AVICULTURE.
Science populaire.
naturels servent a fumer la terre
et soient utilisés dans la culture
des plantes fourragères, mais- il
n'est pas admissible qu'on nous
serve des légumes qui ont été èn
contact immédiat avec ces pro
duits malpropres. C'est cela
cependant qui se pratique, paree
que le maraicher, en général, ne
sait ou ne veut pas employer judi-
cieusementles engrais chimiques.
IÖ0~
Achats d'aliments.
CEufs a couver.
Pays Bas
3400 grammes
Belgique
.2810
Etats-Unis
2580
Cuba
2310
Suisse
2130
Danemark
2080
Argentine
1810
Allemagne
1580
Suède
1540
Autriche
1360
Grande Bretagne
906
Italië
486
Gale et Phtiriasis.
P. Pipers
Dans le Canada on s'occupe beaucoup
de la production des fruits et de la quali-
té de ceux-ci. La valeur des fruits aux
expositions est déterminée par la méthode
des points.
Voici le tableau des points dressé par
un Comité pour juger de la valeur des
pommes et des poires présentées simple-
ment sur des assiettes
Forme 15
Grosseur 15
Coloration 25
Uniformité 25
Absence de défauts 20
Pour pommes, poires et pêches pré
sentées en boites
Fruits Grosseur 10
Coloration 20
Uniformité 15
Absence de défauts 15
Texture et saveur 15
75
Emballage: Materiel 3
Apprêt 4
Plénitude ou bombement 4
Solidité 5
Stjde de l'emballage 5
Alignement 4
25= 100
Les dégats causes par les insectes, les
champignons, les meurtrissures, la perte
de la queue etc. diminuant la valeur ou
l'apparence du produit exposé, seront
appelés défauts.
Les fruits exposés doivent avoir con-
servé leur fraïcheur naturelle.
La grosseur importe moins qu'une
haute coloration et que l'absence de
défauts.
La forme et la coloration doivent être
aussi uniformes que possible.
L'alignement se rapporte aux rangs
des fruits dans la boite.
L'habileté et le bongoüt de l'emballeur
se jugent d'après l'apparence des fruits
et le style du paquet.
Avant de mettre le couvercle, il 'doit y
avoir un bombement de 3.75 centim. au
centre du rang du sommet, et les fruits
des extrémités doivent dépasser la boite
de 6 ™/m. Quand le couvercle est ajusté,
il doit y avoir un bombement de IS m/m
au centre du couvercle et du fond de la
boite.
On dit en Chimie Rien ne se perd,
tout se transforme On peut dire qu'il
en est de même acfuellement dans le
commerce des matières alimentaires
pour le bétail, car en présence de la pénu
rie des aliments on y cherche pour le
moment l'utilisation de tous les déchets
possibles et imaginables. Cela a son bon
et son mauvais cóté. Un röle efficace d'a-
bord paree que la présence de ces dé
chets empêche la spéculation outrée sur
les autres matières plus recherchées et
partant plus aptes a être rares et chères
s'il n'y a qu'elles sur le marché. II
est évident en effet, que si l'on ne trouvait
dans le commerce que du tourteau d'ara-
chides ou du tourteau de lin, leur prix
serait bientót inabordable pour le petit
cultivateur.
Un röle néfaste surtout paree qu'ils
servent a falsifier les produits plus cou-
teux et de meilleures qualités qui per-
dent ainsi de leur valeur alimentaire. Ces
mélanges ont été trés fréquents eet hiver
et a l'heure actuelle ils se pratiquent en
core. Le cultivateur doit done se tenir
sur ses gardes et il ne doit acheter ses
tourteaux, farines, sons, etc. que confor-
mément a certaines conditions capables
de le mettre a l'abri des fraudes et des
fabrications.
II lui suffit pour cela de se conformer
a la loi et au règlement de controle des
laboratoires d'analyses de l'Etat en exi-
geant sur facture la garantie d'une ri-
chesse minimum en matières albuminoï-
des et en matières grasses d'une tereur
maximum en eau et i n cendres d'une
pureté trés élevée: 95 p. c. pour le lin et
99 p. c. pour l'arachide, le cocotier, le
sésame etc.; en prenantéchantillons et en
faisant analyser. C'est par l'analysemi-
croscopique qu'on peut dire si un pro
duit est avarié, s'il est sain ou non, s'il
est pur ou mélangé. Cette analyse est
done indispensable. Par l'analyse chimi-
que on détermine les quantités d'albu-
mine, de graisse, d'eau et de cendres.
C'est par el'e qu'on découvre l'addition
de matières minérales et la variation dans
la richesse en albumine eten graisses est
une indication faisant présumer les frau
des par addition d'eau, de matières mi
nérales ou de déchets a faible valeur nu
tritive.
