L AGRICULTURE La Chambre La Pêche miraculeuse Les élections de Juin Théètre Grandsart-Courlois A 1 auroie de la vie nous avons tous une route ouverte et li vre devant nous. Le but envié est d'atteiudre une heureuse vieillesse qui doit assurer le nécessaire sit on le super- flu. Les uns se mettent courageusement a l'oeuvre, veillent a leur santé, restent sobres, fondent une familie, acquièrent des biens qu'ils transmettent a leurs enfants. Les autres s'amusent en route, ruinent leur santé en excès de toutes sortes, et lèguent a leurs enfants des tares physiques que ceux-ci transmettront A leur tour a leur descendan ce. C'est alors que les inégalités sociales apparaissent. rieu conglure de pratique. Ce que le Cou grès de Berlin D'a pu faire pour la régle- mentation du travail des temmes et des enfants dans les usines, du travail nocturne, etc., un nouveau congrèi international n au- rait. pas plus de succès en faveur de la surélévalion des salaires II est incontestable que le hasard et la chance jouent uu grand róle dans la destinée humaine, mais si la chance contribue parfois a édifier des fortunes colossales, el le est una exception quand elle contrarie la réalisation des ambitions'modestes. Pour faire cesser ces inégalités sodales* est-ce que le collectivisme s'avisera d'arrêter rhumanité en marche Se mettra-t-il a 1'ali gnement pour un nouveau depart des riches et des pauvres? Partagera-t-il entre eux les résultats acquis par les plus laborieux au profit des paress ux Ce serait a mon avis la véritahle injustice sociale En admettant même que cette éga- litépuissese faire sans froisser personne, elle serait de courte durée car les inégali tés naturelles auraient tot fait de ressusciter les inégalités sociales Le partage devrait se faire chaque année, que dis-je, chaque semaine, et on ne peut juger de 1'influeDce qu'il aurait sur les progrès de l'humanité. Les ouvriers laborieux pris de décourage- ment imposeraient une trêve a leur activité et imiteraient les paresseux. On réaliserait ainsi l'égalité dans la misère 11! Kst-ce bien cette vie-la que nous devons désirer A force de parler d'injustice soeia'e on cre'e la haine, l'envie et la guerre des classes. C'eBt une mauvaise action a l'actif des socia- listes qui en profitent pour s'assurer le suf frage des ouvrier8 et pour trouver ur.e place autour de l'assietteau beurre. VINDEX. if*. f»! V* Le Salariat Tont le monde sait que les socialistes dé- noncent !e confrat de salaire comme étant intrinsèquement in juste," comme con- stnuaut un vol dont la classe ouvrière ost victime Ils' en appelleut A l'argunaent de Karl Marx, qui est devenu classique dans toutes ieurs écoles Le capitaliste met des matières premiè res dans la main de l'ouwier. Celui-ci y applique sa lorce de travail et ainsi leur communique une plus value. D'oü provient cette plus-value? Touteentière, disent-ils, du travail de,l'ouvrier. A qui va-t-elle Le ca pitaliste en lais8e a l'ouvrier ce qui est stiic- tement requis pour sa subsistance et empo- che le reste. Ainsi l'ouvrier est volé. Ce rai8onnement suppose que l'ouvrier est le seul auteur de la plus-value. Est-il besoin de faire observer qu'eu dehors de l'ouvrier qui exécute un travail commandé, il y a le capital qui permet d'acheter la matière et leB machines qui transforment cette matière première par l'intermédiaire de l'ouvrier qui les conduit qu'il y a la direction, la sur veillance, etc., etc., toutes choses qui sont ind'speusables pour donner a un objet une valeur nouvelle qu'on appelle plus-value. C'est cependant sous l'impression de ces idees socialistes et superfieielles que bien des gens offrent comrae but a viser.fla suppres sion du salariat. Ce serait la phase dernière de ce que les socialistes appel.ent pompeu- sement Involution des Sociétés. Ce serait l'émancipation 1 Une commission officielle ouvrière récla- mait déja en 1807 l'abolition du salariat, dernière forme de 1'esclavage, et.mettait pour cela son espoir dans 1 coopérafion. A l'heure présente tous les coDgrès plus ou moins socialistes, les