L'Enseignement Primaire
Quel est done le devoir
de tout électeur sérieux t
.vénat
A Ia Chambre
raitre a ses vceux, apostat des doctrines
auxquelles il s'était voué en toute liberté,
après des années de mures reflexions.
J^Le iait en lui-même, est déja indigne.
Un trattre, un Judas n'est jamais cocsi-
déré même ceux qui s'en servent le mé
prisent et personne n'ignore eet acte éner-
gique d'un officier francais 'remettant avec
des pincettes a un traitre allemand le prix
de sa trahi8on.
J'imagine que le prêtre défroqué qui sert
aux manifestations impies de la Libre Pen-
gée Tournaisienne, jouit également de cette
considération k rebours, en dépit du tamtam
que jouent autour de son nom, ceux qui
1'emploient a leur oeuvre maudite, sans cela
de la L. P. T. serait encere plus triste
que je ne le pense.
Mais il y a encore uae autre réflexion qui
g'impose en l'occurence.
LeB apotres de 1'Ante-Christ a Tournai,
Be targuent avec un orgueil ridicule, de la
prétention d'examiner en toute liberté et en
toute justice,J les problèmes religieux, de
n'avoir pour eux ni parti-pris, ni idéé pré-
conQue, de planer tellement haut dans le
domaine des idéés pures, qu'ils sont dégagés
de toute intolérance et n'obéissent qu a la
saine raison.
Or, dans la réalité, ces prétentions em-
phatiques disparaissent et Ton voit ces
üdèles de la Libre Pensée, non seulement
faire preuve vis vis du Christianisme, de
)a mauvaise foi et du sectarisme le plus
évident, mais faire appel pour en parler, a
des liommeB les moins qualifiés pour traïter
ce Bujet avec sérénité, a des apostats pétiis
de haine.
C'est comme si on demandait a un officier
sort! de l'armée en vendant ses épaulettes a
l'ennemi, de venir parler de ses frères d ar
mee.
Naturellement, 5il n'y aurait qu'une voix
pour disqualifier ce trattre et lui dénier tout
droit a la confiance des honnêtes gens.
La Libre Pensée Tournaisienne ne s'em-
pêtre pas dans ces idéés d un autre &ge et
elle n'est jamais aussi heureuse que lors-
qu'elle peut faire servir a ses desseins, un
héiitier de Judas qui, plus eflronté que son
ancêtre, non seulement ne rend pas le prix
du sang vendu, mais bat monnaie sur son
infamie.
Qui se res8emble s'assemble et c est heu-
reux pour nous d'etre vilipendés et attaqués
par des ennemis dont le plus beau titre de
gloire est de suivre et d'acclamer un prêtre
qui, dévètu de sa soutane la tratne dans les
ruisseaux.
Naturellement, je ne m'abaisse pas a
inlever les calomnies plus grotesques qu'o.
dieuses jetées par ce défroqué sur ses an
ciens compagnons dapostolat.
A l'entendre, ils'appartiennent tous a une
haute école de démoralisation qui est une
puisance sociale ce sont tous des fourbes,
des délateurs, des tyrans, des crétins, des
égoïstes, des orgueilleux, des ignorants.
Le prêtre parjure accumule sur la sou
tane des prêtres fidèles toutes les tares de
l'humanité.
Pas un ne trouve grêce devant ses yeux.
Aucun n'échappe a ses accusations, si bien
que,ude son discours, il faut conclure qu'il
n'y a pas d'honnêtes gens et de grands esprits
chez les milliers et les milliers de prêtres
répandus dans le monde, que la petite
poignée de de'serteurs qui, pour des motifs
souvent inexcusables, se sont évadés de
l'Eglise, se sont vendus k l'ennemi poursalir
ce qu'ils ont'.aimé, blasphemer ce qu'ils ont
adoré et prêcher le contraire de ce qu'ils ont,
pendant de longues années, affirmé comme
étant la pure vénté.
