Association Catholique La flêche de St-Jacques L'enfant. L'Enseignenient Primaire Projet scolaire do cartel du volumineux projet 'de loi sur la pro- lection de l'enfance.; C'est un grand succes personnel, a la fois, pour jVL Colaert, rapporteur, cjui a consacré plus 'de vingt années de sa carrière parlementaire a cette vas te question, et pour M, Hector Denis, qui y collabora dès son enlrée dans la legislative.; Le Ministre de la Justice, lui aussi, semblait radieux du résultat fécond de ces ideux journées et lorsqu'il quittait la Chambre et que nous lui demandions ses impressions, il Uous dit: Je suis heureux comme une tnè- re délivrée de son fruit et dont le pou- pon serait bien portant et beau, Le pro jet n'a 'done,, subi aucune modification profonde Aucune. Et a part quelques amen- dements qui visent plutót la forme que le fond, je puis dire qu'il garde son entièreté, qu'il sort intact de nos dé- liberationsv Le projet prevoit l'appel C'est la seulc modification. Or, je m'y suis rallié. Dans notre pensee, l'appel ne devait pas exister, paree que le juge unique examinait les affaires avec bonté, en véritablc père de fa milie. Plusieurs de nos collègues out exprimé des craintes et des doutes a ce propos et ont pensé que l'appel de vait être inscrit dans le régime nou veau; nous nous sommes, M._ Colaert et looi, bien volontiers inclinés, M, Colaert nous a, a son tour, ex primé loute sa 'joie.; Je n'élais pas partisan de l'ap pel, nous a-t-il déclaré, Inais aucune raison majeure ne s'y oppose. Au sur plus, j'ai la conviction que le juge d'ap pel n'aura que trés rarement l'occa- sion d'intervenir, Remarquez que l'appel avail été supprimé en section centrale, par une faible majorité. Celte suppression ctait-el'le justifiée? J'ai examine la question dans man rap port. En matière de délits et de contra ventions, il est de principe que l'appel est toujours recevable. La loi de 1891 a dérogé a ce principe 'en abolissant tont recours cöntre la décision prise parle juge de paix a l'égard des vagabonds et jdes mendiants.» II nous semble que, dans notre cas, le juge unique, assislé du Ministère pu- juge de paix siégeant avec le b'ourg- mestre ou le commissaire de police en matière de contravention, Le juge des enfants exerce une juridiction pater- nelle que l'appel pourrait énerver. La conlrariété de jugements, toujours pos sible, disait le Gouvernement, pourrait anéanlir l'effet salutaire 'd'une première comparution.» La Cour d'appel n'est pas spécia- lisée comrae le juge de l'enfant, et l'on verrait alors cette anomalie: l'ap pel d'un jugement rendu par un spé- cialiste porté devant Un autre inagi- slrat, entouré de hioins de garanties.» «Tel élait mon sentiment, Mais, je m'empresse de le déclarer, le juge d'ap pel ne porie en rien atteinte au carac- tère organique de la loi,» Le Carillon d'Ostende n'est ni moins juBte ni moins élogieux a 1'égard de notre Représentant 11 y a vingt trois ans, la Chambre s'émut de l'accroissement de la criminalité infan- i) tile et décida de s'occuper de cette grave et primordiale question sociale, Un projet de loi fut done déposé, et M. Colaert, député d'Ypres, qui s'est fait un nom dans le camp féministe, fut chargé iï du rapport. Des semaines, des mois et des années s'écoulèrent, des dissolutions frappèrent le projet de caducité, et l'enfance resta tou- jours aussi mal protégée qu'auparavant. Heureusement, il y avait a la Chambre quelques députés qui avait juré de ne pas laisser inaccomplie, une oeuvre a laquelle feu le ministre Lejeune avait consacré le n meilleur de son temps et de son cceur, n De ce nombre fut M. Colaert qui y dé- ploya un véritable héro'isme, comme le