L AGRICULTURE
La Chambre
La Pêche miraculeuse
Les élections de Juin
Théètre Grandsart-Courlois
A 1 auroie de la vie nous avons tous une
route ouverte et li vre devant nous. Le but
envié est d'atteiudre une heureuse vieillesse
qui doit assurer le nécessaire sit on le super-
flu. Les uns se mettent courageusement a
l'oeuvre, veillent a leur santé, restent sobres,
fondent une familie, acquièrent des biens
qu'ils transmettent a leurs enfants. Les
autres s'amusent en route, ruinent leur santé
en excès de toutes sortes, et lèguent a leurs
enfants des tares physiques que ceux-ci
transmettront A leur tour a leur descendan
ce. C'est alors que les inégalités sociales
apparaissent.
rieu conglure de pratique. Ce que le Cou
grès de Berlin D'a pu faire pour la régle-
mentation du travail des temmes et des
enfants dans les usines, du travail nocturne,
etc., un nouveau congrèi international n au-
rait. pas plus de succès en faveur de la
surélévalion des salaires
II est incontestable que le hasard et la
chance jouent uu grand róle dans la destinée
humaine, mais si la chance contribue parfois
a édifier des fortunes colossales, el le est una
exception quand elle contrarie la réalisation
des ambitions'modestes.
Pour faire cesser ces inégalités sodales*
est-ce que le collectivisme s'avisera d'arrêter
rhumanité en marche Se mettra-t-il a 1'ali
gnement pour un nouveau depart des riches
et des pauvres? Partagera-t-il entre eux les
résultats acquis par les plus laborieux au
profit des paress ux
Ce serait a mon avis la véritahle injustice
sociale En admettant même que cette éga-
litépuissese faire sans froisser personne,
elle serait de courte durée car les inégali
tés naturelles auraient tot fait de ressusciter
les inégalités sociales Le partage devrait
se faire chaque année, que dis-je, chaque
semaine, et on ne peut juger de 1'influeDce
qu'il aurait sur les progrès de l'humanité.
Les ouvriers laborieux pris de décourage-
ment imposeraient une trêve a leur activité
et imiteraient les paresseux. On réaliserait
ainsi l'égalité dans la misère 11! Kst-ce
bien cette vie-la que nous devons désirer
A force de parler d'injustice soeia'e on
cre'e la haine, l'envie et la guerre des classes.
C'eBt une mauvaise action a l'actif des socia-
listes qui en profitent pour s'assurer le suf
frage des ouvrier8 et pour trouver ur.e place
autour de l'assietteau beurre. VINDEX.
if*. f»! V*
Le Salariat
Tont le monde sait que les socialistes dé-
noncent !e confrat de salaire comme étant
intrinsèquement in juste," comme con-
stnuaut un vol dont la classe ouvrière ost
victime Ils' en appelleut A l'argunaent de
Karl Marx, qui est devenu classique dans
toutes ieurs écoles
Le capitaliste met des matières premiè
res dans la main de l'ouwier. Celui-ci y
applique sa lorce de travail et ainsi leur
communique une plus value. D'oü provient
cette plus-value? Touteentière, disent-ils, du
travail de,l'ouvrier. A qui va-t-elle Le ca
pitaliste en lais8e a l'ouvrier ce qui est stiic-
tement requis pour sa subsistance et empo-
che le reste. Ainsi l'ouvrier est volé.
Ce rai8onnement suppose que l'ouvrier est
le seul auteur de la plus-value. Est-il besoin
de faire observer qu'eu dehors de l'ouvrier
qui exécute un travail commandé, il y a le
capital qui permet d'acheter la matière et
leB machines qui transforment cette matière
première par l'intermédiaire de l'ouvrier qui
les conduit qu'il y a la direction, la sur
veillance, etc., etc., toutes choses qui sont
ind'speusables pour donner a un objet une
valeur nouvelle qu'on appelle plus-value.
