L'AGRICULTURE
Pensées diverses
La Sociólé de Musique
de Tournai
wes profondes. Devant le sileace de la
Vision, ella insista et reprit
O ma Dame, veuillez avoir la bonté de
me dire qui vous êtes et quel est votre Nom.
Ij Apparition parut rayonner davantage,
comme si sa joie allait grandissant, et Elle
ne répondit point encore a la demande de
1 enfant, Mais l'Eglise, et toute la chré
tieneté, continuait ses prières et ses chants,
et elle ótait arrivée a ces paroles «Félicitez-
rnoi, v«ub tous qui aimez le Seigneur, paree
que, étant encore tout enfant, le Très-Haut
m'a ainaée et de mes entrailles fut enfanté
Ho mme-Dieu. Les générations me procla"
meront bienheureuse, parceque Dieu a dai.
gné jeter son regard sur son humble servan
ts et de mes entrailleï maternelles fut
enfanté l'Homme-Dieu.
Bernadette redoubla ses instances et pro-
non^a pour la troisième fois ces paroles
O ma Dame, veuillez avoir la bonte de
me dire qui vous'êtes et quel est votre Nom.
L'Apparition semblait entrer de plus en
plus dans la gloire bienheureuse et,comme
concentrée en sa félicité, Elle continua de ne
point répondre. Mais par uue coincidence
ineuïe, le choeur universel de l'Eglise faisait
éclater a cette heure ,un chant d'allégresse
et pronongait le nom terrestre de l'Appari-
tion merveilleuse Je vous salue, Marie,
pleine de graces le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes.
O ma Dame, je vous en prie, veuillez
avoir la bonté de me dire qui vous êtes et
quel est votre Nom.
I.'Apparition avait les mains jointes avec
ferveur et le visage dans le rayonnement
splendide de la béatitude intirie. C'était
l Humilité dans la Gloire. De même que
Bernadette contemplait la Vision, la Vision,
sans doute, contemplait, au sein de la Trini-
té divine,Dieu lePère dont elle était la Fille,
Dieu le Saint E -prit dont Elle était i'Epouse,
Dieu le Fils dont Elle était la Mèie.
A la dernière question de l'enfant, Elle
disjoignit les mains, faisant glisser sur son
bras droit le chapelet au til d'or et aux
grains_d'albatre. Elle ouvrit alors ses deux
bras et les inclina vers lesol, comme pour
montrer a la Terre ses mains virginales,
pleines de bénédictine. Puis, les élevant vers
l'éternelle région d'cü descendit, A pareil
jour, le divin Messager de l'Annonciation,
Elle les rejoignit avec ferveur, et, regardaut
le Ciel avec le sentiment d'une indicible
gratitude, Elle pronoDQa ces paroles
Je suis 1'lMMACULÉE CONCEPTION.
Ayant dit ces mots, Elle disparut, et
l'enfant se trouva, comme la multitude, en
face d'un rocher dóserl.
A cöté d'elle, la miraculeuse Fontaine,
tombant par une rigole de bois dans son
bassin rustique,faisait entendre le murmure
paisible de ses Hots.
C'était le jour et l'heure oü la sainte Eglise
entonnait en son Office l'hymne magniflque:
O la plus glorieuse des Vierges...
O Gloriosa Virgicum.
Sublimis inter sidera.
La Mère de Notre Seigneur Jésus-Christ
n'avait point ditJe suis Marie immacu-
lée. Elle avait dit Je suis l'Immaculée
Conception comme pour marquer le ca-
ractère en quelque sorte substantiel du
divin privilège qu'Elle a eu seule depuis
qu'Adam et Eve iurent créés de Dieu. C'est
comme si Elle eüt dit, nor pas: Je suis
pure mais «Je suis la Pureté même
non pas Je suis vierge mais Je suis
la Virginité incarnée et vivante non pas:
Je suis blanche mais Je suis ia
Blancheur
Une chose blanche pe.it cesser de l'être
mais la Blancheur est toujours blanche.
