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riardi 14 flai
Samedi II Mai 1912
Ie N° 10 centimes
47 Année N° 4733
Candidats Catholiques
Dimanche 12 flai 1912
Jeudi 16 flai,Ascension
Dimanche 19 Hai
L'éclipse gouvernementale
du 1 Juin
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres,
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Elections ^énatoriales
et legislatives du 2 Juin 1912
POUR LES
SÉlN \T
VERCRUYSSE
FRAEIJS DE VEUBEKE
VAN DEN PEEREBOOM
SUPPLÉANT
LANDAS
Chambre des Iteprésentants
C0LAERT
VAN MERRIS
BEGEREM
s# sflP sfll ssP «af 's!l i'sflP
HOUTHEM-COMINES, 2t 10 h. 3/4.
k COMINES-TEN-BRIELEN.a 3 h. 1/2
LANGEIMRCK, êt 4 h. 1/2.
St-JULIEN, h 7 h.
k POELCAPELLE, k 8 h. du matin,
a PASSCHENDAELE, k 10 h. 3/4.
k DICKEBUSCH, k 3 h. 1/2.
VLAMERTINGHE, k 5 h.
a Wulverghem, Reninghelst,
Woesten,Brielen, Westoutre, Pro
ven et Gheluvelt.
Les candidats aux élections législatives
du 2 Juin y y prendront la parole.
Le gouvernement n'en échappera plus. Le
2 Juiu 1912, se réalisera la ritournelle anti-
cléricale de la chute du parti catholique que
nos adversaires se complaisent a répéter
depuis environ un quart de siècle.
C'est ce que le Progrès expose avec son
autorité habituelle dans un article «l'Eclipse
du 2 Juin dans lequel il reproduit ses
griefs innombrables et sas attaques pusilla-
nimes contre le gouvernement.
Mais pourquoi la vague d'anticléricalisme
balayera-t elle ie parti catholique du gou
vernement du pays
1° Paree que le gouvernem-nt affame le
pauvre peuple qui scus son joug déprimaut
souffra lt s plusatroces tortures, etc
Tout le monde se rappelle les débats pro-
Iongés a la Chambre A propos de la cherté
des vivres et des explications données par
le ministre Hubert il ressort pour tous
ctux qui veulent entendre raison,bien enten-
du que cette crise, n'est nullemeut impu
table a la gestion gouvernementale.
Reproduire .ici ces explications nous mè-
neraittrop loin, un seul fait, sufflsamment
probant, mérite de retenir quelques instants
l'attention publique. Ce fait du renchérisse-
ment des vivres est un fait óeonomique pur
et simple qui se révèle dans tous les pays,
même affranchis de la gestion cléricale, a
tel point que tout récemment le président
des Etats-Unis M. jTaft ainquiété par cette
crise eut l'idée de convoquer une convention
internationale pour'etudier|les causes de ce
mouvement et pour chercher a en combattre
les efforts.
D'ailleurs les phénomènes de la^ vie chère
ne s'accordent nullement avec les idéés
d'appauvrissement du peuple [car, durant
tout le mois d'octobre, pendant lequel la
crise a été la plus aïgue, leB comptes des
déposants la^Caisse d'Epargne] ont été
majorés de plus dej 11 millions, chiffra qui
n'a pas été atieint pendant toute l'année
1911.
3° Le/Gouvernement tombera paree que la
Rente est descendue a 88 francs. La Rente
est sujette a des mouvements de hausse et
de baisse dont la reBponsabilité ne peut
nullement être imputée au gouvernement.
Tous les journaux financiers et de polémique
(Etoile Beige, Petit Bleu, Carillon) ll'ont
reconnu.
Quant a la situation de la Rente Beige
vis a vis des autres rentes étrangères et des
lots des villes les plus importantes de la
Belgique, elle est plutot favorable.
Le 3 p. c. Beige est tombé a 88 frs. le
3 p. c. or russe a 83 le 3 p. c. allemand A
82 le 3 p. c. des Pays-Bas a 80 le 2 1/2 p.
c. consolidé anglais a 76.
La rente franvjaise seule se maintient au
dela des 88 francs.
