec bonne intention, et qu'il se console si les jours lui manquent pour réal'ser ses aspirationsil a le Bort commun. S'il n'a pu que j iter une graine sur cette terre, qu'il se dise qu'elle doit germer et ffeurir dans l'avenir a un souffle providen- tiel. Mais qu'il reste dans son role. Beaucoup sont pleins d'eux-mêmes, emportés par le désir de primer. Leurs hautes visées ne sont pas, d'ordinaire, en rapport avec leurs mé rites. Aussi, ces esprits se mènent par la menace, a 1 inverse des grands coeuis qui n'agissent que par la persuasion. Ce sont des ambitieux ils font l'effet d'un nain perebé sur une boule de neige pen dant qu'il s'y prélasse, le soleil de la vérité fond son fragile piédestal. if\ if' if. if, if', if. if. if. if if Encore notre Toilette Nous avons appelé la bienveillante atten tion de l'édilité sur la nécessité de mettre en état plusiears frontons de nos chemins de ronde, nous mettant surtout au point de vue de l'sgrement de nos promenades pour les piétons, et insistant, dès lors, plus particu- lièrement sur la réfection du chemin de ronde intérieur. Le chemin de ronde extérieur, lui, tout en étant beaucoup parcouru également par les piétons, est généralement seul accessible aux cyclistes. Or, nul ne a'aviserait plus aujourd'bui de contester l'importacnce de la locomotion cycliste. Ce n'est plus un luxe, un sport élégant, c'est une nécessité sociale. La bicyclette est devenue vraiment le che- Yal de la démocratie. Le chemin de ronde extérieur étant a l'usage commun des piétons et des cjcqsteg; il y a done double nécessité de veiller a son entretien. Au surplus, la ville serait d'autant moins excusable de ne pas donner satisfaction anx nombreux intéressés qu'elle peut le faire a peu de frais. La dépense ne lui incombe que pour une partie du chemin, sur ,le troncon Porte de Menin, Porte de Lille. II lui suffit, pour le restant, de rappeler a 1 Ecole de bienfaisance de l'Etat l'obligatieu qu elle a acceptée d'entretenir une partie de ce chemin. La negligence de la ville.de ce cötó,serait done difficilement excusable. ^Quand on a la bonne fortune de posséder une attraction comme notre délicieux chemin de ronde ex térieur, on doit avoir le bon esprit et la coquetterie de la soigner jalousement. Nous espérous qu'il aura suffi de le rap peler a M. Quiiedroit. sap *al 'sap sap. sap sap. sap saP s# Nous voici en pleine quinzaine commemo rative des immortelles apparitions de Lour des. Il n'est guèra d'églises 011 l'on n'en célèbre l'anniversaire par des solennités religieuses. Ce n'est pas assez. La presse catholique doit y revenir, a son tour car Lourdes est toujours d'actualité, non moins qu'en i858. Bernadette est morte mais a l'humble bergère de Bartrès ont succédé des foules innombrables de pèlerins et aussi de nom breux sceptiques. Et si la Vierge ne se mon- tre plus dans le creux du rocher, Elle n'en JOURNAL D'YPRES ©rgane Catholique de I'ftrrondissement t a t Je*

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1