disait si bien M. le ministre de la justice, uni a une patience qu'envieraient plus d'un bénédictin. iï M. Colaert rédigea cinq rapports sus- cessifs et voila enfin le projet mis en dis- cussion. II n'en fallut pas davantage pour mettre en branie tous les éplucheurs de textes, trouvanta redire a tout et embrouillant a volonté le débat. On a même assisté a ce singulier spectacle de députés venant criti- n quer en séance publique ce qu'ils avaient voté dans les huis-dos des sections. C'est désolant. Après vingt-trois années de gestation, on semble bien pres d'assister a une monu- mentale fausse couche Ce n'était vraiment pas la peine de commencer pour arriver a démontrer, urbi t> et orbi que si la puissance paternelle oflre parfois de graves dangers, lorsqu'elle est entre mauvaises mains, 1 impuissance par- lementaire n'est pas moins lamentable. La Patrie de Bruges reproduit l'article du Carillon et ajoute Uu autre journal exprimait au su jet de la même discussion des reniar- ques dont l'objet 'mérite aussi d être épinglé Séance tout a fait familiale, a la Chambre, ce matin. On nous a chan ge nos honorables, persionne ne hurle, on échange des observations aimable- ment, et il est possible au ministre de la justice, a M, Colaert, a M. Woeste même, d'exprimer leur opinion sans être engu...irlandé par ces Messieurs de l'exlrême-gauche C'est invraisemblable, mais c'est ain- si. II est bon d'ajouter toutefois que l'on discute un projet qui intéresse au plus haul point la classe travaiileuse la protection de l'enfance Aussi, ni M. Demblon, ni M. Cae- luwaert, ni M, Brenez, ni M. Pepin, ne sonl la. Les quelques quinze membres pré sents se sonl groupés autour du banc ministériel, encadrant l'honorable mi nistre de la justice. MM. Denis, Daens, Fléchet sont la, au banc voisin, a sa droite; M. Van- dervelde s'est même installé au banc ministériel, a la place 'de M. Poullet. II y a encore MM. Woeste, Beer- naert, Colaert, Mabille, Visart, Van Cleempulte, Lepaigne, Camille Huys- mans. Et l'on discute courtoisemcnt, di- gnement. Les sténographes, les analy- stes, les journalistes, voire même le pu blic des tribunes, n'en reviennent pas. Depuis 1894, c'est peut-être la pre mière fois que les droitiers et les mem bres du gouvernement passent ainsi deux heures, sans être injuries C'est tout a fait inouï, tellement qu'il m'a paru intéressant de lioter la chose Je n'ai riec a ajoater aux justes homma ges rendus k votre sympathique et distingué Député. Ceux qui liront la discussion, et surtout le rapport de M. Colaert, dirontavec moi que le Représentant d'Ypres, en faisant aboutir, malgré tout et tous, l'oeuvre con- sidérahle et difficile de la protection de l'enfance moralement abandonnée, a rendu au pays un service inappreciauie. Ils diront aussi, avec le Doyen d'age de la Chambre, l'honorable M. Beerraert, au sortir d'une des réunions de la Section Centrale oü M. Colaert avait donné lecture de son rapportil sait écrire ce garcon la Agréez, etc. H. if i!* i!? l!* il df de l'Arrondissement d'Ypres La réunion générale des délégués aura lieu au Volkshuis, le Samedi 13 Avril, a 9 heures du matin. A rissuedel'assemblée,le scrutin secret sera ouvert dans la même salie jus- qu'a midi et de 2 a 5 heures. Le scru tin sera continué le Dimanche 14 et Lundi 15 Avril, de 9 heures a midi et de 2 a 5 heures, dans la salie du ir étage, Cercle Catholique. *J$ 3# N& sl$ 's# il? On s'accorde généralement a ne plus regretter la toiture qui 8urmonta.it, un pru k la facon d'un éteignoir, la tour de Saint- Jacques. L'accordéon disparate, dont Ie s. ul mérite était la bizarrerie, est rem placé par une flêche élégante, qui s'élance, svelte et