Les lots de ville Anvers ;(2 p. c. a primes)
sont tombés A 75 fr. Bruxel'es (2 p. c. a
primes) est a 78 Gand est a 70,50; Ostende
est a 70,50 Liége est a 70.00 et Scbaerbeek
est tombé a 67.75. Malgré les primes de tous
ces lots de ville, la faveur du public ne leur
est guère fidéle. C'est la seule cause écono-
mique de leur baisse.
3° Le dernier grief du Progrès contre le
gouvernement consiste dansles subsides aux
couvents.
Un article du Courrier de Bruxelles met
bien en relief 'e peu de ioyauté et de fran
chise qui caractérise, les campagnes et les
attaques de la presse cartelliste a eet égard.
Qu'est-ce qu'un religieux dans notre
sy8'.ème politique beige, dans notre systèmo
constitutionnel 1
C'est un bom me comme un autre, un
citoyen comme un autre. Sa qualité de reli
gieux vous l'ignorez, l'Etat l'ignore. Vous
nous l'avez dit cent fois, cela fait partie de
vos grands principes. La loi civile ne connait
pas 163 voeux de religion celui qui les fait
peut les garder ou ne pas les garder la loi
ne s'en occupe pas.
Comment se peut-il que nos adversaires
osent reconnaitre la qualité de religieux
pour refuser les subsides et puis prétendent
ne pas le reconnaitre sur tout autre terrain,
lis mentent impudemment a tous leurs prin
cipes.
Est-ce parce qu'ils sont religieux que
nous réclames des subsides pour leurs
écoles comme pour toutes les autres? Abso
lument pas. C'est parcel qu'ils sont profes-
seurs comme tous autres citoyens peuvent
l'être, au même titre que tous laïques.
Démontrez qu'ils ne professent pas, qu'ils
ne font pas ce qu'ils disent, qu'ils n'ont pas
de classes, qu'ils n'ont pas d'élèves et vous
aurezraison. Leur opposer leur qualité de
religieuxc'est un déni de justice a leur
égard c'est ce que nous ne faisons pas a
l'égard des Francs-Magons.*.
Citoyens fibres d'un pays libre.contribuant
comme tous autres a tootes sles charges du
trésor public, ils ont droit au mêmcs faveurs
de l'Etat. C'est logique, c'est juste, c't st de
droit constitutionnel.
Voila a quoi se réduissent les trois gran-
des griefs stéréotypés du Progrès.
A quoi se réduira la fameuse éclipse du 2
Juin.
Forts de leut' bonne gestion,Ltoute de
soleiance, les catholiques atfendent! de pied
fprme et avec assurance le verdict du corps
électoral
Même dans la presse cartelliste unfflotte-
ment se produit les vastes espérances se
réduisent en uno chimère qui dejour en jour
perd de sa cocsistance et de sa netteté.
Même A gauche personne ne doute du
Buccès clérical du 2 J uin. Et, cemme lors de
l'éclipse, devant le parti de lumière et de
victoire (le Progrès le reconnalt) passera
l'ombreid'un parti des ténèbres et/de louches
menées seulementjléclipse sera éphémère
et le parti catholique chassant le parti
blocard, néfaste a la patrio et a la société,
resplendira de plus belle pour le plus graud
bien du pays.
Pour une foia que le Progrès s'avise de
faire de l'esprit, il fait de l'esprit a rebours.
X.
«ai '*af «af isal isaf sflf 'ssf «ai «af
Duplicilé
Rarement nos adversaires ont mené cam
pagne électorale avec plus de duplicité et de
mépris de la vérité.
II ne reculent devant aucune contre-vérité,
mais ils n'ont pas le courage de leurs men-
songes, et ils ont trouvé le moyen d'en retirer
tout le bénéfice possible sans avoir a les
soutenir contre l'évidence ou la démonstra-
tion de la fausseté.
C'est simple comme l'oeuf de Colomb,
mais il fallait-le trouver et cela fait honneur
a leur ingéniosité sinon a leur Ioyauté. Ils se
partagent les roles, et, tandisque les uns la
masse répandent le mensonge et la calom-
nie, quelques unités sont réservées pour la
contradiction.
Ainsi, par exemple, a Ypres, M. Nolf,
endosse au gouvernement la baisse de la
rente et un peu partout, en province, c'est
la même antiennemais a l'ombre de la
Bourse de Bruxelles, on proteste et déclare
qu'iln'en est rien Chronique Petit
Bleu etc., aussi bien que les organes exclu-
siven-ent financiers.
