Téléphone 52 Téléplione 52 Samedi 20 Avril 1912 Ie N1' 10 centimes 47 Année N° 4730 Elections législatives de l'Arrondissement d'Ypres M, Kolf la Rente beige L'éclipse» Pensées Diverges Le Libéralisme modéré La gestion cïéricale Ils n'en veulenl pas a Ia Religion J. On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tons les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. - Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser 4 VAg&tet Havss, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse. Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Designation des candidats par le' poll. Lejpoll s'est ouvert samedi, a neuf hcures, au Volkshu's et a "continué le'idimanche et le lundi au local dejl'Association conservatrice. Le nombre totafides votants était tie 796. Le dépouillement, qui a commence hier soir, a cinq heures, a] donné lest'résultats suivants Sénat M. Fraeijs de Veubeke, président de l'Association conservatrice, ajjobtenue 445 suffrages]; M. Bruneel-de Montpellier a ob- tenu 33ijvotes. Nuls 11. En conséqu. nce M. Fraeijsjest désigné par iesjdélégués de l'arrondissementjcomme can- didat auiSénat en remplacement du Baron G.de Vinck qui ne]sollicite plus leTrenouvel- lement de son mandat. M. Fraeijs de Veubeke n'aura pas de sup- pléant, 1'associalion n'ayant présenté aucune candidature. Chambre des représentants JI.es quatre lis'es suivantes étaient piésentées Liste r,° 1 Effectifs MM. Colae't, Van Merris, Begerem Liste n° 2 Effectifs MM Colaert, Van Merris, Begerem suppléants MM. Thevelin, Brutsaert, D'Hondt; liste n° 3 Effectifs MM. Colaert, Van Merris, Ver meulen suppléants^: MM. Begerem, Ver meulen liste o° 4 Effectifs MVI. Colaert, Van Meriis, Vermeulen suppléants: MM. Begerem, Brutsaert,,Leterme. Voici les résultats du poll Votants, 796 votes valables. 745 majorité absolue, 373 liste n° 1 168 voix liste 2 386 voix liste 3 106 voix liste 4 7? voix. èfp ési éefï' 'é£j4gï dgS égS 4g5 gf» M. Nolf n'est point collectiviste, on le sait et lorsque Jean Prolo, vient lui demander de mettre en commun tous les titres de rente fus^ent-ils beiges l'élu des libéraux- socialistes n'en est plus. Mais notre observation n'a nullement le caractère d'un blame.J Oü] le conservatisme de M. Nolf apparait peut-être sous un jour moins favorable, c'est lorsqu'il refuse même a Jean Prolo le salaire qu'il réclame pour le fidéle coup de main électoral qu'il lui donne. Ce brave 6erviteur n'est pourtant guère exor bitant dans ses exigences il ne demande que le juste salaire qui correspond a l'appui qu'il apporte, la stricte proportionnelle, quoi 1 II se contente d'uu ou deux des titres de rente beige que représente l'indemnité parlemen taire. Encore, pour cela eatend-il aller faire son travail au Palais de la Nation et prendre sa part de la peine, après avoir eu 1 honneur de contribuer a l'élection de M. Nolf. Cette fois, il faut bien le dire, l'attitude conservatrice de l'élu des socialistes est moins édifiante. Est ce done qu'il y tient tellemeni a ses rentes Mais alors comment expliquer qu'avec la plupart de ses amis politiques il s'efforce de ruiner le crédit national et a faire déprécier la meilleure des rentes Politique et mystère Seulement, cela ne va pas sans inconvé- nients, témoin la mésaventure qui vient, d'arriver a notre député libéral. j Le Progrès paraissait, dimanche der nier, tout rempli du discours de M. Nolf a l'Association libérale. II citait notamment ces paroles Nous avons a mettre bon ordre dans nos finances publiques, que le gouvernement actuel ne parvient k équilibrer qu'en vivant d'emprunts, qu'en recourant a toute espèce d'expédients et en provoquant la baisse con tinue de la rente de l'Etat. Or, quelques heures après le Progrès sortait de presse la Chronique eet organe fougueusement anticlérical qui se distingue de son confrère yprois par une franchise et par des accès de sincérité hautement louables. Et Ia Chronique» imprimait: En 1912, la Rente étant tombée a 87, la dégringolade est attribuee par le meme gouvernement (caihulique) a d^sf eauses économiques ce qui est absolue vé' ité tandis que l'oppo- sition en fait remonter la cause a la mauvaise gestion des finances de l'Etat. Si M. Nolf n'est guère partageux, il parta- gera du moins royalemenl ayec ses compères du Progrès la douche dont viennent de]le gratifbr ses amis de la Chronique. Comme quoi l'absolue vérité »]est uussi dans le proverbe qui