Téléphone 52 Téléphone 52 ig m m, «e ie m w. Samedi 2 Mars 1912 le N" 10 centimes 47 Année N° 4723 Étrennes Pontificales r- if- w hp «s Fanfare Royale Les Enseignements de Lourdes Le Carnaval *5 jp *3 #5 Itendez a Cesar... Le Comble de Ia Palinodie Le Cu lot Mi nistér iel M. Colaert et Ia Protection de l'enfanee On s'aboane rue au Beur re, 36, A Ypres, et A tous les bureaux de poste du royaume, centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent i5 la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, _J So centimes supplémentaires co&teüt (exceptè les deux Flandres) s'adresser 8, Place de la Bourse. Liste précédente 5ü8 50 ML l'abbé Soete, directeur de l'Instifut St-Joseph, Ypres 10.00 Association Catholique et Conservatrice de rrondissement d'Ypres Monsieur, Nous vous prions instamment de bien vouloir assister a la reunion Extraordinaire du Conseii.'général qui aurajlieu le^Samedi 9 mats a]2 1/2 heures, au|Volkshuis. (entree par la rue des Chiens). Veuillez agréer, Monsieur, [l'assurance de notre consideration distinguée. La Président. Em. FRAE1JS de VEUBEKE. 1 e Secrétaire, STRUYE. Ypres, le 28 février 1912. ORDRE DU JOUR 1. Proposition de suppression des articles 10 et li des statuts. 2. Modification de l'article 12. 3. Demande d'admission au'jPolI de tous les membres payants||de Dissociation. S S Article n, (texte\nouveau). Le Conseil général désigne les caudidats aux elections legislatives par la voie du poll et au scrutin secret. Cbaque membre du Conseil General a compléte liberté dans le choix desJCandidats. 11 inscrira par ordre de priorité sur son bulle tin, portant les rubriques Effectifs Sup- pléants les noms dejses Candidats. Sautedi prochain, 9 Mars, Soiree Ta- bagie en la Salle Iweins, a 8 h. 3/4. «A <A sA <A 'A tA SA 'tA tA tA Lundi prochain, 4 Mars, lÉglise commé- more le dernier jour de la qniazaine des Apparitions de Lourdes. Rien de nouveau ni d'extraordinaire n'avait marqué cette dernière appari'ion. Cotnnie les jourB précédents, depuis le 25 février, la Vierge avait comrnandé a Berna- dette d'aller boire et se laver a la Fontaine, et de mauger de l'herbe qui poussait a cóté; puis Kile lui avait de nouveau ordonaé de se rendre vers les prêtres et de leur dire qu'Elle voulait une cliapelle et des preces sions en ce lieu. La quinzaine des apparitions se terminait ainsi avec les caractéristiques de toule la seconde semaine le souci de la Vierge de voir son enfant parfaitement docile aux vo- lontés d'en haut, malgré les repugnances iustinctives des seus et l'ignorauca des se crets ds l'ordre céleste sen souci de nous voir faire penitence et nous purifier aux sources de la grace son désir de nous voir nous unir dans la prière et profesBer publi- quement notre foi. Le rappel de ces pressante® invitations de la Vierge de Lourdes, adressées a rhumanité entière en la personne de Bernadette, est particulièrement opportun en la sainte quarantaine quadragésimale. La loi de pénitenoe est de plus eD plus méconnue alors qu'elle nous est plus que jamais nécessaire. Ce ne sont plus seulement nos pasteurs, après l'infaillible Vicaire de Jésus-Cbrist, qui nouB rappellent incessamment l'impé rieuse nécessité de la pénitence et la sauction de la loi qui l'impose (Nisi pcenitentiam egeritis, omnes similiter peribitis), c'est notre céleste Mère elle-même, Celle qui nous aimej d'un amour admirable, éclairé d'une sagesse infinie, c'est cette Mère de bon con seil qui, devaut l'immensité du danger, vient, en personne, confirmer les avis de notre Mère la Sainte Eglise. Et ce n'est pas le rigoureux principe seu lement qu'elle nous rappelle, c'est jusqu'au mode d'application ou du moins l'esprit dans lequel nous devons entrer pour nous coni'or- mer a la loi de pénitence. Ils sont.légion, non seulement les mauvais cbrétieus mais jusqu a ceux qui passent pour excellents catholiques^et qui n'observent la loi de penitence que de déplorable et déri- soire fa$on qui reprocheat a l'Eglise, comme de francs mécréants, de léglementer de fa^on étroite nos mortifications, de se mêler de nos menus, etc. C'est pour ceux-!