hardie, vers le ciel Elle se profile trés heu reusement de tous 1 s points de la ville com me aussi de la campagne environnante. A distance même, le panorama de la ville s'en trouve considérahlement embelli. Le Journal de Roubaix avait préconisé naguère l'édification d'un couronnement en style Renaissance et avait apporté les prei - ves de l'existence d'une lauterue a paus cou pés, selon les goüts de cette époque. Le dessin, qui en existe dans SanJeius, doDne eff ctivement uce idéé tres avantageuse de cette terminaison, et il est certain qu'ellc eüt apporté une certaine diversité dans notre art monumental Le roman eüt été représentó a StPieire, le gothique a St Martin, la Renaissance a St Jacques et le néogrée a St Nicolas. Ce même journal apportait parmi ses preuves, trés fondées du reste, de l'existence de ce couronnement les sommes importantes payees pour son édification. Si la dépense était tres considérable au XVII* siècle elle ne le serait pas moins de nos jours, et, ne pouvant être réalisée, la tour serait proba- blement restée longtemps encore iuachevée. La solution n'est done pas des plus mau vaises, puisqu'il faut toujours compter avec ce qu'on appelle le nerf de la guerre. Elle a, du reste,un autre avautage trés appréciable celui de pouvoir juger, dès a présent, de co qu'il y a lieu de faire a St Martin. Les timo rés, qui redoutaient toujours d'une flêche ne vtut diminuer la beauté de la tour de St Martin, commoacent a être d'avis que la majesté de l'édifice ne peut que gagner a l'exécution de ce travail. Souhaitons done qu'une décision soit bientót prise dans ce sens. p. p. p; p, p> p- p* jfT' f,- $r- Sociëté Royale d'liorticulture de 1'Arrondissement d'Ypres Les concours d'étalages orgaaisés Jeudi dernier, 4 Avril par la Société Royale d'horticulture de l'arrondissement d'Ypres et patroDnés par 1'Administration Comniu nale ont eu beaucoup de succès et ont provo- qué une véritable émulation. Le nombre d'inscription était le double de celui de l'anrée dercière. Le jury n'a pas eu la tache facile, tous le? concurrents out dé- ployé dans la mise en étalage de leurs mar- chandiBes un q,rt véritable, ont su l'ornemen- ter, avec beaucoup de bon goüt, de p'anies et fleurs naturelles et plusieurs, se sont même imposés un travail assf z considérable. L.e jury s'est trouvé dans l'heureuse obliga tion d'augmenter le nombre de prix. II re- grette toutefois ('abstention de certains négociaats qui auraient pu prendre part a ces concours avec avantage. Les prix cocsistant en dip omes et me dailles ont été décernés comme suit Gilles Gustave, cbarcutier, módarllo en argent (prix de la ville) avec felicitations du jury. Delrue-Molhaut, fruits, primeurs, médail le en argent avec felicitations du jury. Olluyn Léo il, coiffeur, mélaillo en argent avec felicitations du jury. Allewaert Edgard, coiffeur, médaille ou argent avec felicitations du jury. Devos Soeurs, lingeries, médaille en argent avec félicitations du jury, (prix de la vil'e). Roose Justin, üogeri s, metafile en ar gent (prix de la ville). Declein Soeurs, modistes, médaille en argent. Debergh-Jonckheere, chaussures.médai'le en bronze doré (prix de la ville). Didier Arthur, chaussures, médaille en bronze doré. V® Dumont Vasseur, bouchère, médaille en bronze doré, (prix de la ville). Bultiauw Paul, orobrelles, médaille en bronze argeuté. Jacques Jaussens-R mdry, cigares, mé- dame 011 UiuiiZie aigomc. Lebbe Soeurs, lirgeries, médaille de bronze. Beddeleem Léon, boucher, médaille de bronze. Segers-Lambert, meubles, mé laille de brouze. Knockaert-Kesteleyn, bouebtr, médaille de bronze. if- mr Toux - Ithume - Pastilles Keating: voir aux annonces. <5# tiê s# Dans un article paru dans la Revue des Deux-Mondes il y a plusieurs mois de'ja, M. Henri Joly faisait observer, qu'il y a quelque chose d'un peu optimiste a dénom- mer le Siècle de l'Enfant une e'poque oü on a des enfants le moins possible. Bien qu'il n'y ait pas a nier que, depuis vingt ans, on se soit beaucoup occupé de protéger l'enfant et de le préserver des maux de toutes espèce, dans le domaine physique comme dans le domaine moral, la boutade est fine et juste. 