syndicats rouges, les candidats en mal d'élection inscrivent tous dans leur programme la suppression du sa lariat et du patronatils devraient ajouter du capitalisme et le fait est que le capi tal disparaissant, ou serait fort embanassé de trouver a payer, c'est a dire a avaccer les salaires. l'our qu'il n'y ait plus de salariés, il fai - drait que tous les ouvriers fussent a même de produire pour leur propre compte, et avec leurs ressources personnelles. Autant chercber, n'est il point vrai, la quadrature du cerclo ou le mouvement perpétuel. Parmi les Bocialistes qui n'ont pas foi dans la possibilité de supprimer le salariat il en est qui rêvent de suréveler les salaires par une entente internationale. Nous avouonsbienhumblement qu'un accord vrai- ment international en vue de donner une rémunération plus abondante aux travail- leurs ne nous parait pas pratiquement réalisable Déja en 1889, un suisse, M. Decurtins, conseiller national et fervent catholique, mit en avant l'idée d'un congrès pour la protec tion internationale des ouvriers L'idée était manifestement généreuse. Les mandataires des puissances devaieut se réunir a Berne, mais Vempereur d'Allemagne prit la cbose teHement a coeur qu'il fit sien ce projet, et le Congrès se tint ABerlin. Les encouragements du Souverain Pontife Léon XIII, l'empies- sement des puissances, la personnalité de l'empereur allemand, tout faisait espérer un beuveu% résultat. Or, on sait que dans ces assises Bolennelles que se tinrent en 1890, on dut se borner A formuler des voeux saus Quelle serait la base de cette entente Voudrait-on reiever le salaires de tous les pays d'un tant pour cent Si oui, oü pren- drait-on ce tant pour cent que l'on donnerait en plus a, la main-d'oeuvre Serait il prélevé sur le bénéfice du capital ou bien serait-il mis A la charge des consom- mateurs en surélevant le prix de vente des objets i'abriqués Dans le premier cas, les posseurs du capital refuserait d'exposer leur fortune aux risqu s d'une entreprise qui n'offrirait pas de chances d'uu bénéfice assez rémunérateur. Dans le second cas, si le piix de tous les objets fab*iqués était élevé en proportion de l'augmentation des salaires dts ouvriers, ceux-ci q .i représecteut la masse des consotamateurs»,riy trouverai nt aucun profit, puisqu'ils perdraient d'un cöté ce qu'ils auraient gagné de l'autre. Sur quelle autre base pourrait-on conclure cette en tent e" in ter nationale.?Sera-ce en supprimant la concurrence dans le monde entier j J1 taudrait commencer par supprimer la concurrence dat.s chaque'pays. Pour cela on devrait régiementer la pro duction normale, ce qui amènerait infailli- blemeut, soit directement, soit interdirecte- ment, le monopole en faveur dun petit nombre de puissantes entrepris s. Le progrès seul est capable de reiever les salaires. Au cour3 du XlXe siècle il y a eu une amelioration incontestable. Nos pères tout en travaillant plus longtemps que de nos jours, gagnaient beaucoup moins. II y adieu de tenir compte de la hausse du prix de l'existence, nous en concevous, mais cette hausse est relative au surcroit de bien- être qui inconnu autrefois,est devenu comme un besoin ordinaire d-;s nouvelies généra- tiocs Comparez la toilette actuelle des clas ses popu'aires, surtout la toilette des fem- mes, avec celle d'il y a un demi-siècle, les anciennes habitations avec la plupart des logemeuts modernes, est-ce que Ie progrè3 accompli ne saute pas aux yeux Ou ne peut que se réjouir de l'améliora- tion incontestable qui s'est produite dans la situation économique de l'ouvrier, mais on ne doit pas en conclure que tout va pour le mieux. II y a encore trop de misères A sou- lager, trop de griefs a redresser, tiop de justos aspirations a satisfaire pcur qu'on puisse songer a s'arrêter au beau^milieu du cbemin do ce progrès réel, mais ïncomplet. GALLUS. if\ ifc, if' if*. Mardi S Mars Le sccialiste Debunne interpelle sur l'ap- plication de la loi sur les p nsions de vieil lesse il se plaint de la composition des comités de patronage et de ce que la pension de 65 fr. ait étó refusée a un ouvrier con- dami.