ê que 1'Apparition commanda si fréquemment a Bernadette de boira de l'eau bourbeuse do la source et de manger de l'herbe sauvage qui poussait a cöté. L'humilité, la docilité, la foi confiante malgré tout, voila la triple attitude que le C el mêrne ex'ge de nous comme il l'exigea de Bernadette. C'est la la pierre de touche de la sincéiité et de la valeur de notre pénitence, c'est la condition de son efficacité. Yous ne voyez point, dites-vous, l'eau jaillir dans le coinmystérieux du Sanetuuireï O Bernadette, 8 Humanitë.croyez pout taut 1 Veuez et puisez avec cette foi entière qua le nonrrissoa quand il colle ses lèvres au sein maternel. La Providence est une mère. Et voila que la Fontaine jaillitet voila qu'elle augmente a mesure que Ton y puise, absolu- meut comme arrive le lait aux lèvres de l'enfant. Boire Mais cette eau qui sort du rocher passe a travers des éléments imput s Le Clergé a mille défauts humains, il a des idéés particulières qui ne sont point du Ciel. Ou a mêlé la terre a la source divine. Me laver Mais je suis plus instruit, mais je suis moins souillé, mais je suis plus généreux que ce prêtre 1 Orgueilleux, n'es tu pas toi menie formé du linon terrestre Memento quia pulvis es..; mange de l'herbe, humilie-toi et souviens-toi de ton origine. Tout ce qui te nourrit ne passe t-il pas par la terre, et la vie quotidienne ne te vient-elle pas toujours par cette boue dont tu lus formé La source est Marie L'humble loi la fera jaillir. KI le est bourbeuse? Ello est impure? Buvez, buvez a longs traits, et elle devieudra claire, transparente, lumiueuse et elle guérira les intirmes et les malades... Vous avez laissé perdre la Source des Miracles, en n'en usant point. C'est par une marche iu- verse, c'est en vous en servant que vous la devez retrouver. Quceriteet invenietis.Pouv qu'on vous ouvre, il faut frapper. Pour re- cevoir, ilfaut dentander. Et c'est pourquoi 1'Apparition réclamait, pres de la source qu'elle faisait jaillir, une chapelle qui füt le but d'un incessant pèle rinage. Si la source de la Grotte opère tant de guérisons extraerdinaires, ce n'est pas a raison de ses vertus propres (la Science ne lui en reconnait aucuue), c'est k raison des prières ardentes qui 11e cessent de s'élever aux abords. Et si I evidence du miracle, a Lourdes, laisse, malgré tout, sceptiques jusqu'a des chrétiens, c'est que leur foi n'est pas soute nue par une prière humble et confiante. Void le temps propice pour rentrer dans les dispositions qui rendent la prière tfficace et, par elle, les sources pleines de vertus. Tout comme la foutaine de la Grotte, la source des graceB divines coule eu vain si le chrétieu n'y puise et ne s'y lave avec la docilité, l'humilité et la confiance de Berna dette. Comme le constate le Progrès pour 11'eu pas perdre 1'habitude,on s'est battu dans la uuit du Dimancheau Lundi, a coups de couteau. C'est C3 qui a motive l'arrêté pris par M. le Bourgaiestre, portant interdiction de se masquer avant 8 heures du soir et après minuit. Puis done qu'liabitude il y a de jouer du couteau,a la faveur du masque, nous aimons a croire que la tolerance du masque, de 8 heures a minuit, constituera désormais le maximum des concessions faites a la folie carnavalesquedu moins tant an'uu nouveau crime n'obligera pas a assurer plus énergi- quement le respect des parsonnes qui n'éprouvent pas le besoin de cacher leur visage. II importe, en effet, que la liberté qui se respecte soit protégée contre la liberté qui ne se respecte pas. S'il est des êtres humains qui tienneut absolum nt au droit de s'amuser, en faisant la béte nous demandons pardon aux bêtes de cette expression qui les calomnie on peut leur concéder eet amusement, tant qu'ils 11e poussent pas leur lubie d'assimila- tion jusqu'a se transformer en bêles féroces. C'est déja quelque oho e que de débarras ser nos rues de spectacles dégradants aux heures oü elles sont encore parcourues par des enfants mais cela ne saurait suffire. 