11 est inadmissible que l'on cesse de consi- dérer l'enfant comme le principal attrait de la vie collective et comme le ciment des families. II est la chose fragile vcs laquelle doivent converger toutes les tenJresses et toutes les ambitions; il est la prircipale rai son de vivre; il est l'avenir plein d'espoirs et de promesses; il est la substance malleable qu'il faut pétrir en force et en beauté, Rien n'est plus difficile que de bien élever un enfant. Tout d'abord il faut essayer de le comprendre. II a des embryons de défauts et de qualités et c'est a nous de les étouffer ou de les développer. L'enfant n'est pas un homme en raccourciil est un être a part et a une mentalité propre, profondément dis- tincte de celle de l'adulte. Certain s facultés, le pouvoir d'analyser et d'abstrairc par exem- ple, lui manque complètement. II importe avant tout d'etre bon pour l'en fant, car, e'go'iste ou bon, l'enfant l est tour a tour cn quelques instants et la predominance d'undeces deux sentiments sur l'aulredépend beaucoup de ceux qui sauront mériter plus ou moins sa reconnaissance. La reconnais sance, a-t-on dit, est bien en efLt chez lui le premier essai, ponrrions nous dire, de bonté de'sintéressée. Elle suppose sans doute un bienfait rei^u et goüté, c'cst-a-dire le retour involontaire sur soi, un attachement a son plaisir propre, mais enfin, ce bienfait même est déja du passé c'est même pour cela que tant de gens n'y veulent plus penser et que celui qui y pense, avec un certain désir de le rendrc est bien sur le chemin de la bonté. Nous disons souvent avec raison que l'en fant est e'go'isteseulement nous aurions tort de lui reprocber ce sentiment. Son peu de pitié lient plutöt surtout a son peu d'expé- rience de la vie, a son impuissance a ressen- tir en imagination des maux qu'il n'a jamais sentis en réalité. De même, l'oubli qu'il sem ble faire certains moments d'une affection plus ancienne vient de la vivad'.é avec laquelle il s'est épris subitement d'une nou velle pcrsonne. II n'en est pas moins certain qu'il faut apprendrela bonté a l'enfant. La bonté est une première forme de l'intellig> nee, la meil- leure peut être, car elle ouvre l'esprit et lelargit, autant que l'égo'isme l'enferme dans un cercle étroit a Phorizon rétréci. Une ima gination pauvre et sèche empêche de sympa thiser avec les maux d'autrui. puisqu'elle ne permet pas d'en ressentir vivement le contre- coup; mais, une sympathie a laque'le le coeur s'abandonne avive a son tour fes efforts d'imagination de celui qui veut s'intéresser aux e'preuves d'autrui, en connartre l'éten- due, en chercher les causes, en trouver les remèdes. La bonté chaude et éclairée est d'une douceur exquise et d'une puissance infrnie. M. Joly n'admet pas sans restrictions la c'assification des enfants en intelligents et en peu intelligents (les arrièrér mis a part), en bien doués ou mal doués pour la mémoire, en enfants ayaut de la volonté et en enfants n'en ayant pas, 11 est des natures, dit-il, i) qui lancent des traits pétillants, mais desti- nés a s'éteindre les uns après les autres ce sont des traits d'esprir, des remarques piquantes, des esquisses originales, mais il en reste peu de chose. II