C'est cependant sous l'impression de ces
idees socialistes et superfieielles que bien des
gens offrent comrae but a viser.fla suppres
sion du salariat. Ce serait la phase dernière
de ce que les socialistes appel.ent pompeu-
sement Involution des Sociétés. Ce serait
l'émancipation 1
Une commission officielle ouvrière récla-
mait déja en 1807 l'abolition du salariat,
dernière forme de 1'esclavage, et.mettait
pour cela son espoir dans 1 coopérafion. A
l'heure présente tous les coDgrès plus ou
moins socialistes, les syndicats rouges, les
candidats en mal d'élection inscrivent tous
dans leur programme la suppression du sa
lariat et du patronatils devraient ajouter
du capitalisme et le fait est que le capi
tal disparaissant, ou serait fort embanassé
de trouver a payer, c'est a dire a avaccer les
salaires.
l'our qu'il n'y ait plus de salariés, il fai -
drait que tous les ouvriers fussent a même
de produire pour leur propre compte, et
avec leurs ressources personnelles. Autant
chercber, n'est il point vrai, la quadrature
du cerclo ou le mouvement perpétuel.
Parmi les Bocialistes qui n'ont pas foi
dans la possibilité de supprimer le salariat il
en est qui rêvent de suréveler les salaires
par une entente internationale. Nous
avouonsbienhumblement qu'un accord vrai-
ment international en vue de donner une
rémunération plus abondante aux travail-
leurs ne nous parait pas pratiquement
réalisable
Déja en 1889, un suisse, M. Decurtins,
conseiller national et fervent catholique, mit
en avant l'idée d'un congrès pour la protec
tion internationale des ouvriers L'idée était
manifestement généreuse. Les mandataires
des puissances devaieut se réunir a Berne,
mais Vempereur d'Allemagne prit la cbose
teHement a coeur qu'il fit sien ce projet, et le
Congrès se tint ABerlin. Les encouragements
du Souverain Pontife Léon XIII, l'empies-
sement des puissances, la personnalité de
l'empereur allemand, tout faisait espérer un
beuveu% résultat. Or, on sait que dans ces
assises Bolennelles que se tinrent en 1890,
on dut se borner A formuler des voeux saus
Quelle serait la base de cette entente
Voudrait-on reiever le salaires de tous les
pays d'un tant pour cent Si oui, oü pren-
drait-on ce tant pour cent que l'on donnerait
en plus a, la main-d'oeuvre
Serait il prélevé sur le bénéfice du capital
ou bien serait-il mis A la charge des consom-
mateurs en surélevant le prix de vente des
objets i'abriqués Dans le premier cas, les
posseurs du capital refuserait d'exposer leur
fortune aux risqu s d'une entreprise qui
n'offrirait pas de chances d'uu bénéfice assez
rémunérateur. Dans le second cas, si le piix
de tous les objets fab*iqués était élevé en
proportion de l'augmentation des salaires
dts ouvriers, ceux-ci q .i représecteut la
masse des consotamateurs»,riy trouverai nt
aucun profit, puisqu'ils perdraient d'un cöté
ce qu'ils auraient gagné de l'autre.
Sur quelle autre base pourrait-on conclure
cette en tent e" in ter nationale.?Sera-ce en
supprimant la concurrence dans le monde
entier
j J1 taudrait commencer par supprimer la
concurrence dat.s chaque'pays.
Pour cela on devrait régiementer la pro
duction normale, ce qui amènerait infailli-
blemeut, soit directement, soit interdirecte-
ment, le monopole en faveur dun petit
nombre de puissantes entrepris s.
Le progrès seul est capable de reiever les
salaires. Au cour3 du XlXe siècle il y a eu
une amelioration incontestable. Nos pères
tout en travaillant plus longtemps que de
nos jours, gagnaient beaucoup moins.