S'il y a des gens assez vils pour applau-
dir ces misérables, je pose en fait, que ces
applaudissements sont presque toujours de
commande car, a moins d'avoir le coeur et
l'esprit profondément gêtés, un honnête
horttme même peu pratiquant, devra se dire,
en présence de l'accumulation des infamies
jetées sans réserve, sur tous les prêtres, par
le défroqué dont je parle C'est faux, c'est
archi-faux je connais des prêtres, j'en con-
nais même beaucoup je les vois tous les
jours l'ceuvre et, loin d etre les monstres
dépeints par le renégat en question, ce sont
de braves coeurs qui non seulement prêchent
la plus sublime morale que le monde ait
jamais connue mais que je retrouve au chevet
de toutes les misères humaines. a la tête de
toutes les oeuvres sodales et parmi les fon-
dateurs et les soutiens de ces admirables
écoles chrétiennes dont les anciens élèves
brillent dans toutes les sphères de la société,
après avoirglorieusement battu, dans les con
cours officiels, les é'èves formés dans les
écoles laïques représentées par le calomnia-
teur défroqué comme des astres et des mer-
veilles de science et de raison.
Je termine. Etre sali par un tel transfuge,
c'est un titre de gloire pour nos prêtres et
pour ceux qui les aiment et les respectent
c'est un titre de honte pour le libéralisme qui
pour combattre la Religion qu'il déclire
respecter, n a d'autres ressources, que de
nous opposer un Judas aussi menteur que
{Suite et Fin)
Corn ment favornera-t-on les
instituteurs
1. Dorénavant tous les instituteurs de-
vront être diplómés. Les instituteurs non
diplèmés enseignant actuellement pouriont
vingt
prétentieux.
CHONCLOTIÉ
continuer a le faire, mais les subsides don
nés a leur classe seroDt moindres que les
subsides alloués aux classes d'instituteurs
munis d'un diplome.
2. Tous les instituteurs laïcs, beiges en
diplömés de la même categorie recevront les
mêmes traitements.
Les subsides seront moindres pour les re
ligieux.
3. II n'y aura plus de sous-iustituteurs ni
de sou8-institutrices. Le minimum de traite-
ment pour lts instituteurs sera 1200 francs,
pour les institutrices, 1100 francs. Les di
recteurs d'écoles recevro.,t des suppléments
de traitement.
4. Pendant 30 aas, tous les deux ansles
institutrices recevront des augmentations
de 100 fr.
5. Les instituteurB qui ont des diplömes
spéciaux recevront des indemuités supplé-
mentaires.
6. Des indemnités de résidence variant
entre 180, 200, 300, et 400 francs seront
allouées aux instituteurs non mariés. Les
instituteurs mariés recevront des indemnités
doubles ou la jouissance d'une maison.
Comment laut^nomie des provin-
ces et des communes sera-t-elle
«auvrgard<$e
Les communes et les provinces ne paie
ront pas un centime pour les écoles non
officiel'es.
Créera-t-on un regime special
pour les cultivate urs
Oui. Des vacances extraordinaires seront
accordées aux enfants des cultivateuis pour
qu'ils puissent aider leui s parents dans les
travaux saisonniers
Favorisera-t-on lenseignement
profession nel
'Oui, les communes seront invitées aciéer
des'.écoles du 4« degré et olies recevront da
l'Etat de larges subsides.
Le Gouvernement pourra-t-il réa-
liser ce projet sans augmenter les
impóts
Oui, le gouvernement réalisera ce projet
sans augmenter les impöts paree que le gou
vernement catholique a toujours fait de
bonnes affaires.
Quand le gouvernement déposera
t-il cc projet
Après les électioDS du inois de j uin
Pourquoi
Paree que Mr de Broqueville veut que le
pays se prononce II veut savoir si les Bei
ges désirent enfin une loi de liberté et de
justice.
Au c s oil le projet de IVfde Bro
queville serait vote la situation
serait-elle modifice'dans les
communes P
Dans les grandes communes anticléricales,
oü les convictions des pères de familie sont
foulées aux pieds pardes instituteurs francs-
macons, on créerait des écoles libres,
A la campagne, oü presque tous les insti
tuteurs remplissent conscienscieusement
leur mission, la situation actuelle ne serait
pas modifiée. Seuls les traitements des insti
tuteurs seraient augmentés.