On vend généra'lement les tourteaux
et les farines avec teneur en albumine et
en graisses cumulées le cultivateur ne
devrait pas admettre cette convention;
il doit demander la teneur séparée en ces
deux éléments dont la valeur alimentaire
est différente.
II est évident que la garantie sur factu
re a peu de valeur si l'on ne fait pas ana
lyser le produit qu'on achète, mais mal-
heureusement le cultivateur trouve géné-
ralement trop élevé le prix d'une analyse.
II a cependant pour ainsi dire toujours
avantage a la faire exécuter ne fusse que
pour connaïtre exactement la composi
tion des aliments qu'il emploie.
II faut noter de plus qu'il peut avoir
l'analyse gratuite en faisant les achats a
une maison placée sous le controle des
laboratoires d'analyses, a condition d'a-
cheter au moins 5000 Kilogr. d'une seu-
le substance ou 5000 Kg de marchandi-
ses diverses. Dans ce dernier cas le culti
vateur peut faire analyser'une des mar-
chandises seulement. Ainsi, par exemple,
en achetant 5000 Kg. tourteaux de lin a
une maison sous le contiöle il peut en se
conformant au règlement sur la matière
faire analyser gratuitement ce tourteau.
En achetant 2000 Kg lin, 1000 Kg. ara-
chides, 1000 scories, et 1000 kaïnite, il
peut faire vérifier la valeur de l'une ou
de 1' autre de ces matières.
Malgré ces facilités lecultivateur achète
encore trop souvent sans faire contróler
ses achats. Voici a ce propos quelques
chiffres donnés par M. le Directeur du
laboratoire de l'Etat a Hasselt pour 1910.
lis se rapporient a la province de Lim-
bourg seulement, mais on pourrait les
étendre a toute la Belgique.
Mat. consotnmées Wagons Analyses
de 10.000 effectuées
Tourteaux et farines de lin 521 10
Farine de coton 263 8
Autres tourteaux et farines 167 5
Farine de maïs et maïs 623 0
Drèchessèchées 175 1
Sons et rebulets 747 3
Le manque de controle et la frequence
des falsifications doivent faire un tort
énorme au cultivateur qui ne sen rend
compte que lorsqu'un giave préjudice lui
est causé.
F. Pirard.
Ingénieur agricole.
(Reproduction réservée).
Un professeur de l'Université de Göt-
tingen a fait, pendant quatorze ans, des
recherches sur le röle de l'eau sur l'ac-
croissement des plantes cultivées. Nous
lisons dans ses conclusions L'utilisation
de l'eau pour la formation de la substance
sèche ne 'dépend pas seulement de la
plante elle-même, ou même de la quantité
d'eau qui se trouve a la disposition de
celle-ci, mais aussi de la quantité de sub
stances nutritivès qui se trouvent en solu
tion dans l'eau.
Cette même théorie a été énoncée par
le DrSmetscomme suit Plus un sol est
fertile, moins les plantes dégagent d'eau
plus il est pauvie en éléments nutritits,
plus les plantes évaporent d'eau pour
assurer leur alimentation. Par consé
quent, dans une teire sèehe, il faut
employer plus d'engrais que dans une
terre humide.
Le meilleur procédé pour se créer une
basse-cour renfermant l'élite des pondeu
ses est de faire couver les ceufs récoltés en
sélectionnant les produits et les prodüc
teurs, c'est a-dire qu'on ne rnettra en
incubation que les plus beaux ceufs des
meilleures pondeuses. II faut done faire
un choix judicieux et le meilleur procédé
a employer dans une exploitation un peu
importante est de séparèr dans un enclos
spécial quelques bonnes pondeuses qu'on
accompagnc d'un bon coq ayant eu lui
même pour mère une pondeuse d'élite.
La forme et la grosseur des ceufs ne
donnent aucune indication relativement
aux qualités héréditaires a transmettre et
dans ce cas a la valeur de la poule com-
me pondeuse. Des ceufs les plus beaux
d'une médiocre pondeuse ne naitront
qu'exceplionnelement des poulettes
fécondes, dit M. Gayot. II y a autant
d'intérêt dit-il, a savoir d'oti viennent les
ceufs qu'on va placer dans le nidpour l'in
cubation qu'il y en a, par exemple, a
connaïtre l'étendue des facultés laitières
de la vache dont la génisse doit a son tour
être conservée comme laitière abondante.
Les oeufs destinés a, l'incubation doi
vent done être bien choisis, et on les pla-
cera au fur et a mesure de la récolte dans
des boites ou paniers peu profonds ou
ils seront rangés sur un lit de son ou de
sciure de bois bien sèche. On éeartera les
oeufs difformes ainsi que les ceufs trop gros
ou trop petits pour ne conserver que ceux
représentant une bonne moyenne. Ceux
qui seront choisis set ont a coque ni trop
fine, ni trop forte; les premiers sont même
a rejeter plutöt que les seconds, paree
qu'une coquille fine favorise plutöt le
dessèchement du blanc de l'oeuf et qu'el-
le a en dessous d'elle une pellicule plus
résistante, plus parcheminée que dans
l'oeuf a coque dure. Le poussin perce
plus facilement cette dernière dont la
membrane sousjacente est plus fine.