é du chef d'ivresse. M. !e Ministre répond qu'eu ce qui con cerns la composition des comités de patro nage, dans toutes leB provinces il a nommé des membres libéraux, mais la députatiou permanente du Hainaut/exclue systémati- quement les cathoiiques. Si cela ne plait pas aux socialistes, qu'ils s'arrangent done avec leurs amis du cartel I Quant au cas de eet ouvrier, c'est l'applicafiorid'une régie géné rale. Mercredi 6 Mars Dans la discussion du budget de l'industrie et du travail, M. le ministre Hubert répond aux observations qui ont été présentéos re- lativemeut a la loi sur les accidents du tra vail et a l'inspection du travail. M. Ern. Reynaert a demandé qu'en ce qui concerne les pensions ouvrières un régime de récipro- cité puisse s'établir entre la Francea présent les ouvriers belges'qui travaillant en France sont obligés de verser pour les pen sions de vieillesse sans en retirer aucun profit. Des négeciations sont entamées a eet égard avec le gouvernement fra cais et il a étédéclaré a celui-ci que si des modifica tions a notre législation s'imposaient, nous n hésiterions pas a eu saiair le Parlement. Le miuistre révèle la situation créée par les provinces libérales a l'enseiguement technique libre elles ne subsidient que les écoles communales ot laïques. Dans le Hainaut, lorsquejjl'Etat refuse de subsidier une école paree! au elle est mal orgauisée, la province lui accorde 50 p. c. Seul le gouvernement] ne fait aucune distinction entre les écoles. Jeudi 8 Mars M. Buyl a été iureter a la cour des comp- tes et apporte la liste des deputes et séna- teurs cathoiiques qui, comme présidents de mutualités, regoivent pour cos mutualités des subsides du gouvernement. II voudrait faire croire sans doute que ces messieurs ont empoché eet argent. M. Moyersoen réplique que libéraux et socialistes toucbeut absoiumeut dans les même8 conditions pour les fédérations mu- tualistes dont ils sont présidents et it cite immédiatement les noms de MM. Maes, député suppléant sociabste de Bruxelles, qui a touché 10.100 fr. De Ridder, séna- teur libéral de Gand, 2 800 fr Mansart, député soci liste, 20.000 fr. Léonard, dé puté socialiste, 17 500 fr. M. Warocqué, député libéral de Tbuin, a touché 35 OoO francs pour le musée professionnel de Mor- lanwelz, 16.( 00 fr. pour l'inslitut commer cial de Mons, 7000 ou 3000 fr. pour l'école prof'essionnelle de Morlanwelz Le procédé employé par M. Ruyl est done ridicule, s'il n'est pas odieux. On a parlé d'uu subside secret accordé a l'Université de Louvain pour l'enseignement commercial. M.le ministre Pouil et réplique que ce subside est si peu secret qu'il en est lait mention dans le rapport quinquennal sur la situation de l'enseignement profes sionnel et qu'annuellement on en retrouve le détail dans YAnnuaire stalistique. La morale de ce débat est présentée par MM. Woeste et Tibbaut. Les faits rités par M. Buyl sont a rotre honneur, ils témoignent de notre activité il faudrait rem^rcier M. Buyl pour la publicité qu'il donne a Paction de nos amis sur le terrain de la bien- faisance et de l'organisation sociales. P~' if' if\ p>: pi LTtilllé sociale du Carême par le R. P. de Moreau, bénédictin (Suite et fin Et le mal est general. Les diners sévissent pendant le carême. Tel ministre, il est vrai, plus cbrétiennement inspire', fermait ses sa lons pendant le saint temps, ne recevait que les dimanches. Cet exemple est demeuré pres- que isolé. Et voyez pourtant l'étonnante contradiction ceux qui observent le jeune, et en cela tres dignes de louanges, après avoir fait maigre chair dans la journée, arri- vent le soir, l'appétit tout émoustillé, devant une table pompeusement servie le moyen alors de se conlraindre, de respecter la sobrié- te' 1 En vérité, tout cela n'est plus chrétien du tout, c'est tout ce que vous voudrez, du Turc peut-être Car on raconte, et je ne sais si cela est vrai, que les disciples d'Allah, dans leur terrible Ramadan, après avoir jeüné tout !e jour, s'empiffraient le soir venu