II y adieu de tenir compte de la hausse du
prix de l'existence, nous en concevous, mais
cette hausse est relative au surcroit de bien-
être qui inconnu autrefois,est devenu comme
un besoin ordinaire d-;s nouvelies généra-
tiocs Comparez la toilette actuelle des clas
ses popu'aires, surtout la toilette des fem-
mes, avec celle d'il y a un demi-siècle, les
anciennes habitations avec la plupart des
logemeuts modernes, est-ce que Ie progrè3
accompli ne saute pas aux yeux
Ou ne peut que se réjouir de l'améliora-
tion incontestable qui s'est produite dans la
situation économique de l'ouvrier, mais on
ne doit pas en conclure que tout va pour le
mieux. II y a encore trop de misères A sou-
lager, trop de griefs a redresser, tiop de
justos aspirations a satisfaire pcur qu'on
puisse songer a s'arrêter au beau^milieu du
cbemin do ce progrès réel, mais ïncomplet.
GALLUS.
if\ ifc, if' if*.
Mardi S Mars
Le sccialiste Debunne interpelle sur l'ap-
plication de la loi sur les p nsions de vieil
lesse il se plaint de la composition des
comités de patronage et de ce que la pension
de 65 fr. ait étó refusée a un ouvrier con-
dami.é du chef d'ivresse.
M. !e Ministre répond qu'eu ce qui con
cerns la composition des comités de patro
nage, dans toutes leB provinces il a nommé
des membres libéraux, mais la députatiou
permanente du Hainaut/exclue systémati-
quement les cathoiiques. Si cela ne plait pas
aux socialistes, qu'ils s'arrangent done avec
leurs amis du cartel I Quant au cas de eet
ouvrier, c'est l'applicafiorid'une régie géné
rale.
Mercredi 6 Mars
Dans la discussion du budget de l'industrie
et du travail, M. le ministre Hubert répond
aux observations qui ont été présentéos re-
lativemeut a la loi sur les accidents du tra
vail et a l'inspection du travail. M. Ern.
Reynaert a demandé qu'en ce qui concerne
les pensions ouvrières un régime de récipro-
cité puisse s'établir entre la Francea
présent les ouvriers belges'qui travaillant en
France sont obligés de verser pour les pen
sions de vieillesse sans en retirer aucun
profit. Des négeciations sont entamées a
eet égard avec le gouvernement fra cais et
il a étédéclaré a celui-ci que si des modifica
tions a notre législation s'imposaient, nous
n hésiterions pas a eu saiair le Parlement.
Le miuistre révèle la situation créée par
les provinces libérales a l'enseiguement
technique libre elles ne subsidient que les
écoles communales ot laïques. Dans le
Hainaut, lorsquejjl'Etat refuse de subsidier
une école paree! au elle est mal orgauisée,
la province lui accorde 50 p. c. Seul le
gouvernement] ne fait aucune distinction
entre les écoles.
Jeudi 8 Mars
M. Buyl a été iureter a la cour des comp-
tes et apporte la liste des deputes et séna-
teurs cathoiiques qui, comme présidents de
mutualités, regoivent pour cos mutualités
des subsides du gouvernement. II voudrait
faire croire sans doute que ces messieurs ont
empoché eet argent.
M. Moyersoen réplique que libéraux et
socialistes toucbeut absoiumeut dans les
même8 conditions pour les fédérations mu-
tualistes dont ils sont présidents et it cite
immédiatement les noms de MM. Maes,
député suppléant sociabste de Bruxelles,
qui a touché 10.100 fr. De Ridder, séna-
teur libéral de Gand, 2 800 fr Mansart,
député soci liste, 20.000 fr. Léonard, dé
puté socialiste, 17 500 fr. M. Warocqué,
député libéral de Tbuin, a touché 35 OoO
francs pour le musée professionnel de Mor-
lanwelz, 16.( 00 fr. pour l'inslitut commer
cial de Mons, 7000 ou 3000 fr. pour l'école
prof'essionnelle de Morlanwelz
Le procédé employé par M. Ruyl est done
ridicule, s'il n'est pas odieux.