Les caisses a oeufs seront placées dans
un endroit sec et k l'abri des trépidations
et des mauvaises odeurs il est bon de
retourner chaque jour les ceufs afin que
le jaune ne se rapproche pas trop de la
coquille.
On peut parfois être oblige d'utiliser
pour l'incubation des oeufs ayant voyagé
il est nécessaire dans ce cas sitót leur
arrivée de les laisser en .repos dans un
endroit frais pendant 24 a 36 heures.
Au point de vue de l'age des ceufs, la
réussite est plus certaine avec des oeufs
frais qu'avec des oeufs ayant plusieurs
semaines. On ne doit pas en tous cas dé-
passer une vingtaine de jours et il vaut
même mieux s'en tenir aux oeufs pondus
dans la huitaine.
II est recommandable lorsqu'on a parfai-
tement qhoisi les ceufs devant être couvés
de les la ver k l'eau légèrement tiède et de
les essuyer de suite.
Le grand inconvénient dans la con-
vaison réside dans le fait qu'on ne peut
jamais dire d'avance si tous les ceufs sont
fécondés pas plus qu'on ne peut dire
avec certitude a quel sexe un oeuf don-
nera naissance. II serait trés agréable
cependant et surtout trés économique de
ne mettre sous la couveuse que des oeufs
fécondés. Rien n'indique la chose et il
faudrait attendre jusque l'éclosion si l'on
n'avait pas le mirage.
Cette opération, s'est surtout introduite
dans la pratique depuis l'usage des cou
veuses, artificielles paree que la, plus que
dans l'incubation naturelle, il y a écono
mie a ne mettre en incubation que des oeufs
donnanfle maximum de garantie d'éclo-
sion. Les oeufs clairs ne différent des
autres, ni par goüt, ni par l'aspect ils se
conservent même mieux que les autres
et leur présence parmi les oeufs d'une
couveuse constituant une double perte
pour l'aviculteur.
Le mirage consiste dans l'examen de
l'in'érieur de 1 oeuf en exposant ce dernier
a la lumière d'une lampe eten regardant
par tiansparence. Cette opéiation se fait
dès le.5° jour de l'incubation au moment
du repas des couveuses. A ce moment
l'embryon est ep développement et la tête
forme un point noir autour duque] rayon-
nent des filaments sanguins ce qui don-
ne a l'ensemble l'aspect d'une araignée.
D.ins l'oeuf clair, il n'y a pas de change
ment il restè transparent et peut être
utilisé a la cuisine.
Disons maintenant en terminant un
mot sur la formation du poussin Les
oeufs fécondés renferment un germe qui
dès le second jour de l'incubation com
mence a évoluer. On remarque déja, la
formation du coeur, des yeux et du canal
intestinal. Le 3e jour, le coeur bat pen
dant deux heures, le système sanguin se
développe, le foie apparait. Le 4e jour les
yeux et la tête deviennent plus distincts
on voit nettement le bec, les ailes et les
pattes. Le 5ejour, les organes vont se
développant fortement, la tête et les
yeux surtout sont énormes. Le 6e jour
les os commencent a se former le
7°, lebec peut s'ouvrir, les ailes et les
pattes se remuent, les poumons appa-
raissent. Le 8" jour, les ongles sont for-
més. Le 9e jour, la chair de poule com
mence a se former et on note la première
apparence des plumes qui,au 10e jour sont
déja nombreuses. Le 14» jour le poulet
est formé. II est couveit de plumes et il
continue a se développer pendant les
jours suivants.
Le 20e ou 21c jour le poussin sort de sa
coquille frais et vigoureux.
Avicola.
(Reproduction réservée).
D'après The Tropical Agriculturist de
Colombo, qui se base sur le rapport des
experts en Tabac de Londres, on a con
sommé dans le monde, pendant l'année
fiscale finissant le 31 juin 1910,
852.179.995 kg. de tabac.
Voici la consommation par personne et
par annèe dans différents Etats
La misère et la malpropreté sont'deux
maux, marchant souvent ensemble ils
entrainent avec eux de tristes maladies,
comme la gale et le phtiriasis causées la
première par un acare, la seconde par
un insecte. Tous deux se développent
surtout sur les êtres affaiblis, chétifs,man
quant des soins de propreté et d'hygiène.