C'est son essence même et non sa qualité.
Marie est plus que concuo sans pêché
elle est l'Immaculée Conception elle-même,
c'est a dire le type essentiel et supérieur,
l'archétype de l'humanité sans souillure, de
rhumanité sortie des mains de Dieu sans
avoir été atteinte par la tache originelle,par
'élément impur que la faute denos premiers
parents mê!a la source même de ce fteuve
tcmense des générations qui coule depuis
six mille années, et dont chacun de nous est
une onde fuyante.
La Vierge, en ce moment, avait voulu
attestor par sa présence et par ses miracles,
le dernier dogme qu'a défini l'Eglise, et qu'a
proclamé Saint Pierre parlant par Ia voix de
Pie IX. H. Lasserre,
êt* f if if* if
En quelques coups d'un pinceau discret et
suave, S. Luc nous fait entrevoir quelque
chose de la physionomie de Marie. Ce type
idéal de pureté, d'humilité, de candeur, de
foi na'ive et forte, est la tout entier. A la pre
mière parole de l'ange, elle se trouble mais,
dans ce trouble d'une beauté souveraine, on
n'aper^oit que l'étonnement d'un coeur pur.
L'idée d'etre élevée a la plu j haute dignité
que püt rêver une femme d'Israël ne paratt
pas même effl :urer son am: modeste. La
préoccupation est toute angelique,il faut que
l'envoyé de Dieu la rassure. Alors simple et
dans un calme modeste, elle donne son con-
sentement. A l'instant les cieux s'ouvrent...
Le Verbe était fait chair et il habitait parmi
nous.
Bougaud.
Dans la Sainte Familie de Nazareth a qui
appartient le commandement A qui l'h®n-
neur suprème est-il rendu C'est le moindre
en dignité qui commande aux deux autres
non qu'il leur soit supérieur par lui-même,
mais paree qu'il est revêtu du caractère au-
guste de l'autorité, paree qu'il est le chef de
la familie.
Voila done la réponse a la grande erreur
moderne, qui prétend distribuer les charges
et les fonctions d'après le mérite personnel
de l'individu théorie antisociale qui apprend
aux enfants a secouer le joug de l'autorité
paternelle, et qui pousse les peuples a nier le
principe même de l'autorité.
A. Carion.
Les doctrines du socialisme semblent ir-
réalisables, mais il suffirait que l'expérience
en fut tentée et elle le serait si le parti col-
lectiviste parvenait a s'emparer du pouvoir
législatif pour produire dans le pays l'un
des bouleversements les plus profonds, l'une
des crises les plus violentes auxquelles on ait
jamais assisté.
M. Dupont (Sénateur liberal
récemment décédé).
1
Dans la familie chrétienne, la hiërarchie
des fonctions ne détruit pas l'égalité des
ames.
A. de Margerie.
La gaité est la santé morale de l'Ame de
l'enfant elle le maintient dans une quiétude
bienfaisante. Plus son coeur est dilaté par la
joie, plus il y a place pour la bonté-
Nicolay.
if if if if if if if if if if
L'Ultimalum du Peuple
La situation politique de l'arrondissement
d'Ypres ne pouvait manquer d'attirer l'at-
tention de l'organe socialiste, surtout en
cette période de préparation électorale et...
de cartel.
Aussi, estimant a juste titre d'ailleurs
la situation des socialistes Yprois comme
suffisament unique, le Peuple vient
d'adresser au libéralisme Yprois un petit
ultimatum con<;u en ces termes
Les libéraux d'Ypres, comme prétexte
a leur rejet du cartel avec le parti socialiste,
disent qu'il leur ferait perdre plus de voix
dans le nord de rarrondissemeut qu'il ne
leur en ferait gaguer dans le sud.
II tienuent ce raisonnement depuis 1900
et ils roulent ainsi les socialistes qui, pour
ne pas faire perdre un siège a l'opposition,
n'ont pas lutté et ont apporté leurs veix au
candidat libéral.