en est d'auires, et quelquefois tout a cöié, oü le feu couve i! sous la cendre il attend les aliments et aussi le soufflé qui lui conviendront le micux, et alors le foyer no faiblira plus. II y a inconlestablement du vrai dans les idéés de M. Joly. Nous croyons pourtant que beaucoup d'enfants se révèlent dès leur jeune age. En général la classification est aisée, surtout peut être pour !a volonté et tous les efforts des éducateu's doivent tendre a former cette qualité qui est un des éléments les plus puissants de beauté et de force morales. L'intelligence d'un homme et aussi celle d'un enfant, dit NfJoly, se mesurera d'abord a ce qu'efie a (autant que possible) d'adéquat a son objet présent. Si elle le dépasse et sait le faire rentrer avec d'auires en un ensemble elle aura certainement donné une preuve de plus de son étendue et de sa vigueur. Nous sommes tout a fait d'accord et c'est pourquoi il faut admettre que l'intelligence d'un écolier peut être chose chargeante et sujette a des ascensions comme a des chutes également inattendues. II faut se garder done de décourager et d'humilier l'enfant qu'on instruit, même s'il a la comprehension un peu lente, s'il s'assimile difficilement les matières qu'on lui enseigne. D'ailleurs si l'enfant est vraiment inintel'igent, a quoi sert-il de le brusquer, de l'intimider, de lui faire perdre le peu de moyens dont il dispose C'est cruel de taxer un enfant d'incopacité, de le mar- quer au front pour toute son existence de l'épithète d'imbécile Et pourtant, il y a encore des instituteurs et des institutrices il y en a même beaucoup trop qui, sans souger a mal, jettent dans de pauvres petits cceurs des germes de souffrances, de révolte et parfois de désespoir. II y a des enfants qui ne se relèvent jamais d'avoir été bafoués a l'école par leurs maitres et par leurs cama- rades. Evidemment le cas est rare et il ne faudrait pas le généralisermais encore est-il bon d'appeler l'attention de tous ceux qui assu- ment ia lourde têche d'instruire la jeunesse, sur l'importance qu'il y a a bien comprendre l'enfance, a l'aimer, a être doux pour elle, a ne pas permettre que des ferments mauvais ou tristes, se déposent et se développent dans sa petite ême toute neuve. JANE. if' S' pi pi pi pi pi pi pi (Suite) Montre\ que cette interpretation de la Constitution est juste 1) Les mf-mbres du Congrè3 National qui avaient élaboré la constitution étaient tous d'accord pour déclarer que l'ens ignementde l Etatne pouvait être considéré que comme une chose facultative. 2) De 1830 a 1842, l'Euseigaemeitt était complètement libre. Ce ne fut que pour sup- pléer, a l'enseignement libre qu'en 1842, l'Etat créa des écoles oflicielles. 3) Eu 1910, le 8 Novembre, le Roi Albert qui incarne la Partie Beige, a déclaré dans son di-rcours du tróae C'est au père de familie qu'appartient le droit de veiller a l'éducation et a l'instruction de son enfant, de choisir libremenl en pleine indépendance l'école a laquelle il le con fier a Mon gouvernement vous proposera de? mesures pous' garantie effleacement l'exerci- ce de ce droit imprescriptible. A ujourd hui, en matière d'enseignement, tous les Beiges sont-ils égaux devant la loi NONNONNON II. Aujourd'hui lYgali(é aYx'stc pa.s Prouve\-le II y a plus de 400.000 enfants dans les écoles non officielles. Ces écoles ne recoivent que de maigrës allocations. Presque toutes les dépenses doi vent être supportées par les personnes géné- reuses ou par les pères de familie qui en- voient leurs enfants a ces écoles. Presque la moitié des ^Beiges doivent done payer deux fois Oui, ils payent une fois par les impóts pour l'entretien des écoles officielies et une seconde