procltme|« qu'on n'est jamais trahi que par les siens. pi pi ff» pi ff» ff, gi p: Le caractère de'ce journal ne comporte pas la nécessité d'une longue relation scientifique de l'événement céleste de mercredi dernier. Bornons nous a dire que, favorisée par le temps, l'éclipse a permis de recueillir un nombre tel d'observations précises qu'elle aura apporté une sérieuse contribution a la science du ciel, par la connaissance plus parfaite de certains phénomènes d'astrophy- sique et surtout de certains éléments d'astro- nomie sur lesquels planait encore une légère incertitude. Ajoutons, au point de vue scientifique, qu'elle constitue unjjoli succès pour les Bel- j ges. L.a trajectoire du cone d ombre a, en effet, coïncidé, a peu prés exactement avec le tracé choisi par nos astronomes, d'après les calculs de M. Batterman (allemand) et Crom- melin (anglais). C'est aussi un grand succès pour la science catholique, s'il est permis d'ajouter ce quali- ficatif a la science, essenliellement neutre et indépendantedetouteopinion philosophique. Mais, puisque les mécréants[]se plaisent et s'obstinent a proclamer l'Eglise catholique ennemie de la science, force nous est de les suivresur ce terrain et d'établir une fois de plus la fausseté dejleurs allegations. Lcs savants catholiques ont apporté une contribution considérable aux nouvelles acquisitionsjde l'astronomie, et, parmi ceux- ci, se sont particulièrement distingués les jésuites et nombre de membres du clergé séculier. L'abbé Moreux, entre autres, a remporté un véritabtejtriomphe par ('exacti tude de ses divers pronostics basés sur les calculs qu'il avait fait. Mais pour ne pas sortir de notre territoire, bornons nous a mentionner les PP. jésuites du collége de la Paix qui, entre autres tra- vaux, réalisèrent des perfectionnements dans les méthodes et appareils dV servation par lesquels ils s'étaient déjè signale'es en Espagne, le 3o aoüt 1905. Citons encore le chanoine Spée, ex astro- nome de l'observation royal qui dirigeait un groupe d'observateurs, a VVaremme, et le père Mier y Teran, directeur de l'observatoire de Cartuja, a Grenade, qui dirigeait le principal groupe constitué au sein de la société beige d'astronomie. Bref, une importante contribution catho lique a la science d'Uranie. Sans compter que si la lune fut remarquablement exacte aux divers rendez-vous assignés par le calcul, c'est que sa marche est admirablement réglée par les lois de gravitation auxquelles l'a sou- mise le Dieu des catholiques. Et dire qu'il nous faut descendre encore davantage des hauteurs sereines ou plane, oü devrait planer uniquement la science, surtout la science du ciel Dire qu'il nous faut descendre jusque sur le terrain politique, de par la volonté de po- liticiens obscurantistes Sur les murs de Ranee, principal centre beige d'observation de l'éclipse, s'étalaient des placards électoraux bourrés de menson- ges et de calomnies sur le compte du gou- verrnent catholique. On y répandait aussi a profusion des imprimés et des cartes postales illustrées non moins calomnieux, L'éclipse de soleil en servait de prétexte et s'y trouvait mêlée de facon plus ou moins spirituelle. Les appétits et les mauvais instincts du peuple y étaient odieusement attisés contre les plus grands amis de la classe ouvrière, honnis parceque catholiques. On j lisait, entre autres, cette imputation, réédition de cel le de M. Nolf l'associa- tion libérale d'Ypres Si tous les anticléri- caux font leur devoir, nous assisterons Ie 2 juin a une magnifique éclipse, a l'éclipse totale d'un astre néfaste, a l'éclipse du Gouvernement clérical. Ce sera l'éclipse du Gouvernement de la ruine. La rente beige est descendue'a 84 fr. Par contre se sera l'apparition d'un autre astre, dont l'aclionjsera bienfaisante, qui sauvera le pays de la ruine. Tout cela était si mensonger, si indigne d'être étalé a la lumière du jour, qu'è un moment donné, le soleil se voila la face, en guise de protestation, i Mais cela ne dura guère, malheureuse ment. La lumière du jour revint et, tandis qu'elle descendait du ciel, monta a nouveau des antres maconniques ce machiavélique système d'éclairage des masses populaires. j Mais, tont comme le soleil, un moment éclipsé par l'astre des nuits, !a vérité outragée ne tardera pas a reconquérir ses droits, et, le 2 juin prochain, tout rentrera dans l'ordre, dans la paix et dans ia sérénité. j Plus d'éclipse totale en Belgique