On a parlé d'uu subside secret accordé a
l'Université de Louvain pour l'enseignement
commercial. M.le ministre Pouil et réplique
que ce subside est si peu secret qu'il en est
lait mention dans le rapport quinquennal
sur la situation de l'enseignement profes
sionnel et qu'annuellement on en retrouve le
détail dans YAnnuaire stalistique.
La morale de ce débat est présentée par
MM. Woeste et Tibbaut. Les faits rités par
M. Buyl sont a rotre honneur, ils témoignent
de notre activité il faudrait rem^rcier
M. Buyl pour la publicité qu'il donne a
Paction de nos amis sur le terrain de la bien-
faisance et de l'organisation sociales.
P~' if' if\ p>: pi
LTtilllé sociale du Carême
par le R. P. de Moreau, bénédictin
(Suite et fin
Et le mal est general. Les diners sévissent
pendant le carême. Tel ministre, il est vrai,
plus cbrétiennement inspire', fermait ses sa
lons pendant le saint temps, ne recevait que
les dimanches. Cet exemple est demeuré pres-
que isolé. Et voyez pourtant l'étonnante
contradiction ceux qui observent le jeune,
et en cela tres dignes de louanges, après
avoir fait maigre chair dans la journée, arri-
vent le soir, l'appétit tout émoustillé, devant
une table pompeusement servie le moyen
alors de se conlraindre, de respecter la sobrié-
te' 1 En vérité, tout cela n'est plus chrétien du
tout, c'est tout ce que vous voudrez, du Turc
peut-être Car on raconte, et je ne sais si
cela est vrai, que les disciples d'Allah, dans
leur terrible Ramadan, après avoir jeüné tout
!e jour, s'empiffraient le soir venu et le soleil
couché. Eh bien, est-ce que ce mahométis-
me la ne s'est pas glissé un peu parmi le beau
monde de notre belle capitale Cependant,
remarquez combien la règle chrétienne est
plus discrete, plus humaine. Elle n'impose
aucune mortification exorbitante, maisd'autre
part, elle veut que le carême soit un temps de
pénitence pour tous, qu'on s'inspire d'elle
dans toute sa vie, a tous ses repas, dans toutes
ses actions c'est un esprit bien plus qu'une
lettre. Et c'est pourquoi, prendre part pen
dant 40 jours a de fastueux diners avec tout
ce déploiement de magnificence qui leur est
ordinaire, est directement contraire a cet
esprit. II y a plus, c'est d'un exemple funeste,
contagieux. Vos domestiques sont la qui vous
servent vos fournisseurs savent que c'est a
telle personnalité, réputée des plus catho
iiques, qu'ils ont livré leurs luxueuses mar-
chandises, et tout cela se colporte, surprend
d'absrd, n'étonne plus ensuite, paree que les
vieux usages sont si entamés qu'il n'en reste
plus que le souvenir. Mais malheur a toi,
torrent fatal des coutumes humaines s'écrie
saint Augustin, ne suspendras-tu jamais ton
cours? entraineras-tu jusqu'a la fin les enfants
d'Adam dans l'abime immense et terrible?
Et qu'on ne m'accuse pas de divulguer des
faits inaperens ils sont du domaine public,
l'lus d'une fois nos adversaires en ont fait des
gorges chaudes dans leurs gazettes ils dési-
gnaient du doigts tel ou tel ministre catho
lique comme modèle d'observance quadra-
gésimalc.
Au risque de paraitre paradoxal, j'irai
plus loin. N'y eöt-il pas de carême, on de
vrait songer a le rétablir. Dans notre socie'té,
obséde'e jusqu'a la hantise de l'idée du plaisir,
et qui n'est si souvent cupide et oppressive
du faihie, que pour arriver a se procurer une
somme plus grande de jouissances ou l'amu-
sement passe a l'état de dogme, n'est plus le
fait d'une classe mais de toutes. depuis la plus
fortune'e jusqu'aux m.mbres les plus déshé-
rités en apparence, la nécessité s'impose
impérieuse d'une Trêve Dieu, c'est-a-dire
d'un temps oü l'on ne s'amuse plus, oü l'on
ne gaspille plus ses forces et son patrimoine
dans de vaines futilités. Et ce carême la est
aussi utile au socialiste qu'au catholique, au
riche qu'a l'ouvrier, au mondain qua l'hom-
me d'affaires Le carême est done bien d'uti-
lité sociale.