Cela ue peut être érigé en système.
Un parti qui ne lutte pas est un parti
mort et cela nest pas le cas du parti socia
liste.
II luttera done seul a Ypres, puisque les
libéraux repoussent le cartel.
...Le parti libéral a Ypres, en acceptant
les voix socialistes, tout en refusant le car
tel, en arrive a déteuir un siège inamovible.
C'est trés agréable.
Mais le parti socia'iste ne peut pas accep
ter éternellement le role inférieur que les
libéraux lui ont fait jouer.
Le parti libéral supportera done la res-
ponsabilité de la perte de son siège au profit
d'un clérical.
Ou le cartel ou la lutte seul, le parli so
cialiste yprois y est décidé.
Cette déclaratiou belliqueuse et nette ne
manquera pas de mettre les libéraux Yprois
en une situation plutót embarrassóo, et les
deux alternatives qu'on leur offre ne sont
certes pas des plus attrayantes.
Ou bien le cartel ce serait pour le
libéralisme Yprois la triste compromission
politique qui lit coüter tant d'encre pendant
de longues semaines, ce serait la renoucia-
tion a leurs principes libéraux les plus
essentiels et les plus intimes, l'alliance
sous le motif (allacieux et trompeur de
suffrage universel du parti ouvrier socialiste,
adversaire du capitalisme, et du parti libéral
bourgeois. En un mot, ce serait la déchéance
inévitable du parti libéral qui se laisse dé-
pouiller de tous ses privilèges et de tous ses
avantages au profit exclusif de l'assucieuse
Marianne.
Tout récemment encore, le citoyen Dr
May le reconnaissait dans undeses articles
parus dans le journal «La Lutte des Classes»:
11 n'y a pas qu'en Allemagne que l'on peut
constater que la fameuse dissolution démocra'
tique du libéralisme est la plus formidable
fumisterie politique que le XX' siècle ait
produit jusqu'd cejour.
A mesure que le socialisme grandit, le
libéralisme se rapetige. En vérité, il n'y a
pas de meilleur baromètre de la puissance
politique réelle dn prolélariat politique d un
pays que le degré de decomposition atteint
par le libéralisme dans ce même pays.
Ces paroles sont significatives. II est pro
bable que les libéraux, par haine anticléi'i-
cale,se résoudront a la triste compromission
politique, que, par amour de leur siège, ils
renieront le programme politique libéral
qu'ils ont soutenu pendant de nombreuses
années et qu'ils se mettront le carcan au
cou a la remorque dei rlè- e le char rouge
du socialisme.
Ce sera en cette humiliante posture que
leur candidat aux élections legislatives pro-
chaine8 fera piteusemeut son entrée dans la
Cbambre des Représentants ce sera grace
a cette duplicité qu'il obtiendra le nombre
de votes requis, mais ce sera cette cir,in
stance qui le forcera a défendre a la tribune
un programme contraire a ses idéés et a
suivre une po'itique que beaucoup de per
sonnalités libérales ont réprouvée et stigma-
tisée avec énergie. Quis.
i
Les élections de Juin
ET
de I 884
(Suite)
Controle <1< s Matières
aliraenlaires et des Fpgrais
Laboratupes de l'Etat
Mais l'emploi de<plus en plus généralisé
des eugrais chimiques et des nouvelles ma
liën s alimentaires amena un peril d'un
nouveau genre pour les cultivateurs.
Des marchands, peu scrupuleux. profitant
du peu d'expérience de leur clientele et
pouBsés par une concurrence effrénée, com-
mencèrent-a falsifier leurs produits. Nos
braves campagnards, peu défiants d'abord,
constataient, a la fin de leur campagne, le
peu de fruits des nombreux sacrifices sup-
plémentaires q'ils s'étaient imposés.
C'éta;eat surtout les petits cultivateurs qui
étaient victimes de ces fraudes moins i'or-
tuués, its ne pouvaient que difficilement re-
courir a des analyses coüteuses le mal
était d'autant plus grand.