et le soleil couché. Eh bien, est-ce que ce mahométis- me la ne s'est pas glissé un peu parmi le beau monde de notre belle capitale Cependant, remarquez combien la règle chrétienne est plus discrete, plus humaine. Elle n'impose aucune mortification exorbitante, maisd'autre part, elle veut que le carême soit un temps de pénitence pour tous, qu'on s'inspire d'elle dans toute sa vie, a tous ses repas, dans toutes ses actions c'est un esprit bien plus qu'une lettre. Et c'est pourquoi, prendre part pen dant 40 jours a de fastueux diners avec tout ce déploiement de magnificence qui leur est ordinaire, est directement contraire a cet esprit. II y a plus, c'est d'un exemple funeste, contagieux. Vos domestiques sont la qui vous servent vos fournisseurs savent que c'est a telle personnalité, réputée des plus catho iiques, qu'ils ont livré leurs luxueuses mar- chandises, et tout cela se colporte, surprend d'absrd, n'étonne plus ensuite, paree que les vieux usages sont si entamés qu'il n'en reste plus que le souvenir. Mais malheur a toi, torrent fatal des coutumes humaines s'écrie saint Augustin, ne suspendras-tu jamais ton cours? entraineras-tu jusqu'a la fin les enfants d'Adam dans l'abime immense et terrible? Et qu'on ne m'accuse pas de divulguer des faits inaperens ils sont du domaine public, l'lus d'une fois nos adversaires en ont fait des gorges chaudes dans leurs gazettes ils dési- gnaient du doigts tel ou tel ministre catho lique comme modèle d'observance quadra- gésimalc. Au risque de paraitre paradoxal, j'irai plus loin. N'y eöt-il pas de carême, on de vrait songer a le rétablir. Dans notre socie'té, obséde'e jusqu'a la hantise de l'idée du plaisir, et qui n'est si souvent cupide et oppressive du faihie, que pour arriver a se procurer une somme plus grande de jouissances ou l'amu- sement passe a l'état de dogme, n'est plus le fait d'une classe mais de toutes. depuis la plus fortune'e jusqu'aux m.mbres les plus déshé- rités en apparence, la nécessité s'impose impérieuse d'une Trêve Dieu, c'est-a-dire d'un temps oü l'on ne s'amuse plus, oü l'on ne gaspille plus ses forces et son patrimoine dans de vaines futilités. Et ce carême la est aussi utile au socialiste qu'au catholique, au riche qu'a l'ouvrier, au mondain qua l'hom- me d'affaires Le carême est done bien d'uti- lité sociale. A y regarder de pres, n'y a-t-il pas une certaine pudeur dont nous avons perdu le sens Nous nous amusons de toutes lts facons, dans tous les temps, sans resientir cette déchéancequi s'attache naturellement a une vie futile, vaine, sensuelle. Nous ne comprenons plus nos ancêtres, ces ferailleux farouches, qui valaient tant mieux que nous 1 Eux, malgré leur humeur querelleuse, avaient acccpté certains temps oü ils rengal- naient l'épée, déposaient la cuinsse et le beaume, et s'astreignaient a la due abstinence d'une Trêve-Dieu, oü il fallait demeurer en paix. Mais nous, abatardis par notre bien- être, opiumisés pareet air de subtile mol- lesse qui sature tout autour de nous, aurons- nous le courage de revenir a une règle plus virile et plus chrétipnne C'est aux dames que nous nous adressons en finissant et nous leur demandons de se mettre a la tête d'une croi- sade qui rétablira dans nos grandes vilRs une observation plus exacte du Carême, notam- ment qu'après s'être interdit la danse, on ne donne plus, ni n'accepte les diners d'apparat. C'est une campagne de persuasion a engager, mais oü une certaine poigne pourrait bien être de mise. Qu'elles se souviennent que c'est elles qui au XV11" siècle ouvrirent les premiers salons, oü elles trónèrent par leurs charmes, et qu'au XXe siècle il y aurait un geste plus beau A esquisser c'est de les fer mer. Non pas définitivement sans doute après un interrègne de quarante jours, elles reprendraient leur empire avec ce je ne sais ouoi de plus acbevé dans la grace disait Bossuet. VCEUX I Qu'on en revienne dans les families a une pratique plus chrétienne du Carême par la fuite des plaisirs mondains. 