Ici, on jure qu'on n'en veut pas a la reli
gion la bas on lui déclare ouvertement la
guerre.
A Ostende, la citadelle libérale de la
Flandre, on affiche la carte noire de la
province. A Ypres on se garde bien de le
faire. Et pourtant notre ville y figure avec le
chiffre26, contre 16 pour Ostende; soit, en
tenant compte des chiffres de population res-
pectifs, avec un total de couvents qua
druple de celui d'Ostende
Tels libéraux font chorus avec les calom-
niateurs de nos missionnaires tels autres
font de ces vaillants bienfaiteurs de l'huma-
nité et de la patrie des éloges enthousiastes.
Bref, la duplicité sur toute Ia ligne.
Je suis oiseau voyez mes ailes...
Je suis souris vive les rats
Oui, de vraies chauves-souris qui n'aiment
pas se montrer au grand jour, tels sont ces
familiers des antres maconniques.
Le peuple flamand, simple et franc, n'aime
pas ces animaux-lA quand il en attrape un,
il le cloue au-dessus de la porte de la grange,
düt-il y mettre un grain de cette super
stition dont nos libéraux lui prêtent une si
forte dose.
Ainsi fera-t-il, le 2 juin prochain. j
Et le 3 juin, nos honnêtes et loyaux ad
versaires pourront aller méditer sur cette
peinture murale, tout récemment découverte j
dans les ruines de Pompéi. II y a deux mille
ans, un heureux élu s'est fait peindre, a cöté
de sa femme, sur un panneau de son salon.
II tient a la main un rouleau de papier sur
lequel est inscrit, en vers latins, son remer-
cïment aux électeurs
A l'unanimité, Pioculus est élu
La Ioyauté,l'honneur et la foi l'ont voulu.»
Nos libéraux. s'ils se font peindre, le 3
juin, pourront plus justement faire inscrire
au bas de leur image
Tout est perdu... même l'honneur.
if if. if if. if W' "if. if if if
Les Salésiens a Ypres
En parlant, l'autre jour. de la carte
noire de Belgique éditée par les libéraux
pour prouver qu'ils n'en veulent ni a la Reli
gion, ni a ses ministres, ni aux oeuvres huma'
nitaires qu'elle enfante, nous exprimons le
regret de ce que notre ville ne figure sur
cette cartequ'avech cote 26.
Heureusement, les chiffres de nos libéraux
moinophobes sont sujets a caution presque
autant que leurs dires, et notamment leurs
protestations de respect pour la Religion
de nos pères
Et de fait, il y a quelques additions a faire
au relevé de nos couvents (cfr Vocabu
laire libéral). On a oublié, en effet, les exten
sions yproises de couvents établis ailleurs:
université de Louvain, maisons salésiennes,
etc., etc.
Disons un mot de ces'dernières, a l'occa-
sion de la dernière réunion conventuelle des
coopératrices et coopérateurs yprois de Don
Bosco. Elle s'est tenue, mardi dernier, en
son local habituel, honorée de la présence de
M. le Doyen.
L'aimable abbé Piplaert, de la maison de
Liége, y remplissait ses fonctions coutu-
mières.
L'allocution fut faite par l'abbé Matlin,
du noviciat d'Hechtel. II ne pouvait manquer
de parler du saint fondateur de l'ordre, car,
ainsique le disait Lacordaire, l'amour n'a
qu'un mot, et en le disant toujours il ne se
répète jamais
Nous ne rappellerons pas toutefois, a sa
suite, l'esprit, la vie et les travaux de celui
qu'on a nommé le S. Vincent de Paul du
19» siècle Mais nous ne pouvons nous
dispenser de dire quelques mots de ses insti
tutions, maintenant que les oeuvres sociales
sont au premier plan des préoccupations
générales, maintenant aussi que les couvents
et les religieux sont calomniés plus odieuse-
ment que jamais.
Le fait que les Salésiensrecueillent 35o,000
orphelins constitue déja, a leur actif, un titre
incomparable a l'admiration et a la recon
naissance de l'humanité. Mais ce n'est pas le
seul. Cette charité se double d'une intelli
gence des besoins actuels de l'enfant du
peuple qui les pousss a faire de leurs asiles
charitables des institutions sociales de pre
mier ordre.