Le Gouvernement s'émut d'une telle situa
tion. II voulut mettre a même les petits
aussi bien que les grands cultivateurs de
vérifier Ia qualité des produits achetés. II
institua les laboratoires de l Etat et organisa
le controle de toutes les matières agricoles.
En vertu des décisions du Gouvernement,
les vendeurs sont obligés de laisser coutröler
toutes leurs marchandises et actuellement
tout acheteur peut faire analyser gratuite-
ment toute fourniture quelle que soil la
quantité livrée, fut elle de 5o kg. II lui suffit
pour cela d'écrire, en franchise de porta
l'agronome de son arrondissement.
Amelioration des routes
des campagnes
L'emploi de toutes ces matières, la grosse
production et l'accroissement considerable
des transactions qui s'ensuivirent, nécessïtè-
rent de nombreux transports.
Or, comment en venir d bout avec la voirie
si défectueuses que nous possédionsil y a
25 ans, dans nos campagnes.
Nos cultivateurs ont encore présents a la
mémoire les ennuis et los fra's considérables
qu'occasionnaient le transport des beftera-
ves jusqu'aux rares cbemins empieirés.
Le Gouvernement songea a modifier cetlo
lamei table situation. II décida d'intervenir
par des subsides, habituellement de 5o p. c.
dans l'amélioration et la construction des
routes utiles a ('agriculture. C'est a'ors que
l'on vit les communes, alléchées par ces
largesses de l'Etat, transformer complète-
ment leur voirie. EU 8 ne sont pas rares
dans notre Hesbaye celles qui ont fait txé-
cuter des travaux de ce genre pour une
valeur de 200 d 3oo mille francs.
Aussi l'on ne voit plus employer 8 a 10
chevaux pour trainer 1000 kgs de bettrraves.
Pour améliorer la Voirie vicinale, le
Gouvernement a dépensé CENT MIL
LIONS de francs depuis 1884 Le budget
de 1911, prévoyait une somme d'eviron 4
millions.
En outre, pour la construction, l'entretien
et l'amélioration de la grande voirie, ce
budget pcrtait une somme de 7 millions.
Evidemment. uue bonne partie de nette
dernière dépense profitera a nos campagnes.
Chemins de fer vicinaux
Pour fs ei li ter les transretions, le Gouver-
ment encouragèa la création des chemins de
fer vicinaux.
Avant 1884 aucun de ces chemins de fer
n'existaient, et il n'en existe encore aucun
dans d'autres pays plus importants que le
notre.
Outre les 4700 kilomètres de chemins de
fer, actuellement, il y a en Belgique trois
mille kilomètres de lignes de chemins de fer
vicinaux.
Outre l'avautage d'expédier rapidement et
a bon marché, les chemins de fer vicinaux
permettent aux cultivateurs d'utiliser la
concurrence pour la vente de leurs produits
et I achat des matières dont ils ont besoin.
Autrefois, ils étaient p©ur ainsi dire obligés
de s'adresser aux acheteurs les plus rappro-
chés qui leur faiaaient des prix a leur guise.
Aujourd hui, ils peuvent faire appel même
aux plus éloignés et obtiennent ainsi les
meilleures conditions possibles.
Aussi voyons-nous, pour ainsi dire chaque
année se créer de nouvelles lignes, particu-
lièrement dans notre llesbaye. Et nos cam
pagnards en profitent largementBien plus,
a tout moment ils en róclament d'autres en
core.
Les communes se font un devoir d'interve
nir pour une part dans l'établissement de
ces lignes qu'elles savent si utiles a leur
prospérité mais l'Etat ne reste pas en re
tard on peut estimer sa part d'enterven-
tion dans ces constructions a 7o millions
minimum.
Amelioration des races
chevaline, bovine, ete
Le Gouvernement catholique s'est inté
ressé a toutes les branches de l'industrie
agricole.
C'est ainsi que, par des subsides considé
rables et des primes importantes, il a large
ment contribué au développement et a l'amé
lioration des races chevaline, bovine,
porcine, etc.