2. Que dans les grandes villes, Bruxelles notamment, les dames torment une associa tion, dont les membres s'interdisent d'aller au bal pendant le saint temps, d'accepter et de donner des grands diners. i5? P*. if*. IP, P* ff*. 10*. if*, Correspondance Nous sommes beureux de pouvoir com- muniquer A no.i lecteurs la lettre suivante Bruxelles, le 2 Mars 1912. Mon Cher Collègue, Vou? avez bien votilu vous intóresser d une manière toute spéciale aux travaux de reconstruction en empierrements et pavages de la chaussée pavée de la route de Courtrai parYpresa Dunkerque, section d'Ypres A Poperinghe, sur le territoire des communes d'Ypres, Viamertiughe et Poperinghe. II mest agréable de vous faire savoir que je viens d'approuver le cahier des charges relatil Aces travaux évaluésa 166.874,90 fr. Veuillez agréer, mon cher Collègue, l'as- surance de mes sentiments les plus distin- gués. A. Van de Vyver. A Monsieur COLAERT, 1 Mernbre de la Chambre des Représentants. ggs |fS p:1 ffi ff» ifts £5 pi jf» er. Toux - Rliume - Pastilles Keating: voir aux annonces, j Le Majoorgracht le plus beau des fossés de nos remparts, a servi, Jeudi matin, de cadre a un de ces tableaux vivants dont la fidélité de reproduction étonne et ravit A la fois. Le sujet choisi était La Pêche Mira culeuse figurée sur une tapisserie célèbre du Vatican exécutée d'après les cartons de Raphaël. Cette exécution eut lieu devant une as sistance des plus réduite deux membres de l'administration aux premières loges, un correspondant d'un journal étranger et quel- ques promeneurs matineux. Rien ne manquait a la mise en scène, saut peut être le poisson. Après un travail de plus-eurs heures, la seine traïnée par les ouvriers de la ville rempüssant les röles des pêcheurs évangéliques, ne ramena qu'un percot, cinq brochelons, du menu fretin, des paniers percés, des casseroles sans fond et quelques boltes éculées] provenant de la caserne. if' i>~* ET de 3 884 1912 Les élections approchent c'est e'videm- ment le motif qui pousse nos adversaires et en particulier les socialistes a feindre de s'in- téresser beaucoup aux cultivateurs. A les entendre, les anticléricaux sont les amis i), les seuls amis des cultivateurs, leurs frères les catboliques n'ont rien fa't depuis 26 ans pour l'agriculture. Mais nos braves campagnards ne se lais- sent pas prendre par de beaux discours ce n'est pas aux paroles qu'ils reconnaissent leurs véritables amis, mais aux actes. Et franchement, nos adversaires, toujoors grands et parfois beaux parleurs, n'ont guère d'actesA présenter comme preuve de leur de'vouement a la classe agricole. Cultivateurs, qu'oiit fait pour vous nos adversaires!' Voyons. ne vous suffit-il pas de vous de- mander ce que vous leur devez pour vous appercevoir immédiatement que vous ne leur êtes redevables de rien LES LIBÉRAUX étaient au pouvoir en 1884, avant les calholiques aotérieurement, ils y avaient été encore :'t plusieurs reprises. Ils étaient les maitres alors qu'ont ils fait pour l'agriculture Une seule loi réellement intéressante, celle du i5 avril 1884, sur les prêts agricoles elle autorisait la Caisse d'épargne a faire des prêts aux cultivateurs. Cette loi a manqué son but la petite culture nen a tiré aucun profit. II faut remonter jusqu'en i860 pour retrou- ver quelques lois, sans importance et réfor- mées depuis, votées parsouci de l'agriculture. En 1848, on trouve unarrêté royal orga- nisant les cornices. Nos adversaires avaient biea l'intention d'en faire une arme de guerre contreles cathoiiques actuellement tout le monde est d'avis qu'il faut reformer complè- j tement cette institution. Nos adversaires d'alors se souciaient fort peudes habitantsdcscampagnes: nedevaient- ils pas soigner LEURS élecleurs, lts habi tants des grandes villes. Aussi ne cachaient ils pas leur mépris pour les cultivateurs. Un de leurs chefs des plus considérables appelait nos paysans des chat rues crovant en Dieu Un autre, M. RoHin Jacquemin, a ceux qui lui deman' daientdes mesuresen faveur de nos campa gnards, répondait L'agriculture ma qud se sauver elle- même. ET LES SOCIALISTES lis n'ont ja mais été au