avant 1999. ü'ici la, pas d'éclipse du gouvernement catholique non plus. Des ingrats, pareils a l'astre nocturne qui re90.it sa lumière du soleil. pourront encore mordre leur bienfaiteur, l'échancrer plus ou moins, essayer mêmedeleclipsertotalement, ils ne réussiront qu'a mettre davantage en relief la supériorité et la magnificence de notre soleil politique. if if. if. if 1f~ if if if[ p*. Des sottises ordinaires deviennent énormes suivant ceux qui les disent et ceux devant qui ils les disent. L. Veuillot. La compagnie de Jésus me fait l'effet d'un noyer plus elle porte de fruits, plus les polissons lui jettent de bêtons. Abraham*a Sancta Clara. Catholiques,on vous juge mal paree qu'on ne vous connait pas. Montrez-vous Newman. if. if. if. if* if if* if if if. if Sous ce titre Un cri d'alarme le Progrès reproduit et commente avec com plaisance le discours de M. Procés, bourg- mcstre libéral de Namur. Nous ne contesterons pas au Progrès le droit de remplir ses colonnes en découpant de ci de la des communiqués hautement intérest ants, nous ne songerons pas a dis- cuter l'importance de l'orateur, non, mais quant k admettre, comme le Progrès l'a dit, que M. Procés appartient a la fraction mo- dérée du parti libéralvoila certes une concession qu'on ne nous arrachera pas facilement. II suffit pour s'en convaincre de relire ces quelques phrases prononcées par l'illustre orateur et reproduites dans son propre jour nal. On n'a même plus confiance dans la justice.. Nous sommes chez nous au même titre que les cléricaux 3ont chez eux.Si l'on nous prive plus longtemps de nos droits, nous les re- prendrons, même s'il faut sortir de la léga- lité. Si l'on nous y accule, nous irons jus- qu'au bout Ce qu'il y a d'étonnant,c'est que le Progrès s'étonne que des quotidiens catholiques aient qualifié ce langage de révolutionnaire et trouve ces paroles parfaitement de mise dans la louche du premier magistrat d une s0 V5P ifiI £SP £«P i* i* La Rente Beige Voici quelques appréciationsjd'organes de pure économie et de polémique anticléricale concernant notre rente nationale. De femps immémorial déjè.le Progrès criti que toute action gouvernementale en enviBa- geant toujours le point de vue financier, ce qui est certainement de muse chez un organe qui représente au sein de la ville d'Ypres le parti bourgeois capitaliste libéral. D'après cet estimable confrere, l'Etat est la cause efficiente de la dégringolade de la Rente et c'est Paction politique de nos gou vernante qui fait péricliter nos finances nationales. Chaque semaine, quelques lignes d'éco- nomiefinanoièreviennent apporter al'édifice de dénigrement pusillanime qu'è entrepris le Progrès une pierre nouvelle chaque semaine un fait, une leltre d'une «touchante simplicité» vient coDfirmer et corroborer ce grief de la plus haute importance. Certaines causes économiques justifient ville, chef-lieu de province. Trouver ces paroles trés sages, trés modérées, c'est user d'une audace incroyable. Tout le commentaire qui aceompagne le résumé d? ce discours est un tissu do tous les griefs, de toutes les imputations, de toutes les attaques dont le Gouvernement se voit tous les jours l'obj t. L'article en question n'est que i'expan- sion non dissimulée de la rage du parti libéral qui s'est laissé berner et beteer par le doux espoir de Ia chute prochaine du Gouvernement et que, revenu a la réalité des choses, voit cet espoir de jour en jour deve- nir plus chimérique, plus vain... plus irréalisable. Pauvre cartel. X. SSf ffê 'i& 'W's/9 s# La gestion financière de notre Gouverne ment a été de tons temps l'objet d'attaques inuombrables de la'part des adversaires cartelüstes. A les entendre pousser les cris de déficita les entendre se plaindre sur le mauvaisjétat deinosjjfinances nationales, on en serait vite arrivé a la conclusion de la débacle financière future ou du marasme le plus effrayant. Seulement si on considère quelque peu les chiffres officiels et si oa les compare avec les résultats de] la gestion libérale on est vite persnadé que tous ces cris, toutes ces plaiutes, tou-i ces calculs ne sont que de la polémique quelque peu machiavélique et que le spectre de la faillite, tant de fois agité devant l'opmion publique, n'est qu'uDe vaine chimère, un grief de simple parade. Voici quelle est la situation des finances nationales Le boni de l'exercice de 1909 est définiti- vement arrêtó au cbiffre de 10,056,648 fr. Gelui