II a accordé des subsides et dos primes.
aux Herdbooks s
aux Studsbooks j (Budgetde 1911: 270.000f.)
aux syndiccits d'élevages,
aux concours ncitionavx, I Budget de 1911:
provinei aux et région aux 606.OfO frs
aux concours d'étable s I
Jusqu'en 1912, sa part dans les primes
provinciales a été de 8 millions 000.000
ajoutcz y les primes nationales 000.000
les subsides aux sociétés d'élevages
3 millions 000.000
11 millions 600.000
Les concours d'étables ont été un dis
moyens les p'us efficaces d'amé'iorer l'hy-
giène et d'aider aux progrès de notre éleva-
ge ils ont figuré aux budgets de ces deruiè-
res années peur une somme de 70.000
francs.
C'est certainemeut en grande partie grace
a ces encOuragcraenls que la Belgique pos-
sède actuellement le plus 'oeaux animaux
domestiquedu monde.
Uroits sus l'avoine
En 1895, le Gouvernement augments le
revenu des cultivateurs en frappant l'avoiue
d'un droit d''entrée de 3 francs.
Ge droit est supporté par la grosse indus
trie, sans atteindre la classe ouvrière et a
fait monter de 3 francs la valeur de cette
denree l'avoine qui actuellement vaut 22.5o,
ne vaudrait que ig 5o sil iiexistait pas.
Actuellement ce droit vaut a l'agriculture
un supplément de revenu d'environ 2 mil
lions de francs,
Une bonne partie de ce revenu supple
mentaire profite au petit cultivateur qui
vend toute sa production.
Tous nos agriculteurs l'ont immédiate-
ment, compris car la production aunuel'e
de l'avoine qui était de 400 millions de kg.
en 1895 est passée a une moyenne de 600
millions.
Cetie loi fut votéo après une discussion
memorable rü prirent une part prépondé-
ran te feu M. Hyacint he Cartuyvels ét M.
Alfred Ancion, alors nos députés
A la suite du vote de cette lo:, le 27 Oeto-
bre 1895, tous les cultivateurs do l'arrondis-
sement de Waremme, sans distinction d'o
pinions, auquels s'étaient joints de nom
breux agriculteurs du pays, unis daus une
même pensée d'affection et de reconnaissan
ce, firent a Alfred Ancion et a Hyac.
Cartuyvels une manifestation grandiose. Des
milliers de signatures couvrirent les adres-
ses qui leur furent remises
On fit cadeau A M. Cartuyvels d'une oeu
vre d'art, la defense du foyer et k Alf.
Ancion, on remit un bronze, la «Vigilance»,
représentant, comme le disait si bien M. de
Boussemart dans le magnitique discours
qu'il pronon ca a cette occasion, I image
d'un labeur sans défalliance et d'une aclivité
sans repos.
Question sucrière
C'est le Gouvernement catholique qui a
sauvé l'industrie sucrière.
En 1902, le sucre était tombé tellement
bas que la betterave se payait 18 a 20 francs
les mille kgs. Ace prix cette culture était
devenue impossible. Aussi les emblavements
se réduisirent-ils considérablementde
63.515 hectares en 1900, ils étaient en 1902
a 47.592.
M. de Smet de Naeyer, chef du gouverne
ment, comprit qu'une intervention énergi-
que était devenue indispensable. Les pays
producteurs, trés peu coDsommateurs, Be
faisaient une concurrence désastreuse sur
le marché extérieur au moyen do primes
accordées au sucre exporté.
Le Ministre eut l'idée geniale de réunir
en une conférence k Bruxelles des délégués
des étatsallemand, autrichien, francais et
hollandais. Tous se rendirent k son invita
tion et, après une discussion laborieuse de
plusieurs mois, le gouvernement de la petite
Belgique put se glorifier d'avoir obtenu des
grandes puissances une entente pour I'aboli
tion du système des primes et 1'encourage
ment de la consommation indigène.