11 faut qu a toute heure, après minuit surtout, la sécuritó y soit la même, les jours de car naval que tout autre jour. Des masques, soit mais des apaches, jamais On n'est pas a Paris. Le Progrès anuonce que la grève du Borinage est terminée. Les ouvriers ont accueilli avec joie le projet de loi voté par la Chambre, et les patrons ont accepté les arrangements qu'il comporte. La reprise du travail est générale depuis jeudi. C'est exact. Ce qui ne l'est pas c'est l'en- trefilet que voici, accolé au premier C'est au roi que l'on doit l'beureuse solution in- tervenue dans la grève boraine. Lundi soir, il a fait appeler MM. les miaistres de Bio- qu ville et Hubert. Et c'est au cours de eet entretien qu'a été décidé le dépot du projet de loi que l'on sait. Ob 1 comme il en coüte, n'est-ce pas,d'etre juste envers ses adversaires politiques 1 Plutöt que de rendre justice au Gouverne ment catholique qui revient l'honneur de l'heureuse solution d'un grave couflit social, le Progrès prélère en attribuer le mérite au Roi, au risque d'impliquer imprudem- ment le Chef de l'Etat dans nos querelles de parti, tout en commettant une injustice vis avis du ministère catholique. Mais notre confrère n'aura pas joui long- temps de sa petite malhonnêteté. Après la Chronique et d'autres journaux cartellis- tes qui ont féliciló le ministère, voici le correspondant bruxellois de la Meuse qui assène ce coup de massue sur la tête de ses amis du Progrès» d'Ypres Ce ne fut pas l'unique incident de cette journée. L'é- motion fut plus grande encore daDS le péri style et dans les tribunes quand, d'une voix d'abord tremblante, mais qui devint bientöt forte, le ministre Hubert donna lecture du projet de loi complétant la loi du 5 juin 1911, sur les pensions de vieillesse, de facon a faire disparaitre les difficultés invoquées par les patrons contre le paiement a huitai- ne. Elle gvandit, cette émotion, lorsque, une heure a peine après ce dépot, M. Verbaegen, au nom de la Commission de l'industrie qui venait d'être convoquée d'urgence fit rapport sur ce projet de loi. Le texte Bi ingénieusement trouvé pour mettre fin ace couflit qui menagait dedeve nir redoutable, est dü a la collaboration de MM. de Broqueville et Hubert qui, depuis quelque temps, se sont consaci'és de toute leur énergie k la solution de ce différend qui jette depuis déja six somaines cent mille êtres humains dans le plus efïroyable des dénuemonts. On me racontait que nsardi matin, a 9 heures, le chef du cabinet se précipitait dans un auto-taxi et se faisait annoncer auprès du Roi. Celui-ci était en familie il re^ut téan- moins M. de Broqueville et apposa immédia- tement sa signature au bas du projet. Je vous félicite de votre trés heureuse trouvaille a-t-il dit k M. de Broqueville. Quelques heures plus tard, le projet était communiqué a la Droito dans uue réunion privée et bientöt déposé sur le bureau de la Chambre et voté, C'est le record 1 Pleurez toutes les larmes de vos yeux bleus, confrères du Progrès I Voici le gouvernement catholique justement porté aux nues, même par vos amis quittez done la solte illusion de l'on voir dégringoler dans j tt'ois mois. #5 *5 »'a 4'" Apparemment, c'est de se livrer a des voles ds fait dans un parlement europeen, loul en reprochaut a des eivilisateurs afri- cains u'administrer des cbiquenaudes a de petits sauvages intraitables. Du tout, il y a plus lort que cela, té- moin le Progrès d'Ypres (n° du 18 février 1912 et autres) C'est de reprocher a tort a une ad ministration catholique d'être vue après avoir essayé soi-même de la mettre dedans tout a fait. ]ïA *A '*A 'sA *A 'ïA 'A sA 'sA sA Pensées Diverses Me voici en un temps de privation et d'abstinence mais ce n'est rien que de jeüner de viandes grossières qui nourissent le corps si on ne jeüue aussi de tout ce qui sert d'aliment a 1'amour-propre... Je jeuneraidonc, 6 mon Dieu, de toute vo- lonté qui n'est point la vötre mais je jeö. nerai par amour, dans la liberté et dans l'abondance de men coeur. Fenelon. Dos sottisGS ordinaires deviennent énor- mes suivaut ceux qui les disent et ceux devant qui ils les disent. L. Veuillot. La persecution est toujours le signe d'une grandeur a veuir, ou le courounement d'une grandeur passée. Lacordaire. Le plaisant est que plus d'un parmi ceux qui reprochent aux jésuites, avec une super be assurance, de compromettre la religion, serait embarrassé de réciter le Credo. Emile Olivier. S W W ^1 11 fli i Tm C'est sur ce thème, déja démodé par tous les journaux de l'opposition, que ronle un article du Progrès d du 25 Février, et c'est ce thème qui