A y regarder de pres, n'y a-t-il pas une
certaine pudeur dont nous avons perdu le
sens Nous nous amusons de toutes lts
facons, dans tous les temps, sans resientir
cette déchéancequi s'attache naturellement a
une vie futile, vaine, sensuelle. Nous ne
comprenons plus nos ancêtres, ces ferailleux
farouches, qui valaient tant mieux que nous 1
Eux, malgré leur humeur querelleuse,
avaient acccpté certains temps oü ils rengal-
naient l'épée, déposaient la cuinsse et le
beaume, et s'astreignaient a la due abstinence
d'une Trêve-Dieu, oü il fallait demeurer en
paix. Mais nous, abatardis par notre bien-
être, opiumisés pareet air de subtile mol-
lesse qui sature tout autour de nous, aurons-
nous le courage de revenir a une règle plus
virile et plus chrétipnne C'est aux dames que
nous nous adressons en finissant et nous leur
demandons de se mettre a la tête d'une croi-
sade qui rétablira dans nos grandes vilRs une
observation plus exacte du Carême, notam-
ment qu'après s'être interdit la danse, on ne
donne plus, ni n'accepte les diners d'apparat.
C'est une campagne de persuasion a engager,
mais oü une certaine poigne pourrait bien
être de mise. Qu'elles se souviennent que
c'est elles qui au XV11" siècle ouvrirent les
premiers salons, oü elles trónèrent par leurs
charmes, et qu'au XXe siècle il y aurait un
geste plus beau A esquisser c'est de les fer
mer. Non pas définitivement sans doute
après un interrègne de quarante jours, elles
reprendraient leur empire avec ce je ne sais
ouoi de plus acbevé dans la grace disait
Bossuet.
VCEUX
I Qu'on en revienne dans les families a
une pratique plus chrétienne du Carême par
la fuite des plaisirs mondains.
2. Que dans les grandes villes, Bruxelles
notamment, les dames torment une associa
tion, dont les membres s'interdisent d'aller
au bal pendant le saint temps, d'accepter et de
donner des grands diners.
i5? P*. if*. IP, P* ff*. 10*. if*,
Correspondance
Nous sommes beureux de pouvoir com-
muniquer A no.i lecteurs la lettre suivante
Bruxelles, le 2 Mars 1912.
Mon Cher Collègue,
Vou? avez bien votilu vous intóresser
d une manière toute spéciale aux travaux de
reconstruction en empierrements et pavages
de la chaussée pavée de la route de Courtrai
parYpresa Dunkerque, section d'Ypres A
Poperinghe, sur le territoire des communes
d'Ypres, Viamertiughe et Poperinghe.
II mest agréable de vous faire savoir que
je viens d'approuver le cahier des charges
relatil Aces travaux évaluésa 166.874,90 fr.
Veuillez agréer, mon cher Collègue, l'as-
surance de mes sentiments les plus distin-
gués.
A. Van de Vyver.
A Monsieur COLAERT, 1
Mernbre de la Chambre des Représentants.
ggs |fS p:1 ffi ff» ifts £5 pi jf»
er. Toux - Rliume - Pastilles Keating:
voir aux annonces, j
Le Majoorgracht le plus beau des
fossés de nos remparts, a servi, Jeudi matin,
de cadre a un de ces tableaux vivants dont la
fidélité de reproduction étonne et ravit A la
fois. Le sujet choisi était La Pêche Mira
culeuse figurée sur une tapisserie célèbre
du Vatican exécutée d'après les cartons de
Raphaël.