pouvoir mais leurj'ronduite passée et leurs discours nous montrent bien ce que nous devrions en attendre. Leur passé Sauf dans ces derniers temps oü pour chauflhr leur candidature, ils ont prononcé de longs discours et préconisé des réformes irréalisables ou nuisibles dont nous reparlerons, ils n'ont rien fait. Et pourtant, ils créaient nombre d'oeu- vres en faveur des ouvriers industriels. Rien c'est ce que M. Anseele lui-même avouait a la Chambre le 12 mars 1908: je reconnais que nous n avons pas fondé d'ceu- vres agricoles Dcrnièrement, au Parlement 011 lui a rap- pelé ces paroles mais les élections appro chent il a si bien compris que ce manque de dévouement a la classe agricole était une tache et une honte pour le parti socialiste, qu'il a voulu nier avoir tenu ce discours. Ilafallu que M. Helleputte, au milieu des rires de la Chambre, fit apporter les An nates parlementaires et relüt devant tous les députés cet aveu échappé a un chef socialiste. M. Wauters ajugé bon d'intervenir: Les socialistes ont fondé UN syndicat d' ouvrier s agricolesle seul de toute la Belgique a t- il-dit. C est vraivoila done le résumé de toule 1 action pratique des socialistes en une quin- zaine d années un seul syndicat d'ouvriers agricoles Enorme, n'est ce pas Au dire de ses fondateurs, ce syndicat, La Gerbe. de Hollogne-sur-Geer devait bientöt faire des petits il existe depuis plusieurs années, et il est encore seul et uni que de son espèce. II n'y a pas lieu de 1e re- gretter vu 1 esprit d animosité et même de haine contre le patrons que les meneurs so cialistes s'efforcent d'inculquer a leurs syndi- ques, 1 agriculture n'a qu a perdre a voir se fonder de telle oeuvres Nos cultivateurs, petits et grands, n'ont pas besoin de voir se développer dans nos campagnes l'esprit révolutionnaire. (A Suivre.) »»r tr- tr- f! Je conseille A nos lecteurs de ne pas laisser partir cet établissement sans avoir joui des attractions exquises qu'il offre aux specta- teurs. Le programme comporte des numéros extraordinaires, chacun d'eux vaut qu'on s'empresse en foute dans la salie admirable- ment aménagée et pre'sentant tout le confor- table rêvé. Pendant deux heures, trop vite écoulées, les assistants passent tour a tour de lemer- veiltement a la douce gaité, de l'enthousias- me a l eclat de rire. Encourageons les artistes, les impressatio qui nese laissent pas entrainer par l'avalan- che de boue qui se déverse sur trop de scènes actuellement. Songeons aux difficuliés que rencontrent les organisateurs de spectacles corrects qui ontu utter contre les établissements oü l'on tlatte les passions. Remercions ceux qui nous permettent de respirer de l'air pur alors que 1 atmosphere se charge de tant de miasmes corrupteurs. Le théatre Grandsart-Courtois a droit a la consideration des amateurs du beau et du bien. Ires sincêrement, je lui souhaite pour ce dernier jour de ducasse salie comble a chaque seance, afin qu'ayant empoi té un bon souvenir de notre ville. Tous les soirs a 8 1/2 heures. une seuie representation. Le Dimanche et le Jeudi, a 3 heures, mati- nee de familie. BURGERSTAND VAN YPER Verklaringen van den t tot den 8 Maart 19(2 Geboorten Santy Gaspard, Zonnebeke?leenweg. Beddeleem Leon, Uondslraat. Joy» Prosper, Zaalhof. Gabriel Alfons, Schutfelaereslraal. Vandevyver André, Kcmmelsleenweg. Noyeliê Roger, Drie Zotlenstraat. Van Engelandl Fterirnond, Rijselsleet.weg. Huwelijk Versavel Camiel, werkman, wed1, Aeq-uet Marie, tg Pollinchove, en Acquet Flavin z b te Yper. Sterl'gjvallen Clarysse Virginie, 73 jaar, b ongehuwd, St. Jans Hospitaalslraat. harlier Anna,'27 j., 7,. b., ongehuwd Dick e - buschsleenweg. Marlelez Gatheriiia, 81 jaar, z. b weduwe Ghysel Picler, Aardeslraat. Bogaert Alfred, 2 maanden, Hoornwerk belong Juiien, 88 j z. b., ongehuwd, Lange 'J houroutslraat. Tavenier Daniel, 5 dagen, Vandenpeereboom plaits. Huwelijksaankondiging Cyrille Willemet, herbergier, gehuisvest tp K-rnmel. e„ M.ri, Be.le, b MSS ll *^5 j** 6—i 1 D 7T! .vP an -ut

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 2