Aussitót le prix de la betterave remonta d
son taux normal et depuis lors s'est mainte-
nu au minimum de 25 france les 1000 kg.
En sauvant l'industrie sucrière, 011 peut
dire que le Gouvernement catholique a évitó
a l'agriculture et a la classe ouvrière un vé-
ritable désastre cette industrie en est en
eilet l'auxiliaire indispensable.
Los associations
Le petit cultivateur, paria force des choses,
se trouvait dans un état d'infériorite compa-
rativement au cultivateur plus important
celui-ci plus instruit, ayant plus d'iafluence
auprès des vendeurs et des acheteurs a cause
de son importance, obtenait des conditions
plus favorabl.'s.
Afin d'aider les petits a se créer urie situa
tion aussi avantageuse, le Gouvernement
catholique leur accorda la faculté de se con-
stituer en association pour la defense de leurs
intéréts.
De'sormais, 7 ou 8 cultivateurs, sans pres-
que aucune formalité, peuvent s'unir et for
mer une union professionnelle, reconnue
par l'Etat. Cette union peut faire des achats
ou des ventes en commun, arheter des ma
chines agricoles, posséder des animaux
reproducteurs, contracter avec les sucreries
et. pour plusieurs de ces ope'rations, elle est
aide'e par les subsides du gouvernement.
Ces unions,réalisation de uotre belledevise
nationale L Union fait la force se sont
développées magnifiquementdans notre pays,
grace surtout au dévouement désintéressé
des catholiques, el y ont porté les plus heu-
reux fruits. II est étonnant qu'en Hesbaye un
si petit nombre profitent de ce droit disso
ciation.
Voici un exemple récent des avantages que
peuvent procurer ces unions
La iédération agricole de l'arrondissemerit
de Nivellos a acheté cette année
'A millions de kg. de superphosphate
600 mille kg. de nitrate de sonde
300 mille kg. de scories
300 mille kg. de kaïnite, elc.
On comprend les prix avantagenx que
cette fédération aura obtenu pour une com
mande de telle importance.
D'autres associations méritaient aussi
l'aide du gouvernement
les caisses de crédit agricole qui, gr&cea
des prêts d'argent a intérêt trés iaible, obte-
nus sans difficulté ni formalité, rembour-
sables au gré de l'emprunteur, out permis
aux cultivateurs peu fortunés de développer
leurs exploitations ou d'éviter des pertes
dans des moments critiques
les assurances mutuelles coutre la morta-
litédes chevaux, du bétail, des pores, des
chèvres, assurances dont profitent surtout
les petits
les syndicats d'élevagecoopérant a la
magniflque amélioration de notre cheptel
national.
Toutes ces associations ont obtenu le
secours de nos gouveruants.
-4 Suivre.
Is* ff ff jf 'if ff ff ff ff. jpi
tv Tonx - Rhume - Pastilles Keating:
voir aux annonces.
't£ *J$ *j§ *j§ üf *j§ '*jH>
nous annonce sou concert annuel pour le
Dirnanche 14 Avril prochain, a 2 heitres
précises. Le programme est cousacré a une
des plus admirables chefs-d'oeuvre d'Haëndel
JUDAS MACCHABÉE Cet ouvrage
essentiellement patriotique, sorte d'hynine
national grandiose, fit plus pour la renom-
mée et la fortune d'Haè'ndel que lout le reste
de ses travaux. II fut dès lors considéré par
toute 1 Angleterre comme son musioien
national.
Nous croyons inutile d'ajouter que la
Société de Musique de Tournai donnera de
cette oeuvre une interpretation absolnment
remarquable.
Le bureau de location sera ouvert a dater
du 31 Mars jusqu'au 14 Avril a midi, a la
librairie Decai.i.onne-Liagre, Grand'Place,
a Tournai. On peut retenir les places par
correspondance en adressant uQ mandat
postal accompagné de 0,25 centimes pour
i'rais d'envoi et de location.
Première (numérotée)7 francs.
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