Pourquoi les radicaux-socialistes
s'oppos' nt-ils ce projet P
Paree qu'il conBacre la liberté dn père de
familie et que les cartellistes ne supportent
pas que les parents puissent faire élever
chrétiennement leur3 enfants.
Ont ils t< ujours pensé de la sorteP
Non Quand ils était sincères, ils eman-
daient des subsides pour toutes les écoles.
En f895, M. Vandervelde demandait
qu'on donnüt, a chaque enfant, 20 centiemes
par jour pour aller a l'école que les parents
auraient choisie.
M. Feron député progressiste, disait en
1893 La justice exige de eoutenir les éco
les libres paree qu'elles éduquent une partie
des enfants de la commune.
M. Lorand, député progressiste, déclarait
le 3 Juillet 1895, que les Communes de-
vraient organiser des écoles catboliques
pour les pères de familie catholiques.
Pourquoi ont ils retourné leur
ca^aque
Paree que la Franc-Ma^onnerie l'a ordon-
né, paree que les socialistes veulent abattre
la Religion et fomenter la Révolution.
Que devient le Bon scolaire
M. de Broqueville, par naesure d'apaise
ment, renonce au bon scolaire.
Le Bon scolaire donnait-il
millions aux couvents
Non, c'est encore un mensoDge dans le
genre de celui qua les socialistes et les radi-
caux débitaient en 1908 sur le Congo.
L'Association catholique d Anvers a of
fert vingt cinq mille francs a qui démontre-
rait que le Bon scolaire donnait vingt mil
lions aux couvents.
Personne n a relevé le défi, pas même les
mandataires libéraux-socialistes de notie
arrondissement.
C'est dc défendre, avec le G, u-
vernemint, la liberte des pferes de
familie.
La grande majorité des parents
beiges veulent une instruction et
une Education chrétiennes pour
leurs enfants II faut] <pie leur
volonté soit respeetée.
Bebout done pour défendre no
tie Foi et notre liberté centre les
Francs-Macons et les libres-pen-
seurs.
tP
Deux programmes
li est peu problable quo la gauche se féli-
cite du débat soulevéa propos du budget de
1'Industrie et du Travail.fll est même cer
tain qu'elle en voudra a M. Buyl qui par ses
révélations de faits que tout le monde
pouvait coonaïtre,"a provoqué la discussion
qui a roulé beaucoup p'us sur ia question de
libeité d'enseignement que sur le budget
lui-même.
La séance de jeudi a été décisive en ce
sens qu'elle a mis en "regard les hieux 'pro
grammes celui des anticléricaux, celui de
la droite.
M. Massonfparlant au nom du parti lib.-
ral il n'a pas^osé aller jusqu'a dire 'qu il
parlait au nom.de tous les anticléricaux
avait la veille esquissé le programme de son
parti,>ans trop préciser cependant. Jeudi,
a bien fallu se dóboutonner, qu'on nous
pardoune cette expression quelque peu
triviale.
II a fallu dire ce que£ferait| un gouverne
ment anticlérical placé vis a-vis des écoles
libres, en d'autres termes ce que ce gouver
nement ferait de la liberté subsidiée.
La réponse de M. Masson Jmérito d'etre
retenue La liberté subsidiée, a-t-il décla-
ré, est souvent'un Bystème]de]combat et j'y
suis done hostile
C'est l'aveu. La gauche rei'userait de sub
sidier renseigoementUbre(paice[qu'elle con-
sidère les écoles libre3|commejdesjécoles de
combat, car M. MasBOu considère comme
telle toute école qui ne porte pas l'estampille
officielle.
C'est ainsi que les écoles Saint-Luc sont
des institutions de^combat paree que leur
programme comporte l'éducation religi
euse en même temps que l'instruction pro-
fessionnelle. Et il en est de même des
écolts dentellièrês, des écoles de pêche et de
tant d'autres institutions utiles a la classe
ouvrière, fondées par le parti catholique.