de 1910 p ovisoirement évalué a 7,400,000 fr.atteiedra la somme de9,500,000 fr. environ. Et celui de 1911, malgré les grandes dépenses faites par le gouvernement (relèvement.l des salaire3 des différents agents et dépenses faites pour le matériel de guerre) se fixe provisoirement a 4,116,000 francs. Depuis leur avènement a la direction des affaires publiques, ia gestion catholique a donné au pays la somme [rondelette de fr. 214,953,095. Si on prend en considéralion que la ges tion libérale a atteint, pendant la période de 1878 a 1884,1a somme de 58,667,179 francs. de déficit, on Jremarque facilement que les organes] libéraux ne Jsont]'guère qualifiés pour décrier systématiquement la'gestion financièrejdes catholiques. Le marasme per- pétuel des caisses eommunales de Gand et d'Anvers en est d'ailieurs un exemple frap pant. pleinement (le mouvement de reeul qu'a dessiné notre Ret t<-; comme toutes les Ren tes de tous les pays, elle stbit actuellemeBt, sous l'empire de ces causes économiques, une dégradation qui n'est toutefois pas Jsi considérable qu'emfAngleterre et en jAlle- magne. Rendre le gouvernement responsable de la baisse de la Rente, écrivait a ce propos l organe anticléricaljjle Petit Bleu. e'est.sans aucun doute, accorder anx Jhommes qui nous gouvernent une puissance qu'ils n'ont pas. Certes, la gestion dujTrésor public n'est pas exemptejde critiques,ïmais elle n'est ni moins bonne, ni meilleure que (dans beau- coup d'autres pays. Et si Ja Rente beige a baissé, le consolidé anglais, la rente' alle mande, hollandaise, suisse, etc. ont fbaissé tout pareillement noua'Jsommes en bonne qompagnie et ce n'est pas lejcrédit de^l'Etat que l'on doit mettre en cause.'» La Chronique, de son eóté, cite c6té des causes qui ont déterminé'l'affaissement de la Rente, une caus8jplus directe] peut-être et plus (conséquente "que les^autres. Si a l'orientation du((marché [vers les valeurs industriellesjon ajoute les discours et les écrits de propagande électorale qui ont pour objet de démoutrer que les finances de l'Etat sont dans la situation la plus lamentable, ce qui, naturellement a pour effet immóiiat de contribuer a l'accentuation du mouvement de reeul, rien d etonnmt a] ce que,la cote enregistre chaque jour des cours plus dé- préciés en 3 p. c. beige. Et le Moniteur des Intéréts Matériels nous apprend que la lecture de'la presse antic'é- ricale.belge a forcó les] détenteurs francais de la rente beige a S8 débarrasser de ces valeurs. L'Autorité financière\\ècrit de sen cöté La chute de la Rente beige date de deux ans a peine il serait téméraire de dire que le [gouvernement^belge'/a modifié soudaine- ment, en quelques mois, les principes écono miques pleins de sagesseet de bon sens qui ont toujours guidé sa politique, pour tomber dans des erreurs profondes, desjautesjlour- d«8, qui auraient amené la chute de nos finances nationales. Que les'ennemis du gouvernement se fas- sent une arme de cette coincidence\heureuse pour ceux qui désirent arriver\au pouvoir soit. Mais il est du devoir desjpublicistes économiques de dire au public que les causes de la baisse de la Rente beige ne sont pas la oü certains fniérexxés voudraient les voir. Et c'est ce que nous avons eu l'occasion de démontrer a satiété. Voila qui bouleversei de fond en comble les assertionsetinsinuations de la polémique du Progrès. X, W 'j# sspt $4 La principale tactique électorale des car telüstes, c'est de faire croire a la population qu'ils n'en veulent pas k la Religion et qu'ils ne s'en inquiètent pas plus que du mahomé- tisme ou du boudhisme. Ainsi espèrent-ils amener eux des élec- teurs qui, pour une cause ou l'autre, ne sont pas fortement attachés au programme catho lique mais qui ne veulent tout de même pas apostasier la Foi des aïeux et lancer le pays dans les aventures ruineuses du Com- bisme. La tactique est adroite bien que vieille. Malheureusement dans ce role mensonger, nos adversaires sont trés mal k l'aise et leur diplomatie diabolique ne réussit pas k mas quer la haine dont ils débordent envera le Christianisme. C'est ainsi que, Dimanche, la Libre Pensée Tournaisienne qui exécute sur le terrain de l'Athéisme, les ordres de l'Union libérale-progressiste, a organisé une con férence publique sur La Soutane avec le concours d'un curé défroqué de Paris, JOURNAL YPRES ©rgane Catholique de l'Arrondissement ♦v

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1