La gale est déterminée par des parasi
tes de l'ordre des acariens, vivant sur
rhomme et les animaux chez le premier
elle est produite par le Sarcopte scabeï
Cet animal est a peine perceptible a l'oeil
nu sa longueur ne dépasse guère 1/3 de
millimètre. Ilpossède4 paires de pattes,
dont les deux paires postérieures sont
rudimentaires et prolongées en soies tan
dis que celles de devant sont terminées
par un petit renflement.
La Sarcopte ou Acarus de la Gale
se creuse des galeries sous la peau, le
plus souvent dans l'intervalle des doigts
et aux p'oignets. Les galeries aboutissent
a de petites vésicules elles ont environ
5 m/m de longueur et sont tantót blanches,
grises, noires ou rouges et sont le siège
de vives démangeaisons.
La gale peut se lépandre surtout le
corps, a l'exception de la figure elles
peut durer plusieurs années et ne dis-
parait jamais sponfanément. Elle se pro
page par le co: tact des vêtements, mais
on peut en être atteint en inanipularL.es
objets que co ques vertat t de bcux ou
la gale est fréquente. Citons pat mi ers
objets, les tapis, les drap .ri s, les habits,
les sacs, etc. Nous avons vu un ouvrier,
trés propre d'ailleurs,gagner la gale après
avoir manié des sacs a tourteaux de colza,
venant des Indes.
Les acart s femelles sont plus grosses
que les acares males elles sont ovipares
et ovovipates.
Le meilleur traitement de cette maladie
consiste. dans le frottement des parties
atteintes au moyt n de savön noir Après
friction d'une demi heure avec ce pro
duit,>on prend un.bam ordinaire, puis on
frotte de nouveau une demi-ht ure avec
une pommade a base de soufre et de po-
tasse. Le malade est guéri, les vésicules
se dessèchent et disparaissent bientót.
A la familie des acariens, on doit rat-
tacher le Demodex folliculorum qni se
rencontre même chez les personnes trés
propres, dans les follicules sébacés du
visage.
II ne dorme lieu a aucun inconvénient.
La seconde vilaine maladie dont nous
devons parler est le mal pédiculairt ou
phtiriasis qui est produit par les poux
(Pediculus). Ces animaux sont de tiès
petits insectes de l'ordre des hémiptères
ils ont un'corps aplati, transparent, cori-
ace sur les bords, mou vers le milieu
leur tête est ovale, munie de deux anten
nes filiformes, de deux yeux noits et
d'une bouche armée d'un su$oir terminé
par six petits crochets pointus et recour-
bés a l'aide desquels l'appareil se main-
tient dans la peau. Les poux sont ovipa
res. Chez ceux de la tête (Pediculus capi
tis) les ceufs de forme allongée se col'.ent
aux cheveux et sont connus sous le ncm
de lentes Ils éclosent au bout de cinq
a six jours. Quinze jours après ils se
reproduisent déja.
Les poux se rencontrent toujours chez
les gens malpropres et le meilleur moyen
pour ne pas en être atteint est d'apporter
beaucorip d'attcntion dans les soins du
corps etl'entretien de la chevelure.
Le phtiriasis est causé par le pou du
corps (Pediculus vestimenti) plus grand
et plus blanc que celui de Ia tête. II in-
festait jadis les casernes, les prisons, il
était fréquent dansles höpitaux et l'on
raconte que les rois Antiochus, Hérode,
Agrippa, Valere Maxime, Philippe II
sont morts de cette dégoutante maladie.
Un médecin portugais du XVIe siècle
Amatus Lusitanus, raconte que les poux
se produisaient si vite et avec une telle
abondance sui un riche seigneur en proie
au mal pédiculaire, que deux domesti-
ques n'avaient d'autre besogn^nue de
porter a la mer des corbeilles rêmFplies de
vermine couvrant ce malheureux. Si ce
n'est pas outré ce devait être horrible.
C'est par suite de l'extrême rapidité de
propagation des poux qu'on croit souvent
que leur apparition est spontanée. II n'en
est rien.hcureusement, et les petits poux
ne verraient pas le jour si leur mère
n'était pas la pour pondre des ceufs.
F. DE VlNESKl
(Reproduction réservée.)
Voici le texte d'un des voeux émis au
Congres International de Laiterie a
Stockholm (aoüt 1911) Se basant sur
les beaux résultats qu'ont obtenus les
Sociétés de controle en Suède, Dane-
mark, Norvège, Hollande, Allemagne,
Finlande et Autriche, le V« Congrès In
ternational de laiterie déclare les Sociétés
de controle,par l'exercice du controle des
aliments, un des meilleurs moyens de
relever l'élevage des bêtes laitières et de
contribuer a la réduction du prix et a la
production du lait. De plus, il appelle
l'attention sur la grande importance des
Sociétés de controle, par la mise en pra
tique d'un mode d'alimentation rationnel
et économique, d'une comptabilité en
règle, et par la propagation des belles
expériences faites sur l'entretien du
bétail.