Pour tous ces établissements pas de subsi
des, rien des faveurs gouvernementales, le
jour oü un ministère de gauche arriverait au
pouvoir.
M. Franck rl est vrai, a taché de pallier
l'efïet des déclarations brutales de M. Mas
son. II a pariéde tolérance, de paix scolaire,
mais peu après se déclarait adversaire de la
liberté subsidiée. Et c'est ainsi que le député
d'Anvers entend la tolérance et l'instaura
tion de la paix scolaire.
Comparez done ce programme avec celui
qu'ont exposé brièvement, c'est vrai, mais
clairement, MM. Woeste et Poullet.
Celui-ci notammeut s'est déclaré partisan
de la liberté subsidiée avtc une netteté qui
exciut toute équivoque. Il a rappelé que tou.
jours il a défendu ce principe, tant au Con-
seil provincial du Brabant, qu'au Conseil
communal de Louvain et- a la Chambre.
Malheureusement, a-t-il ajouté, je n'ai
guère été écouté par nos adversa^res je les
ai vu accaparer tout le bénéfice de l'ensei-
gnement officiel. On nous demande, a ajouté
M. le Ministre des Sciences et Arts, si nous
subsiderions un enseignemeut qui ne füt pas
nótre. N'avons nous pas toujours dit au
Conseil provincial du Brabant, que nous
voterions le subsides pour l'université de
Bruxelles si on votait le subside pour l'uni-
versité de Louvain M. Carton de Wiart
n'a-t-il pas dit au Conseil communal de Saint-
GiPes qu'il voterait le subside pour l'orphe-
linat rationaliste de Forest, si on votait le
subside pour 1'orpheliDat catholique
Et plus loin, l'konorable Ministre disait
encore Quant a la législation actuelle,
on perd de vue que les écoles qui n'inscri-
vent pas la religion a leur programme, peu-
vent être subsidiées, et je vous déclare que
tidemainon demandait les subsides pour
une école de ce genre, je les accorderais en
vertu de la loi elle même. En cette matière
nous appliquerous toujoui B, de la manière
la plus loyale, leB principes dont nous reven-
diquons le bénéfice pour nous
Voila un langage clair et qui ne laisse
planer aucune équivoque.
Comparez ce programme empreint d un
esprit de liberté, de tolérance, a celui des
anticléricaux, décidés a refuser le subside k
toute école libre catholique, et vous com-
prendiez pourquoi, lorsque les Masson,
Fra' ck et autres porte-parole de la gauche,
nous accuseDt de sectarisme et d'intoléran-
ce, nous avons le droit de leur opposer leurs
paroles, leurs actes, pour montrer au pays
que leur attitude n'eBt qu'une pitoyable co-
módie.
tA r'j$. 2$. •-£
A la séance d'hier dans la discussion géné
rale sur le budjet de l'industrie et du travail,
de nombreux membres ont pris la parole.
M. Hubert leur a répondu.
A certains moments la discussion fut pi-
quante. Que l'on en juge
M. Hubertministre.—Je suis heureux de
l'hommage que M. Van Hoegaerden a rendu
aux ouvrie.s beiges. Mais, immédiatement
après, M. Van Hoegaerden s'est élevécontre
les lois sociales.
D'autre part, M. Lekeu a dit que j'étais le
plus rétograde de tous les ministres du tra
vail. Comment done se fait-il que ce ministre
si rétograde fasse des lois allant tellement
loin que M. Van Hoegaerden croit devoir les
critiquer? Et comment si nous avions un
gouvernement cartelliste, l'extrême gauche
s'entendrait-elle avec ce libéral qui trouve
excessives les lois sociales d'un ministre que
M. Lekeu trouve si rétograde. (Trés bien! a
droite.)
Af. Lekeu.Le jour oü un gouvernement
libéral refuserait de contribuer a l'améliora-
tion de la législation sociale, ou bien nous le
ferions marcher avec nous, ou bien nous le
remplacerions.