Cette exécution eut lieu devant une as
sistance des plus réduite deux membres de
l'administration aux premières loges, un
correspondant d'un journal étranger et quel-
ques promeneurs matineux.
Rien ne manquait a la mise en scène, saut
peut être le poisson. Après un travail de
plus-eurs heures, la seine traïnée par les
ouvriers de la ville rempüssant les röles des
pêcheurs évangéliques, ne ramena qu'un
percot, cinq brochelons, du menu fretin, des
paniers percés, des casseroles sans fond et
quelques boltes éculées] provenant de la
caserne.
if' i>~*
ET
de 3 884 1912
Les élections approchent c'est e'videm-
ment le motif qui pousse nos adversaires et
en particulier les socialistes a feindre de s'in-
téresser beaucoup aux cultivateurs.
A les entendre, les anticléricaux sont les
amis i), les seuls amis des cultivateurs,
leurs frères les catboliques n'ont rien
fa't depuis 26 ans pour l'agriculture.
Mais nos braves campagnards ne se lais-
sent pas prendre par de beaux discours ce
n'est pas aux paroles qu'ils reconnaissent
leurs véritables amis, mais aux actes.
Et franchement, nos adversaires, toujoors
grands et parfois beaux parleurs, n'ont guère
d'actesA présenter comme preuve de leur
de'vouement a la classe agricole.
Cultivateurs,
qu'oiit fait pour vous
nos adversaires!'
Voyons. ne vous suffit-il pas de vous de-
mander ce que vous leur devez pour vous
appercevoir immédiatement que vous ne leur
êtes redevables de rien
LES LIBÉRAUX étaient au pouvoir en
1884, avant les calholiques aotérieurement,
ils y avaient été encore :'t plusieurs reprises.
Ils étaient les maitres alors qu'ont ils fait
pour l'agriculture
Une seule loi réellement intéressante, celle
du i5 avril 1884, sur les prêts agricoles
elle autorisait la Caisse d'épargne a faire des
prêts aux cultivateurs. Cette loi a manqué
son but la petite culture nen a tiré aucun
profit.
II faut remonter jusqu'en i860 pour retrou-
ver quelques lois, sans importance et réfor-
mées depuis, votées parsouci de l'agriculture.
En 1848, on trouve unarrêté royal orga-
nisant les cornices. Nos adversaires avaient
biea l'intention d'en faire une arme de guerre
contreles cathoiiques actuellement tout le
monde est d'avis qu'il faut reformer complè- j
tement cette institution.
Nos adversaires d'alors se souciaient fort
peudes habitantsdcscampagnes: nedevaient-
ils pas soigner LEURS élecleurs, lts habi
tants des grandes villes.
Aussi ne cachaient ils pas leur mépris pour
les cultivateurs. Un de leurs chefs des plus
considérables appelait nos paysans des
chat rues crovant en Dieu Un autre, M.
RoHin Jacquemin, a ceux qui lui deman'
daientdes mesuresen faveur de nos campa
gnards, répondait
L'agriculture ma qud se sauver elle-
même.
ET LES SOCIALISTES lis n'ont ja
mais été au pouvoir mais leurj'ronduite
passée et leurs discours nous montrent bien
ce que nous devrions en attendre.
Leur passé Sauf dans ces derniers temps
oü pour chauflhr leur candidature, ils ont
prononcé de longs discours et préconisé des
réformes irréalisables ou nuisibles dont nous
reparlerons, ils n'ont rien fait.
Et pourtant, ils créaient nombre d'oeu-
vres en faveur des ouvriers industriels.
Rien c'est ce que M. Anseele lui-même
avouait a la Chambre le 12 mars 1908: je
reconnais que nous n avons pas fondé d'ceu-
vres agricoles
Dcrnièrement, au Parlement 011 lui a rap-
pelé ces paroles mais les élections appro
chent il a si bien compris que ce manque
de dévouement a la classe agricole était une
tache et une honte pour le parti socialiste,
qu'il a voulu nier avoir tenu ce discours.