fois pour leurs écoks. C'est une injustice criante. L'égalité de tous les Beiges est-elle encore violée d'une autre faqon Oui 1) les communes unticléricales ne tiennent aucun compte de la loi de 1884 qui autorise les communes, pour soulager les contribuables et éviter les constructions d'é- coles inutiles, a adopter les écoles libres in- spectées par l'Etat. 2) dans les communes gérées par les radicaux sociaüstes, on accorde des faveurs par'.iculières aux élèves des écoks cornmu- nales, et on les refuse aux élèves des écoles fibres. Soupe scolaire, cabans scolaires, baios scolaires, promenades scolaires, villé- giatures scolaires, rout pour les élèves des écoks communaks, rien pour les enfants des écoles fibres. C'est une iniquité Les radicaux-socialistes disent il nos enfants Si lu ne viens pas d nos écoles crève si tu veux, mais tu n auras pas un sou Comment viole-t-on encore la liberie ét l'égalité de tous les enfants des Beiges 1Dans certaines communes, ks institu teurs francs-macons ou libres-penseurs font de la press'on sur les élèves pour 1 s faire dispenser du cours de religion. 2) Des instituteurs disent a kurs élèves qu'il ne faut pas croire en Dieu. 3) Au Congrès de 190.I, a Liége, les insti tuteurs ont déclaré que leur but était !a déchristianisation de l'école. 4) A Liége. on a nyé le nom de Dieu de tous les livre3 de classe. 5) Dans le Hainaut, on arrache les Cruci fix des écoks. 6) Des instituteurs forcent les élèves a rendre leur cathéchisme après le cours de Religion, pour qu'ita nc puiaaent é,udier leurs kcons. Certains de ces fails ont été révélés a la Chambre par le Ministre des Sciences et des Arts. Quelles sont les consequences de cette situa tion C'est que les pauvres, qui voudraient pour kurs enfants une instruction cbrétienne, sont forcesparee qu'ils sont pauvres, d'envoyer leurs enfants dans des écoles oü la religion est ignorée et souvent méprisée, Cette situation scandaleuse n'a'teinl done que les pauvres Oui, elle n'attcint que les pauvres. Les ri ches peuvent envoyer leurs enfants oü ils veulent, car ils out de Largent pour payer. C'est ainsi qu'un séuateur pregressisie de l'arrondissement de Waremme, a fait doe ner dans une iustilutiou religieuae une ins truction cbrétienne a ses enfants, alors qu'il refuse ce droit aux pauvres gens. Les Ecoles libres sont-elles inférieures aux écoles officielies Non, elles suivent les programmes iffi- citls. Elles sont inspecté8S par des inspec- teuts de l'Etat. Dans certaines localités, a Liége par exemple, l'instruction dom ée dat s les écoles libres était tellement bocne, que les élèves des écoles calholiques occu- paient toujours les premières places dans les concours. C'est a la suite des succès des écoles catboliques que la ville de Liége a supprimé ces concours. III. Quo veulent I s eandidats du Car tel cn matière scolaire lis demandent Lenseigaement neutre la'ic, et obligatoire. Que signifie ce programnie P En d'autres termes les radicaux-socialis tes veulent créer en Belgique des écoles que tous les enfants seront obligés do fréquenter; les écoles seront neutres c'est a dire antbées et dirigées pat' des instituteurs qui seront d'autant mieux notés aup;és du gouvernc- men! qu ils seront plus hostiles d laReligion. LVnseigoement peut-il ctreneutre? Non iVlontrez-le par ui exemple P L'élève inscrivant la date d'un de ses de voirs de classe, arrivera a ce chiffre, 1912 11 dira a l'instituteur Vous m'avez ap- pris que le monde exi fle depuis des milliers d'années et pourquoi sommes nous seule- mynt en 1912? A Suivre). plus latgvj Lteivju-.vl »-ll» 0V.U11A OW ur./ntrar óg CV 1J

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 2