M. Hubert, ministre.Gare a vous ce
jour la, monsieur Van Hoegaerden(Rires a
droite.)
Au cours de la séance, le Sénat a fixé d ur-
gence a mardi une interpellation de M. Ver-
beke a M. le ministre des chemins de fer,
postes et télégraphes au sujets de billets,
que l'on fait signer par les électeurs, dans
lesquels on prie le percepteur des postes de
remettre a un tiers, le journal dont on cite le
nom ainsi que tous les autres journaux et
pamphlets relatif aux élections.
if* f>* t>* t>*
Mardi ió Avril.
Séances du matin et de l'après midi
La Chambre s'occupe de la proposition de
loi modifiant la loi sur les pensions de vieil
lesse.
M, Moyersoen développe sa prooosition
qui n'a q'un caractère transitoirsil est
nécessaire, dit-il que nous formons une loi
générale contre l'invalidtté et avant tout
contre la maladie; il serait dangereux de ne
légiférer que pour la vieillesse seulement.
D'autres propositions out été faites, par
MM. Denis, Warocqué et May; celle de
M. May coüterait cent millions par an au
pays et n'indique pas les voies et tnoyens.
Pourquoi l'Etat après avoir accordé la
pension gratuite, n'accorderait-il pas l'assu-
rauce gratuite contre la maladie et l'inva-
lidité 1
M. May comfcat cette proposition et
développe la sienne. Elle ne coütera pas plus
de 60 millions. Quant aux voies et moyens, il
n a pas a s'en préoccuper.
M.Segers estime qu'il est injuste de
prétendre que la loi de 1900 n'a pas rempli
son but. En matière de pensions comma en
d'autres matières, la B-dgique peut soutenir
avantageusemt la comparaison avec d'autres
pays. Cela ne coit pas nous empêcher de
chercher a réaliser de nouveaux progiès.
M. Van Brussel combat a son tour le
projet de M. May.
M. Versteylen, rapporteur, déclare qu'il
ne s'agit que de prolonger le régime transi-
toire créé par la loi de iqoo. II faudra dis—
cuter, Pan prochain un projet de réforme
générale cela ne signifie nullement que la
loi de 1900 ait fait faillite.
Mercredi 17 Avril.
Séance du matin.
Suite de la discussion du budjet de l'inté-
rieur.
M. Ozeray prétend que le gouvernement
n'a pas égard dans bien des ces au choix de
la majorité des conseils communaux pour la
nominations des bourgmestres. Les com-
missaires d'arrondissement se livreraient a
un véritable embauchage de bourgmestres.
On ne devrait déroger aux présentations
faites par le conseil que dans des cas graves.
M. Woeste déclare que si le gouvernement
n'a pu consentir a des écharpes de bourg-
mestre aux socialistes, c'est paree que leur
parti poursuit une politique révolutionnaire.
Aujourd'hui, les socialistes déclarent vouloir
remplir ces fonctions en hommes d'ordre.
Dans ce cas, le gouvernement pourrait son-
ger a désigner des bourgmestres socialistes,
tout en examinant chaque cas en particulier.
M. Berryer, ministre de 1 intérieur.
M. Anseele a invoqué l'exemple de ff. de
bourgmestre qui quoique socialistes rem
plissent leurs tonctions d une fa<jc>n parfaite.
M. Lnraud. Ils n'ont jamais macqaó k
leurs devoirs.
M. Berryer, ministre de l'Intérieur.
II est plus vrai de dire ou les occasions d'y
faillir ont été rares. Quoiqu'il en soit, la
déclaration de M. Anseele prévoyant la
possibilité d'un conflit entre le gouverne
ment et le bourgmestre n'est guère rassu-
rante.
Séance de l'après-midi.
M. le président annonce a la Chambre la
catastrophe du Titanic qui a fait de
nombreuses victimes, parmi lesquelles, dit-
on, se trouvent des Beiges. II prie le ministre
des affaires étrangères de transmettre au
gouvernement anglais l'expression de la
sympathie attristée de la Chambre beige.