Ilafallu que M. Helleputte, au milieu
des rires de la Chambre, fit apporter les An
nates parlementaires et relüt devant tous les
députés cet aveu échappé a un chef socialiste.
M. Wauters ajugé bon d'intervenir: Les
socialistes ont fondé UN syndicat d' ouvrier s
agricolesle seul de toute la Belgique a t-
il-dit.
C est vraivoila done le résumé de toule
1 action pratique des socialistes en une quin-
zaine d années un seul syndicat d'ouvriers
agricoles Enorme, n'est ce pas
Au dire de ses fondateurs, ce syndicat,
La Gerbe. de Hollogne-sur-Geer devait
bientöt faire des petits il existe depuis
plusieurs années, et il est encore seul et uni
que de son espèce. II n'y a pas lieu de 1e re-
gretter vu 1 esprit d animosité et même de
haine contre le patrons que les meneurs so
cialistes s'efforcent d'inculquer a leurs syndi-
ques, 1 agriculture n'a qu a perdre a voir se
fonder de telle oeuvres
Nos cultivateurs, petits et grands, n'ont
pas besoin de voir se développer dans nos
campagnes l'esprit révolutionnaire.
(A Suivre.)
»»r tr- tr- f!
Je conseille A nos lecteurs de ne pas laisser
partir cet établissement sans avoir joui des
attractions exquises qu'il offre aux specta-
teurs. Le programme comporte des numéros
extraordinaires, chacun d'eux vaut qu'on
s'empresse en foute dans la salie admirable-
ment aménagée et pre'sentant tout le confor-
table rêvé.
Pendant deux heures, trop vite écoulées,
les assistants passent tour a tour de lemer-
veiltement a la douce gaité, de l'enthousias-
me a l eclat de rire.
Encourageons les artistes, les impressatio
qui nese laissent pas entrainer par l'avalan-
che de boue qui se déverse sur trop de scènes
actuellement.
Songeons aux difficuliés que rencontrent
les organisateurs de spectacles corrects qui
ontu utter contre les établissements oü l'on
tlatte les passions. Remercions ceux qui nous
permettent de respirer de l'air pur alors que
1 atmosphere se charge de tant de miasmes
corrupteurs.
Le théatre Grandsart-Courtois a droit a la
consideration des amateurs du beau et du
bien. Ires sincêrement, je lui souhaite pour
ce dernier jour de ducasse salie comble a
chaque seance, afin qu'ayant empoi té un bon
souvenir de notre ville.
Tous les soirs a 8 1/2 heures. une seuie
representation.
Le Dimanche et le Jeudi, a 3 heures, mati-
nee de familie.
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van den t tot den 8 Maart 19(2
Geboorten
Santy Gaspard, Zonnebeke?leenweg.
Beddeleem Leon, Uondslraat.
Joy» Prosper, Zaalhof.
Gabriel Alfons, Schutfelaereslraal.
Vandevyver André, Kcmmelsleenweg.
Noyeliê Roger, Drie Zotlenstraat.
Van Engelandl Fterirnond, Rijselsleet.weg.
Huwelijk
Versavel Camiel, werkman, wed1, Aeq-uet
Marie, tg Pollinchove, en Acquet Flavin z b
te Yper.
Sterl'gjvallen
Clarysse Virginie, 73 jaar, b ongehuwd,
St. Jans Hospitaalslraat.
harlier Anna,'27 j., 7,. b., ongehuwd Dick e -
buschsleenweg.
Marlelez Gatheriiia, 81 jaar, z. b weduwe
Ghysel Picler, Aardeslraat.
Bogaert Alfred, 2 maanden, Hoornwerk
belong Juiien, 88 j z. b., ongehuwd, Lange
'J houroutslraat.
Tavenier Daniel, 5 dagen, Vandenpeereboom
plaits.
Huwelijksaankondiging
Cyrille Willemet, herbergier, gehuisvest tp
K-rnmel. e„ M.ri, Be.le, b MSS ll
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