Certes, de l'avis du Maitre lui-même, le
contemplatifs ont choisi la meilleure part, et
M. l'abbé Martin protesta qu'il n'en jugeait
pas autrement. Mais les mondains sont d'un
autre avis, et, logiquement, ils devraient
bénir les fils de don Bosco de donner, semble
t-il, une place prépaodérante dans leur
étonnante activité au soin des intéréts pro-
fessionnels du fils de l'ouvrier, conformément
au mouvement social de notre époque.
1 Ne parions pas des centaines de maisons
salésiennes répandues dans les cinq parties du
monde occupons-nous de la Belgique seule-
ment.
Sur la carte des couvents tous les
chiffres sont imprimés en noir.
i A notre avis, c'est en chiffres d'or que tous
les totaux devraient y flgurer.
Mais les démocrates libéraux eux mêmes
auraient dü, sur lenr/carte, faire eet honneur
tout au moins aux communes qui possèdent
des orphelinats de don Bosco, sous peine de
se voir contester eet amour du peuple don1
ils se prétendent embrasés.
Hélas eet amour-la, on reconnait l'arbre
a ses fruits.
Quand il leur arrive, a force de largesses
des pouvoirs publics libéraux, de recueilür
quelques orphelins du peuple, comme a
l'orphelinat ratiooaliste de Forest, c'est pour
rendre ces enfants, privés de parents, plus
malheureux encore, en les privant et deg
affections pures et dévouées qui peuvent rem-
placer les caresses maternelle et surtout dela
foi au Père infiniment aimant qui est dans
les cieux.
On a beau, alors, leur mettre un outil aux
mains, on a beau leur apprendre a lire (et
l'on sait de quelles lectures on leur apprend
a se dilecter on n'aboutit qu'A en faire des
machines intclligentes,plus au moins difficiles;
plus souvent des aigris et des révoltés, fer
ments des pires désordres sociaux, candidats
ou recrues du banditisme le plus modern
style
Les Salésiens, eux, dignes héritiers de
l'esprit de don Bosco, savent qu'on ne fait de
bien au peuple qu'en Taimant d'un amour
que la Religion seule est capable d'inspirer
et de soutenir ils savent aussi que Thabileté
technique et les gros salaires ne sauraient
suffire, A eux seuls, A rendre heureux des
êtres conscients de leur dignité humaine et
de leurs destinées immortelles. Ils savent que
c'est leurrer le peuple que de lui laisser
caresser le rêve d'un paradis réalisé sur terre,
au prix des plus effroyables convulsions
sociales.
Et c'est dans eet esprit qu'ils travaillent
A Tceuvre urgente et nécessaire entre toutes
de la régénération sociale et qu'ils se dé-
vouent, A la sueur de leur front, au bonheur
des classes'populaires.
Ce n'est pas seulement une oeuvre de
charité chrétienne, c'est en même temps une
oeuvre éminemment sociale et patriotique.
Aussi regrettons-nous vivement que les
vingt millions prétendüment destinés
aux couvents ne soient qu'une légende. Si ces
incomparables amis du peuple que sont les
Salésiens n'avaient pas A compter unique-
ment sur la générosité privée, ils pourraient
étendre davantage leur action sociale pour le
plus grand bien de la patrie et de sa colonie.
Car ils ont essaimé déja au Congo pour s'y
dévouer, jusqu'A l'immolation, A des enfants
plus déshérités encore que nos orphelins
pauvres de Belgique.
Nous signalons la chose A nos libéraux
yprois. S'ils n'osent pas afficher sur nos murs
la carte noire de la Belgique, qu'ils affi-
chent du moins celle de notre colonie noire.
Mais la prudence est la mere du silence.
Peut-être la lecon recue a la Chambre leur
suffit-elle. On se rappelle que le député libé
ral Fléchet a demandé, A propos de la mis
sion Salésienne du Katanga, pourquoi on
n'envoyait pas les lai'ques au Congo, pour y
recueillir soigner, instruire et dresser au tra
vail les petits négrillons et qu'il a refu pour
réponse qu'il ne se présentait pas de lai'ques
disposés A se rendre dans la colonie pour
remplirces pénibles besognes...
JOURNAL D'YPRES
©rgane Gatholique
de ('Arrondissement
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