M. Davignon, ministre des affaires étrar.
gères, déclare qu'il a déja envoyé ses condo-
léanc'8 au gouvernement britannique et
qu'il a demandé des reaseignements officiels
au s"jet des Beiges qui auraient pris place
a bord du Titanic
La Chambre reprend la discussion de
la loi sur les pensions de vieillesse.
VI. Hubert. Nous avons vu défendre ici
les idéés les plus opposées assurance obli
gatoire, pension k charge de l'Etat. Alois
que les socialistes ont toujours défendu non
I'a8sistance,mai8 la prévoyance, nous enten
dons aujourd'hui M. Vandervelde réclamer
la pension gratuite a charge de l'Etat.
Le ministre dépose des amendements qui
tecdent a assurer h toi s les ouvriers, même
agricoles, le bénifice de la pension.
M. Vandervelde cherche a démontrer que
l'attitude de la droite est pleine de contra
dictions et a concilier, d'autre part les pro
jets Denis et May.
Jeudi 18 avril.
Suite de la discussion du budjet de l'inté
rieur.
M. Berryer, ministre de l'Intérieur,
revient sur les déclarations qu'il faisait mer
credi au moment oü il a été arrêté par
l'éclipse.Le gouvernement ne peutadmettre
la déclaration de M. Anseele; il ne ptut
accepter de nommer des msgistrats par les
quels il ne pourrait compter aux mauvais
jours que comme une complication de plus.
Aujourd'hui MM. Anseele et Furnémont
m'ontdonné certaines garanties.
M. Vandervelde. Au nom de qui ont-lls
parlé
M. Berryer. N'est ca pas au nom de
votre parti
M. Vandervelde. Si vou3 ne nommez
pas des bourgmestres socialistes, nos éche-
vins continueront a en faire les fonctions,
vc ila tout nous n'y attachons pas plus
d'importance que cela.
Républicainsnous sommes, nousresterons!
M. Berryer. Ne nous reprochez done
pas d'exclure systématiquement les socialis.
tes Certains d'entre vous ont démontré
qu'ils valaient mieux que leurs déclarations,
et le gouvernement doit tenir compte des
déclarations nouvelles faites ici en ce qui
conceme le serment.
M. Denis demande la nomination de
bourgmestres socialistes.
M. C. Huysmans également.
M. Vandervelde. Je ne serai probla-
blement jamais candidat bourgmestre, et dès
lors je n'ai aucun intérêt dans l'affaire,
mais je vous dis Nommez ou ne nommez
pas nos amis, cela nous est égal. Si vous en
nommez, nous ne vous en remercierons pas.
Mais si vous n'en nommez pas, il nous res
tera un grief, que nous exploiterons contre
vous. (Trés bien a l'extrême gauche.)
M. Berryer, ministre. Je ferai remarquor
a M. Vandervelde que s'il est guidé par le
désir de ne pas sacrifter son droit d'aïnesse
pour un plat de lentilles, il est aussi guidé
par le souci Timeo Danaos et dona fer en
tes. II semble ne pas vouloir que nous nom-
mions des bourgmestres, afin de continuer
a poser son parti en persécuté. It y voit ma-
nifestement un intérêt. Après les vagues
déclarations de MM. Huysmans et Vander
velde, après nos déclarations nette8, l'opinion
publique appréciera.
M, Vandervelde veut faire croire que
c'est moi qui donne un certiticat d'assagis-
sement aux socialistes. Je n'ai fait que le
renvoyer a M. Hymans. Cet assagissement
durerace que durera le cartel.
M. Vandervelde. C'est vraiment nous in-
jurier que de parler de notre assagissement.
M. du Bas de Warnaffè. Dites cela a M.
Hymans.
M. Vandervelde. Le Peuple le lui a dit le
jour même.
La fin de la séance est occupée par la
réponse de M. le Ministre de lTntérieur aux
critiques dont telles et telles nominations de
bourgmeBtres ont fait l'objet.
La séance de l'après midi, est consacrée
toute entière a la discussion et au vote en
seconde lecture du projet de loi sur I»
protection de l'enfant, projet dont M. Co-