lui louruit l'occasion de rappe- ler les différentes interpellations qui ont eu lieu a la Chambre des Représentants. L'occasion était propice aussi. notre honorable confrère en a-t-il profité pour exhumer encore une fois les discours des leaders cartellistes et pour passer sous silence procédé dans lequel il excelle d'ailleurs les dénégations et les preuves de nos gouvernants. Entrer ici dans le détail et réfuter point par point lesallégationsfantaisistesduciteyen Vandervelde et de M. Monville nous rnène- rait trop loin et ne persuaderait en rien notre confrère le Progrès qui a la foi trés tenace, trop tenace même. 11 u'a pas 1'air de se douterque, sous ces différentes iuterpel- lations se cache la manie d'obstruction et de parlemontaris ne qui caractérise la gauehe, j Le Progrès prend tout au sérieux il a tort. Combien peu de ses confrèreB politiques en font autant. Tout récemment encore, le Journal de Charleroi qui ne peut être qualifió de clerical, traitait ces inferpella- J tions d'oiseuses Que M. Daens, écrivait- il, se coavainque lui-même et que MM. Lampens et Mechelynck s'efforcent de con- i vaincre, l'un les socialistes, l'autre les libé- raux de la nécessité d'en finir avec le parlo tage et ils riauront pas perdu leur temps comme dans leur interpellation précitée Et il finissait son article en disantPar exemple, MM. de Broqueville et Berry er se montrent tout d fait invulnérables. M. Bertrand Tailleurs exprimait le même avis dans le Peuple Ou peut déduire de eet aveu que la situa tion du gouvernement n'est pas si précaire que le prétendent nos adversaires. Si le «Progrès» accuse le ministre Reukin do défcenir le record du culot, dans ['interpel lation Vandervelde, on pourrait facilement lui renvoyer la balie car tout son article dé- nature avec la mauvaise foi la plus mani feste les discours qui y fureut prononcés. M Vandervelde adore de manger du curé, il en mange volontiers aussi s'était-il promis une bonne petite partie de p'aisir en montant a la tribune. II y est monté avec toute sou artillerie de documentation, la serviette bondée de documents, de rapports, de bro chures et, lachement, couvert par l'inimunité parlementaire il a odieusement bavé sa rage d'anticléricalisme sectaire sur les mission- naires qui, sous un climat meurtrier se dévouent aux progrès de la civilisation. II y a lu des rapports dont il dénaturait le sens, il a attribué a différentes misaionnaires des passages provenant d'autreB auteurs, et, il a été forcé par le ministre a confesser son ignorance sur quelques points de son inter pellation. J'ignorais l'existence d'un pareil contrat. Tel fut l'aveu gêné du grrrand leader de l'opposition gouvernementale. Et voila toute cette artillerie si redoutable au premier aspect convertie en un feu d'artifice aussi inoffensif que futile. Prendre ces hommes au sérieux, attribuer de l'importancealeurs discours boursoufflés, c'est aussi du culot... mais, comme le fait le Progrès dénaturer l'état d'une question, falsifier des discours,et qualifier de témériié et d'audace l'énergique attitude de nos gou - vernants ce n'est plus du culot... c'est de l'impudence, c'est de reffronterie. S W S W fl' 11' Nous lisons dans la Meuse, le trés libéral journal de Liége. La Chambre tiendra prochainement des séances du matin pour examiner la loi sur la protection de l'enfanee. II aura fallu un peu plus de vingt-deux ans a ce projet pour voir le jour il a subi, en cours de gestation, de nombreux avatars une fois déposé, il fut successivement repris et abandonné on le modifia invariablement jusqu'au jour rapproché ou, la jeune Ecole présidant aux destinées de la Justice, M. Car ton de Wiart prit la direction de ce départe ment. Ce projet est une oeuvre considerable en ce sens qu'il tend a transformer radicalement toute la législation présente, en matière de criminalité infantile. Le rapporteur, M. Colaert, de'puté et bourg- mestre d'Ypres, a travaillé avec un acbarne- ment digne d'éloges, a la mise sur pied du texte nouveau. Nommé rapporteur par les nombreuses sections centrales qui se sont JOURNAL TPRES ©rgane Catholique de l'Rrrondissement 1 stTt -